«LA PRESSION EST SUR LE SENEGAL»
Point de doute pour Michel Dussuyer. Le technicien français, sélectionneur des Ecureuils estime que le Sénégal part favori dans ce premier quart de finale de la Can 2019 prévu aujourd’hui, mercredi 10 juillet, au stade du 30 juin.

Point de doute pour Michel Dussuyer. Le technicien français, sélectionneur des Ecureuils estime que le Sénégal part favori dans ce premier quart de finale de la Can 2019 prévu aujourd’hui, mercredi 10 juillet, au stade du 30 juin. «C’est un gros challenge contre le favori du tournoi. L’une des meilleures équipes du continent. La pression est sur le Sénégal», dit-il en conférence de presse d’avant match hier, mardi 9 juillet. Loin d’ailleurs de craindre les Lions, l’entraineur français déclare «qu’il est important d’être concentré.
Le Bénin n’a gagné aucun match. Il a fait trois matches nuls en phase de poule. Un autre en huitième de finale vous a suffi pour finalement se défaire du Maroc aux tirs au but. Quelle appréciation vous en faites ?
J’aurais envie de dire qu’aucun n’est match perdu. C’est une vision des choses, surtout contre les équipes affrontées. Contre le Maroc, on a gagné, même si c’est aux tirs au but. Face au Sénégal, c’est un gros challenge, contre le favori du tournoi. L’une des meilleures équipes du continent. On sait ce qui nous attend. Le défi qu’on a à relever. On a tout à gagner. La pression est sur le Sénégal. On n’était pas cité parmi les favoris. On a juste envie de faire un bon match. On a juste envie de faire un bon match. On a un laps de temps entre le dernier match de poule et les 8èmes, puis un temps très long pour le quart. On a dépensé beaucoup d’énergies au cours de nos matches. Le repos a été salutaire. Cela nous a permis de décompresser. Il s’agit d’aborder ce match avec l’état d’esprit qu’il faut pour gagner»
Le Bénin a créé la sensation en tenant en échec le Ghana, le Cameroun avant de sortir le Maroc, qui était parmi les favoris du tournoi. Cet effet de surprise est-il toujours valable ?
«L’effet de surprise ne joue plus. C’est une donnée à laquelle on doit tenir compte. Plus on avance, plus on se dit qu’on n’est pas là par hasard. Je ne dis pas qu’on nous craint mais on nous respecte. Le Sénégal va prendre note de tout ça. C’est un peu plus compliqué. Mais, il y a une dynamique et une capitale confiance qui s’accroit un peu. Après la confiance, on ne doit pas tomber dans la suffisance»
Le match contre le Sénégal pourrait prendre quelle physionomie : physique ou tactique ?
On ne peut résumer un match à de la tactique. Tous les ingrédients sont réunis dans une rencontre. Chaque détail compte dans un match à élimination directe. C’est important d’être concentré, d’avoir les jambes, d’être agressif, généreux dans l’effort, de faire des courses pour attaquer et défendre. C’est important aussi d’être bien organisé. Le Sénégal a été au dernier Mondial qui postule pour le titre. C’est une grande équipe avec un grand entraîneur. On a beaucoup de respect pour eux. Je ne vais pas décliner les forces et faiblesses. Cela ne veut pas dire qu’on les craint.
En éliminatoires de Can, vous avez battu l’Algérie par un but à zéro. Le Sénégal a perdu contre les Fennecs, en match comptant la deuxième journée du Groupe C. Cette petite finale est-elle une rencontre de référence pour vous ?
J’ai pour habitude de penser que chaque match a sa vérité. L’Algérie a battu le Sénégal, mais c’était un match de poule. Forcément, il n’y a pas la dimension d’élimination derrière. C’était un bon match avec beaucoup de rythmes et d’intensités. Ce n’est pas comparable.
Comment avez-vous vécu l’expulsion de Khaled Adenon et son absence face au Sénégal ?
Khaled (Adenon) va nous manquer. Il a fait jusqu’ici une très bonne CAN. Il a été très important dans le dispositif. C’est un joueur d’expérience qui sait parler à la défense. J’ai beaucoup de regrets. C’est une expulsion regrettable. C’est un gros manque de psychologie de la part de l’arbitre. On a eu à se passer de joueurs importants et cela nous a réussis. Il faut que chacun élève son niveau de jeu et de concentration pour que ça puisse passer.
Quel est votre point de vue sur le démarrage de la VAR dans cette compétition ?
C’est un plus pour le football. Ça vient corriger des injustices. Je le vois comme un effet positif. Après, ça peut vous servir, comme ça peut vous desservir. J’espère juste que ça va fonctionner jusqu’au bout, qu’il n’y aura pas de problème technique»