«LE PLUS DIFFICILE COMMENCE POUR NOUS »
Aliou Cissé a qualifié le Sénégal pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, après un match intense contre la Tunisie.

Aliou Cissé a qualifié le Sénégal pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, après un match intense contre la Tunisie. En conférence de presse, le sélectionneur national est revenu sur ce moment historique, avant d’aborder la finale de vendredi prochain.
Coach, quelle lecture faites-vous de ce match contre la Tunisie?
Avec cette équipe tunisienne, il suffisait juste de lui laisser l’intérieur du jeu. En deuxième période, elle nous a beaucoup percutés à l’intérieur, contrairement en première période où on avait vraiment fermé l’intérieur. Nous sommes arrivés à mettre la pression sur Sassi et leur deuxième «relieur».En deuxième période, ils ont trouvé plus de solutions. J’ai voulu apporter beaucoup de solidités avec Salif qui joue en tant que sentinelle. Par la suite, j’ai essayé de ramener Henri Saiv et et Gana Guèye à être beaucoup plus en place. C’est une équipe très dangereuse, quand vous la laissez à l’intérieur du jeu, elle te fixe à l’extérieur. En plus, les Tunisiens vont vite. Et ça a été très compliqué.
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer une finale d’une Can ?
J’avais promis d’amener cette équipe en finale de la CAN un jour. Je me rappelle, lorsque je venais de prendre l’équipe, j’avais tenu ce mot là. Aujourd’hui, c’est fait et je remercie tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début. Ce n’était pas facile. Rien n’a été simple. J’avais dit à Koulibaly, il faut venir en équipe nationale et je te ferai jouer une Coupe du monde et une finale de Coupe d’Afrique. Aujourd’hui, la promesse est tenue.
Comment jugez-vous la prestation de Salif Sané ?
C’est vrai que Salif Sané s’est blessé contre la Tanzanie dès le début de la rencontre. Il a été remplacé par Cheikhou Kouyaté. Et actuellement, il fait de très grandes prestations. Aujourd’hui, je crois que Pape Alioune Ndiaye a été un peu gêné par le carton qu’il a pris. Cela l’a gêné un peu. Il ne voulait pas prendre de risque et prendre un deuxième carton. Il faisait très attention.
A qui pensez-vous particulièrement, après cette qualification?
Ma pensée va à ma famille, mes enfants que je ne vois pas tout le temps. Ils sont très loin de moi. A ma mère, mon père, mes amis et proches. Ils se reconnaitront. Ils ont été toujours là et m’ont beaucoup encouragé. Il y a le peuple sénégalais aussi. Parce que j’ai de véritables supporters au pays. Des gens que je ne connais pas. Ils prient pour moi et pour l’équipe nationale du Sénégal. Je vis 24h/24 au Sénégal. Je ne suis pas seulement à Dakar. Je sillonne pratiquement tout le pays, du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Je sais ce que les Sénégalais pensent de moi et de cette équipe. Aujourd’hui, on leur dédie également cette victoire. Et on leur donne rendez-vous vendredi. Je veux leur dire que cette finale est la leur. Il faut qu’ils se remobilisent à nouveau et continuent de prier pour cette équipe. On n’est pas loin, mais à la fois, le plus difficile commence.
Les gens annonçaient un duel avec Alain Giresse. Comment se sont passées vos retrouvailles ?
Je félicite Alain Giresse, car il m’a légué un groupe et m’a permis de mieux le connaître. On a eu de longues discussions. Cette qualification est aussi pour lui, car il a fait un bon boulot au Sénégal. Il fait partie aussi de ce travail.
Etes-vous satisfait du dénouement de la partie ?
C’est avant tout une fierté. Cela faisait dix-sept ans qu’on n’était pas arrivé à ce niveau. Cela remonte à la génération de 2002 (défaite3-2aux tab contre le Cameroun), dont j’étais le capitaine. Vous savez, c’est le charme du foot, cette excitation. C’est indécis et on ne maîtrise rien du tout. Le match a été incroyable. Et je pense que ça restera dans les annales du foot africain.
Comment comptez-vous aborder la finale ?
Perdre une finale, c’est toujours difficile. Et je l’ai toujours en tête. C’est ce qui m’a motivé le plus pour être entraineur. Mon souhait, c’était de ramener cette équipe du Sénégal à cette finale. N’oubliez pas que je faisais partie