MOUSTAPHA KAMARA, UNE VISION DE RUPTURE POUR UN FOOTBALL PLUS ÉQUILIBRÉ À LA FSF
Juriste et spécialiste du droit sportif, il vise la tête du football sénégalais avec un programme axé sur la modernisation économique. Le patron de Coton Sport veut révolutionner la gouvernance d'une fédération jugée trop centralisée

Maître Moustapha Kamara, professeur de droit du sport, auteur d’une dizaine d’ouvrages et fondateur de la Revue Africaine de Droit et d’Économie du Sport (RADES), est officiellement candidat à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Originaire de Tambacounda et président du club Coton Sport (N1), il se positionne comme une alternative sérieuse avec une vision moderne et inclusive du football national.
Lors de son intervention sur Walf Sport ce lundi 28 avril, Maître Kamara a dévoilé plusieurs axes majeurs de son programme, axés sur la décentralisation, la structuration économique et la modernisation de la gouvernance du football sénégalais.
L’un des piliers de son projet repose sur la transformation du modèle économique du football national. Il propose un environnement plus favorable aux investissements, la valorisation des droits télévisés, la diversification des sources de financement et un appui concret à l’autonomie financière des clubs, notamment en régions.
Maître Kamara veut mettre fin au déséquilibre historique entre la capitale et le reste du pays. Selon lui, « le football sénégalais ne peut plus être dirigé uniquement depuis Dakar ». Il ambitionne une redistribution équitable des ressources, un soutien accru aux compétitions régionales, ainsi qu’un plan d’investissement dans les infrastructures et centres de formation, pour permettre à tous les talents, sur l’ensemble du territoire, d’éclore dans des conditions dignes.
Fort de son expérience en tant que conseiller auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et de plusieurs institutions sportives internationales, Maître Kamara plaide pour une gouvernance plus transparente, plus éthique et plus participative au sein de la FSF. Il propose, entre autres, un meilleur encadrement de la gestion financière, l’implication des acteurs locaux dans les prises de décisions, et une limitation des mandats au sein de l’instance dirigeante.
À travers sa candidature, Maître Kamara affirme vouloir impulser une nouvelle dynamique, en plaçant la compétence, l’équité territoriale et l’innovation au cœur du projet fédéral.