«NOTRE OBJECTIF, SORTIR LA VIOLENCE DE NOS STADES»
Me Augustin Senghor, par ailleurs président de la FSF, a rappelé le but de cette alliance qui est d’éradiquer la violence dans les stades.

La sécurité dans les stades demeure une priorité pour la Fédération sénégalaise de football (FSF). hier, elle a procédé à une signature de convention avec l’Institut de la formation des métiers en sport (IFMS) et l’Agence de sécurité de proximité (ASP). En marge de la cérémonie, Me Augustin Senghor, par ailleurs président de la FSF, a rappelé le but de cette alliance qui est d’éradiquer la violence dans les stades.
PARTENARIAT FSF-ASP-IFMS
«Nous avons le plaisir de nous retrouver ici, après plusieurs rencontres entre les trois entités qui, à l’origine, peuvent sembler n’avoir aucun rapport. Je veux parler de ASP (Agence de sécurité de proximité), de l’IFMS (Institut de formation des métiers sportives) et de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Mais ces structures partagent une particularité. Elles tournent dans des activités qui ont des relations, mais aussi qui veulent que la sécurité occupe une place importante. Dans les activités humaines, la sécurité est omniprésente. Et je peux dire que le sport n’est pas en marge de cela. C’est cela qui justifie notre présence ainsi que celle des autres structures dans les locaux de la Fédération de football, pour ce moment spécial».
L’IDEE DU PROJET
«Je voudrais, par cette occasion, remercier la direction de l’IFMS. Tout a été déclenché par leur entregent. J’avais quelques idées en tête. Par la suite, nous avons pris un rendez-vous avec Birame Faye, directeur de l’Agence de la Sécurité de Proximité. Il a été très attentif. C’est comme cela que le projet est né. Nous pensons que nous allons vers des avancements dans l’utilisation etla pacification de nos stades. Cet accord a pour but de faire sortir la violence de nos stades. Chaque fois qu’on forme un agent, on le mettra en pratique dans les stades. C’est la fédération qui va prendre en charge ces formations. L’IFMS nous a facilité la tâche, avec un tarif référentiel. C’est aussi un début de partenariat entre nous».
RAMENER LA JOIE DANS LES STADES
«Depuis des années, dans nos stades, nous avions trop de violence. Je n’ai pas les statistiques pour dire si elles sont en train de croitre ou de décroitre. Mais toujours sur la durée, on a remarqué que nos stades ne sont plus comme avant. Force est de constater qu’ils sont devenus des théâtres de violence plus ou moins importante. Face à cette situation, il existe plusieurs possibilités. Soit on arrête toutes les activités sportives ou on essaye de trouver des solutions. Ensemble, nous avons trouvé une des solutions. Certes beaucoup parlent de prévention, de présence des forces de l’ordre, mais je pense que les deux sont importantes. Mais aujourd’hui, nous essayerons d’expérimenter quelque chose. C’est la présence d’éléments nouveaux qui ne sont pas forcément des forces de l’ordre et qui ne sont forcément non plus des civils. Mais ils sont entre les deux. Ils vont nous permettre d’éviter des situations qui peuvent conduire à la violence. C’est ce qu’on appelle les stadiers».
S’INSPIRER DE CE QUI SE FAIT AILLEURS
«Nous sommes tous devant nos télévisions. Et on voit en terme d’image à travers les meilleurs championnats qu’ils ont réussi à éradiquer ce phénomène. Ce qui n’est pas encore notre cas. Nous allons utiliser nos propre moyens pour y arriver, mais tout en nous inspirant d’eux. C’est de là que l’idée est venue. Par la présence d’un institut qui veut développer un créneau qui n’existe pas au pays, la formation au métier du sport au Sénégal. Et l’ASP est mise en place avec l’avènement du Président Macky Sall qui a permis de créer des emplois aux jeunes et d’aider les forces de l’ordre à assurer le maintien de la sécurité de proximité, comme son nom l’indique».
LES STADIERS COMME REMEDE CONTRE LA VIOLENCE
«L’idée a germé au cours de nos différents rencontres. Nous avions convenu de nous retrouver ensemble et que l’Asp mette à notre disposition des agents de proximité qui seront formés par l’IFMS. Notre souhait est d’avoir ces stadiers dans nos différents stades. Ils pourront ainsi corriger les manquements dans les dispositifs sécuritaires. Je suis très heureux que nous puissions arriver au bout de ce cheminement qui n’est que la première étape. Le plus difficile reste à venir».