SANS MBAYE NIANG ET ALFRED NDIAYE
Les Lions ont repris l’entrainement hier, dimanche 7 juillet, après un jour de repos décrété par Aliou Cissé samedi dernier. La séance s’est déroulée sans Mbaye Niang et Alfred Ndiaye.

Un jour de repos, samedi. Au lendemain de la victoire face aux Cranes de l’Ouganda. Les Lions ont repris les entrainements hier, dimanche 7 juillet. Non pas en trombe. La reprise a démarré par une longue séance de discussions entre les joueurs et le staff au milieu du terrain annexe du 30 juin. Une dizaine de minutes pour échanger sur la prochaine cible, le Bénin. «Chaque match a ses réalités», a l’habitude de répéter Aliou Cissé dans ses différentes sorties. Sa philosophie est de s’attendre à tous les scénarii pour espérer aller le plus loin possible dans cette compétition où, dit-il, «il n’y a plus de petites équipes ».
Ainsi, les protégés de Aliou Cissé affichent concentration et sérénité dans les entrainements. Sans trop forcer pour évacuer les nombreux efforts fournis contre les Cranes, les joueurs ont procédé à une séance de conservation de balles. Ils se sont adonnés à un exercice de combinaisons dans les ailes. Saliou Ciss, évidemment à gauche et Sada Thioub pour le côté droit, essaient de trouver Mbaye Diagne et Moussa Konaté. Ces derniers s’appliquent pour tromper Abdoulaye Diallo. Sous l’œil du président de la fédération sénégalaise du Football (Fsf), Me Augustin Senghor, Aliou Cissé semble être désormais plus tranquille dans la configuration de l’équipe. Il a trouvé son onze, à quelques exceptions près et sauf cas de force majeure. La mauvaise performance d’Ismaila Sarr face aux Cranes poserait-elle l’équation de lui accorder encore sa confiance en quart de finale ? Malgré son but contre les Harambee Stars, le sociétaire de Rennes n’a pas toujours fait parler de lui. Le virevoltant ailier sénégalais n’a pas toujours fait bénéficier à l’équipe nationale sa pointe de vitesse et sa capacité à dribbler.
Les prétendants ne manquent pourtant pas à ce poste. Diao Baldé Keita qui effectue des entrées en jeu depuis la troisième journée, a été le premier butteur sénégalais dans cette CAN 2019, avant d’afficher un visage moins reluisant à l’image de l’équipe qui a joué contre l’Algérie. Qu’à cela ne tienne ! Les combinaisons de l’entraineur semblent être orientées dans la tactique dans une compétition très physique. Aliou Cissé dit s’adapter à toute situation. Son équation de la semaine : L’équipe béninoise organisée capable d’attaquer et de défendre correctement, avec un entraineur qui connaît bien le continent, Michel Dussuyer. Mbaye Niang et Alfred Ndiaye ménagés La troupe a été quasi complète. Salif Sané a réintégré le groupe de performances. Il a déjà purgé son indisponibilité de 10 et 15 jours à cause d’une lésion au niveau du ligament latéral externe de la cheville gauche contractée depuis la première journée.
Son retour n’était prévu que pour les quarts de finale. Seuls l’attaquant, Mbaye Niang et le milieu récupérateur, Alfred Ndiaye ont été ménagés à la séance. Ils ont suivi les entrainements à partir du banc de touche du terrain annexe. Ils ne se sont toutefois pas ennuyés. Les deux joueurs ont eu la compagnie du ministre des Sports et ses collaborateurs venus suivre la séance et les membres de la fédération. Le milieu de terrain de Malaga ne s’est toujours pas remis de sa blessure au genou qu’il a contractée contre les Fennecs (défaite 1-0 ) à l’occasion de la deuxième journée.
REACTIONS… REACTIONS…
HENRI SAIVET, MILIEU DES LIONS «Garder le même état d’esprit»
«Le moral est très bon. Il faut continuer de bien se préparer, récupérer et bien travailler. Cela fait un mois qu’on s’entraîne tous les jours. C’est une bonne chose d’avoir pris ce jour de repos (samedi dernier). Nous allons repartir sur nos principes et nos idées tout en gardant le même état d’esprit. Le Bénin est un adversaire compliqué. Il n’est pas arrivé ici par hasard. C’est une équipe bien organisée et généreuse. Ce sera un match différent de celui contre Ouganda. Il faut qu’on regarde mieux cette équipe béninoise pour savoir comment la jouer. C’est un style de jeu complètement différent. Le système aussi peut l’être. Ils ont des caractéristiques bien différentes. C’est à nous de bien nous préparer. Ce sont des matches à élimination directe et tout doit être parfait de notre côté». «Pour le tireur numéro 1 des penaltys de l’équipe, c’est quelque chose qui reste entre nous. On ne va pas vous dévoiler notre stratégie. Tout comme les balles arrêtées (corner et coups francs). Les Béninois pourraient se préparer. Vous, les journalistes sénégalais, vous ne devez pas en parler. Si on dit qu’on est ensemble, on ne doit pas dévoiler tout ça». «Je ne suis pas au courant de la suspension du capitaine béninois. Je me concentre sur nous et peu importe l’équipe du Bénin. C’est leur performance collective qui nous intéresse, même s’il y a un joueur suspendu dans leur rang. Cela ne va pas changer leur idée, mais on se concentre sur nous. Le mot d’ordre reste le même, travailler et se qualifier»
PAPE ABOU CISSÉ, DÉFENSEUR DES LIONS «Le Bénin, une équipe prête physiquement»
«Nous avons fait une petite séance pour se remettre en route. Il n’y a pas de petites équipes dans cette CAN. Il faut s’attendre à tout. On va jouer contre une équipe qui est prête physiquement et capable de marquer. Nous allons nous préparer sereinement comme c’est le cas depuis l’entame du tournoi. L’ambiance est bonne. On prie Dieu de nous aider à continuer dans cette dynamique en remportant le prochain match. Ma titularisation ou non importe peu. Ce qui compte pour moi, c’est que l’équipe gagne tous ses matches et rentrer avec le trophée».
MBAYE DIAGNE, ATTAQUANT «J’attends mon heure»
«Le plus important était la qualification, bien vrai que je n’ai joué que deux bouts de matches depuis le début. Je n’ai pas encore répondu à l’attente des Sénégalais. Ce qui est normal, mais j’attends mon heure pour montrer de quoi je suis capable. Je n’ai pas encore eu le temps de jeu nécessaire. Je l’accepte en attendant mon heure. Les joueurs sont très conscients de l’attente des Sénégalais. C’est une source de motivation pour aller jusqu’au bout. Nous sommes prêts sur le plan physique. L’équipe répond aux duels. On l’a prouvé contre l’Ouganda. Il faut prendre en compte la chaleur qui est un facteur bloquant. Je n’ai pas encore eu la chance de suivre les matches du Benin. On va se préparer, mais tout le monde sait qu’entre le Sénégal et le Benin, il n’y a pas photo (lolou dou match). Le Benin ne doit pas normalement nous poser de problèmes, mais aucun match ne sera facile. On va bien l’aborder pour gagner. On attend de voir quelle équipe nous aurons en demi-finale. Pourquoi pas la finale. Nous avons l’équipe pour aller jusqu’au bout. Aucune équipe dans la Can ne nous empêche de dormir, c’est plutôt le contraire. On ne fait de fixation sur aucune équipe. On a tout pour remporter ce trophée»