VIDEO YOUSSOU N’DOUR ÉCLAIRE SA VIE ET SON ENGAGEMENT
You a profité de son passage sur LCP pour rappeler la force des langues africaines et l’importance du métissage musical. Il évoque son engagement contre les violences et les injustices, défendant un art porteur de sens et d’émancipation

Didier Varrod accueille dans « Quai n°8 » Youssou N’Dour, figure emblématique de la musique sénégalaise et du Mbalax, pour une interview-confession à bord d’un train. L’artiste, dont l’album « Éclairer le monde / Light The World » vient de sortir, revient sur son parcours guidé par la passion et l’engagement : « la musique, c’est la lumière », affirme-t-il.
Né à Dakar en 1959, Youssou N’Dour a toujours fait de la chanson un acte citoyen. Ses textes, en wolof, en français ou en anglais, dénoncent la violence, la pauvreté et promeuvent la paix et l’amour pour l’Afrique. Il explique que la musique soulage tout autant qu’elle réveille les consciences. Au fil de l’émission, il aborde son engagement en faveur de la jeunesse africaine, les dangers de l’obscurantisme après le Covid, et son rôle de pionnier de la world music depuis les années 80.
"You" évoque son arrivée en France, soutenu par l’association des taxis sénégalais, puis sa rencontre décisive avec des artistes comme Jacques Higelin et Peter Gabriel, qui ont contribué à faire rayonner la musique africaine au-delà des frontières. Il estime que Paris a longtemps été la capitale de la musique africaine.
Dans l’entretien, il souligne l’importance de transmettre par les langues — notamment le wolof — l’esprit et la culture de son peuple : « C’est ma langue qui m’a vu chanter et qui me permet d’interpréter mon environnement ». Ministre de la Culture pendant quelques mois au Sénégal, il confie avoir compris que l’action politique demande plus de temps et de réformes.
Youssou N’Dour se dit inspiré par la jeunesse africaine, très majoritaire sur le continent, et appelle l’Europe à écouter ce « nouveau message ». L’artiste-politicien reste convaincu que la musique peut faire grandir et calmer les âmes, mais aussi changer le monde, tout en dénonçant des pratiques comme le mariage forcé dans ses derniers titres.
Enfin, il partage l’héritage du griot qui traverse sa famille et explique pourquoi il a prénommé son fils Nelson, en hommage à Mandela. Son tube planétaire « 7 Seconds », avec Neneh Cherry, est salué comme un hymne à l’innocence et à l’humanité.











