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LE GAIN ET LE PÉRIL

S’il y a une activité qui fait recette sans bruit, c’est bien celle de la vente d’eau en sachet. Mais cette rentabilité attire des acteurs qui semblent reléguer les normes d’hygiène au second plan

Oumar Fédior  |   Publication 09/03/2022

Il est bientôt midi, la fraicheur matinale cède petit à petit la place au soleil qui jette ses rayons de plus en plus chauds. Au marché Dalifort, Pape, un homme, la trentaine, gare sa moto tricycle lourdement chargée de sachets d’eau. Pas plus d’une trentaine de sacs de 50 sachets chacun. C’est sa routine quotidienne. « Le business marche », nous dit-il. L’activité est simple pour ce tailleur reconverti. Le matin, il se ravitaille chez son fournisseur avant de faire le tour des magasins. « Je ne vends qu’aux magasins et aux boutiques. Chaque matin, les gérants m’appellent pour préciser le nombre de sachets dont ils ont besoin et je m’occupe de les livrer. En moins d’une demi-journée, j’ai fini de faire le tour », explique-t-il. Un business qui se porte très bien, selon ses propres mots. Par exemple, explique Pape, le fabriquant lui donne le sachet à 300 FCfa qu’il revend entre 400 et 500 FCfa, selon la quantité. Parfois, la recette journalière peut atteindre 15 000 FCfa. Un montant qui peut passer du simple au triple en période de chaleur.

La rentabilité est la même du côté des revendeurs. Khadim Fall tient un magasin au marché Dalifort. D’après lui, le sac de 50 sachets est revendu à 700 FCfa. Et selon lui, l’avantage réside dans le fait que c’est une marchandise qui s’écoule très vite. Dans les rues ou grandes artères, voire dans les boutiques, les sachets d’eau se vendent comme de petits pains et la rentabilité est réelle.

Des recettes pouvant atteindre 3000 FCfa par jour

Pagne bien tissée, cette dame de taille élancée scrute les visiteurs du Service des mines. Avec une corbeille remplie de sachets d’eau fraiche, elle fait des va-et-vient incessants, toujours le sourire aux lèvres. « Je vendais des beignets, mais avec la Covid-19, j’ai perdu la clientèle et je me suis réfugiée dans la vente d’eau en sachet », soutient-elle. En moyenne, ses recettes journalières tournent autour de 2000 FCfa. Un montant qui peut passer au double en période de canicule.

Fatou, à peine la vingtaine, préfère, elle, squatter les restaurants et les garages des mécaniciens. La chanson est la même. Elle se frotte bien les mains. Vers 16 heures déjà, elle a fini de faire sa recette. Pour elle, on ne peut pas vivre sans eau. Mais, si la clientèle lui semble fidèle, c’est parce que Fatou n’achète que les marques connues. « Il peut arriver qu’on nous propose des sachets avec des marques peu connues. Cependant, même si les prix sont beaucoup plus bas, je préfère miser sur la qualité », témoigne la dame.

Unités de fabrication de fortune

Derrière le marché « Gueule Tapée », non loin du rond-point Case-Bi de Cambérène, il y a toutes sortes d’ateliers. Entre mécaniciens, menuisiers, peintres automobiles, etc., il y a du tout, même des vendeurs d’aliments de bétail. Mais, entre ces magasins, un dépôt qui ne s’ouvre que rarement. Toutefois, il suffit que les tricycles se garent pour comprendre l’activité qui y est menée. Un des conducteurs, sans se soucier des détails, explique que c’est ici que sont fabriqués les sachets d’eau qu’il transporte dans des dépôts un peu partout. À l’intérieur, le décor est presque ordinaire : une machine posée sur une grande table, des sachets de l’autre côté, un grand tuyau branché à un robinet avec un filtre sur le bout, le tout dans un environnement très loin des standards d’hygiène.

Pour Mbaye Babacar Diagne, ingénieur expert en eau, c’est le principal danger avec cette activité commerciale. « L’eau utilisée peut être impropre à la consommation ; elle peut être souillée par le manque d’hygiène, par des contenants impropres, par la main sale ou par la poussière. Pire, la qualité de l’eau en sachet se dégrade rapidement avec un système de stockage inadéquat dans les boutiques », alerte-t-il.

Pour l’expert en eau, si le business est aussi florissant, c’est parce que l’eau en sachet est devenue un produit de grande consommation, car suppléant à la pénurie et/ou à l’absence d’eau potable dans les lieux publics. « Un exemple : le producteur, appelons le « X », achète les quatre mètres cubes d’eau traitée de la première tranche de consommation à moins de 3000 FCfa à la Société des eaux. Et avec les 4 m3 d’eau, il produit environ 8000 sachets d’eau de 500 ml et vend l’unité à 25 FCfa. Faites le calcul. La rentabilité est insolente », analyse-t-il. Et si la rentabilité a atteint ce niveau, c’est qu’il est très simple de disposer d’une unité de mise en sachet des eaux. Selon l’expert en eau, même si des structures font des efforts pour respecter les normes, il y a un réel besoin de réglementer le secteur, avec plus de rigueur. Des installations de fortune, il y’en a à la pelle. L’année dernière, la Brigade de la gendarmerie de l’environnement avait démantelé, dans la commune de la Patte d’Oie, une fabrique de glace alimentaire et d’eau en sachet. Le rapport faisait état d’une absence totale des normes d’hygiène. Même si l’usine avait été fermée et les propriétaires mis à l’amende, le phénomène persiste toujours.

Contrôle défaillant

« Le marché échappe à tout contrôle de l’État. Curieusement, les autorités compétentes restent sourdes mais aussi aveugles. Les contrôles sont rares. Le contrôle sanitaire de l’eau en sachet n’est pas souvent assuré et les producteurs ne sont pas tous disposés à effectuer les analyses régulières », déclare Mbaye Babacar Diagne. Poursuivant, l’ingénieur expert en eau explique qu’il existe deux types de contrôle : « un contrôle officiel, ponctuel, qui relève de la compétence des pouvoirs publics. Il s’agit là du contrôle réglementaire fondamental, ensuite une auto-surveillance permanente par les exploitants de leurs services de distribution ».

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