LES CHEFS D’ENTREPRISE PARTAGENT LEUR JOIE ET LEUR PEINE
La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) a publié ce mois-ci la note de conjoncture du deuxième trimestre 2023.

La Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) a publié ce mois-ci la note de conjoncture du deuxième trimestre 2023. Dans la partie réservée à l’emploi, les chefs d’entreprise ne cachent pas leur amertume face à un climat des affaires délétère. Pour autant, ils demeurent convaincus que les perspectives économiques sont reluisantes.
L’opinion des chefs d’entreprise compte pour évaluer le climat des affaires dans le pays. C’est pourquoi la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) leur donne la parole dans sa note de conjoncture pour recueillir leur avis en matière d’emploi dans différents secteurs.
Dans le rapport de la DPEE, il est établi que le climat des affaires s’est amélioré, en rythme trimestriel. En effet, note-t-on, l’indicateur synthétique, calculé sur la base des soldes d’opinion, s’est renforcé de 2,6 points et s’est situé au-dessus de sa moyenne de long terme. «Cette situation reflète l’optimisme des prestataires de services et des commerçants enquêtés», lit-on dans le rapport de la DPEE. Qui ajoute que sur un an, l’indicateur du climat des affaires s’est contracté de 2,2 points
Pour autant, il est noté que dans le sous-secteur industrie, les contraintes à l’activité les plus sérieuses sont la concurrence supposée déloyale (31%), l’insuffisance de la demande (29%), l’approvisionnement difficile en matières premières (28%) et le recouvrement de créances (27%). Conséquence, le climat des affaires s’est dégradé de 2,0 points dans le sous-secteur, en rythme trimestriel, du fait du pessimisme des chefs d’entreprise interrogés sur l’évolution des carnets de commande reçus, de la production et des stocks de produits finis
Concernant le sous-secteur des «bâtiments et travaux publics», indique l’enquête de la DPEE, les interrogés ont évoqué comme difficultés, le recouvrement difficile des créances (92%), la fiscalité (68%), la demande (38%), l’accès au foncier (32%), la concurrence (30%), l’accès au crédit(17%), le coût des intrants (15%) et la vétusté des équipements (15%). Ainsi, il est établi que l’indicateur du climat des affaires de ce sous-secteur s’est légèrement réduit de 0,6 point, reflétant l’orientation défavorable des soldes d’opinion sur les commandes privées et publiques (reçues et attendues) et l’activité générale.
Dans les services, les chefs d’entreprise enquêtés ont relevé majoritairement les difficultés de recouvrement des créances (49%), la concurrence jugée déloyale (46%), l’insuffisance de la demande (26%), la fiscalité (18%) et les délestages d’électricité (8%) comme principales contraintes à l’activité. Toutefois, l’enquête renseigne que l’indicateur du climat des affaires s’est consolidé de 5,2 points dans le sous-secteur, en rythme trimestriel, en liaison avec l’optimisme des prestataires de service relatif aux tarifs réellement appliqués, au chiffre d’affaires réalisé et à sa perspective.
Pour ce qui est du commerce, il est relevé que les difficultés citées par les enquêtés ont été le recouvrement des créances (70%), la fiscalité (44%), la concurrence jugée déloyale (43%), l’approvisionnement difficile en marchandises (30%), l’accès au crédit (26%), l’insuffisance de la demande (26%) et les délestages d’électricité (13%). Cependant, l’indicateur du climat des affaires dans ce sous-secteur s’est renforcé de 3,0%, à la faveur de l’optimisme des commerçants sur la variation des soldes d’opinion relatifs aux commandes (reçues et prévus) et aux chiffres d’affaires (réalisés et attendus).