VIDEOSONKO FAIT L'IMPASSE SUR LES DISPARITIONS À CONAKRY
Deux activistes de la société civile et un journaliste ont disparu en Guinée depuis plusieurs mois. Interrogé sur ce dossier sensible, le chef du gouvernement sénégalais a choisi la retenue diplomatique

Lors de son point de presse à Conakry, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été interpellé par un journaliste de RFI sur la disparition de deux activistes de la société civile et d'un journaliste en Guinée, sujet qui préoccupe les organisations sénégalaises et guinéennes.
Face à cette question sensible, Sonko a adopté une posture diplomatique ferme, refusant de commenter publiquement les affaires internes guinéennes. "Je m'abstiendrai par respect de venir en Guinée pour avoir à dicter aux Guinéens ce qu'il y a à faire", a-t-il déclaré, établissant un parallèle avec les arrestations au Sénégal que les autorités guinéennes ne commentent pas.
Le chef du gouvernement sénégalais a souligné que les États doivent respecter "les réalités internes" de chacun, même dans un contexte de relations fraternelles. Il a précisé que si de telles questions devaient être abordées, ce serait "en douce, amicalement" et non lors d'une conférence de presse publique.
Sonko a conclu en exprimant ses vœux pour que "tous nos pays connaissent la paix, la stabilité politique, la concorde", tout en reconnaissant l'impact potentiel de l'instabilité de chaque pays sur ses voisins dans un contexte sécuritaire déjà fragile dans la région.