GUY MARIUS SAGNA APPELLE À BRISER L’ISOLEMENT DU PEUPLE MALIEN
Convaincu que ces sanctions sont inspirées par des forces extérieures, notamment la France, le coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna invite les uns et les autres à briser ce «tentative d’isolement»

Les sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali qui tarde à retrouver «l’ordre constitutionnel» ont fait l’objet d’un débat à l’occasion du «Samedi de l’économie» organisé par Arcade.
Convaincu que ces sanctions sont inspirées par des forces extérieures, notamment la France, le coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna invite les uns et les autres à briser ce «tentative d’isolement». Pour y arriver, il demande aux nouvelles équipes municipales fraichement installées un peu partout au Sénégal à tisser des relations de jumelage avec les communes maliennes.
Briser «la tentative d’isolement» du peuple Malien.
C’est la volonté du coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna, qui invite ainsi les nouvelles équipes municipales au Sénégal à tisser des relations de jumelage avec les collectivités maliennes, avec comme objectif de casser l’isolement du peuple Malien. «Nous demandons aux maires comme Ousmane Sonko, Barthélémy Diaz ou Babacar Diop de réfléchir sur comment mettre en œuvre des relations de jumelage avec les municipalités maliennes, avec plus précisément un régime de transition, pour combattre l’impérialisme», a soutenu le célèbre activiste, en marge d’une conférence organisée hier par Arcade. A l’en croire, il est prévu dans cette dynamique des réflexions à l’Assemblée Nationale. «Le syndicat des chefs d’État cherche à isoler et à étrangler le Mali. Donc, les autres Africains, quels que soient leurs domaines, doivent utiliser ce qu’ils ont pour casser cet isolement. C’est pourquoi, Mamadou Diop Decroix l’avait suggéré quand nous sommes partis à Bamako voir comment mettre sur pied à l’Assemblée nationale, un caucus des députés sénégalais qui prennent position en faveur du Mali», révèle Guy Marius Sagna.
Pour le leader de Frapp France Dégage, il faudra résister et faire aux sanctions de la Cedeao. «Après avoir rencontré tous les acteurs, la position des Africains consiste à soutenir les Maliens, quelles que soient les contradictions et les critiques que certains peuvent éventuellement formuler à l’endroit de la transition malienne. Soutenir le Mali, c’est dénoncer les sanctions contre le Mali, c’est demander la suspension tout simplement des sanctions qui sont injustes et illégales. C’est pourquoi, nous appelons les peuples africains à prendre leur souveraineté en piétinant cet embargo, ce blocus illégal et illégitime», clame Monsieur Sagna.
Par conséquent, il recommande aux autorités de transition de diriger le Mali d’une manière différente de leurs prédécesseurs. «Jeter les bases de la refondation du Mali, c’est d’abord poser des actes de rupture par la gestion démocratique. Et lors de notre visite à Bamako, nous avons vu qu’il y avait un ministère délégué chargé des Réformes politiques et institutionnelles, comme c’est le cas partout dans tous les pays africains. Mais je pense qu’elles doivent mettre en place un ministère chargé des réformes économiques, monétaires, commerciales», souligne le célèbre activiste. «En Afrique, on ne parle que de réformes institutionnelles et politiques. Mais jamais, ou très peu de réformes économiques. Donc, de la même manière qu’on réfléchit à des réformes institutionnelles et politiques, il faut en même temps prendre des actes allant vers des réformes économiques, monétaires et commerciales», plaide le coordonnateur de Frapp France Dégage.