LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Un vendeur de véhicules nargue sa cliente
Escroc hors pair, le sieur C. S. Mané, conseiller en distribution automobile habitant à Keur Massar, est dans de beaux draps. Il croupit actuellement en prison pour escroquerie et abus de confiance portant sur la somme de 8,4 millions francs au préjudice de la dame N. Sène qui lui avait remis une avance pour l'achat d'un véhicule. Tout serait parti d'une annonce de vente d’une voiture à travers le réseau Linkedin avec photos à l'appui. Séduite par l'offre, la victime saisit aussitôt le vendeur de véhicules. Ils sont tombés d'accord sur la somme de 10,5 millions de francs. Sur ce, la dame verse 8,4millions francs en guise d'avance. Après avoir empoché l'argent, Mané disparaît. Malgré les multiples mises en garde de sa cliente, M. Mané refuse de livrer le véhicule. Fatiguée du dilatoire, elle se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause pour escroquerie et abus de confiance portant sur la somme de 8,4 millions francs. Devant les enquêteurs, C. S. Mané a reconnu les faits. Il déclare avoir versé l'argent à son fournisseur basé au Canada, mais il a perdu ses contacts. Ses allégations n’ont pas convaincu les hommes du Commissaire Adramé Sarr qui vont le placer en garde à vue avant de le déférer au parquet.
Dr El Hadji Mbagnick Ngom, ophtalmologiste en garde à vue
Le pouvoir ne lâche pas le leader de Pastef. Les médecins traitant Ousmane Sonko sont dans le collimateur de la justice. Le pouvoir en place veut vaille que vaille connaitre le dossier médical du maire de Ziguinchor. Mais, il bute sur le refus des médecins de divulguer le secret médical. Après le refus de Dr Samir Simon Boulos de fournir au commissaire de la Sûreté Urbaine les résultats des examens cliniques de son client, c’est au tour deDr ElHadji Mbagnick Ngom Infectiologue, ophtalmologiste d’être convoqué par le patron de la Sûreté Urbaine lundi. Suite à son refus de dévoiler le secret de la consultation de Ousmane Sonko, l’ophtalmologiste régulièrement inscrit au tableau de l’ordre des médecins a été placé en garde à vue pour entrave à la justice. Dr Ngom a dit aux enquêteurs qu’il n’a pas le droit de divulguer le secret médical d’un patient et qu’il ne le divulgue jamais, parce qu’il a prêté serment. C’est d’ailleurs le secrétaire général du Syndicat Autonome des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), Dr Mamadou Demba Ndour qui avait annoncé la convocation de leur collègue pour entrave à l'action de la justice et exercice illégal de la médecine privée. Pour Dr Mamadou Demba Ndour, cette énième tentative d'intimidation de leurs camarades appelle d’eux une réaction ferme et vigoureuse.
Le Sames sur le pied de guerre
Restons avec la convocation de Dr El Hadji Mbagnick Ngom Infectiologue, ophtalmologiste qui est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Car, le bureau exécutif national(Ben) du Sames a décidé de mettre fin à l’intimidation des médecins. C’est pourquoi, il a déposé lundi un préavis de grève sur la table du Gouvernement du Sénégal. Dans la plateforme revendicative du Sames, figurent les arrestations arbitraires et répétées d'agents de santé ; le non respect des termes du protocole d'accord de 2014 en général; la non application des accords de mai 2022 concernant les indemnités de logement et de représentation médicale pour contractuels des hôpitaux, aux agents des collectivités territoriales, des agents de l'agence de la Cmu, de l'Ipres, de Ismea, et du Samu et le non-respect du monitoring mensuel des accords convenus.
L’invite de Pr Massamba Diouf aux médecins
Enseignant-chercheur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie (Fmpos) de l’Ucad et spécialiste en Santé Publique, professeur Massamba Diouf apporte son soutien au Dr El Hadji Mbagnick Ngom, infectiologue et ophtalmologiste en garde à vue à la Sûreté Urbaine. Derrière un cœur déchiré, écrit-t-il, sur sa page Facebook, ils sont quand bien même fiers et honorés par l’acte de dignité de Dr Ngom hautement symbolique, leçon de vie pour leurs cadets, l’assesseur du doyen de la Fmpos invite les médecins à ne jamais travestir leurs serments quel que soit l'adversaire. A l’en croire, en cette veille de célébration de la fête d'indépendance, le secteur de la santé est privé de toute indépendance. Au Sénégal, même le charlatan, le guérisseur, l'homme qui "soigne tout" est mieux protégé et respecté, dénonce Professeur Massamba Diouf qui invite les blouses blanches à rester unies et debout pour s’affranchir totalement.
Le chef de l’Etat a gracié 822 détenus
Le chef de l’Etat s’est sacrifié à la tradition. A la veille du 63e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le Président Macky Sall a accordé sa grâce à 822 personnes condamnées pour diverses infractions et détenues dans les différents établissements pénitentiaires du pays. Selon le ministère de la Justice, les bénéficiaires de cette clémence sont des délinquants primaires, des détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés, des individus gravement malades et des mineurs.
L’Untj tire sur le ministre de la Justice
L'Union Nationale des Travailleurs de la Justice (Untj) est très remontée contre le ministre de la Justice, Pr Ismaëla Madior Fall. Ce dernier, disent-ils, au lieu de trouver une solution à leur plateforme revendicative, a sorti une circulaire démontrant qu’il privilégie le bras de fer. Le secrétariat exécutif national de l’Untj se désole que la circulaire arrive au moment où les différents acteurs s’activent à trouver des solutions durables pour le bien-être des travailleurs et des usagers du secteur public de la justice. Ainsi le syndicat dénonce ce recours à des méthodes classiques aux antipodes du management actuel et qui prend le contrepied de l’appel au dialogue, lancé par le Président de la République. Pour l’instance dirigeante de l’Untj, cette vaine tentative d’intimidation et de musèlement est un manque de respect vis à vis des travailleurs de la justice et démontre à suffisance que le garde des Sceaux n’est préoccupé ni par le fonctionnement de son ministère encore moins par le bon traitement des travailleurs qui sont sous sa tutelle. D’après le communiqué reçu à «L’As », les travailleurs de la Justice estiment que la circulaire leur renforce plus qu’elle ne leur démobilise et prouve l’impact réel de son mouvement d’humeur sur l’étendue du territoire national. Les travailleurs de la Justice fustigent également le recours abusif au greffier ad hoc qui est une pure arnaque faite aux usagers du service public de la justice. A leur en croire, par cet acte, le ministre de la Justice vient de démontrer son incapacité à gérer une crise. Ils lancent un appel au Premier ministre et au Président de la République pour trouver une solution à leurs revendications.
Ballé Preira, Chevalier dans l'Ordre national du Lion
Notre brillant confrère a été honoré hier, par le président de la République pour le travail au service de la République. Journaliste et coordonnateur de la cellule de communication du ministère des Finances et du Budget, Ballé Preira a été élevé hier, au grade de Chevalier dans l'Ordre national du Lion.
Pr Moussa Baldé au campus franco-sénégalais…
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le Pr Moussa Baldé s’est rendu lundi dernier au campus Franco-sénégalais et à l’institut Sénégalo-britannique pour s'enquérir de l'état d'exécution des projets. Il a eu une séance de travail avec le Pr Serigne Maguèye Guèye, Directeur de Campus Franco-sénégalais et Ousseynou Seck de l’institut Sénégalo-britannique. Avec Campus Franco-Sénégal, les discussions ont essentiellement porté sur la délocalisation de l’institut à Mbour et les perspectives. Selon Pr Moussa Baldé, le campus Franco-sénégalais est un modèle de coopération universelle entre la France etle Sénégal. A l’en croire, plus qu’un campus, c’est une université qui fait des offres de formation de haut niveau et innovantes. A l’institut Sénégalo-britannique, le ministre de l’Enseignement Supérieur et la direction se sont penchés sur les projets de l'Institut, mais aussi sur les difficultés rencontrées. A cet effet, Pr Moussa Baldé a donné des gages pour redonner à cet institut son lustre d’antan. Selon le Pr Baldé, l’institut a participé au rayonnement de la langue anglaise dans notre pays.
Escroquerie à hauteur de 33 millions Fcfa
Établi en Chine, l’émigré A. Niang est dans de beaux draps. Venu au Sénégal avec ses partenaires pour son business d’import-export, il a été incarcéré et condamné pour escroquerie au courant du mois de septembre 2022.A quelques jours de sa sortie de prison, le quadragénaire est tombé sous le coup d’une autre plainte pour les mêmes faits. Il a encore été placé sous mandat dépôt le 3 mars dernier, sur plainte de D. Kébé. Extrait de sa cellule le 3 avril 2023, A. Niang a comparu devant la barre des flagrants délits de Dakar pour escroquerie. Contestant les faits qui lui sont reprochés, il estime que s’il n’a pas respecté sa part du contrat avec le plaignant, c’est parce qu’il était en prison. Il reconnaît que D. Kébé l’avait remis 33 millions pour l’achat de deux bus. A cause de ma détention, il n’a pas pu payer le reliquat à son fournisseur qui avait déjà convoyé les véhicules au Port de Dakar. Avant d’ajouter que quand on passe une commande en Chine, on donne une avance et le reliquat se paye à l’arrivée. A l’en croire, D. Kébé s’était rendu au Port autonome de Dakar pour voir les bus et il lui avait même remis les documents. La partie civile soutient avoir remis 33 millions Fcfa à A. Niang, mais il n'a pas honoré ses engagements. Elle n’a jamais reçu de bus. Abondant dans le même sillage, son conseil Me Makhfouss Thioye, soutient que les bus sont au port de Dakar certes mais ils sont entre les mains d'autres personnes car le prévenu n'a pas payé le reliquat. Pour la réparation du préjudice, Me Thioye a réclamé la somme de 43 millions de FCFA. Le jugement sera rendu le 7 avril prochain.
Saint-Louis : 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal
La ville de Saint-Louis a renoué hier, avec l’ambiance des grands jours, lors de la célébration du 63ème anniversaire de l’accession du Sénégal à l’indépendance. Après la prise d'armes et la remise de décorations, il y a eu le défilé civil, motorisé et militaire. Ce sont les majorettes de l’école des jeunes filles Boubacar Diop de Balacoss qui ont ouvert le défilé civil qui a été clôturé par leurs aînées du lycée Ameth Fall. Elles ont émerveillé l'assistance qu’elles ont replongée dans le thème : «Forces armées et préservation des ressources naturelles». Le gouverneur Alioune Badara Sambe a magnifié l'engagement des forces de défense et de sécurité et particulièrement la jeunesse. Il a remercié le Wali du Traza, Mohamed Ahmed Maloul qui a fait le déplacement avec une forte délégation. Le chef de l’exécutif régional est revenu sur les relations fraternelles et séculaires entre le Sénégal et la Mauritanie. L’'innovation majeure de cette année a été l'implication des écoles élémentaires des autres collectivités territoriales en dehors de la capitale régionale. Pour sa part, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye a annoncé que la municipalité va s'atteler à l'embellissement du boulevard Général De Gaulle avec l’amélioration du mobilier urbain.
Kédougou : un éboulement sur un site d'orpaillage fait un mort
Une fille de moins de 18 ans a trouvé la mort et trois autres ont été gravement blessées dans un éboulement survenu mardi après-midi sur un site aurifère abandonné à Dalakoye, un village situé dans la commune de Tomboronkoto, dans la région de Kédougou, a appris l’Aps de source sécuritaire. Les quatre filles, décidées à trouver de l'or, s'étaient rendues sur les anciens sites d'orpaillage de Dalakoye, sur les rives du fleuve Gambie, à l'insu de leurs parents, a précisé la même source. Celle-ci ajoute que c'est alors qu'elles creusaient pour trouver de l'or qu'il y a eu ce glissement de terrain. Les éléments de la brigade des sapeurs-pompiers ont déposé le corps sans vie de la victime à la morgue du centre hospitalier régional de Amath-Dansokho de Kédougou. Les trois blessées ont été admis aux urgences. Une enquête a été ouverte par la brigade mobile de la gendarmerie de Mako, selon la même source.