L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI - CES FROTTE- MANCHES
Nous avons atteint le nirvana. Le pied quoi ! La jouissance suprême ! La preuve de notre virilité retrouvée. Amoureux d’une belle que nous n’avions jamais cessé de courtiser et qui nous préférait toujours à d’autres. Pour ce bonheur retrouvé, nous devons faire table rase de tout. Nous taire, ne rien faire ou dire qui pourrait perturber le bonheur du bon peuple. Ne faire entendre aucune voix discordante venant de ce canard irrévérencieux qui se tamponne des jérémiades de certains frotte-manches que les réseaux sociaux ont élevés au rang de stars si bien qu’ils se voyaient un destin d’administrateurs de leur Cité. Ce alors qu’ils n’ont pas pu faire mieux qu’un Mame Goor Diazaka. Ils oublient ou ne savent pas qu’on s’est frotté à plus puissants qu’eux sans jamais vaciller. Vous voulez les noms de ces frottemanches sans relief ? Passons par ceux qui les paient pour déverser sur ce canard leur imbécilité. On les accusait de faire entorse à certaines règles. Ils viennent nous conter fleurette. Ils ont un dédain pour l’argent si bien qu’ils cumulent des postes. Que dis-je ? Ils s’y accrochent farouchement. C’est une question de vie ou de mort. Les garçons qu’on leur avait confiés, ils les ont laissés en terre camerounaise pour venir faire campagne à Galsen, voter, avant de retourner. Ils auraient pu ne jamais retourner. C’était pour ne pas rater ce cumul. On vous l’a déjà dit, ils sont tellement dédaigneux des biens terrestres qu’ils veulent toujours trôner à d’autres fonctions fort lucratives. Dans leurs laïus pour convaincre de leur probité, ils disent tout, mais omettent de faire dans la transparence. Pour connaître la vérité, ce n’est pourtant pas compliqué : il suffit de publier l’arrêté du ministre des Sports et la liste des bénéficiaires de la prodigalité du Chef. Est-ce trop leur demander ?
KACCOOR BI
KAOLACK LE JEU TROUBLE DU MANDATAIRE DE BBY QUI PRIVE PAPE MADEMBA BITÈYE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL
A Kaolack, les langues claquent grave pour évoquer le jeu trouble du camp présidentiel qui a été véritablement à la base de la défaite de BBY. Une coalition qui avait pour candidats à la Ville Mohamed Ndiaye Rahma, l’ex-époux du maire sortant, le ministre de la Fonction publique Mariama Sarr, et au département le directeur général de la Senelec Papa Mademba Bitèye. Selon les langues pendues, le sabotage s’est effectué à deux niveaux. La veille, c’est-à-dire le samedi 22 janvier, il avait été demandé aux influenceurs et responsables du camp présidentiel de donner des consignes de vote contre le candidat à la ville de BBY Mohamed Ndiaye Rahma. De hauts responsables de BBY, mécontents de n’avoir pas été investis, seraient à la base de telles consignes données le samedi de 1 h à 5 h du matin. Est-ce ce qui explique la défaite de BBY à Kaolack ville ? Des responsables du camp présidentiel répondent oui. Alors sentant les carottes cuites pour Mohamed Ndiaye Rahma au profit de Serigne Mboup, le deuxième acte de sabotage fut mis en branle. En effet, il n’était pas question que Rahma seulement tombe, Pape Mademba Bitèye aussi devait être battu. Une victoire du patron de la Senelec n’arrangeait pas les autres ténors de BBY puisque, dans ce cas, il deviendrait de facto le patron du camp présidentiel à Kaolack. Un tel cas de figure ne devait pas arriver. C’est alors que le mandataire de BBY proche de Mohamed Ndiaye Rahma aurait joué un jeu trouble. En effet, le mandataire de BBY aurait fait disparaître les PV compilés qui donnaient perdant son candidat (Mohamed Ndiaye Rahma), mais qui attribuaient la victoire à Pape Mademba Bitèye au niveau du conseil départemental. Ce qui a confondu le mandataire, c’est que peu de temps après que les premiers résultats commençaient à tomber, il les envoyait par whatsapp aux différents leaders de BBY. Lesquels avaient donc les tendances qui étaient défavorables à Mohamed Ndiaye Rahma et favorables à Pape Mademba Bitèye. Comme l’avait fait à Matam le mandataire de Yewwi retourné par Farba Ngom, celui de BBY à Kaolack a organisé son injoignabilité. Du dimanche jusqu’au lundi soir, le bonhomme était devenu subitement introuvable. Impossible de le joindre. Il n’a refait surface que le lundi soir pour déclarer avoir perdu plusieurs PV. Comprenant parfaitement le jeu de leur mandataire, les partisans de Pape Mademba Bitèye ont déposé un recours pour contester la décision de la commission départementale de recensement des votes qui déclarait le candidat Ahmed Youssouf Benjelloun vainqueur. Le Parquet de Kaolack s’est opposé ce week-end à l’installation du nouveau président du Conseil départemental. Cinq partisans de ce dernier ont été arrêtés lors d’une manifestation pour dénoncer la confiscation de la victoire de leur candidat.
WEEK-END CHARGÉ POUR LES MINISTRES MATAR BA ET ABDOULAYE SOW
Ce week-end a été très chargé pour les ministres Matar Ba et Abdoulaye Sow ainsi que leur pote, Me Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise de football. Du vendredi au dimanche, ce trio de mousquetaires s’est adonné à une lamentable campagne de communication pour nier l’évidence, comme si la délégation officielle n’avait pas été primée et décorée en direct sur le petit écran. Et en aucun moment, il n’a été question de décorer «à titre exceptionnel» des ministres de la République en activité. Ensuite les ministres qui ont sommé leurs principaux collaborateurs de moins claquer la langue ont tous soutenu mordicus n’avoir pas reçu les primes spéciales octroyées par le premier supporter des «Lions’ champions d’Afrique. Sur la question d’un ministre qui émarge dans une direction d’un autre ministère, c’est bien évidemment silence radio. Au Témoin, même si nous ne retirons pas une virgule de ce que nous avons écrit sur ce fameux partage de Boukki l’hyène dans la tanière de Baye Gaindé, nous n’allons pas acculer davantage Matar Ba et ses deux affidés. Nos radars sont orientés vers d’autres malversations qui feront encore parler.
SANTE LE SÉNÉGAL ENREGISTRE 800 CANCERS DE L’ENFANT CHAQUE ANNÉE
Les enfants sénégalais n’échappent à la terrible maladie du cancer. Figurez-vous que chaque année, le Sénégal enregistre 800 à 1000 cas de cancer des enfants. Ces informations ont été livrée par les autorités du ministère de la Santé dans le cadre de la journée internationale du cancer de l’enfant célébrée ce lundi 14 février 2022 à Dakar. Cependant, seuls 200 cas ont été officiellement enregistrés. Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, le Docteur Babacar Guèye directeur de la lutte contre la Maladie, a fait savoir que l’activité d’oncologie pédiatrique a été formalisée en 2000 avec la création d’une Unité d’Oncologie Pédiatrique (UOP) dans le service de pédiatrie de l’hôpital A Le Dantec. « De 2000 à 2021, 2.877 enfants ont été pris en charge dans cette unité. Les résultats satisfaisants obtenus avec des taux de survie estimés à environ 50 % témoignent de la qualité de prise en charge au sein de l’unité », a révélé le Dr Guèye. À cette occasion, le Docteur Guèye a magnifié les réalisations du Groupe Franco-Africain d’oncologie-pédiatrique (GFAOP) pour l’appui indéfectible apporté à l’UOP par une prise en charge adéquate des enfants malades. « En effet, depuis l’adhésion du Sénégal au GFAOP en 2000, les enfants atteints de cancer ont eu un accès plus facile au diagnostic et au traitement. À cela s’ajoute la subvention de l’État à hauteur de 60 % de la chimiothérapie et la disponibilité de la morphine sirop pour soulager la douleur », a-t-il indiqué.
SAPCO LES TRAVAILLEURS EN SIT-IN, RÉCLAMENT 4 MOIS D’ARRIÉRÉS DE SALAIRE ET...
Le Témoin avait alerté sur les futures difficultés de la Sapco. Le nouveau directeur général, Dr Amadou Mame Diop, avait hérité en avril 2021 d’une situation catastrophique découlant de la gestion non orthodoxe de son prédécesseur Me Aliou Sow. Eh bien les faits nous donnent raison. Les travailleurs de la Société d’aménagement et de promotion des côtes (Sapco), ont tenu, ce lundi, un sit-in devant la Direction générale de leur société, pour réclamer 4 mois d’arriérés de salaire. Arborant des brassards rouges, ces agents déplorent le mutisme du directeur général de cette boite, Amadou Mame Diop. «Cela fait 4 mois que nous n’avons pas reçu nos salaires. Les agents qui ont eu des prêts dans la banque ont tous eu des négatifs dans leurs comptes. Les banques les appellent de jour comme de nuit. L’institution de prévoyance maladie (Ipm) est bloquée et il y a des couples qui sont disloqués. On ne connaît pas la feuille de route du directeur et ça fait plus d’un an qu’il a été installé et jusqu’à présent, la Sapco traverse des moments difficiles avec des retards de salaire » souligne le porte-parole Assane Ndiaye. Les travailleurs de la SAPCO interpellent directement le Président Macky Sall. «Je ne peux admettre que le Président ne soit pas au courant de cette situation. Nous voulons travailler et nous lui lançons un appel solennel parce que nous sommes des Sénégalais», a soutenu Assane Ndiaye. En attendant qu’une solution soit trouvée, ces travailleurs de la Sapco comptent organiser d’autres rassemblements dans les prochains jours. «Au-delà du sit-in, nous avons un plan B. Et nous allons continuer le combat jusqu’à la satisfaction définitive de nos préoccupations», ont-ils laissé entendre.
SAPCO RETOUR SUR LA GESTION CATASTROPHIQUE DE ME ALIOU SOW
Limogé en avril 2021, Me Aliou Sow a laissé un cadeau empoisonné à son successeur. En effet, sous sa gestion, entre 2016 et 2020, tenez-vous bien !, la Sapco est passée de 68 employés CDI à …511 salariés en CDI, entraînant une évolution des frais de personnel de 253 %. Ces frais de personnel, dont l’évolution moyenne est de 41,81 % par an, ont progressé plus vite que le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée qui s’est dégradée de -56,27 par an. Le chiffre d’affaires n’a cru sur la même période que de +10,8% en moyenne, en passant de 64 millions de FCFA à 66,3 millions de FCFA. Pendant ce temps, les frais de personnel sont passés de 615, 6 millions de FCFA à plus de 2,1 milliards de FCFA. Nous écrivions dans le Témoin du 15 décembre 2021 qu’il y a lieu de préciser à ce niveau que la supposée augmentation du chiffre d’affaires de la SAPCO-SN, évoquée dans certains documents, et qui serait passée miraculeusement entre 2019 et 2020 de 67 millions de FCFA à plus d’un milliard de FCFA, soit une évolution à la hausse de 1483% sur un an, n’était que purement artificielle. Cette hausse était due non pas à des performances commerciales obtenues en même temps que la masse salariale de l’entreprise augmentait à une vitesse vertigineuse, mais simplement à un changement dans la méthode de comptabilisation des terrains aménagés et cédés. Avec cette nouvelle méthode, la cession définitive de terrains n’est plus considérée comme étant une activité extraordinaire et occasionnelle, mais plutôt comme faisant partie des activités principales et normales de l’entreprise. C’est donc d’une gestion calamiteuse qu’a hérité le nouveau directeur général Dr Amadou Mame Diop. Qui a d’ailleurs expliqué clairement hier que, contrairement à ce que soutiennent les manifestants, la société qu’il dirige ne leur devait que deux mois d’arriérés de salaires dont l’un d’ailleurs a été payé. La Sapco ne reste donc leur devoir qu’un mois de salaires.
SENELEC
Ces temps-ci, nos amis de la société nationale d’électricité doivent redoubler de vigilance. En effet, certains compatriotes ne trouvent rien de mieux à faire que de voler le précieux jus de la Sénélec. En effet, ce dimanche dans la soirée, nos radars déployés dans une maison de la banlieue dakaroise, ont filmé un père de famille en train d’ouvrir des coffrets intelligents de la Sénélec pour faire un branchement frauduleux. Mais, comme poursuivi par la scoumoune, ce père de famille loin d’être un modèle, s’est trompé - à dessein ? - de coffret et fait le branchement sur un compteur voisin. Et vlap ! Un court-circuit a plongé la zone dans l’obscurité. Surpris dans son méfait, le voleur de jus n’a trouvé d’autre excuse que de soutenir qu’il voulait utiliser son propre coffret et s’est trompé dans sa manœuvre. Malgré ses vaines tentatives, le client dont le coffret a été traficoté a été privé d’électricité toute la nuit, le courant n’ayant été rétabli que le lendemain vers 18 par la Senelec. N’en étant pas à son premier coup d’essai, ce père de famille fraudeur avait privé de jus un autre appartement dans le même bâtiment et dont la propriétaire se posait des questions sur les raisons prolongées de l’absence d’électricité chez elle. Les victimes de ces vols répétés ont porté plainte afin de dégager toutes responsabilités futures au cas où les analyses de la Sénelec feraient apparaître des anomalies voire, plus grave, des délits.