L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - POURRITURE POLITIQUE
Jeu d’alliances, disent-ils pour se donner bonne conscience. Mon œil ! Il vaut mieux, plutôt, dire les choses telles qu’elles sont. Il ne s’agit ni plus ni moins qu’une vaste entreprise de corruption. Et cela a débuté avec le débauchage du tristement célèbre maire de la Médina. Et ça va continuer partout où l’armée mexicaine et ses alliés ont été défaits lors des Locales de janvier dernier. C’est un affront qui est resté en travers de la gorge du Chef. Battre son frère et avec la manière ! Quelle humiliation. Il faut chèrement payer cette effronterie. Humilier ce petit animateur qui a osé faire ça au frangin. D’ailleurs, celui qui nous a ramenés 60 ans en arrière, faisant de notre télévision nationale un médium entièrement au service du parti au pouvoir et ses alliés, lui avait promis la vie dure. Ce qui est en train de se réaliser. Et quel qu’en soit le prix. Ils corrompent, promettent, menacent de mettre le Fisc derrière des conseillers opérateurs économiques. Un système de corruption savamment entretenu pour changer le cours de l’Histoire. A ce rythme, c’est à se dégoûter de la politique telle qu’elle se pratique sous nos cieux. Car, il faut le dire sans pudeur, ceux qui tournent casaque ont été tout bonnement corrompus en monnayant leur dignité. Et pendant que nous y sommes, pourquoi ne pas tout simplement dissoudre l’'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption ? Quand un Etat se met à corrompre à tout va, cet outil n’a plus sa raison d’exister. Et d’ailleurs, personne n’a jamais poursuivi à la suite des rapports de cet office. Au contraire, beaucoup de gens épinglés par lui, sont souvent promus à des stations disposant de budgets plus conséquents encore. Les mœurs politiques dans notre pays sont en déliquescence à l’image de la société qui se révèle être une pourriture. Une République ainsi résumée par un lucide lecteur : « Le pays stagne dans tous les domaines par la faute de politicards qui confondent politique et activités d'enrichissement personnel pour eux et leurs partisans. Tout le mal de ce pays vient de là ». Tout est dit !
KACCOOR BI
HAUTE TRAHISON TARIFAIRE AUCHAN HAUSSE SES PRIX !
En procédant à une hausse exagérée de ses tarifs, le grand distributeur français Auchan a trahi ses clients sénégalais. Une hausse qualifiée par « Le Témoin » quotidien de haute trahison tarifaire. Dans tous les hypermarchés Auchan, presque tous les produits alimentaires ont connu une hausse de leurs prix. D’ailleurs, il est bon de rappeler que si « Auchan » avait réussi à convaincre l’Etat jusqu’à être autorisée à s’installer dans notre pays, c’est parce que le distributeur avait juré à travers un cahier des charges de pratiquer une politique de bas prix. En s’implantant au Sénégal, Auchan s’était autoproclamé libérateur des clients « goorgurlous » pris en otage par les spéculateurs et commerçants véreux. Et, de fait, depuis son arrivée au Sénégal, Auchan vendait à très bas prix jusqu’à devenir le leader sénégalais en matière de « Mor Yombalé ». D’où le rush de nombreux clients et autres consommateurs aux revenus faibles ou moyens vers les supermarchés Auchan. Hélas ! Cette politique de bas prix n’était que ruse pour gagner d’importantes parts de marché, ruiner les commerçants sénégalais avant de relever ses prix une fois la concurrence par terre. C’est ainsi que, depuis plusieurs semaines, Auchan a augmenté ses prix de produits de première nécessité c’est-àdire les plus prisés et consommés par les Sénégalais. Par exemple, le pot concentré de tomate qui coûtait 1.190cfa est vendu désormais à 1.450 cfa. Les bouteilles d’huile dont les prix variaient entre 1.150 cfa et 1.250 cfa s’achètent aujourd’hui à 1.400 cfa voire 1.500 cfa. Même les tarifs des papiers hygiéniques et mouchoirs de cuisine ont pris l’escalier. En tout cas, le gouvernement du président Macky Sall joue avec une bombe sociale en assistant sans réagir à une augmentation généralisée des prix de pratiquement tous les produits alimentaires.
AFFAIRE BOCAR SAMBA DIEYE LA CBAO N’ABDIQUE PAS ET CHERCHE SECOURS À LA COUR D’ARBITRAGE D’ABIDJAN
Alors que l’on pensait que la CBAO-AttijariWafa Bank allait sortir le chéquier pour rembourser l’homme d’affaires Bocar Samba Dièye après une condamnation définitive par les juridictions sénégalaises, la banque marocaine a transféré le contentieux au niveau de la Cour d’Arbitrage d’Abidjan. Au mois de juillet 2021, la Cour d’Appel de Thiès, qui a jugé le dossier transmis par la Cour Suprême, avait débouté la Cbao qui devait payer 08 milliards de frs, valeur des biens immobiliers de Bocar Samba Dièye qu’elle a confisqués. Au lieu de sortir le chéquier, donc, la CBAO-Attijariwafa fait du dilatoire en transférant le contentieux au niveau de la Cour d’Arbitrage d’Abidjan. Ce qui fait que Bocar Samba Dièye craint que la CBAO cherche à se soustraire aux décisions de la justice sénégalaise. Surtout qu’elle pourrait profiter d’un coup de pouce du Roi du Maroc pour se tirer d’affaire dans la capitale ivoirienne. Le magnat du riz sénégalais, selon des sources, souhaite obtenir le soutien du président Macky Sall et du Gouvernement pour contraindre la CBAO à respecter les décisions de la justice sénégalaise. En attendant, Bocar Samba Dièye peut compter sur l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) dirigée par le dynamique Famara Ibrahima Cissé. D’ailleurs, ce dernier et son bureau tiennent une conférence de presse ce vendredi pour aborder, entre autres sujets, ce dossier Bocar Samba Dièye/Cbao. L’ACSIF compte ameuter la République pour que la CBAO exécute la décision de la justice sénégalaise en payant à l’homme d’affaires ses 8 milliards de frs en attendant que ce dernier réclame des dommages et intérêts pour avoir été trainé dans la boue pendant 13 ans par la banque marocaine. Il nous revient que, dans les prochains jours, Bocar Samba Dièye pourrait se prononcer sur la nouvelle tournure de son dossier en interpellant directement le président Macky Sall pour un soutien fort du Gouvernement.
LOCALES 2022 LE PS SORT DE SA TORPEUR ET TIRE LES ENSEIGNEMENTS
Le Parti socialiste sort de sa torpeur pour tirer les enseignements des locales de ce 23 janvier 2022. Aminata Mbengue Ndiaye a convoqué pour ce vendredi le Secrétariat exécutif national à la Maison du Parti Léopold Sédar Senghor. Cette 79ème séance, élargie aux députés, aux membres du HCCT et du CESE donnera, selon le document de convocation, l’opportunité d’une part de tirer les premiers enseignements des élections territoriales du 23 janvier 2022, d’échanger sur les modalités préparatoires « d’une évolution exhaustive et, d’autre part de dégager de nouvelles politiques ». (SIC). A part les communes de Dakar Plateau avec Alioune Ndoye, de Grand-Dakar avec Jean-Baptiste Diouf, de la Somone avec Saliou Diouf qui ont sauvé le PS d’un véritable désastre, il est difficile aujourd’hui de trouver une commune socialiste. Les Verts ont connu une véritable Bérézina comme leurs alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar. Le PS à l’instar des formations politiques de l’ancienne époque est vraiment en chute libre depuis quelques années puisque son compagnonnage avec Benno Bokk Yakaar ne permet guère d’avoir une réelle lecture de la représentativité de la formation politique dirigée par Aminata Mbengue Ndiaye.
LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE IKAGEL CONDAMNÉE À PAYER ENVIRON 30 MILLIONS À SES 75 TRAVAILLEURS
Licenciés pour motif économique le 21 avril 2021 après un chômage de plus de 18 mois – d’octobre 2019 à avril 2021 - les 75 travailleurs de l’usine de transformation de produits halieutiques de la Petite Côte ont fêté autrement la Saint-Valentin cette année. Certaines familles disloquées par ce drame social ont renoué avec l’espoir de colmater les brèches financières, et ont vu les soucis causés par les retards de paiement des loyers et la scolarisation des enfants dissipés. Les raisons de ce regain d’espoir sont à chercher dans la décision rendue le 14 février par le juge des référés du tribunal de grande instance de Mbour en faveur de ces braves pères de famille défendus par Me Cheikh Koureyssi Ba. En effet, le juge des référés a condamné la société Ikagel à payer des indemnités de licenciement aux 75 travailleurs de l’usine. Des indemnités qui avoisinent la trentaine de millions de francs CFA. Le juge a également fixé une astreinte de 100 mille francs CFA par jour de retard et par travailleur à compter de la notification de la décision. Ce qui ne devrait pas poser un problème puisque Christian Langlois, le patron de Ikagel, a reçu récemment un chèque consistant de son assureur relativement au sinistre qui avait frappé l’usine. Bon seigneur, nous gageons qu’il va également passer à la caisse dans les plus brefs délais pour soulager, à son tour, ces braves pères de famille. Ainsi, il garderait intact l’esprit de la Saint-Valentin pour ces travailleurs qui étaient en perpétuelle lune de fiel.