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25 juin 2025
par Abdou Mbow
CENT JOURS, CENT FAILLES
Peu de réponses claires ont été apportées aux défis urgents du pays alors que la patience des citoyens s'amenuise, révélant les limites du discours populiste face aux exigences du pouvoir
On le sait, les vendeurs de rêve comme les vendeurs de sable sont destinés à la ruine au moindre coup de vent. Sonko et Diomaye viennent d'être rattrapés par la dure vérité, du fait des promesses mirobolantes qui se révèlent impossibles à l’épreuve des réalités du pouvoir. M. le Premier ministre disait, naguère, qu’il ne croyait pas à ces dernières.
Aujourd'hui, il s'y entremêle les pinceaux, et de fort triste manière. En rupture de banc institutionnelle, il se croit encore en campagne électorale pour masquer ses carences manifestes. Hélas pour lui, il se rend de plus en compte à quel point le divorce sera tragique avec ceux qui, alors, entonnaient le fameux « so ko lalé », Rien à faire. Il faut payer : « dige bor la » (la promesse est une dette). Dommage qu'il ne le comprenne qu'aujourd'hui car c'est la politique qui risque de s'exposer à une sévère disqualification, entraînant du coup des vagues de désaffiliation.
En cent jours, les Sénégalais vivent l'amère expérience d'une déroute précoce. pouvoir c'est.... pouvoir. Dans bien des démocraties au monde, il est convenu que lorsqu'un nouvel homme ou un nouveau gouvernement arrive aux affaires, les cents premiers jours doivent porter la marque d'une vision déclinée en stratégie claire pour être mise en œuvre au profit des populations.
Les bas ressorts dune partie du peuple ont été tellement instrumentalisés par un « projet » fictif qu'il y a à craindre un retour d'ascenseur détonnant. Quand de nouvelles équipes arrivent au pouvoir, il est de coutume que le peuple discerne le cap vers lequel tendent les premières décisions, souvent dites de rupture.
Le confort de l'opposition et du ministère de la parole avait fait dire à Monsieur Ousmane Sonko que quand on est au pouvoir, on n'a pas besoin d'état de grâce.
Et voilà qu'aujourd'hui il convoque le besoin d'une mise en route, et doit faire avec le diesel qui fait tourner le moteur des réalisations et des « Solutions », énumérées en long, en large et surtout à tort et à travers de ce livre, dont on peut se demander, après coup, s'il en était véritablement l’auteur.
Le démarrage est poussif. 100 jours ? Dieu que c'est passé vite ! Et pourtant... La gabegie de l'Etat ? Il nous avait été promis-juré que 25 ministres suffiraient à faire tourner le Sénégal... On constate que bientôt, il faudra tenir le Conseil des ministres à Dakar Arena, tant ministres conseillers, secrétaires d'État, commencent à être à l'étroit autour de la table du Conseil. Ils nous avaient promis-juré que dorénavant, ce serait « the right men at the right places », comme si, naguère, des ignorants faisaient marcher notre haute administration et nos directions institutionnelles.
Le renoncement aux appels à candidatures fut de mise et chaque mercredi est l'occasion de distribuer sucettes et récompenses aux contributeurs et diplômés du seul concours obtenu par certains, à savoir le " Concours de Circonstances », pour être passés par un gratifiant séjour en prison.
Toute honte bue, alors qu'il avait, emporté par la fougue électoraliste, assuré les Sénégalais que le pétrole et ses bénéfices étaient déjà partis, ce sont bien le Premier ministre Ousmane Sonko et notre président Diomaye Faye, qui en ont recueilli les premières gouttes.
En accord avec lui-même, il aurait pu nous dire « d'ailleurs, voyez ce qu'il en reste », cela aurait au moins fait rigoler. Qu'a-t-on vu en 100 jours de pouvoir ? Un tâtonnement sans précédent au sommet de l'Etat avec un gouvernement parallèle à la primature, pathétique tableau qui offre l'image d'un monstre à deux têtes, dont l'une fait des sourires aux présidents démocratiquement élus, comme le nôtre, et l'autre qui s'enorgueillit de flatter et d'encourager les putschistes, au grand dam des institutions politiques et économiques de notre sous-région. N'est pas Sankara ou Mandela qui veut...
Cent jours et les paysans Sénégalais ne savent toujours pas, alors que l'hivernage bat son plein, quelles sont les modalités de la campagne agricole 2024 qui vont leur assurer une bonne distribution des semences.
Qu'avaient prévu tous ces soi-disant cerveaux Sénégalais répartis à travers le monde et qui avaient fait du Projet, l'Alpha et l'Omega de la survenue, grâce à Pastef, du Sénégal, dans le « temps du monde » ? C'était un brouillon ?
L'homosexualité devait être criminalisée dès les premiers jours
? Il a été préféré l'accueil du souteneur fantasque et populiste Jean-Luc Mélenchon, le jour de la célébration mondiale des droits LGBT. Il est vrai que pour faire passer cette boulette, un conseil - que de faire construire une mosquée dans l'enceinte du Palais de notre République. Mis, M. Ousmane Sonko élargit le rang des chômeurs avec les renvois de jeunes élèves sénégalais de leur centre d'examen, alors qu'il avait décrété, comme de droit divin, la fin de la tentation des pirogues meurtrières.
En cent jours, la guerre contre la presse a été déclarée, avec fermeture de comptes et annulations de conventions, mais il a été mis en lumière le rôle des « lanceurs d'alertes », bombardés grâce à leurs smartphones et leur connectivité, nouvelles agences de presse patriotiques, seules dignes de confiance. Je suis loin du nihilisme en dépit de toutes ces failles. Le BRT a été mis en service. Mais c'est le fait de qui ? Messieurs les « patriotes », vous auriez au moins pu re connaître dans ce moyen de transport public la touche indélébile de vos prédécesseurs.
Monsieur le Premier ministre, les Sénégalais ont voté, ils ont élu Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Il est temps de vous y faire. Vous n'êtes plus en campagne électorale, ceux que vous accabler encore de vos menaces et injures ont été sanctionnés et en ont pris acte... Apparemment, seul vous ne l'avez guère encore compris... Arrêtez cette diversion.
Embrayez Monsieur le Premier ministre avec plus de calme et de sérénité. Les Sénégalais sont fatigués. Cent jours déjà, que le temps passe vite, pour des Sénégalais qui s'impatientent de vous voir vous atteler aux urgences de l'heure, à prendre vos responsabilités et votre courage sur la question de la DPG et toutes autres attentes, qui vont des réformes électorales au processus de réconciliation nationale, en passant par l'apaisement de l'espace politique, et la recherche des solutions concrètes à la cherté de la vie.
Au-delà de ces cents jours, les Sénégalais peuvent être enclins à vous faire comprendre que l'arrogance est une étrange maladie, et qu'un de ses pires symptômes est la conviction de se sentir meilleur que les autres.
Une menace, une promesse, une insolence, une courtoisie : cette balance est celle des affaires. Pas celle du pouvoir, lequel exige une culture, que dis-je, une liturgie de la République. Il faut avoir baigné dedans...ça ne s'apprend pas dans les allées populistes à force de bravades et de colère permanente, Monsieur le président Ousmane Sonko... pardon, Monsieur le Premier ministre.
Abdou Mbow est député,président du groupe parlementaire BBY, porte-parole national adjointde l'APR.
ALFRED GOMIS REJOINT PALERME
Le gardien de but sénégalais Alfred Gomis a rejoint Palerme, un club de la Serie B d’Italie, avec lequel il a signé un contrat de deux ans, ont annoncé plusieurs médias, jeudi 4 juillet.
Dakar, 4 juil (APS) – Le gardien de but sénégalais Alfred Gomis a rejoint Palerme, un club de la Serie B d’Italie, avec lequel il a signé un contrat de deux ans, ont annoncé plusieurs médias, jeudi 4 juillet.
Gomis avait été prêté au FC Lorient (France) par Rennes (France), pour une saison.
Il a résilié son contrat avec le club rennais avant de s’engager avec Palerme pour deux ans, avec une troisième année en option.
L’international sénégalais âgé de 30 ans a passé sa visite médicale “avec succès” au Juventus Medical Center de Turin, en Italie, selon les mêmes médias.
Avec ses nouveaux coéquipiers, il va séjourner à Brescia pour un stage de préparation de la prochaine saison. Ils vont rester dans cette ville du nord de l’Italie jusqu’au 20 juillet.
Alfred Gomis, qui joue en équipe nationale sénégalaise depuis 2017, a remporté l’édition 2021 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et a été finaliste de la précédente.
Il a aussi participé à la dernière édition de la CAN, en Côte d’Ivoire, même s’il n’a joué aucun match.
Le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé, n’a pas fait appel à lui lors des troisième et quatrième journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les 6 et 9 juin, contre la République démocratique Congo (1-1), à Dakar, et la Mauritanie (1-0), à Nouakchott.
LA REMISE DU RAPPORT DES ASSISES DE LA JUSTICE ET LE TIRAGE DES ELIMINATOIRES DE LA CAN 2025 AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens de ce vendredi traitent de la remise du rapport final des Assises de la justice, tenues du 28 mai au 4 juin et initiées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Dakar, 5 juil (APS) – Les quotidiens reçus vendredi à l’APS ont mis l’accent sur la remise du rapport final des Assises de la justice, tenues du 28 mai au 4 juin et initiées par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Et comme s’ils s’étaient donné le mot, WalfQuotidien, Bés Bi et L’As titrent sur la question du retrait ou non du chef de l’Etat du Conseil supérieur de la magistrature.
Sur ce point précis des assises de la justice, les trois journaux ont tous insisté sur ce qu’ils considèrent comme ‘’Le ni oui ni non de Diomaye’’ Faye.
Dans une sorte de verbatim, Bés bi met en relief des propos du chef de l’Etat lors de la remise du rapport par le facilitateur de ces assises, le professeur de droit, Babacar Guèye.
‘’Je ne tiens absolument pas à rester au CSM (Conseil supérieur de la magistrature)’’, ‘’Je n’en fais pas une obsession, mais on doit prêter une oreille attentive aux magistrats’’, précise notamment le chef de l’Etat.
Sur le même sujet, Le Soleil écrit à sa une que l’on se dirige ‘’vers une application rapide des conclusions’’ des assises de la justice, dont le thème est : ‘’Réforme et modernisation de la justice’’.
La Tribune se montre moins péremptoire, préférant s’en tenir à cet engagement du président de la République, qui déclare que ‘’tout ce qui fera l’objet d’un large consensus sera strictement appliqué’’.
La même publication évoque également le naufrage d’une ‘’pirogue de fortune’’ au large de la Mauritanie, non loin de la ville sénégalaise de Saint-Louis. Un chavirement qui, selon L’Observateur, a fait ‘’plus de 87 morts et 60 portés disparus’’.
D’après La Tribune, ces candidats à l’émigration irrégulière ‘’étaient partis de Mbour à bord d’une pirogue de fortune pour rallier l’Europe’’.
En Economie, Le Quotidien et Vox Pop sont revenus sur la remise en cause du contrat signé par l’ancien président Macky Sall avec une entreprise saoudienne pour l’installation d’une usine de dessalement d’eau de mer à Dakar.
‘’L’Etat casse le contrat de 450 milliards’’, écrit en une Le Quotidien. ‘’Cheikh Tidiane Dièye casse le contrat d’Acwa Power signé par Macky Sall’’, renchérit Vox Pop, dans un article illustré d’une photo du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
A propos d’éventuels contestations judiciaires que cette décision pourrait occasionner, Cheikh Tidiane Dièye assure qu’’’il n’y a aucun contentieux judiciaire à réclamer’’ par l’entreprise saoudienne, d’après Vox Pop.
Selon la publication, ‘’même le Conseil d’administration a clairement dit qu’il n’a pas accepté ce contrat signé, selon Le Quotidien’’, le 27 mars passé, soit 4 jours avant la fin du mandat de Macky Sall’’.
En sport, les quotidiens sénégalais abordent presque tous le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2025 prévue au Maroc, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
‘’Le Sénégal avec le Burkina, le Malawi et le Burundi’’ est le titre qui revient presque dans tous les quotidiens qui scrutent minutieusement la poule des coéquipiers de Sadio Mané.
LES TÉLÉPHONES PORTABLES, ENNEMI PUBLIC NUMÉRO 1 AU BAC
Alors que la règle interdisant strictement les téléphones portables durant les épreuves est clairement énoncée depuis des années, de nombreux candidats continuent d'en défier l'interdiction au mépris des avertissements
Depuis quelques années, les téléphones portables sont formellement interdits dans les salles lors des examens pour lutter contre les risques fraude. Cependant, certains candidats n'arrivent toujours pas à se passer de cet outil de communication le temps de l'examen. Cette année, ils sont plus de 60 candidats au bac exclus pour cause de détention de téléphone portable malgré tous les avertissements.
Décidément, certains candidats au baccalauréat n'ont pas tiré la leçon de ce qui est arrivé à leurs camarades de Kaolack exclus de cet examen pour détention de téléphone portable. Avant-hier, mercredi 3 juillet, cinq candidats ont subi le même sort au centre d'examen du lycée de Médina Yoro Foula dans la région de Kolda. Si une d'entre eux détenait un téléphone portable par de-vers elle dans la salle d'examen, les quatre autres garçons ont été pris avec des documents d'histoire et de géographie pendant l'épreuve correspondante.
Au lycée de Kafountine égale-ment, deux candidates au bac ont été exclues pour détention de téléphone portable à l'occasion de l'examen de baccalauréat. Au centre de Goudomp, 12 candidats ont été empêchés de poursuivre les épreuves du bac. Sans oublier qu'à Dakar au centre d'examen de l'université Amadou Hampâté Ba, 42 candidats ont été ajournés du bac. Tous en raison de la détention de téléphone portable. A Kaolack, le baccalauréat a mal démarré au centre du nouveau lycée où 64 candidats du jury 1506 ont été exclus au motif que des téléphones portables ont été retrouvés dans leurs sacs mardi dernier, premier jour des épreuves écrites du bac. « On a juste appliqué la mesure. Les candidats exclus sont au nombre de 64. Ils vont voir avec la commission disciplinaire de l'Office du Bac », a expliqué le pré sident du jury Ameth Ndiaye.
Et pourtant la règle est claire de puis quelques années : le téléphone portable est formellement interdit dans les centres d'examen pour éviter des cas de fraude. A l'issue d'une réunion consacrée à l'organisation du baccalauréat le 6 juin dernier, le ministre de l'Enseignement supé rieur, de la Recherche et de l'In-novation, Dr Abdourahmane Diouf avait rappelé le règlement.
« Ils (candidats) doivent venir avec beaucoup d’éthique et de moral pour faire leurs examens. Nous rappelons aux futurs bacheliers, aux candidats, aux enseignants et surtout aux parents d’élèves que les candidats ne doivent pas venir faire le bac avec des outils technologiques. Ils ne doivent pas avoir leurs téléphones. Si un candidat qui a bien travaillé toute l’année qui mérite d’avoir le bac, commet cette erreur de venir avec son téléphone portable, il sera exclu. C’est la règlementation et on va l’appliquer sans aucune difficulté. Il faudrait aussi que les élèves aillent récupérer leurs convocations qui sont déjà disponibles », a fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Impossible de passer à côté de ces consignes.
Il est même mentionné sur les convocations des candidats que le seul fait de trouver un téléphone portable dans un sac d’un candidat fait l’objet d’une sanction. Il faut dire que ces candidats qui ont enfreint le règlement et exclus du bac, devront faire face à la Commission disciplinaire de l’Office du bac qui verra la possibilité ou non pour eux de faire la session de rattrapage au mois d’octobre prochain.
MBACKÉ DONNE LA LEÇON À TOUBA EN SANTÉ MATERNELLE
La ville sainte nécessite de revoir son message de sensibilisation pour promouvoir les dépistages et les méthodes contraceptives adaptées à ses réalités socioreligieuses
Le district sanitaire de Mbacké connait des indicateurs satisfaisants dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, contrairement à Touba qui empile des difficultés pour s’imposer dans la mise en place de stratégies comme pour la planification familiale. Selon les acteurs rencontrés sur place hier, jeudi 4 juillet 2024, dans le cadre d’une caravane presse, plusieurs facteurs entrent en jeux dont l’aspect religieux et coutumier mais aussi le fort taux d’analphabètes dans cette ville Sainte de Touba.
La caravane sur la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, des adolescents et jeunes (Srmnia), organisée par le Réseau des journalistes en santé, population et développement, en partenariat avec la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant (Dsme), était hier, jeudi 4 juillet, dans les localités de Mbacké et Touba. Dans ces deux localités du département de Mbacké, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile connait des disparités. Si le district de Mbacké a pu s’imposer dans cette lutte, ce n’est pas facile pour Touba où la plupart de ces indicateurs restent bas.
Dans cette cité religieuse, fief du Mouridisme, Thioro Faye Mbacké, responsable Santé de la reproduction du district sanitaire de Touba, a fait savoir qu’il y a un retard dans les Consultations prénatales (Cpn) qui doivent passer de quatre à huit séances, durant la période de grossesse. «Nous continuons à enregistrer des retards dans la prise en charge des grossesses. Des femmes arrivent dans nos structures tardivement mais la fréquentation dans les structures de santé est rassurante à Touba», a fait savoir Mme Mbacké. Et d’ajouter : «dans le district de Touba, nous avons une bonne couverture sanitaire. Dans chaque quartier où village, il y a une structure de santé. Au total, il y a 42 structures de santé à Touba dont 29 postes de santé, 6 centres de santé et 3 hôpitaux. Mais, vu le poids démographique de Touba, c’est toujours insuffisant».
Si à Touba les acteurs de la santé, accompagnés des relais communautaires, ont pu relever le taux d’audience dans les structures de santé, ils peinent à le faire dans la planification familiale (Pf) où le taux reste très bas. «Nous avions beaucoup de difficultés liées aux problèmes de compréhension, des rumeurs sur l’utilisation des méthodes de planifications familiale. Nous avons pu relever le gap avec les acteurs communautaires, les relais et les Bajenu Gox. Mais, il y a toujours du chemin à faire. Nous sommes dans une cité religieuse, il faut revoir le discours, les termes et essayer de le contextualiser afin d’amener les familles à y adhérer», a-t-elle avancé.
Pour Mme Mbacké, hormis l’aspect religieux, Touba a un taux élevé d’analphabètes. La majorité de la population fréquente l’école coranique. «Les choses commencent à bouger. Les familles scolarisent leurs enfants et des couples jeunes s’intéressent à ces pratiques de la Pf, qui les permettent non seulement d’avoir une bonne santé mais aussi celle de leurs enfants. Aujourd’hui, j’appelle au renforcement de la sensibilisation avec les acteurs communautaires, les journalistes au niveau local pour qu’on puisse bénéficier des supports de Pf adaptés à nos réalités pour réussir cette stratégie».
Au district sanitaire de Mbacké, Awa Ndiaye, sage-femme responsable de la Santé de la reproduction, fait part de plusieurs avancées. Selon elle, le district de Mbacké est champion dans les acquis au niveau régional. Des avancées qui ont été possibles grâce à l’appui de la Dsme et de la formation continue des sages-femmes et les infirmières dans les questions de la Santé de la reproduction.
Parmi les indicateurs, le district sanitaire de Mbacké, par rapport aux nombres de femmes ayant effectué 4 consultations prénatales entre janvier et mars 2024, se positionne à 42%. Pour le nombre de femmes enceintes qui ont reçu leurs trois doses de comprimés pour la lutte contre le paludisme, il est à 49,92%. Pour celles qui dorment sous moustiquaires imprégnées, à 56,2%. Pour les femmes qui ont été dépistées du VIH et de la syphilis, le taux est de 52,06%.
En ce qui concerne les accouchements assistés par un personnel qualifié, Mbacké est actuellement à 46,2%. S’agissant du nombre d’enfants ayant bénéficié d’un paquet de soins à la naissance, le district est à 53,5%. Pour le nombre d’accouchées ayant été effectuées, les 3 consultations post natales, est en ralenti car nous sommes à 15%. Pour la planification familiale nous sommes à 12%. «Nous avons des défis mais nous sommes en train de faire des efforts. Auparavant, il y avait l’inaccessibilité des autorités religieuses, la rupture des médicaments ; mais ce n’est plus le cas», a avancé Awa Ndiaye.
Les accouchements à domicile, un phénomène rare
De plus en plus les accouchements à domicile se font rares dans les régions. Dans les districts sanitaires de Mbacké et Touba, il y a peu ou presque pas de cas enregistrés par mois. Selon les acteurs de la santé, les accouchements à domicile sont rares, même avec la rétention des données. Pour Touba, ils représentent 0,5% par rapport à toute la population. «Les accouchements à domicile ne sont pas très importants à Touba. Mais notre souhait, c’est d’avoir 100% d’accouchements dans les hôpitaux. Il y a des structures privées qui parviennent à accueillir des accouchements, mais on ne parvient pas à les recenser. C’est pourquoi, nous faisons de la sensibilisation à ces structures privées qui ne sont pas vraiment dans les normes de se conformer. Pour celles qui sont en normes, elles sont enrôlées au niveau des districts où elles travaillent avec les districts,» a renseigné Mme Mbacké.
QUAND LES BOULANGERS OPTENT POUR LA RÉDUFLATION
Alors que la décision gouvernementale visait à alléger le budget des ménages, les boulangers contournent habilement la baisse en réduisant discrètement la masse des baguettes
La baisse du prix de la baguette de pain est certes effective. Toutefois, son poids ne correspond pas au prix indiqué, constatent des consommateurs pour le dénoncer. Pour y remédier, les agents de contrôle sont appelés à faire leur travail pour contrecarrer la «shrinkflation».
Le 24 juin dernier, la baisse des prix des denrées de première nécessité, annoncée par le gouvernement du Sénégal, est entrée en vigueur. Une baisse bien appréciée par les populations qui l’attendaient depuis des mois. Toutefois, le prix de la baguette de pain de 190 grammes, qui est passée de 175 à 150 francs CFA, soit une baisse de 25 francs CFA ne correspond pas à la masse indiquée. Ce procédé de «shrinkflation» ou «réduflation», consistant à réduire la quantité d’un produit sans modifier le prix, est bien constaté par les consommateurs.
Une maman rencontrée à Grand-Dakar, trois baguettes de pain en main s’en désole. «En tant mère de famille, nous saluons les mesures de baisse des denrées de premières nécessité comme le riz, le pain entre autres». Seulement, «nous constatons une baisse de grammes sur la baguette la plus commercialisée, celle de 190 grammes dont le prix est ramené de 175 à 150 francs CFA».
Sa copine, Ndèye Awa Ndiaye, de renchérir : «moi-même, j’ai fait cette remarque». Avant ces nouvelles mesures, «5 baguettes par jour pour le petit-déjeuner suffisaient largement pour 7 adultes et 3 enfants de ma famille». Maintenant, «il me faut rajouter une baguette de plus parce que une seule baguette ne suffit pas pour les trois enfants, contrairement à avant», a-t-elle dénoncé. Pis, «nous les adultes, pouvons manger chacun une baguette entière, sans problème. Ce qui n’était pas possible avant», regrette-t-elle.
Non loin d’elle, Moussa Diop, menuisier de son état, conforte Ndèye Awa Ndiaye. «Dans notre atelier, 4 baguettes suffisaient pour notre petit-déjeuner ; soit une baguette pour deux personnes. Maintenant, cela n’est plus possible. D’ailleurs, notre patron nous chahute tous les matins, en disant : ‘’vous êtes des gourmands’’».
Le boulanger Lamine de confirmer la diminution du poids. «Je confirme cette baisse pouvant aller de 4 à 5 centimètres sur la baguette. Et, c’est fait sciemment parce qu’ils savent que cette baisse du prix de la farine ne les arrangent pas. Mais, pour ne pas devoir être là à se cogner avec les autorités, ils ont préféré jouer sur la masse».
Les corps de contrôle appelés à faire leur job
En toute vraisemblance «la perception du consommateur est de mise», admet le vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Cissé. Du point de vue économique, dira-t-il, «lorsqu’une maman ou un père de famille arrive à faire un bénéfice de 100 francs CFA sur 4 baguettes par jour, pour se retrouver avec des économies de 3000 francs CFA à la fin du mois, logiquement, il ne tient pas en compte du poids de la baguette. Puisqu’il ou qu’elle raisonne en terme de dépense», explique le consumériste.
Cependant, relève-t-il, «c’est aux agents de contrôle de l’Etat (ministère du Commerce) d’assurer pleinement l’effectivité de la mesure, tant du point de vue prix que du poids». Momar Cissé ne s’en limite pas là. A l’en croire, les discussions avec les meuniers doivent nécessairement se poursuivre, pour stabiliser les prix. Pour y arriver, «il faut que le gouvernement et les meuniers s’accordent sur les points de divergence», conseille-t-il.
Va-t-on connaitre une enième baisse sans effet ?
Désormais, en lieu et place d’une baisse effective, l’on assiste à une ruse, consistant à diminuer le poids initial de la baguette et la vendre au prix homologué, entretenue par des boulangers pour ne pas se mettre à dos le gouvernement qui a déjà montré sa fermeté face à la réticence des meuniers à s’aligner à sa décision. Ce qui rappelle sans doute le procédé de contournement des bailleurs (résilier les contrats des occupants pour augmenter en accueillant de nouveaux locataires), suite à l’effectivité de la mesure de baisse des prix du loyer.
En effet, en 2014, une loi portant baisse des prix du loyer avait été votée à l’Assemblée nationale, pour alléger les charges des locataires. Cette loi qui était censée faire baisser obligatoirement le coût du loyer de 29% au maximum sur les loyers inférieurs à 150.000 francs CFA, de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 francs CFA et de 14% sur les loyers compris entre 150.000 et 500.000 francs CFA, n’a pas produit les effets escomptés. En novembre 2022, le gouvernement sénégalais est revenu sur cette mesure, en adoptant cette fois-ci, à la place d’une loi, un décret en Conseil présidentiel du 23 février 2023 pour réguler les prix du loyer. Aujourd’hui, toutes ces mesures n’ont rien servi aux locataires qui continuent de trimer, faute d’une volonté politique réelle.
DONNE SON FEU VERT À LA MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS POUR LA MODERNISATION DE LA JUSTICE
Allant de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature à l'instauration d'un juge des libertés, en passant par l'africanisation des symboles ou la refonte des codes pénal et de procédure, les propositions présentées ouvrent la voie à une refondation
A part les réformes qui méritent une prise en charge financière et la conciliation nécessaire sur le retrait de l’Exécutif du Conseil Supérieur de la magistrature (CSM), le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est d’accord pour que toutes les recommandations issues du Dialogue nationale sur Réforme et la Modernisation de la justice soient appliquées.
«L’exigence de réforme et de modernisation est largement mise en exergue dans les travaux. Cela conforte notre souhait d’adapter notre cadre juridique, en corrigeant ses imperfections et ses lacunes», a dit le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui s’engage d’ores et déjà à appliquer toutes les recommandations des assises de la justice. «Les réformes sur le Conseil supérieur de la magistrature, l’ouverture des professions libérales, la mise aux normes des lieux de détention, l’africanisation des symboles de la justice, l’encadrement des pratiques illégales comme le retour de parquet, la refonte du Code pénal et du Code de procédure pénale afin d’en extraire les dispositions abusives et arbitraires seront au cœur de mes préoccupations». Il est aussi prévu, «l’amélioration du service de l’Administration pénitentiaire à travers l’amélioration des conditions de détention et la restauration de la dignité des détenus».
Le Chef de l’Etat annonce aussi que «la rupture sera également opérée par la création de nouvelles institutions comme la Haute autorité de la justice, la Cour constitutionnelle ainsi que l’instauration d’un Juge des libertés et de la détention». En prenant tous ces engagements, Bassirou Diomaye Diakhar Faye reste convaincu que, «l’heure des transformations systémiques de notre justice a sonné et qu’il est impératif de donner un contenu clair à ces différentes propositions afin de rétablir la relation de confiance et de respect mutuels entre la justice et les justiciables ». Dès lors, selon lui, «toutes les réformes qui n’ont pas d’incidence financière sur lesquelles les acteurs se sont accordés lors des assises de la justice, on peut dès demain voir les voies et moyens pour les matérialiser».
Le président de la République ne doute pas de l’importance du Dialogue national sur la justice. «Les assises ont contribué, assurément, à réconcilier le pays avec ses traditions lointaines de délibérations collectives et de concertations citoyennes. L’idéal de la Justice ne saurait être une œuvre achevée. La Justice doit toujours être arrimée à l’évolution du temps ; elle doit toujours être questionnée, critiquée, renouvelée et refondée. Un État de droit ne se résume pas seulement à l’existence d’Institutions. L’État de droit exige, en outre, un renouvellement permanent, une refondation et des réformes systémiques lorsque les Institutions, à l’image de la Justice, souffrent de maux qui en affectent la crédibilité».
«Le système politique, le système de rémunération, etc.» feront l’objet d’Assises
Après la justice, l’Etat s’attaquera à d’autres problématiques. «Des assisses seront menées dans d’autres domaines notamment le système politique, le système de rémunération, etc.» Pour Bassirou Diomaye Faye, «il est temps que l’on s’arrête pour voir si la façon de procéder depuis 1960 jusqu’à présent mérite d’être changée ou pas. Le peuple sénégalais peut, dans le futur, sentir le besoin de changer toutes ces réformes engagées parce que les objectifs visés n’ont pas été atteints et les changer dans le cadre d’une démarche inclusive, constructive et consciencieux».
L'ONDE DE CHOC DU RN VU DE DAKAR
Alors que le parti de Marine Le Pen pourrait accéder au pouvoir, la diaspora française et les binationaux redoutent un avenir incertain pour les liens entre les deux nations. Entre inquiétudes économiques et peurs sociétales, les réactions fusent
(SenePlus) - La percée historique du Rassemblement national, parti d'extrême droite présidé par Marine Le Pen, au premier tour des élections législatives françaises du mois de juin suscite inquiétudes et interrogations au Sénégal. Selon un reportage du Point Afrique, les résultats obtenus par le RN sont largement commentés dans le pays, tant par les résidents français que par les nombreux binationaux franco-sénégalais.
"Le RN court depuis des années derrière le pouvoir mais je ne suis pas certaine qu'ils gagneront", estime Adji, une commerçante dakaroise interrogée par le journal. À l'instar de nombre de ses compatriotes, elle doute de la capacité du RN à mettre en œuvre son programme, notamment sur des sujets aussi sensibles que l'immigration. "La France n'est pas un petit pays, il ne faut pas le donner à n'importe qui...", prévient-elle, craignant que Marine Le Pen "gâte" le pays.
Ces inquiétudes sont exacerbées par l'image renvoyée par certains discours et positions du RN, jugés xénophobes et islamophobes au Sénégal. "Depuis des années, il y a une stigmatisation en France à travers les médias et les réseaux sociaux, des étrangers, des Arabes, des musulmans", déplore Camélia, une Franco-Marocaine résidant au Sénégal, pointant du doigt le "bouc émissaire" trouvé dans l'immigration.
Pourtant, le reportage relaie aussi le point de vue plus positif d'autres Sénégalais sur le RN. À l'image de Daouda, persuadé qu'une victoire de Marine Le Pen serait "bien pour la France", séduit par son discours souverainiste défendant les intérêts nationaux français. Certains y voient même la fin potentielle de "l'ingérence française" en Afrique.
Quelle que soit l'issue du second tour des législatives, cette percée inédite du Rassemblement national interroge beaucoup sur l'avenir des relations entre le Sénégal et la France. Premier investisseur étranger dans le pays avec plus de 200 entreprises, la France craint des tensions diplomatiques. "La diminution de son pouvoir sur le continent peut s'accentuer", souligne Adji.
Les binationaux sont également inquiets. "Il y a une multiplication des repats ces dernières années car ils refusent de vivre dans un pays où ils sont rejetés", explique Mamadou. Ce Franco-Sénégalais craint aussi la remise en cause possible de leur statut. Camélia ajoute: "Je m'inquiète pour ma famille et mes amis racisés".
Au Sénégal, si l'on garde espoir dans la démocratie française, nombreux sont ceux qui suivront attentivement les prochains mois afin de mieux cerner les répercussions éventuelles de cette poussée de l'extrême droite sur la relation bilatérale.
LUDOVIC BARON, L'EXPATRIÉ FRANÇAIS QUI A CONQUIS LE WOLOF
Français de 27 ans installé au Sénégal il y a un peu plus d'un an et qui maîtrise la langue locale au point que ses vidéos d'apprentissage sont devenues virales sur internet
Ludovic Baron, un Français de 27 ans installé au Sénégal il y a un peu plus d'un an et qui maîtrise la langue wolof au point que ses vidéos d'apprentissage du wolof sont devenues virales sur internet.
DIOMAYE OUVRE LA PORTE À UN DÉPART DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Lors de la remise du rapport des Assises de la Justice, le chef de l'Etat a affirmé être totalement neutre sur cette question sensible, privilégiant le consensus plutôt que ses intérêts personnels
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé jeudi, lors de la cérémonie de remise du rapport final des Assises de la Justice au palais de la République que sa participation au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa présidence de cette instance ne constituaient pas une « obsession » pour lui. Il a déclaré être prêt à quitter le CSM si la majorité des acteurs du système judiciaire le souhaitaient.
Le président Faye s’est montré résolument neutre : « Si les arguments prévalent sur les intérêts personnels, je ne m’accrocherai pas à ce poste », a-t-il affirmé, insistant sur le respect des choix issus du consensus.
En recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, le chef de l’Etat a déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Il a souligné que les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées, mais il a également reconnu que ces arguments méritaient d’être pris en compte.
Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » a-t-il précisé.
Bassirou Diomaye Faye a conclu en affirmant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. « Si on mène des discussions sans prendre une décision concernant ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas, » a-t-il déclaré.
A l’occasion, le chef de l’Etat a salué les efforts de tous les participants qui ont permis de mener les travaux dans un climat de sérénité. Il a souligné l’importance des débats libres, ouverts et constructifs qui ont caractérisé les assises, rappelant que la justice doit constamment être questionnée, critiquée et renouvelée pour rester alignée avec les évolutions du temps.
Le président Faye a évoqué l’importance de doter le pays d’institutions justes, légitimes, robustes et fonctionnelles, essentielles pour garantir l’efficacité, la stabilité et l’indépendance de la justice. Il a rappelé que la justice est un pilier fondamental de l’État de droit, assurant le respect des principes démocratiques tels que la séparation des pouvoirs et la protection des droits et libertés.
Il a remercié le Comité scientifique des Assises pour leur travail acharné et abnégation dans la restitution des travaux. La cérémonie de remise du rapport symbolise un moment crucial pour les réformes systémiques et innovantes attendues par le peuple sénégalais durant le nouveau quinquennat.
Le président a rappelé que les Assises de la Justice ont permis d’interroger les insuffisances et les carences du système judiciaire, dans le but de le hisser aux ambitions du peuple. Elles ont engagé un diagnostic exhaustif et proposé des solutions structurelles pour une justice plus respectueuse des droits fondamentaux.
Il a souligné la diversité des participants, des magistrats aux représentants des forces de défense, en passant par les acteurs religieux et politiques. La participation des Sénégalais de la diaspora via la plateforme numérique « Jubbanti, sa gis gis ci Yoon » a également été magnifiée