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25 juin 2025
DIOMAYE OUVRE LA PORTE À UN DÉPART DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Lors de la remise du rapport des Assises de la Justice, le chef de l'Etat a affirmé être totalement neutre sur cette question sensible, privilégiant le consensus plutôt que ses intérêts personnels
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a affirmé jeudi, lors de la cérémonie de remise du rapport final des Assises de la Justice au palais de la République que sa participation au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa présidence de cette instance ne constituaient pas une « obsession » pour lui. Il a déclaré être prêt à quitter le CSM si la majorité des acteurs du système judiciaire le souhaitaient.
Le président Faye s’est montré résolument neutre : « Si les arguments prévalent sur les intérêts personnels, je ne m’accrocherai pas à ce poste », a-t-il affirmé, insistant sur le respect des choix issus du consensus.
En recevant le rapport final des Assises de la Justice au palais de la République, le chef de l’Etat a déclaré : « Je ne tiens ni à y rester ni à en sortir. Je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature. » Il a souligné que les raisons avancées par les magistrats pour justifier la présence du président de la République au CSM devaient être davantage étayées, mais il a également reconnu que ces arguments méritaient d’être pris en compte.
Le président a proposé d’approfondir la réflexion sur ce sujet, en insistant sur l’importance de la neutralité et de l’indépendance des magistrats. « Après tout, c’est à eux que l’on souhaite d’être indépendants, » a-t-il précisé.
Bassirou Diomaye Faye a conclu en affirmant que toute décision concernant sa présence au CSM devait être basée sur des arguments convaincants. « Si on mène des discussions sans prendre une décision concernant ma présence au Conseil supérieur de la magistrature, je n’y resterai pas, » a-t-il déclaré.
A l’occasion, le chef de l’Etat a salué les efforts de tous les participants qui ont permis de mener les travaux dans un climat de sérénité. Il a souligné l’importance des débats libres, ouverts et constructifs qui ont caractérisé les assises, rappelant que la justice doit constamment être questionnée, critiquée et renouvelée pour rester alignée avec les évolutions du temps.
Le président Faye a évoqué l’importance de doter le pays d’institutions justes, légitimes, robustes et fonctionnelles, essentielles pour garantir l’efficacité, la stabilité et l’indépendance de la justice. Il a rappelé que la justice est un pilier fondamental de l’État de droit, assurant le respect des principes démocratiques tels que la séparation des pouvoirs et la protection des droits et libertés.
Il a remercié le Comité scientifique des Assises pour leur travail acharné et abnégation dans la restitution des travaux. La cérémonie de remise du rapport symbolise un moment crucial pour les réformes systémiques et innovantes attendues par le peuple sénégalais durant le nouveau quinquennat.
Le président a rappelé que les Assises de la Justice ont permis d’interroger les insuffisances et les carences du système judiciaire, dans le but de le hisser aux ambitions du peuple. Elles ont engagé un diagnostic exhaustif et proposé des solutions structurelles pour une justice plus respectueuse des droits fondamentaux.
Il a souligné la diversité des participants, des magistrats aux représentants des forces de défense, en passant par les acteurs religieux et politiques. La participation des Sénégalais de la diaspora via la plateforme numérique « Jubbanti, sa gis gis ci Yoon » a également été magnifiée
DPG, BRUNO D’ERNEVILLE INVITE OUSMANE SONKO À RESPECTER LA CONSTITUTION
Pour le président du PAC, la Constitution oblige le Premier ministre à présenter sa Déclaration de politique générale devant l’hémicycle, et cette obligation ne devrait pas être sujette à débat
Bruno D’Erneville, président du Parti pour l’Action Citoyenne (PAC), a lancé, jeudi, un appel au Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’il tienne sa déclaration de politique générale au sein de l’Assemblée nationale, affirmant qu’il s’agit d’un devoir civique et constitutionnel.
S’exprimant dans l’émission « En Vérité » sur Radio Sénégal, Bruno D’Erneville a critiqué la réponse d’Ousmane Sonko adressée à l’Assemblée nationale, la qualifiant de « boutade » visant à semer la polémique.
Pour le président du PAC, la Constitution oblige le Premier ministre à présenter sa Déclaration de politique générale devant l’hémicycle, et cette obligation ne devrait pas être sujette à débat.
« La Constitution est au-dessus de toute autre loi et elle appelle au respect scrupuleux de ses textes. Les députés doivent être les premiers à respecter ces textes », a déclaré Bruno D’Erneville.
« La déclaration de politique générale ne devrait pas poser de problème, car les députés de Yéwwi Askan Wi et ceux des autres groupes parlementaires connaissent les procédures nécessaires pour rectifier le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Bruno D’Erneville, ancien directeur de campagne du candidat Aliou Mamadou Dia du Parti de l’unité et du rassemblement, s’est félicité de l’engagement de son leader lors de la dernière présidentielle. Il a également salué la performance du nouveau régime, qu’il considère comme appartenant à la plateforme dite « de lutte des forces vives de la Nation » ou « F24 ».
En ce qui concerne le parrainage citoyen, Bruno D’Erneville a invité les nouvelles autorités à envisager la suppression de ce système, qu’il juge antidémocratique. Selon lui, le parrainage restreint la liberté de choix des électeurs et ne reflète pas les principes démocratiques fondamentaux.
LA COMPAGNIE ITALIENNE ITA AIRWAYS INAUGURE UNE LIGNE DIRECTE ROME-DAKAR
Il s’agit d’un instrument commercial efficace entre les entreprises du Sénégal et de l’Italie. Et c’est une excellente opportunité pour renforcer les relations économiques, culturelles, touristiques et commerciales entre les deux pays, selon Ngor Ndiaye.
Diass, 4 juil (APS) – La compagnie nationale italienne, ITA Airways, a inauguré mercredi une ligne directe Rome-Dakar, à raison de quatre vols par semaine, a constaté l’APS.
‘’ On est fier aujourd’hui pour l’inauguration de la ligne Dakar-Rome d’Ita Airways, la compagnie nationale d’Italie’’, a dit Pierfrancesco Carino, vice-président d’Ita Airways.
Ngor Ndiaye, l’ambassadeur du Sénégal en Italie, a souligné que ‘’cette nouvelle compagnie va renforcer les relations entre le Sénégal et l’Italie’’. ‘’ L’Italie et le Sénégal sont désormais plus proches l’un de l’autre. Il s’agit d’un efficace instrument commercial entre les entreprises du Sénégal et de l’Italie. Et c’est une excellente opportunité pour renforcer les relations économiques, culturelles, touristiques et commerciales entre les deux pays’’, a relevé le diplomate.
Selon M. Carino, ‘’ la compagnie va opérer avec quatre vols par jour qui vont connecter Dakar à la ville de Rome’’. Ce qui s’inscrit dans une volonté d'” accélérer les échanges touristiques culturels et de business entre le Sénégal et l’Italie’’.
‘’Les vols seront opérés avec un Airbus 321, une nouvelle génération d’Ita Airways, avec moins de 20% d’émission de gaz à effet de serre’’, a-t-il précisé.
Manel Fall, le représentant du ministre du Tourisme à la cérémonie d’inauguration, a rappelé que cette nouvelle ligne va contribuer à renforcer l’attraction touristique du Sénégal.
‘’ Cette nouvelle ligne constitue une opportunité importante pour la promotion des cultures. Elle confirme l’attractivité de notre plateforme aéroportuaire et va contribuer à renforcer l’attraction touristique du Sénégal’’, a-t-il souligné.
LES COMPTES DE MONNAIE ÉLECTRONIQUE EN HAUSSE DE 151 % EN 5 ANS AU SEIN DE L’UEMOA
Au cours de la même période, le nombre de comptes bancaires est passé de 14,63 millions à 22,65 millions, et de 13,16 millions à 20,59 millions pour les comptes ouverts auprès des institutions de microfinance.
Dakar, 4 juil (APS) – Le nombre de comptes de monnaie électronique a enregistré une hausse de 151 % au sein de l’UEMOA entre 2019 et 2023 en passant de 76,96 millions à 193,55 millions, a-t-on appris jeudi de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
En l’espace de cinq ans, le nombre de comptes de monnaie électronique est passé de 76,96 millions à 193,55 millions au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, peut-on lire dans un dossier de presse rendu public lors d’un atelier organisé par l’agence nationale de la BCEAO pour le Sénégal, dans le cadre de la révision de la stratégie régionale d’inclusion financière.
“Au cours de la même période, le nombre de comptes bancaires est passé de 14,63 millions à 22,65 millions, et de 13,16 millions à 20,59 millions pour les comptes ouverts auprès des institutions de microfinance”, renseigne le document.
Il ajoute que le taux d’utilisation des services de monnaie électronique est ressorti à 55,9 % à la fin de l’année dernière, contre 22,2 % pour les services bancaires, et 22,1 % pour les services de microfinance.
En dépit de ces progrès enregistrés, “des défis liés à l’égalité d’accès aux services financiers numériques entre hommes et femmes, à la gestion des risques, à la protection des consommateurs des SFN et aux documents d’identification de certaines populations subsistent”.
D’autres obstacles sont liés notamment à “la possession d’un téléphone portable”, à “l’absence d’intérêt perçu (préférence pour l’argent liquide ou pour d’autres moyens de paiement)” et au “manque de connaissances et de compétences numériques”.
La BCEAO signale que “les risques liés à l’usage des services financiers numériques, le manque de confiance vis-à-vis de ces services, ainsi que l’absence de documents d’identification pour certaines populations, sont à surmonter pour une utilisation responsable des services financiers numériques”.
LE SUDES-ESR CRIE À UN COUP D’ÉTAT ACADÉMIQUE À L’UCAD
Le syndicat dénonce avec véhémence les agissements du Conseil d'Administration, accusé de bloquer délibérément le processus de nomination d'un nouveau recteur. Il menace d'engager des actions judiciaires pour le respect de la légalité
L'UCAD est-elle au-dessus des lois de la République ? C'est la question que pose le SUDES-ESR face au refus du Conseil d'Administration de lancer l'appel à candidatures pour le poste de recteur. Dans le communiqué ci-dessous, le syndicat pointe du doigt des manœuvres dilatoires et exige l'intervention du ministre de l'Enseignement supérieur pour rétablir l'ordre légal.
"A un peu moins de trois semaines de la fin du mandat du recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le SUDES-ESR section UCAD exprime sa profonde inquiétude et son indignation grandissante face aux atermoiements du Conseil d’Administration concernant le lancement de l'appel à candidatures pour le poste de recteur conformément au décret 2021-846 du 24 juin 2021.
En effet, il nous est revenu qu’en sa dernière réunion, le Conseil d’Administration de l’Ucad rechigne à lancer l’appel à candidatures et qu’à la place, il a décidé de commettre un conseiller juridique qui serait celui de l’actuel recteur de l’Ucad pour faire le constat que ce dernier aurait entamé tacitement depuis juillet 2023 un supposé second mandat qui devrait courir jusqu’en 2026.
Le SUDES-ESR section Ucad dénonce avec la plus grande fermeté cette attitude dangereuse et inquiétante du Conseil d’Administration de l’Ucad qui de fait se rend complice d’une arnaque juridique sur fond de manipulations et d’élucubrations intellectuelles, et d’un dilatoire dont le seul objectif est de maintenir l’actuel recteur illégalement et illégitimement à son poste, alors que son mandat arrive à échéance le 22 juillet 2024.
Le SUDES-ESR section Ucad souligne qu’en agissant ainsi, le président du Conseil d’Administration fait preuve de carence en référence aux articles 2 et 3 du décret 2021-846 relatif aux modalités de nomination du Recteur dans les Universités publiques du 24 juin 2021. Ces articles disposent : « Quatre-vingt-dix (90) avant le terme du mandat, du Recteur en fonction ou, au plus tard, trente (30) jours après la fin de son mandat pour une raison autre que la fin légale du mandat, un comité de sélection des candidatures pour la nomination d’un nouveau Recteur est mis en place » (Art. 2) et « L’appel à candidatures est élaboré par le conseil d’administration de l’université » (Art. 3).
Pour rappel, les dispositions de l’article 26 (Chapitre III-Le recteur) du décret 2021-1500 du 16 novembre 2021 fixant les règles d’organisation de fonctionnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar indiquent clairement que toute nomination aux fonctions de recteur passe ipso facto par un appel à candidatures. Cela s’est fait dans toutes les autres universités publiques du Sénégal (UGB, UIDT, UADB, UASZ). L'Ucad serait-elle au-dessus des lois de la République ? Que veut-on cacher ou protéger avec cette manœuvre désespérée de tordre le cou aux textes qui régissent notre institution ?
Par conséquent, le SUDES-ESR section Ucad demande au ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, garant du bon fonctionnement des universités de :
Sortir de son silence assourdissant et de prendre acte de la carence du président du Conseil d’Administration ;
instruire les instances compétentes pour lancer sans délai l’appel à candidatures pour la nomination d’un nouveau recteur à l’UCAD dès lors qu’aucune « […] raison autre que la fin légale du mandat » ne justifie de le prolonger « au plus tard, trente (30) jours après […] » (Art.2).
Par ailleurs, le SUDES-ESR section Ucad tient à informer qu’en l’absence d’une action immédiate, il se réserve le droit de :
Contester vigoureusement la légitimité de tout maintien du recteur actuel au-delà de la date d’échéance de son mandat ;
engager toutes les actions légales et syndicales nécessaires pour faire respecter les textes en vigueur.
Enfin, le SUDES-ESR section Ucad appelle l’ensemble de la communauté universitaire à se mobiliser pour défendre avec énergie et détermination la démocratie au sein de notre institution. L'Ucad ne saurait être le fief de tripatouilleurs de textes."
par Elimane Haby Kane
LA RÉPUBLIQUE AFFIRME LE DROIT ET IMPOSE LE DEVOIR
Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays déjà entamée par la crise économico -financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais
La lettre de Guy Marius Sagna au Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que la réponse que ce dernier lui a servie sont à inscrire dans le registre de la communication politique. Elles s’adressent plus à l’opinion qu’à leurs fonctions respectives. Si Ousmane Sonko n’a aucun moyen juridique d’intervenir pour régulariser la situation au niveau de l’assemblée nationale, Guy Marius lui est député et il a le pouvoir d’initier une action de modification de la organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale. Avec ses collègues, ils doivent aller au-delà de dénoncer, en introduisant une proposition pour rectifier leur faute constatée. Le président aussi peut faire la même chose en introduisant un projet de modification de la loi organique en procédure d’urgence.
Le jeu dangereux des représentants du peuple contre les instituons constitutionnelles
L’Assemblée nationale semble être dans une impasse réglementaire créée par la décision incongrue de l’ancien président de la république de supprimer le poste de premier ministre en 2019 et les députés qui, après la réhabilitation de ce poste en 2022 n’ont pas remis à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Un laxisme grave à corriger impérativement au risque de remettre en cause la légalité des autres institutions et le bon fonctionnement de notre démocratie.
Après le Conseil constitutionnel accusé de corruption, maintenant c’est l’Assemblée nationale que les législateurs et représentants légitimes du peuple accusent de faux et usage de faux.
Au moment où on tient les assises de la justice, on soupçonne nos institutions constitutionnelles de délinquantes. Et à chaque fois, ce sont des enjeux de pouvoir qui sont en cause.Juste que la roue du pouvoir a tourné entre temps avec le sens du vent qui régule l’écho des voix discordantes.
Quand sortir de l’arène de la politique politicienne ?
Le problème avec les politiciens c’est qu’ils réduisent les enjeux du pays à leur propre jeu autour des enjeux de pouvoir. Dans leur raisonnement, il manque la considération républicaine de préserver la puissance de l’Etat de droit au dessus des intérêts politiques partisans. Bassirou Diomaye Faye a été élu par 54% des suffrages exprimés, soit 2 434 751 de sénégalais
La DPG qui est une obligation constitutionnelle du premier ministre dès sa nomination concerne l’avenir immédiat d’environs 18 millions de sénégalais. Et ils ont le droit de savoir vers où son action d’exécution de la politique définie par le chef de l’Etat leur mènera. Cette politique a déjà été présentée aux sénégalais dans le programme sur la base duquel les sénégalais ont voté pour le candidat élu.
Ceci dit, le Premier ministre n’a certainement pas pu gérer politiquement le risque d’une motion de censure avec l’actuelle opposition parlementaire. Ce qui serait un coup politique déstabilisateur pour le nouveau régime et surtout pour lui-même. Le cas échéant, le président pourrait toujours le reconduire et gouverner par ordonnance en attendant de pouvoir dissoudre l’Assemblee nationale. Cette option se heurte aussi à l’exigence du calendrier budgetaire 2025.
Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle crise politique qui aurait des conséquences sur la marche du pays déjà entamée par la crise économico -financière et la précarité des conditions de vie des Sénégalais.
Chez nous, la politique sait créer des problèmes inutiles, sans être en mesure de satisfaire les aspirations des citoyens. En voici des situations à éviter qui doivent justement inspirer la refondation (règles et institutions de la res-publica).
Les régimes peuvent changer mais la pratique politique reste réactionnaire.
LA MOYENNE D’ÂGE D’UN PATIENT DIALYSÉ AU SÉNÉGAL SE SITUE ENTRE 35 ET 40 ANS
"Il y a 1500 malades qui sont traités au Sénégal, mais il faut savoir que chaque année, il y au moins 1000 Sénégalais qui vont détruire leurs reins et avoir besoin de dialyse’’, a révélé Pr Niang.
La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal se situe entre 35 et 40 ans, a affirmé le président de la Société sénégalaise de néphrologie, Professeur Abdou Niang, appelant au dépistage précoce de cette maladie qui touche une population jeune et active.
‘’Il nous faut faire tout pour diminuer le nombre de malades qui arrivent en hémodialyse, c’est le dépistage et la prévention. La moyenne d’âge d’un patient dialysé au Sénégal est entre 35 et 40 ans, alors qu’en France il est de 70 ans’’, a révélé le professeur Niang.
Il intervenait, jeudi, à l’ouverture du 3e Cours international de dialyse, organisé par la Société sénégalaise de néphrologie en collaboration avec des sociétés savantes, dont la Société africaine de néphrologie et la Société internationale de dialyse péritonéale.
Selon lui, ‘’les populations en dialyse sont très jeunes. C’est la partie de la population jeune et active qui est touchée. Nous devons trouver les moyens de les traiter’’.
Le néphrologue sénégalais relève que ‘’sur les 850 mille personnes souffrant de maladies rénales au Sénégal’’, la moitié d’entre elles ‘’ne savent pas’’ qu’elles sont atteintes de cette maladie.
Il estime qu’‘’il va falloir éduquer cette population à se dépister tôt’’, une démarche qui ‘’permettra de réduire le nombre de malades qui va arriver en dialyse’’.
1000 personnes sans accès à la dialyse
Pour le président de la Société sénégalaise de néphrologie, ‘’les personnes qui sont en dialyse ne sont que la partie visible de l’iceberg’’. ‘’Aujourd’hui, il y a 1500 malades qui sont traités en dialyse au Sénégal, mais il faut savoir que chaque année, il y au moins 1000 Sénégalais qui vont détruire leurs reins et avoir besoin de dialyse’’, a-t-il révélé.
‘’Avec nos ressources limitées, ces malades n’auront pas accès à la dialyse. C’est très cher. L’Etat du Sénégal dépense 6 milliards de francs CFA par an pour soigner 1500 malades. Si on avait les moyens, on aurait soigné les 1000 autres’’, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi il pense qu’‘’il faudra développer des techniques de prise en charge moins chères telles que la dialyse péritonéale comparée à l’hémodialyse, et aller vers la transplantation’’.
‘’La transplantation a des avantages. Après deux ans, elle coûte moins cher que de maintenir le patient en dialyse’’, fait-il remarquer.
Venue représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, la directrice des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, a vanté les avancées du Sénégal dans la lutte contre la maladie rénale.
‘’Le Sénégal, depuis près de deux décennies, a beaucoup investi dans la lutte contre la maladie rénale avec des avancées significatives dans ce domaine, même si un grand chemin reste à faire’’, a-t-il rappelé.
‘’De 2 centres de dialyse, 3 néphrologues et 50 malades dialysés chroniques en 2005, nous sommes au début de l’année 2024 à 28 centres publics d’hémodialyse répartis dans les 14 régions du Sénégal et 5 unités de dialyse péritonéale prenant en charge plus de 1500 patients et plus de 50 néphrologues’’.
Elle a souligné que ‘’le Sénégal est entré dans le cercle des pays ayant réalisé une transplantation rénale sur son territoire en novembre 2023, après la mise en place d’un instrument de régulation, le Conseil national de don et de transplantation (CNDT)’’.
SARAYA, DES ASSAILLANTS OUVRENT LE FEU SUR UN VÉHICULE
Six passagers ont été dépouillés de leur argent, de leurs téléphones portables et de tous les autres biens qu’ils détenaient. Le chauffeur a été atteint par balle au niveau de la poitrine.
Le chauffeur d’un véhicule de type sept places a été blessé par balle à la poitrine tôt ce matin, après que des assaillants ont ouvert le feu en sa direction entre Douta et Mandankholi, dans la commune de Khossanto, dans le département de Saraya, a appris l’APS de source sécuritaire, jeudi.
‘’Cinq assaillant encagoulés ont tiré sur un véhicule qui quittait Douta et le chauffeur a été atteint par balle au niveau de la poitrine’’, a expliqué cette source sécuritaire, qui a requis l’anonymat.
Elle a ajouté que les six passagers qui se trouvaient dans le véhicule, ont été dépouillés de leur argent, de leurs téléphones portables et de tous les autres biens qu’ils détenaient.
La brigade mobile de gendarmerie de Khossanto s’est lancée aux trousses des assaillants, qui ont pris la fuite après leur forfait.
Le chauffeur du véhicule a été admis aux urgences de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou.
LES SÉNÉGALAIS EN PASSE DE PERDRE LE POULET
L’avenir des nationaux dans le secteur de l’aviculture est plus que jamais menacé avec la situation que vit actuellement la Sedima de Babacar Ngom
Avec la chute de la Sedima, ce serait presque la fin de plus de deux décennies de domination des nationaux sur cette filière stratégique très porteuse.
Ça donne la chair de poule aux souverainistes. L’avenir des nationaux dans le secteur de l’aviculture est plus que jamais menacé avec la situation que vit actuellement la Sedima de Babacar Ngom.
Aujourd’hui, dans cette filière plus que dynamique, les PME sénégalaises disparaissent petit à petit. Il ne reste plus que quelques acteurs majeurs qui tentent de se battre pour résister à l’assaut des multinationales, en particulier des Américains qui reviennent ainsi avec force sur le marché local, après avoir perdu d’énormes parts de marché dans les années 2000 avec les interdictions des importations. Déjà, ils sont sur l’aliment avec le rachat des Grands Moulins de Dakar par Seabord qui aura tout fait pour racheter également la Sedima, mais s’était jusque-là heurté au niet de Babacar Ngom. Sans être sûres que ce sont les GMD qui sont derrière, des sources révélaient dans notre précédente édition que ce sont également des Américains qui détiennent aujourd’hui le contrôle de la Sedima, en rachetant plus de 50 % des actions. Une information niée par des sources proches de la famille Ngom qui ne souhaite pas se prononcer sur le sujet.
Avant M. Ngom, un autre champion sénégalais du poulet avait également fait les frais de ce grand intérêt des multinationales. Il s’agit de Dr Seck qui a consacré une bonne partie de sa vie à cette entreprise devenue une des fiertés de l’industrie locale, selon le président de la Commission économie et finances de la Cnes. Alla Sène Guèye revient sur les raisons de cette vente : ‘’Il convient d’abord de rappeler que cette industrie a été faite de bout en bout par Dr Seck et des partenaires suisses. Docteur a commencé avec l’aliment. Ensuite, il a fait l’abattoir. Là, il avait besoin de passer à l’échelle, mais avec son âge et l’absence de ses enfants, il ne pouvait plus prendre certains risques sans la garantie du soutien de l’État. Olam lui a proposé 17 millions d’euros ; il a été obligé d’accepter l’offre, parce que l’État n’a pas montré une volonté de l’accompagner pour faire les investissements dont l’entreprise avait besoin.’’
Aujourd’hui, ce champion, son savoir-faire, son personnel, ses investissements, tout est entre les mains des Singapouriens d’Olam Group.
Retour en force des Américains, après d’énormes pertes de parts de marché dans les années 2000
Mais pourquoi donc cet engouement pour le poulet et le secteur avicole sénégalais ? En plus de l’appétit pour le marché sénégalais et africain, l’objectif est aussi de mettre la main sur un secteur très porteur. Alla Sène : ‘’Olam était auparavant dans la farine, mais elle voulait être dans le poulet. Parce que le poulet, c’est l’avenir. C’est la viande la moins chère et la demande est de plus en plus forte. C’est une filière stratégique et l’État ne doit pas rester indifférent. Il doit non seulement soutenir les acteurs, mais aussi si quelqu’un doit vendre, l’État doit être là. Ça doit être le rôle d’organes comme le Fonsis, la BNDE...’’
Comme dans la jungle, les plus forts ont tendance, dans le secteur, à absorber les plus faibles. Aujourd’hui en passe d’être absorbée par une Américaine, la Sedima a aussi connu ses moments de gloire et aurait été sans pitié contre les plus petits. El Hadj Malick Dia est l’un des plus anciens acteurs de la filière volaille au Sénégal. Après l’apogée des années 2000-début 2010 (il faisait 16 500 poussins par semaine, soit un chiffre d’affaires hebdomadaire de 8 millions F CFA), il a connu l’enfer à cause, d’une part, de la concurrence féroce de la Sedima, mais aussi et surtout de l’asphyxie dont il a été victime de la part des services de l’État. ‘’On s’est levé un jour et on a multiplié ma facture d’électricité par 24, ma facture d’eau par 80. On m’a fait des procès pour licenciements abusifs et condamné par défaut par le tribunal du travail. C’est comme ça que la Senelec, la SDE et la justice m’ont détruit et écarté du secteur, parce que je devenais gênant pour certains hauts placés qui avaient investi le secteur. De plus, je ne pouvais trouver un quelconque franc dans aucune banque de la place’’, proteste M. Dia, très amer de revenir sur sa mésaventure.
Le sort des PME est souvent d’être vendu ou asphyxié
C’était en 2012, avec l’arrivée du régime du président Macky Sall dont le beau-frère était très présent dans la filière. De l’avis d’El Hadj Malick, des personnalités de premier plan de ce régime avaient ouvert des couvoirs avec leurs prête-noms. ‘’Il faut oser le dire, souligne-t-il furieux, il y avait une mafia au sommet de l’État qui utilisait les instruments de l’État pour détruire ces petites et moyennes entreprises qui n’avaient pas de partenaires à l’étranger et ne sont pas non plus amis avec les gouvernants. C’est ça la réalité des faits. Nous avons toujours essayé de travailler honnêtement sans aucun compromis avec qui que ce soit. Malheureusement, c’est très difficile d’avoir des principes dans ce pays’’.
Malgré la grande offensive des multinationales, quelques acteurs tentent encore de résister. Mais la concurrence risque d’être de plus en plus compliquée avec des acteurs d’une autre dimension, qui sont présents sur toute la chaine de valeur, de l’alimentation à la fourniture de poulets. C’est le cas d’Olam, c’est aussi l’ambition des GMD.
De l’avis de cet avocat qui a préféré garder l’anonymat, il urge pour l’État d’intervenir pour éviter certaines concentrations qui pourraient tuer la concurrence dans le secteur. Il déclare : ‘’C’est comme si Sonatel se levait et décide d’acheter Free. Imaginez ce que cela allait entrainer pour le consommateur… C’est pourquoi l’État a bien son mot à dire dans ces processus de fusion-acquisition.’’
L’avocat interpelle directement la Commission nationale de la concurrence qui, selon lui, doit jouer pleinement son rôle en tant que gendarme de ces types d’opérations. Invoquant la législation communautaire en particulier de l’UEMOA sur la concurrence, la robe noire précise : ‘’Sont incompatibles avec le marché et interdits tous accords entre entreprises, décisions entre entreprises et pratiques concertées entre entreprises, ayant pour objet ou pour effet de fausser le libre jeu de la concurrence. C’est l’article 3 du règlement sur les pratiques commerciales anticoncurrentielles’’, plaide l’avocat qui renvoie également à la loi nationale sur les prix et la concurrence.
Avant d’ajouter : ‘’La commission peut bel et bien ne pas autoriser l’opération, s’il est avérée que sa réalisation pourrait fausser le libre jeu de la concurrence.’’
Avocat d’affaires : ‘’La Commission nationale de la concurrence peut bien s’opposer à cette vente...’’
Dans tous les cas, s’il y a un secteur où le savoir-faire des Sénégalais n’est plus à démontrer, c’est bien le secteur de l’aviculture. Grâce à l’interdiction des importations en 2005, le secteur a connu une véritable explosion. Malgré ce dynamisme, les acteurs manquent de façon criante d’un soutien de la part des pouvoirs publics. El Hadj Malick Dia : ‘’Le problème est que moi Sénégalais je ne peux avoir le financement d’aucune banque dans ce pays, alors que nous avons des projets bien viables… Seule la Sedima arrivait à avoir des financements, parce qu’elle a toujours bénéficié du soutien de l’État. Même pour avoir ma voiture, j’ai directement négocié avec le concessionnaire. Si je dois acheter mes œufs à 10 millions, si j’ai un trou d’un million, je suis obligé de réduire ma commande. Je ne peux pas non plus augmenter ma capacité de production, je n’ai aucune possibilité d’avoir une banque qui m’accompagne. Alors que l’étranger n’a pas ce problème. Les copains des gens du régime non plus. Voilà ce qui plombe plusieurs acteurs, en dehors de ceux qui y entrent sans aucune maitrise.’’
Il faut aussi reconnaitre que les financements ne sont pas du tout une mince affaire. Pour se relever, explique M. Dia, il a besoin d’un investissement de 300 millions de francs CFA. ‘’C’est vraiment du très sérieux. Quand j’ai déposé mon dossier à la Der avec l’accompagnement de certains amis, notamment de Legs Africa, on m’a dit oui, mais vous demandez 300 millions, c’est énorme ça. Je leur ai dit : regardez le montant de l’aliment sur six mois. Ils ont regardé et ont constaté que ça faisait 180 millions, rien que l’aliment. Ils ont alors compris. Je leur ai dit : si vous voulez me financer à coups de 2 millions, 3 millions, 4 millions ou 5 millions, ce n’est pas la peine. Ça ne peut pas marcher. Ou bien vous nous faites confiance on travaille. Ou bien vous n’avez pas confiance. J’ai pour ambition de mettre en place une franchise qui va travailler avec 23 groupements de jeunes au moins. Mais sans l’accompagnement de l’État, il n’y a rien à faire’’.
Dans la même veine, M. Dia constate, pour le déplorer, la manière dont les étrangers parviennent à acquérir les terres, alors que les nationaux ne peuvent pas y parvenir.
PAPE ALÉ NIANG QUALIFIE LES PROPOS D'ISMAÏLA MADOR FALL D’EXTRÊME GRAVITÉ
"Dire que la disparition de ces deux gendarmes est liée aux événements survenus entre 2021 et 2024, dont il était d’ailleurs un acteur majeur qualifié de faucon, renforce la conviction des Sénégalais sur ce dossier", a écrit le directeur général de la RTS
La position de l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall quant à la prise en compte de la disparition de Fulbert Sambou et de Didier Badji dans la loi d’amnistie n’a pas plu à l’opinion.
Estimant qu’ «en principe la loi prend en charge tous les évènements de 2021 à 2023», la disparition inquiétante de ces deux sous-officiers risque de rester impunie.
A ce titre, le journaliste Pape Alé Niang, estime que sa déclaration est très grave.
«Cette déclaration d’Ismaïla Madior Fall est d’une extrême gravité. Dire que la disparition de ces deux gendarmes est liée aux événements survenus entre 2021 et 2024, dont il était d’ailleurs un acteur majeur qualifié de faucon, renforce la conviction des Sénégalais sur ce dossier », écrit-il.
Pour rappel, le sergent Fulbert Sambou et l’adjudant-chef Didier Badji ont été déclarés disparus au large des côtes du Cap Manuel depuis novembre 2022 à la suite d’une partie de pêche. Le corps de Fulbert Sambou a été retrouvé. Didier Badji reste jusqu’à ce jour introuvable.