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28 juin 2025
RETOUR DE LA COVID-19
Un taux de positivité au coronavirus variant entre 20% et 60%, a été diagnostiqué chez les pèlerins de retour des lieux saints de l’islam, en fonction des vols, a indiqué dimanche, Charles Bernard Sagna
Un taux de positivité au coronavirus variant entre 20% et 60%, a été diagnostiqué chez les pèlerins de retour des lieux saints de l’islam, en fonction des vols, a indiqué dimanche, Charles Bernard Sagna, médecin-chef du service de contrôle sanitaire aux frontières aériennes de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
‘’Nous recevons à l’instant des résultats du laboratoire qui effectue les tests de covid-19 et nous avons chez les pèlerins, un taux entre 20% et 60% de positivité au coronavirus, en fonction des vols de retour des Lieux saints de l’islam’’, a dit à l’APS M. Sagna.
‘J’”invite donc, les pèlerins qui vont quitter Djeddah en Arabie Saoudite à porter le masque avant d’entrer dans leurs aéronefs respectifs et de continuer de le porter, une fois au Sénégal, au sein de la communauté et à domicile, pour éviter une propagation de la maladie’’, a-t-il lancé.
‘’J’invite les pèlerins de retour de la Mecque à porter le masque de protection jusqu’au moins deux semaines’’, a-t-il insisté.
Selon lui,” le but de ces mesures préventives contre cette maladie, c’est d’éviter une épidémie incontrôlable, dans le pays”. ‘’Il y a donc des raisons de s’inquiéter par rapport aux pèlerins qui arrivent dans le pays’’, a-t-il alerté.
Il a précisé que pour le moment, il lui sera très difficile de donner un chiffre exact du nombre de pèlerins positifs au coronavirus, dès lors que le laboratoire en charge des tests travaille par séquence et que les résultats sont compilés et envoyés au ministère de la Santé, au fur et à mesure qu’ils arrivent.
‘’Donc, pour le moment, à mon niveau, je ne peux pas dire exactement le nombre de cas positifs. Je ne peux que donner, le taux de positivité par vol’’, a-t-il ajouté.
Le médecin a invité les pèlerins de retour à se rapprocher de la structure sanitaire la plus proche, si par malheur ils ont de la fièvre et des difficultés respiratoires.
Il a indiqué qu’au niveau du hangar des pèlerins de l’AIBD, où arrive le plus grand nombre de pèlerins de la Délégation générale au pèlerinage, un dispositif sanitaire est en place et des équipes mobiles se déplacent vers les avions pour fournir des masques aux pèlerins.
‘’Nous avons également mis en place un dispositif d’urgence qui permet de prendre en charge les cas compliqués, dès la descente d’avion (et) nous proposons aux pèlerins de se faire dépister’’, a-t-il encore expliqué.
‘’C’est une forte recommandation de l’autorité dans le strict respect des règles communes de vie dans le pays, car pour nous, il faut éviter une contamination à grande échelle dans le pays ’’, a-t-il insisté.
Le médecin a assuré qu’il sera permis aux pèlerins de se faire dépister davantage contre le covid-19 et les symptômes de la maladie.
L’AIBD a enregistré à ce jour, sept vols de retour des Lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite.
ENVIRON 20039 CANDIDATS PLANCHERONT POUR LE CFEE A MBOUR
Quelque 20.039 candidats sont attendus dans les centres d’examen du département de Mbour (ouest), pour passer les épreuves du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), prévues à partir de mardi.
Mbour, 24 juin (APS) – Quelque 20.039 candidats sont attendus dans les centres d’examen du département de Mbour (ouest), pour passer les épreuves du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), prévues à partir de mardi.
“Nous sommes fin prêts pour l’examen du CFEE de cette année. Tout ce qui est document destiné aux chefs de centre, est à disposition, et les correspondances sont envoyées depuis la semaine passée”, a dit Moussa Sow, chargé des examens et concours à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Mbour 1.
L’IEF de Mbour 1 compte 13.405 candidats, dont 7.494 filles et 5.911 garçons répartis dans 84 centres d’examen, a précisé M. Sow, lors d’une rencontre avec des journalistes.
L’examen du CFEE se prépare dès le mois de décembre, avec l’ouverture des candidatures, les inscriptions, la vérification des extraits et l’organisation des essais ou CFEE blanc, selon l’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF) de Mbour 2, Serigne Fall.
Le département de Mbour compte deux IEF, celles de Mbour 1 et Mbour 2.
L’IEF de Mbour 2 polarise les communes de Joal, Thiadiaye, Nguéniène, Séssène, Fissel et Ndiaganiao, avec 6.634 candidats répartis dans 45 centres d’examen, a signalé M. Fall.
LE ROI DU NDOUCOUMANE INTRONISE SAMEDI A KAFFRINE
L’actuel roi du Ndoucoumane, Talla Ndiémé Ndao, va être intronisé samedi 29 juin, à Kaffrine (centre), au cours d’une cérémonie devant coïncider avec la pose de la première pierre du mausolée de son prédécesseur, le Beuleup Ibrahima Kimintang Siré Mingué
Kaffrine, 24 juin (APS) – L’actuel roi du Ndoucoumane, Talla Ndiémé Ndao, va être intronisé samedi 29 juin, à Kaffrine (centre), au cours d’une cérémonie devant coïncider avec la pose de la première pierre du mausolée de son prédécesseur, le ”Beuleup” Ibrahima Kimintang Siré Mingué, a-t-on appris du président du comité de pilotage de cette journée, Elimane Baba Ndao.
Le “Beuleup” est le titre porté par le roi du Ndoucoumane, une ancienne province du royaume du Saloum, située au centre-ouest du Sénégal.
”Nous comptons célébrer le Beuleup du Ndoucoumane à travers la pose de la première pierre du mausolée de Beuleup Ibrahima Kimintang Siré Mingué, mais également l’intronisation de l’actuel roi Talla Ndiémé Ndao”, a-t-il annoncé dans un entretien avec l’APS.
Selon M. Ndao, cette activité cadre avec la politique de l’Etat en matière de préservation et de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel, en lien avec le processus de reconstitution mémorielle des peuples africains.
”Ces deux événements constituent des symboles forts dans la préservation de notre culture mais aussi un trait d’union intergénérationnel face à la menace de la perte de tout ou partie de notre héritage culturel, et le désintérêt de la jeunesse d’aujourd’hui dans ce monde globalisant”, a-t-il expliqué.
Elimane Baba Ndao soutient que le “Beuleup” du Ndoucoumane “jouissait d’une prééminence incontestée dans l’administration du Saloum”, ajoutant que le Ndoucoumane “a toujours été une terre de bravoure qui n’avait qu’une seule voix”.
Il note que l’évocation de la province du Ndoucoumane, correspondant à l’actuelle région de Kaffrine (centre), renvoie à l’histoire du clan Ndao.
”Le roi de Kaffrine était la synthèse des qualités de son peuple, qui se déclinent en ingéniosité et efficacité à toute épreuve”, a-t-il dit.
Par Amadou Lamine SALL
DIOMAYE-SONKO, ENCORE PLUS LOIN QUE LES LIENS POLITIQUES ?
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres. Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme»
Notre prière, hymne à l’amitié et à nos valeurs les plus nobles, est celle-ci, avec l’arrivée du Président Diomaye au pouvoir comme 5ème président de la République du Sénégal : Qu’un océan caché et en marche, prenne le relais d’une mer qui n’a jamais renoncé à son sel. Même s’il est plus facile de «contempler la lune» que de «devenir l’océan.» Puissent les nouveaux marchands de sucre rendre notre quinquéliba plus délicieux encore qu’hier. Aidons-les tous à réussir un nouvel arôme !
Certains nous en voudront, jusqu’à nos prières ! Comme si nous n’avions pas le cœur et le droit de prier pour le bien et non pour le mal ! Tant pis, c’est trop tard ! Nous avons choisi le bien ! Il n’a rien à voir avec la politique, parce que la politique, ses démons et ses divisions nous ont appris plus à s’opposer, à haïr qu’à aimer !Que ceux que Le Seigneur aime soient préservés de ce cyanure, de cet incendie !
Nous tentons d’être des poètes qui donnent une voix à l’humanité et tentent de mettre en lumière les problèmes sociaux et politiques et inspirer les gens à agir pour les résoudre. Cette race, dit-on, Dieu veille sur elle et lui prête Sa Lumière.
Il n’y a rien de plus précieux que la liberté ! Il n’y a, non plus, rien de plus beau que l’amitié ! Surtout, que personne ne suive mon regard. Le Sénégalais sait être coquin ! Il est vif d’esprit. Le poète Rûmi, fondateur de la tarîqa Mawlawîya, écrit ceci dans ses «Odes mystiques», je le cite : «…tous deux nous sommes une seule lumière - Si tu veux, vois le, situ le veux, vois-moi.-Je suis lui, il est moi. -Pourquoi dis-je moi ou lui, puisque lui-même est moi, et que moi je suis lui ? Je suis lui-même, maintenant c’est de moi-même que je parle… Heureux le moment où nous sommes assis dans le palais, toi et moi. Avec deux formes et deux visages, mais une seule âme, toi et moi.»
Salâh-od-Dîn Farîdûn Zarkûb dit ceci de son ami le poète Rûmi. - Ne suivez pas mon regard-, je le cite : «Je suis comme un miroir devant Mawlânâ -autre nom du poète Rûmi-. C’est en moi qu’il voit son propre visage. S’il m’a choisi, c’est qu’il s’est choisi lui-même.»
Si quelque misère séparait un jour les deux gardiens du Sénégal à qui le peuple a confié les clefs de sa précieuse maison, -et prions pour que cela n’arrivera jamais-, l’un comme l’autre nous dira alors : «Je me plains puisqu’on m’a séparé de la canne à sucre. Et je ne puis plus vivre sans gémir et me lamenter.»
Puissent les deux, le saint et le héros, comme Senghor les avait prédits, «accueillir les pauvres et ceux qui sont dans le besoin, et qu’ils supportent avec patience la peine de les servir», comme le peuple dans les urnes les a si abondamment servis. Qu’ils se lèvent avant l’aube pour servir et qu’ils se couchent tard pour toujours servir.
«Un affamé ne s’enfuit pas loin du pain» si le pain montre sa pâte et diffuse son parfum.
«Garde bouche close» dit le poète Rûmi ! Dans ce pays si bavard, les meilleurs se taisent. Ils ont vu, fait, donné, construit, aimé leur pays et parcouru le monde. Sans bruit. Ceux qui bavardent, l’esprit court, l’ignorance en bandoulière et la vanité enflée, n’en sont même pas encore «au tournant d’une ruelle.» Tout finit par passer ! Seule demeure ce qui ne peut s’effacer et que garde jalousement les livres d’histoire, la vigueur et l’invincibilité de la tradition orale. Quand on sait et voit qu’il ne reste qu’à peine un mur des grands palais somptueux des sultans arabo-perse, comme « le palais d’Aladin des Mille et Une Nuits, entre autres, on devient silencieux.
Travaillons et pas seulement les tenants du pouvoir, mais tous ensemble. Soyons une présence savante, humble et fraternelle, constructive et non destructrice, divisionniste, séparatiste, jalouse et haineuse.
Ce pays est une oasis et les dattes sont à portée de lèvres ! Que tout ce peuple soit béni et avec lui ses jardiniers de mars 2024 venus avec pelles et truelles. Mais se souvenir toujours que «la différence entre un jardin et un désert, ce n’est pas l’eau. Mais l’homme.»
L’ANNONCE DE L’ARRET PROVISOIRE DE LA PRODUCTION DE FARINE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les quotidiens parus lundi traitent de divers sujets, dont la décision des meuniers d’arrêter provisoirement la production de farine, en lien avec la baisse des prix des denrées de consommation.
Dakar, 24 juin (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à APS traitent de divers sujets, dont la décision des meuniers d’arrêter provisoirement la production de farine, en lien avec la baisse des prix des denrées de consommation.
“La réduction du prix de la baguette de pain décidée par le nouveau régime n’agrée pas l’Association des meuniers et industriels du Sénégal (AMIS). Cette dernière annonce ainsi un arrêt de la production de pain aujourd’hui, pour marquer son désaccord”, annonce le journal Le Quotidien.
Les meuniers considèrent que cet “arrêt périodique et collectif de production [permettrait] de ralentir le niveau des pertes indues quotidiennement”, explique le quotidien L’As.
“On s’achemine vers des journées sans pain”, écrit Walfquotidien, selon lequel les meuniers “estiment qu’appliquer la baisse des prix reviendrait à contrevenir à la loi qui interdit la vente à perte”.
Tribune constate qu’ils engagent donc “le bras de fer avec [Ousmane] Sonko”, le Premier ministre, qui est à la baguette depuis plusieurs semaines pour faire réduire les prix des denrées de première nécessité.
“Les meuniers du Sénégal n’entendent pas se plier à la décision de baisse du prix de la farine”, arguant qu’ils “ne peuvent engager toute la filière à la dérive”, rapporte le quotidien L’info.
Selon Bès Bi Le Jour, la décision des meuniers d’arrêter provisoirement la production de farine est motivée par “la hausse continue des coûts du blé et ‘l’absence’ de clarté sur les modalités de compensation financière”.
Aussi appellent-ils à “un dialogue urgent avec les autorités”, indique le quotidien Les Echos. “Les meuniers ont appris brusquement cette baisse sans consultation”, alors même qu’un consensus n’avait pas été trouvé en mai dernier avec le Premier ministre Ousmane Sonko, fait valoir un responsable de l’association des meuniers industriels du Sénégal, dans des propos rapportés par le même journal.
”Le gouvernement à l’épreuve du réel”, affiche à ce sujet le quotidien L’Observateur. “En lieu et place de l’effectivité de la baisse du prix de la baguette de pain aujourd’hui, c’est une pénurie qui guette le consommateur sénégalais”, ajoute le même quotidien.
Plus généralement, Source A s’intéresse à la stratégie que compte mettre en œuvre les autorités pour faire appliquer “les nouveaux prix du pain, du sucre, de l’huile et du ciment”, fixés à la suite d’une réunion du Conseil national de la consommation.
Les autorités ont “annoncé une batterie de mesures allant du recrutement de volontaires à l’augmentation du nombre de brigades et services commerciaux en passant par la contribution des forces de l’ordre, des chefs de village, des chefs de quartier et des Bajenu Gox”, rapporte Source A.
Sur un tout autre sujet, celui relatif à la gouvernance, le quotidien Kritik’ annonce que “la reddition des comptes s’annonce épique et douloureuse pour les autorités épinglées [pour] détournements de deniers publics”.
“Entre les convocations pour clarifications et auditions et les probables mandats de dépôt à servir, le procureur de la République aura du pain sur la planche mais c’est surtout pour le sort des mis en cause que la crainte est grande de voir la main du justicier enfouie dans un gang de velours politique”.
Le Soleil annonce que la commercialisation du pétrole issu du champ Sangomar va débuter début juillet. “La première cargaison commerciale […] est attendue en début juillet. Il est prévu une production annuelle de 11,7 millions de barils de pétrole brut pour 2024, dont un volume de 4,34 millions destiné au marché domestique”, précise le journal.
BAMBEY PILOTE DE LA STRATÉGIE CIBLÉE DU MESS
Le ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a lancé à Bambey une nouvelle stratégie de financement ciblé pour accompagner 54 organisations locales
Dans son ambition d’impulser une nouvelle approche dans le processus d’accompagnement des acteurs de l’économie sociale et solidaire et des petites et moyennes entreprises, le ministère de la microfinance et de l’Économie sociale et solidaire vient de mettre en place une nouvelle stratégie de financement ciblé (SFC). La première phase a été lancée le weekend dernier à Bambey et permettra d’accompagner 54 organisations dans le département.
Lever les contraintes liées à l’accès au financement, soutenir les acteurs économiques locaux, orienter le financement de l'État vers la souveraineté alimentaire, la création d'emplois et de richesses, lutter contre la pauvreté etc. Telles sont entre autres les objectifs de la nouvelle stratégie de financement ciblé (SFC) mise en place par le ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire (MESS). La première phase a été lancée samedi dans la région de Diourbel. Cette nouvelle approche de financement repose sur trois piliers essentiels. Il s’agit du financement public qui est prioritairement dirigé vers les secteurs prioritaires, contribuant à la souveraineté alimentaire et à la substitution aux importations, le financement public destiné aux acteurs qui n’ont jamais reçu d’appuis financiers de la puissance publique, et enfin le financement visant les acteurs économiques disposant d’un projet à impact social en termes d’emplois créés ou consolidés, et d’un impact économique en termes de création de richesse locale, tout en priorisant les projets viables des acteurs potentiels de l’économie sociale et solidaire. Dans l’opérationnalisation de cette stratégie, un dispositif de ciblage simple basé sur trois critères a été utilisé à savoir la taille du GIE ou organisation productive en termes de membres, les financements reçus et l’intervention dans le secteur de la souveraineté alimentaire.
Ainsi sur les 250 organisations identifiées, 177 ont été rencontrées entre les communes de Bambey, Ndangalma, Ngogom, Ngoye, Guawane et Lambaye par les services du ministère et 54 ont été retenues pour cette première opération d’engagement de financement. Des critères renforcés par le respect du principe de l’équité territoriale. Selon le ministre de l’Économie sociale et solidaire, le financement de ce premier groupe fait partie de la première phase de la stratégie nationale de financement ciblé qui concerne toutes les régions du Sénégal, avec une enveloppe disponible d’un milliard de francs CFA au titre du premier semestre de l’année. Dr Alioune Dione qui prône une nouvelle approche dans l’accompagnement des acteurs, indique que ce changement de paradigme est une déclinaison de la vision du «PROJET» pour un Sénégal souverain, juste et prospère dans une Afrique en progrès. Laquelle vision prône la nécessité de trouver de nouvelles voies de développement économique et social pour un Sénégal prospère, avec le plein emploi productif, un travail décent pour tous et une réduction de la pauvreté sous toutes ses formes. C’est d’ailleurs dans ce cadre, dira-t-il, qu’il a procédé à la remise des 49 agréments aux acteurs de l’ESS dans le cadre de leur formalisation. Et c’est dans le même sillage que s'inscrit aujourd’hui la nouvelle SFC du ministère. Il salue la collaboration entre son département et l’institution de Microfinance UIMCEC comme partenaire d’exécution pour répondre aux attentes des populations en difficulté d’accès aux services financiers de base. Il est à signaler que les projets financés pour les besoins en petits équipements de base sont couverts gratuitement par l’État du Sénégal à travers le Fonds d’Appui à l’Économie sociale et solidaire (FAESS) logé au MEES, tandis que les besoins en gros équipements peuvent être financés par des prêts à partir de la ligne de crédit ouverte au niveau de la PLASEPRI, pour un montant de 600 millions.
Pour compléter le tout, certaines organisations qui préfèrent accéder par la finance islamique pourront être couvertes par le Programme de Développement de la Microfinance islamique après la réforme profonde en cours de mise en place suite à la création d’une nouvelle administration autonome pour la finance islamique.
Alioune Dione : « Je veillerai personnellement aux remboursements »
En outre, Dr Dione s’engage à accompagner toutes les institutions de microfinance pour faciliter l’accès aux crédits avec des conditions souples aux acteurs de l’ESS. Toutefois, il est attendu de ce partenariat que pour chaque SFD appliquée aux ressources de l’Etat, l’on fasse preuve de la même rigueur pour ses propres ressources. Pour ce faire, ils seront impliqués en amont dans la sélection des projets et en aval dans le recouvrement des créances. S’agissant des remboursements, le ministre compte «y veiller personnellement». Rappelant qu’il est du rôle de l’Etat d’accompagner ses populations, il rappelle par ailleurs que ces dernières doivent également respecter les règles édictées. «J’exhorte donc les bénéficiaires de ce programme au respect scrupuleux des conditions du crédit et j’insiste d’abord sur l’utilisation des financements et des subventions pour les besoins stricts des projets financés», a-t-il déclaré dans la foulée. Il ajoute à ce propos que le dispositif de mise en œuvre de la Loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire mettra en place un cadre départemental de concertation avec un dispositif de suivi de l’utilisation effective des financements.
S’expliquant sur le choix de Bambey comme phase pilote du projet, le ministre indique que la SFC appelle à une rigueur jusque-là jamais appliquée aux crédits mis à disposition par l’État. Par conséquent, cette rigueur doit d’abord s’appliquer à ses proches, étant natif de cette localité, pour que nulle n’ignore «que dorénavant, dans le Sénégal dirigé par le Président Bassirou Diomaye Faye et dans un gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, les crédits à l’économie doivent être remboursés jusqu’au dernier centime».
Un mort et un blessé dans une tentative de cambriolage à Kaolack
Un mort et un blessé. C’est le bilan d'une tentative de cambriolage qui a mal tourné, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juin à Médina Baye, un quartier de la commune de Kaolack. Selon une source sécuritaire, c'est vers 4 heures du matin qu'une bande de malfaiteurs a volé un véhicule de l'agence de la Senelec de Ngane pour exécuter son forfait dans un point de dépôt wave situé dans la cité religieuse de Médina Baye. Cette tentative de cambriolage va être déjouée par l'intervention des jeunes du quartier et des éléments du commissariat urbain de Ndorong qui effectuaient des rondes. Au cours de cette altercation, deux malfrats ont été arrêtés. L'un blessé par balle a finalement succombé à ses blessures au centre hospitalier régional El hadji Ibrahima Niass. L'autre malfaiteur est entre les mains des éléments de police du commissariat central de Kaolack pour des besoins de l'enquête. Il faut noter qu'un policier a été également blessé lors de cette opération. Une enquête a été ouverte.
Un taux de positivité au covid-19 entre 20% et 60% chez les pèlerins
Un taux variant entre 20% et 60% de positivité au coronavirus a été diagnostiqué chez les pèlerins de retour des Lieux saints de l’islam, en fonction des vols, a indiqué dimanche Charles Bernard Sagna, médecin chef du service contrôle sanitaire aux frontières aériennes de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). « Nous recevons à l’instant des résultats du laboratoire qui effectue les tests de covid-19 et nous avons chez les pèlerins un taux entre 20% et 60% de positivité au coronavirus, en fonction des vols de retour des Lieux saints de l’islam », a dit à l’APS M. Sagna. Il invite donc les pèlerins qui vont quitter Djeddah en Arabie Saoudite à porter le masque avant d’entrer dans leurs aéronefs respectifs et de continuer de le porter, une fois au Sénégal, au sein de la communauté et à domicile pour éviter une propagation de la maladie. Selon lui, le but de ces mesures préventives contre cette maladie, c’est d’éviter une épidémie incontrôlable, dans le pays. Il y a donc des raisons de s’inquiéter par rapport aux pèlerins qui arrivent dans le pays, a-t-il alerté. M. Sagna a précisé qu’à cet instant, il lui sera très difficile de donner un chiffre exact du nombre de pèlerins positifs au coronavirus parce que le laboratoire en charge des tests travaille par séquence et les résultats seront envoyés au ministère de la Santé. Le médecin a demandé aux pèlerins de retour à se rapprocher de la structure sanitaire la plus proche, si par malheur ils ont de la fièvre et des difficultés respiratoires. Il a indiqué qu’au niveau du hangar des pèlerins de l’AIBD, où arrive le plus grand nombre de pèlerins de la Délégation générale au pèlerinage, un dispositif sanitaire est en place et des équipes mobiles se déplacent vers les avions pour fournir des masques aux pèlerins. Un dispositif d’urgence est mis en place.
Un Sénégalais meurt dans l'incendie d'une usine en Italie
Un Sénégalais a perdu la vie dans des conditions atroces en Italie. Il s’agit du jeune Bocar Diallo, né à Lougue Nialby, situé à Tambacounda, dans la commune de Missirah. Le défunt a rendu l’âme suite à une explosion d’une usine survenue ce vendredi en Italie. Selon nos informations, au total, 6 personnes ont péri dans les flammes. Mais, il faut souligner que ni la famille ni les autorités consulaires n’ont pu jusqu’à présent disposer du corps. Pour rappel, c’est dans le même village de Lougue Nialby que le jeune Aliou Ba, tué en Espagne, a été enterré. Mis au parfum du décès, le maire de la commune de Missirah et Directeur général de L’AS, Amadou Bâ, présente ses condoléances à la famille de la victime et à toute la communauté de Tambacounda.
Coup de jouvence au champ de courses Thiès, avec 189 millions
Le terrain central du champ de courses de Thiès, témoin de grandes rencontres de football, notamment à l’occasion du championnat national populaire (CNP) communément appelé « Navétanes », est en passe de recevoir un grand coup de jouvence, avec une enveloppe de 189 millions de Fcfa. L’initiative porte la signature de Me Ousmane Diagne, maire de la commune de Thiès-Est, qui a procédé ce week-end au lancement des travaux de gazonnage, en présence de Birame Soulèye Diop Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines. Les travaux vont durer 5 mois et selon l’Entreprise Africaine de Fourniture et d’Aménagement(EFA), il s’agit d’une pelouse aux normes FIFA de dernière génération, de 55 mm, avec haute résistance à l’ultra-violet et conçue pour le jeu intensif. La pelouse sera également équipée d’un système de drainage des eaux pluviales, ce qui permettra de poursuivre le jeu sous la pluie. Selon Me Ousmane Diagne, c’est « l’aboutissement d’un rêve que nous avons toujours eu car il y a beaucoup de talents dans la zone, mais qui n’ont jamais pu éclore, à cause de l’état désastreux du terrain sableux ». Ainsi, l’enveloppe de 189 millions de Fcfa, permettra non seulement de réaliser un terrain synthétique de dernière génération, mais aussi de reprendre intégralement l’éclairage, avec le remplacement des 4 pylônes.
Réaction à Thiès, après la sortie de Amadou Bâ
Depuis leur défaite cuisante à la dernière élection présidentielle du 24 mars, les Républicains et autres membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Thiès sont toujours dans le silence. Même la dernière sortie médiatique de leur candidat Amadou Bâ n’a pas encore réussi à les tirer globalement du sommeil. Sauf en tout cas l’Alliance Wallu Askan wi (AWA) du Président Ousmane Diop, qui a réagi depuis Toulouse en France, pour approuver le projet brandi par l’ex Premier ministre Amadou Bâ, à travers sa nouvelle responsabilité. En effet, le mouvement AWA est ainsi resté dans sa logique, car il a été le premier à investir Amadou candidat de BBY à la présidentielle de 2024, après que le Président Macky Sall a décidé de renoncer à un nouveau mandat. Selon lui, avec ce projet, un nouveau chemin est tracé pour tous les sénégalais épris de paix et de justice et tous les sacrifices nécessaires seront consentis pour le protéger. Il a cependant mis en garde l’ex candidat Amadou Bâ contre les peaux de bananes de l’APR, qui lui ont valu tous ses déboires électoraux.
Olivier Boucal chante les agents du service public
Le ministre de la Fonction publique a, dans un message, rendu un hommage, à l'occasion de la célébration hier de la journée mondiale de la Fonction Publique, aux agents de l’Etat. Olivier Boucal a salué leur engagement, leur dévouement qui, dit-il, sont essentiels pour protéger, aménager, innover, soigner, sauver des vies, enseigner, former, informer, accompagner. Au Sénégal, c'est plus de 200 000 agents de l'Etat qui incarnent chaque jour les valeurs du service public en travaillant pour le bien de tous. À en croire Olivier Boucal, il ne faut jamais perdre de vue que les services publics et les agents chargés de les délivrer sont le visage et l’âme profonde de la République sur l’ensemble du territoire national et même sa vitrine dans le concert des Nations. Dans ce sens, note-t-il, l’Administration et ceux qui incarnent le service sont à la fois le miroir des besoins de notre société et le moteur indispensable à sa transformation.
Dr Abdourahmane Diouf à l'Ussein
C’est à Kaolack que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a bouclé sa visite de deux jours à l'Université du Sine et Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (USSEIN), première université où l'on forme en agriculture et aux métiers connexes. Dr El Hadji Abdourahmane Diouf s'est rendu aux chantiers du Campus de Mbadakhoune et a ensuite visité le Campus de Khelcom Birane, les sites sociaux provisoires, la maison des vacataires du Sing Sing et le site pédagogique provisoire de Sing Sing. Après l'étape de terrain, une séance de débriefing et d’échanges entre le personnel de l’USSEIN et les étudiants a permis au ministre de prendre l’engagement d’accompagner l'université El Hadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum, à renforcer son budget et son personnel PER et PATS, mais également à achever et à mettre à la disposition de l'université les nouvelles infrastructures d’ici le mois d’octobre. Le ministre a aussi souligné que l’Université du Sine Saloum mérite un traitement spécial, car c'est de l'éclosion de ses fruits que le rêve de souveraineté et d'autosuffisance alimentaire de notre pays, si chère au président de la République Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko, pourra se réaliser. Dr Abdourahmane Diouf a enfin appelé l'ensemble des forces vives de l'Enseignement supérieur sénégalais à œuvrer pour que les propositions de solutions issues du séminaire de stabilisation sur le calendrier universitaire soient appliquées. Car, il estime qu'il s'agit d'un préalable pour toute autre résolution en faveur du secteur. Le Mesri a donné également deux rendez-vous majeurs, à savoir la journée de l'innovation et l'inauguration des nouveaux locaux à la communauté universitaire du Sine Saloum. Au cours de sa visite, le ministre s'est rendu sur les trois campus de l’Ussein situés à Kaolack, Kaffrine et Fatick.
L’armée démantèle un site d’orpaillage clandestin
Dans le cadre de la lutte contre l'exploitation irrégulière d'or dans la région de Kédougou, l’armée a démantelé un site d’orpaillage clandestin à Sayansoutou, dans le département de Saraya. La Dirpa rapporte que des soldats de la zone militaire n°4 ont mis hors d’état de nuire des orpailleurs clandestins. Ainsi dans le cadre de l’opération Sentinelle Est, les militaires ont interpellé 58 individus dont 23 sont placés en garde à vue. 35 autres personnes qui ont été interpellées (femmes et enfants) ont été libérées. Aussi, les soldats ont saisi plusieurs matériels qui ont été remis à la Gendarmerie. Il s’agit de 13 motopompes, 2 groupes électrogènes, 28 motos, 38 concasseurs d'or, 64 pelles et 05 panneaux solaires.
B. Diop accusé de viol par sa fille de 15 ans
Maçon de profession et âgé de 45 ans, B. Diop croupit à la citadelle du silence pour le délit d’inceste. Habitant l’unité 17 des Parcelles assainies, le mis en cause qui nie les faits. Selon nos sources, tout serait parti d’un appel téléphonique de B. Diop à son ex-épouse en lui disant que sa fille de 15 ans a fugué. Le mis en cause avait remonté les bretelles à sa fille à cause de ses relations avec les garçons. Quelques minutes plus tard, la dame reçoit le coup de fil d’une habitante du quartier qui lui explique que les agissements de son ex-époux B. Diop font pleurer sa fille toute la nuit. Elle l’invite à venir la récupérer pour des raisons de sécurité. Sans tarder alors, la dame qui était à Toubacouta pour des raisons professionnelles décide de rallier Dakar. Elle débarque à l’Unité 17 des Parcelles pour pouvoir récupérer sa fille. Mais elle est tombée des nues lorsque la dame qui l’avait appelée au téléphone lui explique en présence d’un avocat les abus sexuels dont est victime sa fille, tout en l’invitant à prendre ses responsabilités. La mère de la victime a préféré ramener sa fille F. Diop chez elle à Guédiawaye. Elle revient aux Parcelles et tombe sur une dispute entre son ex-époux et une femme dans la rue. Elle disait à haute voix : « Tu veux faire de moi un objet sexuel comme ta fille ? ». La mère de la victime a alors soumis sa fille à un interrogatoire. F. Diop confirme avoir été violée à plusieurs reprises par son père B. Diop depuis leur divorce. Elle explique que son père la menaçait de se taire sous peine de représailles. Accompagnée de sa fille, elle se rend alors à la Police des Parcelles assainies Unité 22 pour dénoncer le mis en cause. Lors de son audition, B. Diop a réfuté les faits qui lui sont reprochés en disant être accusé à tort par sa fille F. Diop qui veut s’adonner au libertinage. Soumis à une confrontation avec sa fille, M. Diop déclare être impuissant depuis plus de deux ans. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet.
REFLEXIONS ET NOTES DE MUSIQUE
Le 21 juin, le monde résonne de notes musicales. Mais la Fête de la musique, c’est aussi un moment de réflexion pour les professionnels de ce secteur.
Le 21 juin, le monde résonne de notes musicales. Mais la Fête de la musique, c’est aussi un moment de réflexion pour les professionnels de ce secteur. Ce vendredi, le Centre culturel Blaise Senghor a accueilli un panel autour de la protection des œuvres à l’ère du numérique.
Le 21 juin de chaque année, la musique est célébrée de diverses façons. Des scènes poussent un peu partout, jusque dans les coins les plus invraisemblables. Mais c’est aussi un moment de réflexion pour les acteurs. «Exploration, défis et solutions liés à la protection des droits d’auteur à l’ère du numérique», c’est autour de ce thème que le Centre culturel Blaise Senghor a invité les artistes et les professionnels de l’écosystème musical à réfléchir avant la grande soirée de concert du soir.
Moussa Ndiaye, de la plateforme de streaming Musik bi, a estimé qu’il fallait bien étudier les modes de consommation des mélomanes sénégalais. Et pour l’avoir fait, il relève que le Sénégalais est avant tout à la recherche de musique gratuite. «Le Sénégal doit changer de manière de faire et comprendre que nos réalités de consommation sont différentes. Ici, la musique s’écoute et se consomme, mais elle ne se vend pas. Raison pour laquelle TikTok et YouTube prospèrent, c’est gratuit.»
Selon M. Ndiaye, les dispositions règlementaires que le Sénégal a adoptées ces dernières années pour la rémunération des artistes, notamment les lois sur la copie privé et les droits voisins, privent quand même les artistes d’une partie de leurs droits. «La copie privée fait perdre beaucoup d’argent au numérique», dit-il, avant de proposer sa solution. «Il faut réfléchir sur le nombre de personnes qui utilisent ce mode gratuit et voir comment on peut faire de l’argent avec. Déjà avec la publicité, on peut faire énormément d’argent. Ça s’est fait visuellement et on peut voir des panneaux publicitaires partout. Et on doit faire pareil pour la consommation de la musique afin que les artistes puissent vivre de leur art.»
Seulement, une telle option nécessite des innovations technologiques. «Derrière, il y a beaucoup de créneaux et de technologies qu’on doit mettre pour récupérer les droits et les mettre à la disposition des sociétés de droit de gestion comme la Sodav», ditil. Techniquement, il propose la mise en service d’un serveur où toutes les œuvres seront mises et dotées d’un code unique, le Code international normalisé des enregistrements (Isrc). «On doit mettre en place une société d’exploitation. La société serait là pour dire aux sociétés de droits d’auteur que telle musique de tel artiste a été mise sur telle ou telle plateforme par telle personne et dans tel pays. Allez récupérer votre argent.» Juridiquement, la bataille pour la protection des droits est encore loin d’être gagnée.
Selon le représentant de la Direction des arts, Louis Ndione, à l’ère du numérique, «la protection des œuvres est devenue plus difficile». M. Ndione relève ainsi que malgré les avancées juridiques, «l’industrie de la musique n’est pas au meilleur de sa forme». Faiblesse du statut des producteurs et artistes, et manque de formation sont quelques-uns des problèmes que le secteur musical devra vaincre pour exister pleinement. Et pour bien clôturer cette matinée de réflexion, la nouvelle œuvre du journaliste et poète Ibrahima Benjamin Diagne, Morceaux de vers, a été déclamée par de jeunes artistes, Kryspa, Aziz Emart et Al Samir
OUSMANE SONKO A RECULONS
Depuis la formation du gouvernement, le 5 avril, le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui semble ne pas être pressé de faire sa Déclaration de politique générale, est pris dans le piège du calendrier avec la clôture de la session parlementaire le 30 juin.
Depuis la formation du gouvernement, le 5 avril, le Premier ministre, Ousmane Sonko, qui semble ne pas être pressé de faire sa Déclaration de politique générale, est pris dans le piège du calendrier avec la clôture de la session parlementaire le 30 juin.
Quand le Premier ministre va faire sa Déclaration de politique générale ?Alors que le délai de 90 jours s’épuise, Ousmane Sonko ne se presse pas pour se soumettre à cet exercice parlementaire constitutionnalisé.
Après la formation du gouvernement, le 5 avril, le Premier ministre, Ousmane Sonko est sur le point d’épuiser les délais requis. Mais, il y a surtout une réalité qui s’impose à lui : la clôture de la session parlementaire prévue… ce 30 juin.
Aujourd’hui, le calendrier affiche le 24 juin. Mais, l’Assemblée nationale n’a reçu aucune notification de son passage à l’Hémicycle pour faire sa Dpg. Selon le Règlement intérieur, elle doit être saisie 8 jours avant le jour du passage du Pm. Evidemment, il devient quasi impossible de respecter les délais impartis pour lui permettre de faire sa Déclaration de politique générale avant la fin de la session parlementaire dans 6 jours. Et la prochaine est prévue en octobre.
Avec ce cas de figure, on s’achemine vers une hypothèse : obtenir une session extraordinaire convoquée par le Bureau de l’Assemblée ou le président de la République avec un ordre du jour bien déterminé. Même si certains experts soulignent que les trois mois impartis ont été enlevés du Règlement intérieur lors de la suppression du poste de Premier ministre en 2019 et n’ont pas été réintégrés après le rétablissement de la Primature en décembre 2021. Pour des députés, il y a surtout les usages, les règles tacites, le respect de l’institution parlementaire, qui auraient dû le pousser à s’y soumettre à temps.
Il y a des questions auxquelles le Premier ministre devra répondre pour donner les raisons qui l’ont poussé à trainer les pieds pour se retrouver dans cette situation. Elle n’est pas embarrassante pour lui, car il a voulu se retrouver dans cette posture. Mais, le Premier ministre sera contraint de trouver des arguments valables pour l’expliquer. Sur le plan juridique, il n’y en a pas. Sur le médical ? La justification pourrait être axée sur ce point pour tenter de sauver la face, selon même des juristes qu’il a sollicités pour essayer de trouver des arguments pour sortir de cette impasse, devenue un piège pour lui. Dans un passé récent, des Pm, qui avaient aussi des soucis de santé, ont passé leur Dpg : Idy en 2003 avec une extinction de voix et Boun Abdallah Dionne. Il avait même bénéficié de «pauses santé» lors de l’exercice.
Saisine du Conseil constitutionnel
A l’Assemblée nationale, certains députés piaffent d’impatience de retrouver leur ancien collègue. Pour eux, la non-tenue de la Dpg à temps serait une violation constitutionnelle. Ils se projettent à saisir le Conseil constitutionnel qui devra tirer les conséquences de cet acte posé par le Premier ministre, qui n’est pas trop enthousiaste à se rendre à l’Assemblée nationale. C’est un secret de Polichinelle, mais il ne peut pas échapper à cet exercice. Il faut savoir que la polémique avait enflé après la sortie du ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndieck Sarré, soutenant que si la majorité parlementaire, incarnée par le Groupe parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby), devenue la nouvelle opposition à l’issue de la Présidentielle du 24 mars dernier, n’approuvait pas, par le biais d’une motion de censure, la politique du nouveau gouvernement, elle ramerait à contre-courant de la vision de la majorité des Sénégalais. Cette sortie du ministre Moustapha Sarré avait passablement agacé le président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale. Il l’avait invité au respect du principe de la séparation des pouvoirs. Malgré les appréhensions et le déficit de confiance entre les deux parties, personne n’avait pensé qu’on allait se retrouver dans cette situation. Dans une circulaire adressée aux membres du gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko avait demandé aux ministres de lui faire parvenir, avant le 24 mai, leurs contributions pour la Déclaration de politique générale (Dpg). Ces différents documents devraient suivre un canevas dont les contours s’inspirent du Projet, le nouveau référentiel des politiques publiques depuis l’élection à la présidence de la République de Bassirou Diomaye Faye.
Par Madiambal DIAGNE
L’OFNAC SERVI SUR UN PLATEAU… D’ARGENT
La récente opération de levée de 450 milliards interroge sur une possible prise illégale d'intérêts, alors que le Sénégal, à en croire le FMI, n'avait nul besoin d'emprunter autant de manière aussi opaque
L’agence Bloomberg avait révélé, dans une dépêche du 4 juin 2024, que le Sénégal a levé, sur les marchés internationaux de capitaux, la bagatelle de 750 millions de dollars américains, soit 450 milliards de francs Cfa. L’information a été très largement relayée par les médias. Le gouvernement daigne alors, dans un communiqué en date du 6 juin 2024, confirmer l’information, soulignant avoir réalisé l’opération «avec succès». L’organisation Forum civil, qui s’investit pour la transparence dans la gestion des affaires publiques, s’était interrogée, par la voix de son coordonnateur, Birahim Seck, sur les conditions de réalisation de cette opération. «Le ministre des Finances et du budget doit nous édifier sur le choix de JP Morgan Londres. Le problème de la transparence de l’intermédiation demeure», demande-t-il. Le gouvernement n’a encore fourni la moindre réponse à cette interpellation publique. A priori, on pouvait être indulgent à l’endroit de cette opération car, dès l’installation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, des voix, les plus autorisées, laissaient entendre que la situation financière héritée du régime de Macky Sall était catastrophique et qu’il fallait parer au plus pressé pour trouver des ressources financières.
Pourtant, le 11 avril 2024, le nouveau régime avait encaissé 324 milliards de francs Cfa, fruits d’un prêt garanti par la Banque africaine de développement (Bad) et autorisé par le Fmi, en décembre 2023, pour permettre de passer le premier trimestre de 2024 marqué par une période électorale.
L’opération cachée, même au Fmi : Un scandale !
Les objections formulées quant à l’opération de levée de 450 milliards de francs Cfa étaient tout bonnement ignorées. Ainsi, le fait que le Sénégal ait cette fois-ci emprunté au taux le plus cher de son historique d’endettement, à savoir 7,75%, adjugé aux investisseurs, sur une maturité aussi courte de sept ans, ne devait pas étonner. Quel est le taux définitif si on intègre les commissions et autres frais d’intermédiation gardés confidentiels ? Le gouvernement avait souligné avoir levé les fonds pour consacrer les deux tiers à «optimiser davantage le service de la dette». Allez savoir la logique d’emprunter à des taux les plus chers, pour racheter des dettes moins coûteuses ! Les brillants économistes sénégalais, qui parlaient souvent de ces questions, se sont subitement tus. Nul ne cherche à insister pour savoir dans quelles conditions la banque intermédiaire JP Morgan a été choisie, sans aucun appel à la concurrence, et que l’opération présentée comme un eurobond ne l’est point et se révèle plutôt être une banale opération de placement d’obligations directes du Sénégal auprès d’investisseurs ciblés. Dans une opération classique d’eurobonds, du style de celles réalisées les dernières semaines par la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya, et par le Sénégal sous les régimes de Abdoulaye Wade et Macky Sall, la transparence est de rigueur sur les modalités du choix de la banque conseil, les frais et commissions d’intermédiation payés. Mieux, «un road show» est organisé à l’intention des potentiels souscripteurs, avec l’assistance des institutions financières internationales publiques. Le modus operandi d’un eurobond voudrait une publicité préalable de l’opération et que les souscripteurs proposent, au cours d’une séance publique, des taux de financements affichés à l’écran, que le pays demandeur apprécie et négocie avant de distribuer le portefeuille selon ses propres critères d’appréciation. Le public est informé, jusqu’à la nomenclature des dettes rachetées à l’occasion ! Il n’en est véritablement rien de la première opération de levée de financements privés que vient de mener le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, en dehors des marchés financiers régionaux. JP Morgan n’a eu à démarcher que ses clients privilégiés, et des investisseurs traditionnels non consultés ou approchés font une moue frustrée. D’autres curiosités pouvant renforcer la suspicion sont également notées. L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, présenté comme un Vrp de JP Morgan, a été reçu par le Président Faye, le lendemain de l’opération «fast track» de levée de fonds, alors qu’il était jadis férocement pourfendu par Ousmane Sonko. Simple coïncidence ? En outre, des médias ont pu révéler que des cadres encartés au parti Pastef avaient été, jusqu’à une période récente, des collaborateurs de JP Morgan.
Le Fmi, un «lanceur d’alerte» pour l’Ofnac
La mission qu’une équipe du Fmi, a effectuée du 6 au 19 juin 2024, pour une revue du programme en cours avec le Sénégal (2023-2026), s’est conclue par un coup de tonnerre. Edward Gemayel, chef de mission, a révélé, au cours d’une conférence de presse à Dakar, que «le Sénégal traverse une période de surfinancement. Le pays a emprunté plus que nécessaire, conduisant à une liquidité excédentaire». Il souligne que le gouvernement dispose actuellement de plus de liquidités que nécessaire. «Ce surplus de financement résulte principalement de l’émission d’euro-obligations (eurobonds) des 3 et 4 juin 2024.» Ce qui est fait est fait, et le Fmi semble donc se résigner à «discuter avec le gouvernement de l’utilisation de ce surfinancement pour effectuer des opérations de gestion du passif». M. Gemayel ajoute, non sans saveur : «C’est-à-dire racheter des dettes à court terme plus coûteuses avec cette liquidité à plus long terme et moins coûteuse.» Seulement, on remarquera que le taux de 7,75%, déjà souscrit par le Sénégal, ne saurait être moins coûteux que les dettes à racheter ! De toute façon, le principe préconisé par le Fmi pourrait apparaître simple et Mesmin KouletVickot, représentant-résident du Fmi à Dakar, nous l’explique de manière didactique : «Le Sénégal a emprunté plus que nécessaire pour ses besoins actuels, créant ainsi des fonds excédentaires disponibles. La gestion du passif implique de réduire les coûts de la dette et d’améliorer la stabilité financière à long terme. Les fonds excédentaires, ayant des taux d’intérêt plus bas et des échéances plus longues, permettraient de rembourser des dettes plus coûteuses à court terme et de bénéficier de coûts d’emprunt plus bas sur une période plus longue. Cette stratégie permettrait d’optimiser la structure de la dette, de réduire le surfinancement et de renforcer la soutenabilité de la dette.» Question à Mesmin KouletVickot : en langage plus clair, le Sénégal avait-il un besoin vital de faire ce nouvel emprunt ? Réponse plus ou moins embarrassée : «Véritablement pas.» Pourquoi le Fmi, conseiller du gouvernement, a-t-il pu alors laisser faire ? Le représentant résident à Dakar consent à lâcher : «Non, le Fmi n’était pas informé en amont de cette opération.»
Le fait que cette opération ait été réalisée dans le dos du Fmi est de nature cavalière et rajoute à la suspicion. Pourquoi diantre se cacher du Fmi et mettre l’institution financière devant le fait accompli, alors que la transparence dans ces opérations à gros sous doit être totale, pour éviter, à tout le moins, tout soupçon de prise illégale d’intérêts ou de versement de rétro-commissions ? Est-ce de la simple malice que, dans son communiqué numéro 24/226 du 19 juin 2024, le Fmi se félicite du renforcement des pouvoirs et des moyens d’action de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) et de la protection des «lanceurs d’alerte» ? Doit-on redouter que cette affaire ne finisse par gêner les relations du Sénégal avec ses partenaires ? Le gouvernement ne semble pas être très à l’aise avec ce dossier. La communication, à l’issue des conseils de ministres du 5 juin 2024 et du 12 juin 2024, donc postérieurement à l’opération de levée de fonds, continue étonnamment de faire l’impasse sur ces fonds. Y’aurait-il anguille sous roche pour que le ministre Diba, dans sa communication du 12 juin 2024 devant le Conseil des ministres, n’ait évoqué, à en croire le communiqué publié par le porte-parole du gouvernement, que le prochain débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale ? Cette omerta est de nature à accabler un gouvernement dont la transparence reste le crédo principal clamé. D’ailleurs, le public serait-il jamais informé de cette opération, menée en catimini, si Bloomberg n’avait pas vendu la mèche ? Par exemple, le gouvernement Sonko a levé près de 150 milliards de francs Cfa sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa), en bons et obligations assimilables du Trésor ; à savoir respectivement 28 milliards le 3 mai 2024, 68 milliards le 31 mai 2024 et 50 milliards le 6 juin 2024. Seul le petit monde de la finance a été informé de ces opérations ; nonobstant d’éventuels prêts directs souscrits avec des banques de la place. Dans une autre époque, les services du Trésor public sortaient systématiquement des communiqués pour en rendre compte.
Le risque de se fâcher avec les marchés financiers formels
Le programme signé entre le Fmi et le Sénégal prévoit un décaissement, en juillet 2024, de 230 milliards de francs Cfa sous forme de prêt concessionnel. Mais on peut s’inquiéter pour un tel décaissement. En effet, il peut apparaître quelque peu incohérent pour l’institution financière de continuer à prêter à un pays dont il a fini de relever, à la face du monde, qu’il se trouve dans la merveilleuse et enviable situation de «surfinancement». Peut-être aussi que le Fmi pourrait faire appliquer son vœu ou préconisation, qui jusqu’ici paraîtrait comme une simple clause de style diplomatique, d’utiliser les ressources empruntées pour racheter des dettes plus chères et à maturité immédiate. Les prêts concessionnels sont en effet à des taux d’intérêts quasiment nuls. Il demeure que le Sénégal aura grand intérêt à éviter de froisser le Fmi car, sans son accompagnement, le pays ne pourra plus recourir aux marchés internationaux formels ou réguliers, et s’exposerait, pour le financement de son budget, à des fonds spéculatifs ou «fonds vautours». En dépit de tous ces fonds déjà empruntés, le gouvernement garde encore un gros reliquat dans l’autorisation parlementaire d’endettement contenue dans la Loi de finances initiale 2024.
Une manne à la Bceao ou une vulgaire fiction comptable
Le commun des Sénégalais constate des difficultés ou des tensions de trésorerie au niveau des administrations publiques. Des projets et programmes sont à l’arrêt faute de financements et de nombreuses entreprises attendent des paiements échus. La fête de la Tabaski a été l’occasion de constater des problèmes de trésorerie, alors qu’on nous dit que le Sénégal disposerait d’une position à la Banque centrale qui devait excéder un solde créditeur de 1000 milliards de francs Cfa dont près de 800 milliards encaissés le 11 avril 2024 (324 milliards) et après le 5 juin 2024 (450 milliards). On veut bien croire que cet argent est réellement disponible, car le Fmi assure qu’il «ne spécule pas». Sa mission n’a certes pas visité la Bceao et s’est suffi des assurances du gouvernement. En tout cas, tout mensonge à ce niveau pourrait avoir des conséquences fatales. Une pareille ambiguïté, pour ne pas dire nébuleuse, doit interpeller au premier chef les députés qui attendent, dans les prochains jours, le Premier ministre Ousmane Sonko pour une Déclaration de politique générale. Le ministre des Finances et du budget est aussi attendu pour l’examen d’une Loi de finances rectificative et un débat d’orientation budgétaire. La majorité parlementaire Benno bokk yaakaar (Bby) doit se sentir bien concernée, elle qui observe des attaques en règle de la part des tenants du nouveau régime qui se défaussent systématiquement sur leur gestion. A l’opposé, le Fmi constate que le pays reste liquide. Qu’est-ce qui cloche ? Comment avoir des difficultés pour fonctionner alors qu’on aurait autant d’argent dans les livres de la Bceao ? Il reste qu’on relèvera quand même que la signature du Sénégal n’est pas si chahutée ou abimée qu’on a voulu le faire croire, si le régime de Bassirou Diomaye Faye a pu lever, en un claquement de doigts, sur une courte période d’un mois, plus de 600 milliards de francs Cfa sur les marchés ! Rares sont les pays africains qui peuvent se targuer d’une telle confiance des investisseurs. Les ratios d’endettement du secteur public, suite aux dernières actualisations, sont hissés à plus de 85% du Pib. Un niveau de pic que le Sénégal n’a jamais atteint auparavant. En décembre 2023, l’évaluation du Fmi portait la dette de l’administration centrale à 73,8% du Pib et la dette totale du secteur public à 81,2% du Pib. Tous les tabous sont tombés et cela place le Sénégal dans une «situation de pays à risque élevé de surendettement», avec ses conséquences sur sa viabilité économique et sociale !