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29 juin 2025
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À L'ÉPREUVE DU POUVOIR ET DU PACTE
Les premiers gestes de la nouvelle équipe dirigeante sont-ils en conflit avec le Pacte ? Peut-on mettre en compétition des postes de direction quand on a accédé au pouvoir avec une coalition hétéroclite? - Le décryptage du Pr Penda Mbow
Les démons qui hantent la démocratie sénégalaise ont pour noms la patrimonialisation du pouvoir, l’hyper présidentialisme, l’éclatement du leadership... Mais le grand-prêtre exorciste est désormais là : le PNBGD (Pacte national de Bonne gouvernance démocratique).
Fruit d'un exercice citoyen unique et d'une réflexion collective la mise en œuvre du PNBFD permettra assurément au Sénégal d'atteindre un certain niveau de démocratie et une amélioration certaine de la gouvernance, étant donné la centralité du citoyen prônée cet outil.
Issu aussi bien des conclusions des Assises nationales que des recommandations de la Commission nationale de la Réforme des institutions (CNRI), le PNBGD y tire toute sa légitimité.
La société civile est fortement mobilisée pour l’effectivité de son application par le nouveau régime en place depuis le 4 avril. Seulement les défis sont nombreux pour les jeunes leaders aux manettes depuis le 04 avril et tout ne semble pas si facile et évident. Pourtant bien des points du « Projet » sont en phase avec le PNBGD
Dans leur ligne politique, réaffirmée au plus fort de la campagne électorale, Ousmane Sonko et Diomaye Faye prônent une certaine moralisation de la vie publique, ce qui implique la mise en compétition des postes de direction.
Toutes choses en qui entrent en droite ligne dans les principaux points du Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD).
Mais à ce jour, de nombreuses nominations sont effectuées sans qu’ils aient besoin manifestement de passer par des appels à candidatures. Et de de toute évidence, ce sont les membre du parti ou des allies qui y sont placées.
Le Pr Penda Mbow se demande si ce point est-il tenable vu les conditions dans lesquelles ils ont accédé au pouvoirs et les nombreux soutiens dont ils ont bénéficié?
Pour l’heure il n’ ay a encore aucun signe montrant la mise en œuvre du pacte de bonne gouvernance quand bien même la période de mise en œuvre définie est de 200 jours.
Est- il réaliste de mettre en compétition des postes de direction en compétition sans placer en priorité les « siens » quand on est mené au pouvoir par une coalition ? La «young team» au pouvoir peut-elle moraliser la vie publique ? Honorera-t-elle son engagement vis-à-vis du Pacte qu’elle a librement signé?
DJIREDJI A L’HONNEUR DE LA PROTECTION ET DE LA PROMOTION DE L’ENFANT
La première édition de la journée internationale du jeu adoptée en mars 2024 par l’assemblée générale des Nations Unies a été célébrée hier, mardi 11 juin, à Djirédji dans le département de Sédhiou.
La première édition de la journée internationale du jeu adoptée en mars 2024 par l’assemblée générale des Nations Unies a été célébrée hier, mardi 11 juin, à Djirédji dans le département de Sédhiou. Ce fut une opportunité pour les membres de l’ONG Right To Play Sénégal de dérouler une panoplie d’activités dans le sens de l’éveil de l’enfant, de sa protection et de sa promotion.
Cette toute première journée internationale du jeu est célébrée ce 11 juin de par le monde après son adoption, le 25 mars dernier, par l’assemblée générale des Nations-Unies. Dans la région de Sédhiou, c’est la commune de Djirédji sur sa façade ouest qui a abrité les festivités sous l’égide de Right to play, l’un des organismes fondateurs de la campagne pour la journée internationale du jeu comme une force de transformation dans le processus de développement de l’enfant. « Right To Play est une ONG qui promeut l’apprentissage par le jeu en rapport avec d’autres partenaires et institutions phares.
Nous pouvons en citer le groupe LEGO et la fondation LEGO, les organisations de protection de l’enfant tel que Plan international et Save the children à mener une campagne capitale » a expliqué Mme Khady Ndour, la responsable de formation de Right to Play Sénégal. Elle ajoute que « le jeu motive, le jeu guérit, le jeu motive et le jeu inspire l’enfant et de pouvoir se développer entièrement dans la société »
Le choix de Djirédji s’explique, selon elle, par un besoin de divertissement longtemps exprimé dans cette contrée du Boudié : « la commune de Djirédji est excentrée dans l’ouest de Sédhiou avec manifestement une insuffisance de moyens et d’infrastructures d’épanouissement de l’enfant. Et pour mieux démocratiser nos services, nous avons pensé leur procurer ces activités ludiques et instructives », a notamment fait savoir Mme Khady Ndour, la responsable de la formation de Right To Play Sénégal.
Les enfants invités à participer à cette journée ne cachent pas leur satisfaction. Yacine Touré, une habitante de Djirédji, témoigne de l’importance capitale de ces jeux dans la distraction des enfants mais aussi de la plus-value cognitive en matière d’apprentissage par le jeu. De même, Youssouph Sonko, un jeune du village déclare être très satisfait de ces activités et sollicite Right To Play à davantage les accompagner pour mieux vivre leur enfance.
Du haut de ses vingt-cinq ans d’expérience, Right To Play entend renforcer son leadership dans la promotion du jeu pour vulgariser les valeurs humaines par l’éducation et la protection.
LE SENEGAL CHERCHE ENCORE LA BONNE FORMULE POUR L'ACCÈS UNIVERSEL AUX SOINS
Grâce aux efforts déployés par les pouvoirs publics, de coûteux soins sont désormais à la portée de tous les Sénégalais. Néanmoins, des insuffisances persistent, comme les longues attentes pour les examens médicaux
Le Sénégal était bien parti pour offrir une couverture maladie universelle à la population, surtout aux plus démunis. Avec la mise en place de l’Agence de la couverture maladie universelle, plusieurs axes avaient été dégagés, seulement dans la mise en œuvre des acteurs ont failli sur certains points.
La résilience dans la santé est une réalité au Sénégal même si des corrections doivent être apportées dans certains domaines de la gestion. Des soins généralement très coûteux sont aujourd’hui accessibles à toutes les couches de la société grâce aux différents programmes mis en place par le gouvernement du Sénégal. Le stress de donner vie par césarienne à cause du prix élevé de la prise en charge, n’est plus un souci chez la femme enceinte devant subir cette intervention. Au niveau du gouvernement du Sénégal, l’Etat avait misé sur la couverture maladie universelle pour permettre à tous les Sénégalais de bénéficier de soins de qualité mais à moindre coût. Pour réussir cette stratégie, il avait mis en place l’Agence de la couverture maladie universelle qui doit coordonner les actions allant dans le sens d’offrir des soins à tous les Sénégalais. Avec des axes bien définis dont le premier est d’organiser les Sénégalais en mutuelle. Aujourd’hui, l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) est devenue un fardeau pour les hôpitaux qui ne parviennent pas à entrer dans leur fonds. Des structures sanitaires comme les centres de santé et postes de santé ont du mal à faire de la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans. Si la consultation est gratuite, la majorité des médicaments reste inexistante dans la structure. Une situation qui conduit les accompagnants des malades à aller dans les officines privées pour se procurer les médicaments.
DES ATTENTES TROP LONGUES
De plus en plus, des attentes trop longues sont notées dans le cadre de l’imagerie médicale. Malgré les centaines de milliards investis dans les politiques de santé publique, pour équiper les structures de santé, des Sénégalais peinent encore à bénéficier d’une prise en charge efficiente de leurs maladies. Des échographies, des analyses sont reportées, faute d’intrants ou de matériels en panne. Certains patients sont contraints à des références et contre références. Une situation qui retarde ou fausse le diagnostic de la prise en charge engendrant d’autres dépenses supplémentaires chez le malade et son entourage. Au niveau des établissements, les gestionnaires des hôpitaux de santé publique et le ministère de tutelle continuent de se renvoyer la balle. Si l’Etat évoque un problème d’entretien face aux utilisateurs que sont les pratiquants, ces derniers parlent de surcharge dans l’utilisation. Le nombre de matériels est pour eux, inférieur à la demande, ce qui peut engendrer des dommages dans l’utilisation de certains appareils médicaux comme les scanners, les échographies entre autres, ainsi que le problème de la qualité très souvent décriée.
Dans les régions, le manque de spécialistes dans certaines branches de la médecine reste et demeure un fait réel. Dans certaines zones du pays, avoir un rendez-vous avec des spécialistes peut prendre du temps faute de personnels qualifiés suffisants. L’équité n’est toujours pas rétablie par rapport à la capitale qui concentre toutes les spécialisations de la médecine. Malgré cette remarque, force est de constater que des actions correctives se poursuivent afin d’amoindrir les gaps. Aujourd’hui, toutes les régions du Sénégal sont pourvues de spécialistes et même si l’offre demeure très faible, le personnel de santé est présent partout pour prendre en charge les populations.
LES ASSISES DE LA CONSOMMATION SE PROFILENT A L’HORIZON
La fédération Sénégalaise des associations des consommateurs est un cadre regroupant des associations de consommateurs créé en août 2018. Elle a pour mission de mieux défendre les usagers et consommateurs
La Fédération Sénégalaise des associations des consommateurs (FéSAC) entend organiser dans les semaines à venir des assises de la consommation. Cette initiative entre, selon l’organisation, dans le cadre de l’accompagnement des politiques publiques pour la souveraineté alimentaire prônée par les nouvelles autorités du pays. Le prétexte de ce conclave est de réunir les acteurs clés du secteur de la consommation, y compris les représentants étatiques, de la société civile, des producteurs et acteurs du secteur privé entre autres.
La fédération Sénégalaise des associations des consommateurs annonce son intention d’organiser dans les semaines à venir des assises de la consommation. D’après Souleymane Ndiaye, membre de la FéSAC, « Ces assises seront l’occasion de réunir les acteurs clés du secteurs de la consommation, y compris les représentants du gouvernement, de la société civile, des producteurs, du secteur privé, des populations et des consuméristes pour discuter des problématiques de la consommation au Sénégal et proposer des solutions innovantes, pragmatiques et durables. »
La fédération Sénégalaise des associations des consommateurs est un cadre regroupant des associations de consommateurs créé en août 2018. Elle a pour mission de mieux défendre les usagers et consommateurs. Il faut rappeler que la législation sénégalaise consacre des droits fondamentaux pour les consommateurs ancrés dans les textes nationaux et internationaux notamment par le renforcement du dispositif de protection du consommateur par l’adoption de la loi n° 2021-25 du 12 avril 2021 entre autres.
De ce point de vue, pour une meilleure protection du consommateur Sénégalais, la FéSAC plaide pour la création d’un secrétariat d’Etat dédié. « Nous espérons encore la création d’un secrétariat d’Etat dédié à la protection du consommateur, à la sécurité sanitaire des aliments et à la qualité de la vie », ont plaidé lors d’une conférence de presse les membres de la fédération Sénégalaise des associations des consommateurs.
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VERS UNE NOUVELLE DONNE DANS LE JEU POLITIQUE
Accès de l’opposition aux médias d’État - Va-t-on vers une nouvelle donne à la Rts longtemps taxée de télévision du gouvernement, qui zappe complètement l’opposition sauf en cas exceptionnel ?
Va-t-on vers une nouvelle donne à la Rts longtemps taxée de télévision du gouvernement, qui zappe complètement l’opposition sauf en cas exceptionnel ? Tout porte à le croire. Et pour cause, depuis quelques temps, la chaîne de télévision nationale donne la parole à l’opposition pour commenter les sorties des membres du gouvernement. Ce qui est vu comme un signe de pluralisme dans les médias publics sénégalais.
Ce lundi 10 juin, les téléspectateurs de la Rts1 ont vu le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow, réagir sur la sortie du Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa conférence politique de dimanche. Il y a également quelques semaines, le même député à l’Assemblée nationale commentait sur la chaine de télévision nationale les déclarations du ministre porte-parole du gouvernement Moustapha Sarré faites dans l’émission « Grand-Jury » diffusée sur la Rfm. Cette ouverture de la parole à l’opposition qui était inhabituelle, commence à devenir récurrente. C’est pourquoi, elle a été saluée par les Sénégalais qui considèrent cela comme un signe d’ouverture et de pluralisme dans les médias publics sénégalais.
Depuis très longtemps, l’accès du camp anti pouvoir aux organes de presse du service public a toujours été un vieux serpent de mer du jeu politique et une revendication derrière laquelle ont longtemps couru les ténors de l’opposition. De Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, les patrons des médias publics ont toujours et systématiquement écarté l’opposition de leurs antennes, sauf en cas exceptionnel de campagne électorale, de discours du 31 décembre ou lors de la fête de l’indépendance du Sénégal. Ce qui a toujours révulsé les Sénégalais, surtout les opposants.
Lors du vote du budget du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’économie numérique en novembre dernier, des députés de l’opposition avaient dénoncé le parti pris de la Rts. Selon eux, la chaîne de télévision nationale accordait la « majeure partie de son temps d’antenne aux réalisations et aux activités du gouvernement et de la coalition de partis au pouvoir, au détriment de l’opposition ». Raison pour laquelle, ils avaient plaidé pour l’ouverture des médias du service public de l’information, la RTS notamment, aux partis d’opposition.
On se rappelle en juillet 2022, à Tivaouane, en pleine campagne électorale pour les élections législatives, lorsqu’Ousmane Sonko avait jeté le micro de la Rts qu’il jugeait partiale dans son traitement de l’information. Lors d’un débat en direct sur la Rts,
l’ex Directeur général de la Rts Racine Talla avait réagi en direct pour contester le point de discussion portant sur l’éventualité d’une cohabitation lors de la diffusion des premiers tendances des législatives de 2022. Une attitude que le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (Cored) avait déplorée à l’époque. «Cette posture foule au pied le principe de l’équilibre dans le traitement de l’information, en totale violation de l’article 1 de la Charte des journalistes du Sénégal qui fait obligation de considérer que le droit du public à une information juste et équilibrée prime sur toute autre considération», mentionnait le Cored dans son communiqué.
Le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) avait également abondé dans le même sens. « Il importe pour le média public, surtout la télévision, d’assurer le service après-vente en donnant la parole à toutes les coalitions qui étaient en compétition», rapportait son communiqué. Il faut donc dire qu’aujourd’hui, avec cette ouverture de la parole à l’opposition, une nouvelle tendance est peut-être en train de se mettre en place avec le nouveau pouvoir concernant les médias publics. Ce, pour un plus grand pluralisme démocratique.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 12 JUIN 2024
Baadoolo - Haayoo bébé pétrole !
Ça a été une grossesse avec beaucoup de complications, entre accusations et démentis sur les contrats. Et puis, quand on dépasse le terme, c’est toujours risqué. Et c’est le cas avec cette «dame», Sangomar. C’est pourquoi les ordonnances de Woodside étaient devenues insupportables pour l’Etat. Mais sant Yallah après ce premier cri. Ça en valait peut-être le prix. Alors, à vous politiques, toppotoolen liir bi nguir Yallah. Bouko dara jot. Ça aurait pu être des jumeaux si le premier gaz était là. Bienvenue à notre enfant, notre espoir.
Premier baril de pétrole au Sénégal Les assurances du Président Diomaye
Hier, matin, c’est depuis la Présidence de la République que le chef de l’Etat a livré sa première réaction suite à l’annonce du top de départ de la production de pétrole au Sénégal. Selon des sources qui ont assisté à la visite des élèves de l’école Keur Mame Diarra de Pikine Aynoumadi 3 au Palais, le chef de l’Etat a demandé aux élèves : «Saviez-vous que le premier baril de pétrole est sorti ? Alors, je vous informe que c’est fait aujourd’hui». Diomaye Faye leur a ensuite expliqué le processus qui a abouti à ce résultat, poursuivent les mêmes sources. A ces enfants, il a dit : «Tout son engagement à sauvegarder les intérêts intergénérationnels et à une gestion transparente et équitable des richesses provenant des ressources naturelles». Le Président leur a également «rappelé l’importance de prendre soin de notre environnement, de planter et d’entretenir des arbres» comme il l’a récemment fait de façon symbolique dans le jardin de la Présidence.
Fermes agricoles citoyennes La ministre de la Jeunesse annonce le lancement «imminent» du programme
Le Premier ministre Ousmane Sonko avait indiqué aux jeunes de Pastef, dimanche, au Grand théâtre, qu’ils vont s’investir dans les vacances agricoles et ainsi participer à la politique de souveraineté alimentaire. Dans ce sens, la ministre de la Jeunesse, des sports et de la culture a annoncé, mardi, à Ziguinchor, le lancement «imminent» d’un «programme de fermes agricoles citoyennes», rapporte l’Aps. Ces fermes agricoles citoyennes, selon Khady Diène Gaye, qui lançait la première Consultation nationale sur la Résolution 2250 (2015) jeunesse, paix et sécurité au Sénégal, seront dans chaque commune du Sénégal. Cette cérémonie est co-organisée avec le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
Littoral de Guédiawaye et de Keur Massar - Balla Moussa Fofana effectue une visite vendredi
Le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires va effectuer, vendredi prochain, une visite de terrain sur les différentes occupations du littoral couvrant les départements de Guediawaye et de Keur Massar. Moussa Balla Fofana va, à son tour, constater de visu les hectares occupés sur la bande de filaos et qui font l’objet de polémique. Il faut souligner que le ministre de l’Urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires assure le Secrétariat de la «Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime (Dpm) dans la région de Dakar» qui a deux mois pour remettre ses conclusions. Tous les travaux de construction sont suspendus pendant ces deux mois.
Nafissatou Diouf après sa convocation à la Gendarmerie «Il y a des non-dits… Je vais écrire au Président Diomaye…»
Dr Nafissatou Diouf a été convoquée, hier, à la Section de recherches. Elle figurerait sur la liste des personnalités qui doivent rendre un véhicule de la Présidence. Jointe par E-Media, elle déclare : «Le commandant de Brigade de la Section de recherches m’a demandée si j’avais par devers moi un véhicule de marque Peugeot 508 appartenant à la présidence de la République. Je lui ai dit que je n’avais pas reçu de véhicule de la Présidence et d’ailleurs je n’ai jamais conduit un véhicule de cette marque.» L’ancienne directrice de la Télédiffusion du Sénégal (Tds Sa) ajoute : «Ça ressemble un peu à un acharnement mais je ne pense pas que ce soit le principal motif. Je sens qu’il y a quelques non-dits de la part de certaines personnes. Je pense que c’est une erreur et qu’on passera à autre chose. Ils refusent de me payer mes indemnités. Pis, ils me demandent un véhicule que je n’ai jamais reçu. C’est pour toutes ces raisons que je vais écrire au Président Bassirou Diomaye Faye pour qu’on me remette mes indemnités», promet-elle
RDC : SALAIRES DE MISÈRE ET VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS DANS LES MINES DE COBALT ET DE CUIVRE
Alors que s'ouvre ce 12 juin la DRC Mining Week, rassemblant des acteurs clés du secteur minier congolais et international, des ONG tirent la sonnette d'alarme sur les conditions de vie inacceptables des mineurs de cobalt et de cuivre en RDC.
Des dizaines de milliers de travailleurs des mines de cobalt et de cuivre en République démocratique du Congo (RDC), essentielles à la transition énergétique verte, sont victimes d'un système d'exploitation à bas salaires qui les prive de leurs besoins fondamentaux et les maintient en dessous du seuil de pauvreté, selon une nouvelle étude.
Un salaire de subsistance en hausse, mais toujours inaccessible pour la majorité des travailleurs
Une étude publiée par l'organisme de surveillance des entreprises RAID, basé au Royaume-Uni, et le Centre d'Aide Juridico-Judiciaire (CAJJ) de Kolwezi révèle que le "salaire de subsistance" mensuel minimal est désormais de 501 USD. Cela représente une augmentation par rapport aux estimations de 2023 qui le fixaient à 480 USD. Cette hausse s'explique par l'augmentation continue des prix des produits de base sur les marchés de Kolwezi, notamment due à la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar, qui a réduit le pouvoir d'achat des travailleurs.
Des conditions de vie qui se dégradent malgré un rôle crucial dans la transition énergétique
"Notre nouvelle analyse du salaire de subsistance montre que les travailleurs essentiels à la transition énergétique ne peuvent pas subvenir à leurs besoins vitaux. Les prix de ces produits de base ont augmenté depuis l'année dernière", explique Josué Kashal, responsable du suivi et de l'évaluation au CAJJ. "La triste réalité est que les travailleurs s'appauvrissent et que leurs conditions de vie se dégradent, tandis que leurs employeurs multinationaux semblent engranger des bénéfices considérables. Les travailleurs congolais qui contribuent à la transition mondiale vers une énergie propre ne devraient pas en payer le prix ; ils méritent eux aussi de profiter de l'essor du cobalt et du cuivre."
Un système d'exploitation basé sur la sous-traitance et les violations des droits humains
L'étude met en lumière un système d'exploitation généralisé des travailleurs congolais dans les mines de cobalt et de cuivre. Le recours à la sous-traitance par les sociétés minières entraîne de graves violations des droits des travailleurs. Contrairement aux employés embauchés directement, les milliers de travailleurs recrutés par le biais d'entreprises sous-traitantes - soit environ 57 % de la main-d'œuvre des mines étudiées - sont exposés à un temps de travail excessif, à des traitements dégradants, à des violences, à des discriminations, au racisme, à des conditions de travail dangereuses et au non-respect de la couverture santé de base.
Un appel à un salaire de subsistance et à une chaîne d'approvisionnement responsable
"Les affirmations de l'industrie minière sur la fourniture de minerais écologiques et durables aux marchés mondiaux ne correspondent en rien à la terrible réalité à laquelle sont confrontés des milliers de travailleurs congolais exploités", déclare Anneke Van Woudenberg, directrice exécutive de RAID. "Les sociétés minières présentes à la DRC Mining Week doivent s'engager publiquement à verser un salaire de subsistance à tous leurs travailleurs, qu'ils soient employés directement ou indirectement par le biais de sous-traitants. Les constructeurs de véhicules électriques et les autres acteurs de la chaîne d'approvisionnement du cobalt et du cuivre doivent également s'engager et faire savoir que le paiement d'un salaire de subsistance aux travailleurs est non négociable."
Le cobalt et le cuivre sont des minéraux essentiels pour l'énergie verte : le cobalt est utilisé dans les batteries lithium-ion des véhicules électriques, tandis que le cuivre est nécessaire à la construction des infrastructures de recharge. Plus de 70 % du cobalt mondial est extrait à Kolwezi, en RDC, et le pays est le troisième producteur de cuivre au monde.
Alors que 1 300 délégués de 57 pays se réunissent cette semaine à Lubumbashi pour la DRC Mining Week afin de discuter des moteurs de la croissance économique dans la région, RAID et le CAJJ exhortent les représentants des sociétés minières et les décideurs politiques à garantir le versement d'un salaire de subsistance à tous les travailleurs, qu'ils soient embauchés directement ou indirectement par le biais de sous-traitants.
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YAKHAM MBAYE FAIT SON MÉA CULPA
Le DG sortant a du Soleil reconnait avoir commis "énormément d'erreurs" et présidé à "des heures fort préjudiciables", appelant le personnel à faire bloc autour de son successeur pour un renouveau sans ombre du journal
C'était l'heure des adieux pour Yakham Mbaye au quotidien national Le Soleil, lundi 10 juin 2024. Lors de la cérémonie de passation avec son successeur Lamine Niang, le directeur général sortant a fait un mea culpa sans détour, reconnaissant avoir commis de nombreuses erreurs durant sa gestion.
"Je le reconnais, j'ai fait énormément de choses qui n'ont pas satisfait", a déclaré Mbaye devant les employés et les invités. Dans un rare élan d'humilité, l'ancien patron s'est montré introspectif : "Si j'avais une science certaine des hommes et des femmes, peut-être n'aurais-je pas commis autant d'erreurs."
Mbaye n'a pas mâché ses mots sur les trois dernières années houleuses au Soleil, parlant "d'heures fort préjudiciables" et d'une période où "on s'est donné un spectacle" sans réellement s'entendre.
Mais dans son discours d'adieu, l'accent a surtout été mis sur l'appel à l'unité pour tourner la page. "Tout cela doit être derrière nous, et tout le monde doit se réunir et se rassembler pour que les bienfaits soient supérieurs au mal", a exhorté Mbaye.
Malgré son départ, l'ancien directeur affirme rester disponible pour épauler la nouvelle équipe dirigeante. "Quand vous me solliciterez pour avis ou contribution, Le Soleil reste mon soleil pour toujours", a-t-il promis.
Un nouveau chapitre s'ouvre désormais au Soleil sous la houlette de Lamine Niang, avec l'espoir que l'unité prônée par son prédécesseur permettra au vénérable quotidien de tourner définitivement la page des années de turbulences.
DÉCÈS DE FRANÇOISE HARDY À 80 ANS
Dans le classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine américain Rolling Stone en 2023, elle était l'unique représentante de la France.
(Seneplus)- Françoise Hardy, figure incontournable de la chanson française et reconnue internationalement, s'est éteinte à l'âge de 80 ans, comme l'a annoncé son fils Thomas Dutronc sur ses réseaux sociaux mardi soir. Inclassable et singulière, elle était l'unique représentante de la France dans le prestigieux classement des 200 meilleurs chanteurs de tous les temps du magazine Rolling Stone en 2023.
Marquée par le cancer dès 2004, elle a vécu une longue et courageuse bataille contre la maladie, qui l'a accompagnée sous différentes formes. En 2023, elle confiait à Paris Match son souhait de "partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer".
L'aventure musicale de Françoise Hardy a débuté en 1962 avec un succès fulgurant : "Tous les garçons et les filles", chanson qu'elle a écrite et composée à l'âge de 18 ans, se vend à plus de 2 millions d'exemplaires et devient son premier disque. Incarnation d'une époque insouciante, elle se distingue par sa mélancolie et ses textes poignants, comme dans ce refrain : "Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine/oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime".
Au-delà de ce tube inoubliable, Françoise Hardy a marqué les esprits par sa voix délicate et son style élégant. Son couple avec Jacques Dutronc, dont est né Thomas, également chanteur, a fasciné le public. Icône de la mode et ambassadrice d'une certaine "french touch" à l'international, elle a inspiré des artistes légendaires comme Mick Jagger, Bob Dylan ou David Bowie.
La disparition de Françoise Hardy laisse un vide immense dans le monde de la musique. Sa voix douce et ses mélodies intemporelles continueront à résonner dans le cœur de ses nombreux admirateurs. Son influence sur la chanson française et internationale est indéniable, et elle restera une source d'inspiration pour les générations futures.
MOSCOU ACCUSÉ D'ENVOYER DE JEUNES AFRICAINS COMBATTRE EN UKRAINE
Moscou menace de plus en plus de ne pas renouveler les visas des étudiants et jeunes travailleurs s'ils refusent d'intégrer l'armée, ont indiqué à Bloomberg des sources proches du dossier, sous couvert d'anonymat
(SenePlus) - Le Kremlin a forcé des milliers de migrants et d'étudiants étrangers à combattre aux côtés des troupes russes dans sa guerre contre l'Ukraine, ajoutant de la main-d'œuvre supplémentaire pour son offensive dans la région de Kharkiv, selon des évaluations de responsables européens, rapporte Bloomberg.
Utilisant des tactiques d'abord déployées par le groupe mercenaire Wagner, les responsables russes menacent de plus en plus fréquemment de ne pas prolonger les visas des étudiants africains et des jeunes travailleurs à moins qu'ils n'acceptent de rejoindre l'armée, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg.
Moscou recrute également des détenus dans ses prisons, tandis que certains Africains en Russie avec des visas de travail ont été détenus et forcés de choisir entre l'expulsion ou le combat, a déclaré un responsable européen à Bloomberg. Certaines de ces personnes ont pu soudoyer des fonctionnaires pour rester dans le pays et éviter le service militaire.
"La pratique de la Russie consistant à envoyer des migrants et des étudiants au combat sous la contrainte remonte à plus tôt dans la guerre", a ajouté un autre responsable européen cité par Bloomberg. Ces troupes subissent des taux de casualties particulièrement élevés car elles sont de plus en plus déployées dans des manœuvres offensives risquées pour protéger les unités mieux entraînées.
Selon des rapports citant les renseignements ukrainiens, la Russie a lancé une campagne de recrutement mondiale pour enrôler des mercenaires étrangers dans au moins 21 pays, dont plusieurs nations africaines. Des campagnes de recrutement de l'armée offrent des primes à la signature et des salaires lucratifs pour ceux qui rejoindront en tant que soldats contractuels. Les recruteurs ont également ciblé les migrants et les étudiants qui cherchaient auparavant un emploi en Russie, et dans certains cas ont attiré d'autres personnes avec des promesses de travail lucratif avant de les forcer à s'entraîner et à être déployés sur le front.
"La capacité de la Russie à mobiliser un bien plus grand nombre de troupes pourrait devenir un facteur important dans la guerre alors que le président Vladimir Poutine cherche à capitaliser sur un changement de dynamique cette année", indique Bloomberg.
Pour l'instant, cependant, ses forces n'avancent que lentement dans le nord-est de l'Ukraine et subissent de lourdes pertes, malgré une pénurie de troupes et de munitions du côté ukrainien.
Bloomberg cite le ministère britannique de la Défense selon lequel l'armée russe a perdu plus de 1 200 personnes par jour en mai, son taux de pertes le plus élevé de la guerre. Depuis le début de l'invasion, la Russie a vu quelque 500 000 personnels tués ou blessés, selon les estimations du Royaume-Uni, que Bloomberg n'a pas pu vérifier de manière indépendante.
Dans une rencontre avec les médias étrangers à Saint-Pétersbourg mercredi, Poutine a semblé sous-entendre qu'environ 10 000 soldats russes sont tués ou blessés chaque mois et que les pertes ukrainiennes sont cinq fois plus élevées.
Bien que le Kremlin n'ait pas réussi à obtenir une percée sur le champ de bataille, il a intensifié une campagne de bombardements contre Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine. Les responsables occidentaux affirment que ces attaques semblent viser à rendre la ville invivable.
Dans sa quête pour maintenir le soutien public en Russie, Poutine a jusqu'à présent résisté à une mobilisation à grande échelle. La Russie affirme avoir pu combler une part importante de ses pertes - en termes de nombres si ce n'est de la qualité des troupes - grâce à une campagne de recrutement volontaire qui a attiré des dizaines de milliers de personnes.
"Il y a actuellement entre 35 000 et 37 000 étudiants africains en Russie, selon Yevgeny Primakov, responsable de Rossotrudnichestvo, une organisation consacrée à la diffusion des connaissances sur la Russie à l'étranger. 'Chaque année, nous inscrivons environ 6 500 étudiants d'Afrique pour étudier gratuitement en Russie', a-t-il déclaré jeudi au Forum économique international de Saint-Pétersbourg", conclut l'article de Bloomberg.