Le projet d’exploitation de 250 ha à Mbéwane, dans la commune de Ndiéyène Sirakh, suscite une polémique dans la zone. En effet, des pourfendeurs du projet ont voulu lui barrer la route et pour dissiper toutes les appréhensions, une séance d’explication a réuni sur le site le directeur général de Qualité Fruit Sénégal (QFS), les propriétaires terriens, le maire de la commune, les chefs de village, etc. «dans cette affaire, il n’y a ni expropriation, ni cession, mais des contrats individuels entre les propriétaires et le promoteur», a indiqué l’adjoint au maire de Ndiéyène Sirakh.
Qualité Fruit Sénégal est une société agricole qui exploite une superficie de 435 ha à MontRolland depuis 2018, avec 2 600 emplois, pour une masse salariale de 1,3 milliard de Fcfa par année. Mais après 6 ans d'exploitation, renseigne le Directeur Général Souleymane Bassoum, la ferme est confrontée à un problème d’espace et c’est ainsi qu’elle a inscrit sur ses tablettes la nécessité de se déployer dans une autre zone, pour avoir une main d’œuvre beaucoup plus disponible et qui fait moins de trajet. En effet, sur le site de Mont-Rolland travaillent des jeunes et des femmes qui viennent de tous les horizons, notamment de la zone de Ndiéyène Sirakh, Rufisque, Kébémer, etc. C’est ainsi que la recherche des zones potentielles, capables d’abriter un tel projet a été lancée. «Nous avons identifié plusieurs sites, des paramètres ont été déterminés et celui de Mbéwane, dans la commune de Ndiéyène Sirakh, est sorti comme le plus adapté à ce qu'on veut faire par rapport au sol, au climat, à la disponibilité pour les populations et aussi à l'envie de réaliser quelque chose avec les communes», a souligné Souleymane Bassoum. Il indique que c’est la raison pour laquelle la société d’exploitation agricole, le maire Serigne Fallou Fall et ses adjoints, ainsi que les chefs de village, les populations des villages impactés, se sont retrouvés sur le site, pour une appropriation communautaire du projet. C’est parce qu’un vent de contestation a soufflé autour de ce projet, avec la mobilisation de pourfendeurs pour lui barrer la route. Et d’ailleurs, la veille de la rencontre d’appropriation communautaire, certains avaient voulu envahir le site pour empêcher tout démarrage des travaux et ils se sont heurtés à la détermination des propriétaires terriens eux-mêmes qui ont affiché une position déterminée et irrévocable å protéger le projet». Selon Modou Kane Thiaw adjoint au maire de Ndiéyène Sirakh, tous les propriétaires concernés par les 250 ha mis à la disposition du projet ont totalement donné leur accord. Et il ne s’agit «ni d’expropriation, ni de cession, mais de contrats individuels en bonne et due forme, entre les propriétaires et le promoteur». Il renseigne que le projet engendre des avantages inestimables pour les populations locales et va à coup sûr fortement impacter la croissance économique locale. Il s’y ajoute l’impact attendu sur le phénomène de l’exode rural, dans une zone où la problématique de l’emploi a poussé tous les bras valides vers les grandes agglomérations urbaines. D’après lui, l’exploitation va toucher toutes les cultures variétales, ce qui va créer les conditions d’un retour au terroir, pour tous les jeunes et toutes les femmes. Pour toutes ces raisons, il est d’avis qu’il n’est pas question de laisser des apprentis politiciens mettre en péril un tel projet et « il ne sera désormais permis à aucun pourfendeur d’y mettre les pieds ». Pour la mise à disposition des terres, Souleymane Bassoum précise, «Qualité Fruit Sénégal n’achète pas de terres. Nous allons voir des gens qui veulent travailler avec nous et ils mettent leurs terres à la disposition du projet pour une durée de 35 ans. Mais en contrepartie, la société prend en charge, la réalisation de trois conditions. D’abord, elle verse un cadeau de bienvenue à chaque propriétaire ayant mis à disposition sa terre. Il s’agit d’un montant calculé sur la base de la superficie cédée. La deuxième condition est que l’entreprise garantit un emploi décent et sécurisé à chaque propriétaire, quelle que soit la superficie mise à disposition. Il ne s’agit point d’emplois précaires, mais pérennes, avec la garantie de 12 mois de salaire, avec tous les versements sociaux, notamment la caisse de sécurité sociale, la retraite, la garantie en mutuelle de santé. Nous voulons que les paysans qui travaillent dans nos exploitations aient une retraite et au-delà de cela, qu’ils bénéficient de toute la production». A l’en croire, la collectivité territoriale reçoit une somme d’environ 8 500 Fcfa sur chaque tonne de légumes exportée et 4 000 Fcfa sur chaque tonne vendue au Sénégal. D’après lui, la rencontre a également marqué le lancement des travaux qui consistent à aménager et à développer tout ce qui a trait à la mise en œuvre du projet agricole. Il note également qu’en collaboration avec la collectivité territoriale, chaque propriétaire décrochera le titre de propriété de son champ.
IBRAHIMA SENE COORDONNATEUR PASTEF NDIEYENE SIRAKH - «Faire cesser toute oppression foncière»
Ibrahima Sène coordonnateur de Pastef dans la commune de Ndiéyène Sirakh estime que les conditions de mise à disposition de ces terres doivent être revues. Selon lui, ce sont les populations qui s’opposent à ce projet porté en réalité par les Indiens et des Sénégalais qui jouent le rôle d’écran. Pour lui, il faut que les oppressions foncières cessent dans le pays et personne ne doit accepter que les paysans soient expropriés, au nom d’un agro-business dont la production est destinée à l’exportation. Il renseigne que devant la contestation, ledit projet avait été interrompu mais malheureusement, les travaux sont en train de reprendre. Il ajoute qu’il s’agit de prendre les champs des paysans, moyennant une contrepartie de 600 000 Fcfa pour chaque propriétaire qui sera ensuite utilisé comme ouvrier agricole. C’est inacceptable, dit-il, et «les autorités sont interpellées, notamment le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, sur la nécessité de faire arrêter ce projet». En tout état de cause, il renseigne que tout sera fait pour empêcher la poursuite de la mise en œuvre de ce projet. «Le projet impacte 4 villages dont un seul a donné son accord et dans lequel d’ailleurs il n’y a pas unanimité sur la question, mais malgré cela, ils veulent faire un forcing pour l’imposer. Cela ne passera pas», a-t-il ajouté.
BABACAR DIOP INSTALLE COMME PCA DE L’HOPITAL REGIONAL
Le maire de Thiès, Babacar Diop, a été installé comme président du conseil d’administration de l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de la cité du rail, au cours d’une cérémonie présidée mardi par l’adjointe du gouverneur, Téning Faye Bâ
Thiès, 12 juin (APS) – Le maire de Thiès, Babacar Diop, a été installé comme président du conseil d’administration de l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de la cité du rail, au cours d’une cérémonie présidée mardi par l’adjointe du gouverneur, Téning Faye Bâ, a-t-on appris de la cellule de communication de l’institution municipale.
“C’est avec un immense honneur que je reçois le titre de président du Conseil d’administration de l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès”, a dit Babacar Diop, dans un discours dont l’APS a obtenu une copie.
Il a dit avoir mesuré en tant que maire, l’ampleur des défis qui se dressent devant les membres du conseil d’administration de cet “établissement de santé emblématique”. De même l’édile a-t-il souligné la “richesse des opportunités qui s’offrent [aux membres du conseil d’administration] pour œuvrer ensemble au service de la santé et du bien-être” de la population de Thiès.
L’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène doit faire avec des “ressources limitées”, alors que les besoins sont “croissants” et que le plateau technique doit être relevé davantage, entre autres “défis” que doit relever l’établissement pour répondre aux attentes des usagers.
“Nous devons promouvoir l’excellence médicale, assurer l’accès aux soins pour tous et moderniser nos infrastructures, pour répondre aux normes les plus élevées en matière de santé publique”, a dit le nouveau PCA.
“Nous devons placer l’humain au cœur de notre action”, a insisté le maire de Thiès. Il a saisi cette opportunité pour rendre hommage à l’équipe sortante, qui a “œuvré avec dévouement et passion pour faire de cet établissement un pilier de la santé dans notre pays”.
Le maire a rappelé que l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène fait partie, avec l’hôpital Saint Jean de Dieu et le district sanitaire de Dixième, des structures sanitaires de référence avec lesquelles le conseil de ville de Thiès est en partenariat, pour permettre aux patients vulnérables de se soigner gratuitement, grâce à un budget de 100 millions de FCFA dégagé à cette fin.
LE VIH/SIDA SE FEMINISE
Selon le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, 63% des personnes infectées sont de sexe féminin. il a fait l’annonce hier, lors de l’inauguration de l’espace Jeunes de l’hôpital de Fann, dédié aux enfants atteints du Vih.
La situation du Vih/Sida est de plus en plus préoccupante dans le monde mais aussi surtout en Afrique subsaharienne. Selon le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, 63% des personnes infectées sont de sexe féminin. il a fait l’annonce hier, lors de l’inauguration de l’espace Jeunes de l’hôpital de Fann, dédié aux enfants atteints du Vih.
«Aujourd’hui encore, les chiffres de la maladie restent accrochés à des niveaux plutôt préoccupants. Et il devient urgent de reprendre les efforts pour l’atteinte des cibles», a dit d’emblée le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, lors de l’inauguration de l’espace jeunes de l’hôpital de Fann dédié aux enfants atteints du Vih, qui a été construit par l’association For Hope en partenariat avec le footballeur Idrissa Gana Guèye. A l’en croire, le dernier rapport mondial sur le sida révèle que 4 000 nouvelles personnes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH chaque semaine, parmi lesquelles 3 100 vivent en Afrique subsaharienne. «A ce rythme, le monde comptera 1,2 million de nouvelles infections en 2025, soit trois fois plus que l’objectif fixé. En 2023, l’Onusida a rapporté 630 000 décès dus au VIH.
En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes de 15 - 24 ans sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et jeunes hommes. Elles représentent ainsi 77% des nouvelles infection», dit-il. Poursuivant son propos, il indique qu’on fait face à une épidémie de type concentré avec une prévalence basse et stable dans la population générale. «Toutefois, cette prévalence est marquée par des taux élevés dans les populations clefs que sont les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (27%), les consommateurs de drogue par voie injectable (9,2%), les professionnelles du sexe (6,6%), et les personnes privées de liberté (2%). Nous notons également que près de 63% des personnes infectées sont du sexe féminin», a souligné Dr Sy.
A cet effet, il souligne que le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a mis en place pour les prochaines années des stratégies de renforcement des interventions essentielles pour les cibles prioritaires : la prévention, le dépistage différencié, l’accès universel au traitement, aux soins et au soutien, les approches novatrices à travers des programmes combinés et novatrices. «Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann. C’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière des adolescents», a-t-il dit.
«TOUTES LES 2 MINUTES, UN ENFANT EST INFECTE PAR LE VIH, TOUTES LES 5 MINUTES, UN ENFANT MEURT DU VIH»
Pour sa part, le directeur du centre de recherche et de formation à la prise en charge clinique de Fann (Crcf), Dr Karim Diop, a indiqué que toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH, toutes les 5 minutes, un enfant meurt du VIH. «L’adolescence est un moment difficile pour les jeunes et leurs familles. Et lorsqu’une maladie chronique survient chez un jeune, la cellule familiale est souvent fragilisée et a du mal à se faire aux besoins décuplés de la prise en charge de son enfant, nécessitant beaucoup de moyens financiers et diverses expertises, avec des coûts ne pouvant pas être supportés par la majorité des familles sénégalaises», a précisé Dr Diop. Ainsi, ce centre est une innovation, selon lui, qui s’inscrit pour l’alliance d’expertise complémentaire entre des spécialistes de santé, de psychologie, du social, de l’économie, du juridique au service des jeunes. «Les valeurs qui sous-tendent cette approche cadrent parfaitement avec la dynamique de changement insufflée par le gouvernement actuel épris de plus de justice sociale et d’amélioration de la qualité des services sanitaires. Ainsi, nous espérons que ce centre va servir d’incubateur ou de modèle à d’autres structures similaires qui vont être construites plus tard au Sénégal pour offrir un espoir aux jeunes et adolescents malades», espère-t-il.
LE PREMIER BARIL DE PETROLE DU CHAMP SANGOMAR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les parutions célèbrent comme il se doit l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays pétroliers, après l’annonce de la production du premier baril du champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte sénégalaise, au large de Dakar.
Dakar, 12 juin (APS) – La livraison de mercredi de la presse quotidienne célèbre comme il se doit l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays pétroliers, après l’annonce de la production du premier baril du champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte sénégalaise, au large de Dakar.
La compagnie pétrolière Woodside, chargée de l’exploitation de ce champ, a annoncé mardi avoir produit son premier baril “en toute sécurité”, une nouvelle qui consacre l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays pétroliers.
L’annonce de Woodside survient “après plusieurs reports”, rappelle Bés Bi Le Jour. “Les travaux de Sangomar ont démarré en 2020 avec des retards qui ont entraîné des frais supplémentaires”, écrit ce quotidien.
Selon le journal 24 Heures, la phase de développement du projet “a impliqué le forage de 21 puits sur les 23, notamment 11 puits producteurs, 10 d’injection d’eau et deux d’injection de gaz”.
“Il est enfin là !” s’exclame WalfQuotidien, qui semble à la fois enthousiaste et soulagé en raison des nombreuses péripéties ayant précédé l’annonce de la production de ce premier baril de pétrole sénégalais.
Le champ Sangomar, une ”faste histoire”
“Aujourd’hui, et après plusieurs opérations de cession et d’acquisition, le champ Sangomar est désormais détenu par un consortium composé de Woodside (82%) et de PETROSEN (18 %)”, renseigne L’Observateur en évoquant “les grandes étapes de la longue marche vers le premier baril” sénégalais.
L’Observateur sort des tiroirs le contrat de recherche et de partage de production signé par PETROSEN et Senegal Hunt Oil Compagny (SHOC), le 15 juillet 2004, pour mieux mettre en exergue “les dates marquantes d’une opération d’envergure qui a duré vingt ans”. “First oil, faste histoire”, peut-on ainsi lire à la une du même journal.
“C’est l’aboutissement du travail de toute une génération”, réagit très justement l’ex-directeur général de PETROSEN, Mamadou Faye, dans des propos relayés par Le Soleil, lequel se fait également l’écho des engagements réitérés dans ce domaine par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Selon Le Soleil, le chef de l’État, réagissant sur sa page Facebook au démarrage de la production pétrolière au Sénégal, a assuré de “tout [son] engagement à sauvegarder les intérêts intergénérationnels et à veiller à une gestion transparente des richesses provenant des ressources naturelles”.
Le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, Ayuk NJ, déclare que l’avenir du Sénégal “est prometteur”.
“Mais nous ne pourrons l’assurer qu’en renforçant la législation en préservant le caractère sacré des contrats, en favorisant un environnement propice, en soutenant le contenu local”, ajoute-t-il.
”L’attente a été longue, mais le Sénégal y est arrivé”
Ayuk NJ, cité par le journal Le Quotidien, affirme que le Sénégal doit utiliser “les meilleures compétences de l’industrie pétrolière et gazière, par le biais de partenariats”.
Sud Quotidien, à la suite de PETROSEN et de Woodside, salue avec enthousiasme l’annonce de la production du premier baril sénégalais.
Il parle d’”un jour historique” et d’”une nouvelle ère pour l’industrie sénégalaise”.
EnQuête évoque “la nécessité de faire de nouvelles découvertes”.
“L’attente a été longue, mais le Sénégal y est arrivé”, se réjouit le quotidien L’info, selon lequel il y a de quoi espérer, pour le pays, “un avenir économique et social reluisant”.
Il signale que le Sénégal attend de l’exploitation pétrolière “plus de 300 milliards de francs CFA, pendant trente ans”.
Mais les paiements finaux “dépendent des résultats de la production et du prix du pétrole”, précise Tribune.
“Il y a une partie du baril qui va servir à payer les investissements. Ensuite, il y aura un partage entre […] la compagnie Woodside et l’État du Sénégal. Mais tout dépend du nombre de barils par jour”, précise un expert pétrolier interrogé par le quotidien Source A.
Avec la mise en production du champ pétrolier de Sangomar, “le Sénégal est en passe d’accroître son indépendance énergétique […] et de s’attaquer au problème de la pauvreté énergétique”, lit-on dans Rewmi Quotidien.
Le Mandat, Vox Populi et d’autres quotidiens reviennent également sur cette annonce de la production du premier baril de pétrole du Sénégal, le journal Les Échos annonçant pour bientôt l’entrée en production du projet Grand-Tortue Ahmeyim, qui est commun à la Mauritanie et au Sénégal.
LA COURBE MONTE CRESCENDO ET INQUIETE
Le niveau d’endettement des pays africains est préoccupant. Plusieurs d’entre eux ont dépassé la barre des 60% du PiB en2023. Et le Sénégal n’est pas en reste.
Le niveau d’endettement des pays africains est préoccupant. Plusieurs d’entre eux ont dépassé la barre des 60% du PiB en2023. Et le Sénégal n’est pas en reste.
Entre 2019 et 2022, l’endettement public du Sénégal a considérablement augmenté passant de 64% à 75% du PIB, dépassant ainsi le seuil de l’UEMOA (70%).» A en croire le document sur la situation économique et financière du Sénégal produit par Bercy, en 2023, la dette publique resterait au-dessus de 70%du PIB(75,1% et 71,4%) mais devrait baisser graduellement, passant en dessous du plafond dès 2024 (65,7% du PIB) grâce à un assainissement budgétaire et à une dynamique économique favorable, en particulier sur les années 2023-2024 (projets d’hydrocarbures, qui feraient rapidement diminuer le ratio dette/PIB). Le ministère de l’Economie et des Finances de la France estime également que la hausse de la dette publique reste une source importante de risque pour le Sénégal.
Mais cette situation vécue au Sénégal est assez générale dans le continent. Dans un rapport intitulé «Un monde de dettes : un fardeau de plus en plus lourd pour la prospérité mondiale», produit par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), il est révélé que 769 millions d'Africains, soit près des deux tiers de la population du continent, vivent dans des pays où les paiements d'intérêts dépassent les dépenses publiques dans l'éducation ou la santé.
Selon la CNUCED, le nombre de pays africains dont le ratio dette/PIB dépasse 60% est passé de 6 en 2013 à 27 en 2023, en raison notamment de multiples chocs exogènes mondiaux tels que la pandémie de covid-19, la guerre en Ukraine et la crise climatique en cours.
Le rapport, repris par l’agence Ecofin, indique que le remboursement de la dette est parallèlement devenu plus coûteux, ce qui impacte les pays en développement de manière disproportionnée. En 2023, note-t-il, ceux-ci ont payé 847 milliards de dollars d'intérêts nets, soit une augmentation de 26% par rapport à 2021.
L’étude révèle aussi que les pays en développement ont aussi emprunté au niveau international à des taux deux à quatre fois supérieurs à ceux des Etats-Unis et six à douze fois supérieurs à ceux de l'Allemagne. «Les taux moyens appliqués aux euro-obligations émises par les pays africains entre 2020 et 2024 se sont en effet établis à 9,8% en Afrique contre 0,8% en Allemagne, 2,5% aux Etats-Unis, 5,3% dans la région Asie & Océanie et 6,8% dans la région Amérique latine & Caraïbes», lit-on dans le document.
Par ailleurs, il est relevé que l'augmentation rapide du coût des intérêts limite les budgets des pays africains qui ont consacré 9,2% de leurs recettes publiques au service de la dette en 2023 contre 4,4% en 2010. De plus, apprend-on, près de la moitié des 54 pays en développement qui ont consacré au moins 10% des recettes publiques au paiement des intérêts de la dette en 2023 se trouvent en Afrique. Notant par ailleurs que les pays en développement consacrent actuellement une part plus importante de leur PIB au paiement des intérêts (2,4%) qu'aux initiatives en faveur du climat (2,1%), la CNUCED propose un plan visant à réorganiser le système financier mondial et à stimuler les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies afin de lutter contre la crise actuelle de la dette.
Ce plan recommande notamment l’amélioration de la participation effective des pays en développement à la gouvernance des systèmes financiers mondiaux, la réduction du coût croissant de la dette et du risque de surendettement par le biais d'un nouveau mécanisme efficace de restructuration de la dette, le renforcement des financements d'urgence pour fournir davantage de liquidités en temps de crise et l’augmentation des financements abordables et à long terme en mobilisant les banques multilatérales de développement et les ressources privées.
LES POPULATIONS SE REBELLENT CONTRE L’ENTREPRISE PROCHIMAT
Les populations du village de Nianing ne veulent plus entendre parler de l'entreprise Prochimat. Elles demandent à l'État du Sénégal de mettre fin à l'exploitation de leur carrière par l'entreprise qui a fait trop de dégâts.
Les populations du village de Nianing ne veulent plus entendre parler de l'entreprise Prochimat. Elles demandent à l'État du Sénégal de mettre fin à l'exploitation de leur carrière par l'entreprise qui a fait trop de dégâts.
Les litiges fonciers sont devenus monnaie courante dans le département de Mbour. La commune de Malicounda n'est pas en reste. Puisque la colère des habitants du village de Nianing a fini par exploser de son trop-plein. En effet, la cohabitation avec l'entreprise Prochimat n'est presque plus possible parce que «les responsables ont eu l'outrecuidance d'empiéter sur les champs que les villageois exploitent depuis des générations».
Au niveau de la zone située entre le quartier de Nianing Gorée, Sountiou Keita et le quartier de Gourel, il y a les carrières datant de plusieurs années et qui sont devenues un casse-tête pour les populations. Sur le site, on voit des montagnes de calcaire laissant de grandes cuvettes dont la profondeur peut atteindre 20 mètres. Le pire dans cette exploitation est que l'entreprise ne prend même pas soin de réhabiliter les sites déjà exploités. A cause de cette pratique peu catholique qui n'est pas conforme au code de l'environnement, les anciennes carrières sont devenues des mares, refuge de crocodiles. Mieux, la carrière a fait plusieurs victimes dont Souleymane Ka habitant dans le quartier de Gourel. «N'eût été l'intervention rapide des voisins, il allait mourir lorsqu'il tomba dans l'un des bassins. En plus de ces désagréments décriés par les populations, le site est devenu un lieu de refuge des délinquants. Pour traverser cette zone à partir du crépuscule mais aussi à certaines heures la journée, les piétons prennent un risque à cause des cas d'agression qui y sont récurrents. L'année dernière, les éléments de la gendarmerie ont débusqué des malfaiteurs dans une cachette.
Sur la responsabilité sociétale, Prochimat est accusé d'être absent. Presque pendant des dizaines d'années d'exploitation, elle n'a rien construit dans la zone. A chaque fois que les responsables de l'entreprise sont interpellés par les autorités municipales, ils font la sourde oreille. Non seulement en RSE l'entreprise est absente, mais concernant les fonds d'appui miniers, la commune de Malicounda n'a reçu aucun franc. Même pour la main-d'œuvre, les responsables préfèrent employer les habitants des autres localités.
L'ENTREPRISE DETIENT UN TITRE D'EXPLOITATION MINIERE DATANT DE 1969
Et le comble dans tout ça est qu'aujourd'hui, de nombreux paysans ont été spoliés de leurs champs sans que personne ne leur viennent en aide. L'entreprise qui a un titre d'exploitation minière datant de 1969 est devenue indésirable dans la zone, surtout que l'exploitation de la carrière entraîne des maladies respiratoires. Au niveau du poste de santé du village, c'est fréquent de voir un habitant des quartiers périphériques souffrir de maladies respiratoires, dénoncent les villageois. «On soupçonne fortement que cela soit causé ou accentué par l'exploitation de la carrière de calcaire. Rien qu'en entrant dans le village de Gourel, la première chose qui attire le visiteur, c'est la couleur blanchâtre des maisons et des arbres témoignant la présence de la poussière qui provient de l'exploitation du calcaire», explique Abraham Sène, chef du village de Nianing.
Pour sortir de cette situation, les populations se sont levées pour solliciter l'aide du président de la République et son Premier ministre. «Nous lançons un appel au chef de l'État, Bassirou Diomaye Faye, à son Premier ministre, Ousmane Sonko et au ministre de l'Environnement, Daouda Ngom afin qu'ils nous aident à résoudre ce problème. Nous souffrons à cause de la présence de cette entreprise aux conséquences désastreuses. Elle ne nous a rien servi, maintenant elle s'attaque à nos champs. Il y a des paysans qui ne vont pas cultiver leurs champs parce que l'entreprise a arraché leurs lopins de terre. Nous sommes fatigués des agissements de Prochimat», a soutenu Abraham Sène. Les populations promettent de tenir d'autres manifestations si les autorités n’interviennent pas.
Toutefois, nos tentatives de joindre les responsables de l'entreprise sont restées vaines. Ils ont gardé le silence.
Retard des salaires des agents du CROUS de Diamniadio
L'intersyndicale des agents du CROUS de Diamniadio dénonce avec la dernière énergie le retard des salaires après service fait. A cet effet, elle interpelle les autorités du CROUS de Diamniadio pour la diligence de cette affaire dans les plus brefs délais. La date limite du paiement des salaires, d’après l’intersyndicale, est le 08 du mois alors que jusqu’à présent, leurs salaires n'étaient pas encore tombés. Des retards de paiements, selon les syndicalistes, injustifiés qui impactent leur stabilité financière et leur bien-être. L’intersyndicale rappelle que leurs salaires du mois d'avril avaient connu une ponction allant de 40 000 F à plus de 200 000 F plongeant les travailleurs dans une extrême précarité. Tirant la sonnette d’alarme, les représentants syndicaux ont exigé des mesures correctives à l'endroit des responsables de ce qu’ils qualifient de forfaiture.
La Sodav distribue 101 311 635 Fcfa aux acteurs
Dans une note, la Sénégalaise des Droits d’Auteurs et des droits voisins (Sodav) a annoncé le démarrage du paiement des répartitions afférentes principalement à l'audiovisuel, à la reproduction mécanique, aux droits SACEM et à la VOD. La répartition démarre ce mercredi 12 juin 2024 à partir de 09h00. Ces répartitions portent, fait-on savoir dans le communiqué, sur un montant global de cent-un million trois cent onze mille six-cent trente-cinq francs CFA. D’après la Sodav, la reproduction mécanique va recevoir 2 880 340 F CFA, tandis que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) 38 813 198 F CFA. Une somme de 53 469 818 F CFA va revenir aux droits Canal audiovisuel sur l’année 2022 (partie droit d'auteur) et 6 148 279 F CFA à la vidéo à la demande (VOD).
Décès de Mansour Dieng fondateur du Magazine Icône
La presse people a perdu hier une figure. Le fondateur de Icône Magazine, Mansour Dieng, est décédé hier à Dakar des suites d’une longue maladie. Il était connu dans la presse avec le magazine Icône, spécialisé dans la presse people, qu’il avait fondé. Selon une source proche de la famille, la cérémonie de levée du corps de «Grand Mansour» pour les intimes, est prévue ce matin, à 9 heures, à l’hôpital Fann. Elle sera suivie de l’enterrement au cimetière de Yoff.
Dr Babacar Diop installé PCA de l'hôpital de Thiès
Dr Babacar Diop, Maire de la Ville de Thiès, a été installé hier dans ses nouvelles fonctions de Président du Conseil d’Administration du Centre Hospitalier Régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène par l’Adjointe au Gouverneur. Après avoir mesuré l'ampleur des défis qui se dressent devant lui, il a laissé entendre que cet hôpital est «un pilier essentiel de notre communauté, un lieu où naissent des vies, où se soignent nos malades, et où se tissent des liens de solidarité». «Des ressources limitées, des besoins croissants, un plateau technique à davantage relever et des attentes élevées de la part de nos concitoyens» ; tels sont à ses yeux les défis de l’heure de ce centre hospitalier. «Nous devons promouvoir l'excellence médicale, assurer l'accès aux soins pour tous, et moderniser nos infrastructures pour répondre aux normes les plus élevées en matière de santé publique», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs mis la torche sur les initiatives déjà engagées par la ville, à travers une enveloppe de 100 millions de Fcfa pour permettre aux patients vulnérables de se soigner gratuitement dans les structures sanitaires de référence de la Ville de Thiès, notamment l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, l’hôpital Saint Jean de Dieu et le district sanitaire de Dixième (10e).
La sous-secrétaire d’État américaine aux droits humains au Palais
Le président de la République a reçu hier, dans la matinée, la Sous-Secrétaire d'État à la sécurité civile, à la démocratie et aux droits de l'Homme des Etats-Unis. Mme Uzra ZEYA a exprimé au Président Bassirou Diomaye Faye la volonté des Etats-Unis d'approfondir la coopération bilatérale dans divers domaines. Enfin, par la voix de sa sous-secrétaire, les États-Unis ont salué une nouvelle fois la solidité de la démocratie sénégalaise.
Les imams et oulémas du Sénégal reçus par Diomaye
Le chef de l’Etat a également reçu les imams et oulémas du Sénégal. Une audience qu’il a accordée aux religieux à la veille de la fête de Tabaski. Les religieux ont apprécié la qualité des échanges avec le Président Bassirou Diomaye Faye. Ainsi, la Ligue des imams, l'Association des oulémas et le Rassemblement islamique se sont engagés à travailler avec le Chef de l'État pour la paix et la concorde.
Près de 500 archives sonores des tirailleurs sénégalais à I'IFAN
L'Institut fondamental d'Afrique Noire (IFAN) a réceptionné hier une précieuse collection d'archives sonores des tirailleurs sénégalais de la première guerre mondiale. D'après l'enseignant chercheur au laboratoire de linguistique à l'Ifan, Mame Maram Seck, cette collection comprend des enregistrements sonores de soldats mobilisés dans les colonies françaises entre 1914 et 1918. Il s'agit de 456 documents audio, enregistrés en Allemagne entre 1915 et 1918, qui offrent un aperçu précieux de l'histoire et du patrimoine africain. A l'en croire, ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l'histoire, d'analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l'évolution du langage et de préserver la mémoire collective. Aussi, poursuit-il, ces enregistrements sonores pourraient révéler beaucoup de choses, notamment sur les conditions d'enregistrement, sur la vie de ces prisonniers et leurs sentiments sur la guerre. Il souligne qu'il y a plusieurs langues à savoir le peul, le yourouba entre autres. Cette restitution a été facilitée par le projet de recherche «Towards Sonic Resocialisation», consacré à l'étude approfondie des archives audio des détenus de guerre recrutés par les forces armées européennes depuis les colonies pendant la première guerre mondiale.
Près de 500 archives sonores des tirailleurs sénégalais à I'IFAN (bis)
L'ambition du projet est de partager ces archives numériques et les documents historiques associés avec la communauté, tout en les rendant accessibles aux institutions archivistiques africaines. Le projet vise également à instaurer un dialogue constructif avec les chercheurs et les archivistes du continent dans une démarche de collaboration. Une approche onomastique, décolonisant, critique, est au cœur de ce projet. Cela signifie qu'il remet en question et révise les catégories et terminologies héritées de l'époque coloniale. Ce processus est essentiel pour rectifier les préjugés et les perspectives coloniales qui pourraient influencer la manière dont les informations sont structurées et décrites, notamment dans les métadonnées des archives.
1er promotion d'officiers-élèves de l'école de la Marine nationale
L’École de la Marine nationale du Sénégal tient sa première promotion. Il s’agit de 5 jeunes officiers qui sont issus de l'école nationale des officiers d’active (ENOA 2020-2022) avant d'entamer une formation aux métiers de la Marine. Présidant la cérémonie de sortie de la première promotion d'officiers élèves de l'École de la Marine nationale du Sénégal, hier, le Général Mbaye Cissé, chef d’état-major général des armées, s'est félicité de la qualité de la formation qui a été rigoureuse, parfaitement en phase avec les défis et enjeux de l'heure. Quant au commandant de l’école, le Capitaine de vaisseau Abdou Salam Diallo, rapporte la Dirpa, il a rappelé aux élèves 4 vertus cardinales que sont : le professionnalisme, la discipline, l’éthique et l’esprit d’équipage.
Amadou Chérif Diouf à Dakhla
Le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur séjourne au Maroc pour s’enquérir de la situation de nos compatriotes. Il était hier à Dakhla, dans le Sud du Maroc où transitent des migrants irréguliers. Amadou Chérif Diouf a rencontré, dit-il, le Wali, c’est-à-dire le Gouverneur avant de visiter l'hôpital de Dakhla qui prend en charge les migrants arrivés par la mer. Il s’est entretenu avec l'équipe médicale et s’est rendu au centre d'accueil et d'hébergement des migrants en attente de leur rapatriement. Dans ce lieu, soutient M. Diouf, il n’a trouvé aucun Sénégalais. Tous sont rentrés au pays, dit-il. Toutefois, le secrétaire d'État a échangé avec nos compatriotes vivant à Dakhla dans une dynamique de co-construction.
Ils volent leur employeur pour aller au Nicaragua
Pour aller aux Etats-Unis en passant par le Nicaragua, C. Seye, P. Seye, M Diop et le mineur M. T. D ont décidé de voler leur employeur, Lampe D, pour acheter leurs billets d'avion. Ils ont cambriolé le dépôt de marchandises qui se trouve à la rue 23 de la Médina, en complicité avec l’agent préposé à la sécurité de l'immeuble. C. Sèye était chargé de vendre le butin. M Camara a eu la malchance d’acheter la marchandise volée. La bande a été prise la main dans le sac, le 27 mai 2024 vers 4 heures du matin. Ils ont été dénoncés par le livreur S. B. Kane qui avait informé la victime. Celui-ci a déposé une plainte au commissariat de la Médina. Entendus par les enquêteurs, les mis en cause ont assumé leurs forfaits. Selon eux, ils ouvraient le magasin en présence du vigile S. Ba. En contrepartie, ce dernier recevait 5 000 ou 10 000 francs. Toutefois, l'adolescent M. T. D. a confié aux enquêteurs avoir planifié ce projet délictuel avec ses co-inculpés pour voyager au pays de l'Oncle Sam. Il informe que ce vol a permis à d'ex-employés de la victime de rejoindre l'Eldorado. M. T. D. a été traduit devant le tribunal pour enfants. Par contre, C. Sèye, P. Sèye, M. Diop et S. Ba ont fait face hier au tribunal de grande instance de Dakar pour vol en réunion et complicité de ce chef. Devant la barre, les prévenus ont chargé le mineur sous prétexte qu’il est le cerveau. Le receleur M. Camara s’est dédouané en soutenant avoir acquis les cheveux naturels à un prix raisonnable. Les avocats du plaignant ont demandé 100 millions pour la réparation du préjudice. La défense a plaidé la relaxe. Les mis en cause ont été déclarés coupables et condamnés à deux ans dont trois mois ferme. Ils devront payer solidairement 2 millions de francs à la partie civile. M Camara a été relaxé pour le délit de recel.
Paiement des bourses familiales
Les bénéficiaires des bourses de sécurité familiale vont passer une bonne fête de tabaski. Le Directeur général de La Poste annonce le démarrage, le jeudi 13 juin 2024, du paiement des bourses de sécurité familiale, un titre du 3e trimestre 2023. Dans sa note de service, il demande à ses services de mettre en œuvre le dispositif organisationnel en vigueur pour un bon déroulement de ces opérations. Maguette Kane rappelle que, selon la convention liant La Poste à la DGPSN, la bourse ne doit être remise qu'à la personne titulaire sur présentation de la carte yaakaar ou la carte d'égalité des chances (C.E.C) pour les personnes à mobilité réduite, et de la carte nationale d'identité. Le respect de cette clause permettra de mieux identifier les ayants droit et de sécuriser davantage le paiement des bourses.
L'ANCIEN INTERNATIONAL BAYAL SALL FUSTIGE LE SYSTEME DE JEU D'ALIOU CISSE
L’ancien milieu de terrain international, Moustapha Bayal Sall a soutenu sans langue de bois que le système joué par les Lions contre la RDC et la Mauritanie est problématique car non maîtrisé par les coéquipiers du capitaine Kalidou Coulibaly.
L’ancien international sénégalais de Saint-Etienne et actuel directeur sportif de l’Us Gorée, Bayal Sall pour ne pas le nommer est loin de partager le système de jeu du sélectionneur national, Aliou Cissé. Appuyant les critiques de Sadio Mane, Bayal Sall au micro de nos confrères de la chaîne youtube d’Eric Favre, est convaincu que le 4-3-3 reste le meilleur système de jeu pour le Sénégal qui arrive à marquer beaucoup de buts.
L’ancien milieu de terrain international, Moustapha Bayal Sall a soutenu sans langue de bois que le système joué par les Lions contre la RDC et la Mauritanie est problématique car non maîtrisé par les coéquipiers du capitaine Kalidou Coulibaly. «Lors du match contre la RDC, c’était un peu compliqué surtout avec le système que les joueurs ne semblaient pas trop maîtrisés. Cela les fatigue. On l’impose à l’équipe mais c’est un véritable problème. Le jeu des Lions manquait de confiance. Ce système nécessite des arrières gauches et droits types. Alors aussi bien Habib Diarra qu’Ismaila Sarr ne jouent pas ce poste dans leur club respectif. Ce n’est pas qu’on ne veuille pas le faire mais qu’on le fasse avec de vrais pistons» a-t-il révélé.
Évoquant la remarque de Sadio Mane sur le système de jeu et le tollé qui s’en est suivi, Bayal Sall de s’interroger:» Est ce que cette critique de Sadio n’avait pas été formulé dans les vestiaires mais est tombé dans l’oreille d’un sourd? «Sadio Mane est un professionnel. Je crois qu’il joue un rôle au sein de l’équipe qui lui permet dire ce qu’il pense en public. S’il le dit dans les vestiaires est ce que le coach prêtera attention à ses remarques. Rien ne nous dit qu’il n’en a pas parlé auparavant avec le coach. Peut-être qu’il ne l’a pas écouté c’est pourquoi il l’a dit en public. Il n’a fait que donner ses sentiments sur le match.
En plus, il faut reconnaître que les Lions n’avaient pas bien joué aussi bien face à la RDC qu’avec la Mauritanie. On a l’habitude de voir les Lions dominer les matchs à domicile qu’à l’extérieur. J’avais même peur contre les Mouraboutines qui étaient excités, heureusement qu’ils ont marqué tôt» a poursuivi le directeur sportif
de l’Us Gorée. «Pour moi le meilleur système de jeu pour le Sénégal reste le 4-3-3. Face aux Ivoiriens lors de la dernière CAN, nous étions très fatigués. Quand on joue sur ce registre, on marque beaucoup de buts» a-t-il poursuivi. En ce qui concerne les joueurs sénégalais naturalisés Mauritaniens, Bayal Sall compare le Sénégal à la France.
A l’en croire le Sénégal a aussi beaucoup bénéficié de joueurs sénégalais formes en France et qui ont décidé de porter le drapeau vert, jaune et rouge. « Le Sénégal est comme la France dans le cadre de la formation. Ces joueurs mauritaniens d’origine sénégalaise n’ont pas été appelés par le Sénégal et ils ont besoin de jouer les grands rôles. C’est pourquoi ils rejoignent d’autres sélections nationales. Il ne faut pas leur en vouloir. Mais je me demande face à leurs compatriotes s’ils trouvent vraiment l’engagement et la motivation pour jouer contre eux. Lors de Mauritanie/ Sénégal, je croyais que la rencontre opposait Sénégal A contre Sénégal B» a-t-il ajouté.
Tout compte fait les Lions occupent lors de la quatrième journée des éliminatoires de la coupe du monde la deuxième place du groupe B. Le Soudan a battu le Soudan du Sud sur le score de 3-0. Cette victoire le propulse à la première place du groupe avec dix points suivi des Lions avec huit points. Les autres rencontres risquent d’être décisives pour le Sénégal s’il veut participer pour une troisième fois d’affilée à. une coupe du monde.
ENQUÊTE SUR LA DISPARITION DE VÉHICULES DU PALAIS : LA GENDARMERIE MOBILISÉE
D'après une source proche de l'enquête, cette opération a déjà permis de récupérer une vingtaine de véhicules.
(Seneplus)- L'ancienne directrice générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS), Dr Nafissatou Diouf, se retrouve au cœur d'une affaire de véhicules disparus de la présidence de la République. Convoquée par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie dans le cadre de cette enquête, Dr Diouf nie toute implication et clame son innocence.
Selon le quotidien Libération, à l'origine de cette affaire se trouve une requête de la présidence de la République adressée au haut commandement de la gendarmerie. L'objectif : récupérer une centaine de véhicules appartenant au parc automobile présidentiel et dont la trace s'est mystérieusement perdue.
Face à cette situation, la gendarmerie a mobilisé ses troupes, notamment la Légion ouest et la SR. D'après une source proche de l'enquête, cette opération a déjà permis de récupérer une vingtaine de véhicules.
L'enquête révèle que parmi les présumés détenteurs de ces véhicules figurent des personnalités de haut rang, telles que des généraux, d'anciens ministres, des députés, des anciens chargés de mission et des conseillers à la présidence. Plus surprenant encore, la liste inclut également des personnes extérieures à l'appareil d'État, y compris des marabouts.
Par Alpha YOUM
LE POUVOIR JUDICIAIRE SENEGALAIS EST INDEPENDANT ET IMPERIAL
Être démocrate et républicain, c’est d’abord le respect et l’acceptation des décisions de justice, ensuite de ne pas accuser de corruption les magistrats.
Le juge n’a pas de compte à rendre au public ou de satisfaction à donner à un pouvoir politique. Le juge ne condamne pas, le juge ne libère pas ; c’est la loi qui condamne ou libère. Il est utile de bien comprendre la justice avant de l’apprécier, connaitre ses composantes et son fonctionnement avant de l’évaluer ou la soumettre au public. Au Sénégal, la justice est par essence indépendante et impartiale. La justice créée tous les jours des mécontents et des heureux et est l’objet de critiques acerbes parce qu’elle est tout simplement imprévisible, ce qui explique souvent la perception variable qu’ont les justiciables sur le système judiciaire. J’explique avec la plus grande modestie, loin de donner un cours de droit pour enseigner des fondamentaux. La justice est un pouvoir, un des piliers de l’Etat de droit.
Au Sénégal comme ailleurs c’est le pouvoir judiciaire qui garantit l’Etat de droit et surtout la défense et la protection des populations. Le système judiciaire est constitué de nombreux acteurs (cours, avocats, juges, tribunaux, notaires, huissiers, greffiers, personnel de justice, universitaires etc. régis chacun en ce qui le concerne par des législations très précieuses. Chaque composante de ce système agit conformément aux lois et règlements. En plus il y a les infrastructures, le dispositif juridique et les ressources financières qui sont des composantes essentielles de la justice.
Le conseil supérieur de la magistrature, le statut des magistrats, la cour suprême, la cour des comptes, le conseil constitutionnel sont régis par des lois organiques. C’est une loi qui fixe clairement l’organisation judiciaire du Sénégal. Les rôles sont déterminés et les règles du jeu judiciaire sont fixées par des textes légaux. Toutes ces dispositions et moyens garantissent l’indépendance et l’impartialité de la justice sénégalaise. L’indépendance de la justice veut dire tout simplement la possibilité et la capacité qu’a le juge de rendre sa décision en toute responsabilité conformément aux textes en vigueur. Une justice pour tous signifie un accès gratuit à la justice sans distinction, un procès équitable et une justice spatiale. Elle est impartiale car toute personne en conflit avec la loi qu’elle soit riche ou pauvre est susceptible de se voir appliquer des peines.
Pour faciliter l’accès à la justice, les maisons de justices sont créées par décret 2007/1253 du 23.10.2007 relatif à la médiation et à la conciliation. Chaque jour, plusieurs affaires sont traitées et les juges rendent des décisions sans tambour ni trompette. Cependant, comme dans tous les pays du monde, certaines personnes en conflit avec la loi passent tout leur temps à critiquer la justice, créent la désinformation, menacent les magistrats et polluent tout l’environnement judicaire.
Être démocrate et républicain, c’est d’abord le respect et l’acceptation des décisions de justice, ensuite de ne pas accuser de corruption les magistrats. Je n’ai pas assez de temps pour développer la thèse de Gaston Bachelard sur le « mensonge et la puissance » pour vous montrer la gravité du mensonge grandeur nature.
Pourquoi certaines personnes critiquent la justice plus précieusement les décisions rendues par les juges ? Peut-on par l’opinion publique apprécier objectivement le fonctionnement de la justice ?
On critique souvent la justice par ignorance : celui qui critique ou conteste la décision du juge ignore qu’il existe une voie de recours qui permet de juger une seconde fois un litige, il suffit tout simplement de former l’appel dans les délais indiqués. Il existe en plus le principe de la contradiction qui est la possibilité donnée aux parties de discuter l’énoncé des faits et les moyens juridiques que ses adversaires lui ont opposés.
Enfin le respect des droits de la défense est un principe fondamental en droit, il est même amélioré dans les pays de l’UEMOA. L’opinion publique n’est pas suffisante pour apprécier le fonctionnement d’une justice. Il faut une approche systémique fondée sur des études et analyses faites par les acteurs eux-mêmes ou à travers les universités, instituts de recherche et les parlementaires. Voila à mon avis ceux qui ont la compétence de soumettre au Président de la République un projet d’amélioration du système judicaire. Nul n’ignore que le système judicaire doit s’adapter au contexte actuel du monde. Partout dans le monde les peuples aspirent à de nouveaux droits donc les législations doivent évoluer pour prendre en charge ces préoccupations nouvelles.
Par conséquent, il faut remodeler le système et redéfinir les moyens d’actions. Michel Crozier, fondateur du centre de sociologie des organisations a développé avec Erhard Freiberg dans « l’acteur et le système » comment concevoir une analyse stratégique pour une organisation. L’exécutif peut à tout moment proposer des réformes pour améliorer le fonctionnement de la justice, mais cela suppose de l’innovation et expertise à la dimension de Robert Badinter au temps du Président Mitterrand.
A mon avis, pour améliorer un système judicaire, il faut utiliser quatre leviers principaux qui sont :
Levier 1 : les ressources humaines : comment améliorer la formation et la motivation des acteurs de la justice ?
Levier 2 : le dispositif judicaire : comment améliorer et adapter les textes ?
Levier 3 : les infrastructures: comment créer des infrastructures nouvelles pour une bonne décentralisation judicaire ?
Levier 4 : les ressources financières : comment augmenter le budget de la justice pour prendre en compte les nouveaux besoins ?
Alpha YOUM
Spécialiste de Gestion publique et Droit social