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29 juin 2025
RENÉGOCIATION DE CONTRATS, WOODSIDE RÉVÈLE SES PREMIERS CONTACTS AVEC LES AUTORITÉS
La responsable des opérations internationales de de Woodside a dit ce qu'attend sa compagnie des nouveaux gouvernants du Sénégal. Et c’est essentiellement le respect des droits de l’investisseur.
Le Sénégal est devenu pays producteur de pétrole. Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, a annoncé avoir produit le premier baril. Les responsables de la compagnie pétrolière ont donné une téléconférence dans laquelle la question de la renégociation des contrats a été bien évoquée.
Avant même leur arrivée au pouvoir, les nouvelles autorités du Sénégal ont annoncé leur volonté de renégocier les contrats pétroliers et gaziers. Question sur laquelle les compagnies pétrolières travaillant au Sénégal, n’avaient pas réagi jusqu’ici. Mais, après avoir annoncé la production du premier baril de pétrole hier mardi, Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, s'est exprimé sur la question.
«J'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre du Pétrole Birame Souleye Diop et c'était essentiellement pour faire le point sur les progrès réalisés sur Sangomar, mais aussi pour réitérer notre engagement. Et Woodside cherche vraiment à travailler avec le gouvernement du Sénégal pour aller de l’avant. Ce fut une très bonne rencontre, une rencontre très positive», a indiqué Shiva MacMahom, la responsable des opérations internationales de Woodside, lors d'une téléconférence.
"Ce que le ministre du Pétrole, Birame Souleye Diop, m'a dit..."
Elle a aussi révélé le discours que lui a tenu le successeur d'Antoine Diome au ministère du Pétrole : «Le Ministre Diop a réitéré et renforcé l'importance du respect des obligations contractuelles par toutes les parties. Je sais qu'il y a eu différentes rumeurs sur le marché, mais la réalité est que, et notre expérience a montré que, les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui ont collaboré avec l'industrie, dans le respect le caractère sacré du contrat et ceux qui créent un environnement d’investissement stable.»
La responsable des opérations internationales de de Woodside a dit ce qu'attend sa compagnie des nouveaux gouvernants du Sénégal. Et c’est essentiellement le respect des droits de l’investisseur.
«Nous menons également nos activités avec intégrité, travaillons bien et soutenons les gouvernements qui défendent les mêmes valeurs. Nous savons que le gouvernement sénégalais est également attaché à ces principes. Nous avons apprécié les récents commentaires du Président saluant les partenariats privés et renforçant l'engagement de l'État à faire respecter l'État de droit et à protéger les droits des investisseurs. Ce fut une visite très positive et un début très positif pour notre relation avec le nouveau gouvernement», dit-elle.
Comment la production sera partagée
Pour ce qui est des contrats liant Woodside à l’Etat du Sénégal, elle explique qu’il s’agit d’un contrat de partage de production. Et au pic de la production, 75 % des recettes pourront être consacrés au recouvrement des coûts, y compris les dépenses de fonctionnement, les dépenses en capital de la phase d'exécution, les dépenses en capital antérieures à la décision de la Décision finale d'investissement (Fid) et les redevances payées au gouvernement.
Puis, les revenus restants sont partagés: la part du gouvernement étant de 15 à 20 % selon nos taux de production attendus. L'impôt sur le revenu qui sera appliquée à la Compagne est de 33 %, en plus d'un impôt sur le revenu de succursale de 10 %. De plus, interviendront des prélèvements et des paiements mineurs, dévoile le responsable de la compagnie.
SAINT LOUIS AU PAS POUR LA TABASKI
La région de Saint-Louis (nord) est globalement bien approvisionnée en denrées de consommation courante en prélude à la Tabaski, la fête musulmane à commémorer le 17 juin prochain au Sénégal, a assuré le commissaire aux enquêtes économiques Ousmane Diallo
Saint-Louis, 12 juin (APS) – La région de Saint-Louis (nord) est “globalement bien approvisionnée” en denrées de consommation courante, en prélude à la Tabaski, la fête musulmane à commémorer le 17 juin prochain au Sénégal, a assuré le commissaire aux enquêtes économiques et directeur régional du commerce, Ousmane Diallo.
“On peut considérer que le marché est globalement bien approvisionné, avec suffisamment de denrées de grande consommation. Le rapport qualité-prix est plus ou moins acceptable”, a dit M. Diallo dans un entretien avec l’APS.
Concernant le riz brisé non parfumé par exemple, 132 tonnes sont disponibles en stock, pour un prix au détail variant entre 335 et 350 francs CFA, selon le directeur régional du commerce de Saint-Louis.
“Pour le riz local, nous avons en stock 29 tonnes, avec un prix variant de 350 à 400 francs CFA”, a ajouté le commissaire aux enquêtes économiques.
S’agissant de l’huile, “nous avons à notre disposition 1.407 bouteilles de 20 litres, avec un prix variant entre 1.125 et 1.175 francs CFA”, a indiqué Ousmane Diallo.
L’oignon et la pomme de terre, “des produits très prisés surtout lors de la fête de Tabaski, sont également disponibles en stock”, a-t-il assuré.
“En ce moment, nous avons exclusivement de l’oignon local sur le marché. Les stocks sont de 20 tonnes, pour un prix vraiment acceptable, qui varie de 250 et 300 francs le kilogramme”, a affirmé M. Diallo.
“Il en est de même pour la pomme de terre. Nous avons exclusivement de la pomme de terre locale”, a-t-il dit, précisant que les stocks disponibles sont de 12 tonnes.
Au détail, les prix de cette denrée varient entre 550 et 600 francs CFA, selon le directeur régional du commerce de Saint-Louis.
Les autres produits sont également disponibles sur le marché local, a-t-il ajouté en citant le sucre cristallisé, le lait en poudre, la farine, la tomate, les bonbonnes de gaz et le savon.
“Nous mettons l’accent sur le contrôle des prix”
“On peut considérer, donc, que le marché est très bien approvisionné avec des prix relativement stables et accessibles pour la plupart des consommateurs”, a assuré Ousmane Diallo.
En raison des préparatifs de la fête de Tabaski, “un contrôle quotidien se fait sur le marché”.
“Nous mettons l’accent sur le contrôle des prix”, a-t-il précisé, ajoutant : “C’est un contrôle de la qualité des produits en même temps. Nous essayons aussi de nous assurer de la légalité des transactions commerciales.”
Le directeur régional du commerce de Saint-Louis invite les commerçants à faire preuve de “plus de compassion et de civisme économique”, à veiller à “un approvisionnement correct du marché avec un meilleur rapport qualité-prix”, en tenant compte du “contexte économique assez difficile pour la plupart des ménages”.
Même avec “un personnel réduit”, le service régional du commerce se mobilise pour veiller à un approvisionnement correct du marché local, selon Ousmane Diallo.
“En réalité, nous avons un personnel très réduit : deux commissaires aux enquêtes économiques, moi-même et mon adjointe, un seul contrôleur et deux vérificateurs du contrôle économique. Mais en ces temps exceptionnels, a-t-il dit, tous les agents du service sont mobilisés pour veiller à l’approvisionnement correct et régulier du marché.”
Au Sénégal, la Tabaski ou fête de l’Aïd el-Adha aura lieu lundi 17 juin, selon la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire.
L’ECONOMIE MALIENNE SOUS MENACE DE LA CRISE COTONNIERE
Les cotonculteurs, qui sont les agriculteurs spécialisés dans la culture du coton, rencontrent actuellement des difficultés financières importantes. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore été rémunérés pour leur récolte, bien que celle-ci ait été livrée il
Les cotonculteurs, qui sont les agriculteurs spécialisés dans la culture du coton, rencontrent actuellement des difficultés financières importantes. Beaucoup d’entre eux n’ont pas encore été rémunérés pour leur récolte, bien que celle-ci ait été livrée il y a plusieurs mois.
La commune rurale de Defina, située dans le cercle de Bougouni au sud du Mali, est un exemple concret de cette crise. Bougouni est une localité du pays, située à environ 170 kilomètres au sud de Bamako, la capitale. Dans cette commune, seules deux des dix-sept coopératives de producteurs de coton ont reçu leur paiement.
À l’échelle nationale, le Mali compte plusieurs centaines de ces coopératives, chacune jouant un rôle crucial dans l’économie locale et nationale en produisant et en fournissant du coton.
Pendant de nombreuses années, les cotonculteurs ont été au cœur du développement socio-économique de nombreuses régions du Mali. La situation actuelle met non seulement en péril leur subsistance, mais également les progrès réalisés.
La frustration monte parmi eux, certains demandant même la démission du directeur général de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT), M. Nango Dembélé. Responsable de la production, de l’égrenage et de la commercialisation du coton au Mali, cette compagnie est sous une pression intense pour résoudre cette crise.
Le coton est le deuxième produit d’exportation le plus important du Mali, représentant 11,3 % des exportations totales, juste après l’or qui en constitue 68 %.
En 2023, le Mali a exporté environ 526 000 tonnes de coton, bien en deçà des prévisions initiales de 740 000 tonnes, soit une baisse de 29 %. Cette diminution accentue encore les difficultés économiques des cotonculteurs.
Un appel à l’action de l’ancien Premier Ministre
L’ancien premier ministre Moussa Mara a exprimé sa profonde préoccupation face à cette situation. Dans une note partagée sur les réseaux sociaux, il a exhorté la CMDT à prendre toutes les mesures nécessaires pour payer les cotonculteurs avant la fête de Tabaski.
Selon lui, ce paiement est crucial pour encourager les agriculteurs à planter pour la prochaine campagne et pour aider le pays à retrouver sa position de premier producteur de coton.
Actuellement, le Mali a perdu sa position de premier producteur de coton en Afrique au profit du Bénin.
Le Bénin a su s’imposer grâce à une combinaison de politiques agricoles efficaces, d’innovations technologiques et de soutien gouvernemental solide à ses producteurs de coton.
Ces caractéristiques ont permis au Bénin de maximiser sa production et de conquérir les marchés internationaux.
La production cotonnière du Mali est en crise, menaçant non seulement les moyens de subsistance de milliers de cotonculteurs mais aussi la stabilité économique du pays.
Des économistes soulignent l’urgence pour les autorités de prendre des mesures pour résoudre cette situation, assurer le paiement des agriculteurs et relancer la production. Ils reconnaissent que seule une action rapide et décisive permettra au Mali de retrouver son statut de leader dans la production cotonnière en Afrique.
Par Amadou Lamine Sall
DES DIEUX D’HIER À SADIO MANÉ ET KYLIAN MBAPPÉ
J’aimais et pratiquais le football et le handball. Je suis né le 26 mars 1951. Les 1ères coupes du monde pour moi et ma génération, c’était Pelé. Le roi Pelé : Edson Arantes do Nascimento !
Je suis né à Kaolack, dans la région du Sine-Saloum, le grenier arachidier du Sénégal, mon pays chéri à qui un poète donna l’indépendance dans la paix, en «cinq minutes d’entretien avec le Général De Gaulle», comme Senghor nous le rapporte. Toujours rappeler les faits. L’histoire ne retient que ce que chacun mérite. Le Général De Gaulle aimait chambrer Senghor, en lui disant dans un grand éclat de rire de son entourage : «Avec votre Négritude, vous finirez un jour par entrer à l’Académie française.»
J’aimais et pratiquais le football et le handball. Je suis né le 26 mars 1951. Les 1ères coupes du monde pour moi et ma génération, c’était Pelé. Le roi Pelé : Edson Arantes do Nascimento !
Collé à nos transistors à une époque où la télévision n’existait pas encore, nous écoutions, le cœur battant, Thierry Roland, reporter sportif français, faire son direct des matchs de Coupe du monde. Ceux du Brésil et de l’Allemagne nous scotchaient à la radio. C’était également l’époque de la montée de reporters sportifs sénégalais talentueux et de génie comme Pathé Fall Dièye, Magib Sène, et un peu plus tard le surdoué Abdoulaye Diaw. Je n’ai pas connu Alassane Ndiaye Allou, le reporter sportif magicien. J’entendais parler de lui et beaucoup comme un extraterrestre, tellement son talent était déroutant. Mais Pathé Fall Dièye comme Magib Sène l’étaient également. A leur manière pour ceux qui les ont connus au cœur de l’action. Ils m’ont fait aimer le football, très jeune !
J’étais un petit numéro 10 policé, comme le dit mon frère et ami d’enfance, le non moins redoutable attaquant Mamadou Lamine Loum, devenu plus tard Premier ministre du Sénégal sous Abdou Diouf. Un Pm et homme d’Etat inoubliable, humble, d’une compétence telle qu’elle relevait presque de la prestidigitation ! Le football a toujours été dans mes veines. Pelé, Vava, Garrincha, le Kaiser Beckenbauer, Gerd Müller le tueur des surfaces, Cruyff l’insolent technicien et tacticien, Jean Tigana, Dominique Rocheteau, Platini, Papin. Il y a eu aussi les Italiens Riva, Boninsegna, Mazzola, Facchetti, Albertosi. Une époque de rêve presque inégalable ! Pourquoi je ne me souviens pas de Raymond Kopaszewski dit Raymond Kopa, le Franco-Polonais, considéré comme le meilleur joueur français de l’histoire du football ? Quand il a obtenu son ballon d’or en 1958, j’avais sept ans !
Mon amour pour Pelé m’a toujours fait refuser de croire que Maradona fut le meilleur. Je n’ai «vu» Pelé jouer que des années plus tard, à la télévision, mais j’ai «entendu» ses matchs en direct, à la radio, puisque la télévision n’existait pas encore. Par contre, J’ai vu de mes yeux Maradona jouer en direct. Les Brésiliens sont différents, magiques. Ils ne jouent pas. Ils dansent, et Pelé avait la «samba» dans les pieds. Un dribleur et un technicien prestidigitateur. Sa touche de balle, ses courses, sa vision, ses passes, ses dribles, ses buts relevaient d’une chorégraphie, d’un ballet hors du temps ! Je le garde comme meilleur numéro 10 de l’histoire du football ! Regardez Ronaldinho ou Neymar jouer, ce n’est pas regarder Messi ou Cristiano Ronaldo jouer. Ronaldo est un pur athlète, d’abord. Messi est inoubliable, infiniment doué, atypique, génial, mais il n’est pas Brésilien, il n’est pas Pelé ! La touche des joueurs du pays de la samba est unique, inimitable, irréelle ! Mais ils n’ont pas l’efficacité et la rigueur étouffante des Allemands ! Tant pis !
On arrive à lui : Kylian Mbappé, pour le nommer, j’aime. Avec le talent on fait ce que l’on veut. Avec le génie, ce que l’on ne pouvait imaginer faire ! Mbappé est dans ce registre, ce cercle de feu ! Un jeune garçon émerveillé et émerveillant ! Il aime le ballon, il va vite, très vite, comme une fusée, au point que l’on se demande comment est-il possible de conduire et de contrôler un ballon à cette vitesse supersonique ! Hélas, il ne manque à Mbappé que la danse, comme le Brésilien Pelé ! D’ailleurs, ni Thierry Henry, un pur joyau technique, français d’origine antillaise, n’avait la «samba» de Pelé. Un seul l’a eu sans l’avoir : Zidane, né à Marseille et d’origine arabe ! Zidane signifie en arabe «l’emblème de la religion !» Mais Mbappé, c’est Mbappé ! Il nous a fait encore aimer le football ! Sa dernière Coupe du monde 2022, et son match final contre l’Argentine de Messi, était du pur chocolat. Une très haute performance personnelle au sein de l’Equipe de France qui aurait dû lui valoir de rentrer à Paris avec la Coupe du monde. Moi, je la lui ai donnée. Pas à Messi. Pas à l’Argentine soudée, décidée, bagarreuse. L’Equipe de France a manqué de peu l’histoire. Peut-être que Le Seigneur avait un béguin pour Messi, pour l’Argentine.
Le Psg, pour citer son club ahurissant et maudit, n’a pas hélas remporté une seule finale de Ligue des Champions avec Mbappé. Le Psg remportera un jour cette coupe tant rêvée et convoitée, quand il aura des joueurs moins célèbres et célébrés. Si Messi, Neymar, Mbappé ne lui ont pas fait gagner la Ligue des Champions, il ne la gagnera qu’avec une équipe autrement composée, plus efficace parce que plus humble, plus homogène, moins individuelle, vaniteuse, moins lustrée, moins Paris-Paris ! Comment peut-on ne pas gagner la Ligue des Champions avec Mbappé, Neymar, Messi ? Cela prouve et démontre toute l’alchimie du football.
Pour mon cher pays le Sénégal, mon équipe de cœur était la Jeanne d’Arc de Dakar dans les années 70-80. Mais j’avais un faible pour le Jaraaf. Je quittais Kaolack pour Dakar, à partir de la gare routière, pour aller assister à des matchs du championnat de 1ère Division et regagnais Kaolack dans la nuit. Des joueurs que j’aimais : Badou Gaye, Amadou Diop dit «Boy Bandit», Thierno Youm, Boubacar Sarr dit Locotte, Ibrahima Ba dit Eusobio, Mbaye Fall, Baba Touré, Alpha Touré, Louis Camara, Séga Sakho, Blek Ciss du Mbossé de Kaolack, Yamagor Seck, Diakhou Gaye, et d’autres et d’autres si talentueux dont les noms se sont perdus dans le puits de ma mémoire !
Sur un autre registre, j’ai toujours souhaité et demandé que l’on enlève le nom de Senghor du stade qui porte son nom à Dakar pour le donner à Mawade Wade. C’est ridicule de faire porter des noms de chefs d’Etat à des stades de football ! A défaut, le Stade de Diamniado devait porter le nom de Mawade Wade ou d’une autre figure du football sénégalais ! Ce pays a souvent une mémoire trop courte et cela fait mal ! Mawade, c’était Mawade !Il n’était pas seulement un entraîneur, il était une voix, et quelle voix, une autorité, un rebelle, un redoutable théoricien du football, un dialecticien, un accoucheur et un «dérangeur».
Par ailleurs, tiens, pourquoi les reporters d’aujourd’hui n’ont pas l’aura de leurs aînés des années 70-80 ? Qu’est-ce qui a manqué ? Qu’est-ce qui a changé ? Tout est devenu si insipide, monotone, sans éclat ! Il manque à la fois de grandes gueules, du style, des voix, de l’audace, bref des artistes à l’art consommé du reportage sportif ! A vrai dire, en 2024, aucun nom n’émerge comme il se doit et pourtant ceux qui officient ont l’amour du foot et ont, tant bien que mal, cultivé sa culture ! C’est le minimum requis ! Peutêtre qu’il faut laisser le temps faire pour débusquer des noms qui chantent comme hier les noms de Allou, Pathé Fall Dièye, Magib Sène, Abdoulaye Diaw, Thierry Roland en France et même Habib Bèye ? notre compatriote sur Canal !
De la même manière, à la télévision, dans un autre registre et compartiment, des voix d’or ou de toucan nous manquent comme jadis Djadji Touré, la totale. Sada Kane pour l’élégance et le charme. Elisabeth Ndiaye, une voix, une classe, une assurance, un attrait. Sokhna Dieng la légende, en un mot ! C’était hier. Sur leurs pas, aujourd’hui, doués, stylés, travailleurs et déjà bien installés dans leur dur et cruel métier, mais bravant l’instabilité et la durée : à la Tfm Chérif Dia si insolemment brillant, Sara Cissé, douée, originale, stylée, studieuse et si charismatique. A la Rts : Mariama Dramé, jeune, pleine d’avenir, déjà si éclatante et si étonnamment talentueuse. Ibrahima Diédhiou à la tâche, sûr, altier, professionnel et créatif. Et puis, arrive un pur joyau de reporter de la Rts, voix sûre et une culture crevant l’écran -ce qui nous manque tant dans ce pays- : Omar Diaw de son nom. Gardez ce trésor ! Tous ceux qui ne sont pas ici cités par ignorance, journalistes et acteurs dévoués et chaînes de télévision attitrées, sont à saluer, à respecter, à bénir.
Le meilleur joueur dans l’histoire du football ? Pelé, bien sûr ! Le plus élégant, le plus classe, le plus charismatique ? Franz Beckenbauer, bien sûr ! Celui dont on retiendra le nom pour toujours ? Lionel Messi, bien sûr ! Celui dont personne n’oubliera le nom et le génie hors norme : Diégo Maradona, bien sûr ! Celui qui résume ce que nous aimons de plus beau au football ? Ronaldinho, bien sûr ! Dans l’histoire du football Sénégalais, qui retenir ? A chaque génération, son miroir, son idole ! Pour la mienne propre, j’ai choisi de 1960 à 2024 -en remerciant Dieu de m’avoir donné de vivre si longtemps-, le nom de Boubacar Sarr dit Locotte et de Jules François Bocandé ! Pour la grâce et la finesse footballistique du premier pour ceux qui l’ont connu ! Pour l’engagement, la conviction, la gagne et la rage du buteur, pour le second.
Et l’inévitable Sadio Mané, me demandera-t-on ? Il restera une très grande étoile dans l’histoire du football sénégalais, africain et mondial, comme joueur et comme modèle d’éducation et d’humilité ! Pour le choix du cœur -à chacun ses choix-, je pense, comme hier et aujourd’- hui, aux joueurs attitrés ciaprès, qu’importe le palmarès : Ryad Mahrez de l’Algérie, Mohamed Salah de l’Egypte, George Weah du Liberia, Abedi Pele du Ghana, Roger Milla et Samuel Eto’o du Cameroun, Didier Drogba de la Côte d’Ivoire, El Hadji Diouf de Saint-Louis du Sénégal, Kara Mbodji du Sénégal pour sa rage et son don de soi, Kalidou Koulibaly du Sénégal pour son talent et son intense fibre patriotique, lui qui est né à Saint-Dié-des-Vosges, en France. Ceux qui ne sont pas ici cités ne sont pas à oublier !
Pour ce qui est de l’Equipe nationale du Sénégal qui a joué en ce mois de juin 2024 les phases de qualification de la prochaine Coupe du monde avec le Congo à Dakar et la Mauritanie à Nouakchott, avec Sadio Mané ou sans Sadio Mané, elle peinera à se qualifier. Si d’aventure elle se qualifiait, telle qu’elle se présente aujourd’hui, elle sera loin, très loin du dessert et peinera même à arriver à table pour la première fourchette ! Au travail ! Une nouvelle époque s’ouvre. Ne faisons pas semblant de ne pas voir que l’oasis tarit.
A vos godasses, chers compatriotes !
PRES DE 500 ENREGISTREMENTS SONORES DE TIRAILLEURS SENEGALAIS REÇU A L’IFAN
Le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a reçu, mardi, une collection de près de 500 enregistrements sonores, des métadonnées et des fiches des tirailleurs sénégalais
Dakar, 11 juin (APS) – Le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a reçu, mardi, une collection de près de 500 enregistrements sonores, des métadonnées et des fiches des tirailleurs sénégalais mobilisés dans les colonies françaises et prisonniers de la Première Guerre mondiale en Allemagne.
Ce lot d’archives sonores où on entend des voix de soldats déplorant les conditions météorologiques et leur désir de terminer leur mission pour rentrer dans leur pays a été remis par le docteur Christopher Li, responsable des archives au centre pour la technologie culturelle de l’Université Humboldt de Berlin.
Il était accompagné par la chercheuse allemande Alina Januscheck, anthropologue culturelle et sociale spécialisée dans la culture matérielle dans les archives.
Ces enregistrements de soldats africains réalisés lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 offre du son, mais aussi, selon le directeur de l’IFAN, des données sur ces tirailleurs.
‘’Ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage et de préserver la mémoire collective’’, a indiqué le directeur de l’IFAN.
‘’L’objectif derrière, a dit M. Ndiaye, était un projet linguistique, mais il avait une approche aussi coloniale” qui explique qu’à leur niveau [l’Université Humboldt de Berlin], ils n’avaient pas tous les moyens d’exploiter ces données, en raison des questions d’éthique et de morale.
Selon Abdoulaye Baïla Ndiaye, c’est ce qui explique le retour de ces enregistrements en Afrique parce que ces tirailleurs viennent des communautés africaines et par rapport aux langues parlées (Wolof, Pulaar, Maures, Baoulé, Haoussa, Hassanya, etc.) les chercheurs africains qui comprennent ces langues sont à mieux de pouvoir les exploiter et les valoriser.
‘’Il y a également une question humaine et sociale parce que ces personnes appartiennent à des communautés qui ont besoin de savoir que sont devenus leurs proches partis à la guerre et dont certains ne sont pas revenus’’, a ajouté le directeur de l’IFAN qui estime qu’après la traduction de ces données, l’exploitation sera ouverte à tous les chercheurs africains qu’ils soient archivistes, historiens, anthropologues, ethnologues, etc.
Ces enregistrements sonores faits sans le consentement des soldats africains, selon le directeur de l’IFAN, renferment des informations sur leurs conditions de vie, mais aussi dit-il, ‘’des messages codés et dits dans leur langue’’.
Cette démarche collaborative vise à ‘’décoloniser’’ la recherche pour donner la parole aux Africains, selon le docteur Christopher Li qui précise que l’exploitation de ces enregistrements a été faite dans les années 1940 dans un objectif purement colonial.
Un financement à hauteur de quarante mille euros (environ 26.181.639 de francs CFA) acquis de la ‘’fondation des arts perdus’’ d’Allemagne va permettre l’exploitation de ces données par des chercheurs africains, a fait savoir l’universitaire allemand.
Des archives sonores de soldats sénégalais sont exposées jusqu’au 21 juin au Musée des civilisations noires de Dakar.
LES MAGISTRATS SUR LES «PRINCIPES DE BANGALORE»
L’éthique et la déontologie judiciaires sont essentielles dans l’exercice de la fonction de magistrat, comme le stipulent les «Principes de Bangalore», axés sur l’indépendance, l’impartialité, la probité, entre autres.
L’éthique et la déontologie judiciaires sont essentielles dans l’exercice de la fonction de magistrat, comme le stipulent les «Principes de Bangalore», axés sur l’indépendance, l’impartialité, la probité, entre autres.
Les magistrats des cours d’appel de Dakar, Thiès et Kaolack se penchent depuis hier sur la déontologie et l’éthique judiciaires. Cette rencontre de deux jours, qui se tient à Saly, est une initiative du Réseau africain de formation judiciaire (Rafj) dont le Sénégal assure la présidence, et la Coopération allemande Giz. Les magistrats de ces trois ressorts, des tribunaux de grande instance et des tribunaux d’instance de Dakar, Thiès et Kaolack, sont formés sur les Principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire.
Selon la formatrice Macida Toumi, juge à la Cour suprême des Seychelles et Directrice académique de l’Institut judiciaire au Cap, cette formation est un «nouveau réseau d’entraînement pour les institutions judiciaires à travers l’Afrique. Nous avons commencé par mettre en œuvre un manuel qu’on a rédigé pour la déontologie et l’éthique judiciaires. On fait un entraînement pendant deux jours. Les juges sont capacités sur les Principes de Bangalore qui est une ville en Inde où ont été réunis les juges dans les années 90 à 2000 pour rédiger ce document», précise la juge Macida Toumi.
Ces principes d’éthique reposent sur l’impartialité, l’indépendance des juges, mais aussi la probité. «Et ce sont ces principes qu’on essaie d’ancrer à travers le judiciaire, à travers tous les magistrats. L’enjeu de les former à ces principes, c’est parce que nous avons constaté beaucoup de défis. Alors ce qu’on veut, c’est que les jeunes magistrats reconnaissent qu’à travers leur vie quotidienne, leur vie privée, ce sont ces principes qui doivent guider toutes leurs décisions et tous leurs comportements», poursuit la Seychelloise.
Par ailleurs, elle n’a pas manqué de porter un regard sur la Justice sénégalaise, qui «est un modèle en Afrique». «C’est ce qui fait que ces sessions de formation sur les Principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire ont démarré par le Sénégal», justifie-t-elle. Cette formation sera étendue aux 19 pays du Réseau africain de formation judiciaire. L’objectif étant de rehausser le niveau à travers toutes les institutions judiciaires en Afrique pour avoir l’indépendance, l’impartialité de la de la Justice, le respect des juges et du public.
Mademba Guèye, directeur du Centre de formation judiciaire (Cfj), a magnifié la tenue de cette session de formation au Sénégal sur la déontologie qui renvoie aux règles morales, éthiques qui gouvernent la fonction de magistrat. «En dehors des techniques juridictionnelles, du travail des fonctions juridictionnelles, c’est une dimension fondamentale que sont ces règles d’éthique et de déontologie. C’est pourquoi, aujourd’hui (hier), nous avons réuni des magistrats de trois ressorts (cours d’appel de Dakar, de Kaolack et de Thiès) pour faire cette première formation sur ces Principes de Bangalore que nous avons déjà dans notre manuel de déontologie au Sénégal. Il reprend pratiquement l’ensemble des principes qui sont dans ces Principes de Bangalore», rappelle le directeur du Cfj.
Il y a des questions pratiques sur l’exercice de leurs fonctions : le vécu des magistrats, comment ils vivent ces principes dans leurs différentes fonctions ? Le procureur, le juge d’instruction, le juge, entre autres. «Ça nous permettra évidemment un échange au cours duquel nous sortions bien sûr avec des leçons apprises et certainement peut-être avec des recommandations qui pourront être partagées avec l’autorité pour voir cet aspect éthique dans le fonctionnement de nos systèmes judiciaires», ajoute-t-il.
Il faut savoir que les «Principes de Bangalore sur la déontologie judiciaire» reposent sur l’intégrité, l’indépendance, l’impartialité, la probité, l’égalité, la compétence et la diligence qui sont essentielles à la protection effective des droits humains.
Mademba Guèye, directeur du Cfj «Nous avons au Sénégal une bonne Justice…»
Interpellé sur les défis de la Justice au Sénégal en marge de ce séminaire sur l’éthique et la déontologie des magistrats, le directeur du Centre de formation judiciaire (Cfj) précise qu’il faut améliorer l’image de la Justice. Toutefois, il reconnait que le Sénégal a un système judiciaire performant. «Aujourd’hui, le Sénégal fait figure de référence en matière de démocratie dans le monde. Notre dernière alternance apaisée est un grand pas, et cela grâce à la Justice. Il faut le dire, même s’il y a des choses à corriger aussi, mais je pense que nous avons un système judiciaire dont le Sénégal peut être fier. La Justice est indépendante au Sénégal, il y a la perception, il y a la réalité. Certains ont une perception qui peut laisser penser que la Justice n’est pas indépendante, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Nous avons au Sénégal une bonne Justice. Tous les jours, les juridictions sénégalaises sont de plus en plus saisies par nos concitoyens, et si ça passe ainsi, c’est qu’ils croient en la Justice, sinon ils ne viendraient pas devant nos juridictions», déclare Mademba Guèye. Mais malgré les bons points, il ne cache pas que le système judiciaire est perfectible. «C’est à parfaire parce que nécessairement, il y a des insuffisances, quelques dysfonctionnements. Il faudra effectivement les corriger, mais je pense que globalement au Sénégal, nous avons quand même un système qui marche», rassure le directeur du Cfj
L’IFAN RÉCEPTIONNE UNE COLLECTION DE PRÈS DE 500 ENREGISTREMENTS SONORES DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Ces voix permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage et de préserver la mémoire collective.
Le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a reçu, mardi, une collection de près de 500 enregistrements sonores, des métadonnées et des fiches des tirailleurs sénégalais mobilisés dans les colonies françaises et prisonniers de la Première Guerre mondiale en Allemagne.
Ce lot d’archives sonores où on entend des voix de soldats déplorant les conditions météorologiques et leur désir de terminer leur mission pour rentrer dans leur pays a été remis par le docteur Christopher Li, responsable des archives au centre pour la technologie culturelle de l’Université Humboldt de Berlin.
Il était accompagné par la chercheuse allemande Alina Januscheck, anthropologue culturelle et sociale spécialisée dans la culture matérielle dans les archives.
Ces enregistrements de soldats africains réalisés lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 offre du son, mais aussi, selon le directeur de l’IFAN, des données sur ces tirailleurs.
‘’Ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage et de préserver la mémoire collective’’, a indiqué le directeur de l’IFAN.
‘’L’objectif derrière, a dit M. Ndiaye, était un projet linguistique, mais il avait une approche aussi coloniale” qui explique qu’à leur niveau [l’Université Humboldt de Berlin], ils n’avaient pas tous les moyens d’exploiter ces données, en raison des questions d’éthique et de morale.
Selon Abdoulaye Baïla Ndiaye, c’est ce qui explique le retour de ces enregistrements en Afrique parce que ces tirailleurs viennent des communautés africaines et par rapport aux langues parlées (Wolof, Pulaar, Maures, Baoulé, Haoussa, Hassanya, etc.) les chercheurs africains qui comprennent ces langues sont à mieux de pouvoir les exploiter et les valoriser.
‘’Il y a également une question humaine et sociale parce que ces personnes appartiennent à des communautés qui ont besoin de savoir que sont devenus leurs proches partis à la guerre et dont certains ne sont pas revenus’’, a ajouté le directeur de l’IFAN qui estime qu’après la traduction de ces données, l’exploitation sera ouverte à tous les chercheurs africains qu’ils soient archivistes, historiens, anthropologues, ethnologues, etc.
Ces enregistrements sonores faits sans le consentement des soldats africains, selon le directeur de l’IFAN, renferment des informations sur leurs conditions de vie, mais aussi dit-il, ‘’des messages codés et dits dans leur langue’’.
Cette démarche collaborative vise à ‘’décoloniser’’ la recherche pour donner la parole aux Africains, selon le docteur Christopher Li qui précise que l’exploitation de ces enregistrements a été faite dans les années 1940 dans un objectif purement colonial.
Un financement à hauteur de quarante mille euros (environ 26.181.639 de francs CFA) acquis de la ‘’fondation des arts perdus’’ d’Allemagne va permettre l’exploitation de ces données par des chercheurs africains, a fait savoir l’universitaire allemand.
Des archives sonores de soldats sénégalais sont exposées jusqu’au 21 juin au Musée des civilisations noires de Dakar.
Par Mohamed GUEYE
UNE BONNE NOUVELLE DU LARGE
Enfin, une bonne nouvelle, malgré le marasme ambiant ! Le pétrolier Woodside, qui s’est vu attribuer les blocs offshores de Rufisque, de Sangomar et de Sangomar Profond, a annoncé hier la sortie du premier baril de pétrole, tiré du champ de Sangomar.
Enfin, une bonne nouvelle, malgré le marasme ambiant ! Le pétrolier Woodside, qui s’est vu attribuer les blocs offshores de Rufisque, de Sangomar et de Sangomar Profond, a annoncé hier la sortie du premier baril de pétrole, tiré du champ de Sangomar. Le champ devra initialement pomper 100 mille barils par jour. En attendant de nouveaux développements. On a d’ailleurs entendu hier la Pdg de Woodside, Mme Meg O’Neill, se féliciter de l’arrivée de ce «jour historique pour le Sénégal et pour Woodside». Elle a même ajouté que «la livraison en toute sécurité du premier projet pétrolier offshore du Sénégal, malgré une période marquée par des défis mondiaux sans précédent, démontre la capacité de Woodside à exécuter des projets de classe mondiale. Nous sommes fiers des relations que nous avons nouées avec Petrosen, l’Etat du Sénégal et nos principaux sous-traitants internationaux et locaux pour développer cette ressource d’importance nationale».
Dans un communiqué publié en commun avec leurs partenaires, les responsables de Petrosen se félicitent de leur côté : «Le début de la production du pétrole de Sangomar marque une nouvelle ère pour l’industrie, l’économie de notre pays et pour nos populations. C’est le résultat de l’engagement des différentes équipes qui ont travaillé de manière acharnée pour relever les défis et atteindre nos objectifs stratégiques dans un environnement complexe et exigeant. Nous n’avons jamais été aussi bien positionnés pour saisir autant d’opportunités de croissance, d’innovation et de succès pour le développement économique et social de notre pays.»
M. Thierno Ly avait bien raison de se montrer optimiste, mais il était aussi parfaitement conscient des attentes que nourrissent les hydrocarbures -pétrole et gaz- dans un pays auquel, depuis plus de 10 ans, les différentes autorités politiques ont fait nourrir des rêves d’eldorado, ou plutôt de se voir en Dubaï d’Afrique de l’Ouest. Chacun des acteurs politiques a voulu faire de ces hydrocarbures un enjeu de politique économique, et même une arme pour déloger ses adversaires du pouvoir, ou même se hisser personnellement. On a vu par ailleurs foisonner des démarcheurs de tout acabit, frapper à toutes les portes pour tenter de grappiller des miettes tombant des tables des investisseurs et des politiques susceptibles de distraire des dividendes. Léopold Sédar Senghor, notre premier Président, avait partagé cette boutade avec son homologue français Valéry Giscard d’Estaing, concernant chacun de ses compatriotes : «Nous n’avons pas de pétrole, mais on a des idées.» Cela, c’était dans les années 1970. Aujourd’hui, contrairement à la France, les Sénégalais ont, en plus des idées, du pétrole et du gaz. Souhaitons qu’ils nous en donnent des bonnes idées. Les Arabes de Dubaï, de Koweït, et même de l’Arabie Saoudite, ont fini par nous convaincre qu’il n’y a pas de malédiction du pétrole, contrairement à ce qu’auraient fini par croire les Africains du Golfe de Guinée. Et tant qu’il y a des générations nouvelles, il n’y a pas de destin forclos. Etre arrivé en retard au banquet ne veut pas dire que la table a déjà été débarrassée.
Tellement chahuté par ses adversaires, dès l’annonce de la découverte de ces nouvelles richesses des fonds des mers, l’ancien Président Macky Sall s’est comme fait un point d’honneur de donner au pays des textes de lois qui devraient mettre les revenus du pétrole et du gaz à l’abri de toute tentative de prédation, fusse-telle de l’intérieur comme de l’étranger. Le pays a eu la chance de tomber sur un dirigeant que son background d’ingénieur spécialisé en pétrole a particulièrement mieux préparé à la prochaine exploitation de ces nouvelles ressources. Malheureusement, elles vont commencer à tomber au moment où la conjoncture économique et politique se dégrade assez sensiblement. Au moins, pour sa part, il aura mieux préparé son pays à l’annonce de cette bonne nouvelle du large de l’Atlantique. Les dirigeants actuels auront-ils assez de cran pour résister à la pression de la rue et tenter de desserrer les cordons d’une bourse qui résonne quasiment à vide ? Coïncidence heureuse, cette annonce de Woodside arrive au moment où une mission du Fmi se trouve à Dakar. On sait que la dernière ne s’était pas déroulée à la satisfaction des différentes parties. L’un des différends portait justement sur les revenus du pétrole dans le budget à venir. On peut gager que les fonctionnaires de Peytavin ne s’accrochent plus avec leurs collègues de Washington sur ce point.
NB : Pour des raisons techniques, les Notes ne paraîtront pas les semaines à venir.
INAUGURATION D’UN ESPACE DE DEVELOPPEMENT PSYCHO-SOCIAL DES JEUNES ATTEINTS DU VIH A L'HOPITAL FANN
L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique
Dakar, 11 juin (APS) – L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique, lesquels font face au double fardeau de la stigmatisation et de la discrimination.
‘’Toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH, toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH. La solidarité sanitaire pour des jeunes qui sont l’espoir de notre nation est donc nécessaire’’, a justifié le directeur du CRCF, docteur Karim Diop. Il prenait part à l’inauguration de ce centre situé dans l’enceinte de l’hôpital de Fann.
Selon Dr Diop, dans ce lieu, les enfants pourront bénéficier de soins médicaux de qualité, de soutien psychologique, d’aide juridique. Ils auront aussi des lieux de rencontres entre pairs mais également un soutien scolaire et des activités génératrices de revenus. ‘’Ils pourront également participer à des activités récréatives, sportives et se mouvoir dans l’espace numérique’’, a-t-il poursuivi.
Il a relevé que ‘’ce centre de prise en charge holistique des jeunes et adolescents répond aux besoins et aspirations partagés’’.
L’international sénégalais Idrissa Gana Guéye, ambassadeur et co-fondateur de l’association “For hope”, a rappelé que ‘’les jeunes qui vivent avec le fardeau de la maladie souffrent dans leur chair’’. ‘’Ils souffrent aussi du poids de la stigmatisation, de la discrimination. En effet, la plus petite différence d’ autres jeunes les met à l’écart à la maison, à l’école ou tout simplement pour pouvoir jouer avec les autres camarades’’, a expliqué le footballeur.
‘’Nous avons souhaité mettre en place cet espace pour permettre aux jeunes de s’épanouir, de se renforcer et de se développer dans un esprit d’équité, d’égalité et de solidarité’’, a-t-il expliqué.
Il souligne que cet espace se veut un lieu de ‘’construction’’ pour une jeunesse en bonne santé, moderne et consciente. ‘’Tout jeune qui viendra ici, bénéficiera d’un renforcement de ses capacités et devra donc en sortir plus fort, et devenir un vrai Gaïndé [Lion en wolof]’’, a-t-il dit.
‘’Chers jeunes, cet espace est pour vous. Nous espérons que vous retrouverez ici le sourire’’, a lancé Idrissa Gana Gueye aux adolescents et jeunes.
Venu présider la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a magnifié cet élan de solidarité envers le système de santé. ‘’A côté des pouvoirs publics, un devoir de solidarité nous incombe, par la mise en œuvre de stratégies innovantes axées sur l’implication communautaire, sans stigmatisation ni discrimination’’, a-t-il soutenu.
‘’Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann’’, s’est réjoui le docteur Sy.
D’après lui, c’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière que constituent les adolescents.
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POLEMIQUE AUTOUR DE 250 HA MIS A LA DISPOSITION DE QFS
Le projet d’exploitation de 250 ha à Mbéwane, dans la commune de Ndiéyène Sirakh, suscite une polémique dans la zone.
Le projet d’exploitation de 250 ha à Mbéwane, dans la commune de Ndiéyène Sirakh, suscite une polémique dans la zone. En effet, des pourfendeurs du projet ont voulu lui barrer la route et pour dissiper toutes les appréhensions, une séance d’explication a réuni sur le site le directeur général de Qualité Fruit Sénégal (QFS), les propriétaires terriens, le maire de la commune, les chefs de village, etc. «dans cette affaire, il n’y a ni expropriation, ni cession, mais des contrats individuels entre les propriétaires et le promoteur», a indiqué l’adjoint au maire de Ndiéyène Sirakh.
Qualité Fruit Sénégal est une société agricole qui exploite une superficie de 435 ha à MontRolland depuis 2018, avec 2 600 emplois, pour une masse salariale de 1,3 milliard de Fcfa par année. Mais après 6 ans d'exploitation, renseigne le Directeur Général Souleymane Bassoum, la ferme est confrontée à un problème d’espace et c’est ainsi qu’elle a inscrit sur ses tablettes la nécessité de se déployer dans une autre zone, pour avoir une main d’œuvre beaucoup plus disponible et qui fait moins de trajet. En effet, sur le site de Mont-Rolland travaillent des jeunes et des femmes qui viennent de tous les horizons, notamment de la zone de Ndiéyène Sirakh, Rufisque, Kébémer, etc. C’est ainsi que la recherche des zones potentielles, capables d’abriter un tel projet a été lancée. «Nous avons identifié plusieurs sites, des paramètres ont été déterminés et celui de Mbéwane, dans la commune de Ndiéyène Sirakh, est sorti comme le plus adapté à ce qu'on veut faire par rapport au sol, au climat, à la disponibilité pour les populations et aussi à l'envie de réaliser quelque chose avec les communes», a souligné Souleymane Bassoum. Il indique que c’est la raison pour laquelle la société d’exploitation agricole, le maire Serigne Fallou Fall et ses adjoints, ainsi que les chefs de village, les populations des villages impactés, se sont retrouvés sur le site, pour une appropriation communautaire du projet. C’est parce qu’un vent de contestation a soufflé autour de ce projet, avec la mobilisation de pourfendeurs pour lui barrer la route. Et d’ailleurs, la veille de la rencontre d’appropriation communautaire, certains avaient voulu envahir le site pour empêcher tout démarrage des travaux et ils se sont heurtés à la détermination des propriétaires terriens eux-mêmes qui ont affiché une position déterminée et irrévocable å protéger le projet». Selon Modou Kane Thiaw adjoint au maire de Ndiéyène Sirakh, tous les propriétaires concernés par les 250 ha mis à la disposition du projet ont totalement donné leur accord. Et il ne s’agit «ni d’expropriation, ni de cession, mais de contrats individuels en bonne et due forme, entre les propriétaires et le promoteur». Il renseigne que le projet engendre des avantages inestimables pour les populations locales et va à coup sûr fortement impacter la croissance économique locale. Il s’y ajoute l’impact attendu sur le phénomène de l’exode rural, dans une zone où la problématique de l’emploi a poussé tous les bras valides vers les grandes agglomérations urbaines. D’après lui, l’exploitation va toucher toutes les cultures variétales, ce qui va créer les conditions d’un retour au terroir, pour tous les jeunes et toutes les femmes. Pour toutes ces raisons, il est d’avis qu’il n’est pas question de laisser des apprentis politiciens mettre en péril un tel projet et « il ne sera désormais permis à aucun pourfendeur d’y mettre les pieds ». Pour la mise à disposition des terres, Souleymane Bassoum précise, «Qualité Fruit Sénégal n’achète pas de terres. Nous allons voir des gens qui veulent travailler avec nous et ils mettent leurs terres à la disposition du projet pour une durée de 35 ans. Mais en contrepartie, la société prend en charge, la réalisation de trois conditions. D’abord, elle verse un cadeau de bienvenue à chaque propriétaire ayant mis à disposition sa terre. Il s’agit d’un montant calculé sur la base de la superficie cédée. La deuxième condition est que l’entreprise garantit un emploi décent et sécurisé à chaque propriétaire, quelle que soit la superficie mise à disposition. Il ne s’agit point d’emplois précaires, mais pérennes, avec la garantie de 12 mois de salaire, avec tous les versements sociaux, notamment la caisse de sécurité sociale, la retraite, la garantie en mutuelle de santé. Nous voulons que les paysans qui travaillent dans nos exploitations aient une retraite et au-delà de cela, qu’ils bénéficient de toute la production». A l’en croire, la collectivité territoriale reçoit une somme d’environ 8 500 Fcfa sur chaque tonne de légumes exportée et 4 000 Fcfa sur chaque tonne vendue au Sénégal. D’après lui, la rencontre a également marqué le lancement des travaux qui consistent à aménager et à développer tout ce qui a trait à la mise en œuvre du projet agricole. Il note également qu’en collaboration avec la collectivité territoriale, chaque propriétaire décrochera le titre de propriété de son champ.
IBRAHIMA SENE COORDONNATEUR PASTEF NDIEYENE SIRAKH - «Faire cesser toute oppression foncière»
Ibrahima Sène coordonnateur de Pastef dans la commune de Ndiéyène Sirakh estime que les conditions de mise à disposition de ces terres doivent être revues. Selon lui, ce sont les populations qui s’opposent à ce projet porté en réalité par les Indiens et des Sénégalais qui jouent le rôle d’écran. Pour lui, il faut que les oppressions foncières cessent dans le pays et personne ne doit accepter que les paysans soient expropriés, au nom d’un agro-business dont la production est destinée à l’exportation. Il renseigne que devant la contestation, ledit projet avait été interrompu mais malheureusement, les travaux sont en train de reprendre. Il ajoute qu’il s’agit de prendre les champs des paysans, moyennant une contrepartie de 600 000 Fcfa pour chaque propriétaire qui sera ensuite utilisé comme ouvrier agricole. C’est inacceptable, dit-il, et «les autorités sont interpellées, notamment le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, sur la nécessité de faire arrêter ce projet». En tout état de cause, il renseigne que tout sera fait pour empêcher la poursuite de la mise en œuvre de ce projet. «Le projet impacte 4 villages dont un seul a donné son accord et dans lequel d’ailleurs il n’y a pas unanimité sur la question, mais malgré cela, ils veulent faire un forcing pour l’imposer. Cela ne passera pas», a-t-il ajouté.