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29 juin 2025
LES CHIFFRES DE LA MANNE PÉTROLIÈRE SÉNÉGALAISE
Alors que l'opposant Ousmane Sonko évoquait une portion congrue de 10% pour l'Etat, Africa Check révèle que la part réelle du Sénégal dans ses hydrocarbures se situe entre 50 et 64%. Un éclairage nécessaire sur cet enjeu stratégique
(SenePlus) - Quelques jours après l'annonce par Woodside de la production du premier baril de pétrole sur le champ de Sangomar, les déclarations controversées d'Ousmane Sonko, à l'époque chef de l'opposition, refont surface. En 2022, celui qui est désormais Premier ministre avait affirmé que « le Sénégal ne détenait que 10% de ses ressources pétrolières et gazières ».
Mais une enquête publiée en 2023 par la plateforme de fact-checking Africa Check contredit ces allégations. Selon l'organisation, "l'affirmation de M. Sonko est tout simplement fausse".
Africa Check explique que, dans aucun des contrats pétroliers actuellement en vigueur, le Sénégal ne cède 90% des revenus aux compagnies étrangères comme l'avait soutenu l'ancien opposant.
Pour étayer ses dires, Africa Check s'appuie sur les éclaircissements de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE Sénégal) et de la société nationale Petrosen. Ces deux institutions affirment que les 10% évoqués par Sonko concernent uniquement la participation "portée" de Petrosen en phase d'exploration, sans frais pour l'Etat.
En réalité, la part réelle de l'État provient de trois sources : celle de Petrosen (jusqu'à 20 % en phase d'exploitation), le profit pétrolier (50 à 70 %) et les impôts et taxes sur les entreprises. Au final, selon les experts cités, l'Etat pourrait engranger entre 50 et 64% des revenus sur les gisements comme Sangomar et Grand Tortue/Ahmeyim.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, interrogé par Africa Check. L'enquête conclut donc que les propositions du Premier ministre Sonko, relayés en 2022 lors de la campagne présidentielle, sont incorrectes.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, impliqué par l'organisation de vérification des faits.
Alors que le Sénégal s'apprête à tirer les premiers bénéfices de la manne pétrolière, cet rappel d'Africa Check souligne l'importance d'une communication transparente sur ce dossier sensible lié à l'exploitation des ressources nationales.
KEEMTAAN Gi – DEGRINGOLADE
Pour ceux qui ont pendant longtemps douté des belles performances des gens de l’armée mexicaine, voici une preuve, une de plus, de leur remarquable compétence et grande aptitude à gérer un pays qu’eux, les brillants managers, ne voulaient pas laisser entre des mais inexpertes. Le classement mondial 2023 des Ports nous renseigne que celui de Dakar pointe à la 381e place, derrière ceux de Conakry (eh oui !), Abidjan et… Nouakchott. Nous voilà à jouer les seconds rôles par rapport à des ports, à l’exception de celui d’Abidjan, qui étaient naguère des petits poucets que l’on toisait avec dédain. En attendant que Banjul vienne nous dépasser… Pendant que les autres travaillaient, nous, on était dans l’enfumage. Il faut dire que pendant très longtemps, on s’est cru les plus beaux et les meilleurs de la sous-région, organisant séminaires et ateliers pour nous donner bonne conscience, frimer, décliner sur tous les tons la « vision » (inexistante !) du président Macky Sall et nous gargariser de performances imaginaires. D’ailleurs, dans la sous -région, nous sommes présentés comme des champions de l’organisation de séminaires et ateliers. Résultat : nous sommes les bureaux d’études de ces pays qui se contentent d’appliquer les conclusions de nos innombrables séminaires, ateliers, workshops, journées dites d’études… Le classement des ports vient montrer l’incompétence de dirigeants que l’on nous présentait comme de grands managers avec des distinctions, en veux-tu, en voilà, et qui étaient les champions des statistiques bidouillées. De la poudre aux yeux pour dissimuler une incompétence qu’ils étaient les seuls à ne pas voir. Leurs seules performances ? Le recrutement en masse de militants politiques sans aucune qualification et payés, qui plus est, sans jamais venir travailler ! Encore faudrait-il qu’il y ait du travail pour tous ces braves. Ou qu’ils sachent travailler. Ces recrutements tous azimuts sont à l’origine de l’état de mort cérébrale de beaucoup d’établissements publics dont La Poste que l’on ne cesse de perfuser sans espoir de la réanimer. C’est le cas également à la Loterie nationale sénégalaise, au Centre des œuvres universitaires de Dakar et ses démembrements dans les régions, etc. La rupture que l’on nous promet devra se traduire par la sortie de ce cercle vicieux des recrutements politiciens qui plombe le fonctionnement de ces établissements qui siphonnent nos finances publiques si éprouvées. KACCOOR BI - LE TEMOIN
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE A REÇU UN ECHANTILLON DU PETROLE…
Le chef de l’État a reçu hier un échantillon du pétrole produit au Sénégal. Il lui a été présenté lors du Conseil des ministres. Le chef de l’État a félicité le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, et a formulé des prières pour le Sénégal afin que ce pétrole apporte prospérité, paix et concorde. « J’ai reçu aujourd’hui (Ndlr hier) des mains du ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, un échantillon de la première extraction du pétrole du champ de Sangomar. Un petit pas sur le long chemin qui nous reste à parcourir. Notre satisfaction ne sera complète que lorsque toutes les ressources du Sénégal seront équitablement profitables au peuple sénégalais » a indiqué le président Diomaye à travers un tweet. Avant de citer la Constitution et notamment son article 25-1 selon lequel « les ressources naturelles appartiennent au peuple ». Et le Président Faye de promettre qu’ « elles seront utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie ». « Nous nous y sommes engagés, nous y travaillons et nous le ferons » a ajouté le président Diomaye. Pour rappel, la compagnie australienne Woodside Energy a informé lundi dernier du début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar.
…ET PARLE D’UN « MOMENT HISTORIQUE » POUR LE SENEGAL
Evoquant en Conseil des ministres, le premier baril de pétrole notre pays qui est devenu ainsi producteur de pétrole depuis ce 11 juin 2024, le chef de l’Etat a indiqué que « c’est un moment historique et un pas important qui vient d’être franchi par notre pays dans sa quête de souveraineté énergétique ». Il a félicité le Gouvernement, notamment le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines mais également le groupe PETROSEN, le partenaire Woodside Energy et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet entamé en 2020. Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et à l’ensemble du Gouvernement de veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources nationales pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures. Dans la foulée, le président de la République a annoncé la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée. L’objectif de cette session sera d’actualiser la stratégie nationale de développement et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières tout en veillant à la bonne répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
LE PREMIER MINISTRE PARLE DU PREMIER BARIL DE PETROLE
Restons en conseil des ministres pour dire qu’à l’entame de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la nouvelle ère qui s’ouvre pour le Sénégal avec l’extraction des premiers barils du champ pétrolier de Sangomar. A cet égard, Ousmane Sonko a rappelé que, conformément aux dispositions de la Constitution, les ressources naturelles appartiennent au peuple et doivent être utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. Sous ce rapport, le Gouvernement procédera à l’examen des perspectives et des défis que comporte une transition juste qui favoriserait le développement durable et inclusif, aux plans socioéconomique et environnemental. Le Premier ministre a indiqué que la vigilance devra être de mise. Dans ce cadre, l’Intelligence artificielle sera mise à contribution pour l’amélioration de la gestion de ces ressources, notamment en matière de surveillance quantitative, de sécurisation de la production et de prévention des risques environnementaux.
LES MESURES DE LA BAISSE DES PRIX ANNONCEES AUJOURD’HUI
Les Sénégalais seront édifiés aujourd’hui sur les nouveaux prix des denrées de première nécessité. Le ministre Secrétaire général du Gouvernement Ahmadou Al Aminou Lô donne une conférence de presse pour informer l’opinion sur les mesures relatives à la baisse des prix. Hier, en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la cherté du coût de la vie demeure une préoccupation majeure de nos compatriotes. Il a salué le travail méthodique et serein entrepris, depuis le 02 avril 2024, par le Gouvernement sous la direction du Premier ministre avec tous les acteurs économiques et sociaux concernés afin de trouver des solutions rapides, soutenables et durables pour alléger le coût de la vie et augmenter le pouvoir d’achat des ménages. A cet égard, le président de la République a demandé au Premier ministre d’annoncer, dans les meilleurs délais, les décisions prises par le Gouvernement pour baisser les prix de certains produits et services de consommation courante. Il a également invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour l’application effective des prix homologués qui seront annoncés.
NOMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES UN COUP Y EN A, UN AUTRE COUP Y EN A PAS !
Comme s’il avait peur d’annoncer d’un seul coup des nominations en Conseil des ministres, le président de la République a pris l’habitude de ne procéder à cet exercice qu’un mercredi sur deux. A ce rythme, les directeurs généraux et présidents de conseils des ministres des sociétés nationales nommés par le président Macky Sall ont de beaux jours devant eux ! Pendant ce temps, les cadres pastéfiens qui avaient pris part à la lutte pour l’accession du « Projet » au pouvoir piaffent d’impatience de bénéficier de maroquins. Mais bon le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ne veulent pas faire du mal aux protégés de Macky Sall. Ah c’est vrai, on apprend aussi que, dans le cadre de ses visites de prise de contact, le président de la République se rendra aujourd’hui en Sierra Léone.
TABASKI DIOMAYE VA PRIER A LA GRANDE MOSQUEE
Comme il l’avait fait pour la Korité, le président de la République va prier ce lundi de Tabaski à la grande Mosquée de Dakar. Hier en conseil des ministres, il a saisi l’occasion pour adresser d’avance ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal en particulier. Il a appelé l’ensemble de la Nation à prier pour un Sénégal de paix, de justice et de prospérité dans la solidarité. Le président de la République a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour la bonne organisation des cérémonies de prières sur l’étendue du territoire national.
TORTURES CONTRE IBRAHIMA FALL LES EMPLOYEURS CHINOIS JUGES LE 26 JUIN 2024
Dans notre édition de ce mardi, nous vous relations le traitement inhumain infligé par des employeurs chinois à Thiès contre leur employé Ibrahima Fall. Eh bien les images de cette scène de torture qui ont fini d’indigner sur la toile ont poussé Cheikh Mbaye Ndiaye, conseiller municipal à la mairie de Darou-Khoudoss, vice-coordinateur de la plateforme «Neugeu» (Nouvel Elan du Cadres Unitaire des Générations Utiles de Darou Khoudoss) à porter plainte devant le procureur de la République de Thiès. Ce dernier a saisi les forces de sécurité pour arrestation des Chinois auteurs des sévices contre leur employé Ibrahima Fall. Les Chinois ont été arrêtés puis placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés le 26 juin. Pour rappel, les mis en cause ont été vus dans une vidéo en train de maltraiter Ibrahima Fall qui est leur employé. L’un des chinois a mis son genou sur le cou de sa victime pour pouvoir la maîtriser... Ces faits de torturesse sont déroulés dans une carrière de béton dénommée «Diwaane», installée dansla concession minière des Industries Chimiques du Sénégal (ICS).
AWALE DU DR ABDOURAHMANE DIOUF A OBTENU SON RECEPISSE
A ce rythme, on comptera bientôt 1000 partis politiques au Sénégal. En tout cas, le Parti AWALE du Dr Abdourahmane Diouf vient de recevoir son récépissé. « Après plus de deux ans d’attente, le Parti AWALÉ vient de recevoir son Récépissé. C’est beaucoup d’efforts récompensés. Nous remercions les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique » s’est réjoui le président du parti qui, pour rappel, avait été recalé à l’issue du contrôle des parrainages pour l’élection présidentielle de mars 2024 dernier. Après avoir rejoint la coalition Diomaye Président, le Dr Abdourahmane Diouf a été récompensé avec le portefeuille de ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Et voilà donc que le paysage politique national s’appauvrit d’un nouveau parti !
WOODSIDE RÉVÈLE SES PREMIERS CONTACTS AVEC LES AUTORITÉS
Le débat sur la renégociation des contrats signés avec les compagnies pétrolières est sur toutes les lèvres. Woodside, principal opérateur du champ de Sangomar, s'est exprimé sur la question et défend le respect des contrats
Le Sénégal est devenu pays producteur de pétrole. Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, a annoncé avoir produit le premier baril. Les responsables de la compagnie pétrolière ont donné une téléconférence dans laquelle la question de la renégociation des contrats a été bien évoquée.
Avant même leur arrivée au pouvoir, les nouvelles autorités du Sénégal ont annoncé leur volonté de renégocier les contrats pétroliers et gaziers. Question sur laquelle les compagnies pétrolières travaillant au Sénégal, n’avaient pas réagi jusqu’ici. Mais, après avoir annoncé la production du premier baril de pétrole hier mardi, Woodside, qui détient 82% de participations sur Sangomar, s'est exprimé sur la question.
«J'ai eu l'occasion de rencontrer le ministre du Pétrole Birame Souleye Diop et c'était essentiellement pour faire le point sur les progrès réalisés sur Sangomar, mais aussi pour réitérer notre engagement. Et Woodside cherche vraiment à travailler avec le gouvernement du Sénégal pour aller de l’avant. Ce fut une très bonne rencontre, une rencontre très positive», a indiqué Shiva MacMahom, la responsable des opérations internationales de Woodside, lors d'une téléconférence dont iGFM a parcouru la transcription.
"Ce que le ministre du Ptérole, Birame Souleye Diop, m'a dit..."
Elle a aussi révélé le discours que lui a tenu le successeur d'Antoine Diome au ministère du Pétrole : «Le Ministre Diop a réitéré et renforcé l'importance du respect des obligations contractuelles par toutes les parties. Je sais qu'il y a eu différentes rumeurs surle marché, mais la réalité est que, et notre expérience a montré que, les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui ont collaboré avec l'industrie, dans le respect du caractère sacré du contrat et ceux qui créent un environnement d’investissement stable.»
La responsable des opérations internationales de de Woodside a dit ce qu'attend sa compagnie des nouveaux gouvernants du Sénégal. Et c’est essentiellement le respect des droits de l’investisseur.
«Nous menons également nos activités avec intégrité, travaillons bien et soutenons les gouvernements qui défendent les mêmes valeurs. Nous savons que le gouvernement sénégalais est également attaché à ces principes. Nous avons apprécié les récents commentaires du Président saluant les partenariats privés et renforçant l'engagement de l'État à faire respecter l'État de droit et à protéger les droits des investisseurs. Ce fut une visite très positive et un début très positif pour notre relation avec le nouveau gouvernement», dit-elle.
Comment la production sera partagée
Pour ce qui est des contrats liant Woodside à l’Etat du Sénégal, elle explique qu’il s’agit d’un contrat de partage de production. Et au pic de la production, 75%des recettes pourront être consacrés au recouvrement des coûts, y compris les dépenses de fonctionnement, les dépenses en capital de la phase d'exécution, les dépenses en capital antérieures à la décision de la Décision finale d'investissement (Fid) et les redevances payées au gouvernement.
Puis, les revenus restants sont partagés : la part du gouvernement étant de 15 à 20% selon nos taux de production attendus. L'impôt sur le revenu qui sera appliquée à la compagnie est de 33%, en plus d'un impôt sur le revenu de succursale de 10%. De plus, interviendront des prélèvements et des paiements mineurs, dévoile le responsable de la compagnie.
LA DETTE PUBLIQUE ET LE PÉTROLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS
Les quotidiens parus jeudi traitent de sujets variés, dont le poids de la dette publique au Sénégal et les perspectives et implications de l’exploitation des hydrocarbures
Dakar, 13 juin (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS traitent de sujets variés, dont le poids de la dette publique au Sénégal et les perspectives et implications de l’exploitation des hydrocarbures, le Sénégal ayant annoncé mardi la production de son premier baril de pétrole.
Plusieurs journaux s’inquiètent de l’état de l’économie sénégalaise, à la lumière du dernier rapport de la Banque mondiale, selon lequel le poids de la dette publique du Sénégal “culmine à 80,8% du PIB”, comme rapporté par le quotidien Les Echos.
“L’endettement public total a atteint 80,8% du PIB 2023 contre 76,0% en 2022”, renseigne Source A. “Cet endettement expose le pays à un risque modéré de surendettement externe et global, avec une capacité très limitée à absorber les chocs”, ajoute ce quotidien, à partir des analyses de la Banque mondiale.
“Cette augmentation […] est principalement due au surfinancement du budget 2023 à 4,6% du PIB”, explique le quotidien Tribune, citant le rapport de la Banque mondiale. Le journal s’interroge ensuite : “Le poids de la dette à 80,8%, le Sénégal en danger ?”.
Comme antidote, répond Bès Bi Le Jour, la Banque mondiale a “prescrit les réformes fiscales et l’impôt sur le revenu des personnes”. “C’est une ordonnance qui va coûter cher aux Sénégalais”, commente le même journal, selon lequel l’institution financière internationale a malgré tout “salué la ‘résilience’ de l’économie” sénégalaise en dépit des crises.
Les perspectives économiques du Sénégal “restent globalement positives”, avec une “croissance à court terme [qui] devrait s’accélérer pour atteindre 7,1% en 2024”, précise le quotidien Libération en relayant les prévisions du même rapport de la Banque mondiale.
Les premières gouttes de pétrole, ”un moment historique”
Dans le même temps, les journaux annoncent que le Premier ministre, Ousmane Sonko, devrait annoncer ce jeudi les mesures arrêtées par le gouvernement pour réduire le coût de la vie.
La baisse des prix des denrées de première nécessité “sera effective aujourd’hui. En réunion du Conseil des ministres”, hier mercredi, le Premier ministre, “sur demande du chef de l’Etat, a annoncé que les mesures qui portent sur certaines denrées de première nécessité […] seront rendues publiques, ce jeudi 13 juin 2024”, indique Sud Quotidien.
Le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lô, tient un point de presse à 11h, pour annoncer les mesures retenues, renseigne Bès Bi Le Jour. “Ces mesures portent sur certaines denrées de première nécessité, des produits et services de grande consommation et la facilitation de l’accès au logement”, selon Les Echos.
Au-delà de la baisse du coût de la vie, sujet constituant une préoccupation constate de la plupart des ménages sénégalais depuis quelques années, l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole vient nourrir tous les espoirs d’un avenir meilleur pour les populations.
La compagnie pétrolière Woodside, chargée de l’exploitation du champ Sangomar, situé à une centaine de kilomètres de la côte sénégalaise, au large de Dakar, a annoncé mardi avoir produit son premier baril “en toute sécurité”. Cette nouvelle consacre l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle des pays pétroliers.
Après cette annonce, “le président Bassirou Diomaye Faye a reçu un échantillon des premières gouttes [de pétrole], ce mercredi, à l’occasion du Conseil des ministres”, rapporte Le Soleil. “C’est un moment historique”, estime le journal.
Il ajoute, à ce sujet, que le chef de l’Etat a invité le gouvernement à “veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures”.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pour sa part “appelé à la vigilance en insistant sur la sécurisation de la production et la prévention des risques environnementaux”, rapporte le quotidien L’As.
“Après l’extraction du premier baril de pétrole de Sangomar, le Sénégal se projette dans la commercialisation de ses hydrocarbures”, note le journal Le Quotidien.
“Faut-il renégocier ou non les contrats pétroliers”
Vox populi, rapportant des déclarations de Meg O’Neil, le président-directeur général de Woodside, assure que la qualité du brut du champ Sangomar “est similaire à celle d’Oman et Johan Sverdrup (Norvège)”.
Mme O’Neil “prévoit que ‘le brut [sénégalais] sera principalement traité par des raffineries en Europe et en Asie’. Deux premiers cargos de brut ont déjà trouvé acheteurs”, révèle la PDG de Woodside, selon Vox Populi.
“Derrière l’engouement né de ce succès, se pose l’équation de la répartition des recettes notamment la part réelle” du Sénégal, écrit Sud Quotidien, le quotidien Enquête faisant observer qu’avec ses premiers barils, “le Sénégal peut ainsi espérer renforcer sa place dans la géopolitique africaine et mondiale”.
L’occasion aussi de revenir avec le quotidien Kritik’ sur la question de la renégociation des contrats pétroliers, le journal se demandant s’il faut “cracher sur les 700 milliards” de francs CFA que le Sénégal, à ce stade, devrait recevoir chaque année de l’exploitation des hydrocarbures.
“Arrivée d’argent frais, coup de pouce [pour] l’économie nationale, devises émergentes et manne financière pour porter les chantiers de l’émergence, la rentrée historique du Sénégal dans le cercle très restreint des producteurs de pétrole suscite énormément d’espoirs”, écrit cette publication.
Kritik’ ajoute que le premier baril produit par Woodside “pose aussi des questions essentielles dont la plus pertinente reste la probable révision des contrats liant le Sénégal aux géants pétroliers. Faut-il renégocier les contrats ou se contenter de 700 milliards par an ? Diomaye a du pétrole dans le moteur”.
Sauf que Serigne Mboup, ancien directeur général de Petrosen, la compagnie publique de production pétrolière sénégalaise, semble déconseiller la renégociation de ces contrats, lui qui avait conduit les premières négociations et paraphé les premiers accords.
Serigne Mboup “prévient sur les risques d’une renégociation des contrats et conseille aux nouvelles autorités de s’appuyer sur les ressources pétrolières pour réussir leur programme de souveraineté économique pour le Sénégal”, mentionne L’Observateur.
CE QUE DIT LA LOI DE REPARTITION ET D’ENCADREMENT
Alors que le Sénégal vient d’intégrer le cercle des producteurs de pétrole après le «first oil» extrait du champ de Sangomar, des questions sur la répartition des recettes refont surface
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a officiellement reçu l'échantillon du premier baril brut extrait du champ pétrolier de Sangomar hier, mercredi 12 juin 2024, en marge du Conseil des ministres, des mains de Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Le Sénégal intègre ainsi le groupe restreint des pays producteurs de pétrole. Dérrière l’engouement né de ce succès se pose l’équation de la répartition des recettes notamment la part réelle, ce que gagne le Sénégal.
Alors que le Sénégal vient d’intégrer, depuis avant-hier mardi, le cercle restreint des pays producteurs de pétrole après le «first oil» extrait du champ de Sangomar qui lance le début de l'exploitation, des questions sur ce que gagne le Sénégal et la répartition des recettes refont surface. Lors du Conseil présidentiel, du mardi 21 décembre 2021, consacrées à la répartition et à l'encadrement de ces recettes et présidé par l’ancien président de la République, Macky Sall, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad), les recettes prévisionnelles de l'État du Sénégal de la production des barils de pétrole et mètres-cubes de gaz naturel étaient estimées à 700 milliards de francs CFA par an, pendant 30 ans, soit 21 000 milliards de francs CFA.
Les réserves de Sangomar exploitées par Woodside sont estimées à environ 630 millions de barils (100 000 barils/jour lors de la première), GTA (Grand Tortue Ahmeyim), située à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, développée par BP va produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. Mais, pour le moment, pour cette première phase qui va durer 25 ans et dont l’objectif est de produire 100.000 barils/jour, l’option c’est d’y aller progressivement pour atteindre le but assigné dans quelques semaines, informe la PETROSEN. En ce sens qu’actuellement seuls 4 puits sont en activité, produisant plus 28 mille barils/jours, sur les 23 dont 11 pour le forage et le reste des injecteurs. Le forage d’autres puits étant en cours.
Toutefois, rappelle Seneweb, cette manne (700 milliards de francs CFA par an) est répartie en trois destinations (le budget général, le fonds intergénérationnel et le fonds de stabilisation), comme suit : un maximum de 90% destiné au budget annuel, un minimum de 10% destiné au fonds intergénérationnel. S'agissant, par ailleurs, de la part destinée au fonds de stabilisation, elle sera établie par le Cos-Petrogaz qui en assure la gestion. «Ces revenus vont servir à des dépenses d'investissement au bénéfice exclusif des populations, générations actuelles comme générations futures. Dans un premier temps, ces investissements serviront au renforcement et à la valorisation de notre capital humain, à la transformation structurelle de notre économie et, enfin, le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance», soulignait Abdoulaye Daouda Diallo, l'actuel président du Cese, alors ministre des Finances et du Budget.
Au terme de ce conseil interministériel un projet de loi sur la répartition des recettes avait été élaboré puis validé en conseil des ministres le 29 décembre 2021, avant son adoption par l'Assemblée nationale en sa séance du 11 avril 2022. Cette loi qui comporte23articles se fonde sur quatre principes que sont : l'interdiction de toute cession anticipée des ressources d'hydrocarbures et/ou toute sûreté anticipée sur ces ressources ; la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l'exploitation des hydrocarbures ; la création d'un fonds intergénérationnel ; la création d'un fonds de stabilisation. Pour le moment, pour cette première phase qui va durer 25 ans et dont cet objectif de 100.000 barils/jour l’option c’est d’y aller progressivement pour atteindre le but assigné dans quelques semaine. Donc au moins4puits sont en activité, produisant plus 28 mille barils/ jours, sur les 23 dont 11 pour le forage et le reste des injecteurs.
SITUATION ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL, CE QUE RÉVÈLE LE RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE
Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Sénégal rendu public ce mercredi fait état d’une croissance du PIB réel estimée à 4,3 % – 1,5% par habitant en 2023 soit supérieur au taux de croissance de 3,8 % enregistré en 2022 ...
Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du Sénégal rendu public ce mercredi fait état d’une croissance du PIB réel estimée à 4,3 % – 1,5% par habitant en 2023 soit supérieur au taux de croissance de 3,8 % enregistré en 2022 et au-dessus des projections initiales de 4,1 %. Le tout pour dire que «l’économie sénégalaise s’est montrée résiliente en 2023 dans un contexte de tensions politiques conjuguées à une inflation persistante quoiqu’en baisse. »
Selon l’économiste principal de la Banque mondiale, Wilfried A. Kouame «les réformes fiscales et l’amélioration de l’impôt sur le revenu des personnes physiques peuvent accroître les recettes internes à travers un élargissement de la base fiscale et un renforcement de l’application du cadre légal, ce sans augmenter la pauvreté ou les inégalités ». En effet, l’ambition de consolider les finances publiques envisagée dans la loi de finances 2023 s’est matérialisée, lit-on, même si le déficit global a été un peu plus élevé que prévu. Le déficit du compte courant s’est considérablement amélioré, permettant ainsi d’augmenter les réserves internationales.
Le rapport souligne de surcroît que les perspectives restent globalement positives, avec l’engagement des autorités pour des réformes structurelles majeures et l’amélioration de la transparence, mais elles dépendent d’un solide engagement en faveur de la stabilité macroéconomique. Les incertitudes nationales, régionales et mondiales sont cependant élevées, faisant pencher les risques vers la baisse, a dit le rapport.
Le Sénégal a relativement bien résisté aux multiples crises, l’incidence de la pauvreté et équité dans un contexte de crises multiples reste relativement stagnante de 37,8 % en 2018/2019 contre 37,5 % en 2021/2022 malgré la pandémie. « Les Sénégalais pauvres restent concentrés dans les zones rurales et plus fortement dans le bassin arachidier », a souligné la Banque Mondiale. La baisse observée de la consommation par habitant a été surtout ressentie par les ménages plus aisés.
En outre, le taux de croissance moyen des plus pauvres a été moins négatif que celui des plus aisés, ce qui a entraîné une diminution des inégalités aux niveaux aussi bien national qu’urbain et rural.
Pour augmenter les recettes fiscales de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), la Banque mondiale préconisel’amélioration de la mobilisation des recettes domestiques est essentielle pour que le Sénégal puisse réaliser ses ambitions en matière de développement; La croissance et le dynamisme des recettes fiscales du Sénégal se sont régulièrement améliorés au cours de la dernière décennie, surpassant ses pairs, mais les recettes restent en deçà de leur potentiel.
Les économistes soutiennent aussi que l’impôt sur le revenu des personnes physiques produit peu de recettes, et sa contribution aux recettes fiscales totales a stagné au cours de la dernière décennie en raison de l’étroitesse de l’assiette fiscale et de l’absence d’élan réformateur. Ainsi, l’accélération des réformes de l’administration fiscale et des politiques visant l’IRPP peut contribuer à stimuler les efforts de mobilisation des recettes intérieures.
CHERTÉ DU PRIX DU MOUTON, L’IMPATIENCE DES VENDEURS DE KEUR MASSAR
Les vendeurs de moutons du foirail de Keur Massar ont toute la peine du monde pour trouver acheteurs. Les clients déplorent la cherté des prix.
Les vendeurs de moutons du foirail de Keur Massar ont toute la peine du monde pour trouver acheteurs. Les clients déplorent la cherté des prix.
Il est 6h du matin ! Le soleil est en phase embryonnaire. Un vent humide et laiteux souffle dans les couloirs, rues et ruelles de Keur Massar. Une marée humaine arpente les axes qui mènent à la gare routière de la ville. A pas rythmés, une dame court et se faufile parmi la cohue sur les trottoirs du populeux département. Certains usagers restent debout sur marchepieds des «Ndiaga Ndiaye». Ils veulent tous rejoindre leur lieu de travail. Devant la station-service, certaines véhicules «particuliers » attendent hypothétiquement des clients. Juste à côté, un jeune vendeur de café, debout dans son jean noir, le corps camouflé dans un pull-over, sert une tasse à un client qui veut se rendre en ville. Le vrombissement des moteurs de voitures et les klaxons des motos constituent la symphonie matinale. A Keur Massar, le tapis goudronné est occupé par des stands dont certains sont en bâche. A l’intérieur, la surface est remplie de sable blanc transporté par un mini camion. Des mangeoires en bois, aluminium sont exposées çà et là. Une cinquantaine de moutons sont attachés dans le stand. Un petit bureau est aménagé. Une table en verre sur laquelle est posé un pot de fleur entouré de fauteuils en cuir campe le décor. Abdou Diouf, vautré dans un des fauteuils, lunettes blanches bien vissées, est en train de revoir son carnet de factures. Le bêlement des moutons ne facilite pas le merchandising.
«Un mouton moyen à 200 mille, c’est du n’importe quoi !»
Devant le stand d’Abdou Diouf, vendeur évènementiel de moutons, une BMW bleu sombre stationne. Un jeune homme, confortablement assis, en blouson parisien, est sur le point d’acheter un bélier pour les besoins de la Tabaski. Ce jeune cadre de l’administration est un polygame. Il s’indigne de la hausse des prix du mouton. «Pour un mouton moyen, il faut 200 mille. C’est inadmissible ! Franchement, c’est un grand n’importe quoi», s’emporte-t-il. Moussa Fall veut acheter deux moutons. «J’ai deux femmes et chacune doit avoir un mouton. Mais tu me vois dépenser 400 mille pour l’achat de deux moutons. Il est temps que l’Etat mette en place un projet de bergerie pour soutenir les populations. Nous ne pouvons plus subir le diktat des vendeurs», s’étrangle-t-il de colère. N’ayant pas trouvé un bélier, le jeune polygame rebrousse chemin. Abdou Diouf tente de raisonner le client : «Mon cher, nos moutons sont différents des autres. Ils ont été élevés, nous avons investi beaucoup d’argent sur nos moutons pour les vendre à 150 mille FCFA», explique le vendeur. Les clients déplorent la cherté des prix. Une maman accompagnée de ses deux garçons est venue acheter un mouton. Fatou Diop veut un bon mouton à 150 mille. Apparemment, la dame à toutes les peines du monde pour en trouver un. Les moutons qu’on lui a proposés ne sont pas de son goût. «J’ai l’impression que chaque année les prix connaissent une hausse. Par contre, les moutons deviennent de plus en plus squelettiques», fustige Fatou Diop. Dans la foulée, son fils aîné arrache la parole. «Maman, il est hors de question que tu achètes ce mouton. Cette bête tient à peine sur ces pattes», ironise le jeune garçon à la coiffure dégradée.
«En 15 jours, je n’ai vendu que deux moutons»
Au foirail de Keur Massar, l’environnement est irrespirable. La forte odeur des bêtes oblige les clients à se boucher les narines. Des carrés de filets verts accrochés aux piquets se forment, séparant ainsi les troupeaux. Au milieu des bêtes, Mamadou Sy, vêtu d’un boubou assorti d’un pantalon bouffant, la tête enroulée dans un foulard vert qui a presque perdu sa couleur, reste quelques fois lunatique. Le vendeur, originaire de la région de Matam, n’arrive plus à vendre ses produits. En deux semaines, il n’a vendu que deux moutons. L’inquiétude se lit dans son regard «Wallahi, c’est la première fois que je vis une telle situation. Cela fait plus de sept ans que je vends mes moutons à Keur Massar. C’est terrible !», regrette-t-il. Cette situation si inquiétante préoccupe les vendeurs. Certains d’entre eux qui ne sont pas établis au foirail se promènent avec leurs moutons. Trouvé sur le trottoir, Issa attend désespérément preneurs. «Deukk bi dafa Diomaye». Cette expression veut dire que les gens n’ont pas de quoi se payer un mouton. Le jeune berger explique : «Tous les gens que j’ai rencontrés n’ont que 100 ou 125 000 FCFA. Je ne comprends pas», s’étonne le jeune homme au jean noir légèrement déchiré aux genoux. «Les clients aiment trop la facilité. S’ils pensent que je vais vendre mon mouton à un prix dérisoire, ils se trompent. Cela fait une semaine que je traine avec ce mouton», s’offusque-t-il.
BURKINA FASO : MOUSBILA SANKARA, PROCHE DE THOMAS SANKARA, ENLEVÉ PAR DES INCONNUS
Il exhortait le chef du régime à protéger les droits fondamentaux des travailleurs acquis de longue date et à ouvrir l'espace public aux citoyens pour l'expression de leur liberté.
(Seneplus)-Mousbila Sankara, ancien diplomate et proche du père de la révolution burkinabée Thomas Sankara, a été enlevé mardi matin à son domicile à Ouagadougou par des individus se disant appartenir aux services de renseignement, ont annoncé ses proches.
M. Sankara, âgé de 74 ans, est un ancien ambassadeur du Burkina Faso en Libye et un compagnon de lutte de Thomas Sankara, assassiné en 1987. Il avait récemment critiqué le régime militaire au pouvoir dans une lettre ouverte, demandant notamment la protection des droits des travailleurs et l'ouverture de l'espace public.
Selon ses proches, M. Sankara a été enlevé vers 5 heures du matin par des hommes armés qui l'ont emmené vers une destination inconnue. Depuis, aucune nouvelle de lui n'a été donnée.
Cet enlèvement suscite l'inquiétude des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une nouvelle violation des libertés individuelles au Burkina Faso. Depuis le coup d'État de septembre 2022, plusieurs voix critiques du régime ont été arrêtées ou enlevées, dont le célèbre avocat Guy Hervé Kam et l'ancien chef de corps militaire Emmanuel Zoungrana.
La famille de Mousbila Sankara appelle à sa libération immédiate et sans condition.
PLAIDOYER POUR LA RELANCE DES ACTIVITÉS DE L’UASSU
Le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), El Hadj Bara Thiam, plaide pour la relance des activités de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU), afin de favoriser l’éclosion de futurs champions.
Dakar, 12 juin, (APS) – Le vice-président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (FSA), El Hadj Bara Thiam, plaide pour la relance des activités de l’Union des associations sportives scolaires et universitaires (UASSU), afin de favoriser l’éclosion de futurs champions.
‘’Je milite pour le retour des compétitions dans le genre de celles qu’organisait l’UASSU (Union des associations sportives scolaires et universitaires), qui favorise le sport à l’école, qui est un cadre naturel à son développement’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Ces activités sportives scolaires et universitaires sont un moyen, selon lui, de corriger la tare de la politique sportive sénégalaise qui ne favorise que l’élite au détriment de la détection précoce, de l’encadrement et de la formation de base des futurs champions.
‘’La politique sportive du Sénégal, qui date des années 1960, ne favorise que l’élite au détriment de la formation de base, en tout cas, dans le domaine de l’athlétisme’’, a déploré le vice-président de la FSA.
Selon lui, cette politique sportive ‘’pose problème’’, et ne pas favorise pas l’éclosion de talents
Face à cette situation, ce fonctionnaire des Douanes sénégalaises et ancien président de la Ligue d’athlétisme de Dakar suggère, entre autres, la ‘’détection’’ de talents sur tout le territoire national.
‘’Une bonne politique sportive devrait reposer sur la détection de jeunes, avec un maillage national du territoire, la formation, l’encadrement ainsi que l’organisation ou la participation à des stages nationaux et internationaux’’, préconise le vice-président de la FSA.
LE CENTRE DE FORMATION PÉTROLIER ET GAZIER OUVRIRA EN DÉCEMBRE
Malgré un retard de livraison, le projet de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis a d'ores et déjà permis de former plus de 1000 jeunes sénégalais
Le chantier de construction du Centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis qui devait être livré en fin mars dernier le sera finalement le 15 décembre prochain. Annonce faite hier, mercredi 12 juin, par le Coordonnateur du Projet d’Appui au Développement des Compétences et de l’Entreprenariat des Jeunes (PDCEJ), Sékou Badji, qui explique ce retard par des aléas qui n’ont pas facilité le déroulement des travaux. Au total, plus de 1000 jeunes ont été formés à divers métiers porteurs.
Cette visite de chantier du Centre de formation aux métiers du pétrole et du gaz de Saint-Louis a permis à la délégation du ministère de la Formation Professionnelle accompagnée des autorités administratives de la région et des services déconcentrés de constater de visu l’état d’avancement des travaux de construction dudit centre dont la livraison a connu un léger retard.
« La date de livraison initiale était prévue fin mars 2024 mais avec les aléas que nous avons connus sur ce site assez difficile du point de vue de ses caractéristiques et des facteurs liés à l'inondation, à la reprise des études d'exécution technique, nous avons prorogé la date de livraison jusqu'au 15 décembre 2024. C'est un projet important pour le gouvernement du Sénégal dans la mesure où nous avons d'importantes ressources pétrolières et gazières en cours d'exploitation et il fallait pour le gouvernement anticiper sur la disponibilité des ressources humaines mais aussi des entreprises capables d'intervenir dans la chaîne de l'industrie pétrolière et gazière. C'est pourquoi ce centre a été initié par le gouvernement en relation avec son partenaire, la Banque Africaine de Développement (BAD), pour un montant global de 12 milliards de francs CFA sur une période de 5 ans prorogé de 2 ans », a indiqué Sékou Badji, coordonnateur du Projet d'Appui au Développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des Jeunes dans les secteurs porteurs.
L’objectif est de permettre à la population d'accéder aux emplois qui vont être générés par cette activité et il fallait donc préparer les jeunes et accompagner les entreprises car, d’après lui, ce centre va se positionner comme un hub dans le secteur de l'industrie pétrolière et gazière pour former les jeunes de la sous-région et de l'Afrique de l'Ouest.
« Nous savons bien que le bassin sédimentaire que nous partageons avec les autres pays est riche en ressources pétrolières et gazières et le Sénégal va désormais avoir un dispositif de référence calé sur les standards internationaux dans l'industrie pétrolière et gazière. Effectivement, nous avons formé environ 1000 jeunes depuis 2020 sur des formations courtes qualifiantes qui permettent à beaucoup de jeunes aujourd'hui d'accéder à des emplois. C'est un processus qui se poursuivra et qui va préparer la jeunesse et les travailleurs en général à développer leurs compétences en attendant l'ouverture du centre », a-t-il rappelé.
L’adjoint au Préfet de Saint-Louis, Abdou Khadre Dieylani Bâ a quant à lui exprimé sa satisfaction relative à l’état d’avancement des travaux de ce chantier. Idem aussi pour Siré Bâ, conseiller technique du Ministre de la Formation Professionnelle qui a fait part de la volonté de la tutelle d’œuvrer pour l’aboutissement de ce chantier à date échue. La délégation s’est réunie par la suite à la préfecture pour échanger autour de ce projet.