Sonko renoue avec la parole. Fait-elle oublier les promesses de grand renversement à l’origine de la chute du précédent régime ?
En retrouvant les foules et les chaudes ambiances, il entretient le souffle et s’aperçoit que l’obsession partisane et les calculs d’appareil sont toujours au beau fixe. Les Sénégalais étaient nombreux à répondre à son appel sur l’esplanade du Grand Théâtre.
Ils ont applaudi à tout rompre leur leader subjugué par le spectacle « Woodstock » dont il était la star. Sa fraîcheur physique, son gabarit et son aisance flattent le regard. Autant dire qu’il impressionne par sa maîtrise des codes de sympathie. Loin de lui donc l’apparence « old school ».
Il privilégie plutôt un style jeune adopté comme un signe de ralliement de cette catégorie de la population qui, semble-t-il, a été déterminante dans le triomphe d’avril dernier. En vainqueurs, ils sont encore submergés par l’optimisme. Cela va de soi.
Néanmoins, deux mois après la victoire et l’installation au pouvoir, la magie du temps fort opère encore. A Diomaye, Président de la République, le Grand dessein. A Ousmane Sonko, l’action avec sa double casquette de Premier ministre et de Président du Pastef. Naturellement, ils se concertent pour se répartir les rôles et les tâches dans un bel esprit de complicité et de fraternité qu’affectionnent les militants.
En revanche, une partie de l’opinion, peu persuadée, voit dans le discret chevauchement de prérogatives, une potentielle source de conflit à la tête de l’exécutif. Or face aux doutes, Sonko affiche sa confiance et rassure son monde que rien ne le distrait, il travaille d’arrache-pied et se montre très peu réceptif aux critiques dénuées de fondement.
Les chantiers qui l’attendent sont nombreux et pressants : l’hivernage, les inondations, la campagne agricole, la cherté des prix des produits de consommation courante, l’énergie, la baisse des prix, la sécurité et la lancinante question de l’emploi des jeunes. Sonko en Hercule pour tant de travaux !
Dans son adresse au public venu l’écouter, plusieurs sujets ont été abordés dans un ordre de priorité noyé par des effets oratoires. Sa longue tirade de reproches à l’égard de la presse a certes retenu l’attention mais a irrité plus d’un. Dans ce qu’il évoque à propos des médias, il n’y a ni crise, ni crispation, ni scandale. Pas même de menace pour justifier une mise en quarantaine.
Pour autant, sa sortie contre les journalistes constitue un mystère à élucider. Le Premier ministre avait le pouvoir de tuer la discordance dans l’œuf et de chasser les odeurs. Il ne l’a pas fait. Son entêtement frise une débordante amertume qu’il a envie de déverser pour se calmer. En s’attaquant à toute une corporation ne jette-t-il pas le discrédit à une profession alors qu’il a en tête bien des noms.
Un effort de discernement aurait permis de désamorcer cette querelle maladroitement provoquée et amplifiée par les réseaux sociaux très prompts à lancer des attaques au vitriol contre la presse. Il est à craindre une certaine solitude du Premier ministre lorsque surviendra inéluctablement le temps faible.
Une hostilité prononcée augmenterait l’aversion à sa personne et accentuerait la méfiance des médias qui, quoi qu’il advienne, couvriront les activités du gouvernement avec le même naturel qui sied en toutes circonstances. En revanche la rigidité de la communication du Premier ministre peut transformer son QG en une forteresse muette.
Ce qui serait un comble pour la Primature où la volonté de transparence est érigée en dogme de gouvernance. Mais gouvernance rime avec subtilité, voire une réelle dose d’habileté pour surmonter les écueils en jalonnement. S’il en a conscience, Ousmane Sonko a intérêt à ramollir sa posture politique pour une bonne fluidité de sa fonction à la Primature, siège de l’action, et par extension, d’un réel pouvoir d’influence dans la vie de la nation.
Il n’ignore pas que le raidissement de sa démarche vis-à-vis de la presse peut décourager des vocations ministérielles. Après tout, cette même presse, sans s’en glorifier, a contribué à son ascension depuis la création de son parti, aux péripéties endurées en passant par sa remuante trajectoire jusqu’à l’exercice actuel du pouvoir. Lequel tient-il sur sa seule cime ?
La période qui s’ouvre est pleine d’incertitudes tant au pouvoir que dans l’opposition. Cette dernière d’ailleurs peine toujours à se remembrer au lendemain de sa déroute à la présidentielle. Aucune figure de consensus n’émerge pour le moment. Derrière les rideaux les tractations se poursuivent sur fond de concessions mutuelles qui n’apparaissent pas au grand jour. Pour le moment. Une recomposition politique pointe du nez.
En revanche, la presse n’est pas exempte de reproches. Au contraire, la pratique de certains dirigeants contrarie les rédactions appelées à « garder le temple » en veillant à l’orthodoxie éditoriale. La ligne n’est guère tenable quand les compromis et les compromissions foisonnent à l’abri des regards.
Le soupçon projeté sur les médias par les nouvelles autorités trouble la quiétude des salles de rédaction déjà gagnée par la psychose fiscale agitée par les services des Impôts. Les redressements fiscaux infligés sont hors de portée des groupes de médias ciblés. L’empressement cache une intention ambiguë. Il dénote par la même occasion la méconnaissance de la réalité de l’écosystème des médias.
L’information a cessé depuis longtemps d’être une « denrée périssable » comme le lait ou la tomate. Elle acquiert de la valeur en contenu et en densité. Un regard sur les opportunités renseigne sur le gisement de solvabilité que renferme le secteur. Mais personne ne veut creuser pour inverser les revers de fortune et donner aux médias l’occasion de se redresser, de prospérer et de devenir indépendants par les moyens propres qu’ils génèrent.
Plus grave, certains acteurs n’aident pas la presse à se ressaisir puisque selon eux, elle n’est jamais rentable ni profitable. Alors s’il en est ainsi pourquoi ne la quittent-ils pas pour d’autres prairies ?
Le pouvoir d’influence que diffuse la presse est-il pris en compte dans la modélisation de l’imposition ? Prélève-t-on des taxes sur les Géants du Web Google, Apple, Facebook, Amazon, les fameux GAFA ?
Ces opérateurs d’Internet disposent de puissants véhicules qui transportent à une vitesse stratosphériques les productions de contenu des médias sénégalais et africains. Ils engrangent de faramineux gains issus de la commercialisation de ces flux de données.
La réflexion n’est guère menée au sein de la Direction des Impôts pour adapter une fiscalité flexible aux médias. Ce paiement exigible sonne-t-il le glas de la presse globalement accusée -et souvent à tort- d’être de connivence avec le « pouvoir oppresseur » ?
En d’autres termes, le pays a-t-il besoin de cet épisode. Dans son ensemble, elle rejette l’accusation et s’offusque de devoir payer quand l’écart de conduite n’est le fait que d’une poignée d’acteurs. La presse reste un secteur particulier.
L’ignorer c’est entretenir l’amalgame et la confusion qui lui valent aujourd’hui des mises en demeure et des broncas d’indignations sélectives d’affidés qui « hurlent » avec des loups faméliques. D’un mal sort un bien. D’une difficulté jaillissent des opportunités !
LES TRAVAILLEURS DE SEN'EAU SUR LE PIED DE GUERRE
Persécutions des délégués, non-satisfaction de leur plateforme revendicative, Les travailleurs de Sen’eau poursuivent leur combat pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Le Syndicat autonome des travailleurs des Eaux du Sénégal (SATES) Sen’eau et le syndicat de l'Union des Travailleurs indépendants du Sénégal (UTIS) sont très remontés contre leur direction générale. Ils accusent la direction d'exercer des persécutions sur les délégués et de retarder les négociations sur leur plateforme de revendications. Pour faire face, ils annoncent une journée de port de brassards rouges, avec un point de presse pour soutenir le secrétaire général du SATES convoqué injustement en conseil de discipline ce matin.
Les travailleurs de Sen’eau poursuivent leur combat pour la satisfaction de leur plateforme revendicative. Sauf changement de dernière minute, ces travailleurs vont décréter ce matin une journée de port de brassards rouges et tenir un point de presse à la Direction Générale de Sen'eau sise à Hann. D'après le secrétaire général du Sates, Oumar Ba, cette rencontre intervient dans un contexte marqué par le mécontentement généralisé des travailleurs de Sen'eau à la suite de l’échec des négociations annuelles de 2024 marquées par 0% de satisfaction de la plateforme revendicative des travailleurs. «La Direction générale de Sen’eau a volontairement retardé de six mois les négociations de cette année, causant ainsi un préjudice financier considérable aux travailleurs. Cette même Direction Générale tente d’imposer une nouvelle grille des salaires et une nouvelle cotation des postes, très défavorable aux travailleurs après avoir réduit à 0% l’ensemble des quinze (15) points de la plateforme revendicative des travailleurs», affirme le syndicaliste. Sur la prise en charge sanitaire, il indique que la Sen’eau ne s’occupe plus correctement de la prise en charge sanitaire de ses travailleurs ainsi que de leurs familles et ayants-droit. «L’IPM de Sen’eau est en proie à des difficultés et les travailleurs ainsi que leurs familles et ayants-droit se font renvoyer dans presque toutes les structures sanitaires du pays jadis agréée», affirme Oumar Ba.
Outre la non-satisfaction de la plateforme revendicative, les travailleurs dénoncent la persécution des délégués du personnel. «Nous tenons cette rencontre pour dénoncer la convocation injuste du secrétaire général du SATES en conseil de discipline aujourd’hui», affirment les syndicalistes. Les travailleurs appellent l’État du Sénégal à mettre un terme à cette mauvaise gestion qui gangrène Sen’eau.
LE PROJET ENCORE UNE FOIS EST PLUS QUE REEL
Sociologue de formation et consultant international en management des ressources, Ousmane Ndiaye également membre du Parti Pastef est revenu sur les propos du Premier ministre disant qu’ils n’ont de comptes à rendre ni aux journalistes ni aux politiques.
Sociologue de formation et consultant international en management des ressources, Ousmane Ndiaye également membre du Parti Pastef est revenu sur les propos du Premier ministre disant qu’ils n’ont de comptes à rendre ni aux journalistes ni aux politiques. Ousmane Ndiaye est du même avis qu’Ousmane Sonko. En effet, dit-il : « notre seul patron c’est le peuple sénégalais. Nous n’avons de comptes à rendre à qui que ce soit à part le peuple sénégalais. Mais quand des gens se constituent en lobby ou en groupe de pression on n’a pas de compte à leur rendre ».
Parlant de la dette, il a aussi repris Sonko en martelant que : « si on parvient à mobiliser toutes nos ressources naturelles dont on dispose on n’a pas besoin d’emprunter de l’argent. Parce que ; rappelle-t-il, le service de la dette actuellement au Sénégal c’est 1826 milliards. Ça veut dire que nous payons chaque mois 152 milliards de dette ». Donc pour lui, la vérité c’est qu’on ne peut pas en deux, trois mois mobiliser toutes ces ressources dont on parle.
« On est obligé de faire avec ce qu’on a trouvé sur place en terme de ressource naturelle, en terme de ressource fiscale, en terme de dettes multilatérales, bilatérales ou commerciales. Pour le projet, il existe bel et bien mais il faut l’adapter au fonctionnement de l’Etat. C’est ce qu’on appelle réécriture. Le projet encore une fois est plus que réel. La preuve ? On a commencé à mobiliser nos ressources fiscales avec les impôts. Et il faut rappeler que le redressement fiscal ne concerne pas seulement la presse… Par ailleurs, les sénégalais sont prêts à se sacrifier pour le développement du pays », indique-t-il.
Un sujet d'examen du bac au Maroc porte sur Sadio Mané
L’influence de Sadio Mané dépasse les frontières du sport. Le numéro 10 des Lions est considéré comme un footballeur au grand cœur. Au-delà de ses performances sur le terrain, la star de Al Nassr se fait aussi remarquer par ses nombreuses réalisations sociales dans sa ville natale, Bambali. En effet, à l’examen de baccalauréat au Maroc, un sujet d’anglais présente le parcours du double Ballon d’Or africain ainsi que ses gestes bénévoles.
Audit de la facturation de la Senelec
La cherté de certaines factures d’électricité de mai à octobre 2023 avait fait jaser. Notre consœur Oumy Ndour avait porté le combat. Elle avait été reçue par le Directeur général de la Senelec et la Commission de Régulation du Secteur de l'Electricité (CRSE). Cette dernière avait promu d’ailleurs un audit pour y voir plus clair. La promesse étant une dette, l’audit du système de facturation de la Senelec a bien démarré, selon Oumy Ndour. Sur sa page Facebook, elle a ainsi demandé aux populations d’envoyer les factures en cause de mai à octobre 2023.
L’auteur du meurtre à Mbodiène passe aux aveux
Le temps est le meilleur juge. L’auteur du meurtre survenu dans la nuit du dimanche au lundi 3 juin à Mbodiène, dans le département de Tivaouane, est passé aux aveux. Selon les derniers développements, il s’agit de l'ami de la victime, un apprenti chauffeur. Ce dernier aurait avoué avoir tué le défunt conducteur de Jakarta du nom de Moustapha Dème. Les faits auraient été commis par au moins deux personnes. En cause, des briques tachetées de sang ont été trouvées sur les lieux du drame. Lesquelles ont été utilisées pour écraser la tête de Moustapha Dème avant qu'il ne soit calciné et abandonné en pleine brousse.
Saisine de 326 kg de chanvre indien par l’Ocrtis
Dans le cadre de sa traditionnelle mission de lutte contre le trafic de drogue, la Direction de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) a saisi le week-end passé 326 kilogrammes de chanvre indien et a interpellé deux personnes. C’est grâce à une série d’opérations menées dans les régions de Thiès et de Kaolack respectivement par leurs brigades régionales que ce résultat a été obtenu. Dans la région de Thiès, les hommes du Commissaire Ndiarré Sène ont investi la localité de Ngousse sise à Joal où ils ont saisi 285 kilogrammes de chanvre indien répartis en 10 colis. Dans la région de Kaolack, la brigade régionale des stupéfiants a investi également la forêt du village de Hanène, située dans la commune de Latmingué où elle a mis la main sur 41 kilogrammes de chanvre indien. A noter qu’au cours de ces opérations, les limiers de l’Octris, qui ont ouvert une enquête, ont procédé à l’arrestation de deux personnes.
Diomaye en visite à Soumbédioune
Le chef de l’Etat s’est rendu hier, dans l’après-midi, au village artisanal de Soumbédioune. Il était en compagnie du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mountaga Diao. Devant les artisans, il a promis de mieux soutenir l’artisanat. Puis, il s’est rendu au point de vente de moutons de la bergerie Galoya pour acheter son mouton pour la fête de Tabaski. Le président de la République a réitéré son engagement à soutenir l'artisanat et surtout à promouvoir le «Made in Sénégal».
Guy crache sur les 200 000 F octroyés aux députés pour la Tabaski
Mouhamed Sagna a refusé de prendre les 200 000 francs que l’Assemblée nationale a offerts aux parlementaires pour la fête de Tabaski. Selon lui, l’Assemblée a refusé d'appuyer, c'est-à-dire de représenter le peuple sénégalais dans la commission ad-hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine Public Maritime (DPM) dans la région de Dakar, mais appuie ses membres de 200 000 FCFA pour la Tabaski. Pour l’activiste, cette Assemblée est une assemblée qui refuse d'appuyer le peuple sénégalais, les travailleurs du fonds d'entretien routier autonome (FERA) qui courent derrière plus de 10 mois d'arriérés de salaire. Et que l'Assemblée refuse d'appuyer les populations du département de Saraya et de tout le long de la Falémé. Selon lui, cette Assemblée refuse d'appuyer les enfants sénégalais après l'information selon laquelle Nestlé empoisonnerait nos enfants avec du sucre ajouté dans ses produits Nido et Cérélac. Terminant, Guy indique que cette Assemblée refuse de faire éclater la vérité pour les veuves des 93 Jambars au Golfe et ne veut pas appuyer les paysans sénégalais.
Problèmes des populations au Sud
Restons avec le député Guy Marius Sagna qui était dans le département de Ziguinchor avec sa collègue député Oulimata Sidibé. Il explique qu’ils ont fait face aux populations de la commune de Enampor, de la commune de Boutoupa Camaracounda et de la commune de Nyassia. Sidéré par la situation trouvée sur place, Guy explique que les députés aussi doivent rendre compte ; c'est pourquoi chaque mois, ils rencontreront les populations du département de Ziguinchor pour qu'elles jugent et critiquent notre travail de député, qu'elles disent leurs problèmes, avant d’indiquer qu’ils vont transmettre aux ministres concernés les demandes des populations.
Les six jeunes de Mbacké échappent à la prison
Les six jeunes arrêtés par la police échappent au mandat de dépôt, bénéficiant d’une liberté provisoire. Après un week-end «privilégié» dans les locaux du commissariat de Mbacké, Serigne May Seck, président du conseil communal de la jeunesse et ses 05 camarades, arrêtés vendredi par la police, ont été déférés devant le procureur du tribunal de Mbacké. Ils étaient placés en garde à vue pour avoir bravé l’interdiction que leur avait opposée le préfet de dérouler une marche de protestation. Plus tard, le jeune leader soutiendra mordicus que jamais il n’a été dans ses intentions de défier l’autorité et que l’allégation faite à son encontre est totalement fausse. Le seul objet de sa présence sur les lieux était d’informer ses camarades déjà au rendez-vous que la marche a été «très tardivement» interdite. Par la suite, des déclarations ont été faites et même des menaces de manifs brandies si jamais ils n’étaient pas libérés, rapporte Dakaractu. Tôt le matin ce lundi, on notait une présence policière surdimensionnée. Finalement, Serigne May Seck et ses amis ont bénéficié d’une liberté provisoire. Leur combat pour faire déguerpir la station d’essence en question afin de permettre à l’entreprise contractée de construire un rond-point reste d’actualité.
Hamidou Diop du CNP réélu membre du BIT
En marge la 112e session de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui se tient actuellement à Genève jusqu'au 14 juin 2024, le Secrétaire général du Conseil national du Patronat du Sénégal (CNP), Hamidou Diop, a été réélu dès le 1er tour avec 75% des voix et au scrutin secret, pour un mandat de 3 ans comme membre-titulaire du Conseil d'administration du Bureau International du Travail (BIT). D'après le communiqué parvenu à «L'As», les 150Organisations patronales les plus représentatives du monde et membres de l'Organisation internationale des employeurs (OIE)lui ont ainsi renouvelé leur confiance pour un 3e mandat consécutif de 3 ans, au regard de ses compétences professionnelles, de ses capacités de négociations sociales des conventions collectives et du droit au travail, voire son engagement pour la promotion et la défense des intérêts des entreprises dans le contexte socio-économique mondial actuel. Le document souligne aussi que sa candidature a été présentée et très fortement soutenue par le président du CNP, Baïdy Agne, dont il jouit d'une grande marque de confiance.
La gendarmerie interpelle une bande de six voleurs
Une bande de six voleurs spécialisés dans des attaques à main armée est tombée dans les filets des éléments de la Brigade de recherches de la Gendarmerie de Kaolack. Selon nos sources, les mis en cause qui écumaient dans le secteur de Wack Ngouna et environs menaient la vie dure aux populations. En effet, dans la nuit du 12 au 13 mai dernier, des malfrats armés avaient opéré un braquage au village de Santhie Badji de Wack Ngouna et emporté une quinzaine de millions de nos francs. Sans tarder alors, les pandores de la Brigade de la Recherches de Kaolack appuyés par leurs collègues de Nioro ont alors ouvert une enquête. Ce qui a porté ses fruits. Les investigations ont permis l’interpellation de six membres de la bande dans la matinée du 26 mai dernier. Nos sources renseignement également que les pandores ont saisi un important lot de matériels chez les malfrats composés de six machettes, deux couteaux, trois clés plats et trois clés mixtes, une clé à piques, deux lampes de poche, une tenaille, une clé de croix, 19 munitions de calibre 12, une paire de ciseaux, deux téléphones simples de marque Itel, deux lames de hache, deux pieds de biche et deux clés artisanales.
L’expulsion de l’Ambassadeur d’Israël au Sénégal réclamée
La Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne multiplie les actions pour l’arrêt des bombardements en Palestine. Elle a adressé avec 19 organisations, notamment Frapp, le Comité Sénégal Palestine, Amnesty International, la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) etc. une lettre au Président Bassirou Diomaye Faye pour demander l’expulsion immédiate de l’Ambassadeur d’Israël du Sénégal, en soutien à la cause palestinienne. Elles réclament l’expulsion immédiate de l’Ambassadeur de l’Etat génocidaire d’Israël de notre pays le Sénégal, le réexamen de tous les accords ou conventions signés avec le gouvernement de ce pays, et la suspension sine die des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste d’apartheid, de génocide et d’agression, comme ce fut déjà le cas d’ailleurs de 1973 à 1992. Elles souhaitent aussi qu’il fasse la proposition à la Conférence des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, d’un soutien total aux initiatives et procédures judiciaires internationales menées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël pour génocide et crimes contre l’humanité. Ces organisations proposent également l’annulation officielle du siège de membre observateur accordé insidieusement à l’État israélien par l’Union Africaine. Elles appellent aussi l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, de concert avec tout autre pays volontaire, en vue d’exiger du Conseil de sécurité l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et durable ainsi que la mise en œuvre de toutes les mesures de sauvegarde d’urgence visant à assurer la protection et la sécurité des populations civiles palestiniennes.
RDC : LE GOUVERNEMENT CONDAMNE LES ACTES BARBARES DES ADF
Le gouvernement de la République démocratique du Congo par la voie de son porte-parole, Patrick Muyaya, a condamné lundi les attaques ‘’barbares’’ des Forces démocratiques alliées (ADF) ayant fait plus de 40 morts
Dakar, 10 juin (APS) – Le gouvernement de la République démocratique du Congo par la voie de son porte-parole, Patrick Muyaya, a condamné lundi les attaques ‘’barbares’’ des Forces démocratiques alliées (ADF) ayant fait plus de 40 morts et réaffirmé son engagement à combattre ce ”mouvement terroriste”.
Plus de 40 personnes ont perdu la vie à l’est de la RDC, aux alentours de Mangina, dans le territoire de Beni au Nord Kivu, en raison d’une série d’attaques meurtrières revendiquées par les Forces démocratiques alliées (ADF) affilié au groupe l’État islamique, selon des sources médiatiques.
Le ministre de la Communication a condamné ‘’ces actes barbares qui ont encore de nouveau touché des civils innocents’’, rapporte le site d’information de Radio France internationale (RFI). Les autorités congolaises ont assuré que des mesures nécessaires seront prises pour lutter contre cette ”menace terroriste”.
Patrick Muyaya a réaffirmé “l’engagement du gouvernement à combattre ce mouvement terroriste, c’est l’essence d’ailleurs des opérations conjointes que nous menons avec l’armée ougandaise”.
Selon lui, plusieurs camps d’entrainement des ADF ont été démantelés grâce à ces actions portées par les forces armées congolaises.
LE PARTENARIAT ENTRE L'ACADEMIE XPLAY DE CAGLIARI (ITALIE) ET SENEGAL SPORT DETECTION SE CONFIRME...
Une délégation composée de trois jeunes footballeurs et d’un responsable du centre Sénégal Sport Détection a séjourne durant quatre jours en Italie pour les besoins de tests.
Une délégation composée de trois jeunes footballeurs et d’un responsable du centre Sénégal Sport Détection a séjourne durant quatre jours en Italie pour les besoins de tests. Dans les prochains jours ce sera au tour des italiens de venir au Sénégal pour d’autres tests.
Le projet XPLAY continue de grandir, au service des clubs, des entraîneurs et des jeunes passionnés du monde entier qui souhaitent progresser et s’améliorer grâce à un modèle d’enseignement innovant qui inspire, motive et instruit tout en promouvant le bien-être physique et la cohésion sociale.
A Dakar, en effet, la Cagliari XPlay International Academy débarquera dans les prochains mois, avec l’organisation de la Cagliari XPlay Training Experience et des Matchs Tests, aussi bien dans la capitale sénégalaise qu’à Cagliari et en Sardaigne. Du 3 au 7 juin, au CRAI Sport Center d’Assemini, s’est tenue la première Training Experience à Cagliari, avec les joueurs Amadou Sande, Mouhamed Deme, Serigne Serigne Cheikh MB Diop qui se sont entraînés avec les moins de 17 ans de l’équipe Rossoblù, participant également à des séances personnalisées et ciblées en fonction de leurs caractéristiques techniques et athlétiques, en concertation avec l’encadrement et les techniciens du secteur jeunesse du Cagliari Calcio, dirigé par le responsable Bernardo Mereu et le directeur sportif Pierluigi Carta.
Le partenariat avec Sénégal Sport Detection, dirigé par le président Diop Maodo Malick, en collaboration avec Demba Thiary Ndiaye, est essentiel pour le lancement et la mise en œuvre du projet dans le pays africain. Il marque la poursuite du parcours de XPLAY au Sénégal, commencé en janvier avec les premiers contacts et les lignes directrices tracées en synergie, approfondissant la compréhension des caractéristiques du territoire, du football junior local, et des ressources techniques et humaines à mobiliser et sur lesquelles travailler.
«Voir l’émotion dans les yeux d’Amadou, Mouhamed et Serigne pendant qu’ils travaillaient avec leurs homologues du Cagliari Calcio a été une expérience incroyablement émouvante », explique Marco Marchi, chef de projet de XPLAY. Pour eux, c’était un rêve devenu réalité, et pour nous, un moment de grande fierté. Ce n’est que le début de notre programme, et nous sommes ravis à l’idée que de nombreux autres jeunes auront l’opportunité de porter nos couleurs, de recevoir une formation technique et tactique de véritables professionnels, et de vivre des émotions tout aussi intenses.
L'ART EN DEUIL
L’artiste peintre d’origine béninoise Félicité Codjo, installée au Sénégal depuis la fin des années 1980, est décédée des suites d’une maladie, dimanche, à Dakar, a-t-on appris mardi de la galeriste Océane Harati.
Dakar, 11 juin (APS) – L’artiste peintre d’origine béninoise Félicité Codjo, installée au Sénégal depuis la fin des années 1980, est décédée des suites d’une maladie, dimanche, à Dakar, a-t-on appris mardi de la galeriste Océane Harati.
Félicité Codjo a rendu l’âme après des mois de lutte contre la maladie, a déclaré dans un communiqué la directrice d’Oh Gallery, un espace ayant abrité des expositions de la défunte, qu’elle présente comme ”une femme d’une grande sensibilité artistique”.
“C’est avec une immense tristesse qu’Oh Gallery annonce le décès de l’artiste Félicité Codjo, survenu ce dimanche 9 juin en fin d’après-midi, à Dakar. Depuis plusieurs mois, Félicité luttait contre la maladie”, écrit la galeriste.
Félicité Codjo, 67 ans, “une femme d’une grande sensibilité, mêlant force et pudeur”, “a marqué les esprits par la pureté de son œuvre, touchant celles et ceux qui ont eu la chance de croiser sa route et d’entendre son histoire”, ajoute Mme Harati.
“Peindre était pour elle un exercice difficile mais vital. Elle y explorait les facettes les plus sombres de la condition humaine en s’attachant à révéler le pire et les failles de notre existence”, relève la directrice d’Oh Gallery.
La défunte, arrivée au Sénégal en 1987, avant de s’y installer définitivement, était “guidée par un besoin de vérité”, selon Océane Harati.
Elle “laissait ses émotions exploser dans ses œuvres, devenant naturellement la voix de celles et ceux qui ne peuvent s’exprimer”, dit-elle.
Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire en 1977 dans son pays d’origine, Félicité Codjo avait mené des études anglophones, de 1978 à 1980, à la faculté des lettres de l’université de Cotonou.
Passionnée de dessin depuis son enfance, elle s’était initiée à la peinture de 1985 à 1987, dans un atelier au Bénin, avant de rejoindre le Sénégal.
Félicité Codjo a participé, au cours de sa carrière, à de nombreuses expositions individuelles et collectives au Sénégal et à l’étranger, selon une note biographique parvenue à l’APS.
Elle a par exemple participé à la première édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, en 1990, et à celles de 2002 et 2018, dont elle a fait partie de la sélection officielle.
La défunte, après avoir découvert l’art-thérapie en 2004, avait intégré l’équipe d’animation d’un atelier dédié à cette spécialité, au service de psychiatrie de l’hôpital Principal de Dakar.
NDIAYENE PENDAO, SI LOIN DE LA PROSPERITE ET SI PRES DE DIEU !
Vivant dans une pauvreté endémique et sous des températures atteignant parfois 48 degrés, les habitants de ce village font montre d’une incroyable résilience ! Parler du Fouta sans évoquer Ndiayène Pendao, c’est comme causer cinéma sans jamais être.
Parler du Fouta sans évoquer Ndiayène Pendao, c’est comme causer cinéma sans jamais être allé dans une salle de projection. Cette commune, située au nord de la région de Saint-Louis, dans le département de Podor, est un point mythique du « Dandemayo ». Autrement dit, de la rive du fleuve Sénégal. Elle a été érigée en commune en 2013 grâce à l’Acte 3 de la décentralisation, passant ainsi du statut de communauté rurale à celui de commune. Elle avait ce dernier statut depuis 1980. Ndiayène Pendao, terre du dignitaire religieux Hamdy Raby Sy, est caractérisée entre autres, en plus de la chaleur extrême, par la pauvreté endémique y sévit.
La commune de Ndiayène Pendao s’étend sur 1 334 km². Elle est dépositaire d’un patrimoine religieux, culturel et touristique inestimable. Ses carrières exploitées clandestinement constituent une de ses rares ressources économiques en dehors de l’agriculture. C’est peu dire, donc, que les habitants de cette commune souffrent en silence sous une chaleur extrême, avec des températures atteignant jusqu’à 48 degrés Celsius. Malgré une et une pauvreté endémique, pour ne pas dire extrême, elles supportent dignement tous les aléas. Quant on discute avec elle, nulle revendication ou frustration comme si, fatalistes, elles acceptaient stoïquement leur sort.
Hamdy Raby Sy, le dignitaire religieux nonagénaire descendant d’El Hadj Malick Sy et imam de la localité, très respecté et vénéré du fait de sa dimension spirituelle exceptionnelle, reste le seul historien des lieux. Ce « Hal Pulaar » bon teint aux cheveux blancs ne se lasse jamais d’expliquer aux visiteurs toute l’histoire de l’ascendance de la lignée royale des hommes et femmes de Ndiayène Pendao à Orefondè. « Malgré cette chaleur inimaginable et intenable pour les citadins et cette pauvreté endémique, car nous ne vivons que de l’agriculture, du commerce dans les « loumas » et un peu de la pêche, nous restons dignes et très attachés aux piliers de l’Islam avec le Coran qui est notre plus puissante arme de résistance » explique le vieil homme.
Un patrimoine historique à préserve
Pour ce vénérable patriarche doublé d’un érudit islamique, Ndiayène Pendao est un patrimoine historique parmi tant d’autres du « Dandé mayo ». « Ici à Ndiayenne Pendao, nos valeurs restent intactes et intouchables. Le Coran est la base de toute chose, et l’éducation culturelle que nous avons puisée de nos ancêtres est méticuleusement transmise de génération en génération. Nous veillons à l’évolution du temps, à nous adapter aux réalités du monde tout en restant ancrés dans la capacité des gens à vivre dans la sérénité, l’amour, la paix intérieure, la dignité dans la pauvreté, le sens du pardon de soi et de l’autre, la discipline, le respect des aînés et de la lignée, la solidarité et le partage malgré nos maigres moyens, mais surtout le sens de la retenue et du discernement. Ces valeurs sont les principales parmi tant d’autres qui nous ont été transmises par nos ancêtres. Raison pour laquelle, même sous 48 degrés, avec peu à manger, nous arrivons à résister sans lamentation, avec l’aide de Dieu » nous confie Hamdy Raby Sy, sous un air de fierté apparente.
Ndiayène Pendao est délimitée au nord par le fleuve Sénégal et la République Islamique de Mauritanie, au nord-est par la commune de Niandane, à l’est par celle de Guédé Village, à l’ouest par la commune de Fanaye, et au sud par les communes de Fanaye et de Guédé Village. Le nom de la commune reflète un désir d’inclusion des différentes ethnies locales, combinant «Ndiayène», du village de Ndiayène Saré, et «Pendao», un village habité par les Peulhs.
Ndiayène Pendao compte 82 établissements humains répartis en 29 villages officiels et 53 hameaux rattachés. La distribution de ces villages est inégale : 59 % se trouvent dans la zone intermédiaire, 31 % dans le Diéri, et seulement 10 % dans le Walo avec ses terres riches où peuvent se pratiquer des cultures de décrue. Cette répartition entraîne une forte concentration des établissements humains dans la zone intermédiaire.
Ndiayène Pendao se trouve à 43 km de Podor, chef-lieu du département, à 176 km de Saint-Louis, la capitale régionale, et à 476 km de Dakar.
Le territoire de la commune est divisé en trois grandes zones écogéographiques : le Walo, la zone intermédiaire, et le Diéri, qui représente les trois quarts de la superficie communale. Ces grandes zones englobent huit terroirs villageois, délimités selon des critères historiques, sociologiques ou d’homogénéité économique. Cesterroirs incluent Loboudou Doué, Nopédji, Wadabé, Nguendar, Hameth Doulo, Belli Gonadi, Kawé et Kawél.
Des améliorations pour la santé et l’éducation
L’accès à l’éducation et aux services de santé dans la commune de Ndiayéne Pendao a fait l’objet d’importantes améliorations au fil des années. En 2009, 97 % de la population de la commune avait accès à une école primaire. Entre 2009 et 2017, les infrastructures scolaires ont connu une forte évolution. Actuellement, Ndiayène Pendao abrite 27 écoles primaires : six dans le Walo, six dans le Diéri (dont quatre en abris provisoires), et quinze dans la zone intermédiaire. Cette répartition permet de maintenir une proportion de la population ayant accès à une école élémentaire supérieure ou égale à 97 %, malgré les variations démographiques.
Concernant l’accès aux soins de santé, les résultats de la dernière enquête de 2009 sur l’accès aux services sociaux de base montraient un indice élémentaire d’accès aux soins de santé de 50 %, avec 64,1 % de la population ayant accès à un poste de santé. Depuis lors, un seul nouveau poste de santé, celui de Nguendar, a été construit en 2012.
La situation générale des infrastructures de santé à Ndiayène Pendao montre que la commune compte 17 infrastructures sanitaires dont quatre postes de santé et 13 cases de santé. Trois des postes de santé sont situés dans la zone intermédiaire, à Nguendar, Thillé Boubacar et Ndiayéne-Pendao, et un dans le Walo, à Loboudou. Aucun poste de santé n’est situé dans le Diéri, soulignant un déséquilibre dans la répartition des infrastructures sanitaires au sein de la commune.
La pêche continentale devrait être une activité importante en raison de la proximité de la commune avec les cours d’eau et le fleuve Sénégal. En effet, plus de la moitié de la population vit près d’un bras du fleuve. Cependant, ces opportunités restent largement inexploitées. Le groupement de pêcheurs de la commune, qui compte plus de 60 membres, travaille avec un nombre limité de filets et de pirogues, utilisant cette activité principalement pour leur survie quotidienne. Le fleuve Sénégal souffre de surexploitation des ressources halieutiques, sans qu’aucune initiative ou projet, tels que l’aquaculture ou la pisciculture, ne soit mis en place pour remédier à ce problème et répondre aux besoins en poissons de la population.
L’agriculture est la principale source de revenus des populations. Elle est la première activité économique dans la commune, surtout pratiquée dans le Walo. Le territoire communal connaît trois principales formes d’agriculture.
L’agriculture irriguée, la forme principale, est concentrée dans le Walo, occupant actuellement 4 451,7 hectares, soit 2,9 % de la superficie totale de la commune et 18,5 % de celle du Walo. Les principales cultures sont le riz, l’oignon, la patate douce et le gombo.
L’agriculture de décrue est pratiquée sur les plaines inondables du Walo. Elle a historiquement constitué une source majeure d’approvisionnement vivrier, avec des cultures telles que la patate, le mil, le maïs, le gombo et le bereef.
L’agriculture pluviale est surtout pratiquée dans le Jeeri, autour des villages, des hameaux et des mares temporaires. Actuellement, environ 630 hectares sont mis en valeur pour cette agriculture vivrière, selon le plan local de développement de 2010.
En résumé, bien que la commune de Ndiayène-Pendao possède des ressources naturelles et des opportunités agricoles et halieutiques considérables, leur gestion et exploitation restent largement insuffisantes et menacées, nécessitant des politiques de développement plus intégrées et durables. Sans doute que la découverte du fait que les lointaines origines du Premier ministre Ousmane Sonko se situent à Ndiayène Pendao pourrait beaucoup contribuer la renaissance de cette localité historique qui regorge de beaucoup de potentialités malheureusement non exploitées. Ce qui donne le paradoxe de populations particulièrement pauvres vivant pourtant dans un environnement pas toujours défavorisé par la nature. %ais qui compensent cette pauvreté par une profonde croyance en Dieu !
Zaynab SANGARÈ
Envoyée Spéciale à Ndiayène-Pendao
LES REPLIQUES DE LA CONFERENCE DU PREMIER MINISTRE OUSMANE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens n’en ont mardi que pour le Premier ministre, dont les propos tenus lors d’une conférence donnée dimanche à Dakar continuent d’alimenter les colonnes des journaux.
Dakar, 11 juin (APS) – Les quotidiens n’en ont mardi que pour le Premier ministre, dont les propos tenus lors d’une conférence donnée dimanche à Dakar continuent d’alimenter les colonnes des journaux.
Le journal Le Quotidien rappelle que le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, a profité de cette tribune pour critiquer “ceux qu’il considère comme ses détracteurs”, qu’ils soient journalistes ou opposants, mais aussi certains magistrats.
Les répliques de ces déclarations jugées controversées par de nombreux observateurs font le menu de la plupart des journaux, à l’image de Vox Populi, qui affiche à sa une : “Sonko, le retour de bâton”.
“Après son show au Grand-Théâtre, des hommes politiques et des membres de la société civile lui crachent leurs vérités”, écrit Vox Populi en parlant du Premier ministre, qui s’en est pris à l’opposition et aux leaders de l’ex-majorité. Même des magistrats en ont pris pour leur grade.
M. Sonko assure que la lumière sera faite sur certaines affaires liées aux troubles politiques survenues au Sénégal entre 2021 et 2024. Ceux qui ont détourné des deniers publics seront poursuivis en justice, a-t-il déclaré, accusant notamment des entreprises de presse.
En conséquence de ses propos, “Sonko reçoit une volée de bois vert” de plusieurs politiciens et observateurs, constate le quotidien Les Échos.
“Sonko réveille l’opposition”
Les observateurs et leaders politiques cités par le journal demandent surtout au Premier ministre de se départir de ses habits d’opposant et d’apporter des réponses aux préoccupations des Sénégalais.
“Volée de bois vert contre Sonko”, écrit L’info, qui relaye certaines réactions aux propos du Premier ministre, celle d’Anta Babacar Ngom, par exemple, candidate à l’élection présidentielle du 24 mars dernier. “Le temps des discours est révolu ! Mettez-vous au travail”, dit-elle au chef du gouvernement.
L’info rapporte également la réaction du député Abdou Mbow, figure importante de l’ex-coalition au pouvoir : “Il faut qu’il arrête de menacer les gens. Il a tous les instruments. Il a les rapports sur sa table, il n’a qu’à passer à l’acte”, soutient M. Mbow en parlant du Premier ministre.
“Presse, magistrats, opposition…” Le chef du gouvernement n’a épargné personne, selon Bés Bi Le Jour. “Ousmane Sonko a réveillé la société civile et les politiques, après les flèches qu’il a distribuées, dimanche, au Grand-Théâtre”, observe le même journal.
Il fait remarquer que la société civile aussi “charge Sonko”.
Le quotidien Le Mandat affirme qu’Ousmane Sonko, par ses propos, “se met à dos la presse et réveille l’opposition”.
Le même journal estime que sa sortie “a permis à certains membres de l’opposition jusqu’ici groggys de se rebiffer et de le tutoyer sans ménagement”.
Tribune juge que cette sortie “menaçante semble déclencher la fin de l’état de grâce, après l’arrivée au pouvoir du régime du président [Bassirou Diomaye Faye]”, un constat proche de l’analyse de WalfQuotidien, qui parle des “ravages d’une com'”, celle du Premier ministre.
“Le même style que dans l’opposition”
“Malgré leurs pertinences, constate ce journal, les messages d’Ousmane Sonko peinent à atteindre la cible. Ils sont noyés par ses sorties de piste, lors de ses conférences de presse. Lesquelles impactent négativement sa communication.”
L’Observateur, pour sa part, dissèque l’état d’esprit du chef du gouvernement. “Le style, c’est l’homme”, écrit-il en évoquant le ton sans concession et les critiques jugées virulentes de l’actuel Premier ministre du temps où il était leader emblématique de l’opposition sénégalaise.
“Mais même au pouvoir, dans la peau d’un chef de gouvernement, Ousmane Sonko garde le même style”, signale L’Observateur. “Sonko, la mesure et la démesure”, titre-t-il.
Le quotidien L’As se pose des questions sur l’avenir de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, candidat sans succès à l’élection présidentielle du 24 mars dernier, à l’issue de laquelle il a recueilli 1,56 % des votes.
À 68 ans, Khalifa Sall ”a droit à une dernière participation” à un scrutin présidentiel en 2029. ”Sera-t-il obligé d’y aller ou prépare-t-il un de ses poulains ? En tout cas, répond L’As, ses potentiels successeurs à la tête de Taxawu Sénégal ne présentent pas toutes les assurances pour porter le flambeau.”
Le Soleil, loin de la politique, consacre sa une à l’émigration irrégulière. Il parle de ”l’ampleur de ce fléau, symbole du désespoir de milliers de jeunes au Sénégal”.
Le journal s’est rendu à Kafountine (sud) et à Fass Boye (ouest), sur la côte sénégalaise, où “les pirogues pullulent” en attendant d’embarquer des candidats à la migration irrégulière, “avec son lot de morts et de désastre au plan psychologique”.
«ABSOLUMENT SENEGALAID», LA PLAIE OUVERTE D’UNE SOCIÉTÉ EN DÉLIQUESCENCE
Palabres avec… El hadji Ndary Gueye. ce spécialiste en ingénierie touristique a mis le Sénégal sur le divan. A travers une belle écriture dépouillée, l’auteur ausculte la société sénégalaise, dévoilant ses tares.
Propos recueillis par Christian SENE |
Publication 11/06/2024
Vous voulez savoir le niveau de déliquescence de la société sénégalaise dans toutes ses composantes ? Nous vous proposons d’aller vite vous procurer l’ouvrage, « Absolument Sénégalaid », de El Hadji Ndary Guèye. Sur 144 pages, ce spécialiste en ingénierie touristique a mis le Sénégal sur le divan. A travers une belle écriture dépouillée, l’auteur ausculte la société sénégalaise, dévoilant ses tares.
Votre livre peint le Sénégal dans toute sa laideur et sa médiocrité. C’est d’ailleurs ce qui explique le titre, « Absolument Sénégalaid ». Quel est le déclic pour l’écrire ?
C’est le constat de tout le monde, celui d’un pays dans un grand désordre où l’application des règles les plus élémentaires de la bienséance, celle de la loi, n’existent pas. Chacun dans ce pays, estime qu’il gère un micro royaume, où il est roi, ce qui lui confère des libertés, mais hélas, qui se heurtent à celles des autres, d’où une atmosphère délétère, un mal vivre évident, une apathie généralisée. Il n’y a plus de limites, puisque chacun agit comme bon lui semble. A titre d’exemples, les restaurants de fortune dans les rues, l’occupation anarchique dans l’espace public, les raccordements électriques clandestins, la noria de charrettes, l’empire des clandos et aujourd’hui des jakarta. Les acteurs de la politique sont aussi dans le lot, dans leur monde. Ce sont des stars, qui se croient tout permis et qui jugent les institutions, notamment la justice, à travers leur prisme. A vrai dire, cela ressemble à un statu quo, à une société quasi bloquée. S’y ajoute une mal gouvernance, l’ancien régime ayant laissé s’installer une gabegie énorme, des fonctionnaires riches comme Crésus, que j’appelle : fonctionnaires-caviar, des passe-droits à la pelle, un népotisme ahurissant en dépit d’un bon bilan infrastructurel. La revue de cette fresque, m’a révolté, ce qui s’est traduit par ce cri du cœur, par un ressenti dénommé «Absolument Sénégalaid» que j’ai voulu partager en tant que citoyen libre, aimant mon pays de toutes mes fibres, sans chapelle.
Vous évoquez le problème de la jeunesse, l’emploi en particulier et surtout votre indignation par rapport à l’intérim.
Quand on est sincère avec soi, le cœur parle toujours. Il fallait à mon sens, faire l’état des lieux, pas de manière exhaustive, ce qui serait prétentieux de ma part, mais juste un focus sur des éléments qui m’ont paru essentiels. J’ai évoqué le problème de la pauvreté que d’aucuns considèrent comme étant le soubassement de l’incivisme de manière générale, contrairement au modèle chinois, qui repose sur la notion de responsabilité collective, de discipline. Le devoir de tout citoyen chinois, étant d’abord d’être conscient qu’il est un soldat pour son pays et appliquer dans son for intérieur, cette citation de John Kennedy, celle de pouvoir apporter quelque chose pour son pays en tant que bon citoyen plutôt que d’être un éternel assisté sur la base de l’État providence. J’ai magnifié dans mon ouvrage, le comportement exemplaire du Guinéen, installé chez nous et qui s’en sort économiquement en bossant dur et qui nous montre au quotidien, qu’il n’y a pas de sot métier. C’est un démenti cinglant pour ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de travail au Sénégal. J’ai fustigé le comportement de notre jeunesse qui manque de vision, de sens patriotique, qui ne se voit pas investi d’une mission citoyenne, celle de bâtir le Sénégal par eux et pour eux-mêmes.
Vous donnez votre point de vue sur l’environnement et fustigez l’intérim, un pis-aller selon vous à éradiquer ?
Je me suis appesanti sur l’environnement, le cadre de vie qui est à inscrire parmi les urgences. L’impérialisme du béton et l’habitat anarchique sans parfois de schéma directeur pertinent ains que de la pollution massive sans solution pour l’instant, nous interpellent tous quand nous pouvons désormais rentrer dans la dynamique de l’électrique, à l’image du BRT à titre d’exemple, pour emboiter le pas des pays occidentaux, dans des logiques des nouveaux moyens de transport électrique.
Aujourd’hui, il me parait logique dans la chaine de valeurs, d’anticiper sur la formation de la jeunesse dans ces nouveautés, les innovations. C’est un vaste chantier qui permet aux jeunes de se familiariser avec les moteurs électriques, comment anticiper sur l’installation des bornes de recharge électrique, comment réparer un tracteur, une noria d’idées porteuses, plutôt que de prendre la mer et ses conséquence stragiques. Mais dans ce volet, mon indignation touche le plafond de verre avec le problème de l’intérim, qui doit être banni au profit de l’embauche. Il est anormal que des boîtes, surtout en bonne santé financière, embauchent sur la base des CDD et virent ceux-là au bout de ce contrat absurde. Vous regagnez ainsi, le domicile familial et redevenez une charge, augmentant ainsi la précarité. L’État doit sur ce chapitre, prendre ses responsabilités. C’est une bouée de sauvetage à lui tendu, pour régler une bonne partie du chômage. On ne peut bâtir, rendre une justice sociale, donner de la dignité à chaque jeune avec la persistance de l’intérim. Mais tout cela, c’est une question de vision, de volonté politique. Au Sénégal, c’est le fort en thème qui est visible, rarement du concret, de la pertinence pour chasser la morosité ambiante, donner de l’espoir.
Vous êtes un spécialiste en ingénierie touristique et vous consacrez un pan entier de votre livre sur ce secteur. Que vous inspire la situation actuelle du tourisme dans notre pays ?
Ma perception dans le secteur du Tourisme est que c’est un secteur qui est tutoyé, qui attend encore son homme. Voilà un secteur que l’État du Sénégal méconnait totalement. Un secteur dont les gestionnaires viennent de partout, sauf du milieu, ce qui occasionne des errements, du pilotage à vue. En général, la politique les y installe et surtout la proximité avec le Chef de l’État aidant, on s’autorise tout. On ostracise «ceux qui savent» pour reprendre le titre du fim du regretté cinéaste Tijane Aw. Comment peut-on demander à un maçon de réparer votre véhicule ? Pourquoi il n’y a pas de politique à la tête des Impôts, de la Douane, du Trésor public…C’est pour éviter des catastrophes recommencées. Comment d’ailleurs concevoir que des investisseurs, ceux qui ont mis leurs billes dans le secteur, soient coachés par des outsiders, qui plus est, des fonctionnaires et non des hommes d’affaires. Un grand paradoxe à résoudre. Lesquels fonctionnaires, qui n’ont jamais mis un sou vaillant dans le secteur et même après leur retraite, qui ne connaissent pas le risque dans l’investissement, car rassurés par le confort du salaire. Ils sont largement dépassés aujourd’hui par les enjeux et les défis du commerce mondial et hélas c’est eux, qui décident à la place des investisseurs, comment vendre la destination Sénégal. C’est de la pure hérésie. A-t-on idée pour les autorités de ce que représente réellement le Tourisme, qui vient avant l’industrie de l’armement, de l’agro-alimentaire et même du pétrole et du gaz ? Pour donc dire que c’est la première industrie dans le monde avec 9,8% du Pib mondial et 7,2% des emplois, qui n’a pas reçu ses lettres de noblesse.
Le Tourisme est devenu aujourd’hui très technique, un sérieux business, aujourd’hui fortement imbibé de géopolitique. Nous étions la première destination au sud du Sahara, un pays école, hélas qui n’a passu maintenir le cap. On nous gave depuis 20 ans de projections audacieuses les unes, les autres, mais le constat est là. Des statistiques loin de la réalité sans doute pour plaire aux autorités. Nous accueillons en vérité 400.000 touristes et non les 1.800.000 selon les chiffres avancés. Les rues désertes de touristes, montrent à qui veut voir, que c’est un grand vide dans ce pays depuis fort longtemps. Mais, le plus désolant dans ce chapitre, c’est la colonisation du secteur par des affairistes, les mêmes depuis bientôt trente ans qui se sont servis du Tourisme, plus qu’ils ne l’on servi.
Que peut-on retenir en résumé et qu’entendez-vous parla laideur du silence ?
Le survol de ces différents points développés plus haut, m’amène à penser qu’il y a présentement chez nous, une polypathologie avérée dont nous attendons les thérapies appropriées dans un pays où tout est urgent, vital.
A l’évidence, nous sommes tous responsables, engoncés dans une situation inattendue, toute nouvelle : la peur dans toute sa dimension. Nous sommes quelque part coincés entre la laideur du silence des intellectuels terrorisés depuis2021parle flot d’insanités déversées sur les réseaux sociaux et la posture de l’intelligentsia qui devrait prendre part au débat en fustigeant la classe politique de tous bords, obnubilée par le pouvoir surtout en insistant sur le profil du politicien bi niou bëgg avant le Sénégal bi niou bëgg.