Confusion au centre de la cité Aïnoumady de Keur Massar…
Le centre de vote de la cité Aïnoumady de Keur Massar a connu, à l'image des autres centres de Keur Massar, une forte affluence. Mais le scrutin a été perturbé dans cette localité par plusieurs électeurs qui n'ont pas pu voter. En effet, plusieurs de ces électeurs étaient effectivement sur la liste électorale mais sur les cartes, il est mentionné département de Pikine. Et à cause de cette mention, des centaines d'électeurs n'ont pas pu voter. Ce qui a provoqué l'ire de ces derniers. Mais d'après plusieurs mandataires, la faute incombe aux électeurs qui ne sont pas allés prendre leurs cartes à temps.
…Des tirs lacrymogènes pour disperser la foule
Cette confusion a provoqué des échauffourées entre les électeurs déchus et les forces de l'ordre, poussant ces dernières à tirer des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Allégresse électorale dans le département de Keur Massar Dans le département de Keur Massar, les militants de la coalition « Diomaye Président » étaient en fête dès l'annonce des premiers résultats. Et manifestement, leur enthousiasme est justifié parce que les résultats issus des urnes dans cette localité montrent nettement un plébiscite en faveur du candidat Bassirou Diomaye Faye qui a remporté tous les centres de vote de ce département avec des scores fleuves.
Les populations de Kaolack prennent d'assaut les lieux de vote
Les Sénégalais ont exercé leur droit de vote dans le cadre du scrutin présidentiel de ce dimanche. À Kaolack, les populations ont pris d'assaut les centres de vote pour procéder à leur devoir civique. Si d'habitude, on attendait les électeurs, cette fois-ci après l’ouverture, ce fut différent. Avant l'ouverture des bureaux de vote, les électeurs s’étaient déjà présentés sur les lieux pour exécuter leur devoir citoyen. Il faut dire qu'il y avait une forte affluence des Kaolackois au niveau des centres de vote. Selon le préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye, déjà à 14 heures, un taux de participation de 44% a été enregistré dans le département. Cela explique d'ailleurs l'importance que les Kaolackois accordent à cette élection présidentielle particulière, une première dans l'histoire de la démocratie du Sénégal. Il faut souligner qu'aucun incident majeur n’a été noté à Kaolack. Le vote s'est déroulé normalement dans tout le département.
Mobilisation des populations à Guinguinéo
La même situation est notée dans le département de Guinguinéo. Dans cette localité, les populations sont massivement sorties pour exécuter leur droit de vote. Selon le préfet du département de Géo, un taux de 54% a été enregistré, dans le cadre du scrutin de l'élection présidentielle. Le constat majeur fait dans le cadre du déroulement du scrutin présidentiel est que les personnes âgées et les femmes n'étaient pas en reste. Elles se sont déployées pour se présenter très tôt le matin au niveau des centres de vote contrairement aux jeunes qui se sont tardivement rendus pour accomplir leur droit citoyen. Il faut noter que le taux de participation de cette élection présidentielle sera plus important que le taux de participation des précédentes joutes électorales.
Amadou Ba se prononce aujourd’hui à 11 heures
Tard dans la soirée, vers 3h du matin, le candidat de BBY, Amadou Bâ, s'est adressé à ses militants et sympathisants pour les remercier. Il a également félicité le peuple sénégalais ; non sans indiquer qu’il est respectueux du droit et des institutions. Il demande à ses partisans de rester calmes et de garder leur sérénité en attendant aujourd’hui à 11 heures, voire 12 heures, moment où il compte donner sa position sur les premières tendances. Il affirme avoir un dispositif de remontée des résultats et que ses équipes sont en train d’y travailler.
Achat de conscience
Après les messages envoyés par Orange qui provenaient de la coalition Khalifa Sall, c’est au tour de leurs mandataires, notamment ceux qui sont à Thiaroye, de tenter des achats de conscience. Ils demandent aux citoyens de voter pour la coalition Khalifa. En effet, ils vous montrent la photo de Khalifa Sall pour vous dire de voter pour leur leader. C’est ainsi que les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie, a demandé aux mandataires et suppléants de rester dans les bureaux de vote ou de quitter le centre de vote. Cet achat de conscience a été dénoncé par la coalition Diomaye Président.
Transfert d’électeurs à Mbao
Comme à l’accoutumée, le centre Ndèye Marie où vote le maire de Mbao, Abdou Karim Sall, est sujet à polémique. Aux bureaux 6, 7 et 8, il a été noté une chose préoccupante. En effet, des électeurs, que la population autochtone n’arrivait pas à identifier, sont venus voter. Ils étaient dans des cars. Cette situation a créé un désordre au sein du centre de vote, poussant les partisans de Diomaye Président à créer un boucan.
Thierno Alassane Sall a voté à Grand Thiès
Le candidat Thierno Alassane Sall a voté à l’école Aly Bâ, de son quartier natal, Grand Thiès. Après le vote, il a exprimé son attachement à la démocratie et à l'élection. « Aujourd'hui, nous sommes, à un mois après la date officielle, présents au rendezvous, après une campagne électorale écourtée, en plein mois de ramadan et tenue donc dans des conditions difficiles » a-t-il noté. Pour lui, c'est la détermination et l’engagement de beaucoup de citoyens sénégalais qui ont permis une telle issue, mais aussi des universitaires, des gens de la société civile et de divers sénégalais qui ont montré leur attachement. Il a cité pour la saluer, «l'attitude de Monseigneur Benjamin Ndiaye et celle de Serigne Amsatou Mbacké Ibn Serigne Abdoul Ahad Mbacké, qui s’étaient clairement prononcés contre le report. Qu’à cela ne tienne, aucune tension particulière n’a été notée et les sénégalais sont sortis en masse. C’est parce que c’est un jour de rendez-vous du Sénégal avec les Sénégalais et des Sénégalais avec leur propre histoire. Les électeurs ont donc montré que c’est à eux que revient la dernière parole».
Idrissa Seck dans une posture de sagesse
Après avoir souhaité aux sénégalais de passer un Ramadan et un mois de Carême d’exception, le candidat Idrissa Seck a adopté une posture de sagesse, pour se prononcer sur le scrutin présidentiel en cours. C’est au centre de vote de l’école Malick Kaïré où il est arrivé très tôt, contrairement aux autres scrutins. Selon lui, les opérations se sont déroulées dans la paix et la tranquillité et qu’au terme du processus, le prochain président de la République du Sénégal inaugure une ère de paix, de stabilité, de tranquillité pour le Sénégal. Il s’y ajoute une ère de sécurité accrue pour les Sénégalais et leurs biens, une ère de prospérité, d'emplois massifs pour notre jeunesse, une vie moins chère, moins coûteuse pour les pères de famille. «Je prie pour tous que le Sénégal sorte victorieux de cette élection» a-t-il indiqué.
Moustapha Diop laminé à Louga
Le maire de la commune de Louga, Moustapha Diop, n'oubliera jamais l'élection présidentielle du 24 mars 2024. L'édile non moins ministre de l'Industrie et des Petites et Moyennes industries a été laminé dans sa commune. Après avoir refusé d’accompagner le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diop avait finalement décidé de mouiller le maillot en battant campagne. Ce qui ne lui est jamais arrivé est finalement arrivé au maire de Louga. Il a été battu dans son propre centre. Une marée humaine composée en majorité de jeunes scandait à tue-tête : Sonko ! Les gros bras en minorité n’ont rien pu faire sinon pousser tranquillement leur leader à regagner son véhicule.
Diomaye bat Bamba Fall et Cheikh Ba à la Médina
Dans la commune de la Médina, les premières tendances sont favorables au candidat Bassirou Diomaye Faye. D'ailleurs, le maire de la commune, Bamba Fall, un soutien du candidat Amadou Bâ, a été battu dans son bureau de vote et son centre, à l’école Nago Samb qui polarise 14 bureaux de vote. C’est la même situation chez le coordonnateur de BBY à la Médina, Cheikh Tidiane Ba qui a voté à l’école Mour Diop qui est le centre témoin de la commune. Làbas, Bassirou Diomaye Faye a raflé les 27 bureaux de vote. Au niveau du centre Alassane Ndiaye Alou, la coalition Diomaye a gagné le candidat de Bby avec 3 874 voix contre 1 746. Il a également remporté les 05 bureaux de vote de l’école Mbaye Diagne Dégaye suivi de Amadou Ba. Idem pour les 05 bureaux de vote de l’école Malick Sy, ainsi que des centres Mamour Diakhaté et Iba Mar Diop. À noter que le nombre total d'électeurs de la commune est de 50 399 répartis dans 7 centres de vote pour un nombre total de 82 bureaux.
Diomaye largement en tête à Wakhinane Nimzath
La victoire de Bassirou Diomaye Faye est en train de se dessiner si l’on s’en tient aux premières estimations des résultats. Le candidat Bassirou Diomaye Faye devance ses adversaires notamment Amadou Ba, dans le département de Guédiawaye, précisément dans la commune de Wakhinane Nimzatt. Au centre de Khalima Diakhaté Kala, Bassirou Diomaye Faye a obtenu plus de 7 843 voix contre 3 511 pour Amadou Ba. Aliou Mamadou Dia vient en troisième position avec 584 voix et 175 pour Khalifa Sall. Le même résultat a été constaté au lieu de vote Daroukhane. Bassirou Diomaye Faye a encore raflé dans ce lieu de vote. Les résultats des votes donnent Amadou Ba perdant avec 1 563 voix contre 3 341 pour Bassirou Diomaye Faye à Daroukhane. Le maire de Whakhiname Nimzatt, Racine Talla, a été battu dans son bureau vote.
Le vote arrêté à l’école Ousmane Sembène de Guinaw rails
Un peu plus d’une heure après le démarrage du scrutin, le vote a été interrompu au bureau de vote numéro 3 du centre Ousmane Sembène de Guinaw Rails où devait voter le candidat Daouda Ndiaye. Pour cause, les bulletins de vote dudit candidat étaient absents de la salle. Selon son mandataire qui a alerté le préfet, le président du bureau de vote a laissé démarrer le scrutin alors que les bulletins des 19 candidats n’étaient pas au complet. Abdoulaye Gaye informe que c’est au moment d’accomplir son devoir citoyen qu’il a constaté l’absence du bulletin de son candidat Après avoir interrogé le président du bureau de vote, celui-ci aurait essayé de tromper sa vigilance en lui montrant un autre bulletin. Il s’en est suivi des heurts qui ont conduit à la fermeture du bureau. Il a fallu l’intervention du préfet de Pikine pour que le vote reprenne vers 11 heures.
Le camp d’Amadou Ba entrevoit un second tour
Face l’explosion de joie des partisans de Diomaye criant à la victoire, le directeur de campagne du candidat Amadou Ba s’est fendu d’un communiqué hier dans la soirée pour expliquer qu’à « cette heure, après dépouillement d'environ un tiers des bureaux de vote, les premières tendances montrent que le camp républicain et démocratique a déjoué les pronostics sur son effondrement annoncé comme inévitable». «Un basculement du Sénégal dans l'aventure populiste n'est pas une fatalité. Nous continuerons de respecter les prérogatives des différentes institutions chargées du recensement et de la proclamation des résultats. Nous appelons tous les autres candidats à faire de même. Le camp qui jubile avant de connaître le résultat démontre seulement une volonté de manipulation et de conquête du pouvoir par le vandalisme. Personne ne pourra se substituer à la volonté du peuple issue du recensement effectif de ses votes. Pour notre part, et au regard des remontées des résultats effectuées par nos Équipes expertes, nous sommes certains d'être, dans le pire des cas, dans un couplé de second Tour», informe le document. Poursuivant, il appelle « donc tous les Sénégalais à rester calmes, en attendant les résultats officiels qui ne sauraienttarder». «Nous nous félicitons de l'excellente organisation du scrutin qui montre que le Sénégal, malgré les soubresauts, demeure une grande démocratie. Tous ceux qui avaient annoncé un scrutin chaotique ou entaché de fraudes doivent aujourd'hui réviser leurs jugements. A cette heure, après dépouillement d'environ un tiers des bureaux de vote, les premières tendances montrent que le camp républicain et démocratique a déjoué les pronostics sur son effondrement annoncé comme inévitable», rapporte le texte.
DOUDOU KA RECONNAIT LA VICTOIRE DE DIOMAYE FAYE
Les membres de l’actuel parti présidentiel, commencent, eux aussi, d’accepter l’idée d’une défaite de leur candidat au premier tour. Doudou Kâ, qui fut ministre de l’Economie, a félicité Bassirou Diomaye Faye.
Les membres de l’actuel parti présidentiel, commencent, eux aussi, d’accepter l’idée d’une défaite de leur candidat au premier tour. Doudou Kâ, qui fut ministre de l’Economie, a félicité Bassirou Diomaye Faye.
«Je tiens à présenter mes plus vives félicitations au nouveau Président de République élu Bassirou Diomaye Faye ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui ont porté leur suffrage sur lui pour ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire politique sénégalaise», a déclaré Doudou Kâ sur Facebook.
Il déclare que leur candidat, Amadou Ba, a fait une belle campagne. Mais le peuple sénégalais a décidé de confier sa destinée au Président Bassirou Diomaye Faye. «Il a voté pour l’alternance en l’élisant 5ème Président de la République du Sénégal ce dimanche 24 mars 2024», dit-il.
LES CANDIDATS FELICITENT BASSIROU DIOMAYE FAYE
Dans la capitale et d’autres villes de l’intérieur, des scènes de liesse ont accompagné les premières tendances favorables à Bassirou Diomaye Faye, qui a été félicité par certains candidats à la Présidentielle.
Dans la capitale et d’autres villes de l’intérieur, des scènes de liesse ont accompagné les premières tendances favorables à Bassirou Diomaye Faye, qui a été félicité par certains candidats à la Présidentielle.
A Dakar, Thiès, Ziguinchor, entre autres, il y a eu des scènes de liesse pour accompagner la «victoire» de Bassirou Diomaye Faye.
Il y a surtout les messages de félicitations de certains candidats à la Présidentielle qui seraient sûrs de l’élection de Diomaye en se basant sur les tendances. «Je félicite et remercie tous les militants et responsables du Prp et de la Coalition «DéthiéFALL2024» pour leur engagement et leur dévouement durant tout le processus électoral. Je félicite aussi le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa belle victoire, manifestement acquise au vu des tendances très fortes qui se dégagent depuis le début de la proclamation des résultats. Félicitation au Peuple sénégalais et vive la démocratie sénégalaise», note Déthié Fall, candidat de la Coalition «DéthiéFALL2024» à l’élection présidentielle.
Anta Babcar Ngom aussi a félicité Diomaye Faye, ainsi que Mamadou Lamine Diallo, Daouda Ndiaye, Papa Djibril Fall, Mame Boye Diao. «Le Peuple sénégalais a choisi M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye comme futur président de la République du Sénégal au regard des tendances partagées. Je lui adresse mes chaleureuses félicitations et lui souhaite bonne chance, pour le bien du Sénégal», note le candidat Papa Djibril Fall. «Le Peuple sénégalais est sorti massivement pour voter ce 24 mars 2024, preuve de la vitalité démocratique de notre République. Je m’en réjouis. Les tendances montrent que Diomaye Faye a gagné au premier tour. Il devient le cinquième Président du Sénégal. Je le félicite chaleureusement, ainsi que Ousmane Sonko. Qu’Allah les guide pour le bien-être des Sénégalais», a écrit, sur le réseau social X, Mamadou Lamine Diallo.
Karim Wade jubile
Karim Wade dont le père a soutenu la candidature de Diomaye, s’est fendu d’un tweet pour féliciter son allié. «Je félicite chaleureusement Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Nos concitoyens ne se sont pas laissé manipuler par de basses manœuvres visant à fausser la sincérité du scrutin. La démocratie a gagné. Je remercie de tout cœur les militants et sympathisants du Parti démocratique sénégalais et ses alliés de la Coalition «K24» dont les votes ont été essentiels. Notre participation à ce tournant historique exprime clairement notre désir commun d’un renouveau et d’un avenir meilleur pour le Sénégal. Nous devons être conscients de la responsabilité qui nous incombe à tous en tant qu’architectes de notre futur», note-t-il. Il poursuit : «Cette victoire n’est pas une fin en soi. Elle est une première étape qui nous permettra de marcher ensemble, unis par le même désir de justice, de transparence et d’égalité pour notre pays.
Nous, Sénégalais, devons nous réconcilier et laisser de côté nos différences pour œuvrer ensemble à la construction du Sénégal de demain. Cela nécessitera, de notre part, un engagement sans faille et un travail acharné. Nous devons mettre l’énergie de notre victoire au service d’actions concrètes qui répondent aux attentes du Peuple et qui, comme le veut la jeunesse, posent les fondations d’une société plus juste et plus inclusive. Je m’engage à soutenir pleinement cet effort collectif et j’invite chacune et chacun de vous à se joindre à moi. Nous devons, avec détermination et solidarité, bâtir le Sénégal que nous méritons. Un Sénégal où chaque citoyen pourra s’épanouir, où la Justice cessera d’être une menace pour devenir une garantie, et où nos enfants pourront être assurés d’un avenir prometteur.» L’ex-candidat à la Présidentielle, reclus au Qatar, espère jouer un rôle dans ce «nouveau Sénégal». Il poursuit : «Pour l’amour de notre pays, pour l’avenir que nous souhaitons tous, engageons-nous avec détermination dans cette grande œuvre de réconciliation et de construction. Célébrons la victoire de la démocratie, mais restons conscients de la longue route qui nous attend. Le Sénégal nous appelle à l’action, répondons présents avec espoir et courage.» Alioune Sarr, coordonnateur des candidats spoliés, embraie aussi : «Le Peuple souverain a exprimé, sans équivoque, sa volonté de changement, à l’issue d’un processus électoral à rebondissements, qui consacre une large victoire de la Coalition «Diomaye Président». Je félicite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, avec mes vœux de plein succès pour sa nouvelle mission. J’en appelle à la mobilisation de tous et de toutes pour préserver ce désir de changement clairement exprimé par le Peuple souverain, pour des réformes institutionnelles, économiques et sociales indispensables pour la stabilité de notre pays et le bien-être de nos populations, et notamment notre jeunesse. Le Sénégal dans nos cœurs. Seul le Sénégal compte.»
PRÉSIDENTIELLE, MAMADOU LAMINE DIALLO A FÉLICITÉ BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le président du mouvement Tekki a chaleureusement félicité le candidat de la coalition Diomaye président qui selon lui a remporté l’élection présidentielle haut la main
Via le réseau social Facebook, le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo a chaleureusement félicité le candidat Bassirou Diomaye Faye qui selon lui a remporté l’élection présidentielle haut la main tout en saluant les efforts de ses partisans. «J’adresse mes félicitations à la coalition Diomaye Président pour sa victoire dans la commune de Linguère. En tant que maire et candidat à cette élection présidentielle, je remercie tous mes militants et sympathisants pour leur soutien et leur engagement indéfectibles », déclare il.
Il appelle tout le monde à faire preuve d’optimisme pour l’avancement du Sénégal. « Je vous invite à rester unis et optimistes pour l’avenir. Bravo à chacun d’entre vous pour le travail acharné, et continuons à croire en notre vision commune », conclut-il.
Par Mohamed GUEYE
MACKY, LE DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE DIOMAYE
D’une certaine manière, on peut se demander si Bassirou Diomaye Faye n’a pas récolté les fruits du travail de Macky Sall depuis le samedi 3 février.
Les résultats qui ont commencé à tomber hier des différents bureaux de vote annonçaient un véritable triomphe pour le candidat Bassirou Diomaye Faye, de la Coalition «Diomaye Président». Aussi bien à l’étranger, dans la diaspora que dans les régions, à l’exception des départements du Nord, Saint-Louis, Podor et Matam, le candidat parrainé par le Pastef de Ousmane Sonko a dominé ses rivaux de la tête et des épaules, et semblait se diriger vers une victoire au premier tour. Une prouesse que bien de personnes n’attendaient pas, ou du moins, pas à de tels niveaux. Surtout pour un candidat de substitution qui vient de passer près d’une année en détention.
D’une certaine manière, on peut se demander si Bassirou Diomaye Faye n’a pas récolté les fruits du travail de Macky Sall depuis le samedi 3 février. Ce jour-là, alors que la campagne électorale devait démarrer dans une dizaine d’heures, pour le vote du dimanche 25 février 2024, Macky Sall a décidé de reporter le scrutin. S’appuyant sur des accusations portées par le Parti démocratique sénégalais (Pds) dont le candidat venait d’être recalé par le Conseil constitutionnel pour des questions de double nationalité, le Président sortant a demandé à ses députés de soutenir une motion pour la mise en place d’une commission parlementaire qui devait faire la lumière sur des accusations de corruption à l’encontre de deux membres du Conseil constitutionnel et du Premier ministre du gouvernement. Et comme toujours, après avoir évoqué une crise institutionnelle, il en a profité pour appeler à un autre dialogue.
Un dialogue boudé par la majorité des candidats qualifiés pour la Présidentielle, mais approuvé par le Premier ministre, candidat de la coalition au pouvoir, sur lequel planaient des accusations de corruption de magistrats. De ce fameux dialogue, ne sortira en fait véritablement que l’idée d’une amnistie, qui permettra de sortir Ousmane Sonko et son compère Bassirou Diomaye Faye de prison, en plus du millier de personnes qui avaient été interpellées à la suite des troubles que le pays a connus depuis le mois de mars 2021, lors de l’arrestation de Ousmane Sonko à la suite de la plainte de Adji Sarr pour viols répétés.
La décision d’amnistie visait à passer l’éponge sur les conséquences de ces troubles, et les nombreux morts qu’ils ont occasionnés. Plus de 60 morts, et leurs proches ne connaîtront jamais justice. Des centaines d’autres personnes ont perdu beaucoup de biens dans les saccages lors de ces évènements. Personne ne les indemnisera. Et elles n’auront même pas un mot de compassion de la part des autorités, du fait de cette amnistie.
Cette situation et le traitement que Macky Sall a réservé à son «champion» condamnaient inévitablement Amadou Ba à l’échec. Alors que l’ancien Premier ministre avait été choisi par Macky Sall lui-même pour représenter sa coalition, il a très rapidement fait l’objet d’ostracisme dans son propre camp. Tous les partis alliés le plébiscitaient, au contraire des ténors de l’Apr qui, pour beaucoup, semblaient considérer qu’il ne représentait pas leur camp.
Dès leur sortie de prison, Sonko et Diomaye remobilisaient leurs troupes pour battre campagne, Sonko s’activant à cacher les faiblesses de son poulain pour ne mettre en avant que le mot d’ordre : «Sonko mooy Diomaye.» Le pauvre Amadou Ba se retrouvait lié à un cabinet de campagne dont il n’avait pas choisi tous les membres, et ne disposant même pas de fonds de campagne. Un paradoxe quand tout le Sénégal se souvenait des paroles de Macky Sall, promettant de battre campagne aux côtés de «son» candidat. Ce n’est qu’à une dizaine de jours de la campagne que l’on a vu des ténors du gouvernement et de l’Apr commencer à s’agiter et tenter de mettre les bouchées doubles pour le compte de Amadou Ba. Et il a fallu une injonction de Macky Sall pour les voir se bouger. Mais lui-même ne s’est jamais affiché publiquement aux côtés de Amadou Ba.
Mieux encore, en écartant Amadou Ba du gouvernement, le Président en a profité pour dépouiller tous les membres du gouvernement qui l’ont publiquement soutenu, à l’exception de Abdoulaye Saydou Sow. Les détracteurs de l’ancien Premier ministre eux, ont été confortés dans leurs positions, leur permettant de continuer à invectiver le candidat de leur camp. Comme si dans le fond, ce pour quoi ils auront vraiment travaillé, c’est la défaite de leur champion…
LA VICTOIRE ANNONCÉE DE DIOMAYE FAIT PLONGER LES OBLIGATIONS SÉNÉGALAISES
Les marchés financiers ont mal accueilli les premiers résultats de la présidentielle. Craignant l'inconnu, les investisseurs délaissent massivement les euro-obligations, faisant chuter leurs cours
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/03/2024
Les obligations en dollars du Sénégal ont connu de mauvaises performances sur les marchés obligataires internationaux ce lundi, rapporte l'agence de presse économique et financière Bloomberg. Les investisseurs semblent intégrer dans leurs prix la possibilité que le candidat de l'opposition, Bassirou Diomaye Faye, remporte l'élection présidentiellede dimanche.
Selon les chiffres rapportés par Bloomberg, le rendement de l'obligation arrivant à échéance en 2048 a bondi de 12 points de base à 9,93%, faisant chuter le cours à 71,702 cents pour un dollar. Pour la dette arrivant à maturité en 2033, le rendement augmente de 19 points pour atteindre 9,36%, son plus haut niveau depuis novembre, avec le cours qui décroche à 81,75 cents.
Cette détérioration des obligations sénégalaises intervient alors qu'au moins 10 des 19 candidats à la présidentielle ont déjà apporté leur soutien publiquement sur les réseaux sociaux à Bassirou Diomaye Faye, le candidat de l'opposition, selon les informations rapportées par l'agence. Même sans résultats officiels de la part de la Commission électorale nationale autonome, des candidats comme Anta Babacar ou Alassane Thierno Sall ont félicité M. Faye pour sa victoire.
Bassirou Diomaye Faye portait les couleurs de l'opposition après l'invalidation de la candidature du bouillant chef de file Ousmane Sonko, condamné pour diffamation. Ancien inspecteur des impôts sans expérience électorale, M. Faye a axé sa campagne sur la renégociation des contrats miniers et énergétiques avec les firmes privées, une réforme du franc CFA ou encore l'annulation de la dette privée.
"Le camp Faye/Sonko représente encore une grande inconnue pour les investisseurs, si bien que leurs déclarations sur les questions économiques pourraient soudainement bouger les marchés", analyse Mark Bohlund, analyste senior en recherche de crédit chez REDD Intelligence, société internationale indépendante de recherche sur les marchés émergents, contacté par Bloomberg.
Selon lui, même si le nouveau président devrait modérer certaines propositions radicales, l'incertitude sur la politique économique devrait perdurer dans l'attente de la composition de son équipe. Ce qui maintiendrait les rendements des eurobonds sénégalais à un niveau élevé. L'expert estime néanmoins qu'un nouveau scrutin législatif pourrait être organisé et que le Sénégal reviendra sur les marchés obligataires d'ici la fin de l'année.
Par Madiambal DIAGNE
ILS ONT JOUÉ AVEC LE FEU ET ONT BRÛLÉ LA MAISON BBY
L’hostilité manifestée par Macky Sall à l’endroit de son ancien Premier ministre, avant de se ressaisir, n’a pas manqué de rejaillir sur nombre de ses proches qui ont posé l’acte suicidaire de chercher à punir Amadou Ba, pour on ne sait quel crime
C’est un sentiment de soulagement qui a animé la plupart des électeurs, après avoir pu satisfaire à leur devoir civique, celui de participer à l’élection de la personne qui aura en charge de conduire les destinées du pays pour les cinq prochaines années. Ce geste devrait être une banalité dans un pays qui vote depuis 1848, selon le système électoral moderne, mais il est devenu, en cette année 2024, une belle victoire pour le Peuple de pouvoir consacrer à cette tradition. En effet, toutes sortes d’embûches ont été posées sur le processus électoral par des acteurs politiques égoïstement avides de pouvoir, au point de nous faire rater le premier rendez-vous du premier tour de scrutin du 25 février 2024. Le doute s’était installé, et les électeurs restaient encore sceptiques quant à l’idée de voter pour le 24 mars 2024. C’est ainsi qu’on a pu noter un véritable sursaut. Ils étaient sortis certes plus nombreux que lors des élections législatives, mais moins que lors de la Présidentielle de 2019, toutefois, pour exprimer, plus que jamais, leur choix libre. Le message que les électeurs ont semblé vouloir donner est que plus que jamais, ce sont les électeurs qui décident de la destinée de leur Nation et de l’identité de la personne qu’ils choisiront pour les diriger. Les manœuvres sournoises n’ont pas réussi à avoir raison de leur détermination et un sursaut d’orgueil, de révolte. On a assisté à une sorte de référendum pour un vote sur le bilan du régime de Macky Sall. Les programmes présentés aux électeurs ou les profils des candidats n’ont pas été des facteurs déterminants dans le choix des électeurs. De façon caricaturale, on peut dire que la prouesse de Pastef aura été de vendre une idée, une utopie, un projet que chacun d’entre eux pouvait porter et le faire gagner. Les masses se retrouveraient ainsi derrière chaque porteur du fanion.
L’autre leçon qu’il faudra retenir de cette compétition électorale est que les électeurs ont fait montre de courage et de vaillance à toute épreuve. Ils ont ainsi refusé de céder à toutes formes d’intimidation. C’est sans doute un autre échec, et bien cuisant, pour ceux qui espéraient, jusqu’à la dernière minute, empêcher la tenue d’un scrutin auquel ils n’étaient pas qualifiés. Ils étaient nombreux à avoir réussi à vaincre leur peur. On pouvait d’ailleurs présager cette attitude, car les citoyens ont vécu dans une certaine fièvre festine la campagne électorale, bien qu’elle se soit pourtant déroulée dans des conditions difficiles du fait de la réduction de sa durée en raison des contraintes d’adapter le calendrier électoral pour rattraper le temps perdu par la décision de report de l’élection, initialement prévue au 25 février dernier. Le bel indicateur aura été la liesse qui avait accompagné des caravanes comme celle du candidat Amadou Ba, du Cap Skiring à Ziguinchor, ou dans des zones de la Casamance réputées périlleuses pour des personnalités politiques proches du pouvoir de Macky Sall. La Coalition «Diomaye Président» a elle aussi pu parader dans des zones qui lui apparaissaient a priori hostiles. On se félicitera aussi que durant la soirée électorale d’hier, contrairement à 2019, les journalistes ont pu donner tranquillement les résultats sortis des bureaux de vote.
La compilation des résultats n’était pas encore terminée au moment de notre bouclage. Il n’en demeure pas moins que quelques constats généraux peuvent être faits. Les suffrages exprimés ont démontré que la pléthore de candidats ne saurait signifier une dispersion des votes. Le scrutin a indiqué principalement une bipolarisation de l’électorat entre les camps Benno bokk yaaakar et de l’ex-Pastef. Cet enseignement devra certainement relancer la réflexion sur les conditions de sélection des candidats. Encore une fois, le filtre ou le tamis des candidats farfelus et fantaisistes devra aider à clarifier le jeu politique. On voit bien qu’on a dépensé beaucoup d’argent et d’énergie pour rien, pour des candidats qui se sont disputé le ridicule. A-t-on aussi noté que les deux camps ont conservé pratiquement leurs fiefs électoraux. Les électeurs ont semblé voter à cette Présidentielle comme lors des élections législatives. La zone de l’axe Diourbel-Touba reste acquise à l’opposition comme Dakar et sa banlieue, ainsi que Ziguinchor. Le vote du Fouta reste largement favorable au candidat de Bby, ainsi que le vote des nombreux départements des régions de Saint-Louis, Kolda, Fatick, Tambacounda, Kédougou, Kaffrine, Kaolack et autres. Les gros scores de Bassirou Diomaye Faye dans les zones urbaines sont renforcés par les divisions au sein de Bby. Les gaps ont été très lourds pour le candidat Amadou Ba. Le camp de Bby a cherché assez tardivement à se mobiliser derrière Amadou Ba, durant les tout derniers jours de la campagne, mais le mal était déjà fait. L’hostilité manifestée par le Président Macky Sall à l’endroit de son ancien Premier ministre, avant de se ressaisir, n’a pas manqué de rejaillir sur nombre de ses proches qui ont posé l’acte suicidaire de chercher à punir Amadou Ba, pour on ne sait quel crime ? Ces responsables ont joué avec le feu et ont fini par embraser la maison Bby. Le Président Macky Sall a posé de nombreux actes qui ont pu donner de l’élan à la campagne de Bassirou Diomaye Faye. Le vote a également révélé que les alliés de l’ex-Pastef de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), et qui avait choisi de faire cavalier seul, comme Déthié Fall, Khalifa Ababacar Sall et le candidat du Pur, n’ont pas réussi à entraîner avec eux leurs électeurs traditionnels. La rébellion de responsables du Pds contre la consigne de vote donnée par Karim Wade en faveur de Bassirou Diomaye Faye n’a pas non plus pu profiter à Amadou Ba.
BASSIROU DIOMAYE, LE VENT DU CHANGEMENT...
De Dakar à Touba en passant par Thiès, Ziguinchor, Kolda pour ne citer que ces localités sont venus conforter le candidat de la coalition Diomaye Président comme vainqueur incontestable laissant loin derrière lui son principal adversaire Amadou Ba
Les choses sont allées très vite entre l’heure de fermeture des bureaux de vote et les scènes de liesse enregistrées un peu partout à travers le territoire national. Les premiers résultats issus des urnes ont plébiscité le candidat Bassirou Diomaye Faye comme vainqueur de l’élection présidentielle. Au vu des foules qu’il a drainées partout où il est passé durant la campagne électorale, tout le monde le voyait comme grandissime favori pour la victoire finale. Mais celle-ci s’est confirmée plus vite que prévu. Le ton a été donné par les premiers résultats de la diaspora qui ont été largement favorables à Bassirou Diomaye Faye. Quelques minutes après, ceux livrés à travers le territoire national sont venus confirmer ces tendances. De Dakar à Touba en passant par Thiès, Ziguinchor, Kolda pour ne citer que ces localités sont venus conforter le candidat de la coalition Diomaye Président comme vainqueur incontestable laissant loin derrière lui son principal adversaire en l’occurrence Amadou Ba, candidat de la mouvance présidentielle. Dès lors rien ne pouvait renverser les premiers chiffres le plaçant en tête du peloton. Ainsi, sûrs que la victoire était irrévocable, les nombreux militants du candidat choisi par Ousmane Sonko ont commencé à investir en masse les rues pour fêter leur victoire.
La banlieue en liesse...
C’est aux environs de vingt heures que les rues de la banlieue dakaroise, désertes quelques heures auparavant, ont été envahies par des foules monstres pour célébrer les premiers résultats des urnes annonciateurs de la victoire de leur candidat. De Guédiawaye à Pikine tout comme à Keur Massar, Yeumbeul, Thiaroye, Diamaguène… les partisans de Diomaye ont occupé toutes les artères devenues subitement noires de monde. Ces moments qui rappellent les scènes de célébration de la victoire des Lions en Coupe d’Afrique des Nations ou de la récente libération de Ousmane Sonko de prison ont été fêtés au son des klaxons de véhicules, des cris d’hystérie, des chants dédiés à Ousmane Sonko, le grand artisan de cette victoire. Entre Fass-Mbao et Tivaouane Diack-Saw, des jeunes ont occupé la route nationale portant des photos du duo Sonko-Diomaye pour exprimer ce qu’ils avaient dans le cœur c’est à dire «le changement». Certains, ivres de bonheur, sont montés sur des camions torses nus et ont allumé des feux d’artifice pour exprimer leur joie. Les motos «Jakarta» sur lesquelles, au mépris du code de la route, avaient pris place trois à quatre personnes, n’étaient pas en reste. Même les plus âgés étaient également sortis pour se joindre à la fête par des applaudissements. Il en a été ainsi jusque tard dans la nuit en attendant d’autres moments de manifestations de cette nouvelle ère qui va à jamais marquer l’histoire politique du Sénégal.
Le génie de Sonko a pesé sur la victoire..
Même si c’est Bassirou Diomaye Faye qui est élu comme cinquième président du Sénégal, il faut tout de même reconnaître que cette victoire a été l’œuvre de Ousmane Sonko. Celui qui a porté le com$du début à la fin. Muni de son courage, résilient mais très stratège. Depuis 2021, le leader incontesté de l’opposition a subi toute sorte d’attaques, de brimades, d’humiliations, d’accusations... Il a aussi été emprisonné. Mais cela ne l’a pas empêché pour autant de croire à son projet qu’il voulait mettre à tout prix au service du peuple sénégalais. Les derniers coups reçus du régime à savoir la dissolution de son parti et son emprisonnement n’ont pas diminué son ardeur à poursuivre le combat. Éliminé de l’élection présidentielle de la façon la plus injuste, il a usé de son génie politique depuis la prison pour jeter son dévolu sur Bassirou Diomaye Faye lui également en détention pour être le porte-étendard du projet. C’est-à-dire son candidat de substitution. A leur sortie de prison, ils ont formé un duo de feu pour battre ensemble campagne avec, en apothéose, le succès que l’on sait. C’étaient les prémices d’une victoire inéluctable qui se dessinait et qui a fini par payer à travers un razzia dans presque tout le territoire national. C’est du moins ce que les résultats obtenus jusque tard dans la nuit ont montré.
La victoire du peuple...
Cette élection était très redoutée par les observateurs qui craignaient qu’elle doit émaillée de violences. Mais comme à son habitude le peuple a fait montre de sa maturité et de sa grandeur même dans les moments les plus cruciaux. Hier, il s’est mobilisé massivement pour envahir très tôt les centres de vote. Mieux, il a fait montre d’une discipline exemplaire pour s’exprimer à travers les urnes, donnant ainsi une leçon de démocratie au monde entier. A l’issue de cette élection, il a fait son choix. Cette victoire est d’abord la sienne. Emprisonné, tuée, torturé à travers sa composante jeune, il a tenu jusqu’au bout face à un régime oppresseur qui voulait freiner son ardeur à respirer le vent du changement. Hier, sans piller ou casser, le peuple sénégalais s’est dressé comme un seul homme pour montrer que seul le choix du peuple est valable. Toutefois, cette victoire acquise est aussi une alerte à l’endroit des prochains dirigeants qui doivent comprendre que rien ne sera plus comme avant. Le message qu’il vient de leur lancer doit être bien décrypté. C’est un peuple qui a soif de paix, de stabilité, de réconciliation mais également d’être mis dans des conditions pour vivre dans un pays prospère qui s’est exprimé hier. Pour cela, il faut que les nouveaux dirigeants se mettent au travail le plus tôt possible.
LA DÉFAITE DE MACKY SALL
Le président sortant a multiplié les faux pas. Ces "égarements" selon certains de ses propres soutiens, ont profondément altéré le modèle démocratique sénégalais et éloigné de nombreux sympathisants
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/03/2024
D'après les premiers résultats de l'élection présidentielle du 24 mars au Sénégal, rapportés par le journal Le Monde, le candidat du principal parti d'opposition Bassirou Diomaye Faye serait largement en tête au premier tour. Cette avance surprise de l'homme qui prône un "changement radical de système" marquerait un coup de tonnerre dans le paysage politique sénégalais et pourrait sonner le glas du règne de Macky Sall.
En effet, les premiers chiffres donnent Bassirou Diomaye Faye, dauphin d'Ousmane Sonko à la tête du mouvement Pastef, bien devant Amadou Ba, candidat du parti au pouvoir Alliance pour la République (APR) fondé par Macky Sall. Selon les estimations rapportées par Le Monde, le candidat de l'opposition parviendrait même à l'emporter dès le premier tour;
Cette première place surprise est déjà qualifiée de "tour de force" par le journal, Bassirou Diomaye Faye étant encore méconnu du grand public il y a un an. Sa popularité ne fait que de s'accroître depuis qu'il a été emprisonné puis libéré seulement 10 jours avant le scrutin par le pouvoir, aux côtés de son mentor Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition incarcérée pendant plusieurs mois suite à des accusations de "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Avec le slogan "Sonko c'est Diomaye, Diomaye c'est Sonko", le candidat a su remobiliser les partisans de l'opposant derrière son nom. Dans les rues de Dakar, ce sont des scènes de liesse qui se sont produites peu après l'annonce des premières estimations donnant Bassirou Diomaye Faye largement gagnant. Selon Le Monde, la victoire de l'opposant marquerait ainsi un "référendum anti-Macky Sall".
En effet, le président sortant Macky Sall, qui achève son second et dernier mandat, semble être le grand perdant de ce scrutin. Depuis trois ans, il a multiplié les actions répressives à l'encontre de ses opposants, emprisonnant manifestants et opposants, dont son ennemi juré Ousmane Sonko. Il a également suspendu le premier tour initialement prévu le 25 février, plongeant le pays dans l'incertitude et générant des tensions qui ont fait plusieurs morts.
Tous ces "égarements" selon ses soutiens cités par Le Monde, ont profondément altéré le modèle démocratique sénégalais et éloigné de nombreux sympathisants. Le choix tardif d'Amadou Ba comme dauphin, combattu au sein même de son camp, n'a pas convaincu. Et la libération soudaine d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye à seulement 10 jours du vote interroge.
S'il est confirmé, ce séisme politique marquerait ainsi la fin de règne laborieuse du président Sall, qui laisserait un pays fracturé après avoir "tout fait pour tenter d'arrêter la trajectoire" de son ennemi juré Ousmane Sonko, selon une source diplomatique citée par Le Monde.
Bassirou Diomaye Faye devra désormais transformer l'espoir suscité en réalités durables, dans un contexte économique et social difficile.
LA CÉNA VALIDE LE BON DÉROULEMENT DU SCRUTIN
L'organe de supervision électorale loue l'esprit démocratique des électeurs et des parties prenantes. Cependant, elle tient à rappeler que la publication des résultats n'appartient qu'aux organes habilités
La Commission électorale nationale autonome (CENA) estime que le scrutin présidentiel ”s’est globalement bien déroulée dans une atmosphère calme, pacifique et sereine” non sans rappeler à ”toutes les parties prenantes que la proclamation des résultats est du ressort exclusif des organes habilités”.
”L’élection présidentielle du 24 mars 2024 s’est globalement bien déroulée sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, dans une atmosphère calme, pacifique et sereine”, indique la CENA dans un communiqué dont l’APS a eu connaissance.
Elle note que ”de l’ouverture des bureaux, à 8 h, à leur fermeture, aux alentours de 18 h, les citoyens se sont acquittés de leur droit de vote, confirmant une nouvelle fois l’attachement du Sénégal et des Sénégalais aux principes de la démocratie”.
L’organe de supervision ”salue le comportement exemplaire des citoyens qui ont mis en avant leur esprit civique et rend un hommage appuyé aux forces de défense et de sécurité, dont la présence était visible dans tous les lieux de vote”.
Il dit confondre dans ces hommages ”les différents candidats au scrutin, leurs partisans et leurs mandataires pour le civisme et l’esprit démocratique dont ils ont fait montre, permettant un dépouillement calme et transparent du vote”.
La CENA salue enfin les missions d’observation électorale qui ”ont déployé sur le terrain des agents engagés et vigilants qui ont, chaque fois que de besoin, attiré l’attention des organes de gestion des élections sur des dysfonctionnements constatés”.
Toutefois, elle rappelle à ”toutes les parties prenantes que la proclamation des résultats est du ressort exclusif des organes habilités”.