«LA PRESIDENTIELLE SENEGALAISE A PRIS L'ALLURE D'UN REFERENDUM CONTRE LE POUVOIR»
Abdoulaye Bathily, historien, ancien député et ministre, et actuellement représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, a salué le dénouement de l'élection présidentielle dans son pays, suite à la victoire de Diomaye
Le Sénégalais Abdoulaye Bathily est historien, ancien député et ministre, et actuellement représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye. Durant l'édition spéciale de RFI, ce 25 mars 2024, l'auteur de l'ouvrage Passion de liberté : Mémoires, a salué le dénouement de l'élection présidentielle dans son pays, suite à la victoire annoncée de Bassirou Diomaye Faye. Entretien.
RFI : Abdoulaye Bathily, sur le réseau social X, dès dimanche, vous avez parlé « d'un événement historique majeur qui réconcilie la démocratie sénégalaise avec ses plus belles pages de gloire ». Êtes-vous soulagé et fier ce lundi soir ?
Abdoulaye Bathily : Oui, comme tous les Sénégalais, je suis très fier de ce qui s'est passé hier. Ayant été un des acteurs majeurs de cette épopée de la vie politique sénégalaise au cours des 60 dernières années, ayant participé, avec beaucoup de camarades, beaucoup de compatriotes, à la construction de cette démocratie, et en voyant ce qui s'est passé ces 20 dernières années, les conquêtes que nous avons obtenues, et qui ont été démolies les unes après les autres au cours de la première alternance sous Abdoulaye Wade, et au cours de la deuxième alternance sous Macky Sall, je trouve que cette victoire du Pastef prend aujourd'hui l'allure d'un véritable référendum pour indiquer une nouvelle voie à suivre pour le peuple sénégalais. C'est-à-dire l'ancrage dans la démocratie, la consolidation des acquis, la marche en avant du peuple sénégalais pour plus de justice, pour plus de progrès.
Il y a de quoi être fier du fait que ce soit évidemment cette nouvelle génération d'hommes politiques qui réussissent cela. Pour moi, c'est une grande fierté, et je partage cette fierté avec beaucoup de nos compatriotes depuis hier soir.
Revenons aux dernières heures de cette séquence politique sénégalaise. Même si les dernières tendances concernant les résultats laissaient peu de place au doute, cela vous a-t-il surpris qu'Amadou Ba reconnaisse sa défaite ?
Cela ne me surprend pas, parce que l'écart est tellement immense entre les deux premiers candidats... Dès hier soir, quand on écoutait à la radio les commentateurs égrainer les résultats, c'était très clair qu'il n'y avait pas de possibilité d'inverser la tendance. Et donc, ceci correspond à une immense vague dans le pays et qui s'est vraiment développée dans les campagnes, dans les villes, un peu partout. Et donc, aujourd'hui, c'est une victoire bien méritée. C'est une nouvelle page de l'histoire du Sénégal qui s'ouvre avec un immense espoir et des défis énormes.
Pour ceux qui vont diriger le pays, il faudra reconstruire – et c'est une aspiration communément partagée – notre système démocratique, le consolider. Et ça, je pense que tout le monde doit y participer. J'espère que les nouvelles autorités prendront toute la mesure de ce qui est arrivé et que toutes les institutions vont être reconstruites en vue de leur consolidation durable.
Également, sur le plan économique et sur le plan social, la jeunesse a une immense aspiration. Donc, les chantiers sont énormes. Il faudra beaucoup de patience. Il faudra surtout beaucoup de rationalité dans la démarche. La construction d'un État, comme tout le monde le sait, est beaucoup plus complexe.
Comment expliquez-vous cette nette victoire de Bassirou Diomaye Faye, au plan purement politique ?
L'élection a pris l'allure d'un référendum contre le pouvoir en place, pour ou contre le pouvoir en place. Donc, il n'y avait pratiquement pas de juste milieu. Quand vous comparez les scores des autres candidats avec ceux des deux autres, il y a une très grande différence.
Les Sénégalais, d'abord, ne voulaient plus du tout de la prolongation de ce régime. Et même la perspective d'une transition, comme ça a été évoqué à un certain moment, si l'élection n'était pas achevée le 2 avril [date de la fin du mandat de Macky Sall, NDLR] – les Sénégalais n'en voulaient pas, parce que ça allait nous plonger encore dans une nouvelle crise.
Mais s'agit-il plutôt d'un vote contre, ou d'un vote pour ?
C'est un vote sanction, fondamentalement, contre le régime en place. Et je dois le dire, ayant participé aux deux alternances passées : l'alternance de 2000, nous avons voté contre le parti au pouvoir de l'époque, le Parti socialiste dirigé par Abdou Diouf, qui s'était installé au pouvoir pendant 40 ans. Et, en le déboulonnant en 2000, le mot d'ordre, c'était : « Qu'il parte, qu'il parte, qu'il parte, on en a assez ! »
Et en 2012, quand Abdoulaye Wade a tenté également d'avoir son troisième mandat qui a abouti aussi à une nouvelle crise politique, naturellement, les Sénégalais se sont insurgés contre cette tentative de manipulation de la Constitution. Ils ne voulaient plus entendre parler du régime du Parti démocratique sénégalais et d'Abdoulaye Wade, ce qui a conduit, évidemment, à l'arrivée de Macky Sall, à laquelle personne ne s'attendait.
Baadoolo - Ay waay wërseuk amna !
Nguur daal mbirou Yallah leu. Il y a un an, Diomaye était un autre P : prisonnier. 11 mois rek, le voilà qui devient un autre P : président de la République. Ay waay wërseuk amna ! Tous ceux-là qui ont fait quatre tentatives, sans même jamais être parmi les meilleurs… Là où un «stagiaire» passe au 1er tour. Ce scrutin, le calme et la transparence qui l’ont accompagné sont tout simplement une correction des fautes qui nous ont valu cette balafre pendant quelques semaines.
Après sa victoire au 1er tour Macky félicite Bassirou Diomaye Faye
Après le candidat de la coalition Benno bokk yaakaar, Amadou Ba qui a appelé le nouveau Président du Sénégal pour le féliciter, c’est au tour du Président Macky Sall de réagir. Dans un post sur X, le président de la République a déclaré : «Je salue le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 et félicite le vainqueur, M. Bassirou Diomaye Faye, que les tendances donnent gagnant. C’est la victoire de la démocratie sénégalaise», a écrit Macky Sall sur X.
Gambie Adama Barrow félicite Bassirou Diomaye Faye
Adama Barrow s’est joint aux félicitations suite à la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle de ce dimanche 24 mars 2024. «Je félicite M. Bassirou Diomaye Faye pour sa victoire à l’élection et félicite le peuple de la République du Sénégal pour le déroulement pacifique de l'élection. Je suis optimiste que les relations cordiales entre la Gambie et le Sénégal seront encore renforcées», a réagi le chef de l’État gambien.
Décès de Alassane Dialy Ndiaye aux Etats-Unis - La levée du corps et l’enterrement prévus aujourd’hui à Yenne
La levée du corps de Alassane Dialy Ndiaye est prévue ce mardi à 10h, à l’hôpital Principal de Dakar suivie de l’enterrement à Yenne. Cette figure historique des Télécommunications est décédée le 15 mars dernier, aux Etats-Unis, à l’âge de 82 ans. Il a été le premier Directeur général de la Sonatel et le premier Africain spécialisé dans les Télécoms spatiales. En 2021, il avait visité la station terrienne de Gandoul.
Emmanuel Macron «Je me réjouis de travailler avec le président élu»
Le Président français a salué l’élection de celui qui sera son homologue, officiellement, dans quelques jours. «Félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour son élection comme président de la République du Sénégal. Je lui adresse tous mes vœux de réussite et me réjouis de travailler avec lui», a dit Emmanuel Macron. Dans son post sur X, hier, il tenté une version en wolof.
Le président Doumbouya félicite Diomaye Faye «J’ai hâte de collaborer avec vous»
Les félicitations s’enchainent hors de nos frontières. Le président de la transition guinéenne a salué, hier, l’élection de son «cher frère» Bassirou Diomaye Faye. «Au nom du peuple souverain de Guinée et en mon nom personnel, je vous adresse mes chaleureuses félicitations, ainsi qu’à votre équipe et à tout le peuple sénégalais. Votre brillante élection à la magistrature suprême de votre pays est le témoignage de la maturité et du sens élevé de responsabilité du peuple sénégalais de porter sa confiance en la jeunesse. C’est aussi l’illustration d’une jeunesse africaine décomplexée, ouverte sur le monde et capable de prendre son destin en main», a-t-il posté sur X. Le Général Doumouya dit avoir «hâte de collaborer» avec le Président élu «dans un esprit panafricain pour le plus grand bonheur de nos peuples».
Vent de décrispation - A Sédhiou, Kéba Seydi de Pastef et Cie libérés
Le climat de décrispation se poursuit. A Sédhiou aussi, ce vent frais de la liberté a soufflé. Après la libération de plusieurs détenus dit politiques dernièrement, suite à l’amnistie, d’autres ont été élargis. Hier, c’était au tour de Kéba Seydi de l’ex-Pastef après 10 mois de détention. Lui et deux autres jeunes avaient été interpellés dans le cadre des manifestations de soutien à Ousmane Sonko.
KEEMTAAN GI - EXIT LE CHEF, BIENVENUE SERIGNE BASS !
Le nouveau président élu, on aimerait bien l’appeler ici Serigne Bass pour nous départir du nom « Chef » affublé à celui auquel il succédera le 2 avril prochain. Serigne Bass donc a livré hier son premier discours face à la presse nationale et internationale. Plutôt qu’une chasse aux sorcières, qui fourmillent dans l’entourage du Chef et dont certaines trainent de bruyantes casseroles, il a prôné la réconciliation nationale. Ce qui ne sera pas un gros chantier dès lors que, depuis la proclamation des résultats de la présidentielle dimanche soir, les cœurs se sont retrouvés pour célébrer sa victoire. Mieux, même son principal challenger a enfin reconnu sa cinglante défaite avant que le Chef, lui-même, ne le félicite. La face est ainsi sauvée et la belle tradition sénégalaise de paix sauvegardée. La consécration du nouveau président élu, plutôt que d’être une sanction contre l’ancien Premier ministre mal aimé de ses camarades, procède plutôt de la volonté des Sénégalais de sonner la rupture d’avec une gouvernance qu’on leur avait promise sobre et vertueuse et qui s’est révélée être une calamité. Pouvoirs démesurés, volonté de conserver le pouvoir au mépris de tous les règles, impunité totale accordée à ses partisans, arrogance, incompétence…N’en jetons plus. C’est le visage hideux d’un pouvoir durant ces douze ans et qui s’est défiguré davantage encore avec les découvertes de gaz et de pétrole qui sentaient si fort jusqu’à leur faire perdre la raison. Ajoutez à cela cette volonté d’étouffer la liberté d’expression qui poussait à arrêter en masse pour des broutilles des jeunes gens qui se retrouvaient ensuite oubliés dans les prisons pendant des années voire des mois. Des vies ont été brisées et des familles désorientées parce que des jeunes gens ont voulu exprimer leur mécontentement face au régime en place. Il faut reconnaitre que le Sénégal n’avait jamais vécu auparavant cette forme de répression si violente et si aveugle. En plus de leur volonté de réduire l’Opposition à sa plus simple expression, on avait le sentiment que ces gens qui s’apprêtent à faire leurs valises voulaient également briser toutes formes de contestations chez les citoyens. Les réduire au silence. C’est ce silence qui s’est exprimé dans les urnes dimanche dernier pour envoyer à la retraite ou au chômage de longue durée tous ces gens de peu de vertu qui étaient si hautains et dédaigneux envers leurs compatriotes. KACCOOR BI - LE TEMOIN
REPRESSION JUDICIAIRE MAMADOU SECK,LE JUGE A TOUT FAIRE !
S’il y a un magistrat que les opposants et avocats d’opposants n’oublieront jamais dans le régime dictatorial et répressif du régime finissant de Macky Sall, c’est bel et bien le juge d’instruction Mamadou Seck du 2e cabinet. Surtout ces trois dernières années où il s’est comporté comme l’alors doyen des juges Mahawa Semou Diouf (2008 à 2015). Et si vous visionnez les vidéos live des pro-Sonko détenus politiques récemment libérés, vous allez constater vous-mêmes que le nom du juge Mamadou Seck revienne dans tous témoignages poignants. Comme le dénonçaient les avocats de Pastef, c’est un juge qui instruit toujours à charge contre tout manifestant ou auteur de posts « Pro-Sonko » déféré à son cabinet. « Toutes les affaires aux colorations « Pastef », le juge Mamadou Seck les prend toujours avec promptitude et enthousiasme » déclarait un jour un avocat d’Ousmane Sonko au sortir du 2e cabinet où l’un de ses énièmes clients venait d’être placé systématiquement sous mandat de dépôt. Que le déféré soit écolier, étudiant, mineur ou handicapé, le juge Mamadou Seck n’en avait cure ! Voila le système judiciaire que les Sénégalais veulent faire changer en élisant Bassirou Diomaye Faye.
DIOMAYE PRESIDENT VIVENT LA CPI ET LA CREI !
Dans son dernier discours en date, le leader de Pastef Ousmane Sonko avait déclaré qu’il ne fera pas de chasse aux sorcières tout en estimant qu’il faudra faire l’état des lieux pour situer les responsabilités dans les affaires de détournements de deniers publics, les crimes de sang et autres tortures. « Et les auteurs répondront de leurs actes devant la Justice » avait-il promit en compagnie du nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye. En tout cas, « Le Témoin » quotidien est prêt à se transformer en « Human Rights Watch » pour soutenir l’Etat dans cette traque au détourneurs de nos deniers publics. Evidemment l’audit de la gouvernance des apéristes s’impose comme une demande générale des électeurs. Comme quoi, l’amnistie générale homologuée par Macky Sall ne sera que peine perdue ! De même que la suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) que le peuple sénégalais va faire ressusciter ou dépoussiérer comme condition de partenariat avec le futur nouveau régime. Car ces cinq dernières années, plusieurs autorités ministres et hommes d’affaires se sont enrichis à coups de milliards cfa dans le trafic des licences de pêche, les contrats miniers, les surfacturations dans les marchés publics etc. Bassirou Diomaye Faye et Sonko sont sous haute surveillance du peuple qui ne lâchera rien !
MACKY SALLFELICITE DIOMAYE FAYE
Cela n’a pas fait un grand bruit. Macky Sall a félicité le vainqueur de la présidentielle Bassirou Diomaye Faye à travers le réseau social X. En effet, le chef de l’État sortant, Macky Sall, a « félicité le vainqueur, M. Bassirou Diomaye Faye, que les tendances donnent gagnant », sur le réseau social X, au lendemain du premier tour de la présidentielle. « Je salue le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24mars 2024 et félicite le vainqueur, M. Bassirou Diomaye Faye, que les tendances donnent gagnant. C’est la victoire de la démocratie sénégalaise. » C’est sur le réseau social X que Macky Sall, chef de l’État du Sénégal, a réagi à la victoire annoncée de cet opposant issu de la formation dissoute Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
LE COUP DE FIL D’AMADOU BA A DIOMAYE
Même si ce n’est pas la même tonalité du fameux coup de fil de Abdou Diouf à Abdoulaye Wade en 2000 et celui de Me Wade à Macky Sall en 2012, le geste du candidat de BBY à l’endroit de Bassirou Diomaye Faye a soulagé tout le monde. Parce que ce qui était une évidence dimanche soir, à savoir une victoire inéluctable de la coalition Diomaye Faye, ne l’était visiblement pas aux yeux du directoire de campagne d’Amadou Ba. Qui avait l’outrecuidance se projeter dans une perspective de 2ème tour. Une manière de jeter l’anxiété au niveau de l’opinion et une tentative de saborder un processus qui, malgré les écueils, a pu surmonter et renvoyer aux yeux du monde que le Sénégal reste un modèle démocratique. Trois alternances du pouvoir en 24 ans. Tout est bien qui finit bien puisque, s’extirpant du piège tendu, Amadou Ba a eu l’élégance d’appeler Bassirou Diomaye Faye au téléphone. Et quelques heures après, il a fait une déclaration de presse qui a soulagé l’opinion nationale. « Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour. Je prie le Tout Puissant de lui accorder l’énergie et la force nécessaires pour assumer cette haute fonction à la tête de notre pays. Je lui souhaite beaucoup de réussite et de succès pour le bien-être du peuple sénégalais » a indiqué Amadou Ba.
LES FELICITATIONS DE LA GAMBIE, DE LA GUINEE-BISSAU ET DES ETATS-UNIS
Notre voisin immédiat, la Gambie, a été le premier pays étranger à féliciter le nouveau président de la République. Il faut tirer un chapeau à Adama Barrow, président de la Gambie, qui a été un des premiers à réagir. « Je félicite M. Bassirou Diomaye Faye pour une élection victorieuse et félicite le peuple de la République du Sénégal » a dit Adama Barrow. Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a également posté un message sur le réseau X : « J’adresse mes vives félicitations au nouveau président du Sénégal, M. Bassirou Faye, pour son éclatante victoire aux élections. Je lui souhaite un mandat plein de paix, de prospérité et de progrès. Et tous mes vœux d’heureux anniversaire au Président Faye ! » De leur côté, les États-Unis, par la voix du porte-parole du département d’État, Matthew Miller, ont salué « l’engagement du peuple sénégalais en faveur du processus démocratique [qui] fait partie des fondements de [leur] profonde amitié et de [leurs] liens bilatéraux forts ».
MATAM LA BONNE AFFAIRE DE DICKEL NGUEBANE ET KEBA CISSE
Dans notre édition d’hier, nous raillions le retard dans la transmission des votes du département de Matam en parlant d’ « important décalage horaire » par rapport au reste du Sénégal. Toujours est-il que les scores fleuves — normal, le département est situé au bord du fleuve Sénégal! — dudit département ont fait rire tous les Sénégalais. Des scores à la soviétique en faveur d’Amadou Ba qui n’ont pas pu renverser le raz-de-marée obtenu ailleurs par Bassirou Diomaye Faye. Une chose est sûre : le vote de dimanche et le parti-pris honteux des départements de Podor et de Matam en faveur du candidat du régime sortant auront pour effet de décapiter le Fouta de l »’écrasante majorité de ses cadres. Lesquels avaient cru devoir tourner le dos à l’opposition. Les innombrables ministres, DG, PCA, membres d’institutions inutiles comme le CESE, le HCCT, capteurs de marchés publics comme Farba Ngom vont se retrouver au chômage tous tant qu’ils sont. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, un jeune cadre comme Dickel Nguebane, ancien directeur commercial de la RTS et dirigeant actuellement une société de négociations de droits de télévision, vont pouvoir accéder aux responsabilités avec le nouveau régime. Dickel Nguébane, par ailleurs adjoint au maire de Matam, et Kéba Cissé, ancien Drh de l’Agence de Sécurité de Proximité, font en effet partie de la poignée de cadres qui ont accepté de cheminer avec Pastef dans ce département à 99% Benno. L’avenir leur appartient désormais! Et on espère que les autres auront la décence de ne pas transhumer…
ABDOULAYE SYLLA DE C50 PN SALUE LA MATURITE DU PEUPLE SENEGALAIS
Le président Abdoulaye Sylla de C50 Préférence nationale s’est joint au concert des félicitations suite à l’élection de Bassirou Diomaye Faye. « C’est avec enthousiasme que je tiens à saluer la maturité et le sens de la responsabilité du peuple sénégalais qui s’est massivement rendu aux urnes pour exprimer sa volonté dans la paix, le calme et la discipline. Cela est déjà en soi une grande victoire pour tous les candidats, pour notre démocratie et pour notre précieux vivre ensemble. Les Sénégalais ont massivement porté leur choix sur Bassirou Diomaye Faye qui sera proclamé cinquième président de la République du Sénégal. Je tiens dés à présent à le féliciter très chaleureusement et à lui souhaiter bonne chance dans cette noble et exigeante mission au service de notre pays. Réconcilier les Sénégalais et les mettre au travail est une urgence qu’il ne manquera d’inscrire dans ses priorités pour se tourner résolument vers la satisfaction des attentes des Sénégalais et plus particulièrement celles des jeunes et des femmes qui l’ont accompagné tout au long de son combat » indique le président Sylla.
ST-LOUIS PLEBISCITE LA COALITION DIOMAYE A PLUS DE 60%
Avec un taux de participation de 63% dans le département à la fermeture des bureaux de vote, Saint-Louis n’a pas échappé à la razzia de la coalition Diomaye Président qui a raflé tous les bureaux de vote de l’ancienne capitale. Parmi les 76001 suffrages valablement exprimés, les 42077 ont fait confiance à Bassirou Diakhar Diomaye Faye qui obtient 63,2% des suffrages. Soit le double des voix attribuées à Amadou BA qui a obtenu 21600 voix, soit 28,4% des suffrages. C’est le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia, qui vient en 3eme position avec 2456 voix et 3,3%. Le scrutin a été une sorte de référendum où les électeurs saint-louisiens ont choisi de sanctionner les autorités de la mouvance présidentielle du département (1 ministre maire, 9 directeurs généraux de sociétés nationales, 03 présidents de conseil d’administration, 4 autres Maires et 1 président de conseil départemental). Voici les résultats provisoires de Saint-Louis commune : Inscrits : 125656, Votants :76694, B. nuls: 492, SVE: 76001. Ont obtenu: Boubacar Camara 225 voix (0,3%), Cheikh T Dieye 142 voix (0,19%), Déthié Fall 438 voix (0,5%), Pr. Daouda. Ndiaye 169 voix (0,2%), Habib Sy 44 voix (O,06%), Khalifa Sall 1302 voix (1,7%), Anta B.Ngom 256 voix (0,3%), Amadou Ba 21600 voix (28,4%), Idrissa Seck 258 voix (0,3%), Aliou M Dia 2456 voix (3.3%), Serigne Mboup 165 voix, Pape Djibril Fall 302 voix, Mamadou Lamine Diallo 80 voix, Boune Dionne 82 voix, Malick Gackou 33 voix, Aly Ngouille 109 voix, Mamadou Diao 85 voix, Bassirou Diomaye 49077 voix (63,2%), Thierno A Sall 176 voix (0,23%).