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18 mai 2025
DÉCLARATION DE PATRIMOINE, KHALIFA SALL RÉPOND À BASSIROU DIOMAYE
Le candidat de la coalition KhalifaPrésident ne rejette pas l’idée de la déclaration de patrimoine de tous les candidats à l’élection présidentielle qui ont eu à gérer des deniers publics.
Le candidat de la coalition KhalifaPrésident ne rejette pas l’idée de la déclaration de patrimoine de tous les candidats à l’élection présidentielle qui ont eu à gérer des deniers publics. Khalifa Sall rappelle qu’il s’est déjà soumis à l’exercice en 2009 quand il a été porté à la tête de la mairie de Dakar. Une manière pour lui de répondre au protégé de Sonko.
Khalifa Sall ne lâche pas Diomaye, un véritable marquage à la culotte fait au candidat de Pastef. En effet, en perspective de l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye, candidat de la coalition «DiomayePrésident» a annoncé qu’il procédera dès cette semaine à la déclaration de son patrimoine, conformément à «ses principes d’éthique et de transparence». Et il invite les autres candidats à en faire de même. Ainsi, le poulain de Ousmane Sonko a lancé un appel à tous les candidats, en particulier ceux ayant géré des deniers publics ou ayant occupé des postes gouvernementaux, à lui emboîter le pas dans cette démarche de clarté vis-à-vis des électeurs.
Invité à l’émission «Quartier Général» à la Tfm, le candidat Khalifa Sall rappelle qu’il a fait sa déclaration de patrimoine en 2009, quand il entrait comme maire de la ville de Dakar, quand il a été réélu comme maire et à sa sortie de prison.
Pour plus d’assurance, il précise que l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a la possibilité d’investiguer sur sa déclaration de patrimoine, «parce que c’est ça qu’on fait au plan international».
«Sur l’international, quand tu déposes ta déclaration de patrimoine, les gens peuvent aller fouiller partout. Moi, je travaille sur l’international, on n’a pas la possibilité de mentir sur ses biens. Tout ce que vous dites, les gens vont vérifier et ils ont les moyens de le faire. D’ailleurs, on autorise à l’autorité de vérifier dans toutes les banques du monde. Quand on m’a arrêté pour m’emprisonner les gens ont fait des commissions rogatoires partout et j’ai dit aux gens si vous trouvez 50 millions de F Cfa qui m’appartiennent je démissionne. Parce que le fait que je sois maire, leur posait problème. Tout ce que j’ai eu, je l’ai gagné dignement. Je peux justifier chaque franc, chaque mètre carré que j’ai eu dans ma vie», défie le candidat à l’élection présidentielle.
Cette réaction du membre fondateur de la coalition Yewwi askan wi montre à quel point le fossé est énorme entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall qui étaient très liés.
Effacement fiscal et annulation des redevances de la presse
Macky Sall a réitéré sa promesse d’effacement de toutes les dettes fiscales des entreprises de presse pour toute la période antérieure au 31 décembre 2023. C’est ce qui ressort du communiqué du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) rendu public hier. Ce communiqué, précisant que cet effacement comprend également les redevances dues par les entreprises de presse à l’ARTP, fait suite à l’audience accordée à une délégation du patronat de la presse. Selon le texte, la délégation de 15 personnes comprenait les représentants de toutes les entreprises de presse, privées comme publiques, tous supports confondus. Lors de la rencontre, le patronat de la presse a sensibilisé le président de la République sur le rôle éminent des médias dans la stabilité politique et sociale, la lutte contre les pandémies durant le Covid et antérieurement Ébola, le rôle dans les alternances politiques en 2000 et 2012, etc. D’après le communiqué, la rencontre avait pour objet la matérialisation des promesses du président de la République, à l’occasion du Conseil présidentiel sur la relance économique de septembre 2020, dans le contexte du Covid-19. La presse, très affectée par la crise aggravée et engendrée par la pandémie, rappelle le texte, avait bénéficié d’une exonération de toutes les taxes et de tous les impôts, du 1er janvier au 31 décembre 2021, matérialisée par la loi de finances 2021. Le volet concernant l’effacement fiscal n’avait pas été traduit dans un écrit formel opposable aux services concernés de l’État.
Effacement fiscal et annulation des redevances de la presse (bis)
Restons avec Macky Sall qui a également prôné l’allègement des charges pour la presse, notamment en fixant un montant symbolique de cinq cent mille (500 000) francs CFA pour les frais de diffusion des télévisions sur la TNT. Selon le communiqué, le manque à gagner pour TDS-SA, percepteur des frais de diffusion sur la TNT, sera compensé par une quote-part prélevée sur le montant de la subvention accordée aux entreprises de presse, en guise d’aide de l’État pour la rémunération de la mission de service publique des médias. Dans ce sens, la subvention aux entreprises de presse, actuellement de 1.9 milliard, sera augmentée. À l’issue de l’audience, le patronat de la presse a exprimé sa grande satisfaction au président de la République pour toutes ces décisions qui vont alléger la crise que subissent les médias sénégalais.
Le groupe 3MCOM toujours en règle avec le fisc
La décision du président Macky Sall d’effacement de toutes les dettes fiscales des entreprises est une aubaine pour la presse. Mais tout comme fait le Groupe 3MCOM éditeur du jour «L’As» est en règle depuis son acquisition par Amadou Ba, son directeur général. La boite renouvelle son quitus fiscal. Et si on donnait une prime d’encouragement au groupe de presse qui se sont acquittés de leurs impôts en les présentant comme des références. Ou leur restituer l’argent.
Amadou Ba renforcé à Tivaouane Il a commencé timidement. Mais au fur et à mesure que la campagne s’avance, Amadou Ba prend confiance en soi. Mieux, il est rassuré par les nouveaux ralliements. Hier, le Mouvement pour le Développement de Tivaouane (MDT), cofondé par Abdoulaye Mboup et Abdoulaye Diagne dit Ramone, en conférence de presse, a annoncé sa décision de soutenir le candidat Amadou Bâ. A les en croire, au soir du 24 mars, l’ancien Premier ministre aura une victoire jamais égalée dans leur fief à Tivaouane. L’objectif, selon le MDT, est de concrétiser l’idée du Khalife Général des Tidjanes Serigne Babacar Sy Mansour, qui avait récemment désigné Amadou Bâ comme futur président de la République. A noter que la cérémonie de ralliement s’est déroulé en présence de Mamadou Diagne Sy Mbengue Président du mouvement Tivaouane Ba Faww (TBF), par ailleurs Directeur Général de la SN/HLM et des partis alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) de Tivaouane.
Amadou Ba attend sa victoire pour révéler son patrimoine
Bassirou Diomaye Faye a annoncé qu’il va déclarer son patrimoine non sans demander à son principal adversaire, Amadou Ba, de faire pareil. Ce dernier n’a pas tardé à réagir face à une telle situation. Dans un communiqué parvenu à « L’AS », le Directoire de campagne du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’est défendu en soutenant qu’Amadou Ba est habitué à déclarer son patrimoine. Et qu’il a eu à le faire à chaque fois qu'il a occupé une fonction qui l'exige. Le directoire assure qu’une fois élu, son patrimoine sera rendu public. Par contre, il souligne que Bassirou Diomaye Faye, avant de faire sa déclaration de patrimoine, devrait lister les fonctions qu'il a occupées et l'ayant conduit à gérer des deniers publics avant de demander au candidat Amadou Ba de faire la déclaration de son patrimoine.
Anta Babacar Ngom drague les Fatickois
Anta Babacar Ngom tient bon. Elle mène de main de maître sa campagne électorale. Continuant de sillonner le pays, la présidente de l'Association pour la relève citoyenne (ARC) s’est rendue hier à Fatick. Elle en a profité pour inviter les populations du Sine à voter pour la rupture et le changement. Selon elle, la valeur et l’engagement de la femme doivent être montrés afin que tout le monde sache que les femmes peuvent et doivent s’exprimer. Seule candidate à l’élection présidentielle, Anta estime que le poste de président de la République ne doit pas être seulement réservé aux hommes. Elle affirme dans la foulée que les femmes gèrent les entreprises, les groupements d’intérêt économique, les foyers, entres autres. Alors pourquoi seuls les hommes doivent être en lice, s’interroge-telle. Non sans exhorter ses militants à débaucher le maximum d’électeurs pour assurer sa victoire le 24 mars 2024.
Le SYTJUST décrète une grève de 72 h
Le mouvement d’humeur des travailleurs de la Justice s’intensifie. Les syndicalistes exigent la démission d’Aïssata Tall Sall de ses fonctions de Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en raison de son échec de gestion du ministère de la Justice. En effet, selon le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST), la ministre a fini de prouver son incapacité à faire fonctionner correctement le service public de la Justice. A l’en croire, celle-ci est paralysée depuis son arrivée à la chancellerie. Les syndicalistes soutiennent qu’elle a fini de convaincre qu’elle n’a pas l’envergure d’un Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Son magistère est une totale déception pour les usagers du service public de la Justice, les justiciables et les travailleurs de la justice. Ce qui leur fait particulièrement mal, c’est que Aïssata Tall Sall, jusqu’à ce jour, n’a pris en charge aucune des doléances que le SYTJUST lui avait soumises lors de ses rencontres avec les plénipotentiaires du syndicat le 15 novembre 2023 et le 2 février 2024. C’est la preuve qu’elle ne se préoccupe guère du fonctionnement du service public de la Justice, déplorent-ils. Par conséquent, le SYTJUST continue la lutte en décrétant une grève de 72 heures les lundi 18, mardi 19 et mercredi 20 mars 2024 pour exiger la rectification des falsifications portées par les juristes du ministère de la Fonction publique sur les deux projets de décrets que le gouvernement avait adoptés lors du conseil des ministres du 25 juillet 2018
Karim Wade refait surface et active le Pape du Sopi
«Wade-fils» refait surface après s’être terré un petit moment suite à la décision du Conseil constitutionnel exigeant la poursuite du processus électoral et confirmant le rejet de sa candidature. Le leader de la coalition K24 s’est prononcé hier sur l’évolution de la situation en demandant à ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la suite du combat qui sera déterminée en rapport avec leur Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade. Auparavant, il avait remercié tous les militantes et militants, les sympathisants du PDS, les membres de la coalition K24 et leurs alliés pour leur soutien indéfectible à ses côtés.
Thierno Alassane Sall séduit les étudiants de l’UGB
En pleine campagne, le président de la République des Valeurs (RV) continue de charger le régime de Macky Sall et de proposer des pistes de solutions. Dans le Walo, il a rappelé l’urgence de mettre en place une politique industrielle cohérente ainsi que la nécessité de protéger le paysan contre le prédateur foncier. À Saint-Louis, Thierno Alassanse Sall (TAS) s’était rendu à l’Université Gaston Berger pour parler aux étudiants du Sénégal. Il a ainsi décliné son programme pour l’école et l’université. Il dit vouloir faire du Sénégal l’université de l’Afrique de l’Ouest, pour que la nation de Cheikh Anta Diop redevienne un hub du savoir. TAS dit avoir eu des échanges vifs et passionnés avec les étudiants. Selon lui, la jeunesse sénégalaise en a marre des promesses. Et qu’elle demande des actions fortes. Il promet cependant d’être à ses côtés pour l’accompagner. Sa conviction, un autre Sénégal est possible. Et il compte construire avec cette jeunesse une République des Valeurs.
Les commandos de la «force spéciale de Pastef» libres
Ils ont fait l’objet d’accusations grotesques et graves. Finalement les sympathisants de Ousmane Sonko accusés d'être des "forces spéciales ont recouvré la liberté hier. Présenté comme le commandant de la force spéciale, Kaba Diakité, Famara Mané alias Nianthio et Cie ont été libérés, d’après leur avocat Me Cheikh Khoureychi Ba. Il s’y ajoute les jeunes arrêtés dans l’affaire du bus incendié, des cocktails de Molotov ainsi que Pape Mamadou Sack, les Ndongo Diop, Ibra Guèye « Nay leer » et consorts ont regagné leur domicile. Non sans oublier les membres de la famille Bodian du lycée Maurice Delafosse, notamment Adja Fatou Bodain, Moussa Titi Bodian, Omar Diédhiou, Khady Dimé, Aramata Djiba, Cheikh Ataba Coly (2 ans) et Awa Coly (2 mois).
Sonko accueilli en grande pompe à Tambacounda
Les partisans de la coalition Diomaye Président de Tambacounda se sont mobilisés jusque tard dans la soirée pour réserver un accueil carnavalesque à Ousmane Sonko qui venait de Vélingara. Ce dernier, qui a eu droit à un bain de foule, est arrivé à Tambacounda dans la soirée où l’attendaient ses sympathisants. Il faut signaler que le candidat Bassirou Diomaye Faye n’était pas de la partie. C’est à Kolda qu’ils se sont séparés. Le candidat a pris la direction de Médina Wandifa où on lui a réservé un grand accueil, avant de prendre la transgambienne. Bassirou Diomaye Faye était attendu à Nioro où des jeunes de sa coalition s’affrontaient aux forces de l’ordre.
Violence électorale à Saint-Louis
Une scène de violence est survenue hier, à Dakhar Bango entre les convois de Amadou Gaye de la coalition Benno Bokk Yakaar et celui du Pr Mary Teuw Niane de « Diomaye Président ». Selon des sources, c'est le convoi de l'ancien ministre de l'Enseignement Supérieur qui a voulu forcer le passage. Ce que refusèrent les hommes du Directeur général de l'Appui aux Sénégalais de l'Extérieur (Dgase). Il s'en est suivi des affrontements. Huit parmi les proches du responsable de BBY ont été blessés. Ils ont été évacués à l'hôpital régional de Saint-Louis et à l'infirmerie militaire du Prytanée militaire de Saint-Louis. Les deux camps se renvoient la balle. Quoi qu'il en soit, la tension est montée d'un cran. La bataille pour la conquête de Bango est partie pour être âpre
«LE SERVICE MILITAIRE SERA OBLIGATOIRE»
Ancien Premier ministre, directeur de campagne à deux reprises du président sortant, Mahammed Boun Abdallah entend faire du civisme une de ses priorités avec un service militaire obligatoire.
Ancien Premier ministre, directeur de campagne à deux reprises du président sortant, Mahammed Boun Abdallah entend faire du civisme une de ses priorités avec un service militaire obligatoire.
Il s’engage pour «le Sénégal d’abord». Mahammed Boun Abdallah Dionne compte instaurer chez les jeunes le service militaire obligatoire, une façon pour lui de régler définitivement les questions d’incivisme au Sénégal.
Dans son programme de gouvernance, il propose des réformes du secteur de la justice. C’est ainsi que le président de la République ainsi que le ministre de la Justice seront retirés du Conseil supérieur de la magistrature. Il va aussi procéder à la réalisation de «la déconcentration de la justice administrative avec des tribunaux administratifs régionaux et de la justice financière avec des chambres régionales financières». L’ancien Premier ministre entend introduire dans le secteur de l’éducation, une «véritable révolution numérique».
Il mise aussi sur le digital et la maitrise de la langue anglaise qui, à ses yeux, sont des opportunités de création d’emplois. Selon lui, le gouvernement doit garantir que l’ensemble de la population puisse bénéficier des avantages de la révolution numérique. «Le Sénégal doit rapidement renforcer ses investissements dans la modernisation et l’extension des infrastructures de télécommunication pour garantir un accès à l’Internet rapide et fiable à fort débit à travers tout le pays. Ces infrastructures doivent couvrir les zones rurales et éloignées pour assurer une connectivité équitable», a-t-il détaillé.
Boun Dionne veut, dans ce sens, développer les centres communautaires en les équipant d’ordinateurs et d’une connexion Internet. Avec les nombreux conflits fonciers que connait le pays, Boun Abdallah compte les résoudre en engageant une nouvelle réforme foncière.
«JE PLACERAI L’HUMAIN AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT»
Dissident de la mouvance présidentielle, l’inspecteur des impôts et domaines compte placer l’humain au cœur de sa gouvernance. C’est l’une des ambitions de Mame Boye Diao pour «Le Sénégal qui vient».
Dissident de la mouvance présidentielle, l’inspecteur des impôts et domaines compte placer l’humain au cœur de sa gouvernance. C’est l’une des ambitions de Mame Boye Diao pour «Le Sénégal qui vient».
«L’humain doit être placé au cœur du développement et la jeunesse constitue l’alpha et l’oméga des politiques publiques au Sénégal». C’est le crédo de Mamadou Diao, plus connu sous le nom de Mame Boye Diao. Le candidat à la présidentielle du 24 mars prochain reste convaincu «que la réconciliation des Sénégalais est essentielle pour le devenir de notre pays».
Avec «Le Sénégal qui vient», son slogan, il ajoute : «Je m’engage donc à œuvrer pour une société juste où chacun se sent inclus et respecté, indépendamment de son origine, sa religion ou son statut social. Je suis déterminé à promouvoir le dialogue, la compréhension mutuelle et la solidarité nationale pour un Sénégal uni et prospère. Je m’engage à faire renaître cet espoir, à donner des perspectives concrètes et à faire de la jeunesse la force motrice du développement de mon pays, par la création d’opportunités stratégiques pour la formation, l’emploi et l’entreprenariat.» Il dit aussi vouloir «agir dans l’intérêt supérieur du Sénégal, en mettant en place des politiques économiques et sociales fortes qui favorisent le développement durable, la justice sociale et la protection de l’environnement».
Mame Boye Diao veut «préserver nos actifs stratégiques, réduire la dépendance sur les importations d’hydrocarbures, créer de nouveaux emplois, développer l’industrie locale et favoriser les centrales de productions régionales». Elu président, il compte baisser le prix de l’électricité de 50% pour la tranche sociale.
En outre, il y aura la mise en place d’un programme national de dématérialisation, l’immatriculation des terres du domaine national. Dans le domaine de la culture, Diao mettra en place un institut de formation et de recherche en arts et culture. La souveraineté alimentaire sera assurée avec la création d’une banque de semences.
MACKY SALL HORS-JEU
Le président Macky Sall est annoncé sur le terrain pour battre campagne avec son candidat. Mais des spécialistes rappellent la jurisprudence Wade en 2001 à la suite d’une interdiction du Conseil constitutionnel
Le président Macky Sall est annoncé sur le terrain pour battre campagne avec son candidat. Mais des spécialistes rappellent la jurisprudence Wade en 2001 à la suite d’une interdiction du Conseil constitutionnel.
Macky Sall participera-til à la campagne électorale pour épauler son candidat ? Sa descente sur le terrain aux côtés de Amadou Ba est annoncée à 5 jours du scrutin. Le ferat-il ? Dans tous les cas, le débat sur la légalité d’une éventuelle campagne du président se pose. Meissa Diakhaté de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop répond : «Evidemment, il est souhaitable qu’il soit au-dessus de la mêlée. Mais s’il décide de s’engager dans la campagne, certainement il mobilisera les moyens de son parti pour pouvoir préserver l’égalité entre les candidats. L’implication des moyens de l’Etat dans la campagne électorale a été toujours dénoncée mais elle n’a jamais été respectée. On l’évoque surtout quand il s’agit d’un président de la République mais il faut élargir la problématique à l’usage des moyens publics par tout agent public (maires, présidents de Conseil départemental, Présidents de conseil d’administration, Directeur général d’agence).»
Pour Ndiaga Sylla, «le président Macky Sall ne participera pas à la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle». L’expert électoral explique : «En vertu du principe d’égalité dans le traitement des candidats garanti par la Constitution, le Conseil constitutionnel dans la décision sur les affaires n°2,3 et 4-E2001 du 26 mars 2001 considère ‘’qu’ainsi, aucun d’eux ne peut, au cours d’une compétition à laquelle le président de la République n’est pas candidat, utiliser l’image et les attributs constitutionnels de celuici.» L’on se rappelle qu’en 2001, lors des élections législatives, le président de la République d’alors, Abdoulaye Wade, avait voulu mêler son image à celle de Serigne Saliou, le Conseil constitutionnel l’avait stoppé net. La juridiction lui signifiait qu’il ne pouvait battre campagne pour sa coalition en sa qualité de chef de l’Etat. Cette même décision s’applique-t-elle à Macky Sall ? Mystère et boule de gomme.
LE JUDO SENEGALAIS AUX PREMIERES LOGES
Le judo a tiré son épingle aux Jeux africains d’Accra dans le tableau des médailles. Sur les 15 médailles glanées jusqu’ici (1 en or, quatre en argent et 9 en bronze), le judo sénégalais s’est taillé la part du lion avec quatre médailles
Sur les 15 médaillés glanées jusque-là par le Sénégal aux 13èmes Jeux africains d’Accra, le judo sénégalais s’est taillé la part du lion. Sur les onze disciplines engagées, il a mis sur son escarcelle quatre médailles dont une en or. Ce précieux métal, le seul du Sénégal, vient de Monica Sagna qui s’est imposée dans sa catégorie des plus de 78 Kg. Cette moisson constitue un réel motif de satisfaction pour le directeur technique Me Kalidou Gata Ba. Ce, en dépit du nombre réduit de combattants et les difficultés auxquelles le judo sénégalais fait face après la perte du dojo national.
Le judo a tiré son épingle aux Jeux africains d’Accra dans le tableau des médailles. Sur les 15 médailles glanées jusqu’ici (1 en or, quatre en argent et 9 en bronze), le judo sénégalais s’est taillé la part du lion avec quatre médailles. La seule médaille d’or est l’œuvre de Monica Sagna qui s’est imposée chez les moins de 78 kg. Elle est suivie des deux médailles d’argent de Mbagnick Ndiaye (+100 kg) et Abderrahmane Diao (moins de 90 kg) et par celle en bronze décrochée chez les lourdes par Georgette Sagna (+78 kg). Cette bonne moisson place le Sénégal aux premières dans le rang des onze disciplines engagées par le Sénégal. Ce qui constitue un bon motif de satisfaction pour Me Kalidou Gatta Bâ, directeur des équipes nationales. Ce, en dépit du nombre réduit de tireurs que le Sénégal a aligné dans la compétition. Mais aussi des conditions difficiles auxquelles la discipline est confrontée suite à la perte du dojo national.
«Avec une délégation de 8 combattants, l’équipe du Sénégal est revenue avec quatre médailles. Si on avait plus de combattants, on aurait eu plus. On a été limités par le ministère des sports qui nous a donnés 8 billets. On pouvait arriver en finale et gagner la médaille d’or de la compétition par équipe si on avait plus de combattants. On a vu qu’on a sacrifié dans la compétition par équipes, les catégories 73 kg et moins de 57 Kg. Si on avait deux tireurs de plus, on aurait pu revenir avec l’or en équipe», confie-t-il. «Le judo traverse des moments un peu difficiles avec le dojo national que l’Etat a repris. On n’a pas de dojo où nous pouvons nous entraîner. C’est un des paramètres qui nous ont bloqués», ajoute-t-il.
LA VILLE SOUS TENSION
Après le décès du jeune conducteur de moto Jakarta, Abdourahmane Fall dit Dahmani, demeurant au quartier de Thiaydé, à Matam, des jeunes sont encore descendus dans la rue, hier lundi matin, en brûlant une fois de plus des pneus pour manifester leur colère
Après le décès du jeune conducteur de moto Jakarta, Abdourahmane Fall dit Dahmani, demeurant au quartier de Thiaydé, à Matam, des jeunes sont encore descendus dans la rue, hier lundi matin, en brûlant une fois de plus des pneus pour manifester leur colère. Une vive tension qui a impacté le bon déroulement des enseignements apprentissages au niveau des collèges, écoles primaires et le lycée où les cours se sont arrêtés à 10 heures.
Le dimanche, des informations relevant «qu’un jeune jakartaman avait perdu la vie suite à une course poursuite avec des douaniers», avaient déjà conduit des résidents de l’ancien quartier traditionnel de la commune à descendre dans la rue, après la rupture du jeûne, vers 20h. Ils ont attaqué le poste de Douane avant de l’incendier et ont brûlé au passage un véhicule de la Police frontalière et qui se trouvait sur les lieux. Ralliant en course le lieu où s’est produit l’incident, ils brûleront le véhicule de l’individu incriminé, avant de le jeter par-dessus les ponts.
Face aux heurts qui s’en suivront, en plus des éléments de la Police, il aura fallu l’intervention des gendarmes de l'escadron du camp de Thiambé pour freiner l’assaut des manifestants qui voulaient s’attaquer aux autres services de la douane. Réagissant face à la situation, des officiels de la douane ont «rejeté toute implication de douaniers dans l’incident», avant de préciser qu’il n’y avait aucune opération officielle de la douane sur le terrain au moment des faits»...
Des informations recueillies, il ressort que «la victime, à bord de sa moto en provenance de Ourossogui, a été ‘percutée’ à hauteur du contournement de la route de Navel par un véhicule 406 dont le propriétaire, présumé coupable, qui a été arrêté par la Police, est estampillé par les populations comme ‘un indicateur à la Douane’». Des sources indiquent que le corps de la victime qui se trouve actuellement à l’hôpital devrait être remis aux siens demain, pour les besoins de l’inhumation.
Jàngat Abdoulaye Cissé : "Exit le clic, place à la réalité des urnes"
Par Abdoulaye THIAM
IDY, L’ULTIME COMBAT !
Après 2007, 2012 et 2019, Idrissa Seck va participer pour la 4ème fois à l’élection présidentielle. A 65 ans l’ancien Premier ministre pourrait livrer son dernier combat.
Après 2007, 2012 et 2019, Idrissa Seck va participer pour la 4ème fois à l’élection présidentielle. A 65 ans l’ancien Premier ministre pourrait livrer son dernier combat. Brillant, intelligent, grand tribun, l’ancien ministre d’Etat, Directeur de campagne de Me Abdoulaye Wade, concepteur de la très célèbre «Marche Bleue» semble avoir quand même perdu beaucoup de son aura.
Certainement à cause d’une tortuosité qui lui colle à la peau. En 2007, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que Idrissa Seck devrait abréger le régime de son mentor Me Abdoulaye Wade. L’opinion publique était acquise à sa cause. Malheureusement, Idy s’est perdu dans les «rencontres de Midi» sur initiative de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole d'alors du Khalife Général des Tidianes.
Ce qui avait permis à Me Wade de remporter les élections, haut la main avec 55,90 % contre 14,92 % pour Ndamal Cadior. Il va ensuite connaître une descente aux enfers symbolisée par une dégringolade de son score à l’élection présidentielle de 2012 où il n’obtiendra que 7,86 % des suffrages. Une très peu honorable 5ème place pour quelqu’un qui s’est vu tracer un destin de président de la République.
Toutefois contre toute attente, tel un phénix, Idrissa Seck va encore renaitre de ses cendres. En 2019, il réussit à réunir une bonne partie de l’opposition à sa cause. 899556 électeurs lui accordent leur voix. Soit 20,51 % des suffrages valablement exprimés. Sauf qu’un tel pourcentage ne lui permettra pas de mettre Macky Sall en ballotage.
Chef de l’opposition, Idrissa Seck pouvait alors garder ses chances intactes en perspective de la Présidentielle de 2024. Que nenni ! Comme en 2007, il rejoint la coalition Benno Bokk Yaakaar et se voit octroyer le poste de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Mieux, deux de ses collaborateurs (Diatara et Saleh) sont nommés ministres dans le gouvernement. Mais à l’approche de la Présidentielle, Idy claque à nouveau la porte du Benno et s’engage dans un ultime combat. Atteindra-t-il enfin, cet ultime but qui le fuie depuis 2007 ? Rendez-vous ce dimanche 24 mars.
Par Félix NZALE
AU NOM DE LA MEMOIRE DES VICTIMES
Trois années de massacres, de traque d’opposants et de journalistes, d’embastillement tous azimuts de citoyens dont le seul tort, au fond, a été de se soulever contre une tendance autoritaire et pour plus de dignité
C’est une des voix les plus fortes et les plus crédibles qui s’est prononcée dimanche dernier sur les ondes de la Rfm, en ce temps de campagne électorale. Non pour s’égarer dans des propos et considérations politiciens, mais pour exprimer le sentiment de millions de Sénégalais. Thiaba Camara Sy, président de «Demain Sénégal», a raison : personne ne doit se conformer à l’oubli de ce qui s’est passé durant les tragiques événements de 2021 à 2024.
Trois années de massacres, de traque d’opposants et de journalistes, d’embastillement tous azimuts de citoyens dont le seul tort, au fond, a été de se soulever contre une tendance autoritaire et pour plus de dignité. Au bout du compte, des dizaines de Sénégalais (hommes et femmes) tués parce que des politiciens en ont décidé ainsi pour assouvir leur appétit de pouvoir !
Le président Macky, dont le mandat a quasiment expiré, a eu la «géniale» idée de nous sortir une loi d’amnistie (du 6 mars 2024) par laquelle l’on veut nous imposer l’oubli au nom d’une prétendue «réconciliation nationale». On ne parle pas de pardon parce que pour pardonner, il faut préalablement identifier les coupables et établir les responsabilités. Pardonner qui et pourquoi, alors qu’aucune enquête n’a été menée à ces fins ? Qui y a intérêt ? Oui Thiaba, vous avez raison : «cette loi d’amnistie est une insulte qu’on rajoute à l’injure ; une reconnaissance de culpabilité, mais également un déni de justice». Mais qu’en pensent donc nos candidats à la présidentielle ?
Bassirou Diomaye Faye a évoqué la question de l’indemnisation future des victimes. Il est toutefois clair qu’aucune somme ne saurait guérir les familles endeuillées et les blessés du traumatisme moral et psychologique. Les victimes ont besoin que quelqu’un, le Tribunal en l’occurrence, établisse la faute qui a causé le préjudice. De quelle faute s’agit-il ? Qui l’a commise ? Préciser le préjudice est important pour les victimes ; dire quel comportement est fautif, quel comportement ne l’est pas est aussi important pour la société et pour ceux qui courent le risque d’avoir un comportement fautif.
Lorsque Mme Thiaba Camara Sy invite la société civile à s’engager dans un processus de mémoire pour que les noms des victimes ne tombent pas dans l’oubli, elle a conscience de la défaillance morale et éthique de nos autorités, pourtant astreintes - en l’occurrence - au principe de désignation de la faute. Il est par conséquent heureux de savoir qu’une procédure au niveau international «en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon» va être engagée.