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20 mai 2025
LES CANDIDATS APPELÉS À SIGNER LE PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Fondé sur les conclusions des Assises nationales, ce texte vise à instituer des standards démocratiques plus élevés. Déjà adopté par 10 impétrants, il ouvre la voie à un débat constructif avec l'ensemble des pans de la société
SenePlus publie ci-dessous, l'appel conjoint des organisations Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election daté du 10 mars 2024 invitant les candidats à la présidentielle du 24 prochain à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique. Le texte de référence fondé sur les conclusions des Assises nationales a d'ores et déjà été signé par dix candidats.
"Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent les candidats à la présidentielle à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique
Dans le cadre de l'élection présidentielle du 24 mars 2024, Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent tous les candidats à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique.
Ce Pacte incarne une vision commune pour un Sénégal dirigé par les principes de bonne gouvernance, à la lumière des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la Commission Nationale de Réformes des Institutions (CNRI).
A ce jour, 10 des 19 candidats sont déjà signataires du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique. Il s’agit par ordre alphabétique de Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Boun Abdallah Dione, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Malick Gakou, Serigne Mboup, Anta Babacar Ngom, Khalifa Ababacar Sall et Thierno Alassane Sall.
Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent solennellement les 9 autres candidats à signer le Pacte dans les tous prochains jours.
Dans un esprit de dialogue ouvert et constructif, des auditions en ligne seront organisées à partir de cette semaine, offrant aux candidats une plateforme unique pour discuter avec un millier de membres de la société civile.
Ces échanges visent à débattre de leurs vision et programmes selon les principes et l’offre citoyenne du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique ainsi que des attentes des Sénégalaises et des Sénégalais recueillies et synthétisées dans l’étude sur la demande citoyenne menée en 2023 par Demain Sénégal.
Pour rappel, le Pacte se fonde sur des principes républicains et démocratiques cruciaux pour consolider le vivre ensemble et le progrès de notre nation :
Le plein exercice des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de chaque citoyen.
L'égalité et la justice équitable.
La sacralisation du bien public au service de l'intérêt général.
Une gouvernance responsable à tous les niveaux publics.
Le respect rigoureux de l'État de droit, avec une séparation et un équilibre des pouvoirs.
Une régulation équitable et transparente des sphères politique, électorale et économique.
La promotion d'une démocratie participative centrée sur le citoyen.
Une administration publique compétente, impartiale et dédiée au bien commun.
Une décentralisation effective pour une meilleure responsabilité locale.
Une gestion rationnelle et responsable des ressources naturelles.
La lutte contre la corruption, le détournement de fonds publics, et les infractions associées.
Ces principes guident notre engagement envers une société plus inclusive, pacifique et libre, affranchie des entraves actuelles à notre démocratie.
Par ailleurs, afin de garantir l'intégrité et le suivi des engagements pris, nous établirons un mécanisme exclusivement dédié à la veille et à la redevabilité citoyenne, doté d’un agenda précis, pour assurer que le président élu reste fidèle à sa parole, incarnant ainsi les aspirations du peuple sénégalais.
Nous invitons les candidats et l'ensemble de la société civile à se mobiliser pour cette cause, afin de forger ensemble l'avenir démocratique et prospère que mérite notre pays."
Entre obligations alimentaires le jour, prières nocturnes et moments forts comme la "nuit du destin", le ramadan suivra bientôt son cours. Mais derrière les rituels se cachent des significations spirituelles plus profondes. Explications !
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
Le ramadan, pilier de l'islam qui commence cette année le 11 mars, est marqué principalement par le jeûne quotidien que doivent observer les musulmans pendant ce mois béni. Mais de nombreuses autres prescriptions sont associées à cette période. Décryptage en neuf points clés à travers un article explicatif du journal Le Monde.
Les origines du ramadan
Le mot "ramadan" signifie "grande chaleur" et désigne le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, explique le journal. Dans la société préislamique arabe, c'était un mois de trêve qui trouvait peut-être son origine dans les périodes sacrées du christianisme et du judaïsme.
Un mois lié à la révélation du Coran
Le 27e jour commémore la "nuit du destin" où Gabriel apparut pour la première fois à Mahomet, débutant la révélation du Livre saint. Les musulmans sont ainsi invités à le relire durant ce mois, d'où les prières collectives du soir à la mosquée.
Le début et la fin du ramadan
Le neuvième mois lunaire débute à la nouvelle lune, observée à l'œil nu ou avec des instruments. Cette année, la "nuit du doute" est fixée au 10 mars et le ramadan ira du 11 mars au 9 avril.
Les obligations du jeûne
Ne pas manger, boire, fumer ou avoir de relations sexuelles en journée, se nourrir avant l'aube et après le coucher du soleil, telles sont les prescriptions coraniques citées par l'article.
Les exceptions
Sont dispensés les malades, femmes enceintes ou allaitant, jeunes, personnes âgées ou en voyage. Il est possible de rattraper les jours non jeûnés plus tard.
Les moments forts
La "nuit du destin" au 27e jour et l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan, fête familiale et occasion d'aumône.
Le sens spirituel
Au-delà de l'aspect physique, le jeûne vise à se purifier, se rapprocher de Dieu et des nécessiteux.
Comparaison avec le carême
Ce temps de jeûne et de prière chrétien évoqué par l'article a aujourd'hui des obligations plus légères qu'au Moyen-âge.
par Momar Dieng
LE CAS DIOMAYE FAYE QUI ALERTE
En prolongeant la détention préventive d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, le président Macky Sall ne fait-il pas payer au parti Pastef son vote massif contre la loi d’amnistie ?
La campagne électorale est lancée pour le scrutin du 24 mars. Mais Bassirou Diomaye Faye, un des 19 candidats au fauteuil présidentiel, est toujours en prison. Le président Macky Sall fait-il payer au parti Pastef le rejet de « sa » loi d’amnistie adoptée par l’assemblée nationale le 6 mars 2024 ?
Le 24 mars 2024, les électeurs sénégalais iront aux urnes pour élire le 5e Président de la République. Le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de l’élection présidentielle a été publié au Journal officiel (JORS) dans un ‘’numéro spécial’’ du 7 mars 2024.
Un nouveau décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a été également publié dans le même JORS. Celui du 29 novembre 2023 qui avait convoqué les électeurs pour le scrutin du 25 février « a été annulé par le Conseil constitutionnel par décision du no 1/C/2024 du 15 février 2024. »
Nouvelle date, nouvelle convocation du corps électoral. Par contre, « les bulletins de vote des candidats et des imprimés déjà réceptionnés et portant la mention de la date du 25 février 2024 sont maintenus pour ce scrutin », précise le Rapport de présentation du décret 2024-691 du 6 mars 2024.
Outre le coté politique « inacceptable » constitué par l’interruption du processus électoral, de nombreux candidats se plaignaient également de son impact financier négatif. Certains avaient déjà fini d’imprimer leurs flyers, prospectus, profession de foi, etc. auprès des imprimeries de la place. En maintenant ces documents électoraux qui portent la mention du 25 février, les autorités enlèvent une épine du pied aux moins nantis d’entre eux.
Ce week-end, la campagne électorale a été lancée pour les 19 candidats jusqu’au vendredi 22 mars. Néanmoins, l’un d’entre eux, Bassirou Diomaye Faye, porte-drapeau du parti Pastef en l’absence de son leader Ousmane Sonko, reste encore emprisonné. Ses partisans ont débuté sa campagne électorale dans l’attente de sa libération espérée au nom de ‘’l’équité de traitement’’ qui doit prévaloir entre prétendants au fauteuil présidentiel.
Le 6 mars, l’assemblée nationale a voté une loi d’amnistie générale pour tous les faits survenus entre février 2021 et février 2024 dans le cadre des actes et manifestations politiques survenus au Senegal et à l’étranger. Le texte a été voté par les députés du pouvoir soutenus par leurs alliés du Parti démocratique sénégalais (Pds). Par contre, il a été rejeté par leurs collègues d’opposition, en particulier ceux de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) à laquelle est affilié Pastef, et par les parlementaires non inscrits, sanas ambages.
En prolongeant la détention préventive d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, le président Macky Sall ne fait-il pas payer au parti Pastef son vote massif contre la loi d’amnistie ? Ne donne-t-il pas raison a posteriori à tous ceux qui alertaient contre une loi d’auto-amnistie, essentiellement taillée sur mesure pour protéger des autorités politiques et sécuritaires dont les responsabilités seraient engagées dans la violente répression des « manifestations politiques » de ces trois dernières années ? N’accrédite-t-il pas la thèse du « piège à cons » tissé à volonté pour discréditer ses principaux opposants à la veille de l’élection présidentielle ?
LE TOURISME PAYE LE PRIX DE LA CRISE ÉLECTORALE
Annulations en cascade, fermetures de chantiers, emplois menacés... C'est tout un pan de l'économie sénégalaise qui vacille. De Kédougou à Saly, plongée au coeur des destinations désertées malgré les atouts intactes du terroir
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
D'après un reportage du quotidien français Le Monde, la crise politique née du report de l'élection présidentielle en février a durement impacté le secteur touristique, deuxième pourvoyeur de devises du pays.
"Il faut sauver la saison touristique avant qu'il ne soit trop tard !", alerte Moussa Yero Dansokho, gérant de trois hôtels trois étoiles à Kédougou, dans l'article. Depuis l'annonce du report, son activité s'est effondrée, avec une perte sèche de 70 millions de francs CFA (106 714 euros). D'ordinaire, sa clientèle internationale et familiale afflue pour profiter du parc national du Niokolo-Koba. "Quand ils ont vu les images des manifestations, les clients étrangers ont annulé", déplore-t-il.
Le secteur de la chasse, manne importante pour l'hôtelier de janvier à avril, a également été durement touché. Sur 47 réservations en février, seule une dizaine a été maintenue. "Quand un amateur de chasse annule un séjour de quinze nuitées, c'est l'équivalent de 2 300 euros qui s'envolent", explique M. Dansokho dont l'établissement emploie 50 personnes.
Sur la Petite Côte aussi, les professionnels du tourisme tirent la sonnette d'alarme. À Saly, station balnéaire prisée des Français et Dakarois, Boubacar Sabaly gère un hôtel quatre étoiles qui a perdu sa clientèle internationale en février. "Même s'il n'y a pas eu de violences à Saly, le climat de tension effraie les étrangers", déplore-t-il.
Au niveau national, le président de l'Association des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration estime à 30% le taux d'annulation des réservations d'hôtels en février. L'hôtellerie d'affaires de Dakar a aussi connu une baisse drastique de son taux de remplissage, autour de 15% contre 85-90% habituellement selon le directeur du Terrou Bi.
Le secteur touristique, qui doit déjà se relever de la pandémie de Covid-19 et des émeutes de 2021 et 2023, craint des faillites si la crise politique persiste. "Combien de temps pourrons-nous tenir ?" s'inquiète le directeur du Terrou Bi, qui emploie 700 personnes.
Au-delà du tourisme, ce sont les perspectives de croissance du pays, estimées à plus de 8%, et les projets d'exploitation du pétrole et du gaz qui pourraient être compromis si les incertitudes politiques perdurent, analyse le journal.
LE CALENDRIER ÉLECTORAL EST LANCÉ
Avec la publication du calendrier des opérations, c'est un décompte méticuleux qui s'engage, où chaque jour compte. Des formalités administratives aux résultats validés, retour sur les principales lignes directrices fixant le cadre du vote
Le Sénégal prépare activement les élections présidentielles du 24 mars 2024. Le calendrier détaillé des opérations électorales a été publié afin d'organiser au mieux chaque étape du processus.
"Quinze jours avant le scrutin, le 8 mars 2024, les candidats devront notifier leur identité et celle de leur suppléant à la CNRV et à la CDRV", stipule l'article L.O 142 du Code électoral.
Autre date clé, le 13 mars, soit 10 jours avant le vote: "Notification, au préfet ou au sous-préfet, de l'identité des mandataires dans les lieux de vote (07 mandataires/par candidat et par lieu de vote)", comme le précise l'article L.71 du Code électoral.
La campagne prendra fin officiellement le 23 mars à minuit, conformément à l'article L.O 129.
Le jour J, le 24 mars, les sénégalais seront conviés aux urnes sous la supervision des autorités territoriales, selon le décret n°2024-700.
Les résultats provisoires au niveau départemental seront publiés "au plus tard le 26 mars à minuit" par la CDVD, d'après l'article L.99.
La CNRV procèdera ensuite à "la proclamation provisoire des résultats au niveau national le 29 mars à minuit", ajoute ce même article.
Les éventuels recours pourront alors être déposés "dans les soixante-douze heures suivant" cette annonce, comme le prévoit l'article 15 de la Constitution.
Le Conseil constitutionnel sera chargé de statuer sur les réclamations et de valider les résultats définitifs, conformément à l'article 35. Enfin, le président du Conseil procèdera à leur publication au Journal officiel, en application de l'article L.O 143 du Code électoral.
AMINATA TOURÉ SUPERVISEURE DE CAMPAGNE POUR DIOMAYE PRÉSIDENT
L'ancienne Première ministre hérite d'un poste clé d'où elle sera notamment chargée de coordonner les équipes de la coalition dans les 46 départements du pays
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
La coalition "Diomaye Président" a officiellement lancé sa campagne pour l'élection présidentielle du 24 mars 2024 ce samedi 9 mars. L'ancienne Première ministre Aminata Touré a été nommée superviseure générale, marquant le début de cette course à la Magistrature suprême.
Devant les leaders membres de la coalition rassemblés pour l'occasion, Aminata Touré a tout d'abord salué "la détermination du peuple sénégalais à faire entendre sa voix". "Nous sommes un peuple attaché à notre démocratie. Nous sommes pacifiques, mais nous savons nous battre. Aujourd'hui, nous nous battons pour notre élection présidentielle afin de pouvoir élire notre candidat Bassirou Diomaye Faye", a-t-elle déclaré.
Elle a également rendu un hommage appuyé à Ousmane Sonko, qui avait initialement porté les couleurs de cette coalition avant de se retirer de la course en raison de son inéligibilité. "Je remercie Ousmane Sonko pour avoir désigné Bassirou Diomaye Faye comme candidat après ne pas avoir pu se présenter lui-même", a souligné Mme Touré.
Le programme défendu par la coalition, intitulé "Le projet d'un Sénégal juste et prospère", repose sur cinq axes principaux qui n'ont cependant pas été détaillés lors de cette cérémonie de lancement. Dans son allocution, Aminata Touré a insisté sur sa "détermination à mener le combat aux côtés de notre candidat Bassirou Diomaye Faye".
Sa nomination en tant que superviseure générale de campagne marque le début officiel des opérations sur le terrain en vue de la présidentielle. Elle sera notamment chargée de coordonner les équipes dans les 46 départements du pays.
LES GRANDES RÉFORMES DE DIOMAYE PRÉSIDENT
Suppression du poste de Premier ministre, élection du vice-président, création d'une monnaie nationale: tour d'horizon des propositions de la coalition pour moderniser les structures étatiques et dynamiser l'économie
La coalition Diomaye président a décliné, samedi, son offre programmatique en perspective de l’élection présidentielle du 24 mars prochain, lequel est essentiellement axé sur le renouveau institutionnel avec en toile de fond l’élection d’un vice-président devant entrainer la suppression du poste de Premier ministre et la création d’une monnaie nationale.
Dans cet optique d’engager une réforme profonde des institutions, “nous mettrons fin à la concentration des pouvoirs entre les mains du président en instituant sa responsabilité, sa révocabilité, son obligation de rendre des comptes“, a par exemple expliqué, le président du mouvement des cadres patriotes en procédant à la présentation du programme politique qui tient sur 55 pages.
Daouda Ngom a évoqué dans cette perspective, leur engagement à instaurer le poste de vice-président élu en tandem avec le président de la République et la suppression du poste de premier ministre“.
Selon l’universitaire, le projet politique de la coalition Diomaye président qui a été présenté devant des leaders de l’opposition comme l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, vise essentiellement “le renouveau institutionnel et l’engagement africain, l’économie endogène et la souveraineté alimentaire”.
Il a aussi parlé d’un volet consacré au “capital humain et à la qualité de vie”, “le développement des sciences et des infrastructures durables”, “la sécurité nationale et le rayonnement international”.
Outre la transformation du Conseil constitutionnel en Cours constitutionnelle, Daouda Ngom s’est aussi attardé sur la question de la transparence dans les affaires publiques en parlant de la réforme de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption, “qui ne sera plus rattaché à la présidence de la République”.
A ce titre, il a déclaré que “le mode de désignation du président de l’OFNAC se fera par appel à candidatures”.
Sur les questions économiques, le président du mouvement des cadres patriotes insiste sur leur engagement à créer “une seule et unique banque publique d’investissement du Sénégal pour rationaliser les dispositifs et mécanismes d’investissements qui existent dans le pays”.
“Nous généraliserons l’utilisation des langues nationales dans le système d’éducation et de formation, comme recommandée par les assises sur l’éducation et la formation, en capitalisant les expérimentations probantes afin d’en faire des langues objet et medium d’enseignement”, a-t-il poursuivi en parlant du programme éducation de leur coalition.
Concernant la santé, il a proposé la création d’une couverture sanitaire universelle (CSU) au de la couverture médicale universelle (CMU), qui va permettre de généraliser “l’assurance maladie à toutes les personnes handicapées titulaires de la carte d’égalité des chances”.
La création d’une monnaie nationale
Sur les questions de politique étrangères du Sénégal avec ses voisins, la coalition “Diomaye président” a proposé la création de lignes maritimes régionales et sous régionales : Dakar-Mauritanie – Dakar Gambie – Ziguinchor – Guinée, Dakar – Cap Vert, a dit Daouda Ngom.
Selon lui, ce programme qui prévoit également le renforcement de la liaison maritime Dakar- Ziguinchor et la création d’une flotte Dakar-Saint-Louis, sera porté par la mise en place d’un lycée d’enseignement maritime technique dans une zone navigable.
La réalisation de ce programme politique se fera avec “la réforme fiscale et douanière, la renégociation des contrats et des conventions miniers, hydrauliques, le transfert de la diaspora et le partenariat public-privé”, informe M. Ngom
Il a aussi parlé de la création d’un “fond de développement spécifique géré par la banque publique, la création d’une monnaie nationale, la mobilisation des ressources naturelles et les investissements directs étrangers”, comme modes de financement de l’économie sénégalaise.
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MENSONGES ET VÉRITÉS SUR LA MONNAIE
Abidjan-Dakar, l’axe du mal dans la persécution du Niger - Pourquoi Cheikh Anta Diop avait prédit l’échec de la CEDEAO ? - Des putschistes que la CEDEAO aime bien - Leçon de panafricanisme de l’AES à la CEDEAO - Entretien avec Ndongo Samba Sylla (P1)
Dans cet entretien exclusif, accorde à AfricaGlobe Tv, l’économiste Ndongo Samba Sylla nous éclaire sur diverses questions : les défis des pays de l’Alliance des États du Sahel, l’avenir de la CEDEAO, le rôle joué par Dakar et Abidjan dans la persécution du Niger par la CEDEAO, la leçon de panafricanisme que donne l’AES à la CEDEAO, l’Opportunité que constitue l’AES pour la sous-région, entre autres questions.
Pédagogique comme à son habitude, il démonte les mensonges et rétablit la vérité autour de la question de la monnaie dont il n’a de cesse d’expliquer que non seulement, elle est un attribut de souveraineté, mais qu’elle est absolument politique si l’on se fie à son étymologie même.
Économiste hétérodoxe, loin des carcans classiques, néo-libéraux, Ndongo Samba Sylla contribue depuis plusieurs années à éclairer les peuples africains, surtout les Ouest-africains sur les enjeux de la souveraineté monétaire et ses implications.
Encore dans cette entrevue, Ndongo soutient sans ambages que la détention de sa propre monnaie ne développe pas systématiquement un pays, toutefois, les pays de la zone CFA devrait avoir chacun sa propre monnaie ou idéalement avoir une monnaie commune mais non contrôlée par une puissance impérialiste comme c'est le cas aujourd'hui parce que la monnaie, c’est un attribut de souveraineté. Ndongo Samba Sylla casse tous les mythes dont on enrobe souvent la question monétaire et qui n'ont pas leur raison d'être.
C'est ainsi qu'avec la journaliste Fanny Pigeaud, ils ont arraché le débat sur le franc CFA aux mains des « spécialistes » qui l’ont accaparé pour le démocratiser et le porter à tous les citoyens. Convaincus, que le débat sur la monnaie en Afrique de l’Ouest appartient aussi à tous les citoyens sans exclusive.
Les deux intellectuels - l'un, chercheur et l'autre, journaliste - ont contribué surtout à expliquer que la création et la gestion d’une monnaie est d’abord politique avant d’être économique. De ce point de vue, pourquoi devrait-on laisser ce débat aux seuls techniciens qui prétendent que les autres n’en savent rien et ne devraient pas s’y mêler ?
Pour mettre à nu ce mysticisme autour de la monnaie, Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud ont co-écrit le livre « L’arme invisible de la France Afrique : une histoire du franc CFA » en 2018. Un ouvrage présenté dans un langage simple et accessible qui aide à mieux comprendre les enjeux de la souveraineté monétaire et de la sortie du franc CFA, une monnaie coloniale.
Comme l’ouvrage a fait sensation, notamment dans les pays anglophones, les deux auteurs et complices intellectuels ont décidé de sortir un nouvel ouvrage « De la democratie en Françafrique » pour faire suite au premier. La cérémonie de présentation et de dédicace se fera sans doute dans les prochaines semaines.
Pourquoi la question monétaire devrait-elle être laissé aux seuls économistes alors que c’est une question éminemment politique ?
L'AFRIQUE ENTRAVÉE DANS SES AIRS
Entre politiques restrictives des Etats, taxes dissuasives et coûts exorbitants des billets, prendre l'avion sur le continent relève du parcours du combattant. Pire, ces entraves pénalisent aussi le commerce et les échanges économiques
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/03/2024
Alors que le transport aérien est un moyen crucial pour le développement économique et les échanges sur le continent africain, de nombreuses barrières limitent encore son essor. C'est ce que révèle une enquête du journal Le Monde et de l'AFP sur les politiques protectionnistes et les taxes qui rendent les voyages aériens en Afrique particulièrement onéreux.
Les "droits de trafic" restreints sont l'une des principales entraves selon les experts. Ces droits, accordés par les Etats de manière parcimonieuse, déterminent le nombre de liaisons directes et la fréquence des vols entre les pays. Or, selon une étude de l'Association du transport aérien international (IATA) menée en 2021 à la demande de l'Union africaine, seuls 19% des 1.431 liaisons possibles entre les 54 pays de l'UA bénéficiaient d'un vol direct hebdomadaire minimum. "Ces restrictions limitent considérablement le maillage du réseau aérien africain", déplore Linden Birns, consultant dans le secteur cité par Le Monde et l'AFP.
Les "mécanismes protectionnistes" mis en place par certains pays pour favoriser leurs compagnies nationales sont également pointés du doigt. "Ils entravent la concurrence et font grimper les prix", selon M. Birns. Résultat, comme le déplore l'analyste aéronautique Guy Leitch dans les colonnes du journal, "le trafic aérien est tellement cher en Afrique qu'il ne se développe pas et que les lignes restent mal desservies".
Pour s'en convaincre, il suffit de comparer le coût d'un trajet en Afrique avec son équivalent européen. Comme le relatait en mars 2024 le consultant Moses Munga, rencontré à l'aéroport de Nairobi alors qu'il attendait son vol pour le Ghana : "Les déplacements en Afrique sont très difficiles (...) Le coût d'un voyage est très élevé". Entre Libreville et Bangui, sur une distance similaire à Paris-Madrid, il faut compter 9 heures de vol et 1.000 dollars, contre 2 heures et cinq fois moins cher en Europe.
Outre ces restrictions, les "taxes très élevées" sur le transport aérien en Afrique et le coût du kérosène, souvent 30% plus cher du fait des capacités de raffinage limitées sur le continent, contribuent à la cherté des billets, souligne Robert Lisinge, de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique. Pourtant, nombre de projets de libéralisation du secteur ont été lancés, à l'image du Marché unique des transports aériens africain (SAATM) en 2018, mais "il reste beaucoup de restrictions", note M. Lisinge.
Cette situation pénalise également le commerce intra-africain selon les experts. Comme le témoignait dans les colonnes du Monde Moses Munga, consultant au BTP, "quand on a trouvé un client et qu’on établit son devis, on doit inclure le coût élevé du voyage. (...) Tout le monde n’est pas en mesure de l’assumer et on doit [parfois] abandonner certains contrats". Or le désenclavement du continent et les échanges économiques nécessitent le développement des liaisons aériennes, dans une Afrique où "les liaisons routières sont relativement mauvaises" et les réseaux ferroviaires peu développés, comme le résume Robert Lisinge.
Une étude de l'IATA de 2014 citée par l'enquête montrait ainsi qu'une libéralisation du transport aérien dans douze pays génèrerait 1,3 milliard de dollars d'activité économique supplémentaire et 155 000 nouveaux emplois. Autant de bénéfices que les entraves actuelles freinent encore.
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LE RÊVE DÉÇU DES 100 000 LOGEMENTS
Face à l'urgence, Macky Sall avait lancé en 2019 en grande pompe son plan d'infrastructures sociales. Mais sur le terrain, le bilan est désastreux : prix trop élevés, objectifs non tenus, désenchantent les ménages
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/03/2024
Cinq après son lancement en grande pompe par le président Macky Sall, le programme "100 000 logements" apparaît comme un échec. Destiné à répondre à la crise du logement qui frappe de plein fouet le Sénégal, avec un déficit estimé à 350 000 logements au niveau national dont 150 000 pour l'agglomération de Dakar seule, ce plan n'a toujours pas tenu ses promesses.
C'est ce que révèle une enquête menée par le journal Le Monde dans la commune de Bambilor, l'une des principales zones devant bénéficier du programme. "L'objectif était d'offrir des logements à partir de 10 millions de francs CFA (environ 15 200 euros) aux faibles revenus, et notamment aux travailleurs de l’informel", rappelle le quotidien. Pourtant, sur place, le constat est sans appel : "Cinq ans après le lancement, moins de 2 000 logements ont été construits, selon la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap) et souvent vendus plus chers que ce qui était promis".
L'enquête du Monde révèle ainsi les failles d'un projet phare de Macky Sall, qui devait répondre à l'urgence sociale mais peine encore à tenir ses engagements cinq ans après son lancement en grande pompe. Une désillusion supplémentaire pour les centaines de milliers de Sénégalais dans l'attente d'un toit.