Baadoolo - Korité, le 24 mars
Ah, Sénégal defatina liimou meun ! Y aura encore deux démarrages du Ramadan. Ngoor qui n’avait en tête qu’un seul démarrage, la campagne électorale, a déchanté. Il est dans tous ses états. «Fexe naniou ba lokkati weer bi Arabie Saoudite. Mais le Sénégal est indépoendant», fulmine-t-il. Il s’inspire toujours du contexte. Quand ça l’arrange quoi. Tiens, voici ce qu’il nous sert encore : «La Korité aura lieu le 24 mars. Donc, il n’y aura que 12 jours de jeune.» Aka beugg lou yomb. Ngoor gueumeul Yallah.
Poste de Vice-président à la place du Pm La question choc de Mik à Diomaye Faye
Le candidat Bassirou Diomaye Faye prévoit dans son programme la suppression du poste de Premier ministre. Il compte, une fois élu, mettre en place un poste de Viceprésident. Sur X, le leader du mouvement Demain c’est maintenant s’est interrogé sur la pertinence d’une telle réforme. «N’est-ce pas là une réforme institutionnelle de circonstance qui ne dit pas son nom ?» s’est demandé Mamoudou Ibra Kane, qui craint que le vice-président ne soit «le vrai président de la République». Une allusion à Sonko ? L’allié du candidat Amadou Ba estime donc que «le candidat Bassirou Diomaye Faye doit des explications aux Sénégalais avec le poste de vice-président qu’il veut créer». Avec un rappel : «Ce projet de viceprésidence, nous avons encore en mémoire la journée du 23 juin et les pertinentes conclusions des Assises nationales avec les valeureuses forces vives de la nation sous la direction éclairée du président Amadou Makhtar Mbow.»
Temps d’antenne de Diomaye Faye Le Cnra bloque le message enregistré par Guirassy
La sentence est tombée ! Dans une décision rendue publique hier, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) dit avoir «relevé que le temps d’antenne du candidat Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été utilisé par une personne autre que le candidat lui-même». En l’occurrence, c’est son directeur de campagne, Moustapha Guirassy ? Ainsi, invoquant, entre autres textes, l’article Lo134 du Code électoral, l’organe de régulation de l’audiovisuel a ainsi justifié le fait que le «temps d’antenne du 10 mars 2024 du candidat Bassirou Diomaye Faye n’est pas diffusé». Sur X, le mandataire de Diomaye Faye, Amadou Ba dénonce cette «censure» de Babacar Diagne, «une atteinte au principe constitutionnel d’égalité entre les candidats et une violation flagrante du Code électoral».
Attaque contre la décision du Conseil constitutionnel - L’Adha invite le Pds à déchirer son recours
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés du Front démocratique pour une élection inclusive (Fdpei) entendent déposer un recours à la Cour suprême pour s’opposer à la tenue de la Présidentielle. Dans un communiqué publié hier, l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) invite ces candidats désireux d’attaquer le décret convoquant le corps électoral à «abandonner cette action, pour d’abord éviter une cascade de recours et ensuite, rappeler que toute action tendant à censurer ce décret sera vaine, en ce sens que le Conseil constitutionnel a déjà rappelé qu’il lui appartenait d’examiner les recours contre les actes administratifs relatifs aux élections, dans le cadre de l’exercice de sa plénitude de juridiction concernant la matière électorale», a écrit cette Ong. L’Adha prie les 19 candidats «d’agir avec responsabilité, tolérance et respect des divergences d’opinions dans le cadre de la campagne électorale».
KAOLACK Démarrage de la campagne Serigne Mboup promet un «Conseil supérieur des cultes»
Serigne Mboup a choisi d’ouvrir sa campagne «à domicile». Le candidat a fait le tour de Kaolack dont il est le maire. Il est revenu sur le programme qui lui est cher, en l’occurrence les daaras dont il est lui-même un produit. «Pendant 30 ans, j’ai été au dara de Koki. Je connais les difficultés que rencontrent les acteurs. Si je suis élu à la tête du pays, je prendrai en compte vos préoccupations», a-t-il déclaré. Il promet, dans ce sens, de mettre en place un «Conseil supérieur des cultes et religieux». Selon lui, «le pays a besoin de tous les couches de la société, que ce soit ceux qui ont fréquenté l’école française ou les ‘’Ndongo daaras’’. Toutes les religions sont importantes dans le processus de développement d’un pays». L’homme d’affaires, patron de Ccbm, n’a pas tardé à s’attaquer à l’économie. Serigne Mboup veux «une nouvelle orientation de l’économie du pays» et entend mettre des institutions économiques «solides où tous les acteurs participeront». Serigne Mboup, s’inspirant de la crise politique et institutionnelle récente, s’est engagé également à «rendre effective» la séparation des pouvoirs.
Départ de Macky Sall le 2 sans la satisfaction de leurs doléances Les impactés du Ter menacent de saboter la campagne
Les impactés du Ter continuent de revendiquer leurs « droits ». Depuis la mise en circulation du train, ils attendent les promesses de l’Etat de satisfaire leurs doléances. «Macky Sall doit quitter le 2 avril, alors qu’il avait promis de régler notre problème dans les deux semaines qui suivaient l’inauguration du Ter. Voilà presque deux ans qu’on court après nos sites de recasement, ceux de Lac rose et de Sébikotane», rappellent-ils. Les impactés du Ter réclament, en outre, leurs primes de vulnérabilité et d’accompagnement social. Ils n’excluent pas de porter plainte contre l’Etat du Sénégal et de perturber le déroulement de la campagne électorale.
BOUBACAR CAMARA PROPOSE 25 MESURES PRIORITAIRES
Parmi ces mesures, figurent le transfert la capitale administrative à Thiès, l’institution d’un ticket Présidence/Vice-présidence, un gouvernement à 15 ministres entre autres.
L’opération de charme des candidats à la présidentielle de 2024 est amorcée. Dans son programme proposé aux sénégalais, Boubacar Camara propose 25 mesures prioritaires. Parmi elles, figurent le transfert la capitale administrative à Thiès, l’institution d’un ticket Présidence/Vice-présidence, un gouvernement à 15 ministres, le droit au Revenu Minimum à partir de 17 ans entre autres. Nous vous proposons ci-dessous ces 25 points phares.
LES 25 MESURES PRIORITAIRES
1. Education gratuite jusqu’à 25 ans financée par un fonds revolving de 8000 milliards de FCFA ;
2. Création d’un Centre National de Recherche Scientifique avec une dotation initiale de 50 milliards de FCFA ;
3. Education obligatoire jusqu’à 16 ans dans tous les réseaux scolaires y compris les daaras ;
4. Droit au Revenu Minimum à partir de 17 ans supporté par le Fonds de Solidarité Mbèl tiré des Ressources Naturelles ;
5. Rattrapage Médical en 5 ans avec une inscription budgétaire de 1000 milliards de FCFA/an ;
6. Transformation industrielle des produits agricoles, de l’élevage et de la pêche ;
7. Prix du Kg d’arachide à 500 FCFA- Barrigo Fukki Junni ;
8. Mise en place d’une chaine industrielle du Fer et relance du réseau ferroviaire ;
9. Transfert de la Capitale Administrative à Thiès ;
10. Création d’une société « Diaspora SA » avec une participation en compte courant associe de 300 milliards de FCFA des compatriotes travaillant à l’étranger ;
11. Institution d’un ticket Présidence/ Vice-présidence sur une base paritaire- mandat de 5 ans - Séjour maximal de 10 ans au cours de sa vie ;
12. Gouvernement de 15 ministres - 36 Directeurs Généraux choisis sur appels à candidature - 9 Secrétaires d’Etat ;
13. Remplacement du Conseil Economique et Social de 120 membres par le Conseil d’Orientation Economique et Social de 25 membres ;
14. Remplacement du Haut Conseil des Collectivités Territoriales de 150 membres par le Conseil Supérieur des Collectivités Territoriales de 15 membres ;
15. Financement des infrastructures à hauteur de 4000 milliards de FCFA à partir des ressources naturelles et du partenariat public-privé ;
16. Institution d’un cordon sécuritaire aux frontières autour des sites sensibles et pour la protection des biens et des personnes pour un montant de 26 milliards de FCFA ;
17. Création de l’Office Sénégalais de l’Artisanat (OSA) doté d’un montant de 350 milliards ;
18. Réforme du Tourisme- Reduction des couts- Rationalisation des produits touristiques- Réorganisation- Relance de la Promotion ;
19. Réforme du Secteur de la Culture- Sauvegarde du Patrimoine- Promotion des Industries Culturelles et Créatives- Protection sociale des artistes- Application de la Copie Privée ;
20. Promotion de la Fédération de l’Atlantique Ouest (FAO) entre la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau et le Sénégal ;
21. Résoudre définitivement la souffrance des femmes et des jeunes filles en augmentant les infrastructures sanitaires, en développant l’alphabétisation de rattrapage pour les femmes, et en renforçant la scolarisation des jeunes filles ;
22. Instaurer des politiques publiques plus adaptées et efficaces pour lutter contre le chômage des jeunes et l’émigration clandestine ;
23. Accompagner les entreprises Féminines et de jeunes évoluant dans la transformation de produits agricoles, pastoraux et halieutiques ;
24. Promouvoir de grands projets environnementaux intégrés, comme la Grande Muraille Verte, les poumons verts dans toutes les zones urbaines, la valorisation des forêts classées, l'aménagement de parcs animaliers, et la protection du littoral contre la privatisation ;
25. Promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables, comme l'éolien et le solaire, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser une transition vers une économie plus durable
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SERIGNE MBOUP PROMET DE SUPPRIMER LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Le candidat Serigne Mboup aussi a lancé sa campagne électorale ce dimanche. À Kaolack, il a expliqué ses ambitions pour le pays, notamment sur le plan institutionnel, judiciaire et religieux.
Le candidat Serigne Mboup aussi a lancé sa campagne électorale ce dimanche. À Kaolack, il a expliqué ses ambitions pour le pays, notamment sur le plan institutionnel, judiciaire et religieux.
IDRISSA SECK SIGNE LE PACTE DE LA COALITION NATIONALE POUR UNE PÊCHE DURABLE
Les associations de pêche du Sénégal ont demandé au leader de Rewmi d’institutionnaliser une journée nationale et un conseil présidentiel de la pêche, une fois à la tête du Sénégal.
Le candidat Idrissa Seck a démarré sa campagne ce dimanche à la maison des pêcheurs de Ouakam. Pendant cette rencontre avec la coalition nationale pour une pêche durable, le président du parti Rewmi a débuté son discours en présentant encore ses condoléances aux jeunes qui ont perdu la vie dans la mer pendant ces années. Le candidat à la présidentielle a aussi manifesté sa compassion renouvelé aux Sénégalais qui ont vécu des moments de souffrance dus au report du processus électoral par le Président Macky Sall et l’Assemblée nationale.
Sur la même logique, il a signé un pacte que lui a été présenté par la coalition nationale pour une pêche durable qui est composée de toutes les associations de pêche du Sénégal et qui lui demande d’institutionnaliser une journée nationale et un conseil présidentiel de la pêche au cas où il est élu. D’après Idy, ce pacte tourne autour de cinq points: “Ce Pacte dont le P signifie (paix) car le pays a besoin de la cohésion sociale, la lettre A (autorité), on doit avoir une autorité qui respecte les lois et règlements du pays en ayant une (compassion) C, la réhabilitation de la valeur (travail) qui va avec la lettre T pour faire renaître l'(Espoir)par la lettre E.”, explique le leader de Rewmi.
Ainsi, cette charte qui comprend treize points permettra, selon Idrissa Seck, de faire la mise à jour du secteur avec ceux qui y travaillent car le gouvernement doit veiller à la paix entre pêcheurs : ” Le président de la République n’est pas une petite fonction. Il faut avoir toutes les compétences qu’il faut pour pouvoir éradiquer les problèmes des populations “, a fait savoir Idrissa Seck. Il poursuit en indiquant qu’en entrant dans cette maison de la pêche, il a rencontré des gens qui lui disent de ne pas les oublier en brandissant la cherté de l’électricité. “ l’État de droit doit fonctionner au Sénégal mais c’est Dieu seul qui sait qui sera le futur Président mais avec tous les sacrifices que nous faisons, si nous sommes élus, vous ne le regretterez pas”, a-t-il conclu.
LE CRÉNEAU AUDIOVISUEL DE DIOMAYE FAYE CENSURÉ
Le CNRA a décidé de ne pas diffuser le temps d'antenne. En cause, l'utilisation par un tiers de ce créneau réservé exclusivement aux candidats "figurant sur la liste arrêtée et publiée par le Conseil constitutionnel", selon le Code électoral
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) a pris une décision inédite à l'encontre d'un candidat à l'élection présidentielle du 24 mars 2024. En effet, lors de sa séance du 10 mars, le gendarme de l'audiovisuel a décidé de ne pas diffuser le temps d'antenne réservé à Bassirou Diomaye Diakhar FAYE.
Cette sanction fait suite à un manquement constaté lors de la diffusion du créneau du candidat le 10 mars. "Le CNRA a relevé que le temps d'antenne du candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a été utilisé par une personne autre que le candidat lui-même", précise la décision.
Or, selon le Code électoral, "le temps d'antenne est réservé aux candidats en lice à la présidence de la République figurant sur la liste arrêtée et publiée par le Conseil constitutionnel", cite le texte de loi. En permettant à un tiers de s'exprimer à sa place, le candidat Faye a donc contrevenu aux dispositions légales en vigueur.
C'est la première fois qu'une telle sanction est prise à l'encontre d'un impétrant. Le CNRA, qui a pour mission de "veiller au respect de la réglementation en matière de communication audiovisuelle", a voulu marquer le coup face à ce manquement caractérisé.
Le candidat Bassirou Diomaye incarcéré depuis près d'un an pour "outrage à magistrat" suite à une publication sur Facebook, est attente selon son avocat Moussa Sarr, d'une libération dans le cadre de l'aministie votée la semaine écoulée à l'Assemblée nationale.
LES CANDIDATS APPELÉS À SIGNER LE PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Fondé sur les conclusions des Assises nationales, ce texte vise à instituer des standards démocratiques plus élevés. Déjà adopté par 10 impétrants, il ouvre la voie à un débat constructif avec l'ensemble des pans de la société
SenePlus publie ci-dessous, l'appel conjoint des organisations Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election daté du 10 mars 2024 invitant les candidats à la présidentielle du 24 prochain à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique. Le texte de référence fondé sur les conclusions des Assises nationales a d'ores et déjà été signé par dix candidats.
"Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent les candidats à la présidentielle à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique
Dans le cadre de l'élection présidentielle du 24 mars 2024, Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent tous les candidats à signer le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique.
Ce Pacte incarne une vision commune pour un Sénégal dirigé par les principes de bonne gouvernance, à la lumière des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la Commission Nationale de Réformes des Institutions (CNRI).
A ce jour, 10 des 19 candidats sont déjà signataires du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique. Il s’agit par ordre alphabétique de Boubacar Camara, Mamadou Lamine Diallo, Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Boun Abdallah Dione, Bassirou Diomaye Faye, El Hadji Malick Gakou, Serigne Mboup, Anta Babacar Ngom, Khalifa Ababacar Sall et Thierno Alassane Sall.
Sursaut Citoyen, Demain Sénégal et Aar Sunu Election invitent solennellement les 9 autres candidats à signer le Pacte dans les tous prochains jours.
Dans un esprit de dialogue ouvert et constructif, des auditions en ligne seront organisées à partir de cette semaine, offrant aux candidats une plateforme unique pour discuter avec un millier de membres de la société civile.
Ces échanges visent à débattre de leurs vision et programmes selon les principes et l’offre citoyenne du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique ainsi que des attentes des Sénégalaises et des Sénégalais recueillies et synthétisées dans l’étude sur la demande citoyenne menée en 2023 par Demain Sénégal.
Pour rappel, le Pacte se fonde sur des principes républicains et démocratiques cruciaux pour consolider le vivre ensemble et le progrès de notre nation :
Le plein exercice des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de chaque citoyen.
L'égalité et la justice équitable.
La sacralisation du bien public au service de l'intérêt général.
Une gouvernance responsable à tous les niveaux publics.
Le respect rigoureux de l'État de droit, avec une séparation et un équilibre des pouvoirs.
Une régulation équitable et transparente des sphères politique, électorale et économique.
La promotion d'une démocratie participative centrée sur le citoyen.
Une administration publique compétente, impartiale et dédiée au bien commun.
Une décentralisation effective pour une meilleure responsabilité locale.
Une gestion rationnelle et responsable des ressources naturelles.
La lutte contre la corruption, le détournement de fonds publics, et les infractions associées.
Ces principes guident notre engagement envers une société plus inclusive, pacifique et libre, affranchie des entraves actuelles à notre démocratie.
Par ailleurs, afin de garantir l'intégrité et le suivi des engagements pris, nous établirons un mécanisme exclusivement dédié à la veille et à la redevabilité citoyenne, doté d’un agenda précis, pour assurer que le président élu reste fidèle à sa parole, incarnant ainsi les aspirations du peuple sénégalais.
Nous invitons les candidats et l'ensemble de la société civile à se mobiliser pour cette cause, afin de forger ensemble l'avenir démocratique et prospère que mérite notre pays."
Entre obligations alimentaires le jour, prières nocturnes et moments forts comme la "nuit du destin", le ramadan suivra bientôt son cours. Mais derrière les rituels se cachent des significations spirituelles plus profondes. Explications !
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
Le ramadan, pilier de l'islam qui commence cette année le 11 mars, est marqué principalement par le jeûne quotidien que doivent observer les musulmans pendant ce mois béni. Mais de nombreuses autres prescriptions sont associées à cette période. Décryptage en neuf points clés à travers un article explicatif du journal Le Monde.
Les origines du ramadan
Le mot "ramadan" signifie "grande chaleur" et désigne le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, explique le journal. Dans la société préislamique arabe, c'était un mois de trêve qui trouvait peut-être son origine dans les périodes sacrées du christianisme et du judaïsme.
Un mois lié à la révélation du Coran
Le 27e jour commémore la "nuit du destin" où Gabriel apparut pour la première fois à Mahomet, débutant la révélation du Livre saint. Les musulmans sont ainsi invités à le relire durant ce mois, d'où les prières collectives du soir à la mosquée.
Le début et la fin du ramadan
Le neuvième mois lunaire débute à la nouvelle lune, observée à l'œil nu ou avec des instruments. Cette année, la "nuit du doute" est fixée au 10 mars et le ramadan ira du 11 mars au 9 avril.
Les obligations du jeûne
Ne pas manger, boire, fumer ou avoir de relations sexuelles en journée, se nourrir avant l'aube et après le coucher du soleil, telles sont les prescriptions coraniques citées par l'article.
Les exceptions
Sont dispensés les malades, femmes enceintes ou allaitant, jeunes, personnes âgées ou en voyage. Il est possible de rattraper les jours non jeûnés plus tard.
Les moments forts
La "nuit du destin" au 27e jour et l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du ramadan, fête familiale et occasion d'aumône.
Le sens spirituel
Au-delà de l'aspect physique, le jeûne vise à se purifier, se rapprocher de Dieu et des nécessiteux.
Comparaison avec le carême
Ce temps de jeûne et de prière chrétien évoqué par l'article a aujourd'hui des obligations plus légères qu'au Moyen-âge.
par Momar Dieng
LE CAS DIOMAYE FAYE QUI ALERTE
En prolongeant la détention préventive d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, le président Macky Sall ne fait-il pas payer au parti Pastef son vote massif contre la loi d’amnistie ?
La campagne électorale est lancée pour le scrutin du 24 mars. Mais Bassirou Diomaye Faye, un des 19 candidats au fauteuil présidentiel, est toujours en prison. Le président Macky Sall fait-il payer au parti Pastef le rejet de « sa » loi d’amnistie adoptée par l’assemblée nationale le 6 mars 2024 ?
Le 24 mars 2024, les électeurs sénégalais iront aux urnes pour élire le 5e Président de la République. Le décret 2024-690 du 6 mars 2024 fixant la date de l’élection présidentielle a été publié au Journal officiel (JORS) dans un ‘’numéro spécial’’ du 7 mars 2024.
Un nouveau décret 2024-691 du 6 mars 2024 portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024 a été également publié dans le même JORS. Celui du 29 novembre 2023 qui avait convoqué les électeurs pour le scrutin du 25 février « a été annulé par le Conseil constitutionnel par décision du no 1/C/2024 du 15 février 2024. »
Nouvelle date, nouvelle convocation du corps électoral. Par contre, « les bulletins de vote des candidats et des imprimés déjà réceptionnés et portant la mention de la date du 25 février 2024 sont maintenus pour ce scrutin », précise le Rapport de présentation du décret 2024-691 du 6 mars 2024.
Outre le coté politique « inacceptable » constitué par l’interruption du processus électoral, de nombreux candidats se plaignaient également de son impact financier négatif. Certains avaient déjà fini d’imprimer leurs flyers, prospectus, profession de foi, etc. auprès des imprimeries de la place. En maintenant ces documents électoraux qui portent la mention du 25 février, les autorités enlèvent une épine du pied aux moins nantis d’entre eux.
Ce week-end, la campagne électorale a été lancée pour les 19 candidats jusqu’au vendredi 22 mars. Néanmoins, l’un d’entre eux, Bassirou Diomaye Faye, porte-drapeau du parti Pastef en l’absence de son leader Ousmane Sonko, reste encore emprisonné. Ses partisans ont débuté sa campagne électorale dans l’attente de sa libération espérée au nom de ‘’l’équité de traitement’’ qui doit prévaloir entre prétendants au fauteuil présidentiel.
Le 6 mars, l’assemblée nationale a voté une loi d’amnistie générale pour tous les faits survenus entre février 2021 et février 2024 dans le cadre des actes et manifestations politiques survenus au Senegal et à l’étranger. Le texte a été voté par les députés du pouvoir soutenus par leurs alliés du Parti démocratique sénégalais (Pds). Par contre, il a été rejeté par leurs collègues d’opposition, en particulier ceux de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) à laquelle est affilié Pastef, et par les parlementaires non inscrits, sanas ambages.
En prolongeant la détention préventive d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, le président Macky Sall ne fait-il pas payer au parti Pastef son vote massif contre la loi d’amnistie ? Ne donne-t-il pas raison a posteriori à tous ceux qui alertaient contre une loi d’auto-amnistie, essentiellement taillée sur mesure pour protéger des autorités politiques et sécuritaires dont les responsabilités seraient engagées dans la violente répression des « manifestations politiques » de ces trois dernières années ? N’accrédite-t-il pas la thèse du « piège à cons » tissé à volonté pour discréditer ses principaux opposants à la veille de l’élection présidentielle ?
LE TOURISME PAYE LE PRIX DE LA CRISE ÉLECTORALE
Annulations en cascade, fermetures de chantiers, emplois menacés... C'est tout un pan de l'économie sénégalaise qui vacille. De Kédougou à Saly, plongée au coeur des destinations désertées malgré les atouts intactes du terroir
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 10/03/2024
D'après un reportage du quotidien français Le Monde, la crise politique née du report de l'élection présidentielle en février a durement impacté le secteur touristique, deuxième pourvoyeur de devises du pays.
"Il faut sauver la saison touristique avant qu'il ne soit trop tard !", alerte Moussa Yero Dansokho, gérant de trois hôtels trois étoiles à Kédougou, dans l'article. Depuis l'annonce du report, son activité s'est effondrée, avec une perte sèche de 70 millions de francs CFA (106 714 euros). D'ordinaire, sa clientèle internationale et familiale afflue pour profiter du parc national du Niokolo-Koba. "Quand ils ont vu les images des manifestations, les clients étrangers ont annulé", déplore-t-il.
Le secteur de la chasse, manne importante pour l'hôtelier de janvier à avril, a également été durement touché. Sur 47 réservations en février, seule une dizaine a été maintenue. "Quand un amateur de chasse annule un séjour de quinze nuitées, c'est l'équivalent de 2 300 euros qui s'envolent", explique M. Dansokho dont l'établissement emploie 50 personnes.
Sur la Petite Côte aussi, les professionnels du tourisme tirent la sonnette d'alarme. À Saly, station balnéaire prisée des Français et Dakarois, Boubacar Sabaly gère un hôtel quatre étoiles qui a perdu sa clientèle internationale en février. "Même s'il n'y a pas eu de violences à Saly, le climat de tension effraie les étrangers", déplore-t-il.
Au niveau national, le président de l'Association des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration estime à 30% le taux d'annulation des réservations d'hôtels en février. L'hôtellerie d'affaires de Dakar a aussi connu une baisse drastique de son taux de remplissage, autour de 15% contre 85-90% habituellement selon le directeur du Terrou Bi.
Le secteur touristique, qui doit déjà se relever de la pandémie de Covid-19 et des émeutes de 2021 et 2023, craint des faillites si la crise politique persiste. "Combien de temps pourrons-nous tenir ?" s'inquiète le directeur du Terrou Bi, qui emploie 700 personnes.
Au-delà du tourisme, ce sont les perspectives de croissance du pays, estimées à plus de 8%, et les projets d'exploitation du pétrole et du gaz qui pourraient être compromis si les incertitudes politiques perdurent, analyse le journal.