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23 mai 2025
LE DIALOGUE PROPOSE LA DATE DU 2 JUIN POUR LA PRÉSIDENTIELLE
Les participants proposent que Macky sall puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur. "Il reste à voir comment, par quel mécanisme régler la question de la participation des candidats", indique Babacar Gaye
Les participants au dialogue national ont proposé à ce que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février, a-t-on appris, mardi, de plusieurs membres de la commission chargée de faire de réfléchir sur le sujet.
‘’La commission date et gestion de la transition a, à la quasi-unanimité de ses membres, décidé de retenir la date du 2 juin. Il restera à voir comment par quel mécanisme il va falloir régler la question de la participation des candidats’’, a confirmé à l’APS, Babacar Gaye, un de ses membres.
L’ancien porte-parole du Parti démocratique sénégalais a en même temps fait savoir que les 19 candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel doivent participer à l’élection.
‘’Il reste maintenant à voir comment intégrer certainement les autres candidats qui ont été écartés de manière injuste’’, a-t-il signalé.
Le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie, Mamadou Lamine Thiam, a de son côté, déclaré que la gestion de l’après 2 avril était essentielle.
Mettant en garde contre l’éventualité d’un vide institutionnel en lien avec le départ annoncé de Macky Sall du pouvoir, le 2 avril prochain, M. Thiam a soutenu que les participants avaient proposé à ce que l’actuel chef de l’Etat puisse gérer la période de transition jusqu’à l’installation de son successeur.
Les commissions mises en place dans le cadre du dialogue national, ouvert lundi, en présence du chef de l’Etat, ont travaillé à huit clos sur une proposition de date pour la tenue de l’élection présidentielle et les voies et moyens de déterminer le processus à mettre en œuvre à l’issue le 2 avril prochain, date coïncidant avec la fin du mandat du chef de l’Etat sortant.
Les travaux de la commission chargée de réfléchir sur la date de la prochaine présidentielle étaient dirigés par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba.
Une autre commission, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaila Madior Fall, assurant l’intérim de la ministre de la Justice, a réfléchi sur les modalités suivant lesquelles le processus électoral se poursuivrait après le 2 avril.
Des chefs religieux, représentants de syndicats et d’organisations de la société civile et des candidats recalés à l’élection présidentielle ont répondu à l’appel du président de la République à dialoguer afin de permettre au pays de trouver les moyens de résoudre la crise politique qu’il traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique à l’origine des accusations portées sur certains des membres du Conseil constitutionnel qui ont procédé au contrôle de la régularité des candidats à l’élection présidentielle, ont participé à la rencontre.
Les accusations du PDS ont été portées après que le dossier de candidature du leader de cette formation, Karim Wade, a été déclaré irrecevable en raison de la double nationalité sénégalaise et française du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le Premier ministre Amadou Bâ, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité), des candidats recalés et plusieurs autres acteurs politiques ont également fait le déplacement au Centre de conférence de Diamniadio, où se tient ces concertations.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel ont fait part de leur décision de ne pas participer à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
Cette décision est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.
Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.
L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.
Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.
Ces évènements ont été suivis quelques jours plus tard par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.
LES DISSENSIONS SE FONT JOUR AU SEIN DE PASTEF
Des prises de position modérées viennent troubler l'unité du parti. Derrière Ousseynou Ly et Imam Dramé, c'est tout un courant favorable à la résolution politique de la crise qui se dévoile
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 27/02/2024
Les dissensions larvées au sein du parti de l'opposant Ousmane Sonko, Pastef les Patriotes aujourd'hui dissous, s'affichent de plus en plus au grand jour. Selon le quotidien Bès bi, "le cocotier ex-Pastef est véritablement secoué par des divergences, un temps tues, et même démenties, sur la question de la participation au dialogue [national], de la libération de son leader". Ces dissensions, "peut-être même une stratégie savamment orchestrée", explosent aujourd'hui alors que le malaise était "évident dans ce parti dissous, pourtant très solidaire et soudé dans ses différents combats" jusque-là.
Deux ténors de l'ex-Pastef, Ousseynou Ly et Imam El Hadj Malick Dramé, semblent avoir modéré leur opposition frontale au processus de dialogue national en cours. Selon Bès bi, "on ne peut être naïf pour exclure une synchronisation" des propos de ces deux responsables, dont "le timing, la veille du dialogue, [...] suggère qu’il y a un camp, pro-Sonko, qui milite pour le dialogue, pour l’amnistie et éventuellement un report, et un autre, pro-Diomaye [coalition menée par Sonko], qui souhaite la poursuite du processus".
Ousseynou Ly, figure de proue de la communication de Sonko, a justifié la fin de son "mutisme" sur la situation politique en indiquant que son propos "n’engage que (lui) et n’est imputable ni à Pastef ni à la coalition Diomaye Président". Pour le quotidien, cet "ex-Pastef attendra Sonko avec cette loi d’amnistie", suggérant ainsi une ouverture au dialogue. De même, Imam Dramé, porte-parole du Mouvement des patriotes domou daraa, proche de Sonko, a d'abord estimé sur la chaîne Seneweb 7 que "Sonko n’a jamais dit qu’il ne dialogue pas" avant de se "ranger sur décision du parti", selon les propos du président du Modap rapportés par Bès bi.
Ces prises de positions marquent, pour le journal, un "appel à plus de «lucidité»" au sein de l'ex-Pastef, confronté aux "arrangements politiques, [aux] compromis, et même [aux] compromissions" propres au "système" contre lequel il s'était construit. Elles témoignent aussi des dissensions naissantes au sein de la coalition Diomaye Président, avec des attaques d'Imam Dramé et Ousseynou Ly contre certains alliés de l'opposition qui "ne veulent pas que Sonko sorte de prison". Au final, conclut le quotidien, "la suite nous édifiera" quant à l'évolution des positions au sein de l'ex-Pastef sur le dialogue national en cours.
JOURNÉE ‘VILLE MORTE’, CES ÉCUEILS QUI PLOMBENT L’INITIATIVE D’AAR SUNU ÉLECTION À DAKAR
La plateforme avait invité la population ce mardi à paralyser tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire national en protestation de la non-fixation d’une date pour la prochaine présidentielle.
La plateforme Aar Sunu Élection avait invité la population ce mardi à paralyser tous les secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire national par l’entremise d’une «journée morte» en protestation de la non-fixation d’une date pour la prochaine présidentielle.
Nonobstant leur appels incessants au boycott de toute activité dans le pays, la population, en tout cas celle de Dakar, a fait sourde oreille et vaquer comme à l’accoutumé à leurs occupations mercantiles. En cette matinée de mardi, de la station Liberté 6, à la devanture de Walfadjiri en passant par Castor, les commerçants ne changent guère leurs habitudes, ils sont bien présents sur leur lieu de travail. Trouvé au marché Castor, Ibrahima Ndiaye, vêtu d’un débardeur gris et pantalon de même couleur, képi sur la tête, n’est pas sur la même longueur d’onde que ceux qui ont eu cette initiative. «Lorsqu’ils (Aar sunu élection NDLR) prenaient un tel engagement, ils n’ont pas pris en compte la population, c’est-à-dire les couches vulnérables comme nous. Ils pensent que le fait de répondre à la «journée morte», est une chose noble mais est-ce que tout le monde a la même opinion qu’eux», grogne ce vendeur de vaisselles .
« C’est moi qui gère la dépense quotidienne pour ma famille »
Non loin de son lieu de travail, le quinquagénaire Samba Ndiaye, habillé en T-shirt rouge, en train de s’affairer autour de sa marchandise, semble très en colère contre une telle proposition de personnes qui selon lui ne roulent que pour leurs propres intérêts. «Je ne pourrais pas ne pas venir travailler vu que c’est moi qui gère les dépenses quotidiennes de ma famille. Je paye le loyer et l’école de mes enfants. Ceux qui nous demandent de rester aujourd’hui à la maison, une fois au pouvoir, ne feront rien pour nous», affirme le vendeur de chaussures, les yeux rivés sur son commerce.
Avant de renchérir, «Ils n’agissent que pour leurs propres intérêts. Comment pouvez-vous demander à des pères de famille d’observer une journée sans pour autant travailler, c’est absurde».
L’info n’est pas bien passée
Les commerçants qui opèrent tout le long du marché Castor et la Cité des Eaux font la «politique de l’autruche» sur ce que les membres de Aar Sunu Élection appellent «journée morte», tout en faisant focus sur leur commerce. Les clients font tantôt des vas-et-viens pour s’offrir des produits, dans les entrefaites, un vendeur de café Touba proteste : «Les gens de Aar Sunu Élection se foutent de nous. On ne dépend pas d’eux pour vivre».
Assis sur sa chaise, Biram Ndiaye, habillé en tenue traditionnelle de couleur verte déclare que l’information n’est bien passée. «Il y a des gens qui ne sont peut-être pas informés d’une telle journée parce que beaucoup ne regardent ni la télé ni écoutent la radio. Il y a un autre facteur, dans ce marché, la plupart des vendeurs sont des étrangers, spécialement des Nigériens», informe Biram.
Il ajoute ensuite, «Moi je rentre directement du Saloum mais si j’avais été au courant, je n’allais pas venir au boulot aujourd’hui parce qu’il s’agit de combattre une injustice quand même. Et je ne pouvais pas déroger à la règle en tant que coordonnateur des vendeurs de friperie du marché hebdomadaire de Castor», assure t-il.
Préparant soigneusement son stand pour exposer ses produits, Ngor Bane abonde dans le même sens que son collègue. «Je pense qu’il y a eu couac dans la manière dont l’information est partagée mais logiquement on devait se ranger du côté de Aar Sunu Élection vu que c’est le combat de tous», conclut-il.
L’appel au boycott des activités de la plateforme Aar Sunu Élection n’a pas eu un écho favorable auprès de la population. La dite plateforme trouvera-t-il d’autres stratégies plus efficace mettre encore plus la pression sur Macky Sall qui n’a toujours pas fixer une date de la Présidentielle.
55, 3% DES NOUVELLES IMMATRICULATIONS RECENSÉES À DAKAR
Au quatrième trimestre de 2023, le nombre d’unités économiques immatriculées au Ninea s’élève à 27 674, soit une hausse de 9, 4% par rapport au trimestre précédent et de 19% relativement au même trimestre de 2022, selon l'ANSD...
Au quatrième trimestre de 2023, le nombre d’unités économiques immatriculées au Ninea s’élève à 27 674, soit une hausse de 9, 4% par rapport au trimestre précédent et de 19% relativement au même trimestre de 2022, selon les dernières informations de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), relatives à l’immatriculation au Ninea. «L’immatriculation au Ninea englobe les entreprises exerçant une activité au Sénégal, les associations nationales ou étrangères régulièrement déclarées ou autorisées, les syndicats professionnels, les administrations publiques centrales, les établissements publics, les collectivités locales et les partis politiques, les opérateurs occasionnels, les propriétaires fonciers, les organisations non gouvernementales (Ong), etc. L’ensemble de toutes ces unités constitue le Répertoire national des entreprises et associations (Rnea)», explique l’Ansd.
En ce qui concerne la répartition géographique, révèle ce démembrement du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération, «la région de Dakar se démarque en enregistrant 55, 3% de toutes les nouvelles immatriculations. Elle est suivie des régions de Thiès avec 12, 4%, Diourbel, 8, 2%, Ziguinchor 5% et Kaolack, 4, 7%. Cependant, les régions de Kédougou 0, 5%, Sédhiou, 0, 8%, et Kaffrine, 1,1%, ont les plus faibles proportions».
Selon le statut juridique, précisent les collaborateurs de Aboubacar Sadikh Bèye, Directeur général de l’agence, «l’essentiel des nouvelles immatriculations est composé d’entreprises individuelles, soit un taux de 72, 1%. Les autres régimes juridiques, à savoir les Groupements d’intérêt économique (Gie), les Sociétés à responsabilité limitée (Sarl) et les Sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée (Suarl), représentent respectivement 4, 8%, 2, 2%, et 1, 8% du total des nouvelles immatriculations».
Le secteur du commerce apparaît comme étant le secteur le plus attractif pour les nouvelles créations. En effet, arguent-ils, «30, 12% des entreprises morales se consacrent à des activités commerciales contre 70, 61% pour les entreprises individuelles. Pour ces dernières, en dehors du commerce, les «Services personnels et divers» représentent 9, 52% des immatriculations, suivis des «Services fournis aux entreprises», 5, 19%, et de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, 3%. En revanche, le secteur des «Hôtels, bars et restaurants» est moins représenté, avec seulement 1, 03%.
Selon le genre des propriétaires d’entreprises individuelles, les hommes dominent largement avec une part de marché de 73, 14% au troisième trimestre 2023, tandis que les femmes représentent 26, 86% des nouvelles créations d’entreprises».
L'ESPOIR D'UN CESSEZ-LE-FEU À GAZA LA SEMAINE PROCHAINE RELANCÉ PAR WASHINGTON
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine
L'espoir d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est de nouveau relancé mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d'ici la semaine prochaine, au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine à Gaza.
L’Égypte, le Qatar, les États-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. D'après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d'otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l'entrée à Gaza d'une importante quantité d'aide humanitaire.
"J'ai espoir que d'ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu", a déclaré le président américain lundi soir à New York. "Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n'est pas encore fait", a-t-il nuancé. Un responsable israélien a déclaré au site d’information Ynet que "la tendance est positive" sous couvert d'anonymat.
Tamim ben Hamad Al-Thani, l'émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame mardi à Paris une visite d'Etat de deux jours, a annoncé la présidence française. Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche qu'Israël lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une "victoire totale" sur le Hamas en "quelques semaines". Une trêve ne ferait que "retarder" cette offensive, a-t-il souligné.
L'armée a présenté lundi au cabinet de guerre "un plan pour l'évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d'opérations à venir", selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur où les civils pourraient se réfugier.
"Sonner le glas" de l'aide
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti lundi qu'une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d'où Israël veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas, "sonnerait le glas" des programmes d'aide.
Adossée contre la frontière fermée avec l'Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l'unique point d'entrée de l'aide humanitaire pour la bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens et où des combats font rage depuis près de cinq mois entre l'armée israélienne et le Hamas.
L'offensive israélienne a fait 29.782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas ont lancé une attaque sans précédent sur le sud d'Israël, entraînant la mort d'au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts.
Le Premier ministre israélien est confronté à une pression croissante de l'opinion publique sur le sort des otages toujours détenus à Gaza et les manifestations contre son gouvernement ont repris. Les Israéliens doivent voter mardi pour des élections municipales, prévues initialement fin octobre mais reportées à deux reprises en raison de la guerre.
Gazaouis affamés
Les gouvernements étrangers et les humanitaires ont multiplié les avertissements contre une offensive sur Rafah qui entraînerait de nombreuses victimes et aggraverait encore la catastrophe humanitaire. Des Palestiniens de Gaza ont raconté à l'AFP être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d'abattre des animaux de trait pour se nourrir alors que les rares convois d'aide atteignant le nord sont pillés par la population.
"Nous mourrons de faim", a lancé à l'AFP Abdallah Al-Aqra, 40 ans, réfugié à Gaza-ville. Il a affirmé que l'armée avait tiré dimanche "sur les gens affamés qui tentaient d'avoir de la farine" apportée par un camion d'aide.
Deux ONG, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont accusé lundi Israël de continuer à limiter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza malgré la demande en janvier de la Cour internationale de justice (CIJ). L'armée jordanienne a déclaré lundi avoir effectué une série de largages d'aide humanitaire, de nourriture et d'autres fournitures "directement à la population" palestinienne de la bande de Gaza assiégée, dont un par un avion de l'armée française.
Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a remis lundi sa démission au président Mahmoud Abbas, alors que les appels s'intensifient en faveur d'une réforme du leadership politique palestinien dans le cadre de "l'après-guerre" à Gaza. Depuis 2007, le leadership palestinien est divisé entre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza.
LA GUINÉE FORTEMENT RALENTIE POUR SON DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE ILLIMITÉE
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir.
La Guinée vit mardi son second jour de grève illimitée à la veille du procès en appel d'un responsable syndical dont la libération a été érigée par les syndicats en prérequis à toute négociation avec la junte au pouvoir, a constaté un correspondant de l'AFP.
Dans la capitale Conakry, les écoles, banques et assurances sont fermées. Un service minimum est assuré dans les centres de santé et les administrations. Les rues sont presque vides. Les treize centrales syndicales du pays sont en grève depuis lundi afin d'obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique, le respect d'un accord lié à l'amélioration des conditions de vie des fonctionnaires et la libération d'un syndicaliste de presse.
Sekou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), qui appelait à manifester contre la censure, a été condamné vendredi à six mois de prison dont trois avec sursis. Le collectif d'avocats qui le défend a indiqué dans un communiqué avoir été informé lundi qu'avec une célérité rare, le procès en appel avait été audiencé mercredi.
Le porte-parole du mouvement syndical, Amadou Diallo, a toutefois déclaré à l'AFP qu'il attendait la "satisfaction totale et entière de toutes (leurs) revendications" pour mettre fin à la grève. Il a assuré qu'aucune rencontre avec les autorités n'était prévue mardi. Des heurts sporadiques dans la banlieue de Conakry ont fait deux morts lundi.
Cette mobilisation fait figure de test pour les centrales syndicales, soutenues par les principaux partis politiques et des organisations de la société civile, et la junte qui interdit toute manifestation, musèle l'opposition et cherche à faire taire toute critique à son égard. Les militaires au pouvoir ont supprimé des chaînes de télévision des principaux bouquets de distribution et brouiller des fréquences radio.
Ce mouvement de contestation, devenu exceptionnel depuis la prise de pouvoir de Mamadi Doumbouya en 2021, est lancé dans un climat de tension sociale grandissante et en l'absence de gouvernement, depuis que la junte a annoncé contre toute attente sa dissolution il y a une semaine sans en donner les raisons.
La junte a consenti, sous la pression internationale, à annoncer qu'elle allait rendre la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps, dit-elle, de mener de profondes réformes.
COLLÉGIEN TUÉ PAR BALLE À CONAKRY, LE RÉCIT GLAÇANT DE SA MÈRE
La manifestation qui a débuté dans la journée du lundi 26 février 2024, suite au mot d’ordre de grève du mouvement syndical a été marquée par des répressions policières ayant entraîné la mort d’un adolescent de 17 ans.
La manifestation qui a débuté dans la journée du lundi 26 février 2024, suite au mot d’ordre de grève du mouvement syndical a été marquée par des répressions policières ayant entraîné la mort d’un adolescent de 17 ans. Il s’agit de Mamady Kéita, un collégien qui a été atteint par balle dans l’après-midi de ce lundi au quartier Tamouya, situé à Sonfonia-Gare II.
Pour comprendre les circonstances de sa mort et ses derniers moments avant d’être tué, Guinéenews s’est rendu dans sa famille où nous avons rencontré sa mère, Taïbou Diallo.
"Hier soir, je lui ai dit que le lendemain, je devrais me rendre à Donka pour le rendez-vous médical de mon bébé, son petit frère. Le matin à 6 heures 20 minutes, je l’ai réveillé et lui ai donné 10 mille GNF pour qu’il achète le petit déjeuner pour les enfants. Je leur ai dit de rester dans la cour jusqu’à mon retour. Je vais faire vite, récupérer les résultats du bébé et revenir. C’est pendant que j’étais à l’hôpital, en attendant les résultats des examens médicaux du bébé que j’ai reçu l’appel d’un ami de Mamady, m’informant que mon fils a été tiré d’une balle dans le dos. Il était venu acheter du pain à la boutique pour le petit déjeuner. J’ai appelé, on m’a dit qu’ils envoyaient le corps à Donka où j’étais et d’y attendre. C’est pendant qu’on transportait à l’hôpital qu’il a rendu l’âme."
Selon les informations, Mamady Kéita devrait affronter le BEPC cette année et se débrouillait également dans le domaine de l’électricité. « Mon fils devait passer le BEPC cette année et n’avait que 17 ans. Aujourd’hui, il est tué par balle. Que justice soit faite ! En ce qui concerne, je ne pardonnerai jamais à l’assassin qui a tiré sur mon fils», a déclaré la mère de la victime, inconsolable.
PROPOS DE MACKY, LA RÉPLIQUE DES MEMBRES DU FC25
"Rester dans le dilatoire, aller à Diambniadio pour finir par reconnaitre que lui même ne peut prendre aucune décision, sinon aller retourner au Conseil constitutionnel et lui proposer une date, après avoir perdu autant de temps".
En lançant le dialogue hier à Diamniadio, le président Macky Sall s’est aussi exprimé sur la problématique de la date de tenue de la future présidentielle. Ce mardi, les membres du Front des candidats à l’élection présidentielle lui ont porté la réplique.
Après la sortie de Macky Sall hier, lors de l’ouverture du Dialogue, des candidats membres du Front des candidats à l’élection présidentielle de 2024 (Fc25) ont réagi. Pour Cheikh Tidiane Dieye, le chef de l’Etat est actuellement dans le dilatoire.
"Rester dans le dilatoire, aller à Diambniadio pour finir par reconnaitre que lui même ne peut prendre aucune décision, sinon aller retourner au Conseil constitutionnel et lui proposer une date, après avoir perdu autant de temps, c’est cela qui me parait curieux", martèle Cheikh tidiane Dieye.
Déthié Fall, lui, rappelle à Macky Sall qu’il devra tenir l’élection présidentielle dans interval de temps indiqué par le conseil Constitutionnel.“Nous lui rappelons qu’il n’y a que 5 dimanches qui nous séparent du 2 avril, par conséquent il n’a qu’à choisir avec ses conseillers et les autorités, compétentes une date qui respecte cette décision du Conseil constitutionnel."
Pour rappel, après le lancement du dialogue hier lundi, la seconde journée se tient actuellement à Diamniadio, à huis-clos.
DIALOGUE, DEUX COMMISSIONS VONT DISCUTER CE MARDI DE LA DATE ET DE L’APRÈS 2 AVRIL
La commission pour le choix de la date de la prochaine présidentielle sera présidée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba et le Directeur général des Élections (DGE), Thiendella Fall.
Les travaux du dialogue national vont se poursuivre. A son ouverture ce 26 février, le Président Macky Sall a reçu les différentes composantes de la société pour trouver un terrain d’entente. Les concertations qui doivent être clôturées ce mardi 27 février, vont permettre de choisir une bonne date qui fait l’unanimité. A cet effet, le secrétaire général du gouvernement Seydou Gueye informe que deux commissions vont être mises en place.
Une commission pour le choix de la date de la prochaine présidentielle présidée par le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba et le Directeur général des Élections (DGE), Tanor Thiendella Fall.
L’autre commission va discuter de la situation du pays après le 02 avril, date marquant la fin du mandat du président sortant. Il s’agira de discuter de la pertinence ou non à la tête du pays du président Macky Sall au-delà de la fin de son mandat en attendant son successeur. La commission va être présidée par le ministre des Affaires étrangères Ismaïla Madior Fall à cause d’un déplacement hors du pays du ministre de la Justice Aïssata Tall Sall.
A noter qu’un projet de loi sur l’amnistie des faits de 2021 à 2024 va être proposé par le gouvernement lors du Conseil des ministres de ce mercredi 28 février. Le Président Macky Sall l’a annoncé lors de l’ouverture du dialogue national.
CAMP PÉNAL, LES DÉTENUS EN GRÈVE DE LA FAIM
D’après le journal Bes Bi, tout est parti d’une punition infligée à trois d’entre eux. Cette réaction inspirée par la colère des détenus s’explique par le comportement de surveillants pénitentiaires qui auraient perturbé la Chambre 8.
Dans les prisons sénégalaises, les détenus poursuivent leur grève de la faim. Après Ziguinchor, c’est le tour de Dakar. L’information apportée par la presse du jour a été confirmée au sein de la Maison d’arrêt et de correction sise à Liberté 6. Des prisonniers ont entamé une grève de la faim hier lundi.
D’après le journal Bes Bi, tout est parti d’une punition infligée à trois d’entre eux. Cette réaction inspirée par la colère des détenus s’explique par le comportement de surveillants pénitentiaires qui auraient perturbé la Chambre 8 et trois détenus ont manifesté leur colère au sujet de cette « voie de fait ». Ils ont été mis en isolement, ce qui a déclenché des actions de solidarité de la part des autres détenus.