Les agents de l’administration reçus par le Premier ministre
Les agents de l'administration sénégalaise en grève depuis quelque temps étaient à la primature. Ayant sollicité à plusieurs reprises une audience, le secrétaire de l’intersyndicale, Oumar Dramé et ses camarades ont été finalement reçus hier par le Premier ministre Amadou Ba. D’après un communiqué parvenu à «L’As», la rencontre fait suite aux instructions données par le président de la République pour échanger autour des sept points de revendications dont le plus important est la généralisation de l'indemnité de logement. Oumar Dramé souligne que le chef du gouvernement s'est réjoui de cette rencontre et promet d'apporter des réponses nécessaires à leurs revendications. Il renseigne avoir saisi les différents ministères concernés pour la satisfaction complète des points de revendications. C’est dans ce sens qu'il a saisi le ministre des Finances et du Budget car les points saillants ont une incidence financière pour savoir l'impact budgétaire. A l’en croire, c'est à partir de là que le gouvernement dira s'il va accéder oui ou non à leurs requêtes. Selon le syndicaliste, Amadou Ba a promis en outre de leur revenir le vendredi pour une réponse.
Cri du cœur du troisième âge de Keur Massar
Les personnes du troisième âge résidant dans le département de Keur Massar veulent un centre gériatrique et une maison des retraités. Ce, pour faciliter leur accès aux soins sanitaires qui demeurent parfois difficiles du fait d’un manque de certains spécialistes. Ce qui les oblige du coup à se rendre à Dakar. Ces personnes du troisième âge, regroupées autour du « Conseil des aînés du département de Keur Massar » présidé par Alassane Thioune, ont fait ce plaidoyer au cours d’une journée de prières pour la paix organisée à Malika où elles ont également exhorté les jeunes à éviter la violence, et aux partis politiques d’aller au dialogue pour préserver la paix et la stabilité du pays.
Libération de Seydina Oumar Touré et Cie
Dix responsables de l’opposition dont l’ex-capitaine de la Gendarmerie Seydina Oumar Touré, arrêtés avant-hier à Pikine par la police, tous de la coalition « Diomaye président » et placés en garde à vue au Commissariat central de Guédiawaye, ont été finalement libérés. A l’exception de A. Baldé qui était recherché depuis quelque temps. Il est cité dans une affaire d’escroquerie au foncier. Nos radars renseignent que A. Baldé qui avait été convoqué suite à une plainte de sa victime avait refusé de déférer. Ces derniers ont eu donc la chance de le croiser à Pikine lors de cette manifestation interdite avant de le placer en garde à vue pour les besoins de l’enquête sur l’escroquerie au foncier.
Le Forum Civil va organiser des marches
Le Forum Civil est très engagé pour la poursuite du processus électoral stoppé par le Président Macky Sall. A cet effet, le bureau exécutif du Forum Civil donne mandat aux sections territoriales de formuler des demandes d'autorisation de marche auprès des autorités administratives compétentes pour dénoncer «le coup de force inacceptable» actuellement en cours, et demander le respect strict du calendrier électoral initial.
Des responsables de l’ex-Pastef arrêtés à Rufisque
Même si le pouvoir est dans une dynamique d’apaisement, les forces de défense et de sécurité continuent d’interpeller des opposants. En effet, le président du Conseil départemental de Rufisque, Pape Mamadou Fam, le 1er adjoint au maire de la ville de Rufisque Assane Diop, le président de la cellule communication de la coalition «Diomaye Président» Mamadou Thiombane, Ibrahima Mbaye de Maggi Pastef et responsable de massification, et des patriotes, ont été arrêtés hier vers 15h lors d’une caravane suivie de porte-à-porte qu'ils comptaient tenir pour les besoins de la campagne électorale présidentielle.
Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam
Le chef de l’Etat a insisté hier, en conseil des ministres, sur une bonne organisation du pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam. A cet effet, il a demandé au Premier ministre et au ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur de prendre toutes les dispositions nécessaires avec les acteurs publics et les opérateurs privés, en vue d’assurer l’organisation dans les meilleures conditions, de l’édition 2024 du Pèlerinage aux Lieux Saints de L’islam. Dans le même sillage, il a exhorté le gouvernement de prendre toutes les mesures requises, en liaison avec les organisateurs, pour assurer le bon déroulement des célébrations de la 144e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye.
Oulimata Sarr nommée présidente de l’ITIE
Le président de la République a trouvé un remplaçant au Pr Awa Marie Coll Seck qui a claqué la porte après le report de la présidentielle. En conseil des ministres hier, il a nommé l’ancienne ministre et experte financière, Oulimata Sarr, présidente du Comité national de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE).
Les pouvoirs du Conseil constitutionnel
C’est le Conseil constitutionnel qui tient la clé de sortie de crise. Du moins, selon le fondateur d’Afrikajom. Pour Alioune Tine, la seule voie de salut pour sauvegarder la République, l’ordre constitutionnel rompu et relancer le processus électoral passe aujourd’hui par le Conseil constitutionnel. A l’en croire, si le Conseil constitutionnel donne une suite favorable et annule le décret qui reporte l’élection présidentielle, il crée les conditions légales et constitutionnelles de sortie de crise. Il est d’avis que la saisine du Conseil constitutionnel par les candidats à la présidentielle, Amadou Gakou et Cheikh Tidiane d’une requête demandant l’annulation du décret demeure une bonne fenêtre d’opportunité de sortie de crise. Mais faut-il que l’exécutif ait la sagesse, le pragmatisme et le sens des réalités en acceptant et en exécutant cette décision de justice, s’interroge M. Tine. D’ailleurs, l’exécutif sénégalais a-t-il le choix aujourd’hui, poursuit-il, car jamais un régime politique sénégalais n’a été aussi seul et aussi isolé au plan national, africain et international. Alioune Tine pense qu’au regard des réactions nationales et internationales, le régime est de plus en plus frappé de malédiction et d’indignité. A l’en croire, le Conseil constitutionnel n’a pas d’autre choix. Il est interpellé et sa décision est attendue avec intérêt par la Nation et par le monde entier. «Il faut encore espérer et rêver des capacités du pays roseau qui plie et ne rompt pas», dit-il.
AFFAIRE DIFFAMATION, LE JOURNALISTE MADIAMBAL DIAGNE PERD FACE AU JUGE TÉLIKO
L’affaire de diffamation entre le juge Souleymane Téliko et l’administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, qui était pendante devant la justice depuis 2021 et après trois ans de procédure, est maintenant définitivement close.
L’affaire de diffamation entre le juge Souleymane Téliko et l’administrateur du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, qui était pendante devant la justice depuis 2021 et après trois ans de procédure, est maintenant définitivement close.
La Cour suprême, dans son verdict rendu hier, a confirmé la décision de la Cour d’appel de Dakar en rejetant la plainte du journaliste contre l’ancien président de l’Ums. Ce faisant, les juges contredisent l’avis de l’avocat général, Mansour Mbaye, qui avait jugé la plainte « recevable ».
Madiambal Diagne, poursuivi pour « diffamation », avait été condamné à six mois de prison, dont trois mois fermes, le 17 juin 2021, en première instance. Le tribunal lui avait également infligé une amende de 600 millions de francs CFA et lui avait ordonné de verser cinq millions de francs CFA à Souleymane Téliko.
De plus, il lui avait été ordonné de publier la décision dans les journaux à ses frais, sous astreinte de 100 000 francs CFA par jour de retard. Dans une sortie médiatique, le journaliste avait accusé le magistrat d’avoir indûment encaissé des frais de mission lors de la commission rogatoire au Tchad dans l’affaire feu Hissène Habré. En juillet 2021, outre son appel contre la décision en première instance, le patron du Groupe Avenir communication avait déposé une plainte avec constitution de partie civile pour « diffamation » contre le magistrat.
Par Babacar Justin Ndiaye
PRÉSIDENTIELLE 2024 : UNE ENTAILLE DANS LE PROCESSUS ÉLECTORAL
Fondateur de l’École nationale d’Administration (ENA) au lendemain de la Deuxième Guerre, Premier Ministre de France, Michel Debré martèle : « Tout ce qui touche à l’Assemblée nationale est d’essence constitutionnelle ».
Fondateur de l’École nationale d’Administration (ENA) au lendemain de la Deuxième Guerre, Premier Ministre de France, Michel Debré martèle : « Tout ce qui touche à l’Assemblée nationale est d’essence constitutionnelle ».
Ainsi, toute anatomie des tensions actuelles entre les députés du Sénégal et les magistrats sages et chevronnés du Conseil Constitutionnel, et toute réflexion autour de leurs prolongements perturbateurs dans le calendrier électoral, doivent se faire à l’aune de la leçon de ce dinosaure politique, père des énarques de France et, par ricochet, de leurs émules du Sénégal.
Le hic de taille est que la double image des députés-godillots et des parlements-croupions demeure si présente dans les esprits que les citoyens croient dur comme fer, à tort ou à raison, que les élus du peuple forment l’éternelle valetaille du Gouvernement.
De ce fait, l’empoignade en cours entre une fraction importante de députés et un étage supérieur de l’appareil judiciaire, le report acté du scrutin de février et les fureurs civiquement et légitimement déchainées commandent de placer le curseur du décryptage au cœur de la finesse qui catalyse habituellement la clarté et la vérité.
Voyons le catalogue des faits puis le chapitre des appréciations !
Au tableau des faits, c’est indiscutablement l’Assemblée nationale, bien assise sur ses robustes et constitutionnelles racines (allusion aux propos de Michel Debré), qui a lancé les accusations contre le Conseil Constitutionnel puis enclenché la procédure dont le point culminant demeure la résolution accoucheuse d’une Commission d’enquête.
Cette dernière a aussitôt balisé la voie au retentissant report du scrutin présidentiel. Jusque-là, l’Exécutif et son chef (le Président Macky Sall) sont peut-être habilement embusqués mais totalement absents sur le terrain des initiatives.
Dans le volet des lectures, figurent les savantes controverses juridiques et les inévitables polémiques politiques.
Les débats juridiques sont évidemment ardus ; parce techniques, scientifiques voire ésotériques. On y recense des arguments de qualité en faveur du report ; et des thèses remarquables en défaveur du report. Ce qui conduit vers les vaseux mais fertiles marécages du Droit.
Quant aux rageuses batailles politiques sans fin, elles indexent des combines, convoquent des soupçons, alignent des jugements et instruisent des procès. Y compris des procès en sorcellerie contre le Président Macky Sall. Normal. Point de cadeaux en politique !
Il va sans dire que l’entaille dans le processus électoral – et non l’enterrement du scrutin, n’est pas arrivée comme un éclair dans un ciel serein.
Le spectre électoralement effrayant du PASTEF (dissous mais toujours dodu) du leader Ousmane Sonko, les couacs dans le parrainage et la bouillabaisse de la cuisine interne à l’APR ont poussé le Président Macky Sall à ébaucher des plans anti-naufrage pour la coalition Benno Bokk Yakaar.
Toutefois, quels que soient le poids des arrière-pensées et le volume des calculs valablement imputables à la mouvance présidentielle, c’est le PDS qui a agi et assumé au grand jour, en tant que locomotive de l’alliance parlementaire désireuse du report de l’élection du 25 février 2024.
Le cocktail des accusations de corruption, de la résolution de l’Assemblée nationale, de l’amendement des députés et, in fine, du report du scrutin est là. Telle une peinture qui pâlît l’éclatante démocratie du Sénégal.
Une situation regrettable lorsque l’on sait les projections perpétuellement heureuses et roses faites sur la vie politique sénégalaise depuis l’extérieur.
En attendant la fermeture en douceur et en consensus de cette inattendue parenthèse, la nation a besoin d’une réelle dose d’aggiornamento (mot italien plus fort que le sursaut). Car le Sénégal est sur le bord de la falaise. Face aux abysses. Il s’ajoute que les pannes politico-institutionnelles sont débloquées ou surmontées par les deux B : le bulletin de vote ou la baïonnette du fusil.
MACKY SALL RENOUVELLE SA CONFIANCE À AMADOU BA
Le président de la République a renouvelé, mercredi, en Conseil des ministres, sa confiance à son Premier ministre Amadou Ba et à l’ensemble des ministres, a-t-on appris de source officielle.
Dakar, 7 fev (APS) – Le président de la République a renouvelé, mercredi, en Conseil des ministres, sa confiance à son Premier ministre Amadou Ba et à l’ensemble des ministres, a-t-on appris de source officielle.
‘’Le chef de l’Etat a notamment renouvelé sa confiance au Premier Ministre Amadou Ba et à l’ensemble des ministres, et demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions requises, pour l’organisation dans les meilleures conditions du scrutin présidentiel à la nouvelle date fixée’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
La même source souligne qu’à l’entame de sa communication, ‘’le Président de la République est revenu sur le vote par l’Assemblée nationale, de la proposition de loi fixant la nouvelle date du scrutin présidentiel au 15 décembre 2024 en réaffirmant sa décision de ne pas prendre part à l’élection’’.
Macky Sall ‘’a particulièrement réitéré sa détermination à poursuivre le dialogue avec tous les acteurs politiques et les forces vives de la Nation, en vue de renforcer, d’une part, notre démocratie à travers un processus électoral transparent, libre et inclusif et, d’autre part, la crédibilité de nos institutions’’.
Le communiqué rapporte que ”le Premier Ministre a tout d’abord réitéré sa loyauté au Président de la République et marqué son soutien à sa décision du 03 février 2024 suite à son message à la nation”.
Amadou Ba ”a également remercié le Chef de l’Etat pour la confiance renouvelée à son endroit ainsi qu’au Gouvernement en demandant aux ministres de prendre les dispositions nécessaires pour une bonne organisation du dialogue national et la parfaite conduite du processus électoral”, selon le texte.
MACKY SALL PROMET LA MISE EN ŒUVRE D’UN PROCESSUS PRAGMATIQUE D’APAISEMENT ET DE RÉCONCILIATION
Le président Macky Sall a fait part, mercredi, de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation dans le but de préserver et consolider la stabilité du pays.
Dakar, 8 fév (APS) – Le président Macky Sall a fait part, mercredi, de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation dans le but de préserver et consolider la stabilité du pays.
‘’Le chef de l’Etat a décidé d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministre.
Le président de la République a, dans cette dynamique, demandé à la Garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle.
Le communiqué ne donne pas davantage de détails sur les contours de cette initiative annoncée trois jours après le vote par l’Assemblée nationale d’une proposition de loi reportant au 15 décembre prochain la présidentielle du 25 février.
Ce vote est survenu 48 heures après que le chef de l’Etat a annoncé l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, le 25 février.
Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.
Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.
Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.
LAMINE DIAGNE NOMMÉ ENTRAÎNEUR DU STADE DE MBOUR
Le président du Stade de Mbour, El Hadji Amadou Wade, a annoncé mercredi la nomination de Lamine Diagne au poste d’entraîneur de ce club de la Ligue 1 sénégalaise de football, en remplacement de Massamba Cissé.
Mbour, 8 fév (APS) – Le président du Stade de Mbour, El Hadji Amadou Wade, a annoncé mercredi la nomination de Lamine Diagne au poste d’entraîneur de ce club de la Ligue 1 sénégalaise de football, en remplacement de Massamba Cissé.
“Le Stade de Mbour et l’entraîneur Massamba Cissé sont convenus de mettre fin à leur collaboration”, a dit M. Wade lors d’une conférence de presse.
Les deux parties, “de manière consensuelle”, ont décidé de mettre fin à leur collaboration.
Lamine Diagne est chargé, en vertu du contrat signé avec les dirigeants du Stade de Mbour, de maintenir le club en Ligue 1. Il est actuellement 13e.
Il est également assigné au nouvel entraîneur du club mbourois de “jouer à fond” les compétitions interclubs au Sénégal, pour en atteindre les finales.
“En 13 rencontres de la phase aller, nous avons obtenu une victoire, huit matchs nuls et quatre défaites”, a rappelé El Hadji Amadou Wade.
Le Stade de Mbour a reçu, au cours de cette saison, 50 millions de francs CFA de la mairie et 10 millions d’un autre sponsor, selon son président.
Trente millions sont attendus d’un partenaire, ce qui fera passer de 25 millions à 90 millions les contributions des sponsors, de la saison 2022-2023 à celle en cours, a-t-il dit.
LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE TOUJOURS DOMINANT DANS LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi continuent avec le report de la présidentielle et la volonté de dialogue et d’apaisement du chef de l’Etat, pendant que l’opposition ouvre un nouveau front de contestation.
Dakar, 8 fév (APS) – Le report de la prochaine présidentielle est le sujet d’actualité qui continue d’occuper le plus les quotidiens, dont la plupart soulignent dans leur édition de jeudi la volonté de dialogue et d’apaisement du chef de l’Etat, pendant que l’opposition ouvre un nouveau front de contestation.
Le Soleil, citant le communiqué du Conseil des ministres, tenu la veille, rapporte que le chef de l’Etat “a décidé d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation”.
Cette sortie du président Sall à l’occasion de la réunion hebdomadaire du gouvernement fait suite aux réactions de colère et de protestation de l’opposition après le vote, par l’Assemblée nationale, d’une loi constitutionnelle reportant au 15 décembre prochain la présidentielle initialement prévue le 25 février.
Le chef de l’Etat avait, au préalable, abrogé le décret convoquant les électeurs le 25 février, arguant d’une crise entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, relativement à des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts portées contre deux membres de cette juridiction par le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
Pour en arriver là, le PDS avait demandé et obtenu l’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel. Ce processus a fini par conduire l’Assemblée nationale à reporter l’élection.
“La grave et accablante accusation de corruption supposée de magistrats [de la Cour constitutionnelle] est au centre de toutes les attentions. En plus du fait qu’elle remet en cause la crédibilité du Conseil constitutionnel, cette affaire puante est l’épine dorsale de l’abrogation du décret qui avait convoqué le corps électoral pour l’élection présidentielle à date échue”, commente le quotidien Kritik.
Malgré la décision de reporter l’élection, l’opposition compte faire front et continuer à faire campagne comme si de rien n’était, au risque de rendre le climat politique encore plus délétère avec la poursuite de la contestation, avec son lot de tensions et d’incertitudes.
Cette situation a conduit le président sortant à saisir l’opportunité du Conseil des ministres pour une “grande séance d’explications”, selon L’Observateur. Macky en a également profité pour renouveler sa confiance au Premier ministre Amadou Bâ, qui reste le candidat de la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar à la prochaine présidentielle, indique le même journal.
“Face aux critiques engendrées par sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral et le report de la présidentielle jusqu’au 15 décembre prochain, le président Macky Sall ne compte pas se braquer ou être dans une posture défensive ou de riposte”, écrit L’As.
Le journal ajoute que “le locataire du Palais a visiblement opté pour l’apaisement et convaincre la classe politique et les forces vives de la nation que son appel au dialogue pour une élection libre et transparente est sincère”, alors que la colère de l’opposition ne retombe pas.
Cette dernière reste “vent debout contre Macky Sall”, relève le quotidien Bés Bi Le Jour, selon lequel les candidats continuent de hausser le ton et d’exiger “la poursuite du processus électoral”, tout en appelant “à une plus large mobilisation […]”. Mais Macky Sall “veut la décrispation”, résume ce journal.
Sauf que les candidats de l’opposition opposés au report de l’élection viennent de mettre sur pied une structure dénommée Front des candidats à la présidentielle, (FC 25), “dont l’objectif est de faire respecter le calendrier électoral”, annonce le journal Le Quotidien.
“Les candidats [de l’opposition] sonnent la charge”, renchérit L’Info, Vox Populi titrant : “Colère et mises en garde des candidats de l’opposition.
UN COUP D’ETAT QUI NE DIT PAS SON NOM
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, parmi les favoris de la présidentielle, appelle les Sénégalais à se mobiliser «par tous les moyens» contre la décision de Macky Sall de repousser le scrutin
L’ancien maire de Dakar, parmi les favoris de la présidentielle, appelle les Sénégalais à se mobiliser «par tous les moyens» contre la décision de Macky Sall de repousser le scrutin.
Khalifa Sall est l’un des favoris de l’élection présidentielle au Sénégal. Selon l’ancien maire de Dakar, la décision, annoncée samedi 3 février, du président Macky Sall de reporter le scrutin, initialement prévu le 25 février, est injustifiée et permettra au chef de l’Etat d’entamer un troisième mandat illégitime. L’opposant, aujourd’hui à la tête du mouvement Taxawu Sénégal, appelle en conséquence ses concitoyens à se mobiliser «par tous les moyens».
Avez-vous été surpris par la décision du président de reporter le scrutin ?
Khalifa Sall Le débat sur le report a cours depuis plusieurs mois dans la majorité présidentielle. Mais l’élection présidentielle étant une institution sacrée au Sénégal, respectée de tous, j’ai toujours pensé que le président Sall n’y toucherait jamais. D’autant que malgré les troubles, la présidentielle a toujours eu lieu à date échue dans notre pays. Mais samedi, le Rubicon a été franchi à notre grande surprise ! J’étais de ceux qui pensaient que le président, après avoir renoncé à un troisième mandat, sortirait par la grande porte de l’histoire en organisant de belles élections inclusives et transparentes. Pour quelqu’un qui nous disait préparer sa reconversion pour se mettre au service du Sénégal, c’est décevant.
Le président dit que la lumière doit être faite après les graves accusations qui ont visé le Conseil constitutionnel. Il assure également qu’il ne se représentera pas. Quelles intentions mettezvous derrière ce report ?
C’est un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Avec la modification de la loi, il entame un troisième mandat même s’il sera incomplet. Puisqu’il sera président après le 2 avril, il viole des dispositions essentielles de la Constitution et du code électoral. Le prétexte avancé n’est donc pas recevable. Par ailleurs, Macky Sall évoque un problème entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel qui n’existe pas. Il ne peut y avoir de conflit de compétences car chaque institution a ses propres compétences.
LE DUEL SENEGAL-NIGERIA POUR OUVRIR LE BAL
L’équipe nationale féminine du Sénégal entre en lice, ce jeudi, dans le cadre du Tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 qui se dispute du 8 au 11 février prochain à Antwerp (Belgique).
L’équipe nationale féminine du Sénégal entre en lice, ce jeudi, dans le cadre du Tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques (JO) Paris 2024 qui se dispute du 8 au 11 février prochain à Antwerp (Belgique). Les Lionnes vont démarrer la compétition avec les retrouvailles qui les opposeront aux D-Tigresses du Nigéria, quadruples championnes d’Afrique en titre. Sous la conduite d’Alberto Antuna, le tout nouveau sélectionneur, les vice-championnes d’Afrique entament un nouveau départ. L’objectif à long terme est de construire une nouvelle équipe en vue des tournois majeurs et pour la reconquête du titre continental que le Sénégal n’a plus gagné depuis 2015.
Pour l’heure, Aya Traoré, Cierra Dillard et autre Oumou Khayri Sarr «Tosh» vont tenter de décrocher une place aux JO. Après le duel africain, le Sénégal enchaîne vendredi avec son deuxième match face à la Belgique, championnes d’Europe et hôtes du tournoi, avant de boucler son tournoi le dimanche 11 février par le face à face avec les Etats-Unis d’Amérique à la fois championnes du monde et olympique en titre. Pour pouvoir décrocher son billet, l’équipe sénégalaise sera dans l’obligation de remporter au moins un match. En ce qui concerne son groupe, elle est favorisée par la position de l’équipe des États-Unis qui est déjà qualifiée, tout comme la France, pays hôte des JO. Ce sont donc les deux meilleures équipes restantes qui seront qualifiées pour les Jeux Olympiques.
Il faut rappeler que pour les tournois olympiques de qualification, les hôtes des quatre tournois seront à Anvers (Belgique), Rio de Janeiro (Brésil), Sopron (Hongrie) et Xi’an (Chine), et les quatre équipes nationales hôtes joueront dans ces villes. Les seize équipes qualifiées sont réparties en quatre groupes de quatre. Les trois meilleures équipes de chaque groupe empocheront un billet pour les Jeux Olympiques Paris 2024.
L’OPPOSITION VENT DEBOUT CONTRE MACKY
L’opposition sénégalaise compte poursuivre la mobilisation pour faire reculer le président Macky Sall dans sa décision de reporter l’élection présidentielle et faire respecter le calendrier électoral
L’opposition sénégalaise continue de dénoncer le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024, permise par l’adoption d’une loi constitutionnelle par l’Assemblée nationale, lundi dernier 5 février. Face à la presse hier, mercredi 7 février, les candidats de l’opposition de la présidentielle de 2024 appellent à une mobilisation pour faire face au président Macky Sall et exigent la poursuite du processus électoral.
L’opposition sénégalaise compte poursuivre la mobilisation pour faire reculer le président Macky Sall dans sa décision de reporter l’élection présidentielle et faire respecter le calendrier électoral. Réunis autour d’un collectif, les candidats de l’opposition de la présidentielle (reportée) du 25 février 2024 ont face à la presse hier, mercredi 7 février, pour fustiger ce qu’ils qualifient de «coup d’Etat». Ils ont ainsi appelé les Sénégalais à rejoindre le combat et interpellé les chancelleries. Non sans annoncer la constitution d’un large front.
«Nous dénonçons le coup d’Etat perpétré par Macky Sall et nous l’avertissons que le combat sera mené sans réserve. Nous appelons les Sénégalais à rester mobilisés pour faire barrage. On ne doit pas laisser le président Macky Sall dérouler son agenda, prendre le pays en otage. Nous ne devons pas l’accepter. Nous demandons à ce que tout le monde se mobilise pour qu’on puisse faire face à cette tyrannie de ce gouvernement», a déclaré le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia.
Pour sa part, Amadou Ba, le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Faye, abonde dans le même sens. «Nous sommes ici, aujourd’hui (hier, ndlr), pour constater avec amertume l’effondrement de la démocratie sénégalaise sous l’impulsion de l’unique responsable, le président Macky Sall qui, d’une crise interne à son parti, a décidé d’en faire une crise institutionnelle qui concerne des pouvoirs constitués qui, aujourd’hui, fonctionnent régulièrement. Nous avons vu les artifices politiques ignobles utilisées, à partir de simples accusations contre des membres du Conseil constitutionnels à ce jour sans qu’aucune preuve n’ait été présentée», a-t-il regretté.
A l’en croire, seul le Conseil constitutionnel doit rétablir le droit dans cette situation. «On est en face, aujourd’hui, non plus d’un simple coup d’Etat constitutionnel, mais d’une volonté d’anéantir le socle commun qui faisait tenir l’Etat républicain, les valeurs et la Constitution. Et il appartient au Conseil constitutionnel, avec le recours déposé par les candidats, et le recours que vont déposer les députés sur l’inconstitutionnalité de la loi de révision, de rétablir le droit, d’imposer à ce gouvernement la poursuite du scrutin, quitte à l’aménager pour les quelques jours qu’ils ont fait perdre», a fait savoir Amadou Ba.
Prenant la parole, le candidat Thierno Alassane Sall a salué la réaction de la communauté internationale qui a condamné les évènements. «Tout ceci procède d’une situation dans laquelle le président Macky Sall a choisi, avec un petit gang de députés et de membres de son parti, de perpétrer l’un des plus odieux de l’histoire politique du Sénégal. Il s’agit d’un coup d’Etat et tout le monde, pour une fois, condamne sans réserve ce qui se passe. Le président Macky Sall et son gang de putschistes se retrouvent isolés comme jamais», a dit Thierno Alassane Sall. Non sans ajouter : «le président Macky Sall est en train d’être condamné par l’ensemble des constitutionnalistes de ce pays, à l’exception de ses tailleurs constitutionnels». En effet, les candidats de l’opposition comptent poursuivre leur campagne électorale, en vue de la tenue de l’élection présidentielle. «La campagne se poursuivra, l’élection se tiendra. C’est ça notre message. La légitimité qui fait qu’on l’appelle monsieur le président de la République, il ne la tire que du Conseil constitutionnel qui, in fine, a proclamé cette fonction. Et ces 20 candidats tirent cette légitimité de ce même Conseil constitutionnel. Il ne peut leur empêcher de faire leur campagne électorale et de maintenir la date du 25 février. Et si tous les recours introduits sont étudiés et jugés, à coup sûr, cette date sera maintenue», a souligné le candidat Déthié Fall.
Pour rappel, les députés ont voté, lundi dernier, le texte de loi entérinant la décision du président Macky Sall de reporter l’élection présidentielle. Elle se tiendra donc le 15 décembre, au lieu du 25 février 2024. Au même moment, le mandat du président de la République qui devrait prendre fin le 2 avril prochain a été prorogé, par la même loi, jusqu’à l’installation de son futur successeur.