SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 août 2025
L’OBSERVATOIRE PANAFRICAIN DES ÉLECTIONS DEMANDE AUX ACTEURS POLITIQUES DE RESTER LÉGALISTES
L’ONAPEL exhorte ainsi, les politiques «à ne jamais cesser d’être respectueux des dispositions électorales en vigueur en République du Sénégal, dont le code électoral en est le socle et l’édifice intangible».
A travers un communiqué, la mission internationale de l’Observatoire Panafricain des Élections (OPANEL) informe de sa présence au Sénégal dans le cadre de l’élection présidentielle du dimanche 24 février.
Selon ladite note, les observateurs demandent aux acteurs politiques d’ être fair-play pour ce scrutin.
L’ONAPEL exhorte ainsi, les politiques «à rester légalistes jusqu’au bout, puis à ne jamais cesser d’être respectueux des dispositions électorales en vigueur en République du Sénégal, dont le code électoral en est le socle et l’édifice intangible».
Par ailleurs, les observateurs panafricains demandent à tous les Sénégalais d’aller retirer les cartes d’électeur qui sont en souffrance dans les préfectures afin d’exercer leur droit.
L’UKRAINE NIE TOUTE IMPLICATION DANS LA FUSILLADE DE MOSCOU
pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Une fusillade a été perpétrée dans une salle de concert à Moscou ce 22 mars faisant plus de 60 morts et des centaines de blessés.
Cependant, pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Toutes les personnes ou les pays qui y sont mêlées, de près ou de loin, vont en subir les conséquences. Dans un discours, il a fait des menaces appuyées à l’encontre des ses «ennemis».
Par contre des informations reçues par les renseignements russes, montrent que les 4 personnes qui ont perpétré la fusillade ont des contacts en Ukraine.
«Après avoir commis l’attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien», ont indiqué les Services de Sécurité Russes (FSB).
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que son pays «n’a absolument rien à voir» avec l’attaque. Plus tard, le renseignement ukrainien est allé sensiblement plus loin en déclarant: «L’attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l’Ukraine et une mobilisation totale en Russie».
PRÉSIDENTIELLE 2024, LE CUDIS INVITE À CHOISIR LE MEILLEUR DIRIGEANT
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) appelle les différents acteurs du processus électoral au «sens élevé de la responsabilité dans la préservation et la transmission des fondements de la paix et du vivre-ensemble au Sénégal».
Le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (Cudis) appelle les différents acteurs du processus électoral au «sens élevé de la responsabilité dans la préservation et la transmission des fondements de la paix et du vivre-ensemble au Sénégal».
Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al amine et Cie convoquent les valeurs telles que la parenté, le métissage, la tolérance religieuse, un legs que les candidats ont «l’obligation de préserver». Selon l’organisation, garantir la continuité de ces valeurs vaut mieux que protéger des ressources comme «l’or, le pétrole ou le gaz». Pour le Cudis, le peuple est tenu de «choisir le meilleur dirigeant pour aujourd’hui et pour demain».
SECRET DU VOTE, LES RECOMMANDATIONS DES PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP
"Il faut prévoir des guides audio pour les personnes vivant avec un handicap lors du vote. Faire en sorte qu’elles n’aient plus recours à une personne pour voter parce que cette dernière peut ne pas respecter votre choix", indique une handicapée visuelle.
Le vote est secret, selon le Code électoral sénégalais. Dans la pratique, il ne l’est pas. Le constat est fait par des personnes souffrant de handicap. Lors d’une rencontre organisée par le Collectif des organisations de la Société civile pour les élections (Cosce) et dont le thème portait sur «La jeunesse sénégalaise face aux défis de l’élection présidentielle du 24 mars 2024», ces personnes ont formulé des recommandations à l’endroit des décideurs.
Fatou Faye, une handicapée visuelle, de dire : «Il faut prévoir des guides audio pour les personnes vivant avec un handicap lors du vote. Faire en sorte qu’elles n’aient plus recours à une personne pour voter parce que cette dernière peut ne pas respecter votre choix. Éditer les documents électoraux comme les codes en braille.» Khadim Dieng, président de la Fédération départementale des personnes vivant avec un handicap de Diourbel d’ajouter : «Il faut prévoir des rampes pour l’accès aux bureaux de vote».
par Karim Wade
NE JOUEZ PAS AVEC LE FEU, VOTEZ DIOMAYE FAYE
Amadou Ba est aux abois. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier la confiscation de la volonté populaire. Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux
Après avoir éliminé ma candidature à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 en recourant à la corruption comme le prouve l’audio qui circule sur les réseaux sociaux (cliquer sur le lien https://youtu.be/k8Ra9-x_rRM?si=b5yvZrjnSj6CCRQL), le candidat Amadou Ba, avec la complicité du journaliste affairiste Madiambal Diagne du « Quotidien », verse maintenant dans le faux et l’usage de faux en brandissant un document qui émanerait d’un Comité Directeur du PDS et selon lequel notre parti et plusieurs de ses fédérations soutiendraient Amadou Ba. Il s’agit là d’une information fausse et mensongère.
Nos vaillants militants et responsables du PDS savent très bien que ce document est un faux puisque le Comité Directeur ne s’est pas réuni récemment. Amadou Ba est aux abois. Il se livre à une tentative désespérée car il sait qu’il a déjà perdu l’élection tellement il est impopulaire et rejeté par la grande majorité des Sénégalais. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier le vol de l’élection et la confiscation de la volonté populaire.
Toutes les 59 fédérations du PDS ont décidé d’appliquer les directives du Secrétaire Général National, Maître Abdoulaye Wade, et de se mobiliser massivement pour faire élire le candidat Bassirou Diomaye Faye au premier tour.
Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux, usage de faux et faux en écriture.
La manœuvre malhonnête d’Amadou Ba démontre son manque de considération pour le PDS et de respect envers notre Secretaire Général National, le président Abdoulaye Wade. J’alerte les militants de l’APR et BBY qui, il y a encore une semaine, combattaient vigoureusement la candidature d’Amadou Ba. Les tentatives de manipulation de leur candidat leur donnent un avant-goût de ce qu’il leur réservera après le départ du président de la République Macky Sall.
Ne jouez pas avec le feu ! Votez pour Bassirou Diomaye Faye !
LES DÉFIS DE L'APRÈS-MACKY SALL
Le futur chef de l'Etat trouvera un terreau propice aux revendications, tant les challenges liés au pouvoir d'achat, à l'alimentation et au logement restent entiers. Il devra faire preuve d'audace et d'efficacité pour répondre aux attentes
L’élection présidentielle de demain, dimanche 24 mars, programmée en son premier tour, regorge d’enjeux cruciaux pour le devenir du Sénégal, tant la demande est forte et impérative à tous les niveaux. En effet, il ne s’agit pas seulement pour le futur président qui sortira du verdict des urnes de répondre de manière pragmatique et intelligente aux grands défis ayant trait à l’hyperprésidentialisme, à la réforme des institutions, à l’Etat de droit, au renforcement des droits de l’homme malmenés de 2021 à 2024. Le successeur de Macky Sall est aussi appelé à régler, tant soit peu, toutes ces urgences qui accablent le quotidien du Sénégalais. Celles-ci ont minimalement pour noms cherté de la vie, insécurité alimentaire, mal gouvernance, corruption, non-redevabilité, accès fragmentaire aux soins de santé et aux spécialistes, malaise du système éducatif, sous-emploi et mal vivre de la jeunesse, déficit de confiance à l’endroit du système judiciaire entre autres. Sud Quotidien dresse un petit état des lieux.
Lutte contre la cherté de la vie, baisse des prix du loyer, atteinte de la souveraineté alimentaire - Le chemin de croix du prochain président
Au cours des dernières années de son mandat, le Président de la République Macky Sall s’était engagé à réduire le coût de la vie des Sénégalais. Pour ce faire, l’Etat a pris des mesures fortes visant à atténuer l’ampleur de la hausse des prix en réduisant certaines taxes qui pesaient sur des produits de grande consommation. Malgré les mesures prises, la souffrance des ménages n’est toujours pas allégée. Pour cause, en dépit de tout le dispositif de contrôle qui a été mis en place par le gouvernement à travers le ministère du Commerce, on note toujours une hausse «injustifiée» des prix et même une pénurie de certaines denrées sur le marché. A cela s’ajoute la cherté du loyer qui constitue aussi une véritable équation pour les populations sénégalaises. En 2014, une loi portant baisse des prix du loyer avait été votée à l’Assemblée nationale pour alléger les charges des locataires. Cette loi qui était censée faire baisser obligatoirement le coût du loyer de 29 % au maximum sur les loyers inférieurs à 150 000 FCFA, de 4 % sur les loyers supérieurs à 500 000 FCFA et de 14 % sur les loyers compris entre 150 000 FCFA et 500 000 FCFA, n’a pas produit les effets escomptés. Le 6 novembre 2022, le gouvernement sénégalais est revenu sur cette mesure en annonçant cette foisci, à la place d’une loi, un décret adopté par le Conseil présidentiel du 23 février 2023 pour réguler les prix du loyer. Malgré tous ces efforts consentis par l’Etat, trouver un logement à Dakar est devenu un vrai casse-tête. Le prix du loyer continue ainsi de connaitre une hausse vertigineuse affectant considérablement les revenus des ménages et le pouvoir d’achat des Sénégalais.
Durant les deux dernières années de son mandat, la question de la souveraineté alimentaire a été aussi au cœur des politiques menées par le chef de l’Etat Macky Sall. Considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, il avait appelé à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche. Son successeur pourra-t-il relever ce défi ? En tout cas, aujourd’hui, cette problématique de la souveraineté alimentaire occupe une place importante dans les différents programmes des candidats à la présidentielle du 24 mars prochain. Ainsi le candidat et ancien ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire Aly Ngouille Ndiaye, s’est de nouveau engagé à ériger la souveraineté alimentaire du Sénégal en priorité, promettant notamment s’il sortait vainqueur du scrutin, d’injecter dès la première année de son magistère, plus de mille milliards dans le secteur primaire. Pour le candidat de la “coalition Déthié Fall 2024″, la souveraineté alimentaire à laquelle rêve le Sénégal peut devenir une réalité grâce au potentiel de la Casamance à condition, a-t-il dit, d’en faire ”le véritable grenier du Sénégal”. En campagne pour la présidentielle de 2024 à Nioro du RIP, le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar Amadou Ba a axé sa communication autour de la souveraineté alimentaire. Selon lui, à travers, l’agriculture, la pêche, l’élevage et la réhabilitation des vastes surfaces cultivables, il est fort possible d’arriver à l’autosuffisance alimentaire. Le Sénégal parviendra-t-il à atteindre cette souveraineté alimentaire ? La balle est maintenant dans le camp de celui qui sortira vainqueur du scrutin de dimanche prochain.
URGENCES SIGNALEES DANS L’ECOLE
Entre déficit d’enseignants, abris provisoires, retard dans le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants, l’école sénégalaise est confrontée parfois à des perturbations
Entre déficit d’enseignants, abris provisoires, retard dans le respect des accords signés avec les Syndicats d’enseignants, l’école sénégalaise est confrontée parfois à des perturbations. Les attentes sont donc nombreuses pour le prochain président de la République dans le secteur de l’éducation.
L es Sénégalais s’apprêtent à élire un nouveau président de la République, pour diriger le pays, durant les cinq années à venir. Ils espèrent ainsi un leader qui saura répondre aux défis actuels du pays. Dans le domaine de l’éducation, les attentes sont énormes dans le but d’améliorer le secteur, même si des efforts sont consentis. Depuis quelques années, le déficit d’enseignants dans le milieu scolaire persiste. Ce qui entrave le bon déroulement des enseignements. L’ancien ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne, attribue le problème aux retraites, aux décès, aux démissions, aux mises en disponibilité ou en position de stage. Tout de même, le déficit d’enseignants est aggravé par le fait que les concours de recrutement des élèves-maîtres et des professeurs ont connu des retards.
En outre, la pléthore d’abris provisoires dans les académies de l’intérieur du pays constitue également un problème dans le secteur de l’éducation. Syndicats, société civile comme députés n’arrêtent pas de soulever la question qui plombent la qualité de l’éducation au Sénégal. En 2023, en marge de la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle, à Kaffrine, l’ancien ministre de l’Education nationale avait dénoncé les défaillances des entreprises sénégalaises sélectionnées dans le cadre du Programme de remplacement des abris provisoires et d’ouvrages annexes (PROPAP). A l’en croire, l’Etat du Sénégal a mis 50 milliards de FCFA, depuis 2016, alors que le nombre de salles réceptionnés ne fait même pas 800. Ce, sur 6000 abris provisoires à remplacer.
A ces défis qui attendent le prochain président de la République, s’ajoute surtout le respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Le retard dans la matérialisation des engagements constitue toujours le nœud du problème dans le secteur de l’éducation. C’est pourquoi, d’ailleurs, des organisations syndicales ont élaboré et présenté une Charte pour l’engagement des candidats à l’élection présidentielle de 2024 pour une éducation de qualité. Elles ont ainsi appelé les candidats à la signer. «Cette charte énonce les principes éthiques et les valeurs fondamentales que nous attendons de nos leaders politiques afin d’assurer une école de qualité à notre pays et une gouvernance équitable, responsable et transparente du système à travers des politiques éducatives pertinentes et favorables au développement d’un capital humain de qualité», lit-on dans une note. Toujours dans le cadre de l’élection présidentielle, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) se dit «convaincue de l'impératif pour les candidats d'adresser des problématiques essentielles» telles que «la mise en œuvre des programmes, réformes et innovations nécessaires», «la refondation de l'Ecole et de l'Université sénégalaise», «les conditions d'une meilleure résilience et d'une mise aux normes du système d'éducation et de formation en adéquation avec les besoins et ambitions», «la dépolitisation de l'administration publique tant dans les procédures de nomination que de gestion», entre autres.
L’EQUITE AUX SOINS POUR TOUS, UN BESOIN POUR LE SENEGAL
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin.
Le 24 mars prochain, les Sénégalais vont aller aux urnes pour choisir leur président de la République. Un choix de rupture ou de continuité. Plusieurs défis dans la santé attentent le nouveau chef d’Etat dont une couverture médicale accessible et équitable de soins avec un plateau performant et une disponibilité de personnels soignants à tous les niveaux de la médecine.
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin. Selon le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), l’analyse des forces et faiblesses du secteur de la santé et de l’action sociale montre que, malgré́ une organisation qui s’adapte progressivement aux défis, les contraintes restent nombreuses et touchent tous les piliers du système de santé dont le leadership et la gouvernance; les prestations de services ; les ressources humaines pour la santé; le financement; le médicament et la technologie ; l’information / recherche opérationnelle. A cet effet, il estime que cette analyse découle des défis qui justifient les stratégies envisagées dans le cadre d’une approche résolutive.
Si le Sénégal a pu réussir l’équité dans l’implantation de structures hospitalières dans des régions comme Kédougou, Kaffrine et Sédhiou qui n’en disposaient pas d’hôpitaux régionaux, le ministère de la Santé a déclaré dans le Pndss que dans la mise en œuvre des activités des services et des programmes, il y a une insuffisance dans la disponibilité́ de paquets de services aux différents niveaux de la pyramide sanitaire. Aujourd’hui, cette équité devenue réelle dans la mise en place de structures hospitalières, peine à se matérialiser dans la disponibilité de médecins spécialistes. L’un des défis du nouveau gouvernement qui viendra après le départ du Président Macky Sall aura trait à la lourde tâche de rétablir cette équité en renforçant le personnel de spécialistes dans les régions du Sénégal afin de réduire les références vers la capitale sénégalaise où on note une concentration de médecins spécialistes. Selon le ministère de la Santé, sur le plan des ressources humaines, le recrutement accru de personnels techniques a permis de relever les effectifs des médecins, techniciens supérieurs de santé, sages-femmes, infirmiers, assistants infirmiers dans les structures sanitaires. Toutefois, il soutient : « les ratios de couverture pour le personnel de santé qualifié sont encore en deça des prévisions ». En plus de ressources humaines de qualité, les attentes demeurent l’équipement de plusieurs hôpitaux en matériels de pointe mais aussi le renforcement des blocs opératoires pour prendre en charge les urgences. L’autre défi demeure selon les acteurs de santé, l’accélération de l’implantation rénale qui a démarré dans le pays. Avec un coût élevé de plus de dix millions, plusieurs insuffisants rénaux n’auront pas la possibilité d’en bénéficier faute de moyens.
CES DEFIS DE TAILLE QUI ATTENDENT LE PROCHAIN PRESIDENT
Chômage des jeunes, justice, protection de l’environnement, ces maux dont souffrent les sénégalais
«La population sénégalaise se caractérise par sa grande jeunesse : la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans (18 ans chez les hommes contre 20 ans chez les femmes) et les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 39,2% de la population globale. Cette catégorie est plus importante chez les garçons (40,6%) que chez les filles (37,6%)». Ce résultat du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), en 2023, montre l’importance de la population juvénile. Dans quelques heures, les Sénégalais iront aux urnes pour choisir leur cinquième président de la République. Celui qui sera élu aura un gros challenge, celui de régler le chômage des jeunes. La jeunesse sénégalaise souffre d’un manque d’emplois. Malgré les grandes promesses et les gros engagements du régime de Macky Sall, il reste une question insoluble. Pour preuve, l’année 2023 a été très macabre ; de nombreux jeunes ont perdu la vie en mer, essayant de rejoindre l’Europe. La destination américaine a été aussi prise d’assaut par de jeunes sénégalais à la recherche d’un avenir meilleur. L’autre chantier qui attend celui qui sera élu à l’issue de l’élection présidentielle de dimanche prochain, c’est de mettre fin aux soupçons d’une influence de la Justice par l’Exécutif.
D’ailleurs, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), une requête de plusieurs acteurs, est revenue dans les sujets de campagne de plusieurs candidats. Surtout que le régime du président Macky Sall a été marqué par des arrestations de manifestants et d’hommes politiques.
Les associations de défense des droits de l’homme ont dénoncé des détentions arbitraires. La plupart de ces détenus sont actuellement libérés, sans procès, à cause de la loi d’amnistie qui a été proposée par le chef de l’Etat, Macky Sall, et votée par les députés. Un fait qui renforce le sentiment de l’existence d’une «justice aux ordres». Dans le domaine de la justice, les Sénégalais attendent aussi du prochain président de la République, la lutte contre les longues détentions provisoires, l’amélioration des conditions de détentions et l’instauration des peines alternatives à la détention.
Les événements qui ont précédé la tenue de la présidentielle ont été sanglants, avec surtout l’usage incontrôlé d’armes à feu. La circulation illite des armes est un mal qu’il faut endiguer. Il y a aussi les milices privées qui se sont formées au cours de ces dernières années ; il importe de lutter contre leur prolifération. Le quotidien des Sénégalais est aussi marqué par une faiblesse du pouvoir d’achat des ménages. Le coût de la vie plombe les foyers. Lutter contre le renchérissement des denrées de première consommation, devrait être une priorité du nouveau régime.
Le respect de l’environnement pose également problème. La mer continue d’être polluée. Il faudrait d’importantes mesures afin de mieux préserver l’écosystème marin, surtout que le Sénégal s’achemine vers une exploitation pétrolière et gazière. Le péril plastique continue d’être un problème sans solutions. La préservation de l’environnement devrait aller de pair avec des moyens de lutte efficaces contre la coupe abusive de bois en Casamance. Quid de la lutte contre les inondations ? Un phénomène naturel qui n’épargne presqu’aucune grande ville sénégalaise, y compris en milieu rural avec des villages en proie au ravinement.
INFRASTRUCTURES ET FINANCEMENT DU SPORT : UNE NECESSITE
Conscient de l’impact que le sport peut avoir sur ce secteur dans le développement d’un pays, le programme sportif occupe une part importante dans le projet électoral de la majorité des candidats engagés dans la présidentielle.
Conscient de l’impact que le sport peut avoir sur ce secteur dans le développement d’un pays, le programme sportif occupe une part importante dans le projet électoral de la majorité des candidats engagés dans la présidentielle. Même si ils ont pu faire l’impasse ou reléguer le secteur au second plan en lui accordant la portion congrue, certains candidats ont mis le sport au rang des priorités. S’ils se proposent comme des véritables alternatives, les projets des candidats se recoupent sur plusieurs domaines et notamment sur le plan infrastructurel, de son financement ou encore des stratégies pour la transformation du modèle économique du sport sénégalais.
A l’instar des autres secteurs de la vie, le sport occupe une part importante dans le programme des candidats de la présidentielle. Entre la poursuite de la politique sportive, le développement de la carte infrastructurelle, la plupart des candidats rivalisent de projets pour décliner leur vision et proposer une alternative à la politique sportive du Sénégal. En scrutant le programme de la plupart des candidats, force est de relever une convergence de vue dans de nombreux domaines et notamment les infrastructures ou encore la nécessité de trouver des mécanismes de financer le sport. Dans cet élan, le candidat de la coalition Benno Yakar s’inscrit dans la continuité et veut faire du sport un secteur de contribution et pour la construction la mise à niveau des infrastructures. Ce volet se traduira par la construction de stades de dernière génération dans toutes les régions et dans les 46 départements du pays. Outre le volet infrastructures, l’ancien Premier ministre a promis de faire émerger, dans toutes les disciplines sportives, des championnats nationaux de référence, avec le concours de l’Etat et des entreprises du secteur public comme du secteur privé. Cette initiative sera faite en relation avec le Comité National Olympique Sportif Sénégalais et le Mouvement Sportif National. Il entrevoit la mise m en œuvre de nouvelles stratégies d’appui aux Fédérations et aux Groupements Sportifs pour l’exécution des programmes nationaux et locaux. Tout comme l’accompagnement de la Ligue et les clubs de football professionnels par une politique de subvention appropriée et assez substantielle afin de leur permettre de prendre définitivement leur envol. Cette vision, comme pour d’autres, est partagée par nombre de ses concurrents.
Dans son chapitre consacré au sport, le candidat Diomaye Faye indique que des réformes s’imposent en vue d’une meilleure organisation et une meilleure gestion du sport sous toutes ses formes. Il estime que l’évolution de l’organisation sportive dans le monde implique la nécessité d’assoir une politique sportive bien articulée autour de différents segments avec un plan de financement clairement défini de nouvelles.
Au plan infrastructurel, il se propose de la construction au niveau des communes, départements et régions de gymnases permettant la pratique de sports divers notamment le basketball, le handball, le volleyball, le foot salle, les arts martiaux, la lutte gréco-romaine, la boxe, la gymnastique… aux stades Lamine Gueye, Elimanel Fall, Amitié, Lat Dior etc. Les candidats restent dans la même mouvance. C’est le cas pour bon nombre de prétendants qui ont mis au rang de priorité la nécessité de promouvoir le développement du sport sur l’étendue du territoire national.
Comme le relève Boubacar Camara, qui plaide dans son programme sportif la décentralisation des infrastructures et la construction de parcs multisports dans chaque commune afin de permettre aux jeunes et personnes âgées de pratiquer le sport. Il envisage de construire un réseau d’infrastructures à Mbour qui devrait être «la nouvelle ville olympique du Sénégal»
Le programme des candidats se recoupe sur le plan du financement du sport. On peut le constater chez Bassirou Diomaye Faye, Idrissa Seck, Malick Gakou, Khalifa Ababacar Sall, Thierno Alassane Sall ou Boubacar Camara.
En scrutant le projet du candidat Malick Gakou, le sport y est vu comme une industrie et une clé pour le développement économique.
«Nous souhaitons exploiter le dividende démographique pour propulser le Sénégal au sommet en tant que nation sportive éminente, tout en créant des opportunités économiques significatives. Un système sportif de premier ordre sera conçu pour renforcer l'unité nationale, promouvoir l'éducation civique. Soutenir les valeurs olympiques et améliorer la santé publique, mais aussi pour stimuler la croissance économique», affirme-t-il avant de prévoir dans sa démarche une collaboration étroite avec le secteur privé pour développer des infrastructures sportives de classe mondiale et promouvoir des événements sportifs d'envergure internationale.
Dans son projet de ré-enchanter le Sénégal, Thierno Alassane Sall envisage entre autres de ses propositions la promotion du sport-étude et la redynamisation du mouvement UASSU, le renforcement allocations des ressources dédiées au sport et le renforcement du sport de masse. «Le navétane cristallise beaucoup d’intérêt et de passion. Il pourrait servir, au-delà du sport d’outil de sensibilisation des enjeux de la construction nationale. Ainsi, un renforcement de l’ONCAV est impératif pour la détection des talents aussi vient dans le football (qui reste la discipline la plus populaire) mais les autres disciplines sportives et culturelles», lit-on.
Khalifa Ababacar Sall, chef de file de la coalition Khalifa président, émettra comme ses autres paires sur la même longueur et ne manque pas de faire la promesse d’augmenter progressivement le budget dédié au sport et la Construction la modernisation d’infrastructures sportives multidisciplinaires sur tout le territoire national et accessibles à tous. Il compte aussi impliquer les sociétés nationales et privées dans l’accompagnement du sport national et international.
«Il faudra encourager le financement du sport professionnel par une politique d’incitation fiscale aux entreprises qui soutiennent le sport, l’établissement des programmes de soutien des athlètes y comprise des bourses d’études, des installations d’entrainement de qualité».