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9 juin 2025
Texte Collectif
POUR UN PACTE NATIONAL DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Un consensus qui permettra ainsi de réguler durablement le jeu politique, électoral, économique et social de façon à en garantir la transparence, l’équité et le caractère pacifique du vivre-ensemble au bénéfice de toute la société
En tant que membres de mouvements citoyens engagés pour l’application des conclusions des Assises Nationales (AN) et des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), nous œuvrons pour leur prise en charge effective dans les enjeux et projets de l'élection présidentielle de 2024.
Les larges discussions menées lors de ces rencontres ont convergé sur l’actualité et la pertinence des conclusions des AN et des recommandations de la CNRI. En effet, au regard des défis majeurs du contexte actuel, en particulier les graves reculs enregistrés quant au respect de la démocratie et de l’État de droit, les réponses des AN et de la CNRI, si elles avaient été appliquées, auraient certainement permis au pays de les relever et, mieux, d’affirmer : plus jamais ça dans notre pays !
Aujourd’hui, notre conviction profonde est qu’elles nous permettent plus positivement de promouvoir un vivre-ensemble de cohésion sociale, de paix et de liberté basé sur des principes républicains et démocratiques dont :
L’exercice effectif des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels par chaque citoyenne et chaque citoyen,
La promotion d’une démocratie participative mettant au centre du système le citoyen,
L’effectivité de la séparation et l’équilibre des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif ainsi que dans la primauté du Droit,
L’égalité et le traitement équitable des citoyennes et des citoyens,
La sacralité du bien public au service de l’intérêt général,
Une bonne gouvernance à tous les niveaux publics,
La garantie d’une administration publique compétente, non-partisane et dévouée au service public et à l’intérêt général,
La décentralisation assurant une dévolution effective de pouvoirs significatifs et de ressources conséquentes du sommet vers la base et une meilleure responsabilisation des acteurs-terrain dans la définition des politiques, la planification, la budgétisation et la mise en œuvre aux niveaux les concernant,
La gestion rationnelle et responsable des ressources naturelles, notamment foncières et minières,
Le bannissement conséquent de l’impunité sous toutes ses formes, de la corruption, du détournement de deniers publics et de l'enrichissement illicite ainsi que des crimes et délits voisins ou assimilés…
Pour y parvenir, nous devons construire, sur la base des conclusions des AN et des recommandations de la CNRI, les règles consensuelles régissant notre vie commune dans les domaines essentiels partagés tout en laissant à chacun la liberté de ses appartenances idéologiques et de son identité politique.
Ce Pacte national permettrait ainsi, par des consensus forts, de réguler durablement le jeu politique, électoral, économique et social de façon à en garantir la transparence, l’équité et le caractère pacifique du vivre-ensemble au bénéfice de toute la société.
C’est dans cette perspective que nous allons engager, dans les tout prochains jours, un dialogue inclusif avec tous les candidats qui vont concourir à la prochaine élection présidentielle pour élaborer ensemble ce Pacte national inspiré des conclusions des AN et des recommandations de la CNRI pour un Sénégal prospère et en paix.
Une fois leur accord obtenu, ils le signeront et s’engageront à l’appliquer dans les deux cents premiers jours suivant leur élection. Outre les candidats et pour accompagner leur engagement, nous comptons informer, sensibiliser et mobiliser les citoyennes et les citoyens et l’ensemble de la population à travers des messages ciblés en langues nationales en collaboration avec les médias, y compris les radios communautaires. Car il s’agit, au-delà des élections de 2024, de promouvoir une citoyenneté consciente et active en tant que force nationale synergique capable de sauvegarder nos acquis en matière de droits et de libertés et de soutenir la perspective d’une refondation de nos institutions en direction de l’approfondissement de la démocratie et d’un authentique État de droit où le vivre-ensemble est préservé par tous.
Paul Dominique Corréa, président de Présence chrétienne
Thiaba Camara Sy, présidente de Demain Sénégal
Mamadou Ndoye, coordinateur de Sursaut citoyen, ancien ministre
Mamadou Lamine Loum, modérateur des travaux des AN, ancien Premier ministre
PRÉSIDENTIELLE, LES CANDIDATS INVITÉS À DÉSIGNER LEURS PLÉNIPOTENTIAIRES
La lettre de désignation de ce plénipotentiaire doit être notifiée au préfet / ou au Sous préfet trente-trois jours avant la date du scrutin.
Le Directeur général des élections tient à rappeler aux candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 que conformément aux dispositions de l’article L. 68 du Code électoral, ils doivent désigner un plénipotentiaire auprès de chaque autorité administrative compétente.
“La lettre de désignation de ce plénipotentiaire doit être notifiée au préfet / ou au Sous préfet trente trois (33) jours avant la date du scrutin, c’est à dire le lundi 22 janvier 2024”, informe la DGE dans un communiqué.
LITIGES ENTRE BARRICK GOLD ET SABODOLA GOLD OPERATIONS, LE FORUM CIVIL SAISIT L’OFNAC
Le Forum Civil a saisi l’OFNAC concernant les litiges d’Intérêt public qui impliquent Barrick Gold pour 120 milliards de FCFA et la Sabodala Gold Operations à hauteur de 150 milliards de FCFA.
Le Forum Civil a saisi l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) concernant les litiges d’Intérêt public qui impliquent l’entreprise Barrick Gold pour 120 milliards de FCFA et la Sabodala Gold Operations (SGO) à hauteur de 150 milliards de FCFA.
L’information a été donné, vendredi, par son coordonnateur général Birahime Seck à travers un communiqué parvenu à Walfnet.
Selon Birahime Seck, le 11 janvier 2024, le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International «a rendu publique une déclaration relative aux Litiges d’Intérêt Publics concernant l’entreprise Barrick Gold pour 120 milliards de FCFA et la Sabodala Gold Operations (SGO) pour 150 milliards de FCFA». Un mutisme que ne comprend le Forum Civil de la part des autorités, à la suite de la déclaration, notamment Mamadou Moustapha BA, Ministre des Finances et Budget en exercice et de Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO, Ministre chargé des Finances et du Budget au moment du redressement opéré sur l’entreprise Barrick Gold.
«Le Forum Civil a saisi l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) pour avoir d’une part des éclairages sur la régularité des transactions effectuées entre l’Etat et les deux entreprises et d’autre part savoir si les intérêts de l’Etat et des contribuables ont été préservés», précise Birahime Seck.
CAN 2023, LA GUINÉE PREND SA REVANCHE SUR LA GAMBIE
La Guinée est arrivée à bout de la Gambie (1-0), son bourreau de la précédente édition, ce vendredi à l'occasion de la 2e journée du groupe C de la CAN 2023.
Longtemps en manque d'efficacité dans un match à sens unique, à l'image des montants trouvés à deux reprises par Mohamed Bayo, la Guinée est finalement venue à bout de la Gambie (1-0), son bourreau de la précédente édition, ce vendredi à l'occasion de la 2e journée du groupe C de la CAN 2023. Aguibou Camara a inscrit un but (69e) qui rapproche sérieusement le Syli National de la qualification en 8es de finale et compromet dans le même temps les espoirs de la Gambie.
Classement provisoire du groupe C après deux journées :
Aliou Cissé a déclaré en conférence de presse que son équipe doit continuer à garder son humilité malgré sa qualification pour les huitièmes de finale de la 2023, après la victoire devant le Cameroun (3-1).
iGFM (Yamoussoukro) Aliou Cissé a déclaré en conférence de presse que son équipe doit continuer à garder son humilité malgré sa qualification pour les huitièmes de finale de la 2023, après la victoire devant le Cameroun (3-1).
"Rien n'est fait, il faut garder notre humilité. C'est ce qu'il faut continuer à garder. En 2017, on avait gagné nos deux premiers matchs mais après on a été sorti par le Cameroun. Donc, gardons cette humilité", a dit le sélectionneur des Lions du Sénégal.
Parlant du sérieux noté dans son groupe, Cissé s'explique : "Cette envie est une culture qu'on a installé depuis 8 ou 9 ans. Quand on arrive en équipe nationale, c'est de la détermination. On a vécu des moments difficiles, des échecs. Donc, on a appris de nos erreurs, il faut continuer comme ça, rester solidaire."
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L'IMPOSSIBLE ASCENSION VERS LE SOMMET
L'accès des femmes sénégalaises aux responsabilités politiques reste limité, malgré leurs aspirations. Dans la seconde partie de cet entretien, la Professeure Penda Mbow identifie quelques facteurs explicatifs de cette situation
La présidentielle de février est une occasion de questionner la présence des femmes en politique au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Au Sénégal, malgré les figures historiques féminines fortes qui ont marqué de fort belle manière l'histoire du pays comme les linguères, les femmes, aujourd'hui, ont du mal à se hisser à niveau très haut dans la gestion de la cité en dépit de quelques figures d’envergure connues.
Dans la deuxième partie de notre entretien avec la Professeure Penda Mbow, elle nous livre sa lecture sur la problématique des femmes en politique et regrette l’immobilisme du Sénégal et de l’Afrique sur le sujet.
Pour l’historienne, la difficulté pour les Sénégalaises d’accéder à un niveau très élevé en politique résulte sans doute d'un double fond d'acculturation qui a percuté la société sénégalaise et a progressivement érodé le pouvoir des femmes en faveur des hommes.
De l’avis de l’invitée d’AfricaGlobe Tv, les religions monothéistes et le contact de l’Afrique avec la civilisation-indo-européenne sont en grande partie responsables de cette situation qui limite l’ascension des femmes en politique.
Les hommes ne sont pas disposes à perdre le pouvoir ou a en céder une parcelle sous aucun prétexte. D’ailleurs, ils ont une telle emprise sur la chose politique que cela laisserait croire que les sociétés africaines ont toujours été patriarcales. Ce qui n’est pas le cas.
À l’échelle du continent, depuis quelques années, les femmes peuvent accéder aux positions de Premières ministres, vice-présidentes, présidentes de grande institutions comme la Cour constitutionnelle, présidente du Conseil économique et social présidentes du parlement nationale. Certaines ont pu assurer des transitions à la tête de leurs pays par le truchement de ces positions en tant que deuxième personnalité de l’État (Malawi, Tanzanie, Gabon). Mais quant a se faire élire au suffrage universel, cela reste encore presque inatteignable.
À l’exception notable de la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf, la Mauricienne Ameena Gurib Fakim, aucune femme n’a encore réussi cet grand exploit. Quand bien même en Éthiopie, en ce moment, Mme Sahle-Work Zewde assure la charge de présidente, le système politique du pays fait que ce n’est pas elle qui dirige véritablement. Son poste est à la fois juste symbolique et honorifique.
Étant entendu que c’est le Premier ministre Aby Ahmed qui dirige le pays comme ses prédécesseurs Meles Zenawi ou Haile Mariam Dessalegn entre autres.
En comparaison avec d’autres régions du monde comme l’Asie et ou l’Amérique Latine si l'on ne considère que le Sud Global, le continent est loin.
En effet, en Asie et en Amérique Latine des exemples de femmes présidentes élues au suffrage universel foisonnent y compris dans des contrées ou le conservatisme et la religion ont la tête dure comme au Pakistan par exemple.
L’an dernier, elle étaient deux femmes arrivées en tête du premier tour du scrutin au Mexique.
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LES LIONS AU RENDEZ-VOUS
L'affiche au sommet entre le Cameroun et le Sénégal a tourné en faveur de ces derniers. Grâce à un succès 3-1 plein de maîtrise, les partenaires de Mané se sont ouvert les portes des 8es et affirment leurs ambitions dans cette CAN
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/01/2024
Les Lions de la Teranga ont enfin réussi à battre le Cameroun en Coupe d'Afrique des Nations, 34 ans après leur dernière victoire contre leur prestigieux adversaire, selon une dépêche de l'AFP. Vendredi à Yamoussoukro (Côte d'Ivoire), le Sénégal s'est imposé 3-1 contre les Indomptables camerounais pour se qualifier pour les 8e de finale.
"L'histoire a basculé", commente l'AFP. Le premier but de cette rencontre, inscrit par l'attaquant marseillais Ismaïla Sarr d'une reprise dans la surface face à une défense camerounaise apathique, "symbolise ces courbes en train de se croiser" entre les deux rivaux de toujours. Le Sénégal a fait preuve de plus de réalisme devant le but que le Cameroun, qui a manqué de hargne selon l'agence française.
Pourtant, le Cameroun partait favori en tant que tenant du titre. Mais les Lions indomptables sont "encore loin du deuxième tour et de leur glorieux passé", note l'AFP. Hormis une victoire 2-0 en Algérie en 1990, les Lions de la Teranga s'étaient toujours inclinés face aux Camerounais: défaite 1-0 à Dakar en quarts de finale de la CAN 1992, revers aux tirs au but en finale 2002 et en quarts en 2017, où Sadio Mané avait raté son penalty.
Cette fois, c'est le Sénégal qui a fait la loi, sous l'impulsion de son capitaine défensif Kalidou Koulibaly, "solide comme un roc" face aux attaquants adverses selon l'agence. Le Cameroun n'a réagi qu'en fin de match avec un but de Jean-Charles Castelletto, avant que Mané n'assure la victoire sénégalaise dans le temps additionnel.
Grâce à ce succès de prestige 3-1, le Sénégal efface enfin son "complexe camerounais" et se qualifie pour les 8e de finale, où il affrontera le Cap-Vert. Le Cameroun est quant à lui éliminé dès le premier tour.
PROJET GTA, LE DÉMARRAGE DE LA PRODUCTION DU GAZ REPORTÉ AU 3E TRIMESTRE DE L’ANNÉE 2024
Le Sénégal et la Mauritanie maintiendront leurs concertations permanentes pour garantir la viabilité économique du projet tout en préservant les intérêts de leurs populations respectives.
Communiqué conjoint des Ministres en charge du Pétrole du Sénégal et de la Mauritanie concernant le projet Grand Tortue/Ahmeyim (GTA)
Le Ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie de la République Islamique de Mauritanie et le Ministre du Pétrole et des Énergies de la République du Sénégal, accompagnés de leurs collaborateurs respectifs, ont tenu des réunions de travail les 18 et 19 janvier 2024 à Dakar, dans le cadre du suivi conjoint du développement des ressources gazières du Champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA) à travers la Commission Consultative de GTA.
Ces réunions de concertation permanente entre les deux pays ont permis d’évaluer l’impact global du retard enregistré dans l’exécution du projet et des augmentations annoncées de coûts.
En application des instructions des Chefs d’État du Sénégal et de la Mauritanie et en conformité avec leur parfaite convergence de vue, les deux Ministres ont réaffirmé leur détermination constante à cœuvrer pour la réussite du projet, à garantir les droits des contractants et à préserver les intérêts de leurs nations en lien avec le projet GTA dont le démarrage de la production du gaz est désormais projeté au cours du 3ème trimestre 2024.
Conscients de l’importance stratégique de ce projet, eu égard à sa contribution attendue au développement économique de leurs pays, les Ministres et leurs équipes restent vigilants par rapport aux conditions opérationnelles, économiques et financières du développement des ressources partagées, en partenariat avec les sociétés bp et Kosmos Energy.
A cet effet, les Ministres maintiendront leurs concertations permanentes pour garantir la viabilité économique du projet tout en préservant les intérêts de leurs populations respectives.
LE GOUVERNEMENT BURKINABÈ AFFIRME AVOIR DÉJOUÉ UNE NOUVELLE TENTATIVE DE DESTABILISATION
La junte au pouvoir au Burkina Faso a affirmé, jeudi, avoir déjoué une tentative de déstabilisation du pays, dans un communiqué signé du porte-parole du gouvernement.
Dakar, 19 jan (APS) – La junte au pouvoir au Burkina Faso a affirmé, jeudi, avoir déjoué une tentative de déstabilisation du pays, dans un communiqué signé du porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
‘’ Le gouvernement informe le peuple burkinabé, que depuis le 13 janvier 2024, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation du Burkina Faso’’, indique notamment les autorités de transition dans un communiqué repris par la presse locale.
Le gouvernement burkinabé évoque ce réseau, composé aussi bien de militaires en fonction que des militaires radiés, des civils et des activistes, entre autres, planifiait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté du pays.
Il souligne que la ‘’date du 14 janvier 2024 était planifiée’’ pour l’exécution d’un ‘’coup d’État’’, selon un mode opératoire visant à ‘’créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos’’.
C’est la quatrième fois en quinze mois que les militaires au pouvoir au Burkina Faso annoncent avoir déjoué une tentative de coup d’État.
Des enquêtes sont en cours et des interpellations ont été menées, signalent les autorités de transition sans plus de détail sur le profil des personnes interrogées.
PRÉSIDENTIELLE, DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE PRONENT UNE GESTION TRANSPARENTE DE L’INFORMATION
Le COSCE a souligné la nécessité pour les journalistes d’œuvrer pour une gestion transparente et équidistante des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs.
Dakar, 19 jan (APS)–Le Collectif des organisations de la société civile (COSCE) a souligné, vendredi, à Dakar, la nécessité pour les journalistes et autres professionnels des médias d’œuvrer pour une gestion »transparente » et »équidistante » des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs.
« Il faut que la gestion de l’information soit la plus transparente possible et que la bonne information soit donnée, alors que le pays traverse un contexte politique marqué par une rupture de confiance entre les acteurs, a notamment laissé entendre le professeur Babacar Gaye, un membre du COSCE.
Il intervenait au cours d’un atelier consacré aux ‘’enjeux et défis de la gestion de l’information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée’’.
« Cette rencontre se tient dans un contexte assez tendu marqué par la rupture du dialogue et de la confiance entre les différents acteurs politiques » a-t-il déclaré.
Babacar Gaye a estimé qu’il était « opportun » d’organiser cette cession de formation pour sensibiliser davantage les journalistes.
Il n’a pas manqué de rappeler que « les acteurs de la presse jouent un rôle capital au moment des élections, justifiant ainsi la nécessité d’œuvrer pour un bon traitement de l’information ».
« Les acteurs de la presse doivent faire preuve d’une grande responsabilité. (…) Il y a des choses qu’il ne faudrait pas par exemple dire ou montrer par soucis de préserver la stabilité et la paix sociale, a fait valoir le responsable du COSCE ».
A son avis, « une mauvaise ou fausse information peut entrainer des troubles et des violences ».
S’agissant du processus électoral le professeur Babacar Gaye a pointé du doigt l’absence de confiance entre les acteurs.
« Nous préconisons pour la stabilité du pays que le fil du dialogue soit renoué entre les différents acteurs politiques », a-t-il indiqué.
« Nous devons porter en bandoulière les fondamentaux de notre métier. Parmi ceux-là il y a la vérification des faits, un trésor que nous devons sauvegarder’’, a de son côté déclaré, Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).
M. Ndiaye a souligné « l’importance pour un professionnel des médias de rester aux aguets ». Selon lui, avoir la primeur de l’information ne doit pas être la première préoccupation du journaliste dans un contexte chargé.
« Quel que soit le temps que cela doit prendre, nous devons nous assurer de la véracité des faits avant de les publier », a-t-il fait valoir.
En outre, il a signalé que la CJRS avait déjà fait le tour du pays pour sensibiliser les journalistes de toutes les localités du pays sur le traitement de l’information et la lutte contre la désinformation.
« Les reporters présents à cette rencontre vont bien retenir les conseils et recommandations qui découleront de cet atelier », a estimé le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.
Pour sa part, Alain Ayadokoun, directeur résident de la National democratic institute (NDI), a évoqué la problématique à laquelle les médias sont confrontés, partagés entre la nécessité de fournir des informations vérifiées, et la préservation de leur indépendance face aux influences externes.
« Les enjeux de cette élection sont multiples: assurer l’équité de l’information, éviter le parti pris, promouvoir le débat démocratique et couvrir de manière égale l’activité des différents candidats », a-t-il indiqué.