SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
9 juin 2025
PSE, DOUDOU KA VANTE LES PERFORMANCES ÉCONOMIQUES DU SÉNÉGAL
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a salué, vendredi, à Dakar, la croissance économique enregistrée en dix ans par le Sénégal dans plusieurs secteurs dans le cadre du Plan Sénégal émergent.
Dakar, 19 jan (APS) – Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, a salué, vendredi, à Dakar, la croissance économique enregistrée en dix ans par le Sénégal dans plusieurs secteurs dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE).
“Les résultats de la dernière décennie 2014-2023 ont permis de consolider l’économie sénégalaise avec une croissance moyenne annuelle de 5,3% contre 3,2% sur la période 2004-2013, malgré les crises multiformes traversées, notamment la crise sanitaire de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne », a-t-il indiqué.
Doudou Ka présidait la réunion stratégique consacrée à la validation technique de la revue annuelle conjointe (RAC) de la politique économique et sociale de l’année 2022 et au partage du Plan d’actions prioritaires (PAP3) du Plan Sénégal émergent (PSE).
Il a expliqué que cet exercice de partage de la RAC et du PAP3 constitue l’aboutissement du processus participatif et inclusif d’élaboration et de suivi des politiques publiques et traduit la volonté de l’Etat du Sénégal de prendre en compte toutes les couches de la population, notamment les groupes les plus vulnérables.
“Les exportations de produits horticoles sont passées de 44,8 milliards de FCFA en 2015 à 146,1 milliards de FCFA en 2022 et, de façon générale, les exportations par tête du Sénégal ont doublé, passant de 150 000 FCFA en 2014 à près de 300 000 FCFA en 2023 », a-t-il dit en marge de cette rencontre.
‘’Cette croissance a été rendue possible grâce à d’importants investissements dans les infrastructures économiques stratégiques et à une gestion prudente des dépenses publiques, marquée par la rationalisation des dépenses de fonctionnement et l’augmentation des investissements publics’’, a-t-il analysé.
Dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie, M. Ka affirme que “le Sénégal a enregistré des avancées notables dans le secteur agricole » avec, dit-il, “une augmentation significative du budget alloué au soutien des producteurs en semences, engrais et équipements agricoles de qualité ».
« Production record de céréales »
Ces efforts ont permis d’atteindre “une production record de céréales de 3 663 690 tonnes en 2022 ».
Selon le ministre, “des avancées significatives ont été enregistrées dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la lutte contre la pauvreté et des inégalités ainsi que dans l’accès aux services sociaux ».
“Entre 2014 et 2022, le taux brut de préscolarisation (TBPS) a augmenté de 2,3 points de pourcentage, atteignant ainsi 18,2%. Au cours de la même période, le taux de scolarisation au cycle secondaire a également progressé de 3,3 points de pourcentage, s’établissant à 33,7% en 2022’’, a-t-il souligné.
En ce qui concerne la santé, M. Ka s’est réjoui de “la croissance de l’espérance de vie à la naissance » qui, dit-il, “a atteint 69 ans en 2023 grâce à la réduction de l’incidence du paludisme et à la diminution de la mortalité maternelle, néonatale et infantile ».
Concernant la lutte contre les inégalités, le ministre est revenu sur les différents instruments de lutte contre les disparités sociales et territoriales, à travers le Programme national de bourses de sécurité familiale, le Programme de couverture maladie universelle, la Carte d’égalité des chances, etc.
“En effet, 64 728 personnes ont bénéficié de la carte d’égalité des chances entre 2015 et 2022 ; le nombre de bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale est passé de 197 751 à 316 284 sur la même période et la couverture maladie universelle est passée de 20% en 2012 à 53,2% en 2022 », a-t-il affirmé.
Des avancées significatives dans la lutte contre le changement climatique
Dans le domaine environnemental, Doudou Ka s’est félicité “des avancées significatives dans la lutte contre le changement climatique, la protection côtière, la préservation de la biodiversité et la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles ».
Il a précisé que l’adoption du PSE vert « s’inscrit dans notre démarche vers la neutralité carbone conformément à la vision 2050 ».
Il a souligné le renforcement du mix énergétique, qui est passé de 3% à 30% sur la période, et a contribué à augmenter les superficies forestières sous gestion durable (SFGD), qui ont connu une hausse de 10% depuis 2015.
“Ces progrès ont permis au Sénégal de remplir les critères de sortie de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) lors de deux évaluations triennales des Nations unies en 2018 et en 2021, portant sur le Revenu national brut et l’indice de capital humain », a-t-il relevé.
“Si cette tendance se maintient, le Sénégal a de fortes chances d’être reclassé en mars 2024 et d’entamer le processus de sortie ordonnée et sans heurt vers la fin de la mise en œuvre du PAP3, soit vers l’année 2029 », a-t-il poursuivi.
S’agissant du Plan d’actions prioritaires (PAP 2024-2028), M. Ka a dit que “le processus de formulation est déjà achevé avec une implication des organisations de la société civile, des partenaires au développement, du secteur privé, des élus locaux et des représentants des institutions de la République ainsi que les services centraux et déconcentrés de l’État ».
‘’Avec la mise en œuvre de la troisième phase du PSE, déclare-t-il, nous sommes optimistes quant à la consolidation de notre trajectoire vers l’émergence économique et à la réalisation de nos objectifs de développement durable (ODD). »
MACKY SALL « SONKORISÉ » À SAINT-LOUIS
Le président Macky Sall est à Saint-Louis où il participe à l’inauguration d’une agence auxiliaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le président Macky Sall est à Saint-Louis où il participe à l’inauguration d’une agence auxiliaire de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Seulement le passage du chef de l’Etat dans l’ancienne capitale du Sénégal n’a pas été un long fleuve tranquille.
En effet, à travers une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on voit et entend des jeunes scander « Sonko, Sonko, libérez Sonko » au passage du convoi présidentiel qui a été « sonkorisé », comme disent certains.
LE SÉNÉGAL S’ENDETTE DAVANTAGE AVEC UN EMPRUNT OBLIGATAIRE DE 200 MILLIARDS
Le Sénégal a lancé jeudi un emprunt obligataire par Appel Public à l’Epargne d’un montant de 200 milliards de francs Cfa. La période de souscription va du 18 janvier au 07 février 2024. Le taux nominal annuel est de 6,25 % avec une maturité de 5 ans...
Le Sénégal a lancé jeudi un emprunt obligataire par Appel Public à l’Epargne d’un montant de 200 milliards de francs Cfa. La période de souscription va du 18 janvier au 07 février 2024. Le taux nominal annuel est de 6,25 % avec une maturité de 5 ans pour la première tranche qui est de 85 milliards francs Cfa. Pour la deuxième tranche, le taux nominal annuel est de 6,45 % avec une maturité de 7 ans pour un montant de 75 milliards. Enfin, le taux nominal annuel de la troisième tranche est fixé à 6,65 % avec une maturité de 10 ans pour un montant chiffré à 40 milliards.
Au mois de mars dernier, le Sénégal avait levé avec succès le même montant à travers la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor. «Bien qu’effectuée dans un contexte difficile de marché de capitaux, marqué notamment par une hausse des rendements moyens, cette levée de fonds a été réalisée dans les délais impartis et a rencontré un franc succès, avec une grande diversité et une forte participation de souscripteurs non bancaires», s’était réjoui le ministère des Finances, dans un communiqué.
D’après notre source, ces résultats attestent, d’une part, la confiance réitérée des investisseurs à la qualité de la signature de l’Etat du Sénégal, grâce à sa stabilité institutionnelle et la résilience de son cadre macro-budgétaire et, d’autre part, la consolidation du Marché financier régional comme une solution crédible aux enjeux de financement des Etats de l’Uemoa et des entreprises publiques et privées.
CAN 2023, LE CAP-VERT DOMINE LE MOZAMBIQUE ET FILE EN HUITIÈMES
Ce vendredi se jouait le deuxième match de la poule B. Le Cap-Vert, vainqueur du Ghana lors de la première journée 2-1 surclasse le Mozambique 3-0 et se qualifie pour les 8ème de finale.
Au vu de ses résultats, l’équipe Cap-verdienne n’a pas débarqué en Côte d’Ivoire pour faire de la figuration.
Lors de la première période, les Requins Bleus ont fourni un jeu très technique avec une possession de balle largement en leur faveur.
La domination des hommes de Bubista s’est matérialisée à la 32ème minute sur un coup franc de 40m, l’attaquant, Bebé ouvre son compteur but dans la compétition 1-0. Le Cap-Vert est devant au tableau d’affichage jusqu’à la pause.
Juste après la reprise (51′), R. Mendes conforte l’avance des siens. Malgré une bonne circulation de balle, les Mozambicains ont été inoffensifs. Après l’heure de jeu (69′),
sur une passe de Deroy Duarte, le milieu de terrain Kévin Lenini envoi un missile à E. Siluane qui n’a pu rien faire 3-0.
Les coéquipiers de Jamiro Monteiro s’imposent et se qualifient en phase à élimination directe de la CAN pour la troisième fois (2013, 2021, 2023). Ils sont les premiers qualifiés dans ce tournoi 2023.
SIX ANS APRÈS LA MORT DE FALLOU SENE, MAHAM DIALLO TOUJOURS DANS L’INSTRUCTION
Il a fallu attendre plusieurs années avant que le doyen des juges Omar Maham Diallo n’arrive à la phase terminale du dossier Fallou Sène, étudiant tué en 2018 à l’UGB sous les balles des forces de sécurité.
Il a fallu attendre plusieurs années avant que le doyen des juges Omar Maham Diallo n’arrive à la phase terminale du dossier Fallou Sène, étudiant tué en 2018 à l’UGB sous les balles des forces de sécurité. Cependant, avant de boucler, le juge instructeur doit d’abord entendre des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis qui ont été des témoins oculaires de la scène.
Seul un étudiant a été entendu durant tout le processus. Or, l’amicale des étudiants est montée au créneau en faisant une sortie pour dire qu’il ne reconnaît pas la personne. D’où leur demande d’auditionner toutes les personnes qui ont été cité comme témoins.
Après cette audition, Oumar Maham Diallo va boucler et dossier puis donner suite à l’affaire.
Pour un dossier qui dure depuis plus de 6 ans, dame justice a pris tout son temps, contrairement à d’autres dossiers où des membres de PASTEF sont cités.
SÉNÉGAL-CAMEROUN, LA COMPOSITION OFFICIELLE DES LIONS
L'équipe du Sénégal affronte le Cameroun, ce vendredi à 17h, au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro, dans le cadre de la 2e journée de la CAN 2023.
iGFM (Yamoussoukro) L'équipe du Sénégal affronte le Cameroun, ce vendredi à 17h, au stade Charles Konan-Banny de Yamoussoukro, dans le cadre de la 2e journée de la CAN 2023. Aliou Cissé a apporté seul changement dans son onze de départ par rapport à l'équipe qui a démarré contre la Gambie. Découvrez ci-dessous la composition officielle.
Voici la composition officielle de l'équipe du Sénégal
Le commentaire tout comme la revue de presse sont des genres mineurs du journalisme. Le reportage, l’enquête, les dossiers, l’interview sont autrement plus nobles.
Le commentaire tout comme la revue de presse sont des genres mineurs du journalisme. Le reportage, l’enquête, les dossiers, l’interview sont autrement plus nobles. L’entretien est même l’exercice le plus difficile. En plus de sa préparation minutieuse, il faut savoir poser les bonnes questions et être perspicace dans les relances. Il n’y a d’ailleurs plus que la presse francophone qui s’attarde à commenter l’actualité. Les anglo-saxons, eux, vénèrent les faits qui sont sacrés. Cette façon de pratiquer le métier est plus rigoureuse et plus moderne. À y voir de près, la réputation du journaliste dans l’espace Commonwealth est plus solide. Ici, chez nous, un confrère a livré un commentaire qui a failli défrayer la chronique. Si la confraternitė déconseille de commenter le travail d’un confrère, rien n’empêche pour autant de franchir le rubicon pour essayer de comprendre les forces et faiblesses de son argumentaire. À propos des places, avenues ou édifices publics qui portent le nom du président, le commentateur a quelque peu raison. Cette propension est une caricature du culte de la personnalité. C’était le propre du colonialisme et des colons qui s’attribuaient tout ce qui était monuments et espaces vitaux. L’exemple le plus choquant est celui du roi Belge Léopold II qui était allé trop loin en faisant du Congo son propre titre foncier. En vérité, la colonisation perpétrée par la Belgique était la plus barbare de toutes les colonisations. Avec le communisme qui est finalement mort de sa belle mort, la folie des grandeurs était la même. Lénine, Staline, Mao dont la plupart des statues ont été déboulonnées étaient plus soucieux de leur miroir que de grand soir. Seul Che Guevara pourrait trouver grâce à nos yeux et amener à édulcorer le jugement sur l’échec du marxisme. Cela dit, la nuance et l’équilibre font partie des outils du journalisme. À l’opposé, l’agressivité et l’outrance en sont un poison lent. Que l’on soit journaliste ou pas, spécialiste du commentaire ou non, les passions toxiques cachent pour leurs auteurs soit un mal-être, soit une incompétence. Quand on s’adresse au président de la République, il faut le faire aussi avec politesse. Le chef de l’Etat sortant n’est un autocrate. Sinon cela se saurait. En Russie ou en Chine, il n’y a aucun journaliste local qui oserait parler sur ce ton à Poutine ou Xi Jinping. On peut toujours franchir le rubicon mais pas dépasser les bornes. Commentateur ou pas, il est toujours bon de s’imposer limites et frontières.
L’Afrique du Sud fait honneur à l’Afrique
Hors de nos frontières, le monde est immense. Il ne tourne pas rond. Le cynisme le ravage. Gaza est une chambre à gaz. Israël est l’autre nom de l’immunité et de l’impunité. L’Afrique du Sud s’est levée et fait honneur à l’Afrique. Le pays vient de traîner l’Etat hébreu à la Haye. Il l’accuse d’opérer un pogrom. Selon Pretoria, Israël viole une convention des Nations Unies sur le génocide. En posant un acte aussi fort, les Sud-africains prennent une initiative hardie et font preuve de courage moral. Pendant ce temps, le reste du continent a préféré la realpolitik, voire l’indifférence. Les communiqués de l’Union africaine restent lieux communs. Le président de l’Ua est totalement absent. Azali Assoumani est confronté à des émeutes chez lui. Le monde arabe, lui, est en pleine désertion. Le Sénégal, pour sa part, ne veut plus rien faire dans cette galère. Bref, l’aplatissement moral est dans chaque coin du globe. Il n’y a que l’Afrique du Sud qui ne perd pas le nord. Mais devant la plus haute cour de l’Onu, son effort risque d’être symbolique et vain. En lui-même, le système onusien est un mort-vivant. Son secrétaire général, le Portugais Guterres est sans doute le plus faible et le plus transparent de l’histoire. Les institutions multilatérales sont toutes malades d’une maladie incurable.
Le Cap-Vert a une santé de fer
Un 3ème pays d’Afrique vient d’éliminer le paludisme sur son sol. Il s’agit du Cap-Vert. Pas vraiment surprenant. Les signaux sont au vert dans l’archipel. Les goulots d’étranglement comme le manque de discipline ou de propreté ont été évincés. Ces insulaires ont fait de leur pays un phare démocratique. Les élec- tions s’y déroulent normalement sans que personne ne s’en aperçoive. Sans contestation, sans violence ni quiproquos. On comprend un peu mieux com- ment le ver a été tiré du fruit au Cap-Vert.
LES WAGONS ET LES LOCOMOTIVES
Ce samedi lepp dina leer. L’on saura qui prendra le Ter pour le 25 février. Ndeysaan, ce qui est clair, c’est que certains wagons supportés par la locomotive Benno pendant douze ans seront dans le hangar et ne participeront pas à un rallye pour le palais.
Ce samedi lepp dina leer. L’on saura qui prendra le Ter pour le 25 février. Ndeysaan, ce qui est clair, c’est que certains wagons supportés par la locomotive Benno pendant douze ans seront dans le hangar et ne participeront pas (ou plus) à un rallye pour le Palais. Il y a aussi ceux qui rament dans le sens de Sonko, ces recalés qui cherchent la reprise du contrôle du parrainage. Beaucoup de passagers sont déjà descendus du train. Et ils attendent le prochain pour rallier les candidats à bord. Ils ne peuvent pas prendre le Brt parce que dawagoul dé.
À LA RENCONTRE DES SÉNÉGALAIS DU GRAND MARCHÉ DE YAMOUSSOUKRO
De nombreux sénégalais évoluent dans diverses activités au grand marché de Yamoussoukro sis au quartier Habitat. Ils gèrent des boutiques, des restaurants, des salons de coiffure, entre autres.
De nombreux sénégalais évoluent dans diverses activités au grand marché de Yamoussoukro sis au quartier Habitat. Ils gèrent des boutiques, des restaurants, des salons de coiffure, entre autres. Trouvés sur leurs lieux de travail, ils nous ont raconté leur vie dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.
Il est 15h, le grand marché de Yamoussoukro ne grouille pas du monde. Petits commerces et magasins se côtoient. Avec les va-et-vient incessants, sous un soleil de plomb, on y trouve du tout : de l’alloco (frites de banane plantain), de la friperie, de l’attiéké (couscous de manioc), des fruits, des légumes. Au fond d’une ruelle bordée de canaux d’évacuation d’eaux, se trouve un restaurant devant lequel, deux drapeaux, celui du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, sont accrochés. De grandes marmites remplies de riz, de sauce de feuilles de manioc ou encore d’arachide grillée, font le décor. Quelques clients sont au rendez-vous. Deux filles leur servent les repas sur des assiettes. Deux autres gèrent les commandes à emporter. Pour ça, le repas est servi dans des sachets plastiques. A côté d’elles, bonnet noir sur la tête, une dame de teint noir vêtue d’une robe wax assortie de brodé rouge, veille au grain et par moment, elle fait les plats. C’est la gérante du restaurant. A l’entendre parler, on se laisse croire qu’elle est née et grandie en Côte d’Ivoire tellement elle parle avec l’accent ivoirien. Que nenni !
Originaire de Niandane dans le département de Podor, Ndeye Aida Niang vit à Yamoussoukro depuis neuf ans avec son mari et ses enfants. Très souriante, elle nous accueille dans sa place. « A mon arrivée, je vendais des brochettes. C’est après que j’ai ouvert un restaurant au grand marché pour vendre des repas. Je fais toutes sortes de plats : du saga-saga (riz accompagné de la sauce de feuilles de manioc), du riz au poisson, de la sauce viande, de la sauce tomate. Il y a des plats à 500 FCFA et à 1000FCFA. Le riz est plus prisé. J’ai 6 employés, je les paie chaque mois», nous fait savoir la quarantaine. Ses deux enfants ne sont pas encore allés au Sénégal. Ils sont nombreux, les Sénégalais qui vivent à Yamoussoukro et qui travaillent au grand marché. Non loin du restaurant de Ndeye Aida Niang, Rokhaya Diop vend des repas devant une boutique, celle de son époux. Son aventure a commencé il y a cinq ans, quand elle a l’a rejoint à Yamoussoukro. «Ce n’est pas facile de quitter son pays d’origine et de s’installer ailleurs mais franchement, on vit très bien ici. Je n’ai pas encore de restaurant dans le marché parce que les places sont chères. Je cuisine chez moi et ensuite je viens vendre les repas ici à côté de mon mari », confie Rokhaya Diop.
«Les Ivoiriens sont très accueillants et ils respectent tout le monde surtout les Sénégalais»
A quelques mètres d’elle, on retrouve Seydou Ka. A 55 ans et boutiquier à son état, il a construit sa vie à Yamoussoukro. «Je me suis installé ici il y a plus de dix ans. Et c’est après que ma femme et mes enfants sont venus me rejoindre. Je peux dire que c’est ici que j’ai fait ma vie. C’est-à-dire que si j’ai pu construire quelque chose au Sénégal et envoyer de l’argent à ma famille, c’est grâce à ma boutique. Je remercie le bon. On n’a aucun souci ici. Mes enfants vont à l’école sans problème», déclare le Saint-Louisien. Plus loin au grand marché de Yamoussoukro, on aperçoit un salon de coiffure. A la devanture, on peut lire «coiffure sénégalaise ». En haut, un drapeau du Sénégal est accroché sur une antenne. A l’intérieur, deux femmes suivent l’émission « Wareef » sur la TFM. Sokhna Thiama Mbow, l’une d’entre elles est la propriétaire du salon de coiffure qui fait aussi office de boutique de produits cosmétiques. Shampoings, pommades, laits de corps et autres produits de beauté ornent les étagères. « Je suis de Touba. Je vis à Yamoussoukro depuis 2006. Je fais des tresses et je vends des produits cosmétiques. Ça marche bien Dieu merci. Tout va bien ici, maintenant, on s’habitue à la vie d’ici. Les ivoiriens sont très accueillants et ils respectent tout le monde surtout les sénégalais», dit-elle.
Nostalgie du Sénégal
En effet, à cause de la distance, des activités et des enfants qui vont à l’école, ce n’est pas toujours facile d’aller au pays. C’est pourquoi le Sénégal leur manque même si aujourd’hui les moyens de communication sont développés. «Le Sénégal me manque beaucoup surtout mes parents. Je suis là depuis 2006. C’est en 2017 que je suis repartie au Sénégal parce que j’ai des enfants ici qui vont à l’école», confie Sokhna Thiama Mbow. Idem pour Rokhaya Diop : «Je n’ai pas remis les pieds au Sénégal depuis que je l’ai quitté en 2017. C’est pourquoi tout me manque là-bas. Mes parents, mes sœurs, mes amis», affirme-t-elle. Quant à Ndeye Aida Niang, elle dira : «Ça fait deux ans que je ne suis pas allée au pays. L’habillement au Sénégal me manque beaucoup, les beaux tissus, les belles accessoires».
Selon nos interlocuteurs, les sénégalais qui vivent à Yamoussoukro, forment une communauté dynamique et la solidarité est de mise entre eux. Ils souhaitent tous que le Sénégal remporte pour une deuxième fois la Coupe d’Afrique des nations de football qui se joue actuellement en Côte d’Ivoire.
PRÉSIDENTIELLE, LE BOKK GIS GIS DE PAPE DIOP SCINDÉ EN DEUX
Depuis son entrée dans la majorité présidentielle, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis traverse une période de turbulence. Le parti s’est scindé en deux avec la naissance de And Jubanti Bokk Gis Gis.
Depuis son entrée dans la majorité présidentielle, la Convergence démocratique Bokk Gis Gis traverse une période de turbulence. Le parti s’est scindé en deux avec la naissance de And Jubanti Bokk Gis Gis. Ce cadre a décidé de reprendre en main les destinées du parti Convergence démocratique Bokk Gis Gis. «Suite à la léthargie constatée depuis 2019, ainsi qu’au colmatage des listes lors des élections locales et législatives de 2022, les responsables des femmes, des jeunes, des cadres, des opérateurs économiques, des élèves et étudiants du parti se sont sentis abandonnés par la direction du parti, qui ne s’occupe plus de l’animation et de la formation des militants», se désolent ces militants de Pape Diop.
«De plus, ajoutent-ils, un groupuscule, profitant du mutisme incompréhensible du président Pape Diop, tente de saper les fondements du parti en prenant des décisions au sein de prétendus Secrétariat national exécutif et Comité directeur qui ne reflètent pas la volonté des militants». Selon eux, pour décider de l’orientation du parti, aucune instance de base n’a été consultée, alors que celle-ci représente les aspirations des militants.
«Par conséquent, toute décision prise sans son aval est nulle et non fondée», a signalé Bara Sall, coordonnateur de Bokk Gis Gis de Dakar. Non sans ajouter : «Le cadre And Jubanti Bokk Gis Gis considère que notre parti, ainsi que ses militants, sont dans l’opposition depuis sa création, aucune instance ne s’est réunie pour statuer sur un changement de cap. Par conséquent, aucun lobby cherchant à marchander avec un quelconque candidat, ne sera accepté par les militants du parti, sans un accord préalable. Si l’on cherche à dissoudre le parti dans l’anonymat le plus total par ‘euthanasie’, c’est peine perdue».