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9 juin 2025
LE MATCH SENEGAL-CAMEROUN AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les quotidiens parus ce vendredi commentent l’enjeu du match Sénégal-Cameroun, ce vendredi à Yamoussoukro, lors de la deuxième journée dans la poule C de la CAN
Dakar, 19 jan (APS) – L’enjeu du match Sénégal-Cameroun, ce vendredi à Yamoussoukro, lors de la deuxième journée dans la poule C de la CAN est largement commenté par les quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Se qualifier dès ce soir !’’, s’exclame à la Une le quotidien Stades, rappelant que ‘’trois mois après leur dernière rencontre amicale jouée en France, Sénégalais et Camerounais se retrouvent pour l’une des attractions de cette 2ème journée de la CAN ivoirienne. Un choc de Lions, entre ceux de la Téranga et Indomptables’’.
Le journal note toutefois, que ‘’les deux équipes entament ce 2ème match avec des soucis différents. Le Sénégal cherchera dès ce soir (17h00) à se qualifier avant terme. Et ce, après sa large victoire en ouverture devant la Gambie (3-0). Le Cameroun voudra, lui, lancer sa CAN après son nul face à la Guinée (1-1)’’.
‘’Duel de Lions’’, dit L’As. ‘’(….) vainqueurs d’entrée devant la Gambie (3-0), les Lions de la Teranga doivent confirmer leur statut de champions devant les Lions indomptables et vaincre enfin le signe indien’’, selon L’As.
Le Quotidien rappelle que les deux équipes, opposées en octobre dernier, en amical, s’étaient quittées sur une victoire des champions d’Afrique (1-0) à Lens, en France. ‘’Comme pour dire qu’il y aura un sacré parfum de revanche cet après-midi sur la pelouse du stade de Yamoussoukro’’, souligne le journal.
‘’En tête du Groupe C, les hommes de Aliou Cissé, forts de leur expérience, affichent la sérénité. Ce qui n’est pas le cas chez leurs adversaires où l’affaire Onana et la blessure de leur buteur, Vincent Aboubakar, ont fini de jeter le doute’’, ajoute la publication qui affiche à la Une : ‘’Faim de Lions’’.
L’Observateur voit ce match ‘’comme une finale’’.
‘’C’est un match au goût d’une finale. Une rencontre qui promet d’offrir un spectacle. Entre Lions de la Téranga et Indomptables, l’histoire a toujours été rocambolesque et pleine d’émotions. Et il a fallu que le sort refasse le coup, mettant le Sénégal et le Cameroun, qui ont l’une des rivalités les plus pesantes du football africain, dans la même poule C, pour la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, Côte d’Ivoire 2023. La 15e confrontation, la 7e en match officiel, entre Lions de la Téranga et Lions Indomptables, a une autre dimension. Elle intervient dans un contexte particulier où les deux équipes n’ont qu’une chose en tête, la victoire et les trois points à prendre’’, souligne L’Obs.
‘’Une affiche de finale avant la lettre’’, estime également WalfQuotidien. ‘’Entre le Sénégal et le Cameroun, ce n’est jamais facile. Des oppositions tendues en un engagement sans faille dans les duels. Ah oui, normal puisque quand deux Lions se rencontrent, il faudra forcément qu’il y ait un Roi sur la pelouse. Le Sénégal entame cette 34ème Coupe d’Afrique des Nations dans le costume de rockstar avec le couronne de champion d’Afrique sur la tête. L’adversité sera encore plus élevée’’, indique walf.
Vox populi évoque ‘’un duel de Lions aux allures de revanche’’. ‘’Les retrouvailles entre le Sénégal et le Cameroun, ce vendredi (17h), seront un duel aux allures de revanche. Puisque, par trois fois de suite, en phase finale de la CAN, les Lions Indomptables ont toujours pris le dessus sur les champions d’Afrique en titre’’, rappelle le journal.
‘’Qui sont les vrais Lions’’, s’interroge Le Soleil en page intérieure’’. ‘’C’est le gros choc du groupe C. Il y a toujours de l’électricité dans l’air lorsque le Sénégal et le Cameroun s’affrontent et ce sera encore le cas, cet après-midi, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Leader de ce groupe (3 pts), le Sénégal est en position de force pour se qualifier au tour suivant et il pourrait sceller l’affaire dès ce deuxième match contre le Cameroun en cas de succès’’, écrit le journal.
C’est ‘’le moment de solder enfin les comptes’’, selon le quotidien Bës Bi. ‘’(….) Un choc au sommet que les Lions devront gagner pour assurer définitivement leur qualification en huitièmes de finale mais aussi pour briser le signe indien face à des Lions indomptables que le pays de la Téranga n’a plus battus depuis 34 ans en Can’’, relève la publication.
PAR Jean Pierre Corréa
PARRAINAGES : UNE ENNUYEUSE TROISIEME MI-TEMPS
Ces séquences guignolesques qui ont ponctué la course des candidats à la candidature de l’élection sont chargées d’un climat qui confine au paradoxe, puisqu’elles nous ont presque fait oublier qu’il y avait justement…un scrutin dans…5 semaines
DURA LEX…SED LEX… La loi est dure, mais c’est la Loi… Il arrive même parfois qu’elle puisse être bête… Mais comme quand il était question de réfléchir à ce scrutin inédit et à organiser son déroulement, par le biais d’un dialogue qualifié de politique, de nombreux acteurs politiques avaient opté pour des postures sensées illustrer leur validation du « tiokki fin », ils ont bien du mal aujourd’hui à dénoncer les réelles insuffisances d’une loi dont les mailles les ont ligotés et ficelés dans leurs filets d’incohérences et…d’inconséquences.
Ces séquences grand’ guignolesques qui ont ponctué la course des candidats à la candidature de l’élection présidentielle du 25 Février, sont chargées d’un climat qui confine au paradoxe, voire, c’est un comble, à l’oxymore, puisqu’elles nous ont presque fait oublier qu’il y avait justement…une élection présidentielle dans…5 semaines.
Il n’y a aucun doute, dans le registre du « dangereusement ridicule », le « ça-m’est-égal », pardon, le Sénégal, tient bien son rang. Le processus électoral a débuté par un improbable « bal des prétendants », où 160 candidats ont joyeusement considéré que l’élection présidentielle sous nos comiques latitudes, avait valeur d’élection de Miss Khawaré ou de Mister Nobody.
Les médias faisant l’émotion, firent focus sur cette exception sénégalaise, et tout ce que nous aurions dû comprendre des nouvelles règles du « parrainasse », passa naturellement sous les radars, confirmant une fois le goût immodéré des Sénégalais pour la gaudriole, le futile et le facile.
C’est alors que dans un amateurisme inquiétant, pour des hommes et des femmes qui ont prétention à diriger le Sénégal, avec des équipes ignorant tout des subtilités cachées dans les lignes de notre droit constitutionnel, préférant la drague facile des groupements féminins, qui auront bien profité de leur légèreté en se vendant en de multiples enchères, se foutant comme de l’An 40 du caractère délictueux de leurs démarchages soudoyant, nos hommes et nos femmes politiques, assumèrent leurs délits qui en achetant des listings, qui en se faisant parrainer par des députés fictifs, virevoltant dans une impréparation étonnante et une stupéfiante désinvolture, pour finir avec des doublons par milliers dans leurs dossiers, de candidats a priori chevronnés, là où des novices comme Anta Ngom ou Serigne Mboup, non rompus aux méthodes des appareils politiques, ont obtenu leurs parrainages, avec une stratégie méthodique, de la sincérité, sans tambours ni trompettes et surtout sans bourse délier.
Faisant fi de l’idée qu’on ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes, les disqualifiés hurlent au boycott et la fronde prend de l’ampleur, jusqu’au point d’envisager le report du scrutin… Eupeuteleuw ! Rien que ça ? Une quarantaine de personnalités, dont Ousmane Sonko s’est démarqué d’un « not in my name » responsable, parmi lesquels Idrissa Seck, Aminata Touré ou encore Thierno Alassane Sall, saisissent Macky Sall, dénonçant des "graves manquements" lors du contrôle. Ils réclament d'être rétablis dans leurs droits avant le scrutin et souhaitent que l'élection soit reportée afin de permettre aux acteurs de dialoguer pour trouver un consensus. Khalifa Sall est foncièrement contre, et argumente son refus ainsi : « On est à J-45 de l'élection présidentielle et on ne doit même pas penser à un report de cette élection. C'est nous qui avions donné notre accord sur le Code électoral et c'est anormal qu'on parle maintenant de report. C'est trop tard. On ne doit pas accepter qu'on repousse l'élection, ce serait une menace contre la démocratie, et tous les futurs présidents de la République pourront faire pareil. Ils attendront à quelques jours de l'élection présidentielle pour créer des problèmes et exiger un report. C'est pour éviter ce genre de situations que j'avais décidé de participer au Dialogue politique. »
Evitons d’ouvrir la boite du « PAN qui DORT » …
Un report de l’élection présidentielle serait la porte ouverte à de dangereuses aventures. Si à 5 semaines d’une élection inédite et cruciale, où les Sénégalais devront choisir l’homme ou la femme qui va présider à leur destinée et dessiner en le réenchantant, le futur de millions de jeunes en désespérance, nos politiciens font surgir des incertitudes porteuses de tous les funestes possibles, pour prendre le peuple à témoin et en otage, cela relèverait au mieux de la forfaiture, au pire de non-empathie pour un peuple sénégalais en danger.
Et comme qui peut le plus peut le moins, au brouhaha diffusant et amplifiant nos incompréhensions sur ce qui motive véritablement nos « zooms polotiks » à mener des bagarres de borne-fontaine, expurgées d’arguments pouvant changer notre destin, mais qui souvent garantissent les leurs, nous avons inventé, exception universelle, singularité mondiale, l’élection présidentielle sans débats. Les Sénégalais, s’ils veulent savoir à quel domoda ils vont être mangés, n’ont que Jakarlo Bi et Ndoumbélane pour se faire une idée des velléités programmatiques des uns et des autres… à travers les jugements prétentieux et à l’emporte-pièces d’autoproclamés politologues et de squatters de plateaux télévisés. Tout simplement parce que nos législateurs abscons, ont décidé que durant ce qu’ils appellent la pré-campagne, tout propos de candidat sera estampillé « propagande » et que ce n’est qu’à partir du 5 février que nous aurons la chance d’écouter, juchés sur leurs bruyants camions-scènes, nos hommes et femmes candidats, délivrer leurs obscures paroles, tartinées de toute la démagogie et du populisme dont ils vont habiller leurs prétentieuses incompétences.
Jamais au Sénégal une élection présidentielle n’aura autant exigé que les citoyens de ce pays aient droit à un véritable et sérieux débat, propre à éclairer nos choix des futurs, porteurs de paix, de concorde et de Nation réconciliée. C’est la continuité des parrainages, c’est un tirage au sort, ce n’est pas une élection. Rien ne va plus… Faites vos jeux !!! Le Sénégal est un grand Casino. Rempli de « machines à fous »…
QUAND LE GEANT FRANÇAIS DU BTP VINCI NOIE SOUS UNE CHAPE DE BETON UNE ENTREPRISE SENEGALAISE !
Fort de sa toute-puissance financière, Vinci a pratiquement poussé à la faillite la société sénégalaise Sentra Sa en résiliant son contrat de sous-traitance dans le cadre de la construction du barrage de Sambangalou dont le maitre d’ouvrage est l’OMVG
Depuis que Jean de la Fontaine l’a écrit dans une de ses fables, nous savons tous que la raison du plus fort est toujours la meilleure ! Et cette force, justement, Vinci, groupe français de BTP figurant parmi les leaders mondiaux et dont le chiffre d’affaires fait plusieurs fois le budget national de 7000 milliards dont se gargarisent nos dirigeants, Vinci, donc, ne se prive guère d’en abuser ! Surtout pour écraser de petites entreprises africaines qui ont l’outrecuidance de vouloir « contracter » avec lui. Nous l’allons montrer tout à l’heure…
Pour réaliser le barrage hydroélectrique de Sambangalou, dans la région de Kédougou, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) a lancé un appel d’offres international remporté par Vinci Construction Grands Projets. Un marché d’un montant de 400 millions d’euros soit 262 milliards de francs. Etant donné la situation financière délicate des autres pays membres (Mali, Guinée et Gambie), le Sénégal a décidé de prendre en charge le financement de ce gigantesque projet en contractant un crédit à cet effet. En s’engageant financièrement, le Président Macky Sall a exigé, entre autres conditionnalités, que le contenu local (local content) soit respecté et que 33% du montant de ce marché soit accordé à des entreprises nationales. Etant donné qu’elles ne disposent pas de la technicité nécessaire pour construire des barrages du type de celui de Sambangalou, c’était au moins un moyen pour elles d’apprendre à travailler avec une grosse multinationale comme Vinci en plus de prendre leur part de ce gigantesque marché. Vinci Construction Grands Projets, donc, après avoir procédé à une consultation, a choisi la société SENTRA — mais aussi ECOTRA qui a fini par bouder le marché qui lui a été attribué — pour construire la base-vie du projet d’aménagement hydro-électrique du barrage de Sambangalou.
Les dirigeants de SENTRA reçoivent en octobre 2022 une lettre leur adjugeant ce lot pour à peu près 11 millions d’euros soit huit milliards de francs CFA environ et se voient autoriser de dépenser jusqu’au dixième de ce montant pour commencer les travaux. Toutefois, cette notification ne fera l’objet d’un contrat en bonne et due forme entre Vinci et Sentra qu’en février 2023 tandis que l’avance de démarrage, elle, sera débloquée en juillet suivant ! Qu’à cela ne tienne, l’entreprise sénégalaise commande une logistique impressionnante faite de camions, véhicules 4x4, bétonnières etc., déploie ses équipes, fait établir les plans architecturaux, de structure, de béton armé etc., loue des appartements et entreprend la production sur sites de BTC (briques en latérite mélangé avec du ciment adaptées à l’environnement chaud de la zone).
Toutefois, malgré de multiples relances faites par les dirigeants de Sentra, de nombreux documents indispensables au démarrage des travaux ne lui sont pas communiqués. Il en est de même du terrassement et de la fouille du site qui devaient être faits par les soins de Vinci et n’ont pas été réalisés. A noter, détail important, qu’une autre partie de la base-vie devait être construite par une société française mais avec des modulaires ! Naturellement, cette partie avançait à pas de géant, l’entrepreneur hexagonal n’ayant été confronté à aucune entrave posée par ses compatriotes, les dirigeants de Vinci.
« Laissez « béton » les constructions en dur » !
Puis brusquement, au bout de quelques semaines, alors que Sentra attendait toujours de pouvoir démarrer les travaux, son administrateur général reçoit une lettre du sieur Gérard Bouvard, « Directeur Projet Génie Civil Aménagement Hydroélectrique de Sambangalou ». Une lettre dont l’objet était le suivant : « Redéfinition des prestations sous traités » (sic). En réalité, c’est un chamboulement total des travaux ayant fait l’objet du contrat signé en février 2023 que demande le sieur Bouvard. En effet, en lieu et place des constructions en dur, il exige une solution modulaire — c’est-à-dire celle-là même qui est la spécialité de la société française attributaire de l’autre partie de la base-vie. Mais s’il n’y avait que cela ! Il en profite aussi pour réduire comme une peau de chagrin, c’est-à-dire à pas grand-chose, les travaux confiés à Sentra. Ainsi, il diminue le nombre de bâtiments de type B qui passe de 35 à 10 et celui de constructions de type E (8 à 4). S’il ajoute en contrepartie des travaux supplémentaires (ouvrages hydrauliques, piscine, cuisine), le montant du marché dégringole aux environs de 11 à 7 millions d’euros. Charitable, Bouvard suggère à Sentra de se rapprocher de la société française pour la réalisation des travaux en modulaire. L’administrateur de la société sénégalaise prend acte, encaisse le coup mais exige tout de même « compte tenu du changement radical de la consistance du projet tant par le mode constructif des ouvrages que par les nouvelles modalités financières que cette dernière devait induire » que tout cela soit matérialisé par un avenant. En réalité, il ne faisait que prendre au mot l’honorable Gérard Bouvard « Directeur Projet Aménagement Hydroélectrique de Sambangalou ». Lequel avait écrit ce qui suit dans son courrier en date du 08 août 2023 adressé à l’administrateur général de Sentra : « La nouvelle définition des prestations Sous Traitée (sic) à réaliser fera l’objet d’un accord conjoint entre l’Entrepreneur (Ndlr, Vinci Grands Projets) et le Sous-Traitant (Ndlr, Sentra), matérialisé par un Avenant en application de la Clause 02 du Sous-Contrat ». Ah bon, il ose faire de la résistance ce Bougnoul en exigeant un Avenant — que Bouvard a pourtant été le premier à évoquer et qui figure noir sur blanc sur le contrat ! — ? Eh bien il va voir ce qu’il en coûte de vouloir s’opposer à Vinci. Non mais, dis-donc, voyez donc ces Nègres qui veulent tenir tête aux Toubabs que sous sommes !
La riposte du puissant groupe français au petit entrepreneur sénégalais n’a pas tardé. Une mise en demeure lui est servie dès le 14 octobre. « L’Entrepreneur exhorte le Sous Traitant à prendre toutes les dispositions nécessaires à la réalisation des travaux demandés conformément à l’ordre de Services n° 1 et de son courrier SAM-GC-GBOEXT-LETR-1058 du 06 octobre 2023 et à procéder au démarrage immédiat des travaux. A défaut d’y remédier dans les 30 jours de la réception du présent courrier, l’Entrepreneur se réserve le droit de mettre en œuvre tous les remèdes disponibles dans le contrat ». Bigre ! Des menaces mises à exécution dès le 04 décembre dernier à travers une nouvelle lettre adressée à l’administrateur général de Sintra. Extraits : « La mise en demeure étant ainsi revenue infructueuse, le Sous-Traitant est considéré comme défaillant » assène sans autre forme de procès le sieur Gérard Bouvard. Et la sentence tombe aussitôt : « Par la présente, l’Entrepreneur notifie au Sous-Traitant, la société Sentra-SA, la résiliation du Sous—Contrat AHE-SAM-Vin-SEN-TR-STR002 portant Construction de la Base Vie dans sa globalité. Ce, après une mise en demeure restée sans réponse, dans le délai de 30 jours calendaires en application de la clause 17.2 dudit Sous-Contrat ». Heu…Sauf que l’honorable « Directeur Projet génie Civil Aménagement Hydrolélectrique de Sambangalou » raconte des histoires !
En effet, dès le 30 octobre, c’est-à-dire 16 jours après la réception de la mise en demeure du 14 octobre 2023, M. Afia Loum, l’administrateur de Sentra, avait adressé au sieur Gérard Bouvard une lettre « EF : AG/DT/SP N° AHE-SAM-VIN 0029 » portant objet : AHE Sambangalou- réponse à votre courrier de mise en demeure ». Un courrier déchargé le même jour avec le cachet de VCGP (Vinci Construction Grands Projets ! Gérard Bouvard a préféré faire comme si cette réponse à son courrier de mise en demeure n’avait jamais existé. La raison du plus fort est toujours la meilleure, vous disait-on ! Revenons toujours au bon vieux fabuliste Jean de la Fontaine : « Vas-t-en chétif insecte, excrément de la terre ! » disait le Lion au Moucheron dans la fable éponyme « Le Lion et le Moucheron ». C’est à peu près sur ce ton que le tout-puissant — l’hyperpuissant ! — Vinci s’est adressé à la Sentra traitée comme une moins que rien.
David sénégalais contre Goliath français
Sentra qui a entrepris depuis lors de mener ce qui s’apparente bien à un combat du pot de terre contre le pot de fer. Ou contre le Roi du Béton ! Voire David sénégalais contre Goliath français sauf que là c’est le géant qui écrase le freluquet de toute sa masse. M. Afia Loum, en désespoir de cause, s’est tourné vers l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP ex-ARMP) qu’il a saisie d’une plainte relative à la résiliation de son marché de réalisation d’une base vie sur l’aménagement hydro-électrique de Sambangalou.
Réunie le 03 janvier dernier sous la présidence de M. Saër Niang, son patron, l’Arcop a pris les décisions suivantes : « Annule la décision de résiliation du contrat décidé (sic !) par Vinci Construction Grands Projets » mais surtout « demande aux services compétents du ministère des Finances et du Budget, notamment, la Direction de l’Ordonnancement des Dépenses Publiques, de suspendre, à titre de mesure conservatoire, tout paiement relatif à l’exécution du contrat principal signé entre Vinci et l’OMVG, en cas de refus de Vinci d’appliquer la décision du CRD » (Ndlr, Comité de Règlement des Litiges de l’ARCOP).
Dans cette même décision, l’Autorité avait aussi « dit que la décision de Vinci de résilier le contrat est mal fondée et compromet la possibilité pour une entreprise nationale d’accéder au marché en méconnaissance des règles sur le contenu local ». Là, l’Arcop parlait d’or !
C’était la troisième fois en l’espace de quelques mois que Vinci Construction Grands Projets se faisait taper sur les doigts par l’Arcop mais, bien entendu, le géant mondial du BTP s’en bat l’œil. Ces petits régulateurs nègres n’ont qu’à aller se faire voir ailleurs ! Déjà saisie le 22 novembre dernier par SENTRA SA, qui contestait la décision de Vinci d’ordonner la modification de la consistance des prestations convenues dans le contrat initial sans formalisation d’un avenant, l’Autorité avait « ordonné à Vinci d’entamer des discussions avec la société SENTRA SA afin de parvenir à un accord matérialisé par un avenant ». Vinci, on l’a vu, ne s’était pas exécutée.
Auparavant, le 24 mai de la même année, l’ARCOP avait encore statué sur une saisine de la société dirigée par M. Afia Loum portant sur le refus de Vinci d’accepter la caution d’avance de démarrage et de garanties de bonne exécution émises par la société FINAFRICA au motif que cette société n’aurait pas les reins financiers suffisamment solides pour cautionner Sentra ! Saër Niang et ses collaborateurs avaient statué comme suit : « le CRD constate que la société FINAFRICA ASSURANCES, émettrice des cautions refusées, dispose d’un agrément en cours de validité pour délivrer des garanties aux marchés publics » ; « dit qu’en référence aux dispositions du Code des marchés publics, les garanties délivrées dans ces conditions par un organisme financier comme FINAFRICA ne peuvent pas être refusées si l’agrément est valide » ; « dit que le motif tiré du fait que la compagnie n’est pas notée par des agences reconnues et ne dispose pas de capacités financières pour ce niveau d’engagement, allégué pour reléguer les cautions, est mal fondé ». Aucune de ces trois décisions de l’Arcop n’a été appliquée par Vinci. Heu, pardon, le géant français a quand même fini par accepter les cautions de Finafrica après blocage par le ministère des Finances du paiement de l’avance de démarrage…
Mais il y a mieux puisque, en discutant avec les dirigeants de la société française chargée d’installer les modulaires, l’administrateur de Sentra a appris que cette dernière ne s’était vu réclamer ni caution d’avance ni garantie de bonne exécution ! De telles exigences, c’est juste valable pour les Africains aux yeux de Vinci…
La balle est maintenant dans le camp de Mamadou Moustapha Ba, le ministre des Finances et du Budget. Osera-t-il frapper au portefeuille Vinci en suspendant, comme le demande l’Arcop, tout paiement en sa faveur jusqu’à ce que le géant du Btp revienne sur sa décision de résilier le contrat signé avec Sentra Sa ?
Voilà en tout cas ce que donne ce contenu local dont on nous rebat les oreilles tout en nous vantant ses mirifiques avantages pour les entreprises sénégalaises dans la perspective de l’entrée en exploitation du pétrole et du gaz sénégalais. A savoir, une source infinie d’enrichissement pour les sociétés françaises, turques, chinoises et autres, et même pas des miettes pour les Pme-Pmi sénégalaises. A voir la manière dont Vinci traite par-dessus la jambe la lilliputienne compagnie sénégalaise Sentra Sa, faut-il s’étonner que de plus en plus les Africains se tournent vers les Russes ? Mamadou Moustapha Ba, les Sénégalais vous attendent !
AFRIQUE VOIES DE DEVELOPPEMENT
Le titre de l’ouvrage parle d’ailleurs de lui-même, puisqu’il est question d’indiquer les voies, le chemin du développement que l’Afrique doit emprunter pour assurer son développement.
En ces temps de mondialisation effrénée, il revient à l’institution centrale que représente l’Etat d’avoir le patriotisme économique chevillé au corps. Telle est la thèse qui structure l’ouvrage du Pr Makhtar Diouf : « Afrique, voies de développement ». Aussi présente-t-il la Corée du Sud et le Japon, pays qui en ont bénéficié comme des exemples susceptibles de servir de sources d’inspiration aux pays africains. Il leur est donc recommandé de s’inscrire dans une dynamique de « valorisation interne », seule démarche pouvant produire de la plus-value. Persuadé que « le développement économique d’un pays se fait dans les usines et ateliers, dans les champs de culture, dans les zones d’élevage et dans les zones de pêche », l’auteur se démarque ainsi de l’engouement constaté sur le numérique en Afrique. Une manière de dire que le continent ne peut sauter l’étape de la révolution industrielle car cette dernière n’est pas du tout « une antiquité révolue ». N’étant pas le « sésame ouvre-toi » du développement économique, le numéraire ne pourrait donc être générateur de richesse.
L’autre constat est que, rapporté à sa population, « l’Afrique au sud du Sahara est la région du monde qui compte le plus grand nombre d’Etats, avec comme conséquence le fait que les expériences d’intégration économique sous régionale n’ont pas répondu aux attentes. Aussi l’auteur d’appeler à une « intégration de la production réduite », c’est-à-dire : une intégration selon les spécialisations par produit, la coproduction entre un groupe de pays sur certains produits, des industries à vocation nationale pour le marché local. Autres conseils en direction des pays africains : se démarquer des politiques d’endettement qui sont en réalité des pièges qui leur sont tendus « pour les tenir en main, les domestiquer, comme cela finit toujours entre créancier et débiteur ». L’ auteur souligne par ailleurs qu’un « Etat endetté perd toute capacité de décider de son propre destin ». Toutefois, au-delà des facteurs externes, il met tout de même l’accent sur « les pesanteurs intérieures qui minent le développement des pays africains ». Il importe par conséquent de rompre avec le gaspillage en mettant l’accent sur les priorités qui s’appellent le patriotisme économique, une gestion efficiente des deniers publics, des institutions publiques pour tout dire, « la bonne gouvernance des ressources matérielles et humaines »
LES CHEMINS DU DEVELOPPEMENT
Le développement économique d’un pays ne peut se faire sans les industries du fer et de l’acier du fait de leur impact sur tous les secteurs de l’économie. Fort de ce constat l’auteur relève le rôle crucial du chemin de fer dans la révolution industrielle en faisant constater qu’ « il n’existe aucun pays où le chemin de fer n’est pas développé ». En atteste son rôle en Grande Bretagne, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon. Comment alors comprendre que le Sénégal qui bénéficiait d’un maillage ferroviaire assez conséquent, autour duquel s’était tissé ce qu’il était convenu d’appeler une économie du train, se soit délesté de tout cela avec toutes les conséquences négatives au plan de l’emploi, du transport des biens et des personnes. De toutes les façons, le pacte colonial de l’empire français était clair, totalement tourné vers le confinement des velléités d’émancipation économique des populations autochtones. Aussi la métropole se réservait elle « le monopole d’importation de matières premières de sa colonie » et celui de l’exportation de ses produits manufacturés vendus plus cher. Il ne fallait surtout pas favoriser l’émergence d’une bourgeoisie d’affaires locale au risque de la voir devenir une menace contre le pouvoir colonial.
Pour dénoncer ce que l’économiste égyptien, Samir Amin, désignait comme relevant des « termes de l’échange inégal », il est question pour l’auteur d’une véritable révolution agricole et d’un appel à bousculer la spécialisation coloniale qui a établi une distinction nette entre pays du Sahel à climat sec et pays à climat humide. Comme en Europe où l’on cultive du sorgho, du kiwi, du café, il est possible dit-il d’envisager que des plantes traditionnellement cultivées en Europe puissent être transposées en Europe. En tout état de cause « c’est dans la diversification des cultures que doit se faire la révolution agricole en Afrique ». Tout cela devant s’inscrire dans une agro-industrie capable de participer à une transformation des fruits locaux pour la fabrication en série de confitures et compotes venant concurrencer les produits importés. Et l’auteur de faire remarquer qu’en dehors de l’arachide, les pays africains renferment des produits oléagineux comme la noix de coco, la noix d’anacarde qui ne demandent qu’à être transformées en huile de cuisson. En fait il suggère que le développement induit une vision globale enroulée dans une idée de servir et non se servir, avec l’obsession de trouver des solutions.
Le titre de l’ouvrage parle d’ailleurs de lui-même, puisqu’il est question d’indiquer les voies, le chemin du développement que l’Afrique doit emprunter pour assurer son développement. Convaincu de l’importance de se référer à un modèle de réussite lorsqu’on entreprend un projet, l’auteur est d’avis que le niveau et le type d’industrialisation est le premier critère de différenciation entre pays développés et pays-non développés. Un ouvrage qui tombe à pic en cette veille d’élection présidentielle pour alimenter les débats économiques et sociétaux.
«NOUS ALLONS VERS UN MATCH QUI SERA DISPUTE»
Face à la presse hier, jeudi 18 janvier, au stade Charles Konan Banni de Yamoussoukro, le coach de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé rassure.
Pour son deuxième match de la Coupe d’Afrique des nations de football, Côte d’Ivoire 2023, le Sénégal affronte ce vendredi 19 janvier à 17h le Cameroun. Face à la presse hier, jeudi 18 janvier, au stade Charles Konan Banni de Yamoussoukro, le coach de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé rassure. Tout de même, il reconnait que le Cameroun reste une grande équipe. Morceaux choisis.
ETAT D’ESPRIT DES JOUEURS
C’était important de rentrer dans une compétition comme ça avec une victoire. Ça donne un sens à notre métier. Ça encourage nos joueurs et nous aussi pour ce deuxième match. On est prêts. Nous savons que c’est le Cameroun, c’est un autre match. Une équipe qui n’a pas les mêmes caractéristiques que le Gambie mais j’ai envie de dire qu’on l’a bien préparé.
L’ADVERSAIRE
Je crois que le Cameroun n’est plus à présenter. C’est un grand d’Afrique. Aujourd’hui, il a gagné plusieurs coupes d’Afrique. Il a participé plusieurs fois à une Coupe du monde. En son sein, se trouvent aussi des grosses individualités, de très bons joueurs. C’est vrai qu’on les avait battus au mois de septembre en match amical mais je sais que le contexte n’est pas le même. Nous avons en face de nous une équipe très motivée, qui a envie de redorer son blason par rapport à sa première sortie. C’est pour cela, je vous dis que ça sera un autre contexte. Mais on est bien préparés. Nous allons vers un match très important pour nous, un match qui sera disputé car sur le terrain, il y aura de très grands joueurs. On connait le Cameroun. On a énormément de respect pour le Cameroun. Maintenant, les générations se suivent et ne se ressemblent pas. En 1992, c’est une autre génération. Demain (ce soir, Ndlr), on verra. Pas besoin de beaucoup parler. Le match n’est pas loin. 24h, c’est bientôt. On verra bien. L’INFIRMERIE On fera le point cet-après-midi. On a Youssouf Sabaly qui a repris la course. C’est une bonne nouvelle. Idrissa (Gana) est là. Nampalys (Mendy) est là. (Fodé) Balo Touré a repris les entrainements. Pape Matar Sarr aussi. L’infirmerie est en train de se vider petit à petit. Moussa Niakhaté aussi. Nous ferons le point aujourd’hui (hier, Ndlr) avec Abdallah Sima aussi qui a une petite gêne. On fera le point tout à l’heure avec le médecin pour savoir s’ils seront acquis ou pas.
EFFICACITÉ DU GROUPE
On a constitué un groupe où chacun est assez compétitif de 27 joueurs. Je suis conscient aujourd’hui que dans ce groupe-là, tout le monde peut jouer. C’est une aubaine pour un entraineur d’avoir à sa disposition autant de qualités. Ce sont 11 joueurs qui sont sur le terrain, d’autres rentreront. C’est l’état d’équipe de ce groupe-là comme vous l’avez vu lors de la première rencontre. Ceux qui ont commencé, d’autres sont rentrés pour terminer le travail. C’est cette solidarité que je veux dans cette équipe-là en réalité. On a marqué trois buts. Demain (hier), on gagne et on prend trois points. Maintenant, on se procure aussi des occasions. Chaque équipe aimerait marquer beaucoup plus de buts. Je le dis, je le répète, notre équipe ne manque pas d’efficacité. Maintenant, individuellement peut-être, on a des attaquants qui étaient prolifiques, il y a quelques temps, mais aujourd’hui ne le sont pas. Mais l’équipe dans son ensemble marque des buts. Je l’ai dit lors des dernières éliminatoires de la Can ici en Côte d’Ivoire. En 6 matchs, le Sénégal a marqué 17 ou 18 buts. Maintenant, par rapport au ratio d’occasions qu’on se crée, on a envie que notre équipe et nos attaquants marquent plus pour qu’ils aient cette confiance-là de buteurs mais l’équipe ne manque d’efficacité.
EXPÉRIENCE DU SÉNÉGAL
Il ne faut pas non plus s’enflammer. Ça reste un match amical au mois de septembre plein d’enseignements. Aujourd’hui, le football sénégalais est en pleine émergence dans toutes les catégories, y compris l’équipe A du Sénégal. Le Cameroun reste le Cameroun. C’est une bête de compétitions. On le sait. Les camerounais sont capables de se relever tout le temps. Avec le temps, on a vu relever des défis. Le Sénégal a grandi, a gagné beaucoup d’expérience, de compétitions en compétitions, de sorties en sorties. Nous avons acquis beaucoup de vécu, d’expérience. Ces compétitions, ces genres de match, nous avons toujours eu la possibilité de bien les préparer. On l’a bien préparé. Le match contre la Gambie, on a fait beaucoup de bonnes choses et de choses qui ne sont pas bien faites. Donc à travers le match de demain, j’espère que toutes ces rectifications qu’on a faites durant les entrainements, ça propulsera l’équipe à aller dans cette dynamique et surtout continuer à gagner.
PRÉPARATION
En tout, une compétition se prépare sur plusieurs aspects et un match aussi se prépare sur tous les aspects. J’ai envie de dire énumérer deux aspects qui sont aujourd’hui tactiques. C’est aussi l’aspect athlétique, c’est le deuxième match où les organismes, durant le premier match, ont été vraiment mis à rude épreuve. Il y a aussi le côté mental. Le deuxième, c’est toujours important. Quand vous perdez le premier match, vous avez le couteau sur la gorge. Soit vous gagnez le premier match et le deuxième devient aussi important car il devient un match de qualification directe. Nous sommes dans cette situation-là. Nous sommes ensemble depuis des années. Ces situations, ces gros rendez-vous, le Sénégal maintenant a l’habitude de les aborder. Nous aborderons ce match avec beaucoup de sérénité, d’humilité que le continent africain nous connait mais avec de détermination et l’envie de continuer notre chemin.
DEUX GRANDES ÉQUIPES
Nous sommes conscients que Cameroun Sénégal, ça n’a jamais été des parties de plaisir. Ce sont deux grosses équipes, deux grands d’Afrique qui ont toujours fourni au continent africain de grands joueurs, de gros résultats, de grosses satisfactions. Aujourd’hui, le football nous réunit pour 90mn. On n’a pas cet esprit de revanche. Le Cameroun nous a battus en 2002 au Mali et on est allés gagner la CAN au continent.
FOOTBALL AFRICAIN
C’est une première journée. Il ne faut pas non plus faire des enseignements très rapidement. Ça fait des années que je le dis, vous les journalistes sénégalais, vous avez l’habitude de m’entendre dire qu’il n’y a plus de petites équipes sur le continent africain. Et ce début de compétition est en train de le prouver. Les soi-disant grosses équipes, vous n’êtes pas prêts, vous ne préparez pas vos matchs. C’est sûr et certain, vous risquez d’avoir de gros problèmes. Mais je le dis, c’est le football africain qui y gagne. Partout sur le continent, on voit des entraineurs progresser, des fédérations être de plus en plus organisées. Notre football est en train de se développer dans les infrastructures la formation des cadres.
CONSCIENCE DE L’ÉQUIPE
On a déjà asse de boulot pour rectifier et travailler notre équipe, notre mental, notre physique que de parler de l’adversaire. L’adversaire aujourd’hui n’est plus à représenter. On connait la fierté camerounaise. On sait que le Cameroun n’abandonne jamais, n’abdique jamais mais ce qui nous intéresse, c’est nous. Ce que nous voulons faire pour le match de demain. Ce que nous allons faire, dans quel état d’esprit nous sommes. Dans l’ensemble, nous sommes conscients et aussi confiants.
L’ENTRAÎNEUR DU CAMEROUN
Song est une bête de compétiteur. Il a tout gagné en tant que joueurs sur le continent africain mais c’est un entraineur aussi qui est en train de progresser, qui est à la tête d’une grande nation de football comme moi. Maintenant, il y a beaucoup d’exigences, d’attentes quand vous êtes joueur de football du Cameroun entraîneur du Cameroun.
CHAUDES RETROUVAILLES ENTRE LIONS
Le Sénégal et le Cameroun, à la lutte pour la première place du groupe C, s'affrontent ce vendredi à Yamoussoukro. Une confrontation qui s'annonce palpitante entre ces deux cadors du continent
Après une parfaite entame devant la Gambie (3-0), le Sénégal fera face au Cameroun, ce vendredi 19 janvier (17h) au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro. Un match qui entre dans le cadre de la 2e journée du groupe C. Un duel de «Lions» aux allures d’une finale pour les deux cadors du football africain.
Le Sénégal aborde ce vendredi sa deuxième rencontre dans la poule C avec le match qui l’opposera à Charles Konan Banny Stadium de Yamoussoukro, au Cameroun pour le compte de la 2e journée de la Can. Ce duel entre cadors du football africain, sera un tournant important dans ce groupe C dominé déjà par les Lions. Le Sénégal s'est parfaitement, lancé dans cette Can, en battant la Gambie (3-0). Une entrée en lice qui met certainement les Lions dans de bonnes dispositions et leur permet d’entrevoir avec plus de confiance la suite du parcours. Les hommes de Aliou Cissé s’acheminent toutefois vers un test sans doute plus compliqué. Attendu comme le choc du groupe C, cette confrontation sera le deuxième acte après que les deux nations se sont jaugées le 16 octobre dernier au stade Bollaert, dans le cadre de la préparation à la Can. Au bout d’un match très serré, c’est le Sénégal qui s’était imposé (1-0) avec un but inscrit par Sadio Mané sur penalty. Ce résultat est un bon baromètre qui donne un aperçu de ces nouvelles retrouvailles.
Les champions d'Afrique ont gardé presque cette même ossature autour de Sadio Mané, le capitaine Kalidou Koulibaly et Edouard Mendy. Le Cameroun aligne de son côté la même colonne même s’il est privé de son attaquant, Bryan Mbeumo, blessé, d’Eric Maxim ChoupoMoting ou leur son attitré Vincent Aboubakar.
Lors de sa 1re journée, le Cameroun n'a pas connu la même entame dans la compétition puisqu’il a été tenu en échec par la Guinée (1-1). Rapidement menés au score, les Lions Indomptables ont pu profiter de l'exclusion d’un joueur guinéen, juste avant la pause, pour décrocher le point du match nul. Si la qualification ne sera pas forcément en jeu lors du choc, avec toujours cette possibilité pour les meilleurs troisièmes de se qualifier, les hommes de Rigobert Song pourraient voir leur parcours s'arrêter plus vite que prévu. En cas de succès, le Sénégal validerait déjà sa qualification pour les 8es de finale de la Can.
LA SOCIÉTÉ CIVILE S'INSURGE CONTRE LA POLITIQUE PENALE
Le système pénal sénégalais regorge d’incongruités qui portent atteinte aux droits humains
Alors que le Sénégal sera, ce lundi 22 janvier 2024, devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse), pour l’Examen périodique universel (EPU) de la situation des droits humains dans notre pays, des organisations de la société civile ont tenu une rencontre hier, jeudi 18 janvier, sur «La place des droits de l’homme dans la politique pénale» sénégalaise. Les panélistes ont tous déploré des manquements qui ne concourent pas à faire respecter les droits de l’homme au Sénégal.
Le système pénal sénégalais regorge d’incongruités qui portent atteinte aux droits humains. Les panélistes de l’atelier organisé par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et d’autres organisations de la société civile comme le mouvement «Y en a marre» et la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), sur le thème, «La place des droits humains dans la politique pénale du Sénégal», ont énuméré plusieurs manquements qui ne garantissent pas un bon exercice du droit.
Me Moussa Sarr, se basant sur des dossiers de manifestants qu’il a défendus, ces des deux (2) dernières années, a estimé que le Sénégal n’a pas de politique pénale. En attestent, dit-il, «les affaires de ses clients traitées de façon différente, dépendant qu’elles soient du ressort des tribunaux de la capitale ou des régions». Me Moussa Sarr limite (la vitalité de) la démocratie sénégalaise aux concertations politiques. Il déplore des leaders qui ne sont pas ouverts à la contradiction. Cette situation cause, selon lui, l’arrestation de nombreux Sénégalais poursuivis pour avoir donné leur avis. Ce qui est, estime-t-il, «inacceptable dans un pays démocratique».
LES PRISONS SENEGALAISES SURPEUPLEES A 250%, AVEC 50% DE PRISONNIERS EN ATTENTE DU JUGEMENT
Depuis deux (2) ans, Me Moussa Sarr dit constater une vague d’arrestations et de détentions qui sont en majorité sans jugement. L’avocat annonce que 50% de la population carcérale sont constitués d’emprisonnés en attente du jugement. La conséquence est que, continue-t-il, les prisons sénégalaises sont surpeuplées à 250%. Dans ses griefs, la robe noire note, par ailleurs, des qualifications pénales qui ne sont pas une résultante des faits. Pour Me Moussa Sarr, «le Parquet procède à des qualifications abusives, sur la base d’articles de la loi, pour procéder au mandat de dépôt»
Dans ses constats, l’avocat dit aussi que «depuis 2021, l’essentiel des personnes arrêtées le sont en situation de flagrance. Et, au lieu d’être jugé en flagrant délit, ils sont envoyés en instruction». Cette situation est à l’origine d’une détention arbitraire. «Aujourd’hui, beaucoup de dossiers sont clôturés, envoyés au Parquet pour enrôlement. Mais il n’existe aucun texte qui oblige le Parquet à enrôler dans un délai bien déterminé ; ce qui signifie que des dossiers sont au Parquet depuis plusieurs mois, sans enrôlement». Changer la donne revient, à son avis, à engager des réformes du système judiciaires notamment parla création d’un juge des libertés et supprimer les articles liberticides comme celui qui impose au détenu libéré de rester en prison avant un appel du Parquet.
UN SYSTEME COLONIAL «TORTIONNAIRE» NON REFORME
Pape Ibrahima Kane, expert sur les droits humains, estime que le Sénégal a hérité de la colonisation un système qui a gardé intact ses tares. Et malheureusement, le colon avait fait de sorte que le système le serve plus que les colonisés. En reprenant ce système donc, le Sénégal maintient les abus qui nuisent à ses justiciables. Pis, ajoute-t-il, «structurellement, la justice du Sénégal est incapable de régler les problèmes». Comme preuve, il se base sur le ratio magistrats/habitants, fixé par la norme mondiale que le Sénégal a dépassé de loin. L’autre faiblesse du système, c’est également le fait que le Sénégal n’a pas assez de greffiers et d’avocats. Pour Pape Ibrahima Kane, il est noté une instrumentalisation de la justice.
Dénonçant un système qui est laissé comme tel, il trouve que les dérives ont commencé sous le régime libéral, avec des institutions de défense des droits de l’homme qui n’ont servi à rien.
Le Procureur à la retraite, Alioune Ndao, est aussi d’avis que le Sénégal n’a pas de politique pénale ; ce qui existe c’est des circulaires qui sont érigées en règle. Il note aussi un héritage colonial qui n’a subi que de petites réformes. Parlant toujours du système, il affirme que les magistrats sont obligés d’appliquer une politique pénale qu’ils n’ont pas eux-mêmes définie. «Le lien hiérarchique entre le Parquet et le ministère de la Justice, constitue l’un des problèmes d’un système biaisé, au point que le Procureur soit le patron de l’instruction», ajoute-t-il. Tout en réclamant la diminution des pouvoirs du Procureur de la République dans la détention et liberté provisoire et la création d’un juge des libertés, il juge que les parquetiers n’ont pas aménagé leur pouvoir d’indépendance que la loi leur donne. Une bonne marche de la justice doit s’accompagner, recommande Alioune Ndao, de «la suppression du pouvoir du ministre de la Justice dans la gestion des carrières des magistrats».
Alioune Ndao invite aussi à la limitation de la capacité d’intervention du ministre de la Justice dans les affaires gérées par les Parquets. L’ex Procureur juge également que le ministre de la Justice ne devrait pas intervenir dans les litiges individuels ; quant aux litiges non individuels, l’obliger à intervenir par écrit, en cas d’intervention. «Les retours de parquets qui n’ont pas de base légale, doivent être restreint à deux jours», pense-t-il.
LES USAGERS DE LA BANLIEUE PRIS EN OTAGE
L’acquisition des 370 nouveaux bus pour l’entreprise publique de transport urbain et interurbain, Dakar Dem Dikk (DDD), n’a pas encore permis d’améliorer les difficultés de mobilité que rencontrent les banlieusards de la capitale Sénégalaise, Dakar.
L’acquisition des 370 nouveaux bus pour l’entreprise publique de transport urbain et interurbain, Dakar Dem Dikk (DDD), n’a pas encore permis d’améliorer les difficultés de mobilité que rencontrent les banlieusards de la capitale Sénégalaise, Dakar. Les résidents des localités de Bambilor, Lac Rose, Niacoulrab et environs peinent à trouver un moyen de transport adéquat pour rallier le centre-ville de Dakar. Ils payent parfois deux fois pour se rendre à leur lieu de travail. Car, Il n’existe pas de lignes directes DDD qui assurent les rotations entre ces localités citées ci-dessus et le centre-ville. Conséquence, ils sont à la merci des autres moyens de transport en commun privé de voyageurs.
Malgré l’acquisition des 370 nouveaux bus pour le compte de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD), auparavant seuls 80 bus assuraient le transport dans Dakar et sa banlieue, les usagers des transports en commun de la banlieue de Dakar ne sont pas encore au bout de leurs peines, pris en otage qu’ils sont, tous les jours par les cars rapides, Ndiaga-Ndiaye, minibus Tata et autres taxis-clandos.
Toutefois, Madame Mame Diarra Ka, responsable de la Cellule de communication de DDD, a révélé : «nous allons mettre en service progressivement les 370 bus. Les zones où nous étions absents vont être desservies. Et là où notre présence est faible, nous allons la renforcer en augmentant le nombre de bus. Les chauffeurs sont en train d’être formés, pour répondre à la demande très forte des clients».
Par contre, une source proche de l’entreprise confie : «L’objectif de la direction de DDD, c’était de supprimer toutes les lignes longues destinations, jugées très coûteuses et qui n’apportent aucun profit à l’entreprise de transport. Les habitants la banlieue lointaine doivent prendre leur mal en patience. Pour l’instant, aucune mesure n’a été prise pour la création de nouvelles lignes qui vont desservir directement ces quartiers périphériques et le cœur de la capitale.»
Aussi, les quelques lignes qui desservent cette partie de banlieue lointaine de Dakar, notamment les 220, 234 etc. sont presque hors circuit. En atteste, à l’exception de la 227 qui relie Keur Massar aux Parcelles Assainies, via la VDN3, Guédiawaye, Golf… et de la 11 (Keur Massar-Dakar) dont les rotations sont assez irrégulières, pour les autres lignes de DDD, les passagers peuvent attendre des heures au niveau des arrêts sans en apercevoir un seul bus.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal, Gora Khouma, précise que «c’est le Conseil exécutif des transports urbains durable (CETUD) qui définit les itinéraires des bus DDD et de l’Association pour le financement des transports urbains (AFTU). Elle est l’autorité organisatrice de la mobilité à Dakar». C’est pourquoi, selon lui, «le CETUD doit prendre des mesures idoines pour soulager les populations».
LES TRANSPORTS EN COMMUN URBAINS, UN VERITABLE CALVAIRE POUR LES HABITANTS DE LA BANLIEUE LOINTAINE
Face à la cherté des prix du transport, l’état défectueux du trafic routier et la rareté de moyens publics de locomotion, la modernisation du transport urbain, avec la mise en place du Train Express Régional (TER) et l’arrivée des 370 bus de DDD qui avaient suscité beaucoup d’espoir, n’a apporté aucune amélioration dans les difficultés de mobilité que rencontrent ces populations de la banlieue lointaine. «Rien n’a changé dans notre vécu quotidien. Les transports en commun urbains demeurent un véritable calvaire pour nous, les habitants de la banlieue lointaine. Nous pouvons faire deux (2) heures voire trois (3) heures de temps pour rejoindre notre lieu de travail. Les autorités ont annoncé à grande pompe le démarrage des rotations du TER, qui permettraient d’atténuer les difficultés de transport. Nous continuons à endurer le martyre. Nous quittons très tôt le matin pour revenir tard le soir. Nous trouvons que nos enfants se sont endormis. C’est pendant le week-end que nous sommes près de nos familles», témoignent les nouveaux habitants de la localité. Certains spéculent : «ces nouveaux bus, au bout de deux (2) ans voire trois ans, seront méconnaissables. Toutes les pièces de ces véhicules vont se dégrader. Les raisons : le défaut d’entretien et la dégradation de nos routes».
L’état des infrastructures routières n’est pas reluisant. A Keur Massar, les axes routiers sont impraticables, à cause des eaux de pluies qui ont considérablement endommagé les rues de la ville et la route des Niayes. D’ailleurs, une partie de la circulation est fermée sur cette voie principale qu’est la route des Niayes, à Keur Massar, pour des travaux de réhabilitation.
En ce qui concerne les tarifs du transport, un acteur du secteur a indiqué : «le prix du transport de DDD n’a pas évolué depuis sa création. Alors que les bus «Tata» ont augmenté leurs tarifs, prétextant une prétendue augmentation du prix du carburant». Pour rationaliser l’exploitation du trafic, il urge de tenir compte d’une demande très forte en banlieue et surtout avec la pression démographique qui va en crescendo relèvent pas conséquent beaucoup d’acteurs.
KEEMTAAN Gi - L’AUTRE «MATCH» …
Kàccoor Bi ne voudrait paraitre ni grincheux, ni bête, ni méchant. Le foot, ce n’est pas son violon d'Ingres, ni son point fort. Même si, tout jeune, il manœuvrait avec virtuosité le ballon. Ceux qui ignorent ce côté « footeux » aiment se gausser du vilain et gringalet billettiste, l’interpellant avec perfidie et lui demandant s’il jouait avec un ballon de tennis. Tant pis s’ils ne croient pas à cette belle époque ou Kaccoor Bi avait le talent d’un Messi. Ne riez pas ! Toujours est-il qu’il ne s’intéresse plus à ce sport. Et même lorsqu’il était forcé d’aller au stade avec les potes, ses yeux et son esprit s’égaraient vers des choses beaucoup plus sérieuses que de suivre 22 gaillards, surveillés par trois adultes, qui couraient dans tous les sens à poursuivre un ballon. Les yeux fixés sur des volumes et courbes, un autre match se jouait sur ses rétines fureteuses au niveau des tribunes. Vous comprenez alors son détachement pour cette Can qui se joue actuellement en Eburnie. Cette indifférence s’est renforcée avec la situation dans laquelle se trouve ce charmant pays où l’on semble sérieusement marcher sur la tête. Jamais sans doute dans l’histoire politique du Sénégal, l’organisation d’une élection présidentielle ne s’était trouvée aussi chahutée et compromise que celle du scrutin de février prochain. Un candidat bien choyé, revendiquant plus de trois millions de parrains, qui se retrouve à chercher à éliminer par des moyens non conventionnels des adversaires qui pourraient le mettre groggy. Ajoutez à cette situation politique ubuesque, la grande détresse des ménages avec le gaz butane devenu à ce point introuvable que beaucoup de foyers sont retournés au charbon de bois alors pourtant qu’on est allé acheter des Bus Transit Rapid pour réduire la pollution et qu’on nous parle d’effet de serre et autres changements climatiques. C’est également dans ce pays que, depuis plus de six mois, la plus grande université de l’Afrique occidentale, qui a formé des milliers de cadres et leaders, est fermée et les études de quelque 100 000 apprenants hypothéquées pour des raisons politiques. Une affaire qui ne semble intéresser personne. Même les syndicats de l’enseignement, d’habitude si prompts à monter au front, se font moins entendre sur ce sujet. Plutôt que pour le fichier électoral, le plus grand « match » des leaders politiques devrait justement consister à se battre pour la réouverture de l’université avec le retour des étudiants dans le campus de l’Ucad. Si on a pu dégager un budget de guerre pour la conservation du titre continental, on peut bien réussir le pari de l’ouverture du campus et des enseignements en présentiel. Le seul « match » qui vaille… KACCOOR BI - LE TEMOIN
DROITS DE L’HOMME (ONU):LE SENEGAL AU BANC DES ACCUSES
Lundi 22 janvier 2024 à Genève (Suisse), le Sénégal sera devant la barre du Conseil des droits de l’homme de l’Onu. Parmi les 195 pays dans le monde, le Sénégal de Macky Sall fait partie des 14 Etats qui vont se soumettre à une revue périodique. « Le Témoin » quotidien a appris que les cas de répression barbare et de persécution politique au Sénégal seront soulevés par l’accusation. Sans oublier d’autres atteintes aux droits humains liées au affaires juridiques et politiques. Accompagnée d’une forte délégation, Me Aissata Tall Sall, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a décidé de se retrousser les manches pour défendre l’Etat du Sénégal au cours de cette 44e session du Groupe de travail de l’Examen périodique universel (Epu) dont les débats seront retransmis en direct sur les plateformes visuelles de l’Onu. En réalité, la situation des droits de l’homme au Sénégal sera examinée pour la quatrième fois devant l’Epu. Un tribunal des pairs qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les États membres des Nations Unies.
CHEIKH TIDIANE DIEYE ASSUME SON ALLIANCE AVEC PASTEF
Nullement ébranlé par le recours intenté contre lui par le candidat de BBY, le président du mouvement « Avenir Sénégal Bi ñu Bëgg » a porté la réplique ce jeudi à Amadou Ba. Au cours d’une conférence de presse, Cheikh Tidiane Dièye a tiré à boulets rouges sur l’actuel Premier ministre et candidat de la majorité. Investi par la coalition « Président Binu Bëgg » regroupant des personnalités indépendantes, Cheikh Tidiane Dièye a cherché à démonter les arguments de Benno Bokk Yaakar qui a fait une réclamation concernant sa candidature. Les avocats de Amadou Bâ ont soulevé « l’appartenance à une entité politique dissoute, la production de fausses pièces devant le Conseil constitutionnel, une coalition irrégulièrement constituée et la non appartenance au parti ou à la coalition qui a investi Cheikh Tidiane Dièye. » Selon ce dernier, son alliance avec le parti Pastef est bien assumée. D’ailleurs, le candidat semble toujours croire à la participation de Ousmane Sonko à cette élection présidentielle. « Avenir Sénégal Binu Bëgg » n’est pas un parti, d’après le candidat Cheikh Tidiane Dièye, qui fait savoir également qu’il n’est point partisan du parti dissous. « Je suis un indépendant. Le 16 décembre passé, des membres totalement indépendants appartenant au mouvement Avenir Sénégal Binu Bëgg ont tenu une assemblée générale. Ils ont décidé, à travers cette entité dénommée « Président Binu Bëgg » de m’investir comme candidat. Le Conseil Constitutionnel a accepté ma candidature mais, paradoxalement, Amadou Bâ et sa coalition ont décidé de faire des contestations qui n’ont aucun sens… » souligne Cheikh Tidiane Dièye. Il a martelé que seul le peuple souverain a le droit de choisir son dirigeant.
L’ETAT CHERCHE 200 MILLIARDS DE FRS SUR LE MARCHE
Le Sénégal est retourné sur le marché financier régional de l’Uemoa pour chercher 200 milliards de francs. L’opération, lancée hier à l’échelle sous-régionale, sera clôturée le 07 février prochain. L’importance de la somme recherchée a poussé les services du ministère des Finances et du Budget, en rapport avec l’Autorité des marchés financiers (AMF-UMOA) et Umoa-Titres, à organiser un emprunt obligataire par Appel public à l’épargne en trois compartiments. La tranche A d’un montant de 85 milliards de frs sera au taux nominal annuel de 6,25% avec une maturité de 5 ans. La tranche B d’un montant de 75 milliards de frs sera à un taux nominal annuel de 6,45% pour une maturité de 7 ans. Enfin la tranche C de 40 milliards de frs sera au taux annuel de 6,65% pour une maturité de 10 ans. Le marché financier régional de l’Uemoa reste une excellente opportunité de financements pour les économies des pays membres.
RUFISQUE :LE DEPUTE-MAIRE ROUVRE LES PORTES DU JARDIN PUBLIC RENOVE
Le député-maire de Rufisque, Dr Oumar Cissé, a inauguré, ce mardi 16 janvier 2024, le jardin public de la ville historique. Les travaux de rénovation du jardin public lancés en février 2023 ont été rendus possibles parla coopération liant la commune de Rufisque à la commune de Dakhla au Maroc dansle cadre du Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale (FAACDI) porté par le Maroc. Selon le premier magistrat de la ville de Rufisque, ces travaux de réaménagement ont permis de faire de cet espace public une infrastructure structurante de portée paysagère, culturelle et sportive extrêmement importante.
AMENDES FORFAITAIRES DE LA ROUTE : LE PAIEMENT DIGITALLANCE
Hier, à travers certaines artères, le Trésor public, à travers la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) a lancé les premières opérations du paiement digital des amendes forfaitaires. Le procédé en phase d’expérimentation depuis quelques temps au sein de la Police et de la Gendarmerie est entré désormais dans sa phase active. La région de Dakar est retenue pour la phase test de ce projet qui permettra aux conducteurs de gagner du temps en payant leurs amendes forfaitaires à travers les opérateurs de money mobile (Orange Money ou Wave) ou leurs cartes bancaires. Ce sans effectuer le déplacement auprès des postes de Gendarmerie ou de Police. D’ailleurs le directeur général de la comptabilité publique et du Trésor, Cheikh Tidiane Diop accompagné des autorités de la Police, de la Gendarmerie, de la Direction générale des Transports terrestres, de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER), et en rapport avec la société diotali, a procédé dans les locaux de sa direction au lancement officiel de la nouvelle application de paiement digital des amendes forfaitaires. La cérémonie s’est terminée par une visite de terrain qui a permis de constater les premières applications du procédé par les agents de la circulation de la Police et de la Gendarmerie. Souhaitons qu’un tel procédé connaisse une réussite. Ce qui permettra d’amoindrir la corruption constatée sur les axes de la circulation et surtout de permettre au Trésor national d’obtenir des rentrées d’argent substantielles.
COLINE FAY LIBEREE ET EXPULSEE VERS LA FRANCE
Selon Me Khoureïchy Ba, Coline Fay a été libérée et expulsée du Sénégal. Le tout a été fait sans que ses avocats soient informés, dénonce Me Ba. «Coline Fay libérée à la cloche de bois et expulsée du territoire national par arrêté du ministre de l’Intérieur, ce à l’insu de ses avocats», a écrit Me Khoureïchy Ba. Pour rappel, Coline Fay avait été arrêtée le vendredi 17 novembre, avec d’autres militants de Pastef, devant la Cour suprême lors de l’examen par la haute juridiction du recours sur la radiation des listes électorales d’Ousmane Sonko.