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15 août 2025
BURKINA FASO, UN NOUVEAU MASSACRE DANS LA PROVINCE DE LA KOMONDJARI
Après le massacre d'au moins 170 civils le 25 février dernier dans plusieurs communes de la province de Yatenga, dans le nord du pays, cette fois les alertes parviennent de l'est du territoire, dans la province de la Komondjari.
iGFM (Dakar) La flambée de violence se poursuit au Burkina Faso. Après le massacre d'au moins 170 civils le 25 février dernier dans plusieurs communes de la province de Yatenga, dans le nord du pays, cette fois les alertes parviennent de l'est du territoire, dans la province de la Komondjari. Aucun bilan n'a été confirmé mais des habitants de la région parlent de plusieurs dizaines de victimes.
Selon les informations recueillies par RFI, c'est dans la commune de Gayéri, dans la province de la Komondjari de l'est burkinabè, collée à la frontière avec le Niger, que de nouveaux massacres se sont produits, et plus précisément dans les villages de Bibgou et Soualimou.
Plusieurs vidéos collectées par notre rédaction montrent des dizaines de cadavres : hommes, femmes, enfants, gisant au sol. Sur ces mêmes images, on voit quelques hommes en civils armés, sur des motos, qui recueillent et donnent à boire à des enfants, visiblement des survivants du massacre.
Comme dans de nombreuses tueries précédentes, impossible de savoir avec certitude s'il s'agit d'assassinats commis par des groupes armés, ou par des forces de défense et de sécurité issues de l'armée burkinabè.
Des habitants qui ont trouvé refuge à Fada N'gourma, chef-lieu de la province voisine (province de Gourma), confient à RFI que les coupables présumés seraient des éléments du nouveau Bataillon d'intervention rapide (BIR). Ce BIR, destiné à Gayéri, a été créé en octobre dernier par le capitaine Ibrahim Traoré. L’Agence d'information du Burkina a annoncé son installation dans la commune de Gayéri, il y a deux semaines.
Selon des rescapés, les éléments du BIR auraient commis ces exactions dans les villages auxquels ils reprochaient de ne fournir aucun volontaire pour gonfler les rangs des VDP, les supplétifs de l'armée, et considérant les villageois de facto complices des groupes armés.
La situation au Burkina Faso est particulièrement dégradée dans la région nord - Sahel, Centre-Nord, Nord, Boucle du Mouhoun - et la région de l'Est.
REMISE DES CONCLUSIONS DU DIALOGUE, CE QUE MACKY A ANNONCÉ À LA DÉLÉGATION
«Je pense qu’à la suite de ce dialogue, je serai plus à l’aise de fixer une date», a indiqué le chef de l’Etat à la délégation venue lui présenter les conclusions.
iGFM - (Dakar) Ce lundi, le président Macky Sall a reçu les conclusions du dialogue national qui avait été tenu sur l’organisation de la présidentielle. Il a profité de la rencontre, tenue au palais présidentiel, pour annoncer aux ministre et membres de la délégation, qu’il saisira le Conseil constitutionnel.
Comme annoncé mercredi, le président Macky Sall a reçu ce lundi, les conclusions du dialogue national sur la tenue de la présidentielle. «Je pense qu’à la suite de ce dialogue, je serai plus à l’aise de fixer une date», a indiqué le chef de l’Etat à la délégation venue lui présenter les conclusions. Il leur a cependant fait une précision : il compte consulter le conseil Constitutionnel pour avis, puisque la question de l’après 2 avril suscite débat.
«Comme il y a controverse sur l’après 2 avril, évidemment nous allons saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il nous donne sa lecture sur cette situation de l’après 2 avril. Bien entendu j’ai évoqué, dit et redit ma position, ma préférence. Il reste que cet avis qui sera sollicité par le président de République, devra nous donner une ultime position qui devra permettre à tout le monde de s’accorder sur cette décision», indique le président Macky Sall. La décision du conseil Constitutionnel, dit-il, s’appliquera à tout le monde.
AMICAUX, LA FSF CONFIRME LES DEUX MATCHS DES LIONS DU SÉNÉGAL
Comme annoncé il y a quelques jours, l'équipe du Sénégal va disputer deux matchs amicaux avant la fin du mois de mars. Il s'agit des duels face au Gabon et au Bénin.
iGFM (Dakar) Sur ses différentes plateformes, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a confirmé les deux matchs des Lions prévus ce mois-ci en France.
Comme annoncé par iGFM il y a quelques jours, l'équipe du Sénégal va disputer deux matchs amicaux avant la fin du mois de mars. Il s'agit des duels face au Gabon et au Bénin. Ces deux rencontres sont prévues respectivement les 22 et 26 mars 2024 en France (Amiens), confirme la fédération sénégalaise de football sur ses différentes plateformes. Ce sera la première sortie des hommes de Cissé depuis l'échec à la Coupe d'Afrique des Nations 2023 où ils étaient éliminés dès les huitièmes de finale par la Côte d'Ivoire.
AMY DIA RELÂCHÉE ET PLACÉE SOUS CONTROLE JUDICIAIRE
Après plusieurs mois d’incarcération, Ami Dia recouvre la liberté. Arrêtée dans le cadre de l’affaire dite des « Forces spéciales », la responsable du PASTEF a bénéficié ce lundi d’une liberté provisoire.
Après plusieurs mois d’incarcération, Ami Dia recouvre la liberté. Arrêtée dans le cadre de l’affaire dite des « Forces spéciales », la responsable du PASTEF a bénéficié ce lundi d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire, selon Me Moussa Sarr.
Pour rappel, “mère Amy Dia” comme l’appelle communément ses proches, a été placée sous mandat de dépôt le 15 juillet 2022 et poursuivie pour notamment “association de malfaiteurs en relation avec une organisation terroriste”.
LOI D’AMNISTIE, LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS CONVOQUÉE CE LUNDI À L’ASSEMBLÉE
Le vote de la loi portant amnistie ne va pas trainer. Comme le veut le Président Macky Sall, il sera voté en procédure d’urgence.
Le vote de la loi portant amnistie ne va pas trainer. Comme le veut le Président Macky Sall, il sera voté en procédure d’urgence. Après avoir reçu le projet de loi ce week-end, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, n’a pas pris son temps. Il a convoqué la conférence des présidents ce lundi à 15 heures pour discuter du “Calendrier de travail pour l’examen des affaires en instance”.
Après cette rencontre, une plénière devrait être convoquée pour passer au vote.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
SANOU MBAYE, UN AMI S’EN EST ALLÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Sanou a été bon. C’était un juste. Il y a des amis pour une page seulement, d'autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais présents pour toute l'histoire. Le livre s’est refermé. A mon grand regret
Sanou Mbaye demeure un inconnu pour beaucoup de Sénégalais, surtout parmi les jeunes et même les quadragénaires. Il n’était pas un héros public dans notre petit Sénégal, ni un dirigeant politique médiatisé, ni un footballeur de la Ligue 1. Il était banquier africain de la Banque Africaine de développement et il a tôt fait de parcourir l’Afrique au point d’en tomber amoureux. C’est d’ailleurs en Afrique qu’il a rencontré Danielle son épouse de 43 ans maintenant. Sanou avait un attachement charnel avec son continent avant que l’allégeance intellectuelle ne se cristallise. Il nous laisse son livre : ”L’Afrique au secours de l’Afrique”en témoignage de cet amour qu’il portait à l’Afrique.
Sanou et moi nous nous sommes connus en 1981 à Nairobi et depuis nous avons maintenu avec bonheur notre compagnonnage jusqu’à son départ prématuré comme tous les départs. Il a été victime d’un arrêt cardiaque sévère auquel il n’a pas survécu .Il est parti dans la sérénité entouré de sa famille qui s’était retrouvé à Marrakech où il rendait visite à sa fille, son mari et ses petits enfants. Je les ai rejoint dès son hospitalisation. Il a succombé après 8 jours de coma.
Sanou était un vrai gentil, ouvert et confiant. Il était à l’aise dans tous les contextes sociaux, de la mosquée aux restaurants, des réunions de famille aux amphithéâtres de salles de conférences, des conclaves intellectuels à ses compagnons de pèlerinage. Tout en restant lui-même. Entier, parfois candide, toujours malicieux. Sanou a été bon. C’était un juste.
Sanou et moi étions de vrais amis. L'amitié vraie est très rare, c'est une chance si elle nous accompagne toute la vie. J’ai eu cette chance. D’autres amis communs sont partis trop tôt bien sûr, nous nous sommes consolés mutuellement. Cela a été plus éprouvant quand il a perdu deux enfants (un adolescent Babou et un adulte Mohamed) l’un après l’autre. Malgré le soutien de sa famille et de ses amis, ces tragédies l’ont toujours habité. Mais jamais, malgré cela, son optimisme et son sourire sincère ne l’ont quitté. Soutenu par une foi profondément ancrée.
Nos nombreuses discussions étaient toujours enflammées, surtout quand mes arguments n’arrivaient pas à le faire changer d’avis. Ce que je mettais toujours sur le compte de son refus d’écouter, de la mauvaise foi plutôt que de reconnaître mon incapacité à le convaincre, pour se terminer dans de grands éclats de rire, avant d’aborder d’autres sujets, politiques de préférence. « L'amitié véritable pense tout haut, parle toujours vrai, et ne garde jamais rancune. » A part quelques petites fâcheries bien sûr.
Nos enfants ont grandi ensemble et se sont liés d’amitié. Nos deux épouses Danielle et Ndeye sont très proches. Après Nairobi, à Londres nous habitions pas loin les uns des autres. Puis Dakar et la Somone nous ont accueillis ainsi que la politique au Sénégal. La politique, la gouvernance, les relations africaines du Sénégal ont toujours suscité chez nous frustrations au quotidien, emois et indignations lorsqu’on espère tant pour notre pays.
Quand j’étais membre du Secrétariat national du PS, il a fréquenté distraitement le parti étant lui-même rétif à tout ce qui est organisation, structure, procédures réunions. C’était son côté anarchiste non reconstruit. Quand j’ai rejoint le Pastef, il s’est exclamé « Voilà, maintenant tu as rejoint ta bande de militants comme à Amnesty, mais on est vieux maintenant » ! Je lui répondais que la vieillesse est un état d’esprit. Non, répondait-il : c’est un état du corps. N’empêche le plus bel âge de l'amitié c’est la vieillesse, le temps où on accueille et savoure le calme et l’ordinaire.
On dit aussi que l'amitié est un peu comme un livre, il y a des amis pour une page seulement, d'autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais qui sont présents pour toute l'histoire. Le livre s’est refermé. A mon grand regret.
Sa dépouille sera confiée à la terre de la Somone, village qu’il
aimait tant, mercredi 6 mars à 14h.
Adieu vieux frère.
LE PARI DE L'OUBLI DE MACKY SALL
Selon le texte transmis à l'Assemblée nationale, plus aucune trace des sanctions passées ne subsistera dans les casiers judiciaires. Même les peines de prison seront rayées, et aucune poursuite rétroactive ne sera désormais possible
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 04/03/2024
Le gouvernement a déposé devant le Parlement un projet de loi visant à amnistier certaines infractions à caractère politique commises ces dernières années. Ce texte, s'il était adopté, aurait un impact significatif sur le paysage politique national.
Tout d'abord, le champ d'application de l'amnistie prévue est particulièrement large. Elle concernerait l'ensemble des faits qualifiés d'infractions criminelles ou correctionnelles commis entre février 2021 et février 2024, que ce soit sur le territoire sénégalais ou à l'étranger. Cela inclurait tant les actes de manifestation que ceux réalisés sur les réseaux sociaux ou tout autre média.
Par ailleurs, le bénéfice de l'amnistie serait automatique, de plein droit, pour toutes les personnes rentrant dans le cadre visé, qu'elles aient ou non été jugées pour les faits en question. C'est une amnistie générale et anonyme, sans distinction, effaçant toutes les conséquences juridiques des infractions concernées.
Autre élément clé, l'amnistie entraînerait la disparition pure et simple de l'ensemble des peines, sanctions et restrictions de droits découlant des condamnations prononcées (peines privatives de liberté, amendes, incapacités électorales...). Une réhabilitation pleine et entière pour ses bénéficiaires.
Seuls seraient préservés les droits des victimes, qui pourraient encore réclamer la réparation du préjudice subi. Mais aucune poursuite rétroactive ne serait possible.
Enfin, le projet de loi prévoit d'interdire formellement aux autorités judiciaires et administratives de conserver toute trace des condamnations désormais amnistiées, sauf quelques exceptions.
En résumé, ce texte offrirait une amnistie large et effacerait intégralement le passé judiciaire des personnes concernées, marquant une rupture nette dans l'apaisement recherché par le président Macky Sall.
LE RAPPORT DU DIALOGUE NATIONAL OFFICIELLEMENT REMIS AU CHEF DE L’ETAT
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu, lundi, au palais de la République, le rapport du dialogue national qui s’était tenu les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio
Dakar, 4 mars (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a reçu, lundi, au palais de la République, le rapport du dialogue national qui s’était tenu les 26 et 27 février au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, a appris l’APS de source officielle.
Après avoir reçu symboliquement le document des mains du ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, le président de la République a déclaré avoir pris note des recommandations de cette concertation des forces vives de la nation, a indiqué la même source.
Conformément à la promesse qu’il avait faite à l’ouverture de cette concertation, Macky Sall a assuré qu’il allait saisir le Conseil constitutionnel afin de recueillir son avis au sujet de la date de l’élection et de la gestion de l’après 2 avril, la date marquant la fin de son mandat.
Il n’a pas manqué de magnifier le travail qui lui a été soumis et de saluer “le génie sénégalais à surmonter les difficultés pour renforcer davantage notre système démocratique”.
Plusieurs acteurs de la majorités présidentiels, de la société civile ainsi que des candidats recalés à l’élection présidentielle avaient pris part à cette concertation nationale qui avait été initiée par le président Macky Sall.
Des leaders religieux et coutumiers ont également pris part à cette concertation sanctionnée par la proposition faite par les participants au chef de l’Etat de prendre un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier.
Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
Seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel n’ont pas participé à cette rencontre, de même que plusieurs franges d’acteurs se réclamant de la société civile.
La décision de boycott de ce dialogue dit national est une des matérialisations de la crise politique que le pays traverse depuis l’annonce du report de l’élection présidentielle qui devait déboucher sur le choix d’un successeur au président Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
La convocation de cette concertation est le procédé choisi par Macky Sall préalablement à la détermination d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle.
Il s’était notamment engagé le 16 février à “pleinement exécuter” une décision du Conseil constitutionnel invitant les autorités compétentes à fixer une date pour l’élection présidentielle, après que la juridiction a constaté l’impossibilité de l’organiser le 25 février, comme initialement prévue.
Dans cette même décision, le Conseil constitutionnel a jugé “contraire à la Constitution”, l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi repoussant au 15 décembre prochain la tenue du scrutin.
Cette loi parlementaire a été votée le 5 février, deux jours après que le président de la République a annoncé, lors d’un discours à la nation, l’abrogation du décret par lequel il avait convoqué les électeurs aux urnes le 25 février.
Vague de libération d’activistes et de militants politiques
En prenant cette décision, le 3 février, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
S’adressant à la nation, le chef de l’État a souhaité l’organisation d’un “dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé”.
Selon la loi électorale, il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise pour briguer la magistrature suprême au Sénégal.
Les membres du groupe parlementaire Liberté et démocratie avaient demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les allégations de corruption et de “connexions douteuses”.
L’ouverture d’une information judiciaire a mis fin aux travaux de cette commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur les accusations portées par le PDS contre des juges du Conseil constitutionnel.
Quatre personnes ont perdu la vie dans les violences qui ont émaillé les manifestations de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Ces victimes ont été enregistrées à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor lors de heurts ayant opposé des protestataires aux forces de l’ordre.
Ces évènements ont été suivis, quelques jours plus tard, par une vague de libérations d’activistes et de militants arrêtés dans le cadre d’activités en lien avec leur engagement politique.
MACKY SALL POUSSÉ À LA DÉMISSION
Des stratèges de l'APR auraient échafaudé un plan audacieux pour contraindre le chef de l'État à démissionner. Derrière cette manœuvre se cache une volonté de relancer la course à l'investiture au sein du parti présidentiel
Le président Sall est soumis à des pressions par une partie de ses proches qui le pousserait à la démission afin de provoquer l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale. Pour eux, c’est la meilleure stratégie pour provoquer la reprise intégrale du processus électoral et permettre de nouvelles candidatures apéristes.
A 29 jours de la fin de son mandat, Macky Sall est un homme sous pression. Il y a la pression provoquée par le report de la Présidentielle, qui charrie beaucoup de controverses et l’incertitude institutionnelle qu’il risque de provoquer. Et certains de ses partisans ont décidé d’en rajouter une couche : le pousser à la démission. C’est une info Le Quotidien : un plan échafaudé par des faucons apéristes pour provoquer une vacance du pouvoir avec un départ précipité du président Sall. L’objectif visé est clair : l’installation du président de l’Assemblée, Amadou Mame Diop, comme Président de transition, provoquerait la refonte totale du processus électoral. Et ce serait une nouvelle opportunité pour eux de susciter d’autres candidatures apéristes à la Présidentielle.
Reprise du processus
Même si le débat n’est pas tranché par les différents experts, qui ne s’accordent pas sur la question, le scénario de fin de mandat ne va pas entraîner la reprise du processus et la perte des droits acquis pour les 19 candidats à la Présidentielle validés par le Conseil constitutionnel. Les parrains de la démission le poussent à poser cet acte d’ici mi-mars pour permettre l’installation rapide du président de l’Assemblée nationale. Afin de casser le statu quo ante.
Nouvelles candidatures apéristes
Aujourd’hui, le Président Sall se retrouve de plus en plus face à la solitude de ses responsabilités présidentielles. Va-t-il céder aux pressions très intéressées de certains de ses proches, qui n’ont jamais adhéré à la candidature du Premier ministre Amadou Ba ? Quel profit en tirerait-il ? Comme l’a révélé Le Quotidien dans son édition du jeudi, il avait annoncé sa décision ferme de quitter le pouvoir le 2 avril. Une autre décision risquerait une nouvelle fois d’être perçue comme un abandon de poste par le président de la République. Et il sortirait définitivement par une issue dérobée et anéantirait ses 12 ans passés à la tête de l’Etat, cette fois-ci de sa propre main. A moins que ces éléments ne soient plus un marqueur de sa vie après la présidence.
PRÈS DE DEUX MILLIARDS CFA DES SOCIÉTÉS EXTRATIVES DE MATAM AU BUDGET NATIONAL
Les industries extractives présentes dans la région de Matam ont contribué au budget de l’Etat du Sénégal à hauteur de 1 milliard 986 millions 786. 839 francs CFA en 2022, indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)
Matam, 4 mars (APS) – Les industries extractives présentes dans la région de Matam ont contribué au budget de l’Etat du Sénégal à hauteur de 1 milliard 986 millions 786. 839 francs CFA en 2022, indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dans son dernier rapport.
Ce document présenté lundi au cours d’un comité régional de développement (CRD) détaille la contribution au budget national des entreprises exerçant dans la région de Matam, dont la Société minière de la vallée (SOMIVA).
La contribution de la SOMIVA s’élève à 1 milliard 926 millions 926.504 francs CFA, celle de de Kanel Ressources s’établissant à 13 millions 632. 000 CFA contre 6 millions 650 000 francs CFA représentant l’apport de la SOMA au budget du Sénégal.
Le rapport souligne également que pour l’année 2022, la production des industries extractives s’élève à 549 556 tonnes, soit près de 20 000 tonnes de plus que celle de 2021, à 531.520 tonnes.
Il estime à 56 milliards 442 979 011 francs CFA la valeur de la consommation, ajoutant que pour les paiements sociaux, la Société minière de la vallée a dépensé “de manière volontaire” la somme de 54 millions 385 155 francs CFA.