Baadoolo - Aar sunu intérêt face à Aar sunu élection
Sonko et Khalifa «dialoguent» à distance. Et par jeunesse interposée. Depuis que les négociations pour la libération du maire de Ziguinchor sont annoncées, les deux leaders ont décidé de régler leurs comptes. Les seconds couteaux ont donc pris le relais. Et on connait le langage : pierres, machettes et couteaux. Quand on remplace les fleurs de l’amour par les pierres du désamour, c’est parti pour une guerre sans merci. La société civile se retrouve piégée dans un jeu d’ambitions où le slogan ressemble plus à «Aar sunu intérêt» qu’à «Aar sunu élection».
Agression contre Maïmouna Ndour Faye - Le Club 50% condamne un «acte sordide»
Le Club 50% de préférence nationale (C50PN) s’est lui aussi indigné de l’agression subie par la journaliste Maïmouna Ndour Faye, Directrice du groupe de Média 7TV. Dans un communiqué, cette structure dirigée par Abdoulaye Sylla qualifie cet acte «d’inacceptable» tout en réaffirmant sa volonté de se battre toujours pour le respect des libertés démocratiques fondamentales. «Nous lui apportons notre totale solidarité et lui souhaitons un prompt rétablissement. Il est impératif que la lumière soit faite au plus tôt et que des mesures fermes soient prises incessamment pour que cela ne se reproduise plus. Le monde entame à peine la semaine du 8 mars dédiée à la femme et pendant laquelle elle est mise à l’honneur du fait de sa position de premier facteur de développement économique, sociale et humain. C’est donc l’image du Sénégal qui est frappée de plein fouet», déplorent ces chefs d’entreprises.
Podor Moussa Sow marche pour remercier Macky Sall
Les populations de l’Île à Morphil, renforcées par d’autres venues de l’axe de la route nationale numéro 2, ont arboré le nouveau tronçon CasCas-Démette à Walaldé avec Moussa Sow et Aboubacry Sow pour une marche de remerciements à Macky Sall. Une procession sur un trajet de plus de 3 km réalisé par le chef de l’Etat. «Macky Sall a sorti l’Île à Morphil des ténèbres et a réalisé ce qu’aucun président de la République n’a pu faire depuis 1960», a dit M. Sow. Devant le grand monde venu marcher avec lui, le coordonnateur du Programme d’urgence et modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) a énuméré les «nombreuses réalisations» du président Macky Sall dans le département de Podor et surtout dans l’Île à Morphil avec le désenclavement, l’accès à l’eau et à l’électricité et les grands aménagements. «Macky Sall a jarama» était le chœur entonné une multitude de fois par les marcheurs.
Ahmed Bengelloune au meeting de Mamoudou Sall à Podor - «Avec Amadou Ba, nous formons une équipe pour l’avancement social»
Venu assister au meeting de son camarade politique Mamoudou Sall, à Podor, le leader du mouvement Sénégal nouvelle vision s’est réjoui de «l’énergie vibrante» dégagée par les militants au cours de cette rencontre. Face à «cette communauté qui aspire au progrès et à la solidarité», Ahmed Youssouph Bengelloune n’a pas manqué d’appeler à l’union pour une victoire du candidat de Benno. «Je tiens à exprimer ma gratitude envers mon ami et allié Mamoudou Sall, qui incarne avec conviction les valeurs qui nous unissent. Ensemble avec notre candidat, le Premier ministre Amadou Ba, nous formons une équipe dédiée à l’avancement social et au bien-être de chaque Sénégalais. Le meeting social d’aujourd’hui, à Podor, est un témoignage de notre engagement envers le changement positif. Nous sommes ici pour écouter, comprendre et agir en harmonie avec les aspirations de chacun», a magnifié le président du Conseil départemental de Kaolack, dans un communiqué.
Chavirement d’une pirogue à Saint-Louis La Raddho prône un appui psychologue aux familles
Le chavirement d’une pirogue à Saint-Louis occasionnant une trentaine de morts interpelle les consciences sur le phénomène de la migration irrégulière. L’embarcation, qui venait de Joal et se dirigeait vers les îles espagnoles des Acores, a viré au drame avec des pertes en vie humaine. Dans un communiqué, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) exhorte «les autorités à informer régulièrement les familles des personnes disparues et à déployer des efforts pour les retrouver et apporter un soutien psychologique aux familles des personnes décédées dans cette période difficile de deuil». L’organisation demande également aux autorités sénégalaises «d’adopter et de mettre en œuvre très rapidement une politique nationale de migration et d’entamer des négociations avec tous les pays pouvant accueillir de manière légale ces jeunes dont la seule ambition est de pouvoir mener une vie digne et participer au développement économique et social de leur pays». La Raddho invite à un «débat national après l’élection présidentielle sur la migration au Sénégal afin que des solutions».
Enseignement supérieur - L’université de Bambey élabore son plan stratégique
L’Université Alioune Diop Bambey (Uadb) est en train d’élaborer, depuis dimanche, son Plan stratégique pour la période 2024-2028. «L’Université avait élaboré et exécuté son premier Plan stratégique entre 2011 et 2014. En 2016, les autorités s’étaient engagées dans un projet d’élaboration, d’adoption et de mise en œuvre du deuxième Plan stratégique. Cette procédure a continué jusqu’à récemment, mais malheureusement, ce projet a été interrompu dans la phase d’élaboration dudit plan qui n’a donc pas été adopté», a dit le Recteur, Pr Ibrahima Faye ajoute que l’Uadb est «restée presque dix ans sans plan stratégique, mais a fonctionné avec une feuille de route. Nous savons tous l’importance de la planification et d’un plan stratégique pour la gouvernance».
PAR LE CHRONIQUEUR DE SENEPLUS, JEAN-PIERRE CORRÉA
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INCONCEVABLE AMNISTIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Je ne peux me résoudre à ce que deux filles brûlées vives dans un bus, voient leurs assassins libérés, sans autre forme de procès. J’ai le droit de ne pas voir ma justice bafouée sur l’autel d’un deal honteux
"Priver les gens de leurs droits fondamentaux revient à contester leur humanité même" - Nelson Mandela, militant sud-africain des droits civiques.
Rien ne nous empêchera de penser que l'amnistie est l'expédient des gouvernements faibles. Ceux qui ne savent reconnaître leurs responsabilités dans les actes qu’ils veulent dissiper de nos mémoires.
Serions-nous moins dignes que les afrikaners qui ont reconnu leurs errances de l’apartheid en Afrique du Sud ou que les Rwandais qui ont su mettre face à face bourreaux et victimes, pour que les uns se repentent et que les autres pardonnent ? En Afrique du Sud, les auteurs des crimes qui ont confessé toute la vérité sur les crimes politiques qu’ils ont commis, y compris des violations graves des droits de l’homme, à la Commission vérité et réconciliation ont bénéficié de l’amnistie. Dans la région de Diffa au Niger, les communautés ont proposé que les ex-membres du groupe armé Boko Haram puissent être réintégrés pour autant qu’ils demandent pardon et jurent sur le Coran de renoncer à la violence.
Macky Sall a fait déposer un projet de loi d’amnistie des actes commis au cours des troubles traversés par notre pays depuis trois ans, qui visera les faits survenus au cours de différents épisodes de troubles survenus depuis 2021. Cette loi d’amnistie se veut une main tendue du président sortant à la principale force de l’opposition, l’ex-Pastef. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye croupissent en prison pour, entre autres charges, appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, actes et manœuvres propres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves.
Alors ? On efface tout et…On recommence ? Ma bagne !
Dans un Sénégal qui avait pourtant des enjeux majeurs à définir pour surtout mettre sa jeunesse hors de portée des requins de l’Atlantique et des esclavagistes libyens, dont on espérait de ses élites politiques qu’elles disposent enfin notre pays dans « le temps du monde », nous fûmes convoqués à notre corps et à notre cœur défendant, à être les spectateurs d’un combat politicien entre deux hommes qui avaient décidé qu’ils étaient les maîtres de notre temps et les seuls à pouvoir magnifier notre avenir. Trois années durant, de « Sweet Beauté » à « Shit Botté », à coups de Mortal Kombat, de « Gatsa Gatsa », et de « Tocc sa Gatt » à faire se retourner Mamadou Dia, Lamine Guèye et Senghor dans leurs tombes, Macky Sall et Ousmane Sonko, ont par la violence de leur affrontement, pulvérisé ce qui faisait la singularité et la particularité du Sénégal, à savoir sa légendaire concorde, enviée par toute l’Afrique et voilà qu’à présent, ils veulent signer leur deal puant sur 70 linceuls souillés par leurs prétentieuses désinvoltures…
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir si 70 personnes sont mortes parce qu’un leader n’a pas su assumer son appétence pour la gaudriole, et a préféré se draper dans la posture du martyr, se servant d’une jeunesse avide de son projet, comme écran de fumée dissipant sa légèreté.
Ma bagne ! J’ai envie de savoir s’il y a eu un complot contre le leader de Pastef, quels sont les personnes qui le faisant ont participé à semer l’Apocalypse dans le pays.
Ma bagne ! J’ai envie, comme tous mes compatriotes pourquoi notre économie s’est dissoute devant leurs incuries et s’est transformée en gouffre financier.
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir pourquoi des vandales et des pillards, dont les comportements ont été validés par les politiques ont cramé des biens privés, installé une telle insécurité, que des années scolaires et universitaires furent vendangées et perdues.
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir si ce sont des forces de défense et de sécurité ou des forces obscures qui ont tué par balles des dizaines de jeunes. C’est facile à savoir. Je ne peux me résoudre à ce que deux filles brûlées vives dans un bus, voient leurs assassins libérés, sans autre forme de procès qu’une indemnisation de leurs parents.
Ma bagne ! Je veux comme des millions de compatriotes, qu’avant de pardonner, certains boutefeus se repentent et ramènent à la raison leurs militants fanatisés, bouffis de haine et perclus des raccourcis les plus stupéfiants.
Ma bagne ! J’ai le droit de ne pas voir ma justice bafouée sur l’autel d’un deal honteux qui n’honorera pas celui à qui il sensé profiter, et qui veut tout de même garder son image de héros prométhéen, pour qui sait, à sa sortie, faire cortège victorieux vers le Palais enfin libéré de son gladiateur complice et favori.
Ma bagne ! Que ceux qui ont tenté d’assassiner Maïmouna Ndour Faye, n’imaginent pas qu’ils pourront aussi bénéficier de ces amnisties de pacotille, puisque prime est à présent donnée aux bandits déguisés en prisonniers politiques.
Ma bagne !!! Ma lank !!!
Ceux qui feront de ces linceuls des cache-sexes de leurs turpitudes, en votant cette loi d’amnistie, auront la mort de ces jeunes martyrs, sur la conscience.
Conscience avez-vous dit ? En sont-ils seulement pourvus ? La réponse est dans la question.
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LA VÉRITÉ SUR L'ENDETTEMENT DU SÉNÉGAL
Le député Malick Diop de la coalition au pouvoir a relayé un argument statistique pour défendre la gestion de la dette par le gouvernement. Cependant, les chiffres avancés manquent cruellement de contexte et ne reflètent pas la réalité de la situation
Le député Malick Diop de la coalition au pouvoir a relayé un argument statistique pour défendre la gestion de la dette par le gouvernement. Cependant, les chiffres avancés manquent cruellement de contexte et ne reflètent pas la réalité de la situation.
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QUAND C'EST FINI, C'EST FINI. IL FAUT PARTIR
Malgré ses nombreuses prises de parole publiques assurant que son mandat prend fin le 2 avril comme le stipule la Constitution, Des Sénégalais entretiennent des soupçons sont tenaces sur les intentions du president Sall
Malgré ses nombreuses prises de parole publiques pour dire que son mandat prend fin le 2 avril comme le stipule la Constitution, les soupçons des Sénégalais sont tenaces sur les intentions du president Sall.
Dans cette vidéo, Samba, ce jeune tapissier rencontré dans une rue de Dakar n'est pas du tout rassuré. Il reconnait très explicitement que le president Macky Sall a beaucoup fait pour le Sénégal, mais lui rappelle avec instance qu’il faut qu’il s'en aille à la fin de son mandat.
« C’est fini, c’est fini. Quand c’est fini, c’est fini. Il faut partir », a dit Samba interrogé lors d’un micro-trottoir au deuxième jour du dialogue tenu la semaine dernière et boycotté par la quasi-totalité des candidats de l’opposition.
Lors de ce dialogue, en l’absence de l’opposition, la date de 2 juin a été proposée comme jour d’élection lors du dialogue par les commissions. Ce qui ne manquera pas de fâcher beaucoup de Sénégalais qui attendent l’élection avant le 2 avril comme le Conseil constitutionnel lui-même l’a recommandé à l’exécutif.
Samba qui a été interrogé bien avant cette proposition de date va certainement péter les plombs parce qu’il est reste campé sur le 3 mars que certains évoquaient bien avant le dialogue.
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KEUR MASSAR, LA BANLIEUE OUBLIÉE DE DAKAR
Délaissée par les pouvoirs publics, cette banlieue au nord de Dakar croupit dans le désœuvrement et le désenchantement. Ici, le quotidien n'est qu'une lutte permanente contre la précarité et l'abandon
La banlieue dakaroise est touchée de plein fouet par la pauvreté, le chômage et la criminalité. Keur Massar est le symbole de ces périphéries surpeuplées. Alors que la présidentielle a été rapportée, le sentiment d'abandon grandiose depuis des années.
par Ousseynou Touré
DIALOGUE NATIONAL : CAPACITÉS DYNAMIQUES EN MOUVEMENT
Dans un contexte démocratique fragile, seul un dialogue ouvert et sans a priori permettant de concilier les différents paramètres semble en mesure de sortir de l’impasse
Les acteurs du dialogue national ont usé des ressources-compétences pour enclencher un processus d’échanges. Avec un réel risque, sur un horizon non-maîtrisé, dans un contexte conflictuel très changeant. Notre parti-pris s’analyse à l’aune d’une meilleure prise en compte de l’agir sociologique et des intelligences locales.
UN : les propos liminaires du chef de l’État n’ont pas exercé une influence positive dans le camp des candidats validés par le Conseil constitutionnel. En l’espèce, le seul usage des ressources tangibles et intangibles (présence des acteurs institutionnels, secret des délibérations, code électoral, Constitution, posture étatique…) et des compétences clefs (maîtrise des éléments de langage, de la stratégie politique, de la posture cognitive…) ne suffisent plus pour atteindre des résultats. Il y a lieu de prendre en considération l’artefact psychologique des différentes parties prenantes. Dès lors, la question qui se pose est celle du lien qui existe entre l’adoption d’un Considérant qualitatif (vérité des faits et des dires) et l’atteinte des résultats. En d’autres termes, en quoi la fixation sur un Considérant qualitatif peut influencer les résultats attendus ?
Le Considérant qualitatif projeté par le chef de l’État envers l’opinion publique, renvoie d’une part, particulièrement à l’exploitation du contenu des textes juridiques (Code électoral et Constitution) et, d’autre part, à la gestion des relations transversales avec plusieurs acteurs institutionnels comme politique. Le résultat est connu ; il s’agit de retenir une date et une gestion de l’après 2 avril 2024, à la suite d’une décision unilatérale. Or, il me semble que le contenu des textes juridiques s’avère incomplet, pour servir d’arbitre, et de surcroît, pour être à la base d’une manifestation d’un fort consensus, même si les décisions du Conseil constitutionnel s’appliquent à Tous. C’est pourquoi, dès le départ, la lettre du dialogue est biaisée. Et dans l’esprit, le « Je » présidentiel est à l’opposé du « Nous » rassembleur de l’Opposition (16/19 candidats validés). La conséquence immédiate est que les autres candidats spoliés ont produit des éléments de langage spoliés, et du coup, une apnée cognitive mettant tous les corps constitués ainsi que les citoyens, très mal à l’aise et donnant l’impression de fragments et bribes de messages insuffisamment reliés, à l’image d’une improvisation. La prise de décision issue du dialogue sur la base d’un léger consentement ne fera que craqueler notre démocratie. Pourquoi alors provoquer un capharnaüm de mauvais aloi ?
Surement le Considérant qualitatif s’adosse sur des transformations permanentes. La cristallisation sur le développement des relations transversales avec une bonne partie de l’Opposition (les recalés) et quelques membres de la société civile, sont des exemples de ces transformations permanentes. A y voir de près, ce Considérant qualitatif maladroitement élaboré renseigne sur la fragilité du processus. Il est liberticide et pernicieux. Dès lors, le dialogue qualitatif devra être porté par le prochain Président pour accorder plus d’importance à l’évaluation et à l’amélioration des points d’attention dans leur ensemble.
DEUX : Le Considérant quantitatif est relatif au poids numérique des participants au dialogue. Certains protagonistes politiques misent sur une pluralité de participants, pour, (peut-être ?), crédibiliser les résultats qui en sortiront. Les tenants de cette option semblent vouloir passer par le plus long chemin, au-delà des délais prévisionnels, pour ne pas aller, au plus vite, aux élections. D’autres acteurs ont fait émerger la notion de la quantité gratuite, avec l’idée que les 19 candidats validés qui devraient être au cœur du dialogue risquent de saper l’obtention de consensus. Dans ce prolongement, la non-participation de 17 candidats validés, au dialogue, par un contournement tactique, dénature les enjeux des échanges. Il en résulte donc que la mise en place d’un dialogue inclusif provoquerait, à l’état des choses, des changements dans la tenue des élections, les prises de décisions et les perspectives au sein de l’État et des états-majors politiques. Ce dialogue inclusif affecterait certainement les objectifs attendus, c’est-à-dire, la tenue des élections avant 02 avril. Cette affectation, difficilement mesurable, se ressent immédiatement dans le fonctionnement normal de nos institutions, la plupart, en hibernation. Ainsi, l’on peut dire que le fait de miser sur la quantité, en termes de participation, serait une projection d’une contre-performance future. Ici, la qualité doit être de rigueur, au détriment de la quantité. La tenue d’un dialogue avec les 17, permet de sublimer leurs efforts fournis lors des parrainages, de valoriser leur statut social d’homme/femme politique et de valider leurs contenus programmatiques. Toute chose parmi tant d’autres qui repose réellement sur un agir social dans ce contexte de frugalité politicienne.
TROIS : Le Considérant financier et économique n’a pas été convoqué pour mobiliser les acteurs socio-politiques au dialogue. Et pourtant, me semble-t-il, c’est le plus important. Une invite articulée autour des enjeux financiers et économiques avec des impacts réels sur notre PIB (risque de chute), sur les conditions de vie des populations, sur le rétrécissement du pouvoir d’achat, apparaît opportune. C’est pourquoi, une nouvelle intelligence collective basée sur les impacts économiques et financier s’impose. Comment réunir tous les acteurs sans positionner, de façon tranchée, la donne économique et financière, de la tenue urgente des élections ? Privilégier les considérants outre qu’économique et financier me paraît réducteur, en termes d’approche et de stratégie de sortie de crise. Porter des œillères n’incluant pas la donne économique et financier obère l’action de développement que le dialogue pourrait charrier. Pour mieux mesurer les effets de ce statut quo politique, une approche qui mobilise à la fois, le qualitatif, le quantitatif et le financier, c’est-à-dire qualimètrique serait indispensable. Cela sera d’autant plus utile qu’il permettra de mesurer les impacts et surtout d’intégrer tous les éléments véridiques inhérents à la gestion des hommes, des femmes et de leurs humeurs. Le plus court chemin doit être une ligne droite vers la vérité, rectiligne vers les élections et sans anicroche vers le développement économique. Cela paraît simple non ! Toute autre approche serait superflue et nous mènera vers le chaos. Qu’Allah nous en préserve.
Au total, ici, le paradoxe d’une prise de décision unilatérale, en porte-à-faux avec la normalité d’une entité démocratique, requiert, pour sa solution, des capacités dynamiques. Celles-ci devraient mettre l’accent sur le caractère instable de la position politique avantagée des uns et des autres dans un environnement qui change rapidement et de façon continue. Ainsi, les chapelles politiques doivent s’appuyer sur des capacités dynamiques pour apprendre du processus et modifier leurs bases et ressources dans le temps, afin de maintenir le pays dans un environnement apaisé. Réfléchissons Sénégal.
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ELECTION : LET'S MAKE OUR SENEGAL GREAT AGAIN
La présidentielle avec sa kyrielle de débats - report du scrutin, double nationalité, dialogue national -, ne laisse indifférent aucun Sénégalais. C’est le cas de Pascal Nzally, ce jeune américano-sénégalais rencontré dans une rue de Dakar
De retour au Sénégal au plus fort du processus électoral et son lot de débats divers (parrainage, report controversé ou encore exclusivité de nationalité pour être présidentiable, Pascal Nzally, ce jeune sénégalais de la diaspora, commente l’actualité dans la langue de Shakespeare qu’il semble maitriser plus qu’aucune autre langue.
Ainsi pour lui, l’idée du dialogue organisée par le pouvoir si elle ne manque pas de pertinence, elle perd peu ou prou tout l’intérêt qu’elle aurait eu si les candidats validée par le Conseil constitutionnel y avaient pris part.
S’agissant de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise Pascal n’y voit aucun inconvénient. Il est totalement en phase avec la loi sur ce plan.
D’ailleurs, au-delà du Sénégal, le jeune entrepreneur estime que les dirigeants africains qui aspirent aux hautes fonctions étatiques, devraient n’être exclusivement que de nationalité de leur pays d’origine en Afrique, mais aussi naitre sur le sol africain.
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DIALOGUE NATIONAL, C’ÉTAIT UNE ESPÈCE DE KHAWARÉ SELON MAMADOU LAMINE DIALLO
"Vous me faites parler du dialogue national. Vous savez, moi, je ne connais pas le dialogue national. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Moi, je ne peux pas dialoguer avec Coumba Gawlo..."
Le dialogue national initié par le président de la République, Macky Sall, a été clôturé mardi dernier. Les membres de la commission qui statuaient sur la date de l’élection présidentielle sont tombés d’accord sur la date du 2 juin. Et en ce qui concerne la requête des candidats recalés et ceux dits spoliés, la commission chargée de réfléchir sur la date, n’est pas contre la reprise partielle du processus. Une autre commission conduite par le ministre des Affaires étrangères, Ismaïla Madior Fall, s’est penchée sur l’après 2 avril. Ses membres ont tranché pour que le chef de l’État reste au pouvoir jusqu’à installation de son successeur.
Invité du Jury du Dimanche sur Iradio, M. Mamadou Lamine Diallo, candidat à la présidentielle, docteur en économie, ingénieur des mines, président du mouvement Tékki et député à l’Assemblée nationale a été interpellé sur ce dialogue. « Vous me faites parler du dialogue national. Vous savez, moi, je ne connais pas le dialogue national. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Moi, je ne peux pas dialoguer avec Coumba Gawlo. Sa beauté légendaire, sa voix va nous emmener dans le champ des sirènes. Pourquoi vous ne pouvez pas dialoguer avec Coumba Gawlo ? ».
Pour répondre à cette interrogation, il rétorque « mais je vais vous expliquer pourquoi. Je connais la concertation. Si le président de la République m’appelle à une concertation, c’est une concertation gérée. La concertation, c’est sérieux. C’est rigoureux. On parle de choses bien précises avec les gens qui en savent quelque chose. Mais les contours, les TDR avaient été bien définis pour ce dialogue. Il s’agissait de déterminer la date de la présidentielle et de ce qui va se passer après le 2 avril. Encore, ça regarde ces personnalités qui viennent de mondes différents. On n’est pas en train de parler de culture. On n’est pas en train de parler de religion. Moi, je considère que je suis sérieux. Je considère que je suis un homme d’État. Si je dois parler de culture, je vais parler de culture avec Boris Diop, peut-être. Mais là, on parle de politique. On parle d’élections. On parle de la présidentielle. Ça regarde qui ? Les candidats retenus par le Conseil constitutionnel », explique-t-il.