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8 juin 2025
LE POUVOIR S'OPPOSE À LA RÉHABILITATION DE SONKO
Malgré sa réintégration ordonnée, le leader de Pastef reste privé de ses droits selon l'Etat. Dans un communiqué, les avocats du gouvernement contestent la décision judiciaire et entendent user de leur droit de pourvoi auprès de la Cour suprême
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/12/2023
Malgré une décision récente du Tribunal d'Instance Hors Classe de Dakar, Ousmane Sonko reste à ce stade privé de ses droits civiques et radié des listes électorales. C'est ce qu'a souligné l'Etat du Sénégal dans un communiqué publié le 14 décembre par le collectif de ses avocats. En effet, le gouvernement conteste vigoureusement l'ordonnance judiciaire qui a réintégré le leader de l'opposition et annonce son intention d'user de son droit de recours.
Par cet arrêt, le juge dakarois était revenu sur la radiation prononcée en novembre dernier par la Cour suprême. Or, aux yeux de l'exécutif, la décision de la plus haute juridiction du pays maintenant l'exclusion du chef de Pastef reste applicable. Pour cette raison, le collectif d'avocats de l'Etat précise dans son communiqué que tant que le pourvoi en cassation introduit devant la Cour suprême n'aura pas eu lieu, la décision du tribunal d'instance demeure sans effet concret.
Cette passe d'armes judiciaire illustre les tensions persistantes entre le pouvoir et l'opposition, à quelques mois des élections législatives. Derrière cette bataille de procédures se joue l'enjeu électoral de la participation d'Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition sénégalaise dont l'avenir politique reste suspendu à l'issue de cette bataille juridique.
ELECTIONS DE REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE : UN TAUX DE PARTICIPATION DE 49,52% À KAFFRINE
La région de Kaffrine (centre-ouest) a enregistré un taux de participation de 49,52% aux élections de représentativité des centrales syndicales qui se sont tenues mardi sur toute l’étendue territoire national
Kaffrine, 14 déc (APS) – La région de Kaffrine (centre-ouest) a enregistré un taux de participation de 49,52% aux élections de représentativité des centrales syndicales qui se sont tenues mardi sur toute l’étendue territoire national, a appris l’APS de l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale, Ibrahima Ndiour.
Dans cette région, 5698 d’inscrits étaient attendus aux urnes, dont 2625 à Kaffrine, 1006 à Birkilane, 718 à Malem Hodar et 1349 à Koungheul, a- t-il indiqué.
A l’issue du vote, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) caracole en tête, avec 679 voix, suivie de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), avec 509 voix.
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal-Forces du changement (CNTS/FC) occupe la troisième place, avec 419 voix devant la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS/B), 316 voix.
SONKO EXULTE APRÈS SA RÉINTÉGRATION SUR LES LISTES ÉLECTORALES
Le leader de Pastef euphorique après sa réintégration sur le fichier électoral. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le candidat à la présidentielle laisse éclater sa joie et remercie abondamment ses soutiens après cette victoire judiciaire
C'est par un message empreint de reconnaissance et de gratitude qu'Ousmane Sonko a accueilli sa réintégration sur les listes électorales par la justice sénégalaise, ce jeudi 14 décembre. Sur son compte Facebook, le maire de Ziguinchor et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024 a laissé éclater sa joie après cette décision judiciaire favorable.
"Gloire à Dieu, l’Unique ! Honneurs à mes dévoués, brillants, désintéressés et loyaux avocats !", a été la première réaction du leader du Pastef, remerciant chaleureusement ses conseils pour leur combat mené jusqu'au bout. Ousmane Sonko a ensuite tenu à exprimer "toute [sa] gratitude à l’endroit de [ses] militants, sympathisants et alliés pour leurs soutiens inconditionnels dans la bataille" contre l'Etat du Sénégal qui l'avait radié des listes électorales.
"Reconnaissance infinie à ce formidable peuple sénégalais ! Remerciements à tous nos soutiens africains et étrangers !", a-t-il ajouté, conscient du large soutien populaire dont il a pu une nouvelle fois bénéficier lors de cette épreuve. Ousmane Sonko s'est par ailleurs réjoui de cette victoire judiciaire sur les réseaux sociaux en souhaitant que "la paix et la bénédiction divine inondent notre pays".
Cette décision de la justice sénégalaise, qui annule sa réadmission dans les collèges électoraux ordonnée par le ministre de l'Intérieur, est vécue comme un soulagement par le farouche opposant au régime en place. Elle lui permet de retrouver ses droits civiques et de pouvoir participer sans entrave au scrutin présidentiel de février 2024, pour lequel il fait figure de sérieux prétendant. Une aubaine également pour la coalition Yewwi Askan Wi dont il est la figure de proue au plan politique.
POUR CIRÉ CLÉDOR LY, LA DÉMOCRATIE SORT RENFORCÉE
"Le droit l'a emporté" : selon les mots de son conseil, la victoire judiciaire d'Ousmane Sonko ce jeudi 14 décembre 2023 marque le triomphe de l'État de droit sur les manœuvres politiciennes
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/12/2023
Dans un communiqué rendu public aujourd'hui, l'avocat Ciré Clédor Ly s'est félicité de la décision rendue ce matin par le tribunal d'instance hors classe de Dakar dans l'affaire de la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales.
"Le juge a rejeté la fin de non-recevoir tirée de la forclusion, déclaré la radiation de Monsieur Sonko nulle et ordonné sa réintégration dans les listes", indique le membre du collectif de défense de l'opposant.
Cette décision représente une victoire majeure pour Sonko après de longs mois de bataille juridique. "Par deux fois, la justice a tranché et donné raison à Monsieur Sonko", souligne Me Ly.
Rappelons que le tribunal d'instance de Ziguinchor avait été le premier à juger abusive la radiation et à ordonner la réintégration. Mais la Cour suprême, saisie par l'État, avait cassé cet arrêt et renvoyé l'affaire à Dakar.
"Il est temps que l’État abdique. Le droit a été dit et la justice a encore résisté", estime Ciré Clédor Ly, pour qui cette décision renforce les principes démocratiques.
L'avocat conclut que la participation de Sonko au scrutin de février sera "bénéfique pour la démocratie sénégalaise".
Un épilogue qui promet des rebondissements dans la présidentielle à venir.
POURQUOI YARGA SY RESTE EN PRISON
S’il reste toujours dans les liens de la détention, c’est parce qu’il jouit du statut de Détenu pour autre cause (DPAC). En clair, cela signifie qu’en dehors de l’affaire pour laquelle il a été attrait à la barre, il est cité dans un autre dossier.
A l’issue d’un autre procès impliquant des détenus politiques, hier au tribunal de Dakar, les juges ont ordonné la remise en liberté de 17 prévenus. Il en a été ainsi, à l’exception du nommé Yarga Sy.
S’il reste toujours dans les liens de la détention, c’est parce qu’il jouit du statut de Détenu pour autre cause (DPAC). En clair, cela signifie qu’en dehors de l’affaire pour laquelle il a été attrait à la barre, il est cité dans un autre dossier confié au doyen des juges : l’assassinat présumé d’Ousmane Sonko.
On lui reproche d’avoir aspergé d’un liquide à son leader politique, le jour du procès Mame Mbaye Niang-Sonko, lorsqu’il a été extrait de son véhicule par des éléments du Gign. Agent de sécurité aéroportuaire officiant à l’AIBD, Yarga Sy est poursuivi, dans cette seconde affaire qui le retient en prison, pour 3 délits : tentative d’assassinat, homicide involontaire et jet d’un liquide pouvant nuire à l’intégrité physique d’une personne.
Il fait partie du quatrième groupe des détenus politiques : les victimes collatérales du procès SONKO-Mame Mbaye Niang. Un dossier qui a conduit plus de 50 individus derrière les barreaux, entre le 16 et le 20 mars. WalfNet y reviendra en détails dans un dossier inédit consacré aux détenus politiques.
ME EL HADJI DIOUF SUR LA RÉHABILITATION DE SONKO, « ON LES ATTEND À LA COUR SUPRÊME »
pour Me El hadji Diouf, rien n’est encore fait. Selon l’avocat, ce verdict dément tout simplement les détracteurs de la Justice. Ils ont toujours dit qu’au Sénégal, il n’y a pas de justice."
Le Tribunal d’instance de Dakar a rendu ce jeudi 14 décembre le verdict de l’affaire opposant Ousmane Sonko à l’Etat du Sénégal. Et à l’arrivée, c’est le premier qui a obtenu gain de cause. En effet, le juge a ordonné la réintégration du leader du PASTEF sur les listes électorales.
Mais, pour Me El hadji Diouf, rien n’est encore fait. Selon l’avocat, ce verdict dément tout simplement les détracteurs de la Justice. « Ils ont toujours dit qu’au Sénégal, il n’y a pas de justice. Aujourd’hui, ils constatent que la justice est indépendante », lance-t-il, à sa sortie du tribunal.
Poursuivant, la robe noire estime que « nawoon fawoon ». Autrement, ce qui s’est passé après le verdict de Ziguinchor va encore se dérouler. « On les attend à la Cour suprême. Ils n’ont qu’à jubiler, comme ils l’avaient fait après le verdict de Ziguinchor. Ils ne savent pas qu’après la première instance, rien n’est encore fait. Le procès de Ziguinchor ne les a rien appris », martèle Me El hadji Diouf.
Ainsi, annonce-t-il, l’Agent judiciaire de l’Etat va se pourvoir en cassation.
PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE, 33 SPÉCIALISTES POUR 18 MILLIONS D’HABITANTS
A l’instar des autres spécialités, la diabétologie souffre d’un manque criard de spécialistes. C’est le constat fait par Pr Abdoulaye Lèye, responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad.
A l’instar des autres spécialités, la diabétologie souffre d’un manque criard de spécialistes. C’est le constat fait par Pr Abdoulaye Lèye, responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad et coordonnateur de la formation de spécialisation et du diplôme universitaire en diabétologue en formation ouverte et à distance.
Alors que la maladie ne cesse de gagner du terrain, au Sénégal, les médecins diabétologues ne sont pas nombreux pour une bonne prise en charge de tous les patients. En effet, selon le responsable des enseignements et directeur de l’institut de prévoyance médico-sociale de l’Ucad et coordonnateur de la formation de spécialisation et du diplôme universitaire en diabétologue, Pr Abdoulaye Lèye, le pays n’a pas 40 spécialistes.
«Il y a 33 médecins formés à la diabétologie qui sont dans les différentes régions du pays au dernier décompte et 35 médecins qui ont la formation spécialisé en endocrinologie. Il faut noter que la diabétologie est une sous partie de l’endocrinologie. La formation est de 4 ans. C’est très insuffisant. Car, au Sénégal, il y a des points où il n’y a pas de médecin diabétologue, par rapport aux malades mais l’université est en train de jouer son rôle en aidant à la formation des diabétologues mais aussi en réflexion au niveau africain», révèle Pr Lèye.
Il l’a fait savoir, hier, lors de la rencontre sous régionale sur le diabète. Il ajoute que depuis 2019; plus de 80 médecins spécialistes venus de différents pays africains ont été formés par l’institut et 23 sont sortis récemment et vont recevoir leurs parchemins.
Formation à distance
Pr Lèye précise que le diabète est difficile à cerner dans beaucoup de pays africains. Parce que la plupart des professionnels de santé qui sont sur le terrain sont confrontés aux problèmes liés à la prise en charge des malades et ont besoin de compétences supplémentaires certifiées. Raison pour laquelle, ils ont initié aussi une formation à distance pour palier le phénomène. Ces médecins spécialistes vont bénéficier de la formation et de continuer à exercer dans le lieu habituel. Et ceci va permettre de fédérer autour d’une plateforme de formation à distance de praticiens qui sont 57 pour cette promotion de 15 pays différents dont 17 Sénégalais.
«Toute l’année, on a échangé à distance avec des modèles pédagogiques qui permettent de les suivre pas à pas en faisant des évaluations. Mais aussi dans la possibilité de les regrouper en présentiel dans le cadre d’une session intensive pour que le lien tissé à distance puisse se traduire en élément physique mais aussi de discuter des cas pratiques», explique Pr Lèye.
Selon lui, cette session associe la formation en présentiel et celle à distance en diabétologie mais qui est couplé aux journées scientifiques des diplômes d’études spécialisées de la Faculté de médecine. Ceci explique de son avis, la présence de 150 praticiens durant deux jours pour échanger sur la pathologie, sa prise en charge.
«Si nous avons été inscrits, c’est pour faire face à un besoin criant en spécialistes qui manque dans toute l’Afrique pour faire face à la maladie dont le nombre de cas ne fait qu’augmenter chaque jour par la modification du mode de vie de la population. Donc, venir ici nous permet de rencontrer nos enseignants afin de bien asseoir tout ce que nous avons appris à distance. Cela nous a permis également d’apprendre de manière pratique dans un milieu homogène», renchérit Bamwakama Tresor Ntambwe, médecins diabétologue de la République démocratique du Congo.
RÉHABILITATION DE SONKO, LA RÉACTION DE JUAN BRANCO
« Le Tribunal de Dakar, après celui de Ziguinchor, vient de trancher. Ousmane Sonko peut et doit être candidat. Les pourvois annoncés ne sont pas suspensifs. Ils ne sauraient faire obstacle à ce fait: Un peuple attend un homme."
Contrairement à ce que souhaite Me El hadji Diouf, les avocats d’Ousmane Sonko savourent la décision de justice rendue par le Tribunal d’instance de Dakar. Pour Me Juan Branco, c’est une grande victoire qui va permettre au leader de PASTEF de participer à la prochaine présidentielle.
« Le Tribunal de Dakar, après celui de Ziguinchor, vient de trancher. Ousmane Sonko peut et doit être candidat. Les pourvois annoncés ne sont pas suspensifs. Ils ne sauraient faire obstacle à ce fait: Un peuple attend un homme. Un peuple va rencontrer cet homme. M. Sonko pourra candidater », écrit l’avocat franco-espagnol.
Poursuivant, Juan Branco trouve qu’au de-là de Sonko, c’est le Sénégal qui remporte une victoire. « Nous sommes à deux mois du rétablissement de la souveraineté du peuple sénégalais. Malgré les interférences de l’Elysée. Malgré les instrumentalisations des parquets. Malgré les détentions qui n’ont cessé de se multiplier. Nous sommes à deux mois de la liberté. Il est temps désormais d’ouvrir la porte au politique. De permettre à M. Sonko de faire campagne », ajoute-t-il.
A l’en croire, les défis sont énormes car il sera question de lutter « contre la pauvreté, le pillage des ressources, la corruption ». Seulement, les avocats de l’Etat ont d’ores et déjà annoncé qu’ils allaient se pourvoir en cassation.
VERS UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT DE L’ACTIVITÉ TOURISTIQUE DANS LE DELTA DU SALOUM
‘’c’est une étape importante de la planification stratégique de la politique nationale de tourisme, du delta du Saloum surtout, qui est un écosystème particulier’’.
Dakar, 14 déc (APS) – La direction des investissements et des aménagements touristiques (DIAT) cherche à élaborer un ‘’plan directeur’’ de développement du tourisme dans le delta du Saloum (centre-ouest), a-t-on appris de ses dirigeants, jeudi, à Dakar.
Elle a tenu un atelier d’élaboration dudit plan, le même jour, en présence des acteurs concernés.
‘’Cette rencontre est l’occasion pour l’ensemble des acteurs du tourisme sénégalais, ceux du delta du Saloum notamment, de discuter des investissements et des aménagements touristiques qui pourraient être pris en compte par le plan directeur’’, a souligné Diène Ndiaye, le directeur de cabinet du ministre du Tourisme et des Loisirs.
Pour y arriver, il faut qu’il y ait une implication des ministères, des collectivités territoriales et des autres parties concernés, a souligné M. Ndiaye lors de l’atelier.
Il signale, en parlant de l’atelier, que ‘’c’est une étape importante de la planification stratégique de la politique nationale de tourisme, du delta du Saloum surtout, qui est un écosystème particulier’’.
L’écosystème du delta du Saloum concentre de nombreuses opportunités propices au développement de diverses formes de tourisme, selon le directeur de cabinet du ministre du Tourisme et des Loisirs.
‘’Nous voulons un tourisme planifié et maîtrisé’’
‘’Il est aisé de comprendre la place privilégiée [du tourisme] dans les stratégies d’investissement et de promotion, car l’attractivité et la compétitivité de la destination Sénégal requièrent en priorité des aménagements structurants et une administration performante’’, a relevé Diène Ndiaye.
C’est important de ‘’veiller à ce que le plan soit cohérent, pertinent et accepté de tous’’, a-t-il dit, rappelant que le tourisme fait partie des secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent.
‘’Nous voulons un tourisme planifié et maîtrisé. Nous ne voulons pas faire du pilotage à vue. Pour cela, il faut avoir un plan directeur maîtrisé et inclusif’’, a souligné Ousmane Ndao, le directeur des investissements et des aménagements touristiques.
Des partenaires techniques et financiers seront sollicités en vue de l’élaboration d’un bon ‘’plan directeur’’ du développement du tourisme dans le delta du Saloum, selon M. Ndao.
Un cabinet espagnol prend part à l’élaboration du plan.
‘’Faire des études sur 2.500 hectares, ce n’est pas facile. C’est heureux que nous ayons pu décrocher […] un don non remboursable, qui nous aidera à faire les études’’, s’est réjoui Ousmane Ndao.
DES DROITS DE TIRAGE SPÉCIAUX DE 166 MILLIARDS DE FRANCS CFA DU FMI POUR LE SÉNÉGAL
Dakar, 14 déc (APS) – Le Fonds monétaire international (FMI) déclare avoir pris, mercredi, une mesure permettant au Sénégal d’accéder à un financement d’‘’environ 166 milliards de francs CFA’’ au titre de droits de tirages spéciaux
Dakar, 14 déc (APS) – Le Fonds monétaire international (FMI) déclare avoir pris, mercredi, une mesure permettant au Sénégal d’accéder à un financement d’‘’environ 166 milliards de francs CFA’’ au titre de droits de tirages spéciaux, c’est-à-dire des avoirs de réserve internationaux.
‘’Le conseil d’administration du FMI a conclu la première revue des accords au titre du Mécanisme élargi de crédit, de la Facilité élargie de crédit et de la Facilité de résilience et de viabilité, pour le Sénégal, permettant au pays d’accéder à 210,36 millions de droits de tirage spéciaux (environ 279,31 millions d’USD)’’, écrit l’institution financière sur son site Internet.
Au Sénégal, ‘’les autorités mettent en œuvre les réformes structurelles’’, y compris celles ‘’visant à renforcer l’administration fiscale et la gestion des finances publiques, à améliorer la gouvernance et les cadres de lutte contre la corruption’’, affirme le FMI en guise de justification de cette mesure.
Même s’il ‘’se remet de la pandémie de Covid-19’’ et ‘’est confronté à de multiples chocs’’, dont l’arrêt de l’accord d’exportation de céréales entre la Russie et l’Ukraine et l’imposition récente de restrictions sur les exportations de riz par l’Inde, le Sénégal continue de faire des performances ‘’satisfaisantes’’ dans la gestion de son économie, selon le Fonds monétaire international.
‘’Les autorités ont fait également progresser les réformes visant à améliorer la gouvernance des fonds publics, à accroître la transparence et à renforcer leur cadre de lutte contre la corruption’’, souligne le FMI.
Il dit avoir noté que la loi de finances 2024 du pays s’inscrit dans la logique d’une augmentation constante des recettes fiscales pour atteindre 20 % du produit intérieur brut (PIB) d’ici à 2025.
Le Fonds monétaire international note ‘’une élimination progressive des subventions énergétiques non ciblées, avec l’engagement de les limiter à 1 % du PIB en 2024’’.