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25 mai 2025
Par Moussa DIAW
LA PEUR DE PERDRE LE POUVOIR
Aujourd’hui, le Sénégal, qui a été une vitrine de la démocratie en Afrique, se trouve dans une situation délicate, exigeant un sursaut national pour sortir de cette impasse politico-judiciaire.
Dans la perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, le paysage politique sénégalais est marqué par l’effervescence à la hauteur des enjeux de cette compétition électorale et des rapports de force qui émergent configurant le schéma de cet espace de confrontation politique. On s’attendait à des débats d’idées autour de programmes, proposés par les candidats à cette fonction suprême. Malheureusement, le spectacle récent au sein de la scène politique ne rassure pas sur la suite du processus électoral pour un climat apaisé, gage de l’organisation d’une élection libre, inclusive et transparente. La désintégration et les nouvelles nominations de l’institution chargée de de l’organisation et la supervision des élections alimentent les contradictions sur les intentions d’instrumentalisation de ces organes et de contrôler leur fonctionnement, au service d’un candidat désigné. A cela s’ajoutent un imbroglio juridique autour de la dissolution du principal parti d’opposition (PASTEF), et surtout de la radiation de son leader du fichier électoral et de son incarcération. De plus, la répression s’abat sur toutes les voix discordantes, proches de cette force politique, y compris dans le paysage médiatique. Ces faits sont loin de réduire la tension, ils sont au contraire symptomatiques de dérives autoritaires aggravant les atteintes aux principes et règles de l’Etat de droit et de la démocratie.
A quelques mois de cette échéance, le pays est confronté à de nombreuses incertitudes liées à la cherté de la vie, à l’émigration clandestine qui a brisé le rêve et la vie de beaucoup de jeunes sans espoir, à des options économiques peu pertinentes, et à un climat politique délétère. Face à cette situation, plutôt que de prendre des initiatives et d’instaurer un dialogue constructif de la part d’un président sortant, la majorité a fait preuve de manque d’imagination politique innovante, en misant sur le bilan alors que les Sénégalais ont besoin de changement d’hommes et de politique. Les dysfonctionnements en matière de gouvernance et l’indifférence affichée par les autorités sur le sort des migrants ont creusé le fossé entre les gouvernants et les citoyens dans leur majorité. La stratégie de dénigrement des opposants n’a pas produit les effets escomptés, et la fin de règne non préparée installe un climat de psychose qui se traduit par un isolement du président sortant et la référence à un discours belliqueux et vindicatif, évoquant en substance la non maîtrise des nerfs et l’impasse politique.
COMMENT SORTIR DE CETTE SITUATION DE CRISE ?
Au-delà des criques ouvertes formulées par le président à l’encontre de certains membres de son gouvernement peu enclins à soutenir et clarifier ses diverses réalisations, une introspection s’impose pour que la paix revienne dans les esprits et les cœurs, car c’est l’avenir du Sénégal qui est en jeu et dépasse les ambitions personnelles des uns et des autres. Dans cette voie, le chef de l’Etat pourrait privilégier la recherche de solution pacifique en proposant de rencontrer tous les leaders de l’opposition et surtout libérer les détenus politiques, afin de faciliter les échanges entre les différents acteurs dans un souci d’apaisement et de réconciliation nationale. Cela suppose que le président passe de la logique de guerre à une logique de paix, ce changement de registre en période de tension constitue une vertu pour un homme d’Etat capable de transcender les divergences pour se hisser audessus des contingences politiques ou partisanes au profit de l’intérêt supérieur de la nation
Il est vrai que le président traverse une situation difficile de fin de pouvoir, avec des implications relatives à sa gestion du pouvoir, et de la distanciation de ses partisans qui semblent être animés par le phénomène de la « transhumance », ressenti comme tel dans les pratiques politiques. Alors, la société civile, qui est un levier important de la démocratie et de l’Etat de droit, remplirait un rôle de facilitateur entre les différentes parties dans ce contexte particulier où son action est salvatrice dans une dynamique de paix sans sous – estimer les contraintes de l’environnement socio-politique. D’autres bonnes volontés pourraient s’y adjoindre à partir du moment où le calendrier électoral est serré, nul doute que le président sortant ne récusera aucune action allant dans le sens de la paix, au regard de la lecture de ses propos tenus dans l’hebdomadaire jeune Afrique. Des consultations préalables s’avèrent nécessaires, compte tenu de la complexité de la situation et des enjeux, mais tout reste possible pour soutenir un président qui en éprouve le besoin d’autant qu’il ne se gêne pas d’évoquer sa situation de gestion solitaire du pouvoir devant une crise politique inédite pour laquelle il aurait besoin de la mobilisation de toutes les ressources afin de quitter le pouvoir sans encombre. Aujourd’hui, le Sénégal, qui a été une vitrine de la démocratie en Afrique, se trouve dans une situation délicate, exigeant un sursaut national pour sortir de cette impasse politico-judiciaire.
LE NOUVEAU PATRON DE LA DOUANE, MBAYE NDIAYE, INSTALLÉ DANS CES FONCTIONS
Le nouveau directeur général des douanes, Mbaye Ndiaye, a pris son service lors d’une cérémonie, mardi, à Dakar, a appris l’APS de l’administration douanière. M. Mbaye, inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, a été nommé à ce poste, le
Dakar, 21 nov (APS) – Le nouveau directeur général des douanes, Mbaye Ndiaye, a pris son service lors d’une cérémonie, mardi, à Dakar, a appris l’APS de l’administration douanière.
M. Mbaye, inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, a été nommé à ce poste, le 9 novembre, en remplacement d’Abdourahmane Dièye.
‘’La cérémonie protocolaire s’est déroulée […] sous le signe de la solennité et de la sobriété. Elle a vu la participation de l’ensemble des membres de la coordination de la direction générale [des douanes]’’, affirme la même source.
‘’Les recettes [douanières] ont atteint en 2022 la barre symbolique de 1.398,5 milliards de francs CFA en termes de liquidations’’, a dit le coordonnateur de la direction générale des douanes, Malick Mbaye, lors de la prise de fonctions de M. Ndiaye.
Le directeur général sortant et ses collaborateurs ont obtenu ce résultat grâce aux ‘’innovations majeures saluées par les partenaires techniques et financiers’’ des douanes, à la création de nouvelles unités et à d’autres décisions, selon M. Mbaye.
‘’Vous héritez, assurément, au regard des résultats que je viens de décliner, d’une douane qui s’est résolument engagée dans la voie de la performance’’, a-t-il dit en s’adressant au nouveau directeur général.
‘’Il n’y a aucun doute que vous serez à la hauteur des missions [qui vous sont] confiées par les hautes autorités de la République. Vos qualités morales et professionnelles, votre engament, votre sérieux, votre culture du travail fait à temps et bien fait […] vous y aideront grandement’’, a ajouté le coordonnateur de la direction générale des douanes.
UNE MOBILISATION COMMUNAUTAIRE POUR SAUVER LA BIODIVERSITE
La Casamance fait partie des zones où la biodiversité est encore importante. Du fait de la richesse de ses eaux marines et sa végétation luxuriante, elle fait l’objet de convoitises.
Du fait de sa végétation importante et ses richesses naturelles, la Casamance attire. Pour mieux protéger l’environnement déjà menacée, la Direction des Aires marines protégées (DAMP), soutient la demande des communautés relative à l’organisation de l’exploitation des ressources. Du repos biologique au développement d’activités génératrices de revenus moins nocives à l’environnement, la DAMP, à travers le projet Amp mangrove, appuie les initiatives locales.
La Casamance fait partie des zones où la biodiversité est encore importante. Du fait de la richesse de ses eaux marines et sa végétation luxuriante, elle fait l’objet de convoitises. Afin de lutter contre la dégradation de l’écosystème, les populations locales, appuyées par la Direction des Aires marines protégées (DAMP), s’organisent et mènent des activités de protection. Il en est ainsi de l’exemple de l’Aire marine protégée (AMP) d’Abéné.
Créée en 2004, l'Aire marine protégée d'Abéné a une superficie de 119 km2. Elle est à cheval entre la Gambie et le Sénégal. Selon Jean Valentin Samédy, le conservateur de l’Aire marine protégée d’Abéné, cette AMP polarise cinq villages que sont Kaffountine, Thiana, Abéné, Kabadio et Niaffrang. Cette partie de la Casamance regorge un potentiel halieutique, en attestent d’ailleurs les chiffres de la pêche (les captures) à Kaffoutine. Un des plus grands lieux de déparquement de la pêche artisanale au Sénégal, les prises mensuelles à Kaffoutine varie entre 3 et 7 millions, selon la période, informe l’adjoint au chef de poste du Service des pêches, Adrien Coly. Le village des pêcheurs de Kaffoutine est le point de convergence de plusieurs nationalités africaines qui s’activent dans la transformation et la commercialisation de produits halieutiques. Avec un parc piroguier estimé à plus de 700 embarcations, le repos biologique y est instauré pour garantir la survie des espèces. «Il est important de respecter le repos biologique. Au Sud, nous respectons cela ; c'est pourquoi on fait face à la pénurie. Les Aires marines protégées sont d'un grand apport pour faire face à la raréfaction des ressources», soutient Adrien Coly. Les débarquements de petits pélagiques constituent la part belle des captures de la pêche artisanale à Kaffoutine. Les nombreuses pirogues amarrées à la berge témoignent de l’intensité des activités. Des femmes, en attente de produite halieutiques, assises sur des sacs vides étalés à même le sol font parties du décor. Charges sur la tête, de jeunes hommes remplissent des caisses pour les camions frigorifiques en partance pour d’autres lieux. Les nombreux véhicules stationnés attestent l’importance des départs.
KAFFOUTINE : L’ATTRACTION, AVEC UNE FLOTTE DE PLUS DE 700 PIROGUES DE PECHE EN ACTIVITÉ
L’attraction au quai de pêche de Kaffoutine, ce sont les grandes pirogues, de nouvelles fabrications qui longent la plage. Les préparatifs de la campagne de pêche, prévue en décembre, en serait la raison, selon certains pêcheurs. Ce qui fait le bonheur des fabricants qui se frottent les mains. Mbaye Sène, président de l’Union nationale des charpentiers du Sénégal, est venu s’installer à Kaffoutine pour développer ses affaires. Le bois y est beaucoup plus accessible. Cette disponibilité de la matière première facilite ses activités qui montent en flèche. «Nous avons beaucoup de commandes. La grande campagne de pêche va démarrer bientôt. Les pêcheurs ont besoin d’embarcations de qualité. Par mois, nous fabriquons plus de 40 pirogues, sans distinction de la taille. Les grandes pirogues se vendent entre 8 et 10 et millions», explique-t-il.
Selon Adrien Coly, la flotte de pirogues en activité peut s’évaluer à plus de 700 embarcations. Un nombre en hausse lors des grandes campagnes de pêche. En dehors de la pêche, l’Aire marine protégée d’Abéné regorge, en son sein, d’une zone touristique. Afin de mieux conserver l’écosystème et permettre aux communautés de tirer profit de la ressource, les populations sont associées à la conservation. Mieux, elles sont demandeurs et mènent toute la procédure administrative pour l’érection d’une AMP. A en croire Jean Valentin Samédy, le conservateur de l’AMP d’Abéné, l’engagement des communautés aide à la préservation de l’écosystème. «Nous essayons d’impliquer les populations dans la gestion. Elles sont dans les organes de prise de décision notamment les réunions du comité de gestion».
Au niveau des activités génératrices de revenus, l’Aire marine protégée accompagne les femmes, afin qu’elles puissent développer d’autres activités plus respectueuses de l’environnement. L'AMP d'Abéné est principalement constituée d’une façade maritime, d’où l’urgence de renforcer la surveillance. «Il y a aujourd'hui un impact du fait qu'il y a beaucoup de pêcheurs qui viennent d'autres horizons ; ce qui accroît la capture. Du coup, il va falloir être beaucoup plus vigilant et mettre l'accent sur la surveillance, pas seulement avec les agents, mais faire participer le Conseil local de pêche artisanale (CLPA) et le Groupement d’intérêt économique (GIE) du quai de pêche et le Service des pêches, dans une surveillance commune, pour avoir un plus grand impact dans la gestion de ces ressources», dit Jean Valentin Samédy.
AMP KALOULAAL BLOUF-FOGNY, LA PÊCHE ILLICITE MOTIVE L’ACTION DES POPULATIONS
L’Aire marine protégée de Kaloulaal Blouf-Fogny fait partie des plus grandes AMP. Sa superficie est de 83 853 ha. Elle englobe 9 communes, Djibidione, Suelle, Djinaky, Kataba1, Diouloulou, Diégoune, Kartiack, Mlomp et Thionck-Essyl. Créée en 2020, elle a pour objectif de restaurer les ressources et réhabiliter les habitats, améliorer les conditions d’existences des populations et la gouvernance ainsi que valoriser les connaissances traditionnelles, pratiques endogènes et savoir-faire locaux. La création de cette AMP répond au besoin de protéger la zone de la pêche illicite. «Il y a des installations qui permettent aux étrangers, composés de Maliens, Guinéens, entre autres, de transformer le poisson par fumage. Ils l’exportent vers la Guinée. Et, cette activité ne rime pas avec la conservation de cet espace. C'est pourquoi nous avons entamé des démarches. Il s'agit de chercher par quels moyens ils sont installés ici. On sensibilise les populations par rapport à l'activité qu'ils mènent», fait remarquer capitane Augustin Sadio, conservateur de l'Aire marine protégée Kaloulaal Blouf-Fogny.
Les occupants de l’île de Kareghuel, une partie de l’Aire marine où l’implantation d’un mirador est demandée, ont commencé à quitter les lieux du fait de la pression locale. Une décision saluée par le conservateur Augustin Sadio. «Nous voulons protéger l'écosystème qui est très fragile. Il est question, à terme, de les déguerpir pas à pas car ils se sont installés depuis des années. Nous sommes à quelques encablures du fleuve Casamance et l’île est un point d'entrée des pêcheurs de Ziguinchor, Kaffountine», dit-il. Le président du Comité de gestion, Ousmane Coly, est d’avis que l’implication des communautés locales a aidé à la protection de cet espace. «Beaucoup a changé, depuis que la zone a été érigée en AMP. On peut se glorifier de cette création. Nous avons eu beaucoup de poissons ici. Nous allons œuvrer à ce que les gens respectent les règles. Ce n'est pas facile de gérer cette AMP car elle est grande. Les mauvaises pratiques ne sont plus permises. Chaque village est chargé de veiller au respect des règles», précise-t-il. L’Aire marine protégée polarise 47 villages. Les conservateurs de l’AMP ont pu visiter 32 villages. Les 15 autres restants ne sont pas accessibles, parce situés dans une zone rouge, à cause de la rébellion.
A AGNACK PETIT, LE PARTAGE D’UN PERIMETRE MARAICHER DISSIPE LES MESENTENTES NEES DU CONFLIT
Aux heures de la crise casamançaise, la vie à Agnack Petit était faite de méfiance. Aujourd’hui, avec l’appui de la Direction des Aires marines protégées et le projet AMP mangrove, un périmètre maraîcher a permis de regrouper les femmes et contribué à l’unification de la communauté. Plus de 350 femmes exploitent une superficie de 4 ha, pour des activités génératrices de revenus. Selon l’agent en charge du Génie rural à la Direction des Aires marines protégées, Assane Camara, l’entente communautaire a été rendu possible par ce projet. Au moment de la crise casamançaise, le village composé de plusieurs ethnies vivait dans une tension. L’absence d’occupation des femmes avait exacerbé la mésentente. Binta Diatta, première adjointe du maire d’Adéane en charge du Partenariat, se réjoui, quant à elle, de l’apport financier du périmètre maraîcher. «Les femmes partent moins en brousse et trouvent maintenant de quoi s’occuper de leurs enfants et régler leurs besoins», affirme-t-elle. Des ingénieurs forestiers et des agronomes ont été recrutés pour accompagner les femmes dans la formation. Agnack Petit est dans l’Aire marine protégée de Kassa-Balantacounda. Selon son conservateur, capitane Racine Junior Ballahira, «elle abrite d’importantes ressources halieutiques (poisson et fruits de mer) dont les filières peuvent profiter davantage aux populations locales et aux collectivités». Selon toujours le conservateur, l’AMP abrite d’importantes niches de recherches, comme la mangrove, qui peuvent être exploitées par les universitaires. Les recherches halieutiques sont aussi importantes. Le capitaine Racine Junior Ballahira soutient que 72 tonnes y sont pêchés par mois ; soit une valeur marchande de 108 millions/mois et plus d’un milliard l’année. «Un projet est en vue pour le repos biologique des produits halieutiques», informe-t-il. Toutefois, des mesures de conservations sont déjà édictées. «On insiste sur les mesures de gestion, sur les engins de pêche. Pour la crevette, il n'y a pas de repos, mais les types de mailles (des filets, nldr) sont réglementés. Seule la maille 13 est utilisée pour pêcher ces crevettes. D'autres mesures sont également appliquées dans cette AMP», rappellet-il. Le projet d’expansion de cette AMP est en cours. A terme, elle devra s’étendre jusqu’à la région de Sédhiou, pour intéresser 13181 habitants.
LUTTE CONTRE L’ENSABLEMENT DES RIZIÈRES ET DE LA MANGROVES : Des digues filtrantes érigées par la population
ABoulindin, dans la commune de Coubalan, les populations, aidées par les Aires marines protégées, ont érigé des digues filtrantes. L’objectif est de lutter contre l’ensablement des rizières et de la mangrove. Selon le Génie rural à la Direction des Aires marines protégées, Assane Camara, dix (10) digues sont prévues. Pour le moment, cinq (05) digues filtrantes sont déjà érigées. Dans cette zone également, l’éducation environnementale est inscrite au programme scolaire. Selon Malamine Tamba, Directeur de l’Ecole élémentaire de Diaguour, trois (03) modules sont déroulés. Mieux, des cours sur le palmier à huile sont dispensées pour faire comprendre aux enfants l’utilité de leur environnement. Dans ces deux localités qui se trouvent dans l’Aire marine protégée de Niamone-Kalounayes, des femmes exercent des techniques de fabrication d’huile de palme moins pénible. Ce qui permet, selon Ramatoulaye Diémé, présidente du GIE, un gain de temps et un chiffre d’affaire beaucoup plus important. A signaler que, sous la coordination de la Direction des Aires marines protégées, 682.435 ha protégées sont recensées à travers le pays.
LIEUTENANT-COLONEL MOMAR SOW, COORDONNATEUR DU PROJET AMP MANGROVES : «La Casamance est en passe de devenir presque le hub des aires protégées»
La création d’Aires marines protégées (AMP) au Sud du pays se multiplie. L’expansion de ces aires est en phase de faire de la Casamance la partie du Sénégal où il y a plus d’Aires marines protégées. Le lieutenant-colonel, Momar Sow, coordonnateur du projet AMP mangrove, salue l’engouement des communautés à l’origine de cette avancée.
«Nous avons 17 AMP dans tout le réseau, partant de Saint-Louis jusqu'au Cap-Skiring. La particularité de cette zone sud, c'est qu’en l'espace de cinq (05) ans, nous avons eu six (06) nouvelles créations. Ceci montre tout l'engouement de la communauté. La Casamance est en passe de devenir le hub des Aires protégées. Quand vous avez une approche communautaire, les communautés adhérentes à votre politique. Dans chaque aire, il y a le conservateur et le président de Comité de gestion qui représente la communauté. Dans l'histoire, il est arrivé des moments où les bérets verts étaient les seules Forces de défense qui étaient en profondeur. Cela témoigne que la confiance mutuelle qu'on a entre ses Forces et les autorités de cette Direction. Là où ça influence, c'est parce que c'est parfois carrément des problèmes de sécurité qu'ils ont dans l'intervention, pour avoir des zones qui sont minées. C'est des zones où on ne prend pas la responsabilité d'amener des intervenants. Mais, partout où il y a un retour constaté pour la paix, c'est les communautés elles-mêmes qui demandent et qui insistent pour des interventions. On appui les activités génératrices de revenus. C'est une orientation majeure du projet parce qu'en réalité c'est des couches vulnérables. Lorsque la pauvreté attaque, c'est souvent les femmes qui en pâtissent le plus. Le fait de les favoriser dans cette approche des activités génératrices de revenus, permet d'atteindre deux objectifs : le premier, c'est d'assister les couches vulnérables ; mais, le deuxième et non moins important, c'est de diminuer la pression sur la ressource. La perspective, c'est que les Comités de gestion devront être plus dynamiques, pour assister les GIE bénéficiaires. La problématique de la question foncière et l’approche par les exploitations familiales commencent à émerger. Ce sont les défis des trois 03 prochaines années.»
VERS LA MISE EN PLACE DE SERVICES RÉGIONAUX DE LA FONCTION PUBLIQUE
Le ministre de la Fonction publique, Gallo Ba, a annoncé, mardi, l’ouverture prochaine de services de la fonction publique dans les régions de Ziguinchor (sud), Saint-Louis (nord) et Thiès (ouest), pour rapprocher l’administration des usagers.
Dakar, 22 nov (APS ) – Le ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public, Gallo Ba, a annoncé, mardi, à Dakar, l’ouverture prochaine de services de la fonction publique dans les régions de Ziguinchor (sud), Saint-Louis (nord) et Thiès (ouest), pour rapprocher l’administration des usagers.
»Nous allons bientôt vers une déconcentration de nos services. Nous allons mettre en service très bientôt le service régional de la fonction publique de Ziguinchor. Nous somme en train de construire les service régionaux de Saint-Louis et de Thiès et dans les prochains mois, nous allons lancer les travaux à Diourbel », a déclaré le ministre devant les députés lors de l’examen du budget de son département.
Abordant les innovations introduites par son ministère, il a souligné que la signature électronique a permis de réduire les délais de traitement des dossiers de décision de l’Etat. L’objectif visé est de faire en sorte que les usagers et les agents publics suivent leur situation administrative en temps réel, a t-il dit.
Il estime qu’il va »falloir poursuivre et renforcer aussi bien au niveau de la fonction publique et de l’administration en général ».
Le ministre a relevé que dans la fonction publique, tous les actes d’administration sont faits par voie électronique.
Concernant la situation des décisionnaire, M. Ba estime que c’est »une préoccupation au plus haut niveau ». Il a indiqué que le chef de l’Etat a instruit son département de travailler à la modification du décret 74-347, du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux agents non fonctionnaires de l’Etat, en accord avec les partenaires sociaux notamment les syndicats de l’éducation.
Gallo Ba a annoncé que le projet de décret a été examiné lors du dernier conseil des ministres et il a été question de revoir l’impact budgétaire qui, une fois déterminé, le projet de décret sera signé, ce qui permettra un traitement égalitaire entre les décisionnaires et les fonctionnaires.
Le budget 2024 du ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public voté, mardi, s’élève à la somme de 8, 170 milliards de francs CFA en autorisation d’engagement et en crédit de paiement.
PLAIDOYER POUR UNE INDUSTRIE DE LA MODE AU SÉNÉGAL
La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
Dakar, 22 nov (APS) – La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo a plaidé, mardi, pour l’avènement d’une véritable industrie de la mode au Sénégal estimant qu’en dépit de la »créativité » et »la qualité’’, les créateurs peinent à vendre et exporter leurs produits.
L’industrie de la mode est vierge en Afrique et non pas seulement au Sénégal, a déploré Mme Sow, rappelant que le Sénégal comptait jadis des entreprises de textiles telles que Icotaf, Sotiba-Simpafric, la Sodéfitex (une agro-industrie cotonnière créée en 1974 et implantée dans les régions agro-écologiques du Sénégal oriental et en haute Casamance), entre autres.
‘’Nous devons nous mettre ensemble pour travailler dans ce domaine pour qu’on ait des industries culturelles créatives de la mode. Cela on ne l’a pas, pour dire qu’il y a beaucoup à faire’’, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse animée, mardi, à son showroom espace Valy Sakhir sur la corniche ouest de Dakar.
Elle a aussi défendu son secteur en invitant les pouvoir publics à soutenir la mode devant la directrice des arts Khoudia Diagne
‘’Chacun travaille dans son atelier, on ne vend pas assez, il est difficile de faire dix modèles par jour, on ne peut pas faire face à certaines commandes faute d’une industrie. Il y a beaucoup de créativité au Sénégal et ailleurs en Afrique, la qualité est là. Il faut qu’on ait cette industrie’’, a lancé Collé Sow Ardo.
Elle estime que ‘’la mode est oubliée’’ par les pouvoirs publics.
La styliste note ‘’un manque de respect’’ vis-à-vis de ce secteur de la mode qui n’a bénéficié que de 25 millions de francs CfA pour faire face à la Covid-19 au moment où d’autres secteurs de la culture ont reçu 1 milliard ou 500 millions de francs CFA.
‘’J’ai refusé de prendre cet argent. J’ai confectionné des masques que j’ai offerts. Il faut rectifier cela’’, a-t-elle dit en estimant que la mode est une niche de 40 métiers.
La styliste va commémorer les 40 ans de sa marque du 25 novembre au 3 décembre sous le signe de la transmission.
La directrice des arts Khoudia Diagne a promis que la nouvelle Lettre de politique sectorielle prendra en compte les industries culturelles et créatives.
Elle a conseillé aux stylistes d’écrire leurs projets et de les soumettre au ministère de la Culture et du Patrimoine Historique.
LACOS FUSTIGE UNE COMMANDE POLITIQUE DE MACKY SALL
Selon les Leaders alliées du candidat Ousmane Sonko (LACOS), Macky Sall prolonge le dilatoire pour la délivrance des fiches de parrainage au mandataire de celui-ci
Dans un communiqué transmis à la presse, les Leaders alliées du candidat Ousmane Sonko (LACOS) souligne que «le verdict rendu par la Cour suprême, aux antipodes du réquisitoire dressé par le Premier avocat général, Ousmane Diagne, contre le pourvoi en cassation de l’État et demandant son rejet pur et simple, est manifestement une commande politique de Macky Sall, avec une composition modifiée, par le retrait de la conseillère Aïssatou Diallo Ba».
Ce qui constitue, selon LACOS, «une situation pour le moins inédite au sein de cette haute juridiction». Ainsi, «En faisant casser la décision du juge de Ziguinchor, favorable à Ousmane Sonko, Macky Sall prolonge le dilatoire pour la délivrance des fiches de parrainage au mandataire de celui-ci. LACOS adresse des félicitations appuyées au pool de percutants avocats du président Ousmane Sonko pour leur excellent travail, qu’ils vont sûrement poursuivre jusqu’à la victoire finale», ont indiqué, dans le communiqué, les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko.
Dans un autre registre, note la source, «LACOS félicite le président Ousmane Sonko pour le choix porté sur Bassirou Diomaye Diakhar Faye afin de lancer la campagne de collecte de parrainages citoyens et appelle tous les Sénégalais en général et les militants, sympathisants en particulier, à y participer massivement, pour le triomphe de Ousmane Sonko».
Par contre, «LACOS invite les militants, sympathisants et tout le peuple sénégalais à rester mobilisés pour continuer à défendre la candidature du président Ousmane Sonko, notre candidat pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, qui garde toujours intacts ses droits civils et politiques», demandent Dame Mbodj et Cie.
GOUVERNANCE MALMENÉE
Après douze ans au pouvoir, le bilan contrasté de Macky Sall questionne sérieusement son attachement à l'Etat de droit et au respect des engagements, avec des violations répétées de la Constitution et des décisions de justice
Après environ douze ans d’exercice du pouvoir, le bilan de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, dans le domaine de la gouvernance politique et démocratique se distingue de loin, par rapport à celui de ses trois prédécesseurs (Senghor, Diouf et Wade), par des entorses à la loi, le non-respect des décisions de justice défavorables au pouvoir. Nonobstant ses multiples réalisations dans le domaine des infrastructures (routières, maritimes, aériennes, sanitaires, scolaires… ), le magistère de l’actuel chef de l’Etat a été fortement marqué par une difficile cohabitation avec l’Etat de droit.
Arrivé au pouvoir au terme du second tour de l’élection présidentielle de 2012, le président Macky Sall, comme ses trois prédécesseurs, a juré, «devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles...» Aujourd’hui, après environ douze ans d’exercice du pouvoir, le bilan de l’actuel chef de l’Etat notamment dans le domaine la gouvernance politique et démocratique semble remettre fortement en question ces engagements constitutionnels. En effet, nonobstant ses multiples réalisations dans le domaine des infrastructures (routières, maritimes, aériennes, sanitaires, scolaires…), l’actuel chef de l’Etat ne cesse de poser des actes «autoritaires» de nature en remettre fortement en question la réputation du Sénégal, longtemps présenté comme une «vitrine de la démocratie» dans la sous-région ouest africaine. Et ce, en ne se fixant aucune limite dans sa traque aux opposants, qu’il s’est justement promis de réduire à leur «strict expression», contrairement à ces prédécesseurs.
La preuve, dans le cadre des batailles politico-juridiques avec ses opposants, l’actuel chef de l’Etat, malgré ses déclarations du genre «force restera à la loi», s’est toujours opposé à se plier aux dispositions de la loi ou des décisions de justice favorable à ces derniers (opposants), au détriment de l’Etat de droit. L’on peut ainsi citer, entre autres, les décisions rendues par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le 31 mars 2022, ordonnant à l’Etat du Sénégal d’abroger «l’arrêté Ousmane Ngom», adopté en 2011 par le régime libéral du président Abdoulaye Wade et qui interdit des manifestations au centre-ville Dakar.
Toujours concernant les décisions de la Cour de justice de la Cedeao rangées dans les placards, par le régime du président Macky Sall, nous pouvons également citer l’injonction à «supprimer le système du parrainages électoral» dans six mois, donnée par la Cour en avril 2021, suite à sa saisine par le parti Union sociale libérale (USL) de l’avocat Me Abdoulaye Tine. Mais il y a aussi la décision rendue par cette même Cour de justice de la Cedeao, en 2017, dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall-Etat du Sénégal.
Cas d’école au niveau national, endehors des decisions de la Cour de justice de la CEDEAO
Durant environ douze ans d’exercice du pouvoir, l’actuel chef de l’Etat et son régime ne se sont pas seulement illustrés dans leur refus d’appliquer les décisions de justice rendues par ces institutions juridiques internationales dont le Sénégal fait partie. Au niveau national, le magistère de l’actuel président de la République a été également fortement marqué par des actes de défaillance à l’égard des dispositions constitutionnelles mais aussi des décisions de justice. Pami les cas, nous pouvons citer la violation manifeste de l’immunité parlementaire de Khalifa Ababacar Sall, en 2017. Aujourd’hui, c’est le leader de l’ex-Pastef et maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, qui paie les frais de ce refus «d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles...».
Radié des listes électorales après sa condamnation par contumace dans l’affaire de «viol répété et menace de mort», Ousmane Sonko qui a contesté cette radiation auprès du Tribunal d’instance de Ziguinchor, son lieu de vote, a finalement obtenu gain de cause. Seulement, pour une première fois au Sénégal, le Directeur général des élections refuse, depuis lors, d’appliquer cette décision. Outre le domaine de la gouvernance politique et démocratique, les douze ans de règne de l’actuel chef de l’Etat ont été également marqués par une politique de reddition des comptes et de transparence dans la gestion des deniers publics à géométrie variable. La preuve, depuis son accession au pouvoir, aucun rapport d’un Corps de contrôle public concernant les malversations orchestrées par des ministres et autres directeurs généraux n’a fait l’objet de traitement judiciaire.
En attestent les affaires liées au Programme des Domaines agricoles communautaires (Prodac), au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), aux 94 milliards…, pour ne citer que ces scandales là. Sans parler du dernier rapport de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds «Force Covid-19» du Programme de Résilience économique et sociale (PRES) mis en place dans le cadre de résilience à la pandémie du Coronavirus, présume-t-on. Dans l’actuelle équipe gouvernementale du Premier ministre, Amadou Ba, plusieurs ministres dont la gestion des deniers publics a été fortement mise en cause par des organes de contrôle de l’Etat se pavanent librement. Et certains vont même jusqu’à mener des campagnes de dénigrement à l’encontre de ces organes de contrôle, en essayant de jeter le discrédit sur leurs membres, dans les médias. Le comble !
DIVERS SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi abordent divers sujets se rapportant à la santé, la gouvernance, la protection de l’environnement et la politique.
Dakar, 22 nov (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant à la santé, la gouvernance, la protection de l’environnement et la politique.
En santé, WalfQuotidien aborde la question du prix des médicaments et affiche à la Une : ‘’ça fleure bon une hausse’’. ‘’S’achemine-t-on vers une hausse des prix des médicaments au Sénégal ? Tout porte à croire à cette option. En effet, la directrice générale de l’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (Arp) qui animait, hier, un atelier de formation des pharmaciens de Dakar et de Thiès sur la phamacovigilance, a soutenu que le Sénégal est le seul pays qui n’a pas augmenté les prix de médicaments depuis 1994’’, rapporte le journal.
Selon Walf, »Dr Oumou Khalsoum Ndiaye Ndao a précisé que l’arrêté 188/2003, qui a donné l’ordre et le modèle de calcul du prix du médicament n’a pas été,
encore modifié. Et, aujourd’hui, poursuit-elle, +nos grossistes privés et nos pharmaciens en souffrent énormément+ ».
Sud Quotidien interroge ‘’12 ans d’exercice du pouvoir du président Macky Sall’’ et parle de ‘’gouvernance malmenée’’.
‘’Après environ douze ans d’exercice du pouvoir, le bilan de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, dans le domaine de la gouvernance politique et démocratique se distingue de loin, par rapport à celui de ses trois prédécesseurs (Senghor, Diouf et Wade), par des entorses à la loi, le non-respect des décisions de justice défavorables au pouvoir. Nonobstant ses multiples réalisations dans le domaine des infrastructures (routières, maritimes, aériennes, sanitaires, scolaires…), le magistère de l’actuel chef de l’Etat a été fortement marqué par une difficile cohabitation avec l’Etat de droit’’, écrit Sud.
L’As fait écho des complaintes des acteurs de la pêche artisanale. ‘’La journée mondiale de la pêche été célébrée mardi au marché aux poissons de Pikine. Une occasion saisie par le président de la Coalition des Acteurs de la Pêche du Sénégal (CAPS) pour battre le rappel des troupes. Le président Aliou Thiam en a également profité non seulement pour démontrer sa force mais aussi de faire un vibrant plaidoyer en faveur du secteur de la pêche non sans aborder la question de l’émigration clandestine qui, selon lui, est due à la rareté des ressources halieutiques’’, rapporte le journal.
Le journal Bës Bi s’intéresse à la survie de la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye, à Dakar.
‘’Sans risque de se tromper, il peut représenter pour Dakar, ce que la lagune Ébrié représente pour Abidjan (capitale économique ivoirienne). En cause : avec ses 650 hectares, ses lacs, ses champs maraîchers, la Réserve naturelle urbaine de la Grande Niaye et dépendance a fière allure. Elle est comme une bouffée d’oxygène qui se détache de la pollution dakaroise. Et d’ailleurs, le site naturel reste le poumon vert de la capitale sénégalaise. Du moins avec le parc de Hann. Mais pour combien de temps encore ?’’, s’interroge la publication, qui note que le site est en proie ‘’aux dépôts sauvages, aux pollutions, à la pression foncière’’.
Le quotidien EnQuête s’intéresse à la ‘’reconfiguration de la vie politique’’’’ marquée par ‘’le règne des fonctionnaires’’. ‘’Naguère apanage des enseignants, avocats…, la politique est tombée sous la coupe des commis de l’Etat’’, note la publication.
‘’Ils sont administrateurs civils, inspecteurs des impôts et des domaines et enseignants, entre autres professions. Jamais la vie politique sénégalaise n’a semblé si dominée par un personnel issu de la Fonction publique. Si aucune loi n’interdit à un fonctionnaire ou autre membre de l’Administration publique, outre les douaniers, magistrats et les inspecteurs généraux d’État, d’avoir des activités politiques au nom de la liberté d’association, leur implication politique peut être sujette à discussion, notamment quand il s’agit de légiférer sur des aspects concernant leur corps d’origine’’, écrit EnQuête.
A propos de l’engagement politique, L’Observateur aborde ‘’les non-dits de la grande offensive’’ des inspecteurs et domaines. ‘’C’est un souffle nouveau dans l’espace politique sénégalais. Une nouvelle tendance qui prend de l’ampleur. Avec la désignation de Bassirou Diomaye Faye comme candidat du parti dissous Pastef à la présidentielle de février 2024, la liste des Inspecteurs des impôts et domaines qui aspirent à accéder à la magistrature suprême s’allonge. Ils sont nombreux, aussi bien du côté du pouvoir que de l’opposition, à investir le champ politique ces dernières années. Auparavant, le leadership politique était incarné par le corps des administrateurs civils’’, souligne L’Obs.
KEEMTAAN Gi - BUSINESS POLITIQUE
A qui reviendra le palme ? Chaque jour, la presse nous renseigne que l’un d’entre eux a battu le record de parrainages. Et le lendemain, un autre fait tomber le record. C’est ainsi depuis le début des parrainages que le camp du pouvoir a transformés en foire pour exposer la plus belle bête. Personne ne sait lequel d’entre eux l’emportera. Le tout est annoncé à travers un fort matraquage publicitaire. A quelle fin ? Eux seuls savent. Ceux qui s’illustrent le plus dans ce jeu de dupes sont pour la plupart des affairistes et des transhumants. Lors des tournées du Chef, tout le monde veut également être celui qui a le plus mobilisé. Et à suivre les «Unes» de la presse de ce charmant pays qui compte plus de 50 journaux dans les kiosques chaque jour (en réalité la plupart ne paraissent que sous forme de Pdf !), on s’y perd facilement. Sur le même terrain, il arrive que quatre voire dix plaisantins se disputent et s’approprient le titre de champion de la mobilisation. Des pratiques que l’on ne trouve qu’au Sénégal où la politique est devenue un véritable business avec des acteurs que rien ne différencie des filles de joie qui racolent sur les artères de la ville. Parce qu’au terme de ce racolage où elles exposent leur charme, elles veulent toutes rentrer avec le magot. Ce sont les mêmes pratiques qui ont cours sur le terrain de la politique avec les opérations de parrainages et mobilisations qui foisonnent lors des tournées du Chef ou de son candidat. Dans cette débauche d’énergie, on ne voit hélas que la coalition au pouvoir et particulièrement l’armée mexicaine et les mouvements qui sont en réalité de véritables mercenaires de la surenchère et dont le seul objectif est de recevoir des privilèges sous forme de postes ministériels ou de directions d’établissements publics. Tous ces gens veulent taper dans l’œil du candidat toutou pour le cas où il serait élu. Aucun des actes qu’ils posent n’est gratuit. Des gens sans relief n’hésitent pas à quitter avec fracas les allées du pouvoir, gesticuler sur le thème « rappelez-moi ou je fais un malheur » et revenir après avoir reçu une sucette. Montrant ainsi leur caractère abject. D’autres se glorifient d’être des renégats, exhibant sans fausse pudeur l’objet de leur félonie. Rejoindre le camp où l’argent circule et où on octroie des privilèges en emportant les parrainages de celui qui vous faisait confiance, y a pas plus malsain que cette forfaiture voire cette félonie. Le pire c’est que le camp du pouvoir ose se glorifier de ces imbéciles qui ont trahi ceux qui avaient placé leur confiance en eux ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
JUSTICE OUSMANE SONKO FACE A THIENDELLA FALL AU TRIBUNAL CE MERCREDI
Ousmane Sonko fera face aujourd’hui mercredi au patron de la Direction générale des élections(DGE) Thiendella Fall. Le président de Pastef et maire de Ziguinchor a servi, à travers ses avocats, une citation directe au patron de la DGE après que ce dernier a refusé de remettre des fiches de parrainage à son mandataire, Mouhamed Ayib Daffé. Dans la citation directe, les conseils de l’opposant Ousmane Sonko ont visé les faits de coalition de fonctionnaires, atteinte à l’autorité de la justice et discrédit sur une décision de justice. Au niveau du camp du maire de Ziguinchor, l’on soutient que le préjudice moral causé par le directeur de la DGE en lui refusant les fiches de collecte de parrainage en dépit d’une décision de justice et de la Commission électorale nationale autonome (CENA) est « grave ». Sur ce, il lui réclame 2 milliards 500 millions de CFA pour la réparation de ce préjudice. Comme l’affaire sera appelée pour la première fois, elle sera renvoyée à une autre date mais au préalable le tribunal fixera la consignation que la partie civile, notamment Ousmane Sonko devrait payer pour que le juge soit régulièrement saisi. Une fois cette formalité accomplie, l’affaire pourrait être retenue pour être jugée ultérieurement.
INFRASTRUCTURES UNE SOCIETE NATIONALE « AUTOROUTES DU SENEGAL» CREEE
Le Projet de loi n°18/2023 autorisant la création de la société nationale dénommée ‘’Autoroutes du Sénégal (ADS)’’ a été adopté mardi par la majorité des députés. Quatre-vingt-dix-sept parlementaires ont voté pour l’adoption du projet. Vingt-six se sont abstenus pendant le vote. Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement Mansour Faye a indiqué que ‘’le Sénégal s’est résolument engagé, depuis les années 2000, dans un programme de développement de ses infrastructures routières et autoroutières’’. ‘’Dans un tel contexte, souligne le ministre, il importe pour l’Etat du Sénégal de se doter d’une société chargée de gérer ce patrimoine routier et de rechercher les moyens financiers nécessaires à son développement’. ‘’Cette société sera également chargée d’exploiter les autoroutes, ou, le cas échéant, d’assurer le suivi et le contrôle de toutes les activités d’exploitation confiées à un tiers cocontractant’’, a expliqué le ministre. M. Faye a ajouté que cette société va aussi assurer l’entretien et la surveillance dudit réseau’’. Il a signalé ‘’qu’à la suite des 32 km d’autoroutes réalisées avant 2012 entre Dakar et Diamniadio, le rythme de construction des autoroutes s’est accéléré, avec 19 km autoroutiers pour compléter le tronçon Dakar-AIBD’’. Mansour Faye a ensuite cité ‘’les jonctions autoroutières AIBD-Thiès et AIBD-Mbour’’. ‘’En y incorporant les projets autoroutiers tels que les tronçons Mbour-Fatick-Kaolack et Dakar-Thiès-Saint-Louis, le patrimoine autoroutier devrait se situer, à terme, aux alentours de 531 km, a déclaré le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
WANTED FARBA NGOM
Le Témoin a tenu à dépoussiérer sa célèbre rubrique pour interpeller ses lecteurs sur la disparition de la scène publique de Farba Ngom. Le célèbre griot du président Macky Sall et maire des Agnam a complètement disparu des radars depuis quelques semaines. Depuis son mentor a fait son célèbre discours du 03 juillet annonçant au peuple sénégalais et au monde entier qu’il ne va pas briguer un second ou un troisième mandat (selon), Farba Ngom n’a plus donné signe vie. Façon de parler puisqu’il a quand même mobilisé à l’occasion du lancement des opérations de parrainage en faveur de son ami Amadou Ba à Matam ! Alors que l’homme était préposé à la mobilisation lors des grands déplacements du président Macky Sall autant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, on a eu beau chercher lors de la dernière tournée « économique » du président de la République, on n’a pas aperçu son ombre. Lors de ce « tagatoo tour », on a plutôt vu Mbaye Pekh à la baguette tandis que Farba Ngom était aux abonnés absents. Certaines mauvaises langues vont jusqu’à dire que Niangal n’est pas content de lui et que ce serait pourquoi il ferait profil bas. Nous, au « Témoin », on n’est sûrs de rien, mais une chose est sûre : l’APR et la mouvance présidentielle sans Farba Ngom, c’est un « tiébou dieune » sans sel. Comme à notre habitude, nous offrons un an d’abonnements à quiconque qui pourrait nous faire sortir Farba Ngom de son trou ou nous donner la bonne information sur le repli stratégique observé par le maire des Agnam.
PAPE SANE DE WALFINCULPE PUIS MIS SOUS CONTROLE JUDICIAIRE
Le journaliste chroniqueur de Walf Tv Pape Sané a finalement échappé à a prison. Beaucoup craignaient que le confrère soit placé sous mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles concernant le départ de la gendarmerie du général Jean Baptiste Tine. Après une semaine ponctuée de retours de parquet, Pape Sané a pu faire face au juge d’instruction du 1er cabinet Maham Diallo. Qui n’a pas suivi le réquisitoire du Procureur Abdou Karim Diop qui voulait tout simplement envoyer notre cher confrère à Rebeuss. Pape Sané a été inculpé puis placé sous contrôle judiciaire. « Pape Sané a été inculpé par le juge d’instruction du 1er cabinet pour diffusion de fausses nouvelles et actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique puis mis en liberté provisoire assortie du contrôle judiciaire avec obligation d’émerger le dernier vendredi de chaque mois et ne pas sortir du territoire sans autorisation » a confié son avocat Me Moussa Sarr.
THIERNO ALASSANE SALL EN TOURNEE EN EUROPE
Depuis Lyon, le député et président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor, Thierno Alassane Sall, invite les sénégalais de la diaspora à bien visiter son programme et à porter leur choix sur sa candidature pour la présidentielle du 25 février 2024. Le parlementaire rappelle que « Choisir un président de la République, est un moment extrêmement important ». Le candidat à la prochaine présidentielle, qui honorait de sa présence un meeting politique à Lyon, ce week-end, devant une forte mobilisation de ses compatriotes et de sympathisants d’autres nationalités africaines invitées à l’occasion par les responsables RV/France, a vu son cahier de doléances renforcé au cours de ces moments d’échanges fructueux. Interpellé sur les crises socioéconomiques, les tensions politiques au Sénégal et dans le Sahel voisin, le candidat TAS2024 de pointer du doigt, en premier, « la faillite des dirigeants africains, en général, dans leur gestion des affaires publiques », ensuite, « la dégradation des mœurs et la promotion des antivaleurs à savoir la corruption, les détournements de deniers publics, le mensonge etc. » A Lyon, les Sénégalais ont salué « l’esprit panafricaniste de Thierno Alassane Sall, de plus en plus reconnu et glorifié dans le continent depuis sa position jugée ‘‘juste’’ et ‘‘de principe’’ par beaucoup de tribunes africaines devant la volonté de la CEDEAO d’intervenir militairement au Niger ». Pour mémoire, le leader de RV s’est opposé farouchement à « ce projet de chefs d’État de la communauté ». Sur la question de la « crise sociale » et la « perte de nos valeurs africaines », le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor explique que « nous en sommes arrivés à un stade où il n’y a plus de maîtres, plus d’éducateurs dans nos pays, pour nous redonner ces valeurs. Nos dirigeants ont fait que tous ceux qui ont des valeurs semblent des loosers, des perdants ».
UNE DELEGATION DE L’APRES REÇUE PAR SERIGNE MOUNTAKHA
Une délégation de l’Association de la Presse pour l’Entraide et la Solidarité (APRES) conduite par son président Sambou Biagui a été reçue le samedi 18 novembre 2023 par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Une audience au cours de laquelle le président de l’APRES a exposé au saint homme les projets sociaux de ladite association notamment la cité de la presse Mame Less Camara et la Mutuelle de Santé des professionnels de l’information et de la communication (MPIC). Des initiatives saluées par le patriarche de Darou Miname qui a prié pour la réalisation des projets. Auparavant, indique un communiqué de l’APRES, la délégation composée de Sambou Biagui, Abasse Sow, Boury Sock, Malamine Fernandez et Abdou Lèye a été reçue le jeudi 16 novembre par Serigne Abdou Karim Mbacké Makarimal Akhlakh qui a promis de s’investir personnellement pour la réussite des deux projets. Un engagement pris également le même jour par Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre Mbacké, porte-parole du khalife général des Mourides, après avoir écouté attentivement les explications sur l’importance des projets.