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25 mai 2025
MINISTÈRE DES INFRASTRUCTURES, 86% DU BUDGET CONSACRÉS AUX INVESTISSEMENTS
Le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement terrestre, Mansour Faye, a indiqué mardi devant les députés que 86% du budget de son département était consacré à l’investissement.
Dakar, 21 nov (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement terrestre, Mansour Faye, a indiqué mardi devant les députés que 86% du budget de son département était consacré à l’investissement.
« 86% du budget du ministère est consacré à l’investissement, traduisant le fait que ce secteur est à forte intensité de capital », a déclaré Mansour Faye devant les députés lors de la séance de vote du budget 2024 de son département.
Il a rappelé que le ministère exécute un portefeuille de « 32 projets d’un montant global de 2099,274 milliards FCFA, totalement acquis, décaissés à hauteur de 35,1%’’.
Selon lui, « il y a une enveloppe de 738 milliards de FCFA décaissables, à partir de 2024 qui permettront de poursuivre le maillage du territoire en routes et pistes. C’est ainsi qu’il est attendu des décaissements importants pour certains projets d’envergure ».
Mansour Faye a indiqué que « 1355 milliards sont réservés au projet du BRT, 90 milliards de FCFA pour la restructuration du transport commun ».
A cela s’ajoute le projet de l’autoroute Mbour- Fatick-Kaolack d’un montant de 270 milliards de FCFA.
« Plus de 379 milliards FCFA » sont réservés au projet de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis, a indiqué Mansour Faye, faisant état de 98,5 milliards FCFA réservés à l’acquisition de bus.
Il a aussi fait savoir que « plus 118 milliards FCFA sont réservés au programme de désenclavement des zones de production agricole et minière (PDZAM)’’.
M. Faye a également indiqué que 10 milliards FCFA seront consacrés au tronçon routier Mako-Kédougou-Moussala.
Par Mamadou Ndiaye
INDOLENCES
Tirailleurs par-ci, émigrés par-là ! Qu’y a-t-il de commun entre les deux ? À première vue, rien. L’exercice de rapprochement des deux réalités historiques s’avère risqué, périlleux voire osé.
Tirailleurs par-ci, émigrés par-là ! Qu’y a-t-il de commun entre les deux ? À première vue, rien. L’exercice de rapprochement des deux réalités historiques s’avère risqué, périlleux voire osé. Il peut même choquer au regard des dimensions qu’elles recouvrent. Les premiers sont partis sauver une patrie qui n’était pas la leur.
Jeunes, sans repères géographiques, n’ayant que leur témérité en bandoulière, ils ont débarqué en Europe dans les tranchées et affronté l’ogre allemand au grand étonnement des « poilus » français qui ont loué leur bravoure, leur farouche résistance, leur résilience au froid, aux intempéries et aux assauts de l’ennemi.
À l’arrivée, mission victorieuse des Alliés et cuisante défaite infligée aux forces de l’Axe. Ils furent très vite oubliés et, non payés de retour, ils se sentent trahis pour se morfondre à attendre meilleur jour. Paris nie leurs sacrifices. Et s’emmêle les pinceaux par des manœuvres dilatoires pour différer la reconnaissance et les indemnités dues à ces braves tirailleurs sénégalais, tous disparus aujourd’hui.
La commisération posthume ne dilue pas l’impie. Ce chapitre n’est pas clos voilà qu’un autre drame occupe les esprits. Des bras valides quittent par vagues successives le continent avec l’espoir de gagner les « beaux rivages » de l’Europe. Peu importe comment, l’essentiel est d’arriver à bon port. Piteux moyens de fortune par lesquels ces forces vives, transformées en forcenés, bravent comme des forçats des mers et des océans au péril de leur vie, dans une indifférence quasi cynique.
Ici, insouciance et inconscience se télescopent dans un indescriptible fracas au mépris des règles de bon sens. Pourquoi cet appel du large a une si forte résonnance ? Qu’espèrent-ils obtenir pour prix de cette ostentatoire bravade ? En quoi le discours qui les incite à s’en aller est-il supérieur à celui censé les retenir ? Perdent-ils foi en leur pays ? Si oui, quelle offre les séduit à ce point ?
Ils le savent certainement : « partir c’est mourir un peu. » Chez eux, le départ est synonyme de salut face au chaos social qui les inhibe en les enfermant dans un ruineux enclos. Les drames au large contrastent cependant avec l’insouciance d’une jeunesse indolente, moribonde et qui n’assouvit ses pulsions que dans les décibels à longueur d’année.
De Dakar à Kinshasa, de Lomé à Accra, de Johannesburg à Nairobi, la conscience est assoupie par une indicible indolence ? Petit à petit, l’Afrique glisse vers l’inconnu. Hélas. Un cynisme envahit les cœurs par l’effet répétitif des tragédies. L’opinion s’épuise à se scandaliser des scènes chaotiques que la décence interdit de rapporter au détail près.
Voyons-nous ce qui pourrait advenir ? Les jeunes désertent le continent non pas par conviction mais par dépit en vitupérant contre l’ordre établi. Il ne sert à rien de manipuler leur colère par un saupoudrage indigeste. L’Afrique, un endroit sans espoir ? Honni soit qui mal y pense ! Ne riez pas chers chevaliers…
Un mal profond ronge le continent à mesure que s’appauvrissent les Africains endormis par un soporifique plaidoyer en faveur de lendemains qui chantent. Si telle est la perspective qui se dessine, que vaut le présent alors ? Pourquoi songer à demain quand tout périclite sous nos yeux ?
De partout viennent des Samaritains prêts à pronostiquer une Afrique exubérante tandis que la paupérisation rampante assombrit l’aurore boréale annoncée. La lueur viendrait des peuples et de leurs éclaireurs décidés à écourter le supplice du collier. Le tableau noir des migrations cache une tragédie qui secoue les consciences, ravive les douleurs et remue le couteau dans la plaie.
Les émigrés, comparables aux « boat people » des années 70 en Asie, justifient leur quête d’ailleurs par un ardent désir de se réaliser en sortant ou en éloignant les familles de la pauvreté et du dénuement. Utile précision : les Asiatiques fuyaient les pogroms avec l’envie de sauver les générations futures en leur assurant la meilleure éducation qui soit.
Les Africains qui émigrent voient dans l’aventure sous d’autres cieux la seule alternative à leur sort misérable. Ils pensent pouvoir s’accomplir et s’épanouir en échappant aux imposteurs et aux odeurs acres de démocraties tropicales qui ont jauni. Au-delà des raisons sociales et économiques, ce « pied de nez » aux pouvoirs a valeur d’avertissement avec un sens politique aigu.
Les régressions frisent des incompétences qui ne se conçoivent guère dans la durée. Les potentats perdent toute raison et n’entendent plus les cris des citoyens. Plutôt s’accrochent-ils aux rentes de situation et aux… privilèges. Des prédateurs. Les classes moyennes se taisent.
Elles disparaissent progressivement par des tentative abouties de dépossession et surtout à cause d’une chute vertigineuse des revenus, donc de pouvoir d’achat face à une conjoncture globalement inflationniste. Si elle ne se ressaisit, elle sera rayée de la cartes des dynamiques sociétales.
Le fait majeur : l’Opinion mène une bataille d’opinion contre les détenteurs de leviers de pouvoirs qui ne consentent guère à lâcher du lest que contraints et forcés sous la pression de la rue et des contrepouvoirs. Un plus grand nombre de jeunes Africains dépeignent la démocratie comme un piège voire une habileté à tromper les citoyens considérés comme des foules irréfléchies n’accomplissant que des actes pavloviens.
Il est de plus en plus admis que les pouvoirs ne répondent plus aux angoisses. Les turbulences découlent de ces impuissances constatées mais qui ne s’avouent pas. Pour qui joue le temps ? D’aucuns considèrent que la disproportion des forces est gigantesque. La saturation pousse à l’indifférence qui s’observe dans nos sociétés écrasées par les tabous et les rigidités.
Le sort des damnés de la mer n’émeut plus grand monde. Quel gouvernement ose ignorer ce bouleversant désordre, symptôme d’un déclin qui se faufile ?
Ailleurs qu’en Afrique, le continent est perçu comme un réservoir inépuisable de forces, Pourra-t-on, un jour, mesurer les effets réels de ces coûteuses expéditions ? Les récits glaçants des rescapés nous interpellent sur les avatars de ces périlleuses odyssées avec ces vents violents, ces profondeurs marines sans fonds et ces houles indescriptibles en pleine nuit et sans boussole !
Des politiques prétendent à plus de représentativité. On peut le leur concéder. A eux donc de se montrer plus constructifs dans l’amorce de solutions heureuses. D’aucuns ne perçoivent dans ces traumatismes que l’aspect émotionnel. Au-delà, la question nous renvoie à nos incompétences masquées par le brouillard d’initiatives plus pompeuses et brouillonnes que porteuses d’espérance.
Le monde regarde, amusé, l’Afrique qui se débat sans certitude de couler des moments de tranquillité. Pourra-t-elle revenir dans le jeu en se présentant sous une facette plus valorisante ?
LES COMMUNAUTÉS ET LES PARENTS INVITÉS À ENCOURAGER LES ENFANTS À RESTER À L’ÉCOLE
L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école
Pikine, 21 nov (APS) – L’inspecteur de l’enseignement Maguette Diop, en service à l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine (banlieue de Dakar) a exhorté, lundi soir, les parents et les communautés à encourager les enfants à rester à l’école au lieu de se lancer dans l’émigration irrégulière au prix de leur vie.
»Quand des enfants de moins de 15 ans prennent des pirogues pour l’émigration clandestine, c’est un risque majeur. Nous appelons les parents, les communautés mais aussi les autorités à veiller à ce que les enfants restent à l’école et renoncent à cette aventure risquée. Il faut faire en sorte que nos enfants puissent rester à l’école », a-t-il déclaré.
L’Inspecteur Diop intervenait en marge du Forum populaire d’éducation et de sensibilisation sur les droits des enfants en lien avec les services sociaux de base dans les départements de Pikine et Guédiawaye (banlieue de Dakar). L’activité était organisée par International Budget Partnership (IBP) en collaboration avec Save the Children.
Selon lui, »ce forum communautaire sur les droits des enfants est une occasion qui vise à créer une synergie autour de l’éducation et la promotion des droits des enfants dont la place des enfants est à l’école ».
»Nous intervenons à Pikine et Guédiawaye, où l’on note une précarité. On note qu’un ménage sur deux vit dans la précarité avec un tiers d’entre eux qui ont un faible accès eux services sociaux de base », a pour sa part déclaré Binetou Diagne, cheffe de projet et de plaidoyer pour le renforcement de capacité sur les Droits des enfants à International Budget Partenarship.
Plusieurs acteurs communautaires et du système de l’éducation, des parents d’élèves et divers acteurs ont pris part à cette mobilisation communautaire dont l’objectif était de créer un cadre de dialogue et d’échanges sur les questions de la petite enfance.
L’ARTISANAT, UNE ÉCOLE DE LA SECONDE CHANCE
Le secteur de l’artisanat constitue une « école de la seconde chance » en se présentant par moments comme alternative à la déscolarisation, au désœuvrement et à la précarité des jeunes, a soutenu, lundi, le ministre de l’Artisanat Birame Faye.
Dakar, 21 nov (APS) – Le secteur de l’artisanat constitue une « école de la seconde chance » en se présentant par moments comme alternative à la déscolarisation, au désœuvrement et à la précarité des jeunes, a soutenu, lundi, le ministre de l’Artisanat, et de la Transformation du Secteur informel, Birame Faye.
S’exprimant à l’occasion du vote du budget alloué à son département pour l’exercice 2024, Birame Faye a notamment rappelé aux députés que l’artisanat contribue « à la création d’emplois et au renforcement (…) du tissu économique ».
Outre le développement de l’artisanat, le ministère s’est fixé comme programme la transformation et l’encadrement de l’économie in formelle, indique le rapport de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
L’emploi informel, excepté l’agriculture polarise quelque 56% de la population active, selon Birame Faye, ajoutant que sa contribution à l’économie est estimée à environ 42% du PIB.
Evoquant les perspectives de son département, il a annoncé « l’accélération de la formalisation des entreprises informelles, le renforcement des mécanismes de financement dans les secteurs de l’artisanat et de l’économie informelle ».
« Le renforcement du dispositif de formation et de perfectionnement des acteurs de l’artisanat et du secteur informel » figure également parmi les projets en cours.
Le budget 2024 du ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel est arrêté à 8 milliards 947 millions 071 mille 500 FCFA en autorisation d’engagement.
LES CANDIDATURES DE BASSIROU DIOMAYE FAYE ET D’AMADOU BÂ A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi mettent en exergue les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et d’Amadou Bâ à la présidentielle et la participation de Macky Sall à la conférence» compact sur la coopération avec l’Afrique à Berlin
Dakar, 21 nov (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue les candidatures de Bassirou Diomaye Faye et d’Amadou Bâ à la présidentielle et la participation de Macky Sall à la conférence »compact sur la coopération avec l’Afrique » à Berlin.
‘’Plan B de l’ex-parti Pastef à la présidentielle de 2024 : Diomaye Faye, une candidature mille questions !’’, affiche à sa Une Sud Quotidien. ‘’ La candidature du numéro 2 des patriotes, présentement en prison, suscite des interrogations et autres divergences d’opinions auprès des analystes politiques’’, écrit la publication.
Selon le journal, »au-delà de l’adhésion des militants, elle est encore sous la menace de dame justice. Même si pour l’instant absolument rien ne peut l’empêcher d’être dans la course pour la succession de Macky Sall à la tête de la magistrature suprême’’.
»Candidature à la présidentielle de 2024 : Diomaye Faye, un choix et des calculs’’, relève L’Observateur, estimant que ‘’ce choix cache des calculs politiques qui révéleront des forces et des faiblesses de celui qui était le secrétaire général de l’ex-parti Pastef’’.
Dans le journal Source A, l’expert électoral Ndiaga Sylla souligne que »toute coalition légalement constituée peut porter sa candidature. L’essentiel est que la coalition doit être formée par au moins, deux partis légalement constitués’’.
WalfQuotidien s’intéresse à la campagne du candidat de Benno Bokk Yaakar à la présidentielle de 2024, Amadou Bâ.
‘’Pendant que Macky est sur scène, son candidat, Amadou Bâ, reste dans les coulisses. Une drôle de campagne à fort potentiel de risques pour le Premier ministre sortant qui devra la jouer plus musclée pour exister’’, estime la publication qui explique »comment Macky écrase Amadou Bâ’’.
L’Info parle de »candidat fantôme’’. »Durant tout le temps qu’a duré la tournée économique du président de la République, le Premier ministre et non moins candidat de BBY a cessé d’exister. Aux côtés de son mentor, Amadou Bâ a été un candidat fantôme’’, écrit le journal.
‘’En allant au front et en première ligne, Macky Sall ne rend pas service à son Premier ministre et candidat de 2024, Amadou Bâ. Il lui fait ombrage et le noie complétement’’, écrit encore L’Info.
»Le choc des ombres », titre le quotidien Bës Bi, présentant Amadou Bâ et Bassirou Diomaye Faye comme des »candidats par procuration » . »Les candidats de Macky et de son farouche opposant Ousmane Sonko, en l’occurrence Amadou Bâ et Bassirou Diomaye Faye, ont plusieurs points en commun. Ils sont tous les deux inspecteurs des impôts et domaines, et lieutenants politiques parachutés par leurs mentors dans l’enceinte présidentielle’’, écrit le journal.
Le Soleil met en exergue la participation du président de la République, Macky Sall, à la conférence »compact sur la coopération avec l’Afrique » à Berlin en affichant à sa Une : ‘’le président plaide pour le continent’’.
‘’Participant à la conférence compact sur la coopération avec l’Afrique en Allemagne, le président de la République a exposé sur les potentialités d’investissement en Afrique. Pour lui, le continent est un vaste territoire à construire et tous les partenaires internationaux y ont leur place à côté de l’Afrique’’, rapporte le journal.
Sous le titre »Macky Sall, le discours de Berlin », EnQuête explique que »le président de la République en prenant part au quatrième sommet de ce forum créé en 2017 et qui réunit une dizaine de pays a encore profité de cette tribune pour plaider pour une réforme financière permettant un meilleur accès aux crédits pour les nations africaines’’.
Par Hamidou ANNE
FAUDA, UNE FICTION DEPASSEE PAR LA REALITE
Ayant, en ce moment, beaucoup de temps à remplir par des activités peu coûteuses en énergie, je visionne la série israélienne Fauda (le chaos en arabe).
Ayant, en ce moment, beaucoup de temps à remplir par des activités peu coûteuses en énergie, je visionne la série israélienne Fauda (le chaos en arabe). Sur deux des quatre saisons, on y suit une unité des forces spéciales israéliennes chargée de s’infiltrer dans les Territoires occupés pour traquer des militants des divers groupes armés palestiniens, notamment le Hamas. S’ils ont eu un jour une volonté d’objectivité, les auteurs de la série l’ont ratée compte tenu de la peinture des personnages tout au long des épisodes qui se déroulent entre la Cisjordanie, Gaza et des villes et colonies israéliennes. En effet, si les membres du Mista’arvim, tous parfaitement arabophones, sont des brutes capables des pires méthodes (tortures, meurtres de sang froid de civils, etc.) seuls les Palestiniens dans la série sont jugés en méchants, lâches sans foi ni loi et surtout en traîtres qui collaborent avec «l’ennemi» pour sauver leur vie. Souvent en vain.
L’art nous éclaire toujours dans notre volonté de mieux sonder les complexités de notre monde. Il nous offre ici des clefs de compréhension non pas sur les dynamiques confuses dans le conflit israélo-palestinien mais sur la manière dont le gouvernement israélien, à travers son armée, regarde les Palestiniens et fait peu cas de leur existence.
Au regard des images qui défilent sur nos écrans et des récits de diverses sources sur la situation à Gaza depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas, on peut constater que la réalité du massacre dépasse la fiction de la série Fauda. Il y a une haine que les Palestiniens inspirent et qui justifie pour certains responsables de haut rang israéliens la volonté d’une épuration, d’un effacement pur et simple. Il faut dire que certains propos relèvent d’une intention génocidaire. Le Président israélien, Isaac Herzog, refuse de considérer qu’il y a d’un côté des civils et de l’autre des combattants du Hamas à Gaza. Dans la bande, il fait de chaque âme -les enfants y compris – une cible.
Netanyahu, lui, dans un accent eschatologique, évoque une guerre du peuple de la lumière (les Israéliens) contre le peuple des ténèbres (les Palestiniens). Yoav Gallant, ministre de la Défense, a très tôt qualifié les Palestiniens d’«animaux». Ben Gvir, ministre de l’Intérieur, délivre des armes à des milliers de colons en Cisjordanie et appelle à effacer purement et simplement les Palestiniens sans distinction. Giora Eiland, Général israélien à la retraite, dans une tribune au journal Yediot Aharonot, appelle de ses vœux le déclenchement d’une épidémie dans le sud de Gaza qui, selon lui, aura le mérite «d’accélérer leur victoire». Dans un tweet du dimanche 19 novembre, le ministre des Finances de l’Etat hébreu le soutient : «Je suis d’accord avec chaque mot de Giora Eiland dans cette chronique.» Un ministre, Amichai Eliyahu, appelle au largage d’une bombe atomique à Gaza, tandis que Galit Distel, députée du Likoud et ancienne ministre, appelle à «effacer Gaza de la surface de la terre» et traite les Palestiniens de Cisjordanie de «nazis».
La mort est semée dans Gaza avec une brutalité et une absence de toute mesure, sans omettre les violations massives par Israël des lois de la guerre. Israël est une démocratie certes, et la démocratie ne peut s’affranchir des lois et règles qui régissent les Etats, même quand ils sont en conflit. Les bombardements d’écoles et d’ambulances et les invasions d’hôpitaux, les coupures d’électricité, d’eau et de gaz touchent en premier les populations civiles qui meurent soit dans les raids aériens, soit à petit feu devant l’impuissance des médecins dont beaucoup ont été aussi tués dans les attaques indiscriminées de l’Armée israélienne.
Le gouvernement d’extrême-droite qui dirige Israël fait peu cas de la vie des Palestiniens. Son intention de détruire toute possibilité de vie sur l’enclave et sa volonté de faire le maximum de victimes civiles dont les femmes et les enfants, sont visibles sur le terrain. Et ce en dépit des condamnations et critiques qui émanent de diverses voix de la scène internationale, qu’elles soient de l’Onu, de l’Unrwa, des Ong comme Médecins du monde, etc.
Dans Fauda comme dans la réalité, quelque chose est remarquable : l’étiquette terroriste accolée aux Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza, comme une malédiction qu’ils portent. Ceci, dans la série, met sur le dos de chaque Palestinien une cible qui légitime son enlèvement, son interrogation musclée, sa torture et parfois son meurtre en dehors de tout cadre légal. Comme si un droit spécial régissait les relations entre cette unité des forces spéciales et les Palestiniens, combattant ou civils, hommes ou femmes.
Un personnage complexe traverse les épisodes de la série comme une ombre étrange. C’est celle du capitaine Ayoub dont l’amour immodéré pour ses enfants est proportionnel à la violence physique et morale qu’il exerce sur les Palestiniens arrêtés, interrogés et torturés parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il travaille en étroite collaboration avec Abu Maher, détenu 17 ans durant dans les geôles israéliennes et devenu chef de la sécurité préventive palestinienne. Ayoub dit beaucoup du rapport que le gouvernement israélien actuel entretient avec les Palestiniens.
Pendant ce temps, la vie continue, plus tragique que la fiction. Matan Meir, un producteur de Fauda, est mort en combattant à Gaza, où les massacres se poursuivent malgré les appels au cessez-le-feu partout dans le monde. Les colons israéliens en Cisjordanie chassent, brutalisent et tuent des civils palestiniens. L’objectif clairement visé est d’annihiler toute possibilité d’un Etat palestinien par l’imposition de la terreur. Dans la série Fauda, comme dans la réalité, la vie des Palestiniens ne compte pas. Chaque jour à Gaza et en Cisjordanie, des intellectuels, des journalistes, des artistes, des poètes, des romanciers, des médecins meurent devant l’indifférence et la complicité de grandes puissances qui, pourtant, se disent soucieux de démocratie, de liberté et d’humanisme. Au lendemain du 7 octobre, les manifestations de soutien inconditionnel à un gouvernement israélien d’extrême-droite ont fusé des capitales d’Europe et d’Amérique. Il s’agissait d’un permis de tuer brandi à Netanyahu qui n’en demandait pas tant et pour qui les vies palestiniennes n’ont aucune valeur. Aujourd’hui, devant l’ampleur du massacre en cours, certaines consciences sont opprimées car elles mesurent leur responsabilité devant ces atrocités d’une barbarie innommable et tentent d’opérer un virage hélas tardif. Une chose relève pourtant de l’évidence : le premier pas vers la paix est d’accepter que le Peuple palestinien ne va ni se résigner à accepter l’Occupation ni s’évaporer.
SALVE DE CRITIQUES SUR LE DOYEN DE LA FASEG
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion
Alors que l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) reste toujours fermée, un styliste nommé Alioune Guèye a réussi à organiser un défilé de mode à la Facultés des sciences économiques et de gestion (FASEG). Ce qui a provoqué l'ire des étudiants et des professeurs qui ont du mal à comprendre qu'un espace pédagogique fermé pour des raisons sécuritaires, peut être transformé en un lieu de divertissement.
Un défilé de versions. Au sujet du défilé de mode organisé au sein de la Faculté des sciences économiques et de gestion, le Doyen et l’Assesseur ne parlent pas le même langage. Selon nos informations, l’Assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion s'est retrouvé devant le fait accompli. Car, dans sa discussion avec le styliste Alioune Guèye, ce dernier lui a clairement dit qu’il avait déjà obtenu l’autorisation du Doyen. Le vendredi, peu avant l'après-midi, Alioune Guèye est venu au bureau de l’Assesseur pour l'informer de la tenue de son défilé de mode. Le styliste ajoutera, par la suite, qu'il a déjà obtenu l'autorisation du Doyen. Dans sa réponse, le Pr Abou Kane lui a fait comprendre que toutes les manifestations, en présentiel, sont censées être interdites sauf si le Doyen les autorise. Mais avec la fermeture de l'université, cela ne relève plus des attributs du Doyen.
Face au tollé, le doyen de la Faseg, Pr Chérif Sidy Kane s'est défendu à travers une note. Il explique que ce défilé de mode ne le dérange pas. Le défilé, dit-il, est une preuve que l’UCAD n’est pas fermée. Qui plus est, il ajoute que depuis deux semaines, la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire occupent les amphithéâtres de la Faseg pour les besoins de leur concours. C'est pourquoi le Doyen de la Faseg dit ne pas comprendre la réaction du Saes sur le défilé de mode. Car l'organisation syndicale est restée aphone sur le concours de la Cour des comptes et le Centre de formation judiciaire. Ainsi, le Pr Chérif Sidy Kane est convaincu, à la suite de ces échanges avec les syndicalistes, que ces derniers veulent profiter de la situation pour tirer sur la Faseg. Mais le SUDES et le SAES ne peuvent pas lui donner des instructions sur sa manière de gérer son espace, a-t-il dit. Les édifices publics, se défend le doyen, doivent être mis à la disposition de la société à chaque fois que cela est nécessaire. À ce titre, il ne trouve pas l'intérêt de refuser l’espace de la Faculté à un étudiant de la FASEG, entrepreneur dans le stylisme, d’organiser une manifestation de 2h de temps, un samedi soir. En outre, le Pr Chérif Sidy Kane a révélé que la demande de cette manifestation a été validée bien avant le mois de juin c'est-à-dire avant même la fermeture de l'Ucad. Selon le Doyen, l’activité devait se tenir à l’IFACE. Finalement, les organisateurs du défilé, Coumba Ndoffène et Alioune Guèye, les ont sollicité. C'est par la suite qu'il a donné son accord pour que la manifestation se tienne à la FASEG.
SAES/DAKAR DEMANDE QUE LES RESPONSABILITES SOIENT SITUEES
Dans un communiqué reçu à «L'As», la section campus Dakar du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur s'est offusquée de l'autorisation par le doyen de la Faseg de ce défilé de mode au sein de l'Université alors que les cours en présentiel sont suspendus pour des raisons de sécurité. Ainsi, le Saes campus de Dakar demande aux autorités de prendre la mesure de l'ampleur desdits actes qui, écrit-il, contrastent gravement avec le discours servi lors du Conseil Académique du 08 novembre 2023. « Il ressort de cet état de fait que l'argument sécuritaire brandi par les autorités est fallacieux. La coordination du SAES campus de Dakar condamne la transformation de l'espace académique dédié à la pédagogie en un lieu de divertissement au moment où plus 100 000 étudiants sont privés d'accès aux enseignements en présentiel», s'offusque le Saes qui, par conséquent, exige des autorités de prendre les dispositions nécessaires pour situer les responsabilités sur ce fait inédit et autoriser une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel.
QUID DU RECTORAT ?
Ce méli-mélo entre le Doyen et l’Assesseur de la Faseg révèle une chose. L'activité s'est tenue sans l'aval du Recteur. Toutefois à première vue, un simple défilé de mode organisé à l'Ucad ne devrait pas susciter un tollé. Juste qu'il s'est tenu dans un contexte où le Rectorat avait, lors d'un Conseil académique du 8 novembre dernier, décidé de reconduire la fermeture de l'espace universitaire pour des raisons liées à l'environnement sécuritaire. Face à la fermeture de l'Université, les étudiants comme les professeurs n'ont eu cesse de réclamer la reprise des enseignements en présentiel. C'est pourquoi les étudiants font état de leur colère sur les réseaux sociaux pour dénoncer une décision qui contraste avec l'esprit qui a conduit à la fermeture de l'Ucad.
OUMAR SARR DANS LE VISEUR DES POPULATIONS DE LA FALÉMÉ
Dans une lettre ouverte cinglante, le Comité de veille de la Falémé exprime sa vive opposition à l'accord minier incriminé et charge violemment le ministre des Mines qu'il accuse de mettre en péril l'environnement et les habitants
L’autorisation donnée à une société chinoise d’exploiter une mine d’or aux abords de la Falémé a mis les populations de la zone dans tous leurs états. le Comité de veille et d’alerte de la Falémé a de ce fait écrit une lettre ouverte incendiaire au ministre des mines et de la Géologie, Oumar Sarr, soutenant que celui-ci les a trahis, parce qu’informé véritablement de la dégradation de l’environnement par l’activité aurifère.
Oumar Sarr est dans le viseur du Comité de veille et d’alerte de la Falémé Mali-Sénégal (CVAF/MS) qui est furieux contre l’autorisation d’exploitation semi-mécanisée d’une mine d’or sur l’emprise de la Falémé, dans l’environnement immédiat des villages de Moussala Sénégal et de Dioubéba.
Dans une lettre ouverte écrite le 15 novembre dernier, signée par monsieur Opa Guiro, porte-parole du CVAF/MS et dont “L’AS” détient une copie, il est précisé que les populations autochtones sont en colère et très déçues de l’acte pris par les autorités sénégalaises et particulièrement par le ministre des Mines et de la Géologie. “Nous avons le sentiment que vous avez trahi nos populations et nos terroirs riverains du fleuve Falémé malgré toutes les assurances que vous nous aviez données par le passé”, note-t-on dans la lettre adressée au maire de Dagana et ministre des Mines et de la Géologie.
Le permis d’exploitation a été ainsi attribué à une société chinoise alors que depuis 2018, souligne monsieur Guiro, le CVAF/MS lutte pour que tous les orpailleurs nationaux et ceux provenant de la sous-région soient déguerpis de l’emprise de la Falémé. Loin de mettre en œuvre ce déguerpissement, se désole-t-il, Oumar Sarr a décidé d’aggraver la situation en octroyant une autorisation d’exploitation semi-mécanisée sur deux sites se trouvant sur la rive gauche du fleuve, le premier à moins d’un kilomètre des berges, près du village de Moussala Sénégal, le second à moins de trois cents mètres des berges du fleuve, au niveau du village de Dioubeba, dans la commune de Sadataou. Le Comité de veille et d’alerte de la Falémé Mali-Sénégal (CVAF/MS) estime qu’Oumar Sarr connaît pertinemment la situation de la Falémé d’autant plus qu’il a été sensibilisé le 26 février dernier au cours d’une réunion dans son bureau à Diamniadio. A l’occasion, le Comité lui avait exposé la situation catastrophique du fleuve dont les eaux sont complètement polluées, la faune et la flore en agonie, l’écosystème en voie de destruction, les fléaux relatifs à la santé avec la prolifération et l’apparition sur l’emprise du fleuve de maladies jusqu’alors inconnues dans les terroirs, qui ravagent les populations et leurs bétails. Il dit également avoir sensibilisé le ministre sur, entre autres, les méfaits de cette exploitation sur l’éducation avec les déperditions scolaires, la détérioration des mœurs, le développement exponentiel de l’insécurité que génèrent les trafics de tous genres et toutes sortes de drogues qui sont en train de gangrener insidieusement, comme un cancer, la jeunesse.
Le Comité révèle d’ailleurs qu’après cet exposé, Oumar Sarr lui-même leur avait montré d’horribles images de l’état du fleuve pour confirmer la véracité de leurs propos. “Donc Oumar Sarr est bien conscient des dangers que vivent ou qui guettent les populations riveraines du fleuve et son écosystème”, précise le comité qui ajoute que le ministre avait assuré qu’il prendrait très rapidement les décisions et les dispositions adéquates pour arrêter l’orpaillage sur l’emprise de la Falémé, et qu’il allait utiliser tous les moyens dont dispose l’Etat pour y parvenir.
L’ABROGATION DE L’AUTORISATION EXIGEE
Le comité rappelle, en outre, que le ministre avait promis en vain de se rendre sur les rives de la Falémé pour constater de visu l’état du fleuve. Aujourd’hui, les populations préviennent l’Etat et ont déjà fait état aux autorités déconcentrées dans la zone de leur totale opposition à cette exploitation semi-mécanisée. Ils demandent d’ailleurs au ministre des Mines et de la Géologie de bien vouloir abroger l’autorisation accordée à la société chinoise. Les populations comptent s’opposer par tous les moyens à cette exploitation “qui va empirer la situation déjà désastreuse de l’emprise du fleuve et impacter négativement leurs activités, mettre en danger leurs vies, hypothéquer l’avenir de leurs enfants et que, pour cela, elles n’ont d’autre choix que de résister et s’il le faut jusqu’au sacrifice suprême”.
Le Comité dit ainsi se joindre aux populations riveraines pour demander de bien vouloir abroger l’autorisation accordée à la société chinoise. A défaut, il n’exclut pas de saisir qui de droit pour que cette autorisation ne mette pas en péril la vie des populations et de leurs bétails, la faune, la flore et l’écosystème de l’emprise de la Falémé ; en un mot, tout notre environnement.
“A notre humble avis, maintenir cette autorisation pourrait être assimilé à un acte criminel, au vu des conséquences néfastes à tous points de vue, qu’elle entraîne pour les citoyens vivant sur l’emprise de la Falémé. En effet, un éventuel refus d’abroger cette autorisation meurtrière de tout un écosystème dont dépendent des vies humaines ne pourrait s’interpréter autrement pour vous : la vie des populations et celle de leurs bétails, la faune, la flore, l’écosystème et tout l’environnement valent moins qu’une pépite d’or”, lit-on en définitive dans la lettre ouverte adressée à Oumar Sarr.
La recette de l’Ong Otra Africa pour stopper l’émigration
Le phénomène de l'émigration irrégulière a repris de façon exponentielle avec son lot de décès et des images insoutenables de désespoir et de désolation de dizaine de milliers de jeunes africains à l'arrivée sur les côtes européennes. Face à cette catastrophe humanitaire, les équipes de l’Ong internationale Otra Africa ont cherché à comprendre les véritables motifs des départs de la jeunesse africaine et particulièrement sénégalaise. «Nous avons mené une réflexion profonde et des études techniques afin de présenter des alternatives et des solutions sociales, politiques, administratives et diplomatiques pour arrêter ce phénomène», a déclaré Souleymane Aliou Diallo, président de l’ONG Otra Africa. Il s’agit, selon lui, de connaître, identifier et associer les acteurs directs de l’émigration irrégulière, organiser des rencontres de concertations nationales et internationales, identifier les pays d’accueil et attractifs, trouver des politiques consensuelles, redéfinir les conditions d’obtention de visa, renforcer la cartographie de la formation professionnelle, renforcer le bureau d’appui à l’émigration, équilibrer les salaires dans les métiers, construire des infrastructures culturelles et sportives etc.. Souleymane Aliou Diallo invite l’Etat à mener des politiques d’investissement pour satisfaire au maximum la demande de la population.
Falla Fleur licenciée par le Dg de Dakarnave
Ndèye Fatou Fall alias Falla Fleur, sortie récemment de prison, n’est pas au bout de sa peine. Son avocat CheikhKoureyssi Ba a annoncé son limogeage de Dakarnave, à l’issue d’un long bras de fer entamé depuis sa libération de prison avec sa direction. Ainsi Falla Fleur a fait l’objet d’un licenciement pour «fautes graves et perte de confiance». D’après son conseil, elle quitte ainsi Dakarnave la tête haute. Le Directeur général de Dakarnave, Serge Marie Lionel Cazemajou, ne veut plus d’elle dans sa société. Un acte considéré par les sympathisants d’Ousmane Sonko comme un harcèlement à son encontre par le pouvoir en place.
Pape Sané déféré au parquet aujourd’hui
Le chroniqueur de Walfadjri Pape Sané attend toujours d’être édifié sur son sort. Il a fait l’objet d’une longue garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie avant d’entamer une valse entre le tribunal de Dakar et le commissariat central de police. Notre confrère a bénéficié de deux retours de parquet. Pape Sané sera présenté au procureur aujourd’hui va décider de son sort.
Oustaz Oumar Sall sera jugé le 1er décembre
Restons au temple de Thémis pour dire que le dossier d’Oustaz Oumar Sall a été traité avec plus de célérité que celui de notre confrère Pape Sané. Le prêcheur a été déféré de nouveau hier au parquet. Le procureur de la République a donné un ticket pour la prison de Rebeuss au religieux pour offense à la communauté tidiane. Le procès d’Oustaz Oumar Sall est fixé pour le 1er décembre.
Procès des proches du maire de Malika
Les cinq individus proches du maire Mor Talla Gadiaga, arrêtés dans l’affaire du litige foncier à Malika, ont été déférés au parquet. Ils sont poursuivis pour agression sur un géomètre et un chauffeur sur un terrain appartenant à des marchands ambulants. Ils seront jugés aujourd’hui après un renvoi. Les victimes espèrent que justice leur sera rendue.
Escroquerie au visa
Malgré les sensibilisations sur l’escroquerie sur les visas pour le Nicaragua, certains continuent de faire comme si de rien n’était. Le sieur B.D. Cissé l’a appris à ses dépens. Il a remis la somme de 3,5 millions au démarcheur de visas I. S. Thiam pour aller aux Etats-Unis. Un rêve brisé par ce dernier. Cissé avait promis à Thiam de le faire passer par le Maroc puis le Guatemala et enfin les Etats-Unis. Après lui avoir versé l’argent, Thiam se présente à l’aéroport international Blaise Diagne pour se rendre au Maroc. Il sera surpris de se voir signifier qu’il détient de faux billets. Sur ce, Cissé se rend alors à l’agence de voyage où officie Thiam. Mais, les collaborateurs de Thiam lui ont fait savoir que le mis en cause était hors de Dakar. Or Thiam était en prison pour les mêmes pratiques. B.D. Cissé se rend à la Dic pour porter plainte contre le mis en cause qui, après un retour de parquet, sera à nouveau interrogé sur son acte délictuel. Il déclare avoir versé l’argent à un de ses collaborateurs basé au Maroc, avant de remettre des commissions à deux autres de ses proches. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet.
Diéguy Diop Fall interpelle les parents sur les enfants…
Le Sénégal, à l'instar de la communauté internationale, a célébré hier le 34e anniversaire de la Convention des Nations unies relative aux Droits des Enfants (Cde). Le thème de la présente édition est: « Les politiques d'inclusion sociale des enfants en situation de handicap: Enjeux et perspectives». A cette occasion, la Directrice de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants (Dpdpe), Diéguy Diop Fall, a passé en revue les mécanismes posés par l’Etat pour renforcer la promotion des droits des enfants. Elle souligne la responsabilité de la société envers ses enfants, en particulier ceux ayant des besoins spécifiques tels que les enfants handicapés. Tout le monde est interpellé. Diéguy Diop ne comprend toujours pas pourquoi les enfants sont dans les rues malgré les initiatives prises par l'État. Elle soutient avec force que la place de l'enfant est au sein d'une famille, d'un foyer. Quant à Mme Aïssatou Cissé, conseillère spéciale du président de la République, elle a partagé son plaisir de constater l'ouverture d'une fenêtre significative sur la question des enfants handicapés au Sénégal. A l’en croire, penser à l'enfant, c'est penser à l'avenir du pays, et le Président Macky SALL a clairement affiché sa volonté de gouverner sans discrimination. D’où la création des commissions techniques départementales pour la Carte d'égalité des chances (Cec) et sur l'éducation spéciale. Il est nécessaire, à ses yeux, de faire des ajustements continus dans les politiques pour surmonter les faiblesses et atteindre pleinement les objectifs d'inclusion fixés par le gouvernement.
La CJRS, l'école de formation continue des journalistes
Dans un contexte où le travail de la presse est passé au crible presque quotidiennement, la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, consciente manifestement des enjeux liés à cette profession, se positionne comme une école continue des journalistes avec plusieurs formations pour que ces derniers soient au fait des questions de politiques publiques. « Les recettes dans la loi de finances 2024 », tel sera le thème de la formation offerte aux journalistes aujourd'hui encore par la Convention des Jeunes Reporters pour leur permettre d'avoir les instruments nécessaires pour comprendre ce qui se joue à l'Assemblée nationale depuis quelques jours. Et ces types de formation, la CJRS, en collaboration avec ses différents partenaires comme le Forum civil, en dispense quasiment depuis plusieurs années. Et pour la nouvelle équipe dirigée par le journaliste de la RTS Migui Maram Ndiaye, ces formations sont devenues visiblement plus accrues, au grand plaisir des journalistes qui y voient une bonne manière d'exceller davantage dans leur travail d'informer juste et vrai. Selon Ndèye Madjiguène Diouf, journaliste à la 2stv, la CJRS est le premier partenaire des reporters. Convaincue par le travail de ses collègues de la Convention des Reporters, Ndèye Madjiguène Diouf pense que toutes les associations de presse doivent tendre la main à la CJRS. Secrétaire général de la CJRS, Mor Amar estime que s'il n'est pas outillé, le journaliste risque d'être une caisse de résonance devant ses invités. Montrant toute la pertinence de ces formations pour les journalistes, le secrétaire général de la CJRS Mor Amar rappelle que le journaliste est quelqu'un qui est appelé à parler de tous les sujets. La CJRS envisage de jouer sa partition pour la présidentielle à travers des rendez-vous avec les candidats.
Le commerçant gruge 43 millions à F. Touré
Voulant réhabiliter sa maison sise aux Etats-Unis, l’homme d'affaires F. Touré a remis l’argent à son épouse par le biais du commerçant A. T. Ly habitant à Golf Sud. Selon nos sources, les faits remontent en 2022. Le sieur Touré avait remis 400 mille dollars soit 280 millions 750 mille francs à A. T. Ly pour qu’il le remette à sa femme basée aux Etats-Unis. Ce que Ly n’a jamais fait. Touré lui réclame alors son argent. Le commerçant rembourse 237 millions tout en refusant de lui payer le reliquat à hauteur de 43 millions 850 mille francs malgré les multiples mises en demeure. Entre-temps, Ly s’envole pour le pays de l’Oncle Sam pour continuer ses activités en toute quiétude. Sa victime se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause. Et dans la journée du 15 novembre dernier, Ly en provenance des Etats-Unis arrive à l'aéroport international Blaise Diagne. Signalé par le système de sécurité, il sera interpellé et conduit sous bonne escorte dans les locaux de la Dic. Face aux hommes du Commissaire Adramé Sarr, A. T. Ly a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en accusant l’un de ses collaborateurs, M.Ndiaye qui aurait pris l’argent avant de se volatiliser dans la nature. Il a versé sur place à sa victime 30 millions et le reliquat sera payé dans un délai de 06 mois. Mais malgré tout, il a été déféré au parquet au terme de sa garde à vue à cause de la continuité de l’action publique.
Le Fonds d'appui à la Presse passe à 1 900 000 000 FCFA
Le projet de budget du ministère de la Communication, des Télécoms et de l’Économie numérique s'élève à 42 717 096 906 FCFA. Un budget revu à la baisse car il était à 113 milliards de F CFA, soit un rétrécissement de 70 milliards. Quant au Fonds d'Appui et de Développement de la Presse (FADP), il est passé de 1 400 000 000 FCFA en 2022 à 1 900 000 000 FCFA. Le ministre de la Communication, des Télécoms et de l’Economie numérique, Me Moussa Bocar Thiam, a rappelé que pour l'exercice 2023, un soutien financier a été apporté à 190 entreprises de presse, 166 radios communautaires et des organisations des professionnels des médias. Le ministre a profité de la tribune pour faire le procès de la presse privée. Il dénombre 491 radios, plus de 400 sites en ligne dont 54 enregistrés. Ainsi le ministre de la Communication, des Télécoms et de l’Economie numérique regrette les parutions de 54 nouveaux quotidiens sans contenus informatifs. A ce propos, il pense qu’il est temps d’encadrer le secteur. Selon lui, le secteur des médias nécessite une application rigoureuse des règles qui le régissent. Et de menacer : « Si les gens ne font plus du journalisme, c’est la loi qui va s’appliquer. On est dans un cadre réglementaire.»
Vol de plus de 7 millions au Pdcej
Au courant du mois d’octobre 2023, le chef du projet d'appui au développement des Compétences et de l'Entrepreneuriat des Jeunes (Pdcej), S. Badji, a remarqué l’épuisement prématuré des cartes de crédit de carburant des deux véhicules mis à la disposition du chef du projet et du personnel. En effet, les voitures sont créditées chacune d’une carte prépayée pour carburant d’un million 500 mille francs FCfa par trimestre. Pour en savoir plus, le chef de projet a interpellé les responsables de la station Total pour connaître les détails des ventes. L'exploitation de ce document a permis de découvrir des prélèvements excessifs et répétés de carburant dont certains qui se faisaient parfois tard dans la nuit, dépassant même la capacité des réservoirs des véhicules. C’est ainsi qu’il a saisi la division des investigations criminelles (Dic) qui a découvert un vaste réseau de détournements de deniers publics estimés à plus de 7 millions. Les prévenus ont fait face hier au juge tribunal de grande instance de Dakar. A Mboup a contesté les faits. Chauffeur de son état, il renseigne qu’il conduisait un 4x4 et pour se procurer du carburant, il utilise des cartes. « Mais je n’ai pas remis ma carte à mon collègue B. Gassama », s’est-il défendu. Ce dernier a conforté ses allégations. B. Gassama informe que c’estle chef du projet qui délivrait les cartes. Le pompiste I. Diémé répondait lui du chef de complicité. Il informe que B. Gassama a effectué deux opérations avec lui. S. Touré, pompiste, a soutenu aussi la même chose. Même son de cloche pour K. Diatta. Finalement A. Mboup a été relaxé. Ses co-prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à un an dont un mois ferme. Les intérêts de l'État ont été réservés.
MACKY SONNE LA CHARGE
À l'heure où s'ouvre la course à sa succession, le chef de l'État répond aux questions sur la compétition à venir et surtout sur son challenger le plus redoutable, Ousmane Sonko, qu'il semble déterminé à tenir à distance du palais présidentiel
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/11/2023
Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, le président sénégalais Macky Sall est revenu sur les douze années passées à la tête du pays, à quelques mois de quitter le palais de la République. Comme le souligne le média panafricain qui a rencontré le chef de l'État à Dakar, il est rare que ce dernier accorde de longs entretiens en profondeur. Macky Sall s'est pourtant prêté au jeu de façon détendue, répondant sans détour aux questions pendant plus d'une heure.
Interrogé sur sa décision de ne pas se représenter pour un troisième mandat, annoncée en juillet dernier, Macky Sall a indiqué vouloir "respecter [son] engagement" et "apaiser les tensions", alors que cette hypothèse avait longtemps suscité la polémique. Sur le choix de son dauphin Amadou Ba, il a mis en avant sa "capacité à rassembler", face à ses concurrents Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Abdoulaye Daouda Diallo.
Concernant la compétition électorale à venir, le président sortant estime qu'elle sera "la plus ouverte" de l'histoire du pays, sans lui à sa tête. Tout en concédant que le scrutin pourrait impliquer "des combinaisons politiciennes", il juge que le candidat de sa majorité, Amadou Ba, "part quand même favori". Sur la figure d'Ousmane Sonko, il dit considérer "tous ceux qui ne sont pas avec [lui] comme des adversaires politiques, rien de plus", même s'il reste "intransigeant quand on veut faire basculer le pays dans le chaos".
Interrogé sur les critiques visant des atteintes présumées aux libertés, Macky Sall a répondu que les opposants "ne seraient pas justiciables". Sur la dette du Sénégal, il souligne qu'elle a servi à "construire des infrastructures indispensables". Enfin, il a évoqué avec fierté les politiques sociales mises en place, tout en exprimant sa frustration de ne pas avoir pu lancer les travaux du Mémorial de Gorée.
Prochain retraité de la politique, Macky Sall assure qu'il s'impliquera sur des sujets comme "le leadership de l'Afrique" ou "la gouvernance mondiale". S'il dit comprendre les coups d'État qui secouent le continent, il appelle à "repenser les armées" pour éviter qu'elles ne prennent le pouvoir. Sur la montée d'un sentiment antifrançais en Afrique, il estime que si des "erreurs" ont été commises, la France "ne peut être tenue responsable de tous les maux" du continent.