SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juillet 2025
LES ÉTINCELLES D’ESPÉRANCE D’UNE PAIX DÉFINITIVE EN CASAMANCE
Des armes qui ont été rendues par des ex-combattants du MFDC de la faction de Diakaye (Bignona) sous le contrôle du chef de guerre Salif Sadio, ont été détruites, ce samedi, au village de Mamatoro en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor.
Des armes de plusieurs catégories, notamment des kalachnikovs, des lances grenades Rpg-7, des minutions de guerre etc., qui ont été rendues par plus de 250 ex-combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) de la faction de Diakaye (Bignona) sous le contrôle du chef de guerre Salif Sadio, ont été détruites, ce samedi, au village de Mamatoro en présence du gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine et des autorités militaires et civiles. Cet acte historique vient consolider les efforts consentis jusqu’ici par les pouvoirs publics et les organisations internationales pour le retour d’une paix définitive dans toute la verte Casamance en proie à un conflit armé vieux de plus de quatre décennies.
Par Gaustin DIATTA (Correspondant)
ZIGUINCHOR- Sous le soleil de midi, des flammes se constituent et une couche de fumée se dégage et envahit aussitôt le ciel de Mamatoro. Ce n’est pas un incendie qui vient de ravager ce petit village d’agriculteurs et d’éleveurs niché dans de l’arrondissement de Nyassia. En revanche, c’est le feu qu’on a mis sur les armes (kalachnikovs, des lances grenades Rpg-7, des minutions de guerre etc.), bien rangées et rendues par une partie du Mfdc qui est à l’origine de cette couche de fumée qui enveloppe le ciel. Ces étincelles constituent un brin d’espoir pour toutes les populations de la Casamance et le Sénégal entier qui aspirent à une paix définitive, gage d’un meilleur-être et un avenir radieux pour le Sud du pays.
Cette cérémonie d’incinération s’est déroulée ce samedi 23 décembre sous les yeux admiratifs de plusieurs autorités administratives, militaires et civiles y compris ceux-là, qui, le samedi 13 mai 2023 ont accepté de déposer les armes dans le village de Mongone, commune de Djinacky, département de Bignona. A compter de ce jour, les Casamançais n’entendront jamais le crépitement de ces armes qui ont été brulées. Un épisode marquant la signature de l’acte 3 de l’accord de paix entre l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Après Mongone pour le dépôt des armes, Mamatoro où l’on note souvent un calme olympien a reçu des hôtes de marque pour procéder à l’incinération. Présent à cette cérémonie de destruction des armes, le président de l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées (Irapa) du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Lamine Coly a affirmé cet acte symbolise un grand pas vers la paix définitive en Casamance. «Une partie du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance a accepté de déposer les armes. Aujourd’hui (samedi), la destruction de ces armes se déroule sous tous les yeux des Casamançais. Désormais, tout le monde sait que ces armes ont été détruites», s’est-il félicité.
Pour parvenir à ces résultats concrets, M. Coly a reconnu que l’État du Sénégal et les acteurs qui l’accompagnent dans ce processus n’ont cessé de se mobiliser tout en privilégiant la voie du dialogue. De l’avis du président de l’Irapa, l’État du Sénégal «a montré qu’il est vraiment prêt pour qu’il y ait une paix définitive en Casamance ».
Lamine Coly a tout de même mis à profit cette cérémonie de destruction des armes pour exprimer toute sa gratitude aux ex-combattants du Mfdc « qui ont eu le courage de faire la guerre mais qui ont eu également le plus grand courage de faire paix ». La paix, a insisté le président de l’Initiative pour la réunification des ailes politiques et armées du Mfdc, « c’est moi, c’est toi et c’est lui et c’est nous tous. Donc, la paix c’est pour tout le monde. Et Dieu bénira celui qui œuvre pour la paix ». Une parabole qui en dit long sur la détermination de Lamine Coly et des autres clés dans ce processus de travailler à permettre à la Casamance de retrouver cette paix définitive tant chantée en chœur et si convoitée par tous.
Amiral Farba Sarr : «Toutes les factions prêtes à négocier y compris Salif Sadio»
Représentant du Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao), structure chargée de la réception, de la sécurisation et de la destruction des armes, Cheikh Cissé a magnifié le geste des ex-combattants de Diakaye. Pour lui, le fait de choisir la paix plutôt que la guerre est un geste de courage. Poursuivant, Cheikh Cissé a, au nom du directeur exécutif du Malao, Honoré-Georges Ndiaye, rappelé que cette paix peut être dure à défendre mais elle finira par triompher car elle reste la vérité.
De son côté, le président du comité Ad hoc et représentant de l’État dans les négociations, l’Amiral Farba Sarr a révélé que ce sont des négociations constructives qui ont abouti à la signature des accords pour une paix «sans vainqueurs ni vaincus ». Pour la recherche d’une paix et d’une stabilité définitive, l’amiral Farba Sarr a indiqué que l’État «va tout mettre en œuvre pour respecter ses engagements». Aussi-t-il révélé que toutes les factions sont prêtes à discuter avec le Gouvernement y compris Salif Sadio.
La reconnaissance de l’État aux ex-combattants
Venu présider la cérémonie de destruction des armes des ex-combattants du Mfdc, le gouverneur de la région de Ziguinchor, Mor Talla Tine a salué les avancées qui ont été notées dans le processus de paix en Casamance. Le successeur de Guédji Diouf, actuel gouverneur de Tambacounda a magnifié la posture des ex-combattants du Mfdc, membres de faction de Diakaye. D’après lui, c’est un pas supplémentaire vers la matérialisation d’une volonté commune de faire de la paix, la seule alternative viable au développement de notre région et au-delà, de notre pays. Aussi, le chef de l’exécutif régional a tenu à les rassurer quant à disponibilité du Gouvernement du Sénégal d’être aux côtés des ex-combattants pour leur faciliter la réintégration socio-économique.
«Après de nombreuses années de lutte armée, en cette matinée radieuse du 23 décembre 2023, veille de Noël, nous voilà réunis pour procéder à la destruction des armes issues dudit accord (…). Vous conviendrez avec moi que le chemin a été long et parsemé de nombreux obstacles. En effet, ce qui semblait relever de l’impossible s’est finalement concrétisé grâce à l’engagement inébranlable et la détermination sans faille des deux parties. Par ma voie, l’État du Sénégal vous témoigne toute sa reconnaissance», s’est-il réjoui, réitérant « l’appel constant » de l’État au dialogue et au dépôt des armes et à la paix définitive.
«Acceptons de nous engager résolument sur le chemin de la paix. Car, elle est la seule et l’unique alternative pour le rayonnement économique et sociale de la Casamance ». Restant sur la même dynamique, l’ancien préfet de Dakar a dit « un grand merci aux ex-combattants de Diakaye qui ont osé déposer les armes ». En posant un tel acte, le gouverneur Mor Talla Tine a soutenu que ces derniers ont contribué à la matérialisation du souhait ardent des populations, de vite tourner la page sombre du crépitement des armes qui a toujours rythmé leur quotidien et hanté leur sommeil. De plus, il a précisé que l’État prendra toutes les dispositions en respectant tous les engagements contenus dans l’accord de Mongone qui a conduit à la cérémonie de Mamatoro.
Oui à la paix, adieu la guerre !
A l’aube des années 1980, la Casamance avait été plongée dans une crise armée sans précédent, avec son lot de morts, de mutilés de guerre, d’accidentés de mines, de villages déplacés, de populations sans pièces d’état-civil etc. Bref, la Casamance a sombré dans le chaos. Au fil du temps, des initiatives ont été menées pour tenter de stopper cette guerre interne aux multiples conséquences. Les deux parties belligérantes acceptent de négocier mettant en avant l’intérêt des populations. Au terme de ces négociations, plusieurs accords ont été paraphés. Et en 2008, des armes ont été remises de façon volontaire par des combattants du Mfdc. C’était à Samine, dans le département de Goudomp, l’autre partie de la Casamance décimée par le conflit armé.
Le 13 mai 2023, après un long processus, une autre aile a décidé de déposer les armes optant ainsi pour la paix. Rien que la paix. Ces armes ont été incinérées ce samedi 23 décembre. Des étapes décisives et d’une haute portée historique qui ouvrent des perspectives pour une paix définitive en Casamance. Après le dépôt des armes, les ex-combattants ont sollicité l’accompagnement des pouvoirs publics et des partenaires. Tous, ont reconnu qu’il y un temps pour la guerre et un temps pour déposer les armes et faire la paix. Avec de tels engagements, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre en Casamance. Cette Casamance qui est en train de dire à Dieu à la guerre !
DÉCÈS DE BOUBACAR DIOP, TRAJECTOIRE D’UN JOURNALISTE ATYPIQUE
Boubacar Diop, fondateur de l’ancienne publication “Promotion’’ et pionnier de la presse libre au Sénégal, est décédé samedi à Rufisque à l’âge de 86 ans des suites d’une courte maladie.
Dakar, 24 déc (APS) – Boubacar Diop, fondateur de l’ancienne publication “Promotion’’ et pionnier de la presse libre au Sénégal, est décédé samedi à Rufisque à l’âge de 86 ans des suites d’une courte maladie, a appris l’APS de son fils Sidy Diop.
“Mon père se portait bien malgré son âge. Il est parti suite à une courte maladie. Il était malade depuis une semaine. Mais il est parti paisiblement dans un sommeil’’, a expliqué Sidy Diop.
“Boubacar Diop et son ami le défunt Mame Less Dia étaient des journalistes militants, mais libres. Leur empreinte dans la profession journalistique reste intacte, même la jeune génération de journalistes en parle’’, a témoigné Sidy Diop contacté par l’APS.
Fondateur et directeur du mensuel “Promotion’’, Boubacar Diop a connu un parcours atypique. Natif de Rufisque, Il a été tour à tour, militaire en tant que citoyen français avant l’indépendance avant de devenir greffier puis journaliste.
Même si son nom se confond avec le mensuel “Promotion’’ qu’il a créée en 1972, Boubacar Diop a fondé son premier journal en 1965, soit cinq années après l’indépendance du Sénégal.
“Ce journal s’appelait +Les Echos du Sénégal+. Il l’a créée en 1965. Sa création était coïncidée à un congrès de l’Union progressiste sénégalaise (UPS, devenue en 1976 le Parti socialiste) à Kaolack’’, rappelle son fils Sidy Diop.
“A l’époque il y avait un débat houleux sur le code de la famille entre le régime socialiste et les familles religieuses. Boubacar Diop en avait rajouté une couche à la polémique en consacrant le premier numéro de Les Echos du Sénégal au code de la famille’’, a poursuivi le fils de Boubacar Diop.
C’est en 1972 que Boubacar Diop a fondé le fameux mensuel Promotion pour exercer un journalisme indépendant malgré son militantisme affiché.
Ce journal réputé dans les années 1970-1980 avait son siège au centre-ville à la rue Valmy. “Le siège était devenu un point de chute pour beaucoup d’hommes libres à l’époque (…) le siège hébergeait également le journal +Le Politicien+ de Mame Less Dia à partir de 1974’’, a fait observer Sidy Diop.
Boubacar Diop “Promotion’’ a été emprisonné à plusieurs reprises sous le régime socialiste. “A chaque fois qu’il sortait de prison, le journal Promotion connaissait une nouvelle vie. Il y a eu Promotion 1, Promotion 2, Promotion 3. C’était au gré de ses séjours carcéraux’’, a rappelé son fils Sidy Diop qui a lui-même travaillé au journal Promotion.
Au milieu des années 1990 Boubacar Diop s’est peu à peu retiré du mensuel Promotion pour se consacrer à une nouvelle expérience dans les médias.
Gagné par l’âge, M. Diop se consacre exclusivement à la spiritualité. “Takhwa’’ (crainte d’Allah) est la dernière publication qu’il l’a créée. Ce bimensuel traitait des choses religieuses et des sujets consacrés à la spiritualité.
Cet ancien militaire, membre de la classe 57 fut un soldat de l’information dans un pays nouvellement indépendant où bousculer l’ordre établi correspondait à s’exposer à des risques.
PAR AMADOU FALL
BONUS ET MALUS INTÉRESSÉS
L’opinion publique en démocratie est toujours menacée par la pensée totalitaire. Quand ses remparts comme la Justice et la Presse sont chahutés, les vannes de la pensée unique sont ouvertes. Cette dernière s’est maintenant installée dans le pays
L’opinion publique en démocratie est toujours menacée par la pensée totalitaire. Quand ses remparts comme la Justice et la Presse sont chahutés, les vannes de la pensée unique sont ouvertes. Cette dernière s’est maintenant installée dans le pays. Du moins, il y a un préjugé négatif qui pèse sur les voix contraires au discours portant le « projet » de l’ex-Pastef dont la participation de son leader à l’élection présidentielle est actuellement fantasmée comme le jugement dernier pour les croyants. Une sorte de culpabilité inoculée à la « vox populi » veut que ne sont de bons Sénégalais que ceux qui soutiennent Ousmane Sonko ; le reste peut dire sa dernière prière, en attendant le peloton d’exécution des « vrais patriotes », les sicaires des réseaux sociaux, qui comme de nouveaux Croisés de la démocratie, distribuent des bonus et des malus. Une preuve éclatante en a été donnée suite à la clameur qui a accompagné, mardi dernier, l’ordonnance du juge Ousmane Racine Thione, président du tribunal d’instance hors-classe de Dakar, déclarant « nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko (…) de la liste électorale » et ordonnant « sa réintégration sur ladite liste ». Le même avis que celui juge Sabassy Faye du tribunal de Ziguinchor qui avait précédemment estimé lui aussi que l’opposant doit recouvrer ses droits électoraux.
Ils ont été célébrés comme il se doit, eux les preux juges qui ont dit « la vérité » au nom du peuple Sénégalais. Gérants d’associations de défense des droits de l’Homme, journalistes, influenceurs numériques, jusqu’au parti au pouvoir, dans un bel élan, la décision du juge Thione a été saluée. C’est incontestablement une nouvelle preuve de l’indépendance de certains magistrats. Il ne s’agit point ici de commenter la portée de sa décision. Il est évident que plus le scrutin sera inclusif, plus le futur Président de la République sera bien élu ; il refléterait parfaitement alors les aspirations profondes des Sénégalais. Mais la course vers le pouvoir n’est pas une promenade de santé. Entre faiblesses personnelles (condamnation pour « corruption de la jeunesse ») conflits pour cause de paroles non maîtrisées (plainte pour diffamation du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang ; menaces contre le Président de la République en exercice), le Maire de Ziguinchor a rempli lui-même les actes d’accusation qui l’ont conduit dans cette impasse judiciaire. Ce que ne veulent pas entendre ses (nombreux) soutiens. Mao Tsé-Toung a dit un jour que « la politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion de sang ». Espoir de larges franges de la population, Ousmane Sonko incarne l’opposition radicale au Président Macky Sall, mais sa démarche a débordé le cadre de classiques joutes électorales pour ouvrir des fronts contre d’autres pouvoirs, dans une démarche assumée de désacralisation des institutions, pas seulement étatiques, enrobée de menaces contre des gens encore au pouvoir...
Non, ici le propos n’est pas de juger l’état de notre processus démocratique à l’aune des déboires d’une figure majeure de notre scène politique. Pas plus que la décision du juge Thione ne devrait être prise comme une volonté de sa part de se singulariser. Dans ce pays, il y a encore des gens éloignés des coteries et qui ne rendant compte qu’à la loi et à leur conscience. Bien des juges ont adopté cette posture. Il s’agit plutôt de s’interroger sur l’état de l’opinion publique. On ne reconnait plus le Sénégal des débats, des contradictions enflammées, de la dialectique de la conversation. L’un des principaux termes de cette dernière est l’écoute, savoir ce que pense l’autre, envisager une alternative à une situation qu’on pensait favorable, ou, à tout le moins, penser qu’une opinion peut évoluer. Les mêmes qui portent au pinacle le magistrat sont les mêmes qui vouaient aux gémonies ses collègues qui ont rendu des décisions défavorables à Ousmane Sonko. Le doyen des juges de Dakar, Maham Diallo, est régulièrement pris à partie –pour rester poli- dans les réseaux sociaux. Que dire du Conseil constitutionnel caricaturé à l’extrême, présenté comme aux ordre de Macky Sall ? Comment oublier le juge Pape Mohamed Diop, le président de la première Chambre correctionnelle de Dakar, qui a dû au mois de mars dernier se désister devant la bronca que sa désignation comme juge de l’affaire « Prodac » (Ousmane Sonko contre Mame Mbaye Niang) avait soulevée. Des « propos injurieux » à son encontre et les déclarations des avocats de la défense accusant la Justice d'être « le bras armé de l'Etat » l’avaient poussé à jeter l’éponge. Ces incidents avaient d’ailleurs conduit à la suspension de Me Ousseynou Fall, conseil d’Ousmane Sonko, par l’ordre des avocats.
Il y a sans conteste une dégradation de la qualité du débat public. La tendance est à l’autocensure. Résignés ou satisfaits, c’est selon, les Sénégalais s’engagent dans l’improbable voie de l’observation non participante. Les rapports du monde, notre vécu politique, les perspectives de la présidentielle sont ramenés à une simple opposition du bien et du mal, des « patriotes » et des « traîtres à la patrie ». Ça fleure bon les années 60-70 et « les indépendances cha-cha », comme l’écrivait Thierry Perret, l’ancien correspondant de Rfi à Dakar, pour parler de la naïve douceur de la déconstruction coloniale ; ça rappelle aussi le sinistre discours de certains « libérateurs » qui se sont révélés par la suite de funestes dictateurs…
CRISE POST-ÉLECTORALE, MACK SALL EN MISSION À FREETOWN
Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone, renseigne une source présidentielle.
Le Chef de l’État a quitté Dakar ce matin à destination de Freetown, informe une source présidentielle.
« Le Président Macky Sall participe à une mission pour restaurer l’ordre constitutionnel suite à la crise post-électorale en Sierra Leone », renseigne la même source.
À noter que le Président sortant sierra-léonais, Julius Maada Bio, avait été réélu pour un deuxième mandat à l’issue de l’élection présidentielle du 24 juin dernier.
Selon la source, le retour du Chef de l’État est prévu ce même jour.
« À son départ ce matin à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor, le Président Sall a été salué par son directeur de cabinet et d’autres personnalités civiles et militaires », renseigne la source.
LE CONCERT DE MAÎTRE GIMS À DAKAR ANNULÉ
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
iGFM– (Dakar) Maître Gims ne viendra finalement pas le 24 décembre 2023. Son concert qui devait se tenir à Dakar à la veille de Noël a été annulé.
Rakhou Prod, qui devait faire venir Me Gims à Dakar, a annoncé l’annulation de son concert, prévu ce dimanche 24 décembre 2023, au Monument de la Renaissance.
Comme argument, il explique qu’un concert de cette envergure nécessite un certain niveau, en termes de qualité logistique et organisationnelle.
«Le respect dû au public sénégalais et la préservation de la réputation de l'artiste et de notre label obligent au renforcement des différents points organisationnels», indique le promoteur.
Il promet qu’une nouvelle date sera communiquée et les tickets achetés pourront être remboursés».
PREMIER LEAGUE, GANA GUEYE SORT SUR BLESSURE À 20 JOURS DE LA CAN
L’ancien joueur du Paris Saint-Germain (2019-2022) fait partie des 55 joueurs présélectionnés par le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé en vue de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
Dakar, 23 déc (APS) – Le milieu de terrain sénégalais d’Everton en Premier League anglaise Idrissa Gana Gueye est sorti, samedi, sur blessure à la 22e minute du match de la 18e journée qui opposait son équipe à celle de Tottenham de son compatriote, Pape Matar Sarr .
L’international sénégalais est remplacé par le Portugais André Gomes.
Son équipe était déjà menée, 2-0, sur des réalisations du Brésilien Richarlison (9e) et du Coréen Heung-min Son (18e).
Idrissa Gana Gueye, 34 ans était de retour d’une suspension.
L’ancien joueur du Paris Saint-Germain (2019-2022) fait partie des 55 joueurs présélectionnés par le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé en vue de la Coupe d’Afrique des nations de football prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire.
Présent en équipe national depuis 2011, Gana Gueye est le joueur sénégalais le plus capé avec 104 sélections
MAME BOYE DIAO DÉPOSE SA CANDIDATURE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Membre de l’Alliance pour la République (APR), El Hadji Mamadou Diao a décidé de faire acte de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 sous la bannière de la Coalition ‘’Diao 2024 pour un Sénégal nouveau’’.
Dakar, 23 déc (APS)- Massène papa Gueye, le mandataire de la coalition ‘’Diao 2024’’, a déclaré, samedi, à Dakar, avoir déposé au conseil constitutionnel le dossier de candidature du maire de Kolda El Hadji Mamadou Diao à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
‘’Nous avons déposé 58 975 parrains qui sont exigés par les textes’’, a déclaré M. Guèye lors d’un point de presse devant le siège du conseil constitutionnel.
‘’Il y a également toutes les pièces qui sont demandées dans le cadre du dépôt des dossiers de candidature’’, a ajouté Massène papa Gueye.
Il rappelle que ‘’le conseil constitutionnel les a convoqués le 28 décembre pour le tirage de l’ordre des candidatures’’.
Membre de l’Alliance pour la République (APR), El Hadji Mamadou Diao a décidé de faire acte de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 sous la bannière de la Coalition ‘’Diao 2024 pour un Sénégal nouveau’’.
Pour être jugées recevables par le Conseil constitutionnel, les candidatures au scrutin doivent réunir entre 0,6 et 0,8 % – soit 44.231 à 58.975 électeurs – du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats ont également la possibilité de collecter des parrains auprès des maires et des présidents de conseil départemental.
Pour cette option, le code électoral leur fait obligation de réunir 120 signatures au moins, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Les candidats peuvent aussi recourir au parrainage parlementaire. Dans ce cas-là, ils doivent collecter au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés.
L'APPEL DE L'AILLEURS CONTRE L'AMERTUME DU QUOTIDIEN
Malgré les risques, pourquoi des milliers d'Africains continuent-ils à émigrer clandestinement ? Une enquête panafricaine tente de lever le voile sur les raisons profondes poussant tant de jeunes à tenter le voyage, quels que soient les moyens
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/12/2023
Dans une série de quatre articles publiée par le magazine panafricain ZAM, cinq journalistes ont tenté de comprendre ce qui pousse des milliers d'Africains à migrer chaque année vers d'autres continents malgré les risques colossaux que font courir ces voyages. Voici le premier volet consacré aux causes du départ.
Au Cameroun, lors des funérailles de Bryan Achou dont le corps a été retrouvé noyé en Méditerranée, des proches évoquent avec émotion le destin tragique de ce jeune homme de leur quartier, comme celui d'un autre jeune décédé récemment en Tunisie. "Avant 2035, ce pays sera vidé de ses citoyens", s'alarme une femme, peu convaincue par le plan de développement "Cameroun Vision 2025-2035" annoncé par le président Paul Biya, au pouvoir depuis 40 ans.
À Douala, la journaliste Elizabeth BanyiTabi du magazine ZAM apprend qu'une de ses amies, Eva, projete de rejoindre clandestinement l'Amérique latine via "la trouée de Darién", une jungle dangerousue entre Colombie et Panama. "Mais je vais essayer", dit-elle, consciente des risques mais déterminée.
En Ouganda, de nombreuses jeunes femmes attendent à l'aéroport d'Entebbe pour être acheminées comme employées domestiques dans le Golfe, malgré les récits d'abus. "Il n'y a pratiquement aucun espoir ici", témoigne l'une d'elles. En effet, 41% des jeunes Ougandais de 18 à 30 ans sont sans emploi, selon le Bureau des statistiques.
Au Kenya, les campagnes de sensibilisation des ONG pour dissuader l'émigration vers le Golfe ont un impact limité. "Il n'y a pas d'espoir ici", expliquent encore des jeunes interrogés dans la rue. Au Nigeria, 9 personnes sur 10 interrogées à Abuja souhaitent faire "japa", le terme pour émigrer, dénonçant la mauvaise gouvernance et l'absence de services publics.
Au Zimbabwe, 95% des enseignants veulent partir, leurs salaires ne permettant pas de subvenir aux besoins familiaux. Pourtant, le pays regorge de ressources naturelles, mais les élites s'enrichissent en laissant le peuple dans la misère. Sur les réseaux sociaux, certains n'hésitent pas à menacer l'Afrique du Sud, qui accueille déjà 1 à 2 millions d'immigrés zimbabwéens, d'une nouvelle vague migratoire.
Comme le militant camerounais Kah Walla le déclare à ZAM, "personne ne quitte sa maison si elle est confortable". Malgré la conscience des dangers, l'absence d'espoir pousse à tenter le voyage, quels que soient les moyens. La plupart des personnes interrogées regrettent l'état de leurs pays, mais se sentent impuissantes à changer un système où "l'excellence n'est pas récompensée", selon le Dr Ejike Oji, expert de santé nigérian.
VIDEO
FALL ET BARRAL, MAGISTRALES SUR SCÈNE
Poésie, slam, narration, parlé-chanté, tradition bertsolari, ... pour replacer l’oralité au cœur de la culture. Les artistes Samira Fall et Puy Barral ont donné un concert samedi dernier à l’Institut Cervantes de Dakar dans le cadre d'un échange culturel
Concert co-construit et coproduit par les artistes Samira Fall (Sénégal) et Puy Barral (Espagne), qui a épaté les spectateurs. Il s’agit un projet porté par l’Institut Cervantes de Dakar en collaboration avec les instituts Cervantes de New Delhi (Inde) et Sao Paulo (Brésil). Nous vous proposons ici résumé de cet évènement culturel.
NB : Les bertsolaris sont des poètes qui composent, chantent et improvisent des vers en basque "bertsoak" selon des règles de rime et métriques concrètes et sur un thème fixé à l'avance.
Cette tradition dont les premières mentions remontent au XVIIIe siècle est au Pays basque très enracinée et populaire, selon bilbaotourismo.net
FEMMES, SLAM ET POÈME : LA TRADITION ORALE AU GOÛT DU JOUR -
L'HEURE DE VÉRITÉ POUR LA FRANCE EN AFRIQUE
La France doit revoir sa politique africaine et adopter "une juste distance" avec le continent, selon deux députés français. Ils dénoncent la vision trop "missionnaire et moralisatrice" de Paris et appellent à plus de transparence sur ses compromissions
Dans un rapport parlementaire présenté ce mois-ci, les députés Bruno Fuchs et Michèle Tabarot plaident pour une redéfinition de la politique africaine de la France. Selon eux, Paris doit désormais adopter "une juste distance" avec les pays africains et sortir d'une "vision missionnaire et moralisatrice" qui lui vaut de nombreuses critiques.
"Il faut sortir d'une vision missionnaire et moralisatrice qui nous met à dos les Africains. Cette approche, ancrée dans la culture française, n’a jamais fonctionné", a déclaré Bruno Fuchs, co-auteur du rapport, dans une interview au Monde du 23 décembre 2023. "Nous devons être cohérents dans notre approche du monde et tenir nos positions", a-t-il ajouté.
Alors que le discours hostile à la politique française en Afrique gagne du terrain et que de nouveaux acteurs comme la Russie viennent contester l'influence de Paris sur le continent, les deux députés estiment qu'il est temps de clarifier le rôle de la France. Ils prônent une approche davantage fondée sur la realpolitik, avec plus de "transparence" sur les compromissions nécessaires en matière de valeurs démocratiques.
"Quand on va à l’encontre de nos valeurs comme on l’a fait au Tchad [en soutenant le fils du défunt président Idriss Déby], il faut être transparent et expliquer que le principe de sécurité dans la région prime sur le reste", a expliqué Bruno Fuchs. De même, il plaide pour une vision plus "cohérente" et "multipolaire" des relations internationales, alors que la politique française en Afrique apparaît souvent unilatérale.
Par ailleurs, les députés dénoncent un manque criant de connaissance de l'Afrique au sein des institutions françaises. "Beaucoup pensent connaître ce continent, alors qu’il a changé. Nous continuons d’agir en Afrique francophone comme il y a vingt ans. Or aujourd’hui, l’âge médian y est de 19 ans", relève Bruno Fuchs. Il appelle à revaloriser le rôle des coopérants militaires et civils ainsi qu'à recentrer l'action de l'Agence française de développement (AFD) autour de la stratégie politique définie pour le continent.
Reste à voir si les propositions du rapport auront une traduction concrète dans la politique menée. "Le seul qui peut changer les choses, c’est Emmanuel Macron", estime Bruno Fuchs. Après les tensions récentes, une redéfinition des relations entre la France et l'Afrique semble devenue une nécessité pour renouer le lien entre les deux rives de la Méditerranée.