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25 mai 2025
ANTA BABACAR NGOM DÉNONCE LA DISPERSION BRUTALE DE SON CORTÈGE À KOLDA
La candidate à la présidentielle s'indigne de vives tensions survenues lors de sa tournée de collecte de parrainages à Kolda ce week-end. Selon ses dires, son cortège a été dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/11/2023
La candidate à la présidentielle de 2024 Anta Babacar Ngom a fait l'expérience de tensions avec les forces de l'ordre lors de sa tournée de collecte de parrainages à Kolda ce week-end, rapporte le site d'information emedia. Alors qu'elle était dans la région depuis samedi, son cortège a été dispersé dimanche par la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes.
"Ça a commencé hier les courses poursuites. On a essayé de tenir des rencontres, de collecter des parrainages mais à chaque endroit ils nous ont bloqué, ils nous ont empêché de sortir", déplore la candidate dans une déclaration à la presse. Ce dimanche matin, c'est même dans une mosquée où elle devait rencontrer l'imam qu'Anta Babacar Ngom assure que les policiers ont lancé du gaz lacrymogène, les forçant à évacuer les lieux.
"Pire encore, ils ont pris mon personnel. Ils ont pris des membres de mon équipe. Ils ont pris trois d’entre-nous", s'indigne-t-elle, assurant ne pas comprendre les raisons de ces agissements des forces de l'ordre. "Nous n’avons fait de mal et de tort à personne. Nous sommes dans une campagne électorale et c’est le moment pour nous candidats déclarés d’aller à la rencontre des populations pour recueillir le parrainage citoyen", souligne la candidate.
Celle-ci s'interroge sur la façon dont elle pourra réunir les parrainages nécessaires sans rencontrer les populations sur le terrain. "Ou bien ils veulent qu’on fasse comme eux c’est à dire qu’on achète ces parrainages là? Non. Nous sommes obligés de descendre sur le terrain", insiste Anta Babacar Ngom, qui dénonce une injustice de la part des autorités.
LA RÉPONSE DU SECRÉTAIRE ADMINISTRATIF DU COLLECTIF DES CADRES CASAMANÇAIS
Après les propos durs tenus par le président Macky Sall à leur encontre vendredi dernier, le secrétaire administratif du Collectif des cadres Casamançais a brisé le silence.
iGFM - (Dakar) Après les propos durs tenus par le président Macky Sall à leur encontre vendredi dernier, le secrétaire administratif du Collectif des cadres Casamançais a brisé le silence.
«Nous, nous sommes ses amis et des amis de Sonko. Nous lui avons exprimé cette demande (Ndlr : libérer Ousmane Sonko). S’il ne veut pas répondre, on ne peut pas l’obliger à nous répondre», a déclaré Georges Lopez au micro de la Rfm. «Peut-être qu’il n’a pas bien compris notre démarche. On ne l’y oblige pas. On lui demande s’il est possible de libérer notre frère», explique le secrétaire administratif du Collectif des cadres casamançais (Ccc).
M. Lopez rappelle que lui et ses camarades du collectif ont travaillé avec le président de la République depuis l’ère Wade, alors qu’il était ministre de l’intérieur. Ce, dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance. «Nous avons travaillé main dans la main et jusqu’à la grande rencontre de Foundioune», rappelle-t-il à celui qui les qualifie d'«escrocs».
VIDEO
MAMADOU IBRA KANE APPELLE À UNE REFONDATION DÉMOCRATIQUE
Du parrainage dévoyé à la nécessité d'une gouvernance plus exemplaire et co-construite avec les citoyens, le patron du groupe Émedia dresse un état des lieux sans concession de la politique sénégalaise, dans l'émission Objection sur Sud FM
Le journaliste et homme politique Mamoudou Ibra Kane, qui s'est retiré de la course à la présidentielle, a livré une analyse sans concession de la situation politique au Sénégal, dans l'émission Objection de Sud FM ce dimanche.
L'invité de Baye Omar Gueye a énoncé les dérives du parrainage des candidats à la présidentielle, devenues selon lui "un grand business" d'achat de signatures. Il appelle à une refonte en profondeur des politiques publiques, axée sur la co-construction avec les citoyens, qui ont été peu associés depuis l'indépendance.
Mamoudou Ibra Kane prône plus de dialogue entre gouvernants et gouvernés, un leadership construit sur l'exemplarité et l'empathie. Il a fixé comme chantiers prioritaires la lutte contre la corruption, l'emploi des jeunes via l'industrialisation et la décentralisation de l'économie.
Concernant les décisions de justice sur le processus électoral, le journaliste appelle au respect des décisions et des voies de recours légal. Il a souligné que l'opposition devrait revoir sa stratégie et privilégier le dialogue avec le pouvoir pour défendre l'inclusion et la transparence du contrôle.
VAGUE D’INDIGNATIONS APRÈS LES PROPOS DE MACKY SALL
«Escrocs». Voilà comment le Président Macky Sall qualifie Pierre Atepa Goudiaby et ses camarades du «Collectif des cadres casamançais». Des mots très forts qui ont suscité l’indignation chez nombre de nos concitoyens.
«Escrocs». Voilà comment le Président Macky Sall qualifie Pierre Atepa Goudiaby et ses camarades du «Collectif des cadres casamançais». Des mots très forts qui ont suscité l’indignation chez nombre de nos concitoyens.
«Les propos tenus par le Président Macky Sall contre Pierre Goudiaby Atepa et le Collectif des cadres casamançais sont regrettables et doivent être vigoureusement condamnés», a martelé Seydi Gassama, président de la section sénégalaise d’Amnesty International.
Le coordonnateur du Forum Civil, lui aussi, n’a pu se retenir de réagir après les propos du chef de l’Etat. «Monsieur le Président de la République, votre réponse à la lettre des cadres casamançais relève plutôt d’une réaction émotionnelle que de celle attendue de celui qui dirige tous les sénégalais sans exception aucune», envoie Birahim Seck.
Mamadou lamine Diallo, leader de Tekki s’est lui aussi joint à ce flot d’indignation. Pour lui, «si le Président de la République était justiciable, il n’aurait pas tenu des propos aussi graves, diffamatoires et qui portent atteinte à l’honneur et la dignité de ces personnalités».
LAC DE GUIERS 2 – SITEU, LE CONFLIT DE GÉNÉRATIONS
Un combat aux allures de conflit de générations entre Lac de Guiers 2, un Vip de l’arène qui peine à véritablement s’envoler et Siteu, un jeune lutteur très populaire qui aspire à entrer dans la cour des grands.
En pleine ébullition durant ce mois de novembre, l’Arène nationale accueillera ce dimanche un nouveau choc entre ténors de la lutte avec frappe après Modou Lô – Ama Baldé du 5 novembre et Eumeu Sène – Tapha Tine de dimanche dernier. Un combat aux allures de conflit de générations entre Lac de Guiers 2, un Vip de l’arène qui peine à véritablement s’envoler et Siteu, un jeune lutteur très populaire qui aspire à entrer dans la cour des grands.
Avec un palmarès plutôt élogieux marqué par 14 victoires, 1 sans verdict, 2 nuls et 2 défaites, Lac de Guiers n’est pas le Vip qui compte le plus de capitale sympathie dans l’arène. Critiqué pour son style défensif, le pensionnaire de l’écurie est pourtant un lutteur redoutable qui a battu des adversaires prestigieux comme Tapha Guèye, Yékini, Tapha Tine, Boy Niang ou encore Eumeu Sène. Ce combat contre Siteu sonne comme une volonté de Lac 2 de se refaire une santé et faire taire des bouches. «Guédiawaye a besoin de victoire et s’il plait à Dieu, je vais terrasser Siteu. Je vais même le corriger avant de le battre. J’ai pitié de lui. Laissons-le faire son show maintenant, puisqu’il n’a que ça à faire dans ce combat. Mais le jour-J, il verra. Je me suis préparé sur tous les plans. Que ça soit la lutte ou la bagarre, je suis prêt à 100%. J’attaquerai Siteu avec beaucoup d’intelligence. Ce n’est pas parce que J’ai plus d’expérience que lui, que je vais vendanger mon combat. C’est un adversaire comme les autres, même s’il fait partie de la troisième génération de lutteurs. J’ai affronté des adversaires plus coriaces, donc il ne peut pas me perturber. Je reste serein, quel que soit la situation», a averti le lutteur de Guédiawaye.
Le Puncheur du Walo veut se faire respecter et ne veut pas servir de passerelle pour atteindre la cour des grands. Cela passera par une victoire nette et sans bavure face à un adversaire qui se positionne en outsider mais qui draine un monde fou lors de chacun de ses combats. Le Phénomène de Lansar sera au révélateur de Lac 2 dans un combat entre deux lutteurs aux générations distinctes. L’enfant de Dionewar sera revanchard de réussir enfin le combat-test pour passer ce cap des espoirs après avoir échoué face à Boy Sèye, Sa Thiès et Gouye-Gui. Tombeur de Papa Sow lors de sa dernière, Siteu espère enchainer un deuxième succès et n’a pas peur de défier un Lac de Guiers qu’il taxe de «poltron». «J’ai du respect pour Lac 2, c’est un champion. Mais, je ne reculerai pas d’un mètre devant lui. Zarco est plus coriace que lui et je l’ai battu. J’ai aussi affronté d’autres grands lutteurs de l’arène. Il a dit qu’il va m’attaquer, J’espère qu’il le fera. Dans tous ses combats, il n’a jamais attaqué personne. Je n’ai pas peur de ce que je fais. Dimanche, j’aurai en face de moi, un poltron. Lac 2 n’est pas courageux», a affirmé Siteu lors de son open-press.
Les derniers défis lancés, place désormais aux actes ce dimanche dans une arène nationale qui sera sûrement grandement acquise à la cause d’un Siteu qui tentera de déjouer tous les pronostics face à un Lac 2 qui jouera gros.
PLAN B DE SONKO, L’ANNONCE DE MOUSSA BALLA FOFANA
Renvoyé en jugement devant le Tribunal de grande instance de Dakar, dans l’affaire l’opposant à l’Agent judiciaire de l’État (Aje), Yoro Moussa Diallo, contestant sa réintégration sur les listes électorales,
Renvoyé en jugement devant le Tribunal de grande instance de Dakar, dans l’affaire l’opposant à l’Agent judiciaire de l’État (Aje), Yoro Moussa Diallo, contestant sa réintégration sur les listes électorales, Ousmane Sonko risque d’être forclos pour le parrainage. Le processus lancé le 25 septembre dernier, arrive à son terme le 25 novembre prochain. Qui pour incarner le projet ?
À cette question, Moussa Balla Fofana, membre du Cabinet de l’opposant, a ainsi répondu : « Nous devons le reconnaître, et nous avons suffisamment de lucidité pour savoir qu’on doit mesurer la gravité des décisions qui sont tombées vendredi sur notre stratégie politique. Mais, nous avons toujours compris les enjeux. Nous avons compris les défis. Je pense que dans les jours à venir les gens vont comprendre qu’elle est l’approche que nous avons aujourd’hui, et les Sénégalais ne seront jamais déçus de notre attitude. »
Avant, il avait tenu à préciser que « Pastef, formation politique qui a été dissoute, n’a jamais mis en avant des personnes », soulignant « qu’Ousmane Sonko l’a dit depuis le début. Le jour où vous verrez dans mon comportement des actes qui vont à l’encontre du projet, opposez-vous à moi, et allez de l’avant. Parce que le plus important, c’est le projet. »
Il appuie : « Le Plan a été toujours de gagner les élections à travers un projet que nous présenterons au peuple sénégalais. Nous nous battrons pour Ousmane Sonko. Je le connais très bien. Il prendra ses responsabilités. »
Autrement dit, annonce-t-il, « les jours à venir seront décisifs, et les décisions seront claires ».
LE RÉGIME CARCÉRAL DE SONKO NON NÉGOCIABLE POUR LES AUTORITÉS
Alors que des rumeurs évoquent un possible message du leader de Pastef depuis sa cellule, l'Administration pénitentiaire met en garde contre toute communication non autorisée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/11/2023
Dans un communiqué publié ce dimanche 19 novembre, l'Administration pénitentiaire sénégalaise alerte sur une annonce relayée selon laquelle le détenu Ousmane Sonko ferait un message public aujourd'hui. "Un détenu n'a pas le droit de communiquer avec l'extérieur de façon directe comme indirecte", rappelle fermement l'instance.
"Comme il est de son droit, le détenu Ousmane Sonko communique pendant ses visites qui sont organisées. Ses visiteurs sont fouillés à l'exception des avocats qui sont soumis à une déontologie stricte", précise le communiqué.
Celui-ci met en garde contre toute tentative d'utiliser un moyen extérieur pour permettre une communication non autorisée du détenu. "Si des complicités à un quelconque niveau devaient être détectées, les sanctions idoines seraient prises contre leurs auteurs, les complices et le détenu", prévient fermement l'Administration pénitentiaire.
Cette mise au point intervient alors que de nombreuses rumeurs circulent ces derniers jours sur un possible message que souhaiterait faire passer Ousmane Sonko depuis sa cellule.
QUAND LES CHERCHEUSES AFRICAINES FORCENT LE DESTIN
En Afrique, seules une chercheuse sur trois est une femme. Malgré leur excellence, les scientifiques africaines font face à de nombreux obstacles sur leur parcours
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/11/2023
Les femmes restent sous-représentées dans la recherche scientifique en Afrique, comme le révèle une enquête réalisée par Le Monde dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation L'Oréal. Selon les chiffres de l'Unesco, un tiers seulement des scientifiques sur le continent sont des femmes, même si la parité progresse lentement. Les chercheuses témoignent d'un "parcours du combattant" pour embrasser une carrière scientifique en Afrique.
Le Forum économique mondial estime qu'il faudrait un siècle au rythme actuel pour atteindre la parité homme-femme chez les scientifiques africains. Si le Maghreb et l'Afrique du Sud progressent, le nombre de chercheuses stagne dans le reste de l'Afrique subsaharienne à environ un tiers. Cette région ne compte que 96 chercheurs tous genres confondus par million d'habitants, contre plus de 770 en Afrique du Nord et près de 5.000 en France.
Pourtant, les scientifiques africaines sont en pointe sur de nombreux défis comme les maladies, l'accès à l'eau, le changement climatique ou les énergies renouvelables. Elles représentent même désormais 35% des doctorants en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM).
Pour accélérer les progrès, l'Unesco et la Fondation L'Oréal ont décidé d'élargir leur Prix Femmes et Sciences en Afrique subsaharienne, récompensant désormais 30 lauréates contre 20 auparavant. "L'avenir est à la science et la science est aux femmes", commente Alexandra Palt, directrice de la Fondation L'Oréal.
Cependant, les chercheuses africaines font face à de nombreux obstacles. "Nous avons cumulé tant d'obstacles pour y arriver. Le parcours du combattant continue après le doctorat, alors que nous devrions nous sentir arrivées", témoigne Awa Bousso Dramé, doctorante sénégalaise. Outre les stéréotypes, elles doivent composer avec les pesanteurs sociales qui les assignent avant tout au foyer. Le harcèlement sexuel peut également mettre en péril leur carrière.
Depuis 2018, l'Unesco et la Fondation L'Oréal proposent donc aux lauréates une formation d'une semaine pour mieux les armer, qu'il s'agisse de leadership, négociation, communication ou lutte contre le harcèlement. "C'est vraiment un moment libérateur", souligne Alexandra Palt. Pour Awa Bousso Dramé, la partie sur la négociation a été "très importante" pour préserver son indépendance dans sa recherche.
Les scientifiques interrogées sont convaincues que plus les femmes seront incluses dans la recherche, plus vite les problèmes de l'Afrique pourront être résolus. En devenant des modèles, certaines poursuivent aussi une œuvre de sensibilisation auprès des jeunes pour susciter des vocations. Tel est le cas de Francine Ntoumi, pionnière de la recherche sur le paludisme en RDC, pour qui "le regard des filles et des garçons montre qu'avoir réussi leur donne le courage d'y aller".
SANGOMAR, LE PÉTROLE QUI FÂCHE DÉJÀ LE SÉNÉGAL ET LES MAJORS
A l'aube de l'exploitation de Sangomar, le Sénégal exige 42 millions d'impôts impayés mais les compagnies s'y opposent. Ce différend précoce cache-t-il en réalité une lutte d'influence pour le contrôle futur des milliards promis par le pétrole ?
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 19/11/2023
Alors que le Sénégal s'apprête à devenir un producteur pétrolier majeur grâce au gisement offshore de Sangomar, ce nouvel El Dorado apparaît déjà comme une pomme de discorde entre Dakar et les géants du secteur.
C'est ce que révèle le magazine panafricain Jeune Afrique dans son édition du 16 novembre. Selon les informations obtenues par le journal, l'autorité fiscale sénégalaise réclame pas moins de 42,7 millions de dollars d'impôts et taxes à Woodside Energy et Capricorn Energy, les exploitants du champ.
Problème, les majors australienne et britannique rechignent à payer la note, alléguant des raisons juridiques selon JA. S'annoncerait-il déjà des bisbilles en coulisses sur la répartition du magot pétrolier ?
Car avec ses réserves estimées à plus de 600 millions de barils de pétrole, Sangomar pourrait rapporter des milliards de dollars aux deux partenaires industriels. Le Sénégal, qui détient 18% via Petrosen, veut aussi sa part du gâteau...au risque d'envenimer les relations avec les géants du secteur.
Interrogé par Jeune Afrique, Woodside Energy fait la sourde oreille. Capricorn Energy promet de "se défendre" juridiquement. Les prémices d'un conflit à couteaux tirés pour le contrôle des futurs revenus pétroliers sénégalais ?
ARTICLE 19 RÉCLAME LA LIBÉRATION DU JOURNALISTE PAPE SANÉ
L’organisation ‘’Article 19 condamne vivement la répression contre les journalistes, les médias et les libertés d'opinion au Sénégal.
Journaliste à Walfadjri, Pape Sané est arrêté en début de semaine. L’organisation ‘’Article 19 condamne vivement la répression contre les journalistes, les médias et les libertés d'opinion au Sénégal. Article 19 a documenté le cas de Sané, ainsi que plusieurs autres cas où des journalistes et des activistes ont été emprisonnés et accusés de diffuser de ‘fausses informations’, en vertu de l'article 255 du Code pénal sénégalais’’, lit-on dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’.
Par conséquent, ‘’Article 19 appelle les autorités sénégalaises à abroger ces dispositions qui étouffent la liberté d'expression et la liberté de la presse, et les exhorte à s'abstenir de poursuivre les journalistes pour des faits liés à l'exercice de leur devoir. Pape Sané a été arrêté dans son lieu de travail et transféré à la Section de recherches de la gendarmerie le 13 novembre, juste après la diffusion de l'émission ‘Kepar Gui’ sur Walf Fm. À la fin de son audition par la gendarmerie, on lui a signifié son placement en garde à vue’’, ajoute-t-on dans le texte.
Pape Sané est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles suite à un texte sur le général Tine, commandant de la gendarmerie nationale, publié sur Facebook. "La démocratie a besoin d'un journalisme critique et d'une pluralité de voix et d'informations. Nous demandons aux autorités du Sénégal de libérer le journaliste Pape Sané sans condition et d’abandonner toutes les charges contre lui. Arrêter un journaliste pour avoir exprimé une opinion critique pousse les médias vers l'autocensure, limitant ainsi le droit du public à l'information et la liberté de la presse’’, a dit le directeur régional d’Article 19 Sénégal et Afrique de l’Ouest, Alfred Nkuru Bulakali.
Pour lui, rapporte-t-on dans le communiqué, ‘’au lieu de réprimer la liberté d'expression, les autorités devraient promouvoir un haut niveau de tolérance pour différentes opinions sur leurs actions et leur conduite, y compris les opinions critiques, comme recommandé par les principes de la Commission africaine des Droits de l’homme et des peuples sur la liberté d’expression et l’accès à l’information. Elles devraient également favoriser une culture de transparence et un environnement médiatique pluraliste et indépendant, garantissant ainsi au public une pluralité d'informations et d'opinions".
Article 19 rappelle que ‘’Pape Sané rejoint la liste de personnes poursuivies pour avoir prétendument diffusé de fausses nouvelles depuis juin 2022. Article 19 réitère son appel à abroger l'article 255 du Code pénal’’.
D’ailleurs, l’organisation rappelle que ‘’le droit international des Droits de l'homme, y compris l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), stipule que toute restriction à la liberté d'expression doit : être prescrite par la loi ; poursuivre un ou plusieurs objectifs légitimes ; et être nécessaire (exigeant qu'il doit y avoir un besoin social pressant motivant la restriction) et proportionnée à l'objectif légitime poursuivi’’.