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24 mai 2025
LE CASA SPORTS SIGNE UN CONTRAT DE SPONSORING AVEC L’APIX
L’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a signé un contrat de sponsoring de deux ans avec le Casa Sports, samedi, à Ziguinchor (sud).
Ziguinchor, 12 nov (APS) – L’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a signé un contrat de sponsoring de deux ans avec le Casa Sports, samedi, à Ziguinchor (sud).
L’accord a été signé par Abdoulaye Baldé, le directeur général de l’APIX, et Seydou Sané, le président du Casa Sports, un club de la Ligue 1 de football du Sénégal.
‘’Ce partenariat représente un investissement global de 90 millions de francs CFA’’, a dit M. Sané, affirmant qu’il y aura un apport de ‘’10 millions supplémentaires’’.
‘’Cet accord est important pour le football sénégalais et la Casamance’’, a-t-il souligné.
C’est la première fois que le Casa Sports, fondé en 1969, signe un contrat de sponsoring avec une société nationale, selon son président.
‘’C’est une vraie entreprise’’, a dit Seydou Sané en parlant du Casa Sports, lequel, selon lui, emploie une soixantaine de personnes, dont les joueurs.
L’un des objectifs du club est de remporter un trophée africain – en compétitions interclubs, dont la Coupe de la CAF et la Ligue des champions d’Afrique -, d’ici à 2030, a-t-il ajouté.
‘’Le Casa Sports est l’équipe fanion de la Casamance. C’est une opportunité pour l’APIX de nouer un partenariat avec ce club pour vulgariser ce qu’elle est en train de faire en Casamance. C’est un partenariat qui nous permettra de nous faire connaître davantage en Casamance’’, a expliqué Abdoulaye Baldé.
‘’Le sport est devenu un outil de marketing et de développement individuel et collectif. C’est dans cette logique que l’APIX cherche à se mettre aux côtés des sportifs’’, a poursuivi M. Baldé, disant être ‘’très heureux’’ de nouer ce partenariat.
L'AFRIQUE SOUS L'EMPRISE DES PARIS SPORTIFS
De PremierBet à BetSafe en passant par SportPesa, les sociétés de paris inondent le continent de leur publicité agressive. Plongée au cœur d'une industrie qui fait main basse sur l'Afrique grâce à une manne fiscale juteuse mais au prix de dégâts humains
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/11/2023
Accoudé contre un mur dans la grisaille matinale, Brave Luhanga est désespéré par un coup de chance. Pour le deuxième jour consécutif, ce jeune Malawite de 15 ans se rend dans un bureau de paris de Lilongwe, la capitale, pour miser les 65 centimes gagnés en vendant des snacks à ses camarades sur des matchs de football européens sans même connaître les équipes. "Parfois ils me jettent dehors car je suis trop jeune", témoigne-t-il dans une enquête du site Bloomberg publiée le 2 novembre 2023.
Pourtant, les affaires de paris sportifs explosent sur le continent africain où l'industrie du gambling, peu régulée, a quasiment triplé ses revenus en 10 ans pour atteindre 7,3 milliards de dollars selon l'étude du cabinet H2 Gambling Capital citée par Bloomberg. Si 90% des Malawites vivent avec moins de 4 dollars par jour, les mises légales représentent déjà 0,59% du PIB contre seulement 0,3% en Allemagne indique la même source.
Parmi les acteurs majeurs, PremierBet compte des centaines de points de vente au Malawi selon l'enquête. "Quand le gouvernement a cette manne, il sera tenté de l'exploiter", analyse Tunde Adebisi, chercheur à l'université d'Ulster, interrogé par Bloomberg. Le football européen passionne les Africains et alimente les paris d'après le média américain. À Lilongwe, Pious Chirambo, gérant d'une boutique PremierBet, reconnaît "identifier facilement les joueurs accros" dans l'article.
Au Kenya également, la dépendance aux jeux ruine des vies comme celle d'Ezekiel Kimani rapporte Bloomberg. "Mon existence est totalement désorganisée, j'ai déçu mes amis et ma famille", témoigne-t-il auprès du journal.
La régulation demeure insuffisante sur le continent face aux dérives selon le média. Joseph Kamau, directeur de la clinique Primrose à Nairobi et pionnier du traitement de l'addiction aux jeux, a déjà soigné plus de 380 personnes dont des enfants de 8 ans précise l'enquête. "Le gouvernement ne mesure pas la gravité du problème", déplore-t-il dans l'article.
Malgré ses impacts sociaux préoccupants, de nombreux États africains continuent de promouvoir les paris sportifs, séduits par les recettes fiscales générées comme le souligne Bloomberg. Pourtant, ce business lucratif détourne une partie des profits vers l'étranger et pourrait, à terme, engendrer des coûts bien plus lourds pour les sociétés africaines d'après le média américain.
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LES COULISSES DE LA COALITION BBY
Lamine Bara Gaye, directeur du SNEIPS et adjoint au maire de Mbacké, parle de sa transition de l'opposition à la coalition présidentielle. Il aborde également les défis actuels au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar en vue des prochaines élections
Lamine Bara Gaye, directeur du SNEIPS et adjoint au maire de Mbacké, parle de sa transition de l'opposition à la coalition présidentielle. Il aborde également les défis actuels au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar en vue des prochaines élections.
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LE DESTIN TRAGIQUE D'ABDOULAYE N'DIAYE, DERNIER TIRAILLEUR SÉNÉGALAIS
De la Somme à Verdun, des Dardanelles à son village natal, retour sur le parcours bouleversant de cet héros oublié de la Première Guerre mondiale
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/11/2023
En 1914, Abdoulaye N'Diaye, un jeune homme de 20 ans, est arraché à son village au Sénégal par l'armée coloniale française. Comme des dizaines de milliers d'autres tirailleurs sénégalais, il est enrôlé de force et envoyé se battre pour la France sur le front européen de la Première Guerre mondiale.
Après un passage à Dakar puis en Belgique, Abdoulaye est envoyé en 1915 sur le front des Dardanelles, en Turquie actuelle. Il participe ensuite à la terrible bataille de la Somme en 1916, où il est blessé à la tête par des balles allemandes. "La première est sortie par là, la seconde a ricoché sur mon casque", raconte-t-il.
Abdoulaye admet avoir tué deux soldats allemands pendant la guerre. "L'un était dans un trou, un copain l'a vu, j'ai pris une grenade et toc, je la lui ai balancée", relate-t-il, sans remords.
Son calvaire s'achève en 1918 près de Verdun, quand l'armistice est enfin signée. Soulagés, les soldats s'embrassent et sont renvoyés chez eux. Abdoulaye rentre au Sénégal après 4 ans de combat.
En 1998, à l'âge de 103 ans, il est le dernier tirailleur sénégalais de 14-18 encore en vie. Avant de mourir, il reçoit la Légion d'honneur à titre posthume décernée par le président Chirac. 50 ans après la guerre, il rêve encore souvent des combats.
Grâce aux efforts de son fils, un piste est construite pour désenclaver son village natal. Malgré un destin tragique, Abdoulaye N'Diaye reste dans les mémoires comme un héros de la Grande Guerre. Son histoire symbolise celle de dizaines de milliers de tirailleurs africains morts pour la France, bien loin de leur terre natale.
Mali, l'histoire d'une crise
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LA GENÈSE
De Kidal à Bamako, Nathalie Prévost tend son micro à ceux qui ont vécu l’indépendance et la première révolte touareg puis sa maturation, sous l’effet des sécheresses et de l’exil en Libye, en mouvements armés rebelles de plus en plus organisés
De Kidal à Bamako, Nathalie Prévost tend son micro à ceux qui ont vécu l’indépendance et la première révolte touareg puis sa maturation, sous l’effet des sécheresses et de l’exil en Libye, en mouvements armés rebelles de plus en plus organisés. Militants politiques, chefs militaires et membres du gouvernement malien se racontent et livrent des témoignages de première main sur les grands bouleversements politiques de leur pays depuis l’indépendance, notamment le renversement en 1991 du régime militaire de Moussa Traoré – au pouvoir depuis 1968 – sous l’effet de la pression démocratique. Ces récits, enregistrés en 2022, esquissent à la fois l’histoire des personnages clé de la crise et ses racines profondes.
Intervenants : Fatimata Walet Sidati (†), Targuia de Kidal ; Mohamed Ag Aharib, ancien porte-parole d’Ansar Dine, membre du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ami d’Iyad Ag Ghali – le chef de la galaxie d’Al-Qaïda au Sahel ; Adghaïmar Ag Alhousseini, combattant de la rébellion de 1990, intégré dans la Garde nationale malienne au grade de colonel puis rallié à la rébellion de 2012 au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ; Mohamed Ag Rhissa, chef d’état-major du MNLA, ancien officier de l’armée libyenne ; Tiébilé Dramé, ancien ministre malien des Affaires étrangères (2019), ancien secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM), Président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) ; Bilal Ag Acherif, secrétaire général du MNLA ; Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali.
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QUAND ZIDANE RENCONTRE MESSI
De leur enfance dans la pure passion du jeu jusqu'à leurs plus grands exploits sous le maillot de leur sélection ou en club, les deux légendes vivantes ont replongé dans leurs souvenirs, évoquant aussi le rôle déterminant de leurs familles dans leur quête
Vendredi dernier, deux des plus grandes stars du football de ces dernières décennies se sont retrouvées pour une conversation passionnante : Zinédine Zidane et Lionel Messi. Les deux hommes ont évoqué leurs inspirations, leurs meilleurs souvenirs et leur vision du football.
Zidane n'a pas tari d'éloges sur Messi, le considère comme "l'un des plus grands joueurs de l'histoire". De son côté, Messi a expliqué que Zidane avait été une véritable source d'inspiration pour lui étant jeune.
Sans surprise, le mais le plus marquant de la carrière de Messi reste celui inscrit en finale de la Coupe du monde 2022 avec l'Argentin, synonyme de premier sacre mondial pour l'Albiceleste.
Les deux légendes sont également revenus sur le rôle crucial qu'ont joué leurs parents dans leur réussite. Entre les longs voyages pour les emmener à l'entraînement et les sacrifices financiers, Zidane et Messi ont constitué d'un soutien indéfectible.
L'échange s'est terminé de la plus belle des manières, avec un échange de maillots symbolique. Zidane a offert à Messi son maillot de la finale de la Coupe du monde 1998 remportée avec l'équipe de France. Messi lui a rendu la pareille en lui donnant l'un de ses maillots du PSG.
Malgré leurs magnifiques carrières respectives, Zidane et Messi restent avant tout des passionnés de football. Ils s'accordent d'ailleurs pour dire que le football a beaucoup changé ces dernières années, notamment tactiquement avec l'émergence de nouveaux systèmes. Mais une chose ne change pas : le talent et la magie que certains joueurs comme eux apportent sur le terrain.
LA BAD LEVE SES SANCTIONS FINANCIERES IMPOSEES AU GABON
La Banque Africaine de développement a décidé de lever, le 6 novembre, les sanctions financières imposées au Gabon après le coup d’Etat du 30 aout. L’annonce a été faite par le ministre gabonais de l’économie jeudi.
La Banque Africaine de développement a décidé de lever, le 6 novembre, les sanctions financières imposées au Gabon après le coup d’Etat du 30 aout. L’annonce a été faite par le ministre gabonais de l’économie jeudi.
La décision intervenue après des négociations entre l’institution bancaire continentale et les autorités gabonaises. Marrakech, Libreville et Brazzaville, , fin octobre, des rounds de négociations ont été nécessaires pour dissiper les zones d’ombre.
Le Gabon s’engageait dans la capitale congolaise, au plus niveau, à apurer ses arriérés de paiement auprès de l'institution panafricaine. Relançant dans la foulée, sa coopération avec la Banque Africaine de développement.
Au Gabon, la BAD finance un important projet d’adduction d’eau dans plusieurs villes dont Libreville la capitale. La Bad devient la première institution à lever les sanctions infligées au Gabon depuis le coup d'Etat contre Ali Bongo, il y a un peu plus de deux mois.
LES RELATIONS PARENTS-ENFANTS SONT CRUCIALES DANS LA CROISSANCE DE L'ENFANT
Des chercheurs en psychologie clinique du développement des enfants et des familles de l'Université de Long Island et de Vrije Université d'Amsterdam, ont étudié comment la qualité des relations enfant-tuteur affecte le développement des enfants.
Des chercheurs en psychologie clinique du développement des enfants et des familles de l'Université de Long Island et de Vrije Université d'Amsterdam, ont étudié comment la qualité des relations enfant-tuteur affecte le développement des enfants.
31 chercheurs, ont lancé un consortium de recherche pour étudier les relations d’attachement des enfants.
Pendant au moins 200 000 ans, les enfants ont grandi dans un environnement similaire à celui de Raina : un environnement social avec plusieurs soignants. Mais les psychologues pour enfants du XXe siècle accordaient une importance presque exclusive au lien mère-enfant.
La recherche sur les relations d’attachement des enfants – les liens émotionnels qu’ils développent avec leurs tuteurs – et la manière dont ils influencent le développement de l’enfant ont été centrées sur la mère. L’accent mis par la psychologie universitaire sur la relation enfant-mère peut être attribué au moins en partie aux normes sociales concernant les rôles appropriés des mères et des pères. Alors que les pères sont considérés comme les soutiens de famille, les mères sont considérées comme plus impliquées dans les soins quotidiens des enfants.
Recherche sur l'attachement centré sur la mère
Les enfants développent des relations d’attachement avec des personnes dont la présence autour d’eux est stable dans le temps. Pour la plupart des enfants, ces personnes sont leurs parents.
Les spécialistes des sciences sociales classent globalement les relations d’attachement comme étant sécurisées ou non. Une relation sécurisée avec un soignant spécifique reflète l’attente d’un enfant que lorsqu’il est alarmé – comme lorsqu’il est blessé émotionnellement ou physiquement – ce soignant soit disponible et soutienne émotionnellement.
En revanche, les enfants qui ne sont pas sûrs de la disponibilité de leurs tuteurs en cas de besoin sont susceptibles de nouer une relation d'attachement précaire.
Aux États-Unis et en Europe, où la plupart des recherches sur l’attachement ont été menées jusqu’à présent, on a souvent supposé que la principale dispensatrice de soins était la mère. En conséquence, les chercheurs se sont presque exclusivement concentrés sur les mères en tant que figures d’attachement.
Les mères étaient également plus accessibles aux chercheurs et consentaient plus facilement à participer aux études que les pères et les tuteurs non parentaux tels que les grands-parents et les soignants professionnels.
En outre, de nombreux chercheurs ont supposé qu’il existe une hiérarchie au sein de la prestation de soins parentale, dans laquelle l’attachement avec les mères est plus important pour comprendre le développement des enfants que l’attachement avec les soignants considérés comme « secondaires », comme les pères.
Comment les relations d’attachement avec la mère et le père affectent-elles les résultats socio-émotionnels et cognitifs des enfants ?
Dès la fin des années 1980, certains chercheurs ont reconnu la nécessité d’évaluer l’impact conjoint des relations d’attachement des enfants avec de multiples tuteurs sur leurs trajectoires de développement. Mais peu de recherches ont suivi. Récemment, nous avons relancé ces appels et proposé des modèles que les chercheurs peuvent utiliser pour évaluer systématiquement les effets conjoints de l’attachement des enfants à la fois à leur mère et à leur père sur un éventail de résultats développementaux.
Le groupe de scientifiques a recruté plus d'une vingtaine de spécialistes des sciences sociales de huit pays qui s'intéressent à ces questions autour des relations d'attachement. Ensemble, ils ont formé le consortium Collaboration on Attachment to Multiple Parents Synthesis.
Plus les liens d'attachement sont sécurisées, mieux c'est
La première étape franchie par le groupe a été de compiler les données collectées par les chercheurs sur l’attachement du monde entier au cours des 40 dernières années. Nous avons identifié des recherches antérieures sur les relations d'attachement de plus de 1 000 enfants avec leurs deux parents.
Au lieu de classer les enfants selon qu’ils sont attachés de manière sûre ou non à un parent, ils les ont classés dans l’un des quatre groupes suivants :
- Enfants ayant des relations d'attachement sécurisées avec la mère et le père.
- Enfants ayant un attachement sécurisant à la mère et un attachement précaire au père.
- Enfants ayant un attachement insécurisant à la mère et un attachement sécurisant au père.
- Enfants ayant des attachements insécurisants envers les deux parents.
Dans deux études distinctes, ils ont évalué si l’attachement des enfants à leur mère et à leur père était un prédicteur de leur santé mentale et de leurs compétences linguistiques. Dans ces études, les relations d’attachement des enfants ont été évaluées en observant leur comportement lors de brèves séparations d’avec chaque parent – par exemple, dans ce que les psychologues appellent la procédure de situation étrange.
Ils ont constaté que les enfants qui entretenaient simultanément des relations d'attachement sécurisantes avec leur mère et leur père étaient susceptibles de ressentir moins de symptômes d'anxiété et de dépression et de faire preuve de meilleures compétences linguistiques que les enfants ayant une ou aucune relation d'attachement sécurisante au sein de leur famille biparentale intacte.
Comment le réseau de relations d’attachement d’un enfant peut-il avoir ces effets ? Bien qu'ils n'aient pas pu l’évaluer dans notre étude, divers mécanismes plausibles sont en jeu. Par exemple, pensez à un enfant ayant deux relations d’attachement sécurisées avec sa mère et son père et qui a confiance dans ses deux parents qu’ils seront là dans des situations difficiles.
Les mères ne font pas tout
Tous les enfants sont confrontés à la tristesse, à la colère et au désespoir. Mais comme un enfant ayant un double attachement sécurisant peut facilement se tourner vers ses parents pour obtenir de l’aide et du soutien, les émotions négatives peuvent être résolues rapidement et ne pas se transformer en défiance ou en dépression. Parce qu’ils ont moins besoin de surveiller les allées et venues de leurs parents, cet enfant peut aussi être plus aventureux et explorateur, leur donnant des expériences à partager et à raconter. Ils pourraient être exposés à un éventail et à une quantité d’expression verbale plus larges, ce qui les aiderait à développer leurs compétences linguistiques.
Il est également important de noter ce que nous n'avons pas trouvé : il n'y avait pas de hiérarchie d'importance en termes de parent avec lequel un enfant développait un attachement sécurisé. Les enfants ayant un attachement sécurisé uniquement à leur mère (mais pas à leur père) et les enfants ayant un attachement sécurisé uniquement à leur père (mais pas à leur mère) n'étaient pas statistiquement différents en termes de résultats en matière de santé mentale et de compétences linguistiques.
Ces résultats confortent un point important à retenir : les mères et les pères jouent un rôle tout aussi important dans l’éducation des enfants et dans leur préparation à des trajectoires de développement optimales. En d’autres termes, c’est le nombre de relations d’attachement sécurisées qu’un enfant développe au sein du réseau familial – et non le sexe spécifique de l’adulte avec lequel une relation sécurisée est développée – qui compte.
Il faut tout un village pour élever un enfant
Les recherches futures devraient également étudier d'autres réseaux familiaux comprenant des soignants non parentaux, tels que les grands-parents, qui jouent souvent un rôle actif dans l'éducation des enfants. Dans les cultures à orientation collective, les ménages familiaux comprennent souvent un réseau de figures d'attachement plus large que les ménages biparentaux traditionnels que l'on trouve souvent aux États-Unis, au Canada et en Europe. Les études menées dans ces cultures révéleront probablement que les réseaux d’attachement peuvent être plus pertinents que la recherche sur les relations célibataires lorsqu’il s’agit de comprendre la santé mentale et les compétences scolaires des enfants.
Comme le dit le proverbe africain, il faut tout un village pour élever un enfant. Nous sommes tous des descendants d'enfants comme Raina. Nos résultats mettent en évidence la nécessité cruciale d’ajuster les politiques et les efforts d’intervention précoce pour soutenir le couple de parents et potentiellement d’autres configurations de soignants stables – et pas seulement les mères.
PRESQUE MACKYRON
Un temps, les nerfs étaient tendus entre Macron et Macky. Parce que le Français, en plus de s’opposer à un 3e mandat, s’était rapproché de Sonko en lui envoyant des émissaires.
Un temps, les nerfs étaient tendus entre Macron et Macky. Parce que le Français, en plus de s’opposer à un 3e mandat, s’était rapproché de Sonko en lui envoyant des émissaires. Et le Sénégalais avait trouvé «inappropriée» cette ingérence. C’était un peu chaud avec ce froid diplomatique. En proposant Macky Sall Envoyé spécial du 4P, Macron lui ouvre une vie internationale après le pouvoir. Désormais, les relations sont devenues si étroites que Macky et Macron sont comme Mackyron. Walla Mackyronie. Qui a dit macaroni ?
ON A DIT BEAUCOUP DE MAL ENTRE YOUSSOU NDOUR ET MOI
Alioune Mbaye Nder vient de boucler ses 30 années dans la musique avec des hauts et des bas. Pour marquer cela, le leader de Setsima Groupe a mis sur le marché une nouvelle production de 6 titres intitulée «30 ans déjà».
Alioune Mbaye Nder vient de boucler ses 30 années dans la musique avec des hauts et des bas. Pour marquer cela, le leader de Setsima Groupe a mis sur le marché une nouvelle production de 6 titres intitulée «30 ans déjà». Mais mardi, à l’occasion d’une séance d’écoute de cet album, avec la participation des artistes de la jeune génération, le chanteur et danseur préfère ajouter «30 ans, ensemble». Dans cet entretien qu’il a accordé lors de la présentation à Thiossane, il a fait un plaidoyer pour le rayonnement des artistes, le problème de migration, entre autres.
Pouvez-vous nous décortiquer le contenu de cet album «30 ans déjà» ?
30 ans, c’est une vie, je rends grâce à Dieu. C’est vraiment beau, mais j’aimerais ajouter «30 ans ensemble», puisque cela fait plus de 30 ans je suis avec les Sénégalais. C’est un album inédit de 5 nouveaux titres plus un medley intitulé «30 ans déjà» où je suis accompagné de jeunes artistes très talentueux qui sont mes enfants : Wally Seck, Sidi Diop, Dieyla, Ngaka Blindé, Momo Dieng, avec mon grand frère aussi, Fallou Dieng. Et nous avons revisité les chansons phares qui étaient des hits et qui ont marqué la carrière de Nder, mais aussi les mélomanes. Il y a des titres comme «Yamal» qui parle d’humilité. Dans «Sey yi», je traite la question du mariage car nous avons constaté qu’il y a beaucoup de divorces au Sénégal. Dans la chanson «Positiver», j’invite au dépassement. Par contre, il y a le titre «Africa» car on a une richesse en Afrique qu’on doit exploiter. Nos enfants affrontent la mer alors que nous avons d’énormes potentialités. Et enfin le morceau «Marième» (la voix tremblote) un hommage à ma défunte épouse.
Justement, vous avez versé des larmes en écoutant le morceau dédié à votre défunte épouse, est-ce que c’était difficile d’enregistrer ce titre en studio ?
Effectivement, j’avais d’énormes difficultés pour interpréter le titre Marième. Je suis entré deux, voire trois fois en studio, pour pouvoir chanter ce morceau. Nous avons fait plus de 30 ans de vie de couple, une brave dame. Paix à son âme ! C’était très difficile, (il le répète) ses yeux baissés larmoyants, noyés dans ses lunettes correctrices.
Revenons sur le choix des jeunes artistes qui vous ont accompagnés. Est-ce votre choix ou celui du label ?
Le choix a été tellement facile et beau, et surtout naturel, avec leurs feelings. Chacun a chanté comme il le souhaite, ils l’ont fait avec générosité et avec le cœur. Ils sont de très bons chanteurs qui aiment et adulent Nder, il faut l’accepter.
Pourquoi pas un duo avec Youssou Ndour et pourquoi le choix des titres ?
C’est juste un choix. Dans la vie, il y a deux choses qui sont fondamentales en l’homme, c’est le choix et le comportement. Tout comme vous avez choisi votre métier de journaliste qu’on doit respecter. Ce n’est pas la première fois que je fais des duos de ce genre. Vous vous souvenez de l’hommage à feue Awa Mbaye (Ndlr : animatrice à Rfm décédée). J’ai eu à la chance d’en faire avec tous les chanteurs de ce pays, y compris mes grands frères, Ismaël Lo, Oumar Pene, Youssou Ndour, Ouza Diallo, Fallou Dieng, Mapenda Seck, Titi, Frères Guissé, Mada Ba, Viviane, Abdou Guitté Seck, Fatou Laobé, Fatou Gueweul, Ami Mbengue, etc., parce qu’il fallait partager. Pour ces 30 ans, j’ai choisi une jeune génération qui adore Mbaye Nder sans complexe. Les Sénégalais portent Nder dans leur cœur. Car il y avait des artistes qui rêvaient de chanter avec Nder. Pour Fallou Dieng, c’est pour symboliser le Lemzo Diamono, car on ne parle pas de notre album, on parle de l’album de Nder, ceux sont les 30 ans de Nder. C’était difficile de faire un choix sur les morceaux, il y a des personnes qui m’ont interpellé pour me dire pourquoi je n’ai pas mis tel ou tel autre titre. Mais on prie Dieu de fêter les 40 ans, comme ça on pourra satisfaire les uns et les uns.
Je vous assure que j’ai de très bonnes relations avec tous mes ainés. Nous nous vouons un respect mutuel. Pourtant on a dit beaucoup de mal entre Youssou Ndour et moi mais «dara meussoul niaw», sinon aujourd’hui je ne serai pas à Princes Arts. Cet album ne serait pas non plus possible. Un ami m’a dit : «Nder, tu es un bien commun.» J’ai ajouté : «A ne pas jeter.» (Fou rire). C’est pourquoi je demande à la jeune génération de faire très attention, de savoir distinguer la part des choses. Que les gens le veuillent ou pas, je suis un artiste, ce n’est pas pour me vanter, je chante bien, j’aime les belles choses. J’accorde également beaucoup d’importance à ma mise, à la tenue, quoi qu’il en coûte. Je peux avoir une chaussure, la garder pendant 2 ans parce que je n’ai pas encore trouvé une tenue adéquate. «Dama beug sama bop».
Vous êtes resté autant d’années pour sortir un nouveau produit. Qu’est-ce qui explique cela ?
C’est vrai qu’on est resté un petit peu longtemps sans faire quelque chose. C’est parce qu’il y a des choses qu’on ne peut pas dire pour le moment. Mais je vais faire certainement une émission pour partager, les raisons avec le Sénégal et les fans, ce que j’ai vécu entre-temps. Je vais aussi expliquer dans les détails. Je suis un artiste qui respecte beaucoup son public, les Sénégalais en général. Je ne veux pas sortir n’importe quoi. Pour cet album, il y a un titre qu’on a eu à mixer 24 fois. Parce que nous avons un public de connaisseurs, pas méchant, mais trop exigeant. C’est le lieu de remercier Ndiaga Ndour qui m’a compris. Je suis pour une musique de qualité, travailler, retravailler chaque morceau. Et aujourd’hui, le résultat est là, tous les Sénégalais ont adopté l’album, c’est une marque de considération.
Vous avez prévu aussi une tournée internationale pour promouvoir l’album. Est-une manière de reconquérir cette scène-là ?
C’est très important. On a eu la chance de sillonner le monde, de jouer dans de grands festivals. Imaginez une scène que doivent partager Youssou Ndour, Wally Seck, Alioune Mbaye Nder, entre autres. Les gens sont stressés. Ce qui fait qu’en Occident, ce budget est prévu chaque année. Des gens viennent de partout pour suivre ces festivals. Il y a tellement de scènes. Ce genre de rendez-vous doit se tenir au moins une fois dans l’année, ici. Il faut le faire. Cela n’a rien à voir avec les soirées. On ne peut pas parler du Sénégal sans se rappeler Léopold Sédar Senghor. C’est un pays de culture. Cela doit s’accompagner d’une volonté politique culturelle. J’insiste. Je demande solennellement aux autorités, surtout aux collectivités, d’accompagner les artistes. Les festivités doivent reprendre au Sénégal. Cela participe à apaiser les tensions. Il faut utiliser les chanteurs contre le phénomène de l’émigration irrégulière pour sensibiliser la jeunesse. Les artistes jouent un rôle important au sein de la société. On ne doit pas minimiser cet aspect.