Baadoolo - Le «dioundiou» et le «diengou»
Quelqu’un disait qu’il ne faut jamais pousser un chef affaibli à l’extrême. Quand il ne peut plus reculer dans ses certitudes, il devient plus violent et dangereux. Il est désarmé de lucidité, de mesure, d’humilité. Il est armé de violence, d’arrogance, de grandiloquence. Macky Sall, surpris par les réactions négatives, a fait un «dioundiou» (allusion ou suggestion) inquiétant. C’est sa façon de faire un «diengou» (fippou) comme une carte ultime entre ses mains. Encore «kheupp souf si tiéré dji». Il faut sauver le soldat Macky ! Sauver le Sénégal !
Deuxième manif’ contre le report Aar sunu élection dans la rue ce mardi
Vers une journée bouillonnante ! Contre le report de l’élection présidentielle, «Aar sunu élection» a encore prévu de manifester ce mardi 13 février par une «marche silencieuse» à partir du rond-point Bourguiba. Dans un communiqué, la plateforme de la société civile appelle à «une forte mobilisation pour exiger le rétablissement du calendrier électoral». Ils entendent ainsi accentuer la pression sur chef de l’Etat, Macky Sall, qui, à son tour, a réitéré son appel au dialogue en vue d’une Présidentielle pacifique et inclusive.
Macky Sall et les «forces organisées» : Karim Fofana tente d’éteindre le feu et parle des «terroristes»
Le porte-parole du gouvernement a une autre lecture des «forces organisées» évoquées par le Président Macky Sall, dans son entretien avec Ap. Là où beaucoup redoute une allusion à un «coup d’Etat militaire», Abdou Karim Fofana, invité de France 24, hier, précise : «Depuis qu’il y a du pétrole et du gaz, le Sénégal est la cible de beaucoup d’autres organisations terroristes. Nous savons la ceinture de feu autour de notre pays, tous nos voisons ont été attaqués à l’intérieur de leurs pays. Nous avons su résister grâce à un Etat organisé, une scène politique stables avec des alternances.» Cependant, souligne le ministre du Commerce, «si nous ne nous entendons pas, ça va faciliter à ceux qui sont hors du Sénégal, qui rêvent de notre pétrole et notre gaz et d’un Sénégal qui s’embrase».
Mort de manifestants et brutalités policières : La Raddho condamne et exige des «enquêtes diligentes»
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) s’indigne des brutalités policières notées lors des manifestations de vendredi dernier ayant occasionné des pertes en vie humaine. Après s’être inclinée devant la mémoire des victimes, l’organisation «dénonce l’usage excessif de la violence à l’encontre de paisibles manifestants et journalistes qui ne faisaient qu’exercer leurs droits fondamentaux reconnus par la Constitution et les instruments juridiques internationaux». Elle exige l’ouverture d’enquêtes «diligentes» afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ces personnes sont mortes.
Crise politique au Sénégal Le président de la Cedeao, Tinubu, attendu à Dakar
La Cedeao a décidé de se bouger. Et c’est son président en personne qui est attendu à Dakar pour un «voyage d’une journée», a-t-on appris du site Westernpost.ng. Qui ajoute que des sources officielles confient que Bola Tinubu va s’entretenir avec le président Macky Sall sur la crise politique née du report de l’élection présidentielle du 25 février. Le Nigérian devrait inviter le président Sall à «respecter la Constitution et éviter de plonger le Sénégal dans une crise durable».
Dernier virage vers l’exploitation du pétrole et du gaz Les unités flottantes Fpso et Flng sur les champs
L’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso) dénommé Léopold Sédar Senghor est arrivée sur le champ pétrolier de Sangomar ce samedi. Au même moment, la société britannique BP a salué l’arrivée d’une Unité flottante de gaz naturel liquéfié (Flng) destinée à son projet de gaz naturel liquéfié (Gnl) Grand Tortue Ahmeyim (Gta). Cette unité est conçue pour fournir environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an en moyenne. Le groupe norvégien Axess a obtenu un contrat d’inspection à long terme avec Modec à hauteur de 5,2 milliards de dollars pour le navire Fpso Léopold Sedar Senghor.
L’alerte du Réseau national des entrepreneurs du Sénégal «Des conséquences fâcheuses sur notre tissu économique et social»
Le Réseau national des entrepreneurs du Sénégal (Rnes) déplore les violents affrontements de ce vendredi 9 février ayant occasionné 3 morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Après avoir condamné «vigoureusement ces scènes de violence», l’organisation en appelle «au sens de la responsabilité» de l’ensemble des acteurs afin que le Sénégal «retrouve la stabilité qui l’a toujours caractérisé». Dans un communiqué, le Rnes estime que cette crise pourrait «engendrer des conséquences fâcheuses sur notre tissu économique et social» avec «la destruction de biens publics et privés, l’arrêt de l’activité économique, la baisse drastique du volume d’investissements et, naturellement, la perte de milliers d’emplois». Le Rnes interpelle, par conséquent, le président de la République, «garant de la paix civile et du bon fonctionnement de nos Institutions » et exhorte la Cour suprême et le Conseil constitutionnel, «à dire le droit afin d’aider le pays à sortir le plus vite possible de cette crise».
Drame à Cap Skirring Omar Sadio tue sa compagne
Un homme du nom de Omar Sadio a battu à mort sa compagne, Bineta Diatta. Ce couple qui ne s’est pas encore officiellement marié, vit ensemble depuis plusieurs années, et compte deux enfants. Selon plusieurs sources, Omar Sadio avait l’habitude de maltraiter cette gérante d’un salon de coiffure. Les faits se sont produits dans la journée du samedi. Les deux étaient ensemble à une soirée la nuit du vendredi au samedi jusqu’à 6h du matin. Après son crime, Omar Sadio avait tenté de fuir. Mais alertée par les voisins, la gendarmerie de Cap Skirring a très tôt encerclé le lieu du crime pour l’appréhender.
CAN 2023, ÉMERSE FAÉ MEILLEUR ENTRAINEUR
Le titre de meilleur entraineur est revenu au sélectionneur ivoirien Emerse Faé qui a réussi à redresser une équipe à l’agonie au sortir du premier tour.
Le titre de meilleur entraineur est revenu au sélectionneur ivoirien Emerse Faé qui a réussi à redresser une équipe à l’agonie au sortir du premier tour marquée par le départ de son entraineur, Jean Louis Gasset et une humiliation devant la Guinée équatoriale (0-4). Il est devenu le troisième entraineur local de suite à remporter cette distinction après Djamel Belmadi (2019) et Aliou Cissé (2021).
Epatant de maturité et auteur de deux passes décisives en finale sans oublier son but en quarts de finale, Simon Adingra a été désigné Meilleur jeune joueur de cette Can.
Meilleur gardien : Ronwen Williams (Afrique du Sud)
Meilleur entraineur : Emerse Faé (Côte d’Ivoire)
Meilleur jeune joueur : Simon Adingra (Côte d’Ivoire)
Equipe Fair-Play : Afrique du Sud
CAN 2023, TROOST-EKONG SUCCÈDE À MANÉ
Plusieurs récompenses ont été remis avant le trophée. La distinction de Meilleur joueur du tournoi est revenue au capitaine du Nigéria. Il a été trois fois buteur dont un en demi et un autre en finale.
Le rideau est tombé ce dimanche sur cette 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations avec le sacre de la Côte d’Ivoire devant le Nigeria (2-1) pour sa 3ème étoile.
Plusieurs récompenses ont été remis avant le trophée. La distinction de Meilleur joueur du tournoi est revenue au capitaine William Troost-Ekong. Trois fois buteur dont un en demi et un autre en finale, le défenseur aura été le symbole d’une équipe nigériane solide et appliquée même si elle a déjoué en finale. Ekong succède à Sadio Mané au palmarès de ce trophée
Eliminé dès les huitièmes de finale, Emilio Nsue a pourtant terminé Meilleur buteur de cette édition avec 5 buts à son compteur. Le titre de Meilleur gardien est revenu à Ronwen Williams de l’Afrique du Sud qui est entré dans l’histoire de la CAN après ses 4 penalties stoppés lors de la séance de tirs au but face au Cap-Vert en quart de finale. Si le successeur d’Edouard Mendy, n’a pas connu la même réussite en demi-finale contre le Nigeria, le dernier rempart des Bafana-Bafana a stoppé deux penaltys des joueurs de la Rdc pour permettre à son équipe de terminer sur la troisième marche du podium. L’Afrique du Sud a également été récompensée par le prix de l’équipe Fair-play du tournoi.
AU COEUR DE LA MÉDIATION POUR LE RÉTABLISSEMENT DU SIGNAL DE WALF TV
Macky Sall n'aurait pas validé le retrait de la licence de la chaîne de télévision. Contrairement à ce qu'affirme le communiqué du ministre Bocar Thiam, Cheikh Niasse a démenti avoir présenté des excuses pour obtenir le retour de la licence
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Selon les informations de Walf, le signal de la chaîne de télévision ainsi que sa licence d'exploitation, qui avaient été coupés la semaine dernière, ont été rétablis dimanche à 20 heures à la suite d'une audience entre le PDG de Walf, Cheikh Niasse, et le président de la République Macky Sall au Palais.
C'est l'architecte Pierre Goudiaby Atépa qui aurait appelé Cheikh Niasse pour l'informer de cette entrevue prévue à 16h30 avec le chef de l'État, selon les dires de ce dernier rapportés lors d'un plateau spécial sur Walf TV. D'autres personnalités de la société civile sénégalaise, comme Alioune Tine, auraient également participé à la médiation entre les deux parties.
Lors de cet entretien, le président Macky Sall a exprimé sa surprise quant au retrait définitif de la licence, laissant entendre qu'il n'était pas au courant de la décision du ministre de la Communication. Ce dernier n'était d'ailleurs pas présent à l'audience au Palais. Le chef de l'État aurait alors ordonné directement au ministre de rétablir le signal de Walf TV.
Contrairement à ce qu'affirme le communiqué dudit ministre, Cheikh Niasse a démenti avoir présenté des excuses pour obtenir le retour de la licence. Il a insisté sur le fait que Walf TV avait une ligne éditoriale propre que le président de la République était tenu de respecter.
Ces informations, non confirmées de source officielle, proviennent directement du média Walf TV, dont le signal a été rétabli depuis, après une semaine de coupure.
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LA CÔTE D'IVOIRE S'OFFRE UN TROISIÈME SACRE HISTORIQUE À DOMICILE
Dans une finale 100% ouest-africaine, les Éléphants ont rattrapé leur début de tournoi chaotique en triomphant du Nigeria (2-1). Menés au score, ils ont renversé la dynamique grâce à Kessié & Haller, couronnant le travail du jeune sélectionneur Emerse Faé
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
La Côte d'Ivoire a remporté la Coupe d'Afrique des Nations 2023 en battant le Nigeria 2-1 en finale, dimanche au stade Alassane Ouattara d'Abidjan. "Cette fois ce n'est pas un miracle", écrit l'AFP, les Éléphants ayant mérité leur victoire grâce à des buts de Franck Kessié et Sébastien Haller.
Pourtant, le Nigeria avait ouvert le score contre le cours du jeu d'un coup de tête du capitaine William Troost-Ekong. Mais les Ivoiriens "n'avaient jamais été maîtres de leur sujet" selon l'agence, forgeant leur victoire "au long d'une trajectoire qui restera dans l'histoire du football". Quasi-éliminés après une défaite 4-0 contre la Guinée équatoriale, ils sont passés aux tirs au but contre le Sénégal et à dix contre onze face au Mali, marquant à chaque fois dans les derniers instants.
En finale, "ils ont toujours cherché à jouer et ne se sont jamais découragés", note l'AFP. Après une frappe manquée de Max-Alain Gradel, c'est d'un corner que "est venu le centre de Simon Adingra pour l'égalisation" signée Franck Kessié. Puis Sébastien Haller, qui n'avait pas joué une minute du 1er tour après une blessure, a donné l'avantage aux siens d'une tête pachydermique (81è).
Cette victoire couronne le travail du sélectionneur Emerse Faé, qui a "réussi une entrée de mammouth" en devenant champion d'Afrique seulement quatre matches après avoir remplacé Jean-Louis Gasset, selon l'Agence France Presse. Ses choix tactiques ont payé, relançant des joueurs d'expérience. Le pays hôte s'impose pour la première fois depuis l'Egypte en 2006, mettant fin à cinq finales sans but marqué.
Victor Osimhen est lui inconsolable, rêvant de mener le Nigeria au titre à l'image de ses idoles Jay-Jay Okocha et Nwankwo Kanu. Mais "on ne pouvait pas arrêter la charge de ces Éléphants", conclut l'AFP.
LE GOUVERNEMENT RÉTABLIT LA LICENCE DE WALFADJRI
Selon le communiqué du ministre Moussa Bocar Thiam, cette mansuétude fait suite à une audience du PDG de Walfadjri, Cheikh Niass, avec le président de la République
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a annoncé rétablir la licence de diffusion du grand groupe médiatique privé sénégalais Walfadjri. Cette décision vient mettre fin à la suspension de licence décidée le 4 février dernier en raison de "violations répétées des prescriptions législatives, réglementaires et contractuelles".
Selon le communiqué du ministre Moussa Bocar Thiam, cette mansuétude fait suite à une audience du PDG de Walfadjri, Cheikh Niass, avec le président de la République. "A la suite des regrets exprimés par le PDG du groupe Walfadiri Cheikh Niass au cours de l'audience accordée par le Président de la République à des personnalités de la société civile accompagnées du personnel du groupe, le Chef de l'État a, dans sa mansuétude habituelle, décidé de faire rapporter la sanction", indique le texte.
Le ministre salue cette "magnanimité du président de la République dans ce contexte d'appel au dialogue national" et met fin au retrait de licence à compter du 11 février. Il appelle néanmoins les dirigeants de Walfadjri à plus de responsabilité vis-à-vis de leurs obligations légales en matière d’équilibre dans le traitement de l'information et de respect de l'ordre public.
Comme le rappelle le communiqué en citant la loi sur la presse de 2017, "les entreprises de presse doivent assurer l'équilibre dans le traitement des informations et respecter l'ordre public en veillant à ne pas diffuser des programmes ou messages de nature à inciter à la violence ou à la haine".
par Kamou
MACKY SALL, LA RECETTE DE L’INDIGNITÉ DE LA FONCTION PRÉSIDENTIELLE
Macky Sall a une conception violente, répressive, carcérale et corruptive de l’Etat. Ce qui l’intéresse, c’est ce qu’il veut et tous les voies et moyens pour y arriver sont admis chez lui
Que Macky Sall, depuis qu’il ne disposait pas encore des pleins pouvoirs, ne respectait pas les règles, que le droit, il en a cure ; qu’il ne se conforme aux textes et lois que si c’est en sa faveur ; que dame justice est une touaille qu’il utilise à sa guise, un rouleau de ronderche avec lequel il s’essuie ; qu’une bonne place au pinacle de l’histoire ne l’intéresse pas ; m’enfin, que c’est un génocidaire de la démocratie, sont dorénavant des choses connues de toutes et de tous.
Cependant, il faut le dire, si, en 2012, le peuple sénégalais s’était vaillamment mobilisé, aux prix d’une dizaine de vies humaines, pour le départ d’Abdoulaye Wade – l’autre promoteur de la destruction massive du Sénégal, bien qu’aujourd’hui javellisé – celui qui allait être choisi pour une deuxième alternance, Macky Sall, présentait déjà des indices d’une appétence pour l’autocratie et de sa phobie pour la démocratie.
En effet, alors maire de Fatick et ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique dans le gouvernement de son géniteur politique, manifestement et sciemment, il violait le code électoral en votant sans pièce d’identité lors des élections régionales, municipales et rurales le 12 mai 2002, on peut également citer sa proximité avec le journal Il est Midi, spécialisé dans le dénigrement et aux calomnies des opposants de l’époque dont il est réputé être le sponsor, une rigidité face aux collaborateurs qui lui tenaient tête entre autres comportements inacceptables en démocratie.
Mais peut-on reprocher au peuple sénégalais, en proie à un ancêtre qui nourrissait l’ambition de léguer le Sénégal à son enfant gâté, d’avoir tiré la mauvaise carte ? Non, c’était plutôt, à celui qui a été choisi dans ces situations de turbulences, de se dresser en serviteur de ce peuple, tant meurtri et trahi.
Macky Sall, très vite après son installation dans le fauteuil présidentiel et ainsi disposant de tout l’appareil d’Etat, montra toute la plénitude de son autoritarisme et son inconscience de l’importance de sauvegarder les acquis démocratiques, obtenus après des décennies de lutte par des générations d’hommes et de femmes.
Les arrestations arbitraires et abusives, la répression sanglante, la confiscation et la restriction des libertés, les forfaitures, le clientélisme et les intimidations constituaient la première offre de son régime vis-à-vis du peuple. Et les plus avertis en matière d’analyse de l’espace politique sénégalais et de son histoire détectaient déjà les prémices de toute cette violence physique et psychologique quand il affirmait publiquement, d’un ton rigide, sa volonté de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » ; propos scandaleux en démocratie. En réalité, Macky Sall a une conception violente, répressive, carcérale et corruptive de l’Etat. Ce qui l’intéresse, c’est ce qu’il veut et tous les voies et moyens pour y arriver sont admis chez lui. Qu’ils soient antidémocratiques, violents, infamants, indécents, peu importe, c’est quelqu’un qui n’a honte de rien.
Pendant les 12 ans qu’il a passé à la tête du Sénégal, Macky Sall s’est construit la carapace d’un homme sadique, d’une rare violence, qui est capable de broyer toutes les dissidences qui se dressent sur son chemin. Toutes les catégories sociales subiront les foudres de cette violence. Sur le champ politique, si au cours de son premier mandat, il s’est juste contenté, avec moins d’effort, de vassaliser les partis politiques classiques : emprisonner Karim Wade, traquer les responsables du PDS, domestiquer le PS et l’AFP etc., c’est au second mandat qu’il croisera le fer avec une jeune opposition chapeautée par Ousmane Sonko et le Pastef.
Si aujourd’hui, il semble prendre le dessus en mobilisant tous les moyens de l’Etat avec un investissement colossal sur le matériel et recrutement massif dans les différents corps des forces de défense et de sécurité, celle-ci a permis à l’opinion nationale, continentale et mondiale de connaitre la large palette de la cruauté de l’homme et de ses hommes de main. Ces jeunes acteurs politiques se sont battus dans la dignité, l’honneur en bandoulière avec les moyens de leur époque malgré la violence de la répression et les emprisonnements massifs.
Ces trois dernières années, depuis 2021, c’est plus d’une cinquantaine de vies humaines, souvent jeune, qui est perdue dans la seule volonté de Macky Sall de détruire les réfractaires à ses désirs, de tenir le pays entre ses mains et de partager le butin que constitue le Sénégal avec ses proches.
Depuis son arrivé au pouvoir, en 2012, Macky Sall, ne serait-ce que par accident, n’a jamais parlé de Philosophie, de Littérature, d’Arts, de Sociologie, d’Anthropologie ou de Sciences, les quelques fois qu’il s’était essayé à l’Histoire, nous avions tous assisté à la catastrophe que cela a constitué : les desserts coloniaux. Les choses de l’esprit, il en est déficient et déficitaire.
Le 3 février 2024, sentant la fin du festin par une débâcle, il pose un acte inédit dans l’histoire du Sénégal : il reporte l’élection présidentielle jusqu’au mois de décembre 2024. Le fond est ainsi percé par le tyran.
Cette décision inique de Macky Sall est l’expression du mépris qu’il a toujours manifesté à l’égard du peuple sénégalais. Il va se dire, dans ses délires mystiques, que parmi les 18 millions de Sénégalais, personne n’est fichu de gouverner ce pays et qu’il en est le seul capable. Autrement dit, que nous sommes tous des minables qui ne pourrons autre chose que se conformer à ses désidératas à défaut de nous réprimer voire nous tuer. Et le peuple sénégalais est le seul, dans sa complexité et son unité, à relever ce défi qu’il lui a lancé. Ainsi, on a le choix entre une mobilisation totale pour son départ et un esclavagisme moderne auquel il nous réduira pour, au moins, ces 20 ou 30 prochaines années. Choisissons