Baadoolo - Course de fond
Pour ce meeting du 25 février, les athlètes sur les starting-blocks prennent encore leur temps. Personne ne veut faire un faux départ. Parce que, justement, ce parrainage est une piste très glissante. Ce n’est pas non plus un marathon. Pour deux semaines, c’est un 100 ou 200m. Plus une course de fond donc. Ceux qui avaient été éliminés en 2019 ont retenu la leçon. En attendant, il y a encore un des favoris que tout le monde pense avoir l’atout d’un Bolt. Mais c’est un athlète qui est presque disqualifié.
Conseils départementaux Les présidents veulent plus de considération
A chacun ses revendications. Et en marge de l’assemblée générale de l’Association des départements du Sénégal (Ads), son président, Ahmed Youssouph Bengeloune a plaidé, entre autres, la mise en place d’une «fiscalité dédiée aux départements». Il dit au ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires : «Nous croyons fermement qu’en renforçant notre autonomie financière, nous serons mieux à même de répondre aux besoins spécifiques de nos territoires et de soutenir le progrès économique local.» A Modou Diagne Fada, M. Bengeloune souligne l’urgence et la nécessité d’octroyer des sièges aux départements. «Nous plaidons pour la création de sièges adaptés, favorisant ainsi l’accessibilité et l’efficacité des services départementaux. Cela contribuera à une administration plus proche et plus réactive envers nos concitoyens», a-t-il dit. Parmi les autres priorités, de l’Ads, le député et président du Conseil départemental de Kaolack liste la décentralisation du budget consolidé d’investissement, la reconnaissance et la valorisation du statut de l’élu local.
Placé sous mandat de dépôt Boy Djinné risque la chambre criminelle
Baye Modou Fall, plus connu sous le nom de Boy Djinné, déféré depuis hier au parquet du Tribunal de grande instance de Diourbel, a été finalement placé sous mandat de dépôt. D’après des sources judiciaires, Boy Djinné est poursuivi pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, défaut d’assurance, défaut de permis à conduire. En somme, le juge a visé une dizaine de délits. Il a ouvert une instruction contre Baye Modou Fall qui pourrait être jugé en audience de chambre criminelle. Bés bi a appris que 3 autres personnes, des amis de Boy Djinné, ont été appréhendés lundi devant le Tribunal de grande instance de Diourbel par des gendarmes de la section de recherches de Thiès qui les avaient géolocalisé. Sur l’arrestation de l’homme aux multiples évasions, des sources renseignent que « c’est un de ses amis avec lequel il avait planifié le vol à Touba qui a eu peur au dernier moment et qui a vendu la mèche ».
Parlement de la Cedeao Wilane honoré par la presse sous-régionale
L’Awalco, une association sous-régionale de la presse qui assure souvent la couverture médiatique des activités du parlement de la Cedeao, a honoré le député sénégalais, Abdoulaye Wilane. La cérémonie de remise de ce prix a eu lieu ce mardi 12 décembre 2023, à la Chambre Rouge du Parlement de la Cedeao. «Ce prix d’encouragement et de reconnaissance témoigne de l’importance du travail accompli par l’honorable député Abdoulaye Wilane pour le développement et la promotion de la région ouestafricaine», rapporte un communiqué de ladite association. Qui loue également la «détermination» et «l’engagement» du sénégalais envers les populations de la Cedeao et qui font de lui «un acteur clé au sein du parlement régional».
Tensions avec le ministre de la Fonction publique Le Sytjust décrète encore 48h de grève
Après leur grève de 48 heures, observée les 5 et 6 décembre derniers, la tension persiste toujours entre les travailleurs de la justice et le ministre de la Fonction publique. Ce mardi encore, le Sytjust a annoncé un mot d’ordre de 48 heures pour mercredi 13 et jeudi 14 décembre prochain. Etant à leur 4e mot d’ordre, Me Ayé Boun Malick Diop et ses camarades expliquent leurs actions par «l’entêtement du ministre de la Fonction publique Gallo Ba» qui, selon eux, «refuse d’entendre raison face aux arguments juridiques irréfutables du ministère de la Justice». Estimant que «dans cette affaire, Monsieur Gallo Ba, semble vraiment avoir des motivations étrangères au droit et à la raison», ils estiment que c’est en toute logique qu’ils continuent leur lutte «afin de faire cesser le préjudice que les travailleurs de la justice subissent depuis cinq ans par le fait du blocage du passage des greffiers à la hiérarchie A2 et le non reclassement du personnel dans le nouveau corps des assistants des greffes et parquets».
Arrêt des travaux du centre commercial de Gueule Tapée Les commerçants haussent le ton
L’Association des commerçants et délégués des marchés (Ascodem) et la société Kerely Building Sénégal sont très remontées contre le maire de Gueule Tapée-Fass-Colobane, Abdou Aziz Paye, suite à la fermeture du chantier du centre commercial de Gueule Tapée. Face à la presse ce mardi, ils ont manifesté leur ferme désaccord sur la fermeture du marché et invite le maire à privilégier le dialogue, avec le promoteur de la société Kerely Bulding, afin que les travaux puissent être achever. Mbaye Ndiaye, délégué du Centre commercial de Gueule Tapée est également revenu sur les risques qu’ils encourent tous les jours. «Nous sommes logés sous le pont, et c’est très risqué. Et pendant la saison des pluies, on vit le calvaire ici. Donc, avec l’achèvement du centre commercial, cela va augmenter les recettes de la mairie qui percevait plus de 3 millions en guise de taxes», a-t-il dit.
MIMI TOURÉ DÉMENT FERMEMENT LES ACCUSATIONS DE MANIPULATION AUTOUR DU FICHIER ÉLECTORAL
La candidate de Mimi2024 répond sans détour aux insinuations à son encontre. Dans une mise au point ferme, elle dénonce des "insinuations malveillantes" et assume une politique "qui s'accommode de morale"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 12/12/2023
La candidate Mimi2024, Aminata Touré, a tenu à réagir fermement face aux accusations de possession illégale du fichier électoral qui circulent à son encontre. Dans un communiqué reçu ce mardi 12 décembre 2023, la cellule de communication de la candidate dénonce des "insinuations malveillantes" rapportées à son égard.
Aminata Touré affirme ne disposer "d'aucun fichier électoral que ce soit". Elle rejette catégoriquement être "de la race des politiciens qui achètent éhontément les délégués et clés contenant les parrainages des autres candidats". Pour la candidate, "la politique peut s'accommoder de morale et d'éthique", une façon de marquer sa différence avec certains de ses concurrents.
Le communiqué va plus loin en affirmant que "même la possession du fichier électoral ne permet pas d'avoir un seul parrain valable". En effet, il est désormais "exigé sur la fiche de parrainage de mentionner la date d'expiration de la carte nationale d'identité CEDEAO, information qui ne figure pas dans le fichier électoral". Selon les termes du communiqué, "la Direction Générale des Élections leur a clairement signifié qu'elle a ajouté sur la fiche de parrainage la date d'expiration de la carte d’identité de la Cedeao afin que les candidats qui détiendraient par devers eux le fichier électoral ne puissent en faire usage utile".
Pour l'anciennce Première ministre, "les candidats qui ont le fichier électoral et ceux qui ne l’ont pas partiront tous sur la même base". Une pique envoyée aux "officines obscures qui tentent désespérément de calomnier et salir la réputation" de la candidate. Celle-ci a tenu à "féliciter tous les responsables de Mimi2024 qui ont fait un excellent travail, sérieux et méticuleux" pour l'obtention des parrainages, et à "remercier les citoyens qui lui ont librement accordé leur parrainage".
"TOUS LES SOLDATS FRANÇAIS" AURONT DÉFINITIVEMENT QUITTÉ LE NIGER "D'ICI LE 22 DÉCEMBRE"
"1.346 français et 80%" du matériel logistique "ont été désengagés hors de nos frontières. A ce jour, il ne reste que 157 soldats français sur notre territoire dont 75 logisticiens", a précisé le journal de la télévision nationale nigérienne.
"Tous les soldats français" présents au Niger dans le cadre de la lutte antijihadiste auront "définitivement quitté" ce pays "d'ici le 22 décembre", a annoncé l'armée nigérienne dans un communiqué publié mardi.
"1.346 français et 80%" du matériel logistique "ont été désengagés hors de nos frontières. A ce jour, il ne reste que 157 soldats français sur notre territoire dont 75 logisticiens", a précisé le journal de la télévision nationale nigérienne, mardi soir.
Ce retrait, exigé par le régime militaire nigérien au pouvoir depuis un coup d'Etat en juillet, devait prendre fin d'ici le 31 décembre, selon une annonce d'Emmanuel Macron.
L’AUTONOMISATION SEMENCIÈRE, MÈRE DE TOUTES LES BATAILLES
‘’Nous devons arrêter de confier nos ventres à ceux qui ne sont pas prêts à nous nourrir et qui sont prompts à fermer leurs banques semencières quand ils veulent. Nous sommes fatigués d’être accrochés aux autres."
Au-delà de la priorisation politique des systèmes semenciers paysans (SSP), les leaders et agents techniques des associations de femmes rurales (AFR) membres du mouvement panafricain Nous sommes la Solution (NSS) estiment que la lutte pour la souveraineté alimentaire au Sénégal et dans la sous-région ouest-africaine passera inéluctablement par l’autonomisation semencière paysanne.
‘’Nous devons arrêter de confier nos ventres à ceux qui ne sont pas prêts à nous nourrir et qui sont prompts à fermer leurs banques semencières quand ils veulent. Nous sommes fatigués d’être accrochés aux autres. Notre objectif principal est l’autonomisation semencière pour ne plus faire recours à l’Occident’’. Plus qu’une invite ou encore un cri du cœur, ces propos de Sia Anne Marie Kamano, responsable en Guinée du mouvement panafricain des femmes rurales (AFR), sonnent comme un cri de détresse face au ‘’néo-colonialisme semencière’’ dont souffrent les communautés sénégalaises et de la sous-région ouest-africaine.
Selon elle, les communautés doivent préserver leurs valeurs et leurs identités qui sont incluses dans la semence paysanne. Cette conviction d’Anne Marie qui résonne, par ailleurs, comme un véritable appel au ‘’retour aux sources’’, est partagée par la soixantaine de leaders et agents techniques des associations femmes rurales (AFR) membres du mouvement panafricain Nous sommes la Solution (NSS). Venus de huit pays de l’Ouest africaine prendre part à la 2e édition du camp international de formation sur l’agroécologie paysanne (Sifap) tenue du 10 au 17 septembre 2023 au centre de formation et de démonstration sur les bonnes pratiques agricoles paysannes ‘’Karonghen Wati Naaning’’ de Niaguis, à une quinzaine de kilomètres de Ziguinchor, ces participants ont tous réaffirmé que l’autonomisation semencière est la clé de la lutte pour la souveraineté alimentaire en Afrique.
C’est la raison pour laquelle depuis plus d’une dizaine d’années, l’AFR s’évertue à ‘’reprendre le contrôle de l’alimentation, par le biais de la semence paysanne afin de rompre avec la ‘’dépendance, les pénuries et les déficits fictifs’’ que l’Afrique a connus, par exemple, durant la Covid-19 et avec le conflit en Ukraine justifie Famara Diédhiou, chargée des programmes à l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (Afsa). Pour lui, la semence est un élément crucial dans le système de production ou dans les systèmes alimentaires. C’est ce qui explique, dit-il, pendant plusieurs décennies, l’existence de politiques et de pratiques qui ont fait croire et continuent de faire croire aux agriculteurs et producteurs africains que la production de semences est réservée à un type d’acteurs bien déterminé.
Et pourtant, ajoute-t-il, jusqu’aux années 60, les agriculteurs et les paysans ont su sélectionner leurs semences, les reproduire et assurer l’alimentation. ‘’En vérité, cette semence dont nous parlons, nous sommes les meilleurs à la maitriser et au-delà, toute la biodiversité qui s’y trouve. Quand on parle de biodiversité, c’est pour éviter de se limiter à un système semencier constitué de blé, de riz et de maïs, puisque de plus en plus, ce sont les principales céréales qu’on est en train de forcer à l’humanité’’, regrette M. Diédhiou.
Ce dernier estime que ‘’le blé doit être une option secondaire ou tertiaire dans le système alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Expliquant le choix du thème de la 2e édition du camp de Niaguis qui était axé autour de la production de semences horticoles et maraichères paysannes, Mariama Sonko, présidente du mouvement Nous sommes la Solution, est convaincue qu’il est ‘’temps de refuser de dépendre des semences hybrides ou améliorées faites d’organismes génétiquement modifiés (OGM) parce qu’elles ne concourent pas à l’autonomisation financière durable des femmes africaines. Dans le même sillage, l’expert paysan agroécologiste, Bélimgnégré Abdoul Razack du Burkina Faso, prône, quant à lui, pour ‘’le retour aux sources’’ et ‘’aux pratiques endogènes’’ dans un contexte d’insécurité alimentaire mondiale. ‘’On ne peut pas parler de souveraineté alimentaire en Afrique tant qu’on n’est pas souverain en semences paysannes. L’autonomie paysanne commence toujours par l’autonomie de la semence. Il faudrait que les agriculteurs africains arrivent à produire leurs propres semences, à les sélectionner, à les multiplier dans les différents champs et fermes. Si nous laissons perdre nos semences paysannes, nous perdons notre dignité. Et la dignité paysanne commence par la semence paysanne. Voilà tout le sens de notre combat’’, fait-il savoir.
Priorisation politique des systèmes semenciers paysans et droits des agriculteurs
Tout comme l’agrobiologiste guinéenne Anne Sia Kamano, les acteurs qui gravitent autour de la lutte pour la souveraineté alimentaire, par le biais de l’autonomisation semencière paysanne, estiment que le combat sera de longue haleine, mais ne sera pas vain. C’est pourquoi, pour mener à bien cette ‘’mère des batailles’’, ils s’appuient sur la tenue de plaidoyers, les camps de formation en agrologie comme celui de Niaguis qui, au-delà de sa mission de sanctuaire mémorial, est une ‘’source vivante et féconde ou les générations présentes et futures, d’ici et d’ailleurs viendront s’abreuver et s’humecter des bonnes pratiques et savoir-faire paysans’’.
Comptant plus de 500 associations faitières réparties dans toute l’Afrique de l’Ouest, ce mouvement de femmes rurales, appuyé par l’ONG Fahamu Africa, s’adosse sur d’autres outils et mécanismes tels que la réalisation de fermes et de centres agrobiologiques, l’organisation de voyages ‘’d’imprégnation et de partage d’expériences à l’image de ceux tenus récemment à Ber Shaba à Sandiara et à la ferme agroécologique des 4 Chemins de Toubab Dialaw, les 18 et 19 novembre dernier. L’organisation de la foire de semences paysannes de Djimini, dans le département de Vélingara, s’inscrit en droite de la volonté des acteurs qui gravitent autour de l’agroécologie de redynamiser les circuits d’échanges et de plaidoyer pour les systèmes semenciers paysans (SSP).
Organisée chaque deux ans, cette foire vise aussi à ‘’renforcer les compétences des plateformes de promotion des SSP pour qu’elles puissent engager les débats au niveau local, national et régional, mais également à contribuer à la médiatisation des systèmes semenciers paysans pour un meilleur soutien politique’’, indique Mamadou Danfakha, chargé des programmes à Fahamu Africa, qui compte par ailleurs s’appuyer sur la pérennisation et l’institutionnalisation des camps de formation et de démonstration des bonnes pratiques et savoir-faire paysan.
Tenue à Dar Es Salam, en Tanzanie, du 14 au 17 aout 2023, la conférence panafricaine sur les semences paysannes, organisée par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (Afsa) et ses alliés, participe de la lutte pour l’autonomisation semencière en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre vise à ‘’galvaniser une plus grande action en faveur de la priorisation politique des systèmes semenciers paysans et les droits des agriculteurs sur le continent’’, explique Famara Diédhiou, le chargé des programmes au sein de l’alliance.
Pour l’Afsa, ‘’les semences paysannes ne sont pas seulement les dépositaires de la diversité génétique, elles incarnent également les traditions, les connaissances et les identités de nos communautés agricoles’’. C’est pourquoi la conférence a réitéré son appel aux dirigeants pour qu’ils rejettent les technologies de la révolution verte qui ont échoué et veillent à ce que les gouvernements, les décideurs politiques, les producteurs de denrées alimentaires et les consommateurs du continent tracent leur propre voie vers des systèmes alimentaires et des pratiques agricoles durables et saines.