SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 octobre 2025
SONKO ADOUBE BASSIROU DIOMAYE FAYE
Exclu de la course à la présidence, l'opposant encourage le vote pour son secrétaire général. Celui-ci défendra les couleurs du parti Pastef dissous devant les 19 autres candidats engagés
L'opposant Ousmane Sonko, exclu plus tôt ce mois-ci de l'élection présidentielle sénégalaise prévue le mois prochain, a apporté son soutien à son adjoint Bassirou Faye pour le remplacer. Sonko, jusqu'alors vu comme le principal adversaire du candidat soutenu par le président sortant Macky Sall, le Premier ministre Amadou Ba, a exprimé son choix pour Faye dans un discours enregistré diffusé sur sa page Facebook officielle.
Sonko avait été détenu en juillet dernier et accusé de complot, association de malfaiteurs et vol, entre autres crimes. "Si la candidature de Bassirou Faye était approuvée, c'est notre choix", a-t-il déclaré dans l'enregistrement réalisé avant la publication le 20 janvier de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel, qui incluait effectivement Faye.
Secrétaire général du parti dissous Pastef de Sonko, Faye affrontera 19 autres candidats dont le Premier ministre Ba, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall et l'ancien dauphin Idrissa Seck, lors du scrutin du 25 février. Lui-même détenu depuis avril, Faye pourra compter sur la popularité grandissante d'Ousmane Sonko chez les jeunes Sénégalais. Âgé de 43 ans, l'ancien inspecteur des impôts fait face à des poursuites après avoir critiqué un magistrat dans une affaire de diffamation impliquant Sonko et un ministre du Tourisme. Sonko avait par la suite été condamné pour diffamation, le privant de course à l'élection présidentielle.
LES MAGISTRATS DÉNONCENT LES ATTAQUES CONTRE L'INDÉPENDANCE DE LA JUSTICE
Selon l'UMS, "aucune commission parlementaire n'a compétence pour entendre un magistrat, surtout pour des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale, de la compétence exclusive des juridictions répressives"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
L'Union des Magistrats Sénégalais (UMS) dénonce vigoureusement les attaques d'un parti politique envers deux membres du Conseil Constitutionnel.
Suite à la décision du Conseil Constitutionnel établissant la liste des candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2024, un groupe parlementaire a publiquement accusé deux éminents membres de cette institution de corruption et de conflit d'intérêt. Sous ce prétexte, l'Assemblée Nationale a été convoquée pour mettre en place une commission parlementaire destinée à les entendre.
Cependant, selon l'UMS, "aucune commission parlementaire n'a compétence pour entendre un magistrat, surtout pour des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale, de la compétence exclusive des juridictions répressives". Le syndicat rappelle que "le Conseil Supérieur de la Magistrature est l'organe disciplinaire des magistrats" et que "sauf cas de flagrant délit, les membres du Conseil Constitutionnel ne peuvent être poursuivis qu'avec l'autorisation du Conseil".
Ces attaques seraient donc "attentatoires au principe de la séparation des pouvoirs et constitutives d'un précédent dangereux pour l'indépendance de la Justice", selon les termes du communiqué. L'UMS "condamne vigoureusement une telle démarche" et apporte son "soutien indéfectible aux collègues concernés".
Le syndicat appelle les magistrats à faire bloc pour défendre leurs collègues, et rappelle aux acteurs politiques "la nécessité irréductible de respecter les institutions de la République". Une mise en garde claire alors que les tensions sont vives à l'approche du scrutin présidentiel.
L'IMPOSTURE DÉMOCRATIQUE FRANÇAISE EN AFRIQUE
Dès la colonisation, la France a imposé sa conception biaisée de la démocratie en Afrique. Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla détricotent méthodiquement ces fils historiques, de l'éviction des rois africains aux contestations électorales contemporaines
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
Dans leur dernier ouvrage intitulé "De la démocratie en Françafrique", paru récemment aux éditions La Découverte, Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla s'intéressent à un sujet essentiel pourtant peu étudié : l'instrumentalisation du processus démocratique dans les anciennes colonies françaises d'Afrique. Selon le site d'information XXL Afrique, qui a récemment interrogé l'un des co-auteurs, les deux auteurs s'attachent à déconstruire la notion même de démocratie et à documenter son détournement dans le contexte colonial et post-colonial.
Habitués à travailler ensemble sur les questions liées à la Françafrique, Fanny Pigeaud, journaliste française collaborant régulièrement avec XXL Afrique, et Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, avaient déjà co-écrit en 2018 un ouvrage sur le rôle du franc CFA dans la domination de la France sur l'Afrique. Avec leur nouvelle publication, ils s'intéressent cette fois à un aspect moins étudié des relations entre la France et ses anciennes colonies : le processus électoral et la démocratie de façade qui a longtemps prévalu.
Adoptant une démarche d'histoire contradictoire, les auteurs replacent au cœur de leur analyse l'héritage du colonialisme français. Ils reviennent sur l'instrumentalisation des élections dès la fin du XVIIIe siècle dans les colonies américaines et africaines, puis durant la période de la colonisation de la fin du XIXe siècle. Ils démontrent comment la France a imposé son modèle de gouvernance excluant et frauduleux, avant de s'attarder sur les indépendances de la décennie 1960, pendant laquelle elle a placé des dirigeants complaisants.
Pigeaud et Sylla analysent ensuite les décennies suivantes jusqu'à la période actuelle, documentant les multiples ingérences françaises dans les processus électoraux pour défendre ses intérêts. Ils déconstruisent également certains mythes comme celui du discours de La Baule de François Mitterrand. À travers de nombreux exemples historiques détaillés, dont celui de la Côte d'Ivoire en 2011, ils permettent de mieux comprendre les racines de la crise démocratique que traverse aujourd'hui une partie du continent.
Grâce à cet ouvrage riche en données historiques, les deux auteurs apportent un éclairage original et éclairant sur les ressorts profonds de la Françafrique et de sa conception biaisée de la démocratie. Leur démarche de contre-histoire replace au cœur du débat les héritages du passé colonial encore trop souvent invisibilisés.
LA CEDEAO DÉMENT LE RETRAIT DU BURKINA, DU MALI ET DU NIGER
L'organistion affirme n'avoir toujours pas reçu de notification officielle directe des trois États membres concernant leur intention de sortir de la Communauté
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
La Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a pris note d'une déclaration télévisée diffusée sur les chaînes nationales du Mali et du Niger annonçant la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer de la CEDEAO.
Cependant, la Commission de la CEDEAO affirme n'avoir toujours pas reçu de notification officielle directe des trois États membres concernant leur intention de se retirer de la Communauté. Selon ses propos, "la CEDEAO reste saisie de l'évolution de la situation et fera de nouvelles déclarations au fur et à mesure que les événements se développeront".
Sur instruction de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement, la Commission de la CEDEAO indique travailler "assidûment avec ces pays pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel". Le Burkina Faso, le Niger et le Mali demeurent "des membres importants de la Communauté" et l'Autorité "entend continuer à trouver une solution négociée à l'impasse politique", cite-t-elle.
Ces déclarations laissent entendre que la CEDEAO ne confirme pas pour le moment l'intention des trois pays de se retirer de l'organisation ouest-africaine. La Commission dit attendre une notification officielle directe de leur part avant de se prononcer sur le sujet.
LE SÉNÉGAL A DES ARGUMENTS À FAIRE VALOIR
Aliou Cissé a fait face à la presse, ce dimanche, pour s'exprimer sur le choc des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, face à la Côte d'Ivoire.
iGFM (Yamoussoukro) Aliou Cissé a fait face à la presse, ce dimanche, pour s'exprimer sur le choc des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, face à la Côte d'Ivoire.
"L'équipe se porte bien, ça s'est vu sur les trois derniers matchs où on a fait un bon parcours, un parcours satisfaisant. Les blessés reviennent, on fera le point pour savoir qui est apte et qui ne l'est pas. Mais dans l'ensemble, le travail s'est bien passé.
Je crois que les chiffres sont là, mais je n'ai pas la possibilité de les changer. Nous sommes dans le présent, le passé est le passé. Certes on a fait un bon début, mais demain ça n'aura pas d'importance. Le match sera très difficile, mais comme je le dis, gagner nous donne la possibilité de continuer, perdre nous oblige à rentrer à la maison."
"On leur avait confié quelque chose en 92 chez nous. Qu'ils sachent qu'ils vont nous la rendre demain"
"Aujourd'hui, c'est un match différent, on a envie de faire le maximum pour passer le prochain tour. Certes, la Côte d'Ivoire a perdu ses deux derniers matchs mais ce sera différent demain. C'est à nous de nous concentrer sur nous-mêmes. Nous avons des arguments à faire valoir, mais nous avons les moyens de défendre notre trophée. C'est une nouvelle compétition qui commence, il faut oublier le premier tour. On ne sous-estime pas la Côte d'Ivoire malgré leurs deux dernières défaites. Mais on leur avait confié quelque chose en 92 chez nous (La Côte d'Ivoire avait remporté la CAN 92 à Dakar), qu'ils sachent qu'ils vont nous la rendre demain et ils le savent."
VIDEO
HERVÉ RENARD, LA CONFIDENCE DU COACH IVOIRIEN FAÉ
Avant d'aborder son huitième de finale contre le Sénégal, le sélectionneur intérimaire de la Côte d'Ivoire, Émerse Faé, s'est exprimé, ce dimanche en conférence de presse, sur l'affaire Hervé Renard.
Avant d'aborder son huitième de finale contre le Sénégal, le sélectionneur intérimaire de la Côte d'Ivoire, Émerse Faé, s'est exprimé, ce dimanche en conférence de presse, sur l'affaire Hervé Renard, qui a dominé l'actualité de la CAN, ces derniers jours.
LE MALI, LE NIGER ET LE BURKINA FASO QUITTENT LA CEDEAO
En annonçant leur retrait immédiat de la CEDEAO, les régimes militaires des trois principaux pays du G5 Sahel marquent clairement leur défiance envers l'organisation et son approche sur les transitions politiques
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois pays dirigés par des régimes militaires, ont annoncé dimanche qu’ils quittaient la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avec effet immédiat. L’annonce a été faite via un communiqué lu à la télévision nigérienne.
Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont décidé de retirer leur pays, avec effet immédiat, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), organisation sous-régionale de 15 membres, ont-ils annoncé dimanche 28 janvier dans un communiqué conjoint.
Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest », dit le communiqué lu sur les médias d’État de ces pays.
Les trois pays, confrontés à des problématiques similaires d’insécurité, de jihadisme et de pauvreté, ont des relations tendues avec la Cédéao depuis que des militaires y ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger.
La Cédéao essaie d’endiguer les coups de force et de pousser au retour le plus vite possible des civils au pouvoir. Elle a pris de lourdes sanctions contre le Mali et le Niger et est allée jusqu’à menacer de recourir à la force dans ce dernier pays. Elle a suspendu les trois pays de ses organes.
VIDEO
LA CEDEAO, SON INEFFICACITÉ, SON INCAPACITÉ ET SES ERREMENTS
L’AES va-t-elle désagréger la CEDEAO ? Que restera-t-il de l’ensemble sans le trio de l’AES ? L’Organisation s’occupe-t-elle de vraies questions ? Comment construire une vraie intégration ? - L’analyse de Penda Mbow
Dans la suite de l’entrevue avec Penda Mbow, invitée d'AfricaGlobe Tv et observatrice de la vie politique, expose les tares de la CEDEAO qui risquent l’implosion puisque certains de ses membres importants, poussés à bout, s'apprêtent à la quitter pour un nouvel Ensemble, l’Alliance des États du Sahel (AES).
Les crises politiques consécutives aux coups d’État dans les pays comme le Mali, le Burkina, la Guinée et le Niger ont mis à nu l’incapacité de la CEDEAO à résoudre les problèmes de la Communauté.
Ses errements dans le cadre de ces crises risquent de la conduire tout de go vers le précipice avec l’avènement de l’AES, l’Alliance des États du Sahel composée du Mali du Niger et du Burkina Faso qui se veut une alliance politique, stratégique affranchie de la tutelle occidentale et surtout de la France.
L’Alliance est dans une réflexion avancée de lancement d’une monnaie commune. Appuyée par la Russie, la Chine et autres partenaires, les États membres ont décidé de prendre en main leur propre sécurité, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et de toute évidence, ils semblent désormais mieux réussir par eux-mêmes que pendant les dix ans de présence de troupes étrangères dont l’inefficacité s’est révélée monumentale.
La dénonciation de certains accords avec les puissances occidentales, la France en particulier, a été actée parce que très en défaveur de ces pays. Mais l’organisation supranationale aura elle-même provoque son implosion.
En sus, la CEDEAO a laissé perdurer des excès dans certains pays quand il fallait agir pour arrêter une gestion clanique du pouvoir.
L'Organisation se focalise beaucoup trop souvent sur les questions politiques en détriment de questions fondamentales comme l’éducation, l’intégration des peuples, l'influence de la cour régionale de justice n’est pas forcément indépendante des chefs d’État, et cela, n'arrange rien.
D'ailleurs, l'organisation apparaît comme une niche de recasement politique entre copains et coquins au détriment des vraies compétences censées résoudre les problème politiques dans l’intérêt de tous les peuples de ses États membres. Les détails avec le Pr Penda MBOW, l'invitée d'AfricaGlobe Tv.
LA CEDEO VERS LE PRECIPICE
JOG NGIR SENEGAAL ALERTE SUR LA NÉCESSITÉ D'AUDITER LE FICHIER ÉLECTORAL
Si des soupçons de corruption planent sur le Conseil constitutionnel et que l'opposition réclame des comptes, ce collectif citoyen appelle à se concentrer sur l'essentiel : la régularité des listes électorales
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 28/01/2024
Alors que les candidats non retenus à l'issue du contrôle des parrainages réclament davantage de transparence et qu'une commission d'enquête parlementaire a été ouverte sur des soupçons de corruption au sein du Conseil constitutionnel, l'Initiative citoyenne Jog Ngir Senegaal estime que la priorité doit rester l'audit du fichier électoral.
Dans un communiqué de presse publié le 27 janvier, cette organisation déplore que "le plus important, en vue de la crédibilité de l’élection présidentielle qui doit impérativement se tenir le 25 février 2024, se trouve ailleurs" que dans ces récents développements politiques. Selon Jog Ngir Senegaal, "le conseil constitutionnel a pris sa décision" concernant la validation des candidatures et "il est peu probable qu’elle revienne sur cette décision".
L'initiative citoyenne affirme qu' "en ce moment-ci pour le peuple sénégalais, le plus important est d’obtenir que l’audit du fichier électoral soit fait par des experts sénégalais, en rapport avec la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) et sous le contrôle de la Commission Electorale nationale autonome (CENA)". Elle cite une rencontre qui s'est tenue le 17 janvier dernier entre des experts et des candidats écartés, au cours de laquelle "il avait clairement indiqué que cet audit était bien faisable et avaient rappelé que cela fut le cas en 2000".
L'objectif de cet audit serait de "s’assurer que tous ceux qui avaient voté aux élections législatives de 2022, et qui n’ont pas été légalement radiés, figurent bien dans le fichier mis à jour, aux bons lieux et bureaux de vote, et que les nouveaux inscrits lors de la révision exceptionnelle de 2023 y figurent et qu’ils disposent de leurs cartes d’électeurs".
En conclusion, l'Initiative Jog Ngir Senegaal "invitent donc la CENA, la DAF, la Direction Générale des élections (DGE) et les partis politiques à s’engager pour la réalisation, en extrême urgence, de cet audit qui est indispensable pour la crédibilité de l’élection présidentielle du 25 février 2024".
MACKY SALL EN VISITE À ROME ET À LA BARBADE
Ces déplacements visent à renforcer les relations bilatérales sur des sujets clés
Le chef de l’Etat va prendre part lundi à Rome au sommet Italie-Afrique avant de se rendre à La Barbade pour une visite officielle de trois jours, a appris l’APS de la présidence de la République.
»Le président Macky Sall quitte Dakar ce dimanche 28 janvier pour prendre part au Sommet Italie-Afrique prévu à Rome le 29 janvier’’, annonce la présidence dans un communiqué.
Selon le document, ‘’ce Sommet portera sur des thématiques comme l’énergie, la sécurité alimentaire, l’éducation, la culture, la lutte contre le terrorisme et la migration entre autres’’.
Après l’Italie, le président Macky se rendra, mardi, à La Barbade pour une visite officielle de trois jours.
La Barbade est une ancienne colonie britannique située dans les Iles Caraïbes. Indépendante depuis 1966, elle s’est officiellement affranchie de la Couronne britannique le 30 nombre 2021.
Le retour à Dakar du chef de l’Etat à Dakar est prévu le 1er février.