KEEMTAAN Gi - LES ANGES ET LES MONSTRES
Quoi qu’il puisse arriver, un nouveau soleil se lèvera sur le Sénégal après février 2024. C’est un impératif catégorique, tellement Galsen s’est trouvé déchiré et agité ces cinq dernières années. Une douloureuse et très longue parenthèse pour un pays jadis si calme et à la démocratie apaisée malgré quelques accès de colère vite contenus autour d’une table. Il faudra tout remettre en ordre et ouvrir une nouvelle page de notre commune volonté de vivre ensemble. Cette aspiration à la paix nous semble à l’heure actuelle compromise et menacée. Même si de l’autre côté, on plastronne, affirmant et bandant les muscles que la sérénité est revenue avec la mise au silence et au gnouf de celui qui serait le seul fauteur de troubles. L’enfer, c’est l’autre… Piètre vision de gens qui semblent tout ignorer de la marche de l’Histoire et qui n’ont cessé de nous prédire l’apocalypse. Ce charmant pays a connu un long procès très médiatisé de supposés Djihadistes dont le cerveau a souffert dans sa chair avant d’être blanchi par la justice qui a considéré qu’il n’y avait pas de quoi fouetter son chat. Plus tard, le brave homme, éprouvé sans doute par les rigueurs carcérales, a rendu l’âme. On a effrayé le peuple en lui agitant la présence dans notre pays de terroristes, salafistes, rebelles, forces spéciales et forces occultes, et aussi mis des centaines de jeunes en prison sous l’accusation de « terrorisme » sans qu’une seule bombe n’ait jamais explosé dans ce pays. Bref, ils ont tout fait pour créer la peur dans un si beau pays où les gens aiment s’encanailler dans leurs différences religieuses, culturelles, confrériques etc. Des musulmans, coupables de ne pas partager la même vision de l’islam que d’autres musulmans, sont jetés en prison pour avoir usé de leur liberté d’opinion. Ce qui aurait pu se régler autrement que par l’ingérence de la justice dans des questions purement religieuses. Dans un pays prétendument laïc en plus ! Mais il est vrai que ce même gouvernement d’un pays dit laïc est devenu le premier constructeur de mosquées ! Cherchez l’erreur… Mieux, une partie du pays est isolée, victime de représailles politiques… Bref, c’est se moquer de la gueule des gens que de prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes alors que tout serait plutôt à reconstruire. A l’heure actuelle, ce serait un miracle de voir l’étau se desserrer sur ceux que l’on veut réduire au silence face à la détermination de milliers de personnes qui croient et portent un projet. Le plus grand danger pour ce pays, ce ne sont assurément pas ceux qui sont réduits au silence mais ceux qui fabulent, écumant les médias par une dangereuse propagande qui fait de leurs adversaires des monstres et de leurs amis des anges. Voilà les plus grands ennemis de ce pays qui a tant besoin de se parler pour faire taire la rage et la haine qui sommeillent dans les cœurs ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO EXPLOSE LE PARRAINAGE AVEC 447.579 PARRAINS !
Les autres leaders de BBY devront s’entraîner très dur pour dépasser la barre placée très haut parle président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Abdoulaye Daouda Diallo. Le maire de Bokidiawé, sans tambour, ni trompette a cassé la baraque hier en remettant au délégué national du parrainage de BBY, Abdoulaye Diagne, un lot de 447.579 parrains ! Qui dit mieux au sein de BBY ? En tout cas hier, à Mermoz où se trouve le siège de l’APR, Abdoulaye Daouda Diallo n’avait pas fait le déplacement. Mais c’est son très fidèle lieu tenant Mamadou Dia, président du conseil départemental de Podor, qui a conduit la délégation composée entre autres de Mamadou Salif Sow Président du Parti Ensemble pour le Sénégal. Ce dernier représentait les partis et mouvements qui soutiennent le président du CESE sous le sigle « ADD National ». Une chose est sûre : cet engagement remarquable d’ADD pour soutenir le candidat de BBY Amadou Ba fera taire les critiques sur son supposé non engagement depuis que le président Macky Sall a porté son choix sur le Premier ministre pour défendre les couleurs de la majorité lors de la présidentielle de février prochain.
STRATEGIE NATIONALE PORTUAIRE
La nouvelle stratégie nationale portuaire portée par différentes structures comme le Port de Dakar, l’ANAM doit reposer sur une cohérence globale. Une telle exigence a été formulée hier par le président de la République hier en Conseil des ministres. A l’entame de sa communication, Macky Sall a indiqué au Gouvernement l’urgence d’une mise en cohérence des projets portuaires publics dans une dynamique d’optimisation de leur gestion avec le potentiel maritime du Sénégal favorisé par ses 700 km de côte et l’étendue de sa zone économique exclusive. A cet effet, le Chef de l’Etat a souligné l’impératif de maitriser l’agenda de mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale, afin d’accélérer la réalisation des zones économiques spéciales (ZES) et des zones industrielles portuaires (ZIP), prévues au sein de certains ports, notamment, Foundiougne - Ndakhonga et Ndayane.
PRESIDENTIELLE 2024 MACKY SALL CONVOQUE LE CORPS ELECTORAL
Ceux qui parlaient de report de la Présidentielle de 2024 peuvent déchanter. Macky Sall ne se soucie guère de ces fossoyeurs du calendrier électoral. En tout cas hier, il s’est porté en faux contre ces derniers. En effet, à la lecture du communiqué du Conseil des ministres, il est mentionné dans les textes législatifs et réglementaires le projet de décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.Alorssaufretournement de dernière minute dont les politiques ont le secret, les Sénégalais iront aux urnes le dimanche 25 février 2024 pour élire un nouveau président qui va succéder à Macky Sall. Ce dernier affiche ainsi sa détermination à organiser la Présidentielle à date échue.
LA CEDEAO DEPLOIE UNE MISSION D’INFORMATION PRE-ELECTORALE AU SENEGAL
Une mission d’information préélectorale de la Cedeao séjourne dans notre pays depuis le 27 novembre dernier. Cette équipe envoyée par le Président de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, conformément aux dispositions du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance va séjourner au Sénégal jusqu’au 03 décembre 2023. La Mission est dirigée par l’Ambassadeur Dr. Abdel-Fatau MUSAH, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité. Elle est composée de plusieurs experts des Etats membres de la CEDEAO, dont : - S.E. Mme Awa Amadou Aboudou NANA, ancienne Présidente de la Cour de Justice de la Communauté (CCJ) et membre du Conseil des Sages de la CEDEAO; - S.E.M. Nassirou Bako ARIFARI, ancien Ministre des Affaires Etrangères du Bénin, membre du Parlement de la CEDEAO; - S.E.M. Joao Ribeiro Butia mCO, Représentant Permanent de la République de Guinée Bissau auprès de la CEDEAO, membre du Comité des Représentants Permanents;-Mr Roland Kouassi AMOUSSOUGA GERO, ancien Directeur des Affaires Politiques au Bureau du Représentant du Secrétaire General des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel basé à Dakar ; - Me Amlan Victoire ALLEY, experte juriste de la Cote d’Ivoire. Selon un communiqué de presse de la Cedeao, la Mission a pour objet de tenir des consultations avec les acteurs politiques et les parties prenantes au processus électoral du Sénégal en vue d’évaluer le niveau de préparation du pays pour les élections, les défis à surmonter, et les aspects pour lesquels un appui de la CEDEAO serait nécessaire afin de soutenir les efforts visant à établir le consensus nécessaire à un environnement propice à la tenue d’élections pacifiques et crédibles au Sénégal. A cet effet, l’ambassadeur Abdel-Fatau MUSAH et sa délégation ont rendu une visite de courtoisie au Dr Ismaila Madior FALL, Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, pour lui présenter la Mission être connaitre le rôle que joue le Sénégal dans la consolidation de la démocratie en Afrique de l’Ouest. Le Ministre des Affaires Etrangères a remercié la Commission de la CEDEAO pour avoir déployé une mission aussi importante afin d’évaluer le niveau de préparation du pays et de toutes les parties prenantes au processus électoral en vue des prochaines élections. Il a rassuré la délégation de la CEDEAO que, malgré les défis actuels, le pays est prêt à organiser des élections pacifiques, transparentes et crédibles.
LE CHEF DE L’ETAT AU SOMMET A LA COP28 A DUBAÏ
Le Président de la République Macky SALL a quitté Dakar ce mercredi 29 novembre 2023, pour Dubaï aux Émirats arabes unis, pour prendre part à la 28e Conférence de l’Organisation des Nations unies sur le climat (COP28). Un événement de dimension mondiale, qui se tiendra jusqu’au 12 décembre 2023, et qui sera l’occasion pour le Chef de l’Etat de porter, comme il sait le faire, la cause du continent africain devant les dirigeants du monde entier. Il en profitera aussi, sans doute, pour faire ses adieux à quelques uns de ses pairs et aussi étrenner son titre d’envoyé spécial du président Macron !
CPHIA 2023 A LUSAKA LA SANTE MILITAIRE A L’HONNEUR !
La 3e Conférence Internationale sur la Santé Publique en Afrique (CPHIA 2023) s’est ouverte, hier, à Lusaka, Zambie. C’est la plus grande conférence en santé publique organisée par l’Union africaine (Ua) dont le thème cette année est : « Briser les barrières: repositionner l’Afrique dans l’architecture mondiale de la santé ». Parmi les 5.000 participants venus du monde entier, notre compatriote, le Médecin-colonel Abdou Rajack Ndiaye fait partie treize (13) éminents professeurs et experts en santé publique sélectionnés à prendre la parole ou dispenser un cours magistral. Un grand honneur pour l’Armée sénégalaise, notamment la Santé militaire puisque le Médecin-colonel agrégé Abdou Rajack Ndiaye, Professeur en rhumatologie, fut médecin-chef adjoint de l’Hôpital Principal de Dakar avant d’être promu directeur du Service de Santé des Armées. Pour « Le Témoin » quotidien, cette considération de l’expertise sénégalaise intervient trois jours après la première transplantation rénale réalisée par les Médecins-colonels Pr Youhanidou Wane Dia et Pr Babacar Diao de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo).
CENTRE-VILLE UN POLICIER REÇOIT UNE BALLE APRES UNE COURSE-POURSUITE, LE TIREUR ARRETE A LA GRANDE MOSQUEE
La scène est digne d’un film. Une course-poursuite que l’on voit rarement dans les rues dakaroises. Et pourtant, elle s’est passée sous les yeux des populations. Les faits se sont déroulés ce mercredi, du côté de l’hôpital Abass Ndao. Selon les sources de «Seneweb», deux voleurs, roulant en scooter, ont tenté d’arracher le sac d’un passant qui contenait la somme de cinq millions de francs. Les voleurs ont été pourchassés par les cris d’alerte de la victime qui a pu protéger sa sacoche de billets. Automatiquement, des agents du Groupement mobile d’intervention (GMI) sont intervenus. Ils ont pourchassé les malfrats dont l’un est tombé de l’engin et a pris la fuite. Talonné par les policiers, il a dégainé son arme et tiré sur un des agents qui a reçu une balle à la jambe. Le tireur s’est caché à la Grande Mosquée de Dakar où il a été arrêté. Il est actuellement détenu à la police de la Médina. Quant à son complice, il était armé d’un couteau et a pu continuer sa course. Activement recherché, il ne devrait pas tarder à tomber dans les mailles des filets des enquêteurs.
DETHIE FALL DONNE DES NOUVELLES DE OUSMANE SONKO…
Le président du PRP Déthié Fall a rendu visite hier au président Ousmane Sonko à la MAC du Cap Manuel. « Je loue sa grande sérénité et haute dignité face à cette épreuve. Sa place n’est pas la prison et je demande au Président Macky Sall d’œuvrer immédiatement à sa libération. Nous lui réitérons notre total et indéfectible soutien et militons pour une élection présidentielle inclusive et transparente qui verra la participation de tous dont le Président Ousmane Sonko » a indiqué Déthié Fall.
…MIMI TOURE EMPECHEE DE VOIR SONKO
Aminata Touré a été interdite de voir le président Ousmane Sonko. Pourtant l’ancien Premier ministre s’est bien déplacée jusqu’à la prison du CAP Manuel. L’administration pénitentiaire lui a interdit tout simplement de voir le maire de Ziguinchor. « Munie d’une autorisation de visite en bonne et due forme, je me suis rendue ce matin à la prison du Cap Manuel pour rendre visite à Ousmane Sonko. J’ai été normalement enregistrée comme visiteur et j’ai attendu dans la salle d’attente en compagnie de M. Déthié Fall et de l’Honorable député Ayib Daffé. Après 40 minutes d’attente, un agent de l’Administration pénitentiaire est venu me dire que je ne pourrais pas effectuer la visite car le tampon sur l’autorisation n’était pas… nettement visible. Depuis quand les citoyens sont-ils responsables de la qualité des tampons de l’Administration ? » a vigoureusement dénoncé l’ancien Premier ministre. Dire que Mimi a été ministre de la Justice et, en tant que telle, ministre de tutelle de l’Administration pénitentiaire ! Thiey adouna…
GAGNER LARGEMENT POUR MIEUX VOYAGER
Qualifications can féminine : Sénégal - Egypte ce jeudi au stade Lat Dior (17 h) - Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine Mame Moussa Cissé a convoqué 23 joueuses pour cette double confrontation
Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine Mame Moussa Cissé a convoqué 23 joueuses pour la double confrontation contre l’Egypte, pour le compte du deuxième et dernier tour des qualifications à la CAN 2024. Le Sénégal devra écarter l’Egypte pour valider une troisième et deuxième participation consécutive au rendez-vous africain. Le match aller est prévu ce jeudi 30 novembre au stade Lat Dior de Thiès et le retour le 05 décembre au Caire.
Mame Moussa Cissé, sélectionneur des Lionnes a fait appel à 23 joueuses en vue du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football féminin. Les Lionnes vont affronter l’Egypte dans une double confrontation prévue au stade Lat Dior de Thiès, ce soir à partir de 17 heures et le match retour, le 5 décembre au Caire. Pour cette dernière étape, le coach des Lionnes a rappelé dans le groupe la gardienne Tening Sène, absente des terrains depuis plusieurs mois pour cause de blessure.
Cette liste est marquée par une forte présence des joueuses expatriées. Il s’agit notamment les défenseurs Ndèye Lohourignon (Thonon Evian Grand-Genève FC / FRA), Meta Camara (Etoile Ornésienne en France, Mbayang Sow (Olympique de Marseille), Noélie Mendy (En Avant Guingamp), Marème Babou (FC Metz / FRA), des milieux de terrains Safietou Sagna (FC Metz / FRA), Marie Virginie Diop (RC Saint-Denis / FRA). Mais aussi les attaquantes Nguénar Ndiaye (Bourges Foot 18), Mama Diop (Olympique de Marseille / FRA) et Hapsatou Malado Diallo (SD Eibar/ESP). Cette cuvée dont la majorité a disputé la dernière CAN aura la mission de hisser le Sénégal à une 2ème participation consécutive à ce rendezvous continental. «Notre objectif reste et demeure une deuxième qualification consécutive à la Coupe d’Afrique des nations», a rappelé le coach Mame Moussa Cissé.
A rappeler que l’équipe du Sénégal a participé à deux phases finales de CAN féminine de 2012 en Guinée équatoriale et de 2022 au Maroc. Eliminées en phase de poules lors de leur première en 2012, les coéquipières de Mbayang Sow avaient réussi à atteindre le stade des quarts de finale lors de l’édition de 2022 disputée au Maroc. Avec au bout une élimination par la Zambie après une égalité parfaite à la fin du temps réglementaire (1-1, 4 tab 2).
DÉFENSEUSES : Anta Dembelé (USPA), Ndeye Lohourignon (Thonon Evian Grand-Genève FC / FRA), Meta Camara (Etoile Ornésienne / FRA), Wolimata Ndiaye (AS Bambey), Mbayang Sow (Olympique de Marseille / FRA), Noélie Mendy (En Avant Guingamp / FRA), Marème Babou (FC Metz / FRA), Maty Cissokho (USPA)
MILIEUX DE TERRAIN : Safietou Sagna (FC Metz / FRA), Marie Virginie Diop (RC Saint-Denis / FRA), Bineta Seck (Aigles de Médina), Korka Fall (Sans club), Sadigatou Diallo (USPA), Fatima Dramé (Kaolack FC)
ATTAQUANTES : Nguénar Ndiaye (Bourges Foot 18 / FRA), Haby Baldé (Aigles de Médina), Mama Diop (Olympique de Marseille / FRA), Hapsatou Malado Diallo (SD Eibar / ESP), Coumba Sylla Mbodji (USPA), Jeanne Coumba Niang (Aigles de Médina)
DES DEPUTES PLAIDENT UNE SURVEILLANCE ELECTRONIQUE POUR SONKO
Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires a été interpellé hier, mercredi 29 novembre par des députés sur la question du statut des maires
Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires a été interpellé hier, mercredi 29 novembre par des députés sur la question du statut des maires. Lors des débats qui ont précédé le vote du projet de budget 2024 de son département à l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont pris la parole pour dénoncer la détention des maires tout en plaidant leur libération sous surveillance électronique. Le ministre a rassuré que le gouvernement travaille actuellement sur un texte qui devrait aboutir à une loi sur le statut de l’élu local.
La question de l’arrestation et de la détention des maires s’est invitée hier, mercredi 29 novembre aux débats de l’Assemblée nationale, lors de l’examen du Projet de budget 2024 du ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires. En effet, certains députés de l’opposition ont profité du passage de Modou Diagne Fada, ministre de tutelle des élus locaux, pour dénoncer la détention de plusieurs maires. Premier à ouvrir le bal sur cette question, l’ancien député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, devenu aujourd’hui non-inscrit après la rupture entre la plateforme Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et la coalition YAW. Malick Kébé a dénoncé l’incarcération du maire des Parcelles assainies, Djamil Sané et a interpellé le ministre Diagne Fada sur la question de l’immunité des maires.
«On ne peut pas comprendre qu’un maire qui bénéficie d’une légitimité, n’a même pas d’immunité. Aujourd’hui, des maires sont arrêtés. Dans votre département, c’est la catastrophe et vous risquez de vous retrouver avec 5 voire 7 maires arrêtés. On doit vraiment trouver des paramètres face à cette situation. Nous avons évoqué ici le cas du maire El Mamadou Ndiaye de Thiaroye Sur-mer interdit de signature bloquant ainsi le fonctionnement de sa commune», a-t-il dénoncé.
Abondant dans le même sens, son ex-collègue de groupe parlementaire, le député-maire de Yeumbeul Sud, Bara Gaye a fait remarquer que la «place d’un maire n’est pas en prison». Poursuivant son propos, le député du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, après avoir cité la liste de tous les maires actuellement en détention dont la majorité est constituée de membres du parti Pastef, dissout par décret présidentielle du 31 juillet dernier mais qui fait l’objet d’un recours à la Cour suprême, a plaidé pour leur libération conditionnelle sous surveillance électronique. «Monsieur le ministre, vous devez faire un plaidoyer parce qu’il y a beaucoup de maires en prison. J’estime que le maire qui a été élu exactement comme le président de la République Macky Sall l’a été, c’est-à-dire au suffrage universel direct, sa place n’est pas en prison. Actuellement, il y a beaucoup de maires en prison», a-t-il dénoncé avant de proposer.
«J’estime que les maires méritent qu’on les place sous bracelet électronique et leur permette d’aller s’occuper du développement de leur collectivité»
Prenant la parole également sur cette question, le député Sanou Dione est revenu sur le cas du maire El Mamadou Ndiaye et c’est pour révéler que le personnel de la mairie de Thiaroye SurMer est resté quatre mois sans salaire à cause de sa détention depuis le 18 août dernier. Pour sa part, évoquant cette question du statut des maires, le député maire de Kébémer et président du groupe parlementaire Wallu, Mamadou Lamine Thiam a tout simplement demandé qu’on «donne aux maires leur dignité» puisqu’ajoute-t-il, «ils sont élus au suffrage universel et sont les répondant de l’administration centrale et des populations, donc à la croisée de deux types de légitimité mais ne sont pas protégés».
STATUT DE L’ELU LOCAL EN GESTATION
Prenant la parole, le ministre Modou Diagne Fada a souligné que le gouvernement travaille depuis quelques temps sur le statut de l’élu local qui devait aboutir à une loi. «Ce texte va renforcer le maire, ses adjoints et les élus dans le cadre leur mission. Il va également prendre en charge la question des indemnités des adjoints, leur protection sociale de même que la question de leur retraite indemnisation même si la fonction de conseil municipal est volontaire», a-t-il révélé.
LA GAUCHE CHERCHE SA VOIE
Six candidats de la Gauche entendent endosser le projet de société de la plateforme progressiste panafricaine Seen Egal-e-Seen Egalité en perspective des échéances électorales du 25 février 2024. I
Six candidats de la Gauche entendent endosser le projet de société de la plateforme progressiste panafricaine Seen Egal-e-Seen Egalité en perspective des échéances électorales du 25 février 2024. Il s’agit pour les forces de gauche de mettre en place un nouveau contrat social. Ces candidats réunis hier, mercredi 29 novembre, sont entre autres Dr Babacar Diop des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), Mamadou Diop Decroix d’And-Jëf parti africain pour la démocratie et le socialisme, Cheikh Tidiane Gadio du mouvement panafricain et citoyen-Luy Jot Jotna.
Sur initiative de la plateforme Seen Egal-e-Seen Egalité, six candidats réunis hier, mercredi 29 novembre, sous la même bannière comptent unir leurs forces en signant un protocole pour tenter d’aller vers un programme conjoint et peut-être une candidature unique ou autrement de poursuivre la conquête du pouvoir avec leur programme respectif, articulé sur le projet Seen Egal-e-Seen Egalité
«Ils sont venus avec des idées, des suggestions et ils ont approché un certain nombre de personnalités politiques qu’ils pensent être de sensibilité de Gauche ou en tout cas d’être des progressistes et des panafricanistes. Finalement, après de longues discussions, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait signer un protocole», a expliqué Dr Cheikh Tidiane Gadio, candidat déclaré du Mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna» à la Présidentielle 2024.
A son avis, l’objectif fondamental de la plateforme s’articule autour de deux points. «Le travail qu’ils ont fait et qu’ils veulent partager avec nous et tout en nous rassurant sur le fait qu’ils ne vont pas nous imposer une vision, mais ils nous proposent des points pratiques liés par exemple à l’écologie, au féminisme, à l’équité sociale...», a-t-il indiqué. Il s’agira ainsi pour chacun des six candidats de garder sa vision tout en consultant librement le document préparé par Seen Egal-e-Seen Eaglité et puiser des idées programmatiques.
Le deuxième point en outre, selon le président du mouvement panafricain et citoyen «Luy Jot Jotna», c’est que «toutes les forces de Gauche dans un mouvement politique complètement émietté, dispersé parfois même antagonistes, le populisme, les violences que nous avons connues comme crise au Sénégal, elles ont pensé que nous devons aussi travailler sur le processus d’unification autour des forces de Gauche ou de forces progressistes éventuellement autour d’une stratégie victorieuse. Parce qu’aller aux élections, avoir de très bonnes idées et nous retrouver tous sur les carreaux par suite, ça ne permet pas aux forces de la Gauche de pouvoir jouer le rôle qu’elles souhaitent jouer», a-t-il estimé.
«Si nous apprenons dans cette plate-forme lors de cette réunion à nous unir, à nous allier, à mieux nous comprendre et nous estimer réciproquement et à comprendre l’importance du combat que nous menons pour le peuple sénégalais pour les peuples africains, on est bien partis pour que progressivement, comme je l’ai dit, le parrainage va faire un filtre. Après le parrainage, il y aura d’autres raisons qui vont faire que certains d’entre nous vont décider des alliances même avant le premier tour des élections parce que nous voulons qu’un d’entre nous soit au deuxième tour. Et, si cette personnalité est au deuxième tour, nous sommes assurés de la victoire», a ajouté Dr Cheikh Tidiane Gadio
A la question de savoir si la Gauche arriverait à s’entendre sur une candidature unique, l’ancien d’Etat, ministre des Affaires étrangères sous le régime libéral de répondre : «En tout cas, aucun de nous ne va gêner un autre camarade qui est dans une bonne posture et comme je dis, les circonstances peuvent évoluer dans une situation où c’est nous-mêmes qui allons prendre la décision de prendre un de nos champions. On peut décider nous-mêmes de prendre un champion parmi les champions, de le mettre au-devant et tous de travailler pour qu’effectivement les forces progressistes, populaires, démocratiques arrivent au pouvoir au Sénégal et que le règne libéral qui a déjà duré 24 ans qu’on leur dit merci», a-t-il conclu.
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LE F24 SONNE L’ALERTE ET POSE SES CONDITIONS
La transparence et la sincérité de l’élection présidentielle du 25 février 2024 préoccupent le mouvement des Forces vives de la nation (F24)
La nomination des membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ; le refus de la Direction générale des élections de remettre des fiches de parrainage au mandataire du chef de l’opposition Ousmane Sonko ; la non-disponibilité du fichier électorale… Voilà autant «d’irrégularités» notées dans le processus électoral par le mouvement des Forces vives de la nation (F24). Fort de ces préoccupations affectant la sincérité du processus, le F24 demande au gouvernement de garantir une élection présidentielle transparente et apaisée. C’était lors d’une conférence de presse organisée hier, mercredi 29 novembre.
La transparence et la sincérité de l’élection présidentielle du 25 février 2024 préoccupent le mouvement des Forces vives de la nation (F24). En conférence de presse hier, mercredi 29 novembre, la plateforme d’opposition a fixé des conditions pour un scrutin sans contestations. «Il faut une mise à disposition des candidats du code source du logiciel, avec possibilité de s’assurer à tout moment que le logiciel n’a pas été modifié. Sur le fichier électoral, il faut permettre aux candidats et aux observateurs un accès permanent direct et illimité au fichier électoral, à tous les stades. Il faut afficher les listes provisoires dans les communes, pour donner aux électeurs la possibilité de vérifier leur présence, la conformité de leurs données (…) La publication de la liste du nombre et de la localisation des bureaux de vote doit se faire à temps », a fait savoir le coordonnateur du F24, Mamadou Mbodj.
Pour le mouvement des Forces vives de la Nation, il y a lieu également de faire un « appel d’offres international transparent pour l’achat d’une encre indélébile certifiée, avec possibilité de contrôle public aléatoire à tous les stades», de retirer le «décret illégal n°2023-2152» et de «désigner des membres de la CENA selon les dispositions légales». Parmi les conditions fixées par le F24, figure la « nomination d’une personnalité non partisane et consensuelle pour organiser l’élection présidentielle de 2024 ». En effet, si le F24 pose autant d’exigences pour une élection transparente et apaisée, c’est parce qu’il dit constater beaucoup « d’irrégularités » dans le processus électoral. « L’analyse du processus en cours fonde préoccupations et inquiétudes en raison de plusieurs facteurs. D’abord la durée très courte de la révision des listes électorales induisant une exclusion délibérée de nombreux primo votants. Il y a la désignation illégale et partisane des membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Il y a la numérotation inédite des fiches de parrainage. Il y a des clés USB défectueuses. Il y a un fichier électoral consolidé non disponible mais il y a le comportement de fonctionnaires aux ordres refusant d’appliquer la loi où se rendant complices de la sélection de candidats », a souligné Mamadou Mbodj.
Face à ces « irrégularités» qui peuvent entacher les élections, le F24 a ainsi décidé de sécuriser le système électoral. « D’ores et déjà, F24 met à la disposition des candidats un logiciel permettant de vérifier et de procéder au dédoublonnage externe de sorte qu’il y ait point de doublons externes entre les différents candidats membres de F24 », confie le coordonnateur de la plateforme. Il indique que des « dispositions sont prises pour une maitrise de la carte électorale afin de garantir une représentation fiable dans tous les bureaux de vote sur l’étendue du territoire national».