SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
12 octobre 2025
«C'EST UNE ILLUSION DE DIRE QUE LE SENEGAL EST UNE DEMOCRATIE»
Invité de l'émission À contrecourant sur l'AS tv, Dr Ndongo Samba Sy qui vient de publier un livre ‘’De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral’’, note avec véhémence....
L'économiste du développement jette un pavé dans la mare des politiciens, à quelques jours d'une élection présidentielle au Sénégal. Invité de l'émission À contrecourant sur l'AS tv, Dr Ndongo Samba Sy qui vient de publier un livre ‘’De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral’’, note avec véhémence que c'est une illusion de dire que le Sénégal est une démocratie.
Bien souvent, la compétition électorale se résume, au bout du compte, à un mécanisme de redistribution des postes publics, des honneurs et des prébendes, comme cela se passe dans la plupart des pays d'Afrique francophone. Telle est la sentence sans équivoque donnée par le chercheur Ndongo Samba Sylla dans l'épilogue de son livre coécrit avec la journaliste Fanny Pigeaut : ‘’De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral’’. Soulignant dans la foulée que c'est la raison pour laquelle, dans ces conditions, les régimes «démocratiques» échouent à répondre aux préoccupations des populations.
Invité de l'émission À contre-courant sur l'AS tv, Dr Sylla débusque les méfaits du «droit impérial» de la démocratie qui est la trame de fond de son nouvel ouvrage. Connu pour son travail de déconstruction de certaines survivances épistémiques du colonialisme, le chercheur estime que c'est une illusion de dire que le Sénégal est une démocratie, le Bénin, la Côte d'Ivoire sont des démocraties. Parce que d'après lui, les peuples ne décident pas. «C'est la logique du droit impérial dictée de l'extérieur par la France, les États-Unis, le FMI, la Banque mondiale. On donne des sucettes aux politiciens en leur disant de se battre mais ils ne décident pas de ce qui se passe», renseignent-ils pour s'en désoler.
Prenant fait et cause pour une réelle souveraineté des peuples, Dr Ndongo Samba Sylla trouve qu'il y a nécessité de repenser en profondeur les systèmes politiques et économiques. À l'en croire, ce n'est pas l'électoralisme qui va faire que le pays réponde aux défis de l’heure.
«LE SENEGAL QU'ON DIT UNE DEMOCRATIE A RATTRAPE SON NIVEAU ECONOMIQUE DE 1961 EN 2014»
«Le Sénégal qu'on dit une démocratie a rattrapé son niveau économique de 1961 en 2014», révèle l'économiste avant d'ajouter : «Dans un pays comme le Sénégal, on fait des alternances mais les gens sont plus pauvres, plus misérables et on dit que le peuple est souverain. Si on veut aller vers une réelle démocratie, elle doit être économique, les peuples doivent avoir un certain contrôle sur les politiques publiques, un certain contrôle sur les ressources». De son avis, ce système crée un divorce entre la sphère politique et la sphère économique. Prenant fait et cause pour de nouvelles alternatives, il a indiqué qu'il faudra nécessairement une refondation. «Mais les refondations doivent être pilotées par les peuples. Les élites sont toujours dans l'électoralisme et on voit que ça nous cantonne dans l’impasse. Entre 1960 et 2014, ça a été du surplace. Et est-ce qu'on va encore faire du surplace entre maintenant et 2050. Vous avez une croissance démographique qui est importante et les jeunes veulent des emplois, des infrastructures», argue-t-il non sans craindre que si les politiciens ne font pas ce qu'il faut, des forces peu recommandables, fondamentalistes peuvent s'emparer de la jeunesse. C'est pourquoi Dr Sylla a signalé la nécessité de réfléchir à des véritables alternatives. «Il y a nécessité pour les pays africains de se repenser en profondeur pour avoir les politiques et les modèles économiques adaptés», recommande l'ex-responsable des programmes à la fondation Rosa Luxembourg.
«LE LANGAGE POLITIQUE EST FRAUDULEUX»
Par ailleurs, il est revenu sur l'acception du mot démocratie pour révéler que cette notion est transformée. «Le langage politique est frauduleux. Ce n'est pas un langage sur lequel on peut s'appuyer pour comprendre la réalité. Quand on dit que le Sénégal est une démocratie, les États-Unis sont une démocratie, tout ça n'est pas sérieux. Ce qu'on nous vend comme démocratie, c'est en réalité un système oligarchique», renseigne Ndongo Samba Sylla.
Rappelant dans la foulée que c'est les modernes qui ont inventé l'oxymore démocratie et élection. Rappelons en effet que dans le livre, il relève la mésentente entre élection et démocratie. «Les mots «élection» et «élite» ont le même radical. L'élection est la procédure par laquelle une élite est mise en place. Suivant cette étymologie, une élection ne peut donc être démocratique», estime Ndongo Samba Sylla dans le livre. De l'Antiquité jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, l'élection est logiquement pour lui considérée comme un mode de sélection caractéristique des gouvernants de type aristocratique et oligarchique.
ORDRE IMPERIAL ET ELECTIONS
Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud montrent aussi dans le livre que depuis 1960, qui marque les indépendances de ses anciennes colonies «la France persiste à vouloir installer ou maintenir à la tête de ces États des dirigeants servant avant tout ses intérêts». «Si elle recourt parfois à l'outil militaire, son interventionnisme passe en temps ordinaire par les processus électoraux. Paris soutient par différents moyens ses candidats favoris à la magistrature suprême et n'hésite pas à donner son satisfecit à des scrutins truqués quand les résultats sont conformes à ses attentes», renseignent-ils dans son livre «De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral». «Au-delà des mers, il n'y a pas de démocratie, mais une oligarchie intraitable, pas de liberté pour les colonisés, mais la servitude la plus houleuse», ajoutent les deux auteurs citant l'ancien député de l'Oubangui-Chari à l'Assemblée nationale française, Barthélemy Boganda.
Dans l'ouvrage, l'économiste et la journaliste rappellent aussi que la politique de l'ex-métropole a toujours consisté à assurer à la fois la reproduction des élites africaines et la poursuite de ces relations de dépendance néocoloniale. «Pour ce faire, les autorités françaises n'ont eu de cesse d'entraver le droit des peuples africains à l'autodétermination», fustigent-ils dans ce livre qui questionne en profondeur «l'impérialisme électoral» exercé par la France, en particulier dans ses ex-colonies.
«ILS COMPLOTENT AVEC LES ADVERSAIRES D’HIER POUR ME BARRER LA ROUTE»
Mamadou Djité, maire de Thiès-Ouest, a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées par ses adversaires
Mamadou Djité, maire de Thiès-Ouest, a balayé d’un revers de main toutes les accusations portées par ses adversaires. «Depuis quelques jours, des conseillers de la commune s’attaquent à leur maire, et tentent vainement de ternir la réputation qu’il s’est mise à construire et à préserver jalousement depuis sa tendre enfance», a-t-il indiqué.
Il note que «l’essentiel des auteurs de cette entreprise politicienne, funeste, de destruction d’un homme, sont connus de tous les Thiessois». Il ajoute qu’il s’agit de propos qui relèvent d’accusations gravissimes et ne sauraient être justifiés aucunement par un combat politique. «En toute responsabilité, j’ai porté plainte contre leurs auteurs auprès du procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Thiès, pour diffamation et dénonciations calomnieuses», a-t-il poursuivi.
Pour saisir les contours de cette campagne de délation, il faut à son avis remonter jusqu’à un temps du reste récent. Il raconte qu’après le choix porté sur sa personne, pour porter l’étendard de la coalition Yewwi Askan wi dans la commune de Thiès-Ouest, sur une liste de 8 prétendants, les frustrations ont commencé à surgir. Et chacun a commencé à les manifester à sa manière. Si certains ont préféré quitter la coalition comme Pencoo, d’autres sont restés, tout en essayant d’avaler la pilule amère, sans jamais y parvenir. «C’est le cas de mon ex-Premier adjoint et les autres et leur seul argument, c’est toujours de dire que personne ne connaît Mamadou Djité. C’est ainsi que j’étais le seul à croire à ma victoire. L’illustration en est donnée par le fait que tous les candidats à la candidature sont finalement allés se réfugier sur la liste proportionnelle, en se taillant une bonne place, pour s’assurer d’être élu. A la suite de la victoire, j’ai tout fait pour les associer à la gestion, en leur confiant des postes de responsabilité, mais toujours en-deçà de leurs prétentions. Ils ont continué à vouloir être à ma place. Durant les deux ans passés ensemble à la tête de la mairie, j’ai tout fait pour satisfaire leurs caprices politiques. J’ai géré, dans la douleur, leurs humeurs et leurs états d’âme, malgré cela, ils complotent avec les adversaires d’hier pour me barrer la route. A trois reprises, ils ont essayé d’empêcher le vote dans le cadre des délibérations, ce qui s’est toujours traduit par des échecs cuisants. Autrement dit, je suis parvenu à faire passer les deux budgets successifs, sans une grande partie de la coalition Yewwi Askan wi.
A la lumière de cette atmosphère d’hypocrisie et de mauvaise intention, j’ai pris la résolution de me départir de l’esprit de la coalition faîtière», a-t-il exposé.
SERIGNE MBOUP REJOINT BOUN ABDALLAH DIONNE
Bby en eaux troubles à Tivaouane? La discordance est déjà en train de sonner au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar au niveau du département de Tivaouane.
Une polémique a éclaté au sein de Benno Bokk Yaakaar de Tivaouane. Les socialistes ont récusé le plénipotentiaire départemental « autoproclamé », en l’occurrence le député Demba Diop dit Diop Sy. Et comme si cela ne suffisait pas, nos sources indiquent que Serigne Mboup ancien maire de pire a décidé de rallier le candidat Mahammad Boun Abdallah Dionne.
La discordance est déjà en train de sonner au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar au niveau du département de Tivaouane. Et pour cause, les socialistes ont publiquement récusé le plénipotentiaire départemental, le député Demba Diop dit Diop Sy.
Pour Djiby Kandji responsable départemental du Parti socialiste (PS) à Tivaouane, le parti a reçu une convocation émanant du député Demba Diop dit Diop Sy, maire de Tivaouane, à une rencontre prévue ce vendredi au conseil départemental (la réunion a été finalement renvoyée), pour la mise en place du directoire départemental de campagne de la coalition BBY. Il ajoute que sans aucune concertation avec les responsables, il s’est arrogé le titre de plénipotentiaire de la coalition au niveau départemental. Il indique qu’il ne s’est pas arrêté là, il a aussi nommé des plénipotentiaires au niveau des arrondissements et des communes.
Selon Djiby Kandji, le PS ne met nullement en doute les compétences des personnes qui ont été choisies. Il s’agit d’une simple position de principe qui n’est dirigée contre personne et qui n’a aucune incidence sur l’appartenance du PS à la coalition au niveau local. «Nous connaissons tous ceux qui ont été choisis, de par leurs compétences et le travail important dans la coalition depuis ses débuts, mais c’est la démarche que nous n’approuvons pas», a-t-il martelé. Il se désole du fait que des fiches vierges signées par Benoît Sambou sont entre les mains de quelqu’un qui s’arroge le droit de nommer des plénipotentiaires à droite et à gauche, après s’être fait lui-même plénipotentiaire départemental. A ce jour, il renseigne qu’aucune réunion n’a été tenue dans le département, ni dans le cadre de concertation des maires, qui du reste est un organe de travail et non une structure politique, comptant d’ailleurs des maires de l’opposition, encore moins au sein de BBY. La logique voudrait, à ses yeux, au moins que les initiateurs de cette démarche réunissent les maires et les différents responsables du département pour leur parler, ne serait-ce que par respect à leur statut dans la coalition. C’est la raison pour laquelle il a appelé tous les responsables socialistes à ne pas prendre part à cette rencontre, sans que les concertations idoines ne soient tenues, pour prendre en compte l’avis des uns et des autres. Selon lui, il ne s’agit nullement d’une fronde contre BBY, mais une position de principe et d’ailleurs, les socialistes restent ancrés dans la coalition présidentielle où ils comptent travailler pleinement au niveau des comités installés dans les différentes communes du département.
SERIGNE MBOUP DE PIRE A REJOINT DIONNE2024
Dans la commune de Pire, département de Tivaouane, BBY est également en eaux troubles, avec le départ de l’ancien Maire Serigne Mboup, qui a rejoint la coalition de Boun Abdallah Dionne, selon nos sources. Il était membre très actif de BBY, avec son mouvement dénommé Citoyenneté et Développement Durable (CDD). Il a ensuite carrément rejoint l’Alliance Pour la République (APR) du Président Macky Sall. Cette décision a été actée en 2014 lors d’un meeting ayant enregistré la présence de hauts responsables du parti au pouvoir, sous la conduite Mahmout Saleh, alors Ministre-Directeur de cabinet politique du président de la République, de demander à Serigne Mboup de fondre son mouvement dans l’APR. Depuis lors les rênes de la majorité présidentielle étaient entre ses mains, jusqu’à ce qu’il soit battu lors des dernières élections locales par Mamadou Ndoye Bane, l’actuel maire, membre aussi de la majorité présidentielle.
MACKY SALL ET LA STRATEGIE D’ENDORMISSEMENT DE L’OPPOSITION
Son candidat bat campagne, il divise et divertit l’opposition. L’élection présidentielle est prévue dans moins d’un mois
L’élection présidentielle est prévue dans moins d’un mois. Le Président Macky Sall qui veut que son candidat Amadou Ba soit élu semble être plus dans une logique d’endormir l’opposition que de répondre favorablement aux sollicitations des recalés et leur utopique reprise du contrôle du parrainage ou d’un hypothétique report.
Amadou Ba bat campagne. Et, il ne s’en cache pas. La preuve par sa «tournée économique» dans la… campagne. Depuis plusieurs jours, le candidat de Benno est entre le sud, l’est et le centre, entre visites de proximité, réunions nocturnes et audiences avec les familles religieuses. Pour prendre de l’avance, alors que la campagne électorale démarre le 3 février prochain, il reçoit tous azimuts. Cette tournée n’est pas de tout repos parce que des responsables de l’Apr s’en ont pris à certains ministres. Dans le département de Mbacké où il a presque élu quartier général depuis quelques jours, le Premier ministre n’a même pas eu le temps de visiter des édifices et promet de revenir dimanche pour procéder à l’inauguration du stade municipal de Mbacké. Et signe que son mentor, Macky Sall ne lui tient plus rigueur et lui a presque déchargé de ses fonctions de Pm de facto, Amadou Ba n’a pas assisté au Conseil des ministres de ce jeudi 24 janvier. Alors que l’on avait l’habitude de lire ce bout de phrase après le chef de l’Etat, «Dans sa communication, le Premier ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale…», on a eu droit, directement, «au titre des communications des ministres…».
Pendant ce temps, une partie de l’opposition croque le «report»
Et pendant ce temps, dans l’opposition, il y a un semblant de pause. Mais surtout avec ce feuilleton de la lettre et de l’audience des recalés avec le chef de l’Etat, il y a comme une stratégie de division, de diversion et même d’endormissement d’une opposition minée par de petites querelles et des egos de perdants du passage au Conseil constitutionnel. Si le candidat de Benno est en tournée, son mentor distribue les «biscuits» à ceux qui rêvent d’une reprise du contrôle du parrainage, ou qui rêvent d’un report impossible. En recevant le Collectif des recalés de la Présidentielle dont les trois anciens ministres que sont Assome Aminata Diatta, Cheikh Bamba Dièye et Alioune Sarr ainsi que son allié Cheikh Tidiane Gadio et son ancien militant Mayoro Faye, le Président Macky Sall a semblé vouloir lâcher du lest en acceptant de discuter de certains points comme la libération de Bassirou Diomaye Faye, l’invalidation de la candidature de Karim, le sort de Sonko… Ces hôtes ont, à la limite, jubilé à la fin de l’audience.
Macky refroidit le Collectif des recalés
Mais voilà qu’à la place d’un communiqué conjoint, la Présidentielle a semblé vouloir couper court à toute idée d’un possible report ou d’une immixtion dans la décision des 7 «sages». Dans un communiqué, son porte-parole Yoro Dia écrit : «Le président de la République, garant du fonctionnement normal des institutions, a également précisé aux participants que ‘’les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles’’. Le président de la République est toujours ouvert au dialogue sur toutes les questions qui rythment la vie nationale». Macky Sall a réaffirmé aux membres du Collectif et autres acteurs politiques, «l’importance du déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du 25 février 2024, dans la paix et la sérénité, afin de consolider notre démocratie exemplaire». Constat : Aucun mot sur les autres sujets abordés ! Conclusion : une suite favorable aux sollicitations des Bamba Dièye et Cie reste incertaine.
L’OFNAC RATISSE LARGE
L’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac) voie ses domaines d’investigation élargis jusqu’à l’enrichissement illicite, et même des compétences de placer en garde à vue des mis en cause.
Il était redouté particulièrement pour ses rapports et les soubresauts qui l’ont accompagné depuis sa création. Mais désormais, l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac) voient ses domaines d’investigation élargis jusqu’à l’enrichissement illicite, et même des compétences de placer en garde à vue des mis en cause. Mais également, si les projets de loi, déjà en commission, passent l’organe verra le nombre d’assujettis à la déclaration de patrimoine aller jusqu’aux maires et présidents de conseil départemental.
Au titre des textes législatifs et règlementaires, le Conseil des ministres du 22 novembre 2023 avait adopté deux projets de loi, l’un modifiant la loi n° 2012 - 30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac), l’autre modifiant la loi n° 2014 - 17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine. Mais les détails étaient verrouillés par l’Etat. Le texte va connaitre des modifications importantes. Elle sera présentée demain à l’inter-commission constituée par la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire et de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains qui sont convoqués à cet effet. E-Media a eu connaissance de quelques points de ce projet de loi. Les pouvoirs de cet organe ont été considérables renforcés et élargis. Puisque la structure dirigée par Serigne Bassirou Gueye peut désormais, par exemple, placer en garde à vue des présumés fautifs.
L’Ofnac compétente pour le délit d’enrichissement illicite
Dans l’exposé des motifs, il est indiqué que «plus de dix ans après sa création, le constat a été fait de la nécessité d’accroitre ses pouvoirs d’anticipation, de médiation, de formation et de lutte contre la corruption». Dans le cadre du renforcement de ses prérogatives, «les compétences de l’Ofnac sont étendues à toutes les infractions prévues par la Convention des Nations unies contre la corruption, notamment à l’enrichissement illicite qui relevaient de plusieurs autorités d’enquête, avec son lot d’inefficacité et de conflit de compétence», souligne-ton. Le projet de loi dispose en son article 2 : «L’Ofnac a pour mission la prévention et la lutte contre la fraude, la corruption, l’enrichissement illicite, les pratiques assimilées et les infractions connexes. Par dérogation aux dispositions du code de procédure pénale, notamment celles des articles 677-92 à 677-112, seuls les enquêteurs assermentés de l’Ofnac et les officiers de police judiciaire et assimilés, saisi par le président de l’Ofnac, ont compétence pour mener les enquêtes relatives aux infractions de la compétence de l’office quel que soit le montant du préjudice, notamment celles relatives aux infractions prévues au 6ème de l’article 677-94 du code de procédure pénale et dans la loi sur la déclaration de patrimoine.»
Pouvoir de placer en garde à vue, les délais de prescription passent de 3 à 7 ans
Entre autres innovations, il y a «le renforcement des pouvoirs d’investigation de l’office par la possibilité de prendre des mesures de garde à vue». Une autre innovation de cette future loi est «l’allongement et l’uniformisation des délais de prescription de l’action publique en matière de lutte contre la corruption et les délits assimilés qui passent pour la plupart (enrichissement illicite, corruption active, corruption passive, etc.) de trois à sept ans à compter à compter de la date des faits ou de l’acquisition du bien visé dans la poursuite, comme en matière de détournement de deniers publics».
L’Ofnac peut procéder à la médiation pénale
Le président de l’Ofnac peut procéder à une médiation pénale de la personne mise en cause. Il peut aussi «saisir le procureur de la République financier ou tout autre autorité compétente. Pour les infractions de sa compétence, le président de l’Ofnac peut adresser directement ses instructions aux enquêteurs assermentés de l’Ofnac ainsi qu’aux officiers de police judiciaire et assimilés. S’il estime que les faits pendants au niveau d’une autorité d’enquête sont de sa compétence, le président de l’Ofnac peut, par réquisitions écrites, en dessaisir cette autorité qui est tenue de se conformer auxdites réquisitions dès qu’elle en a connaissance, quel que soit le moyen.»
«NOUS AVONS L’ŒIL FIXE SUR LE MEME OBJECTIF»
Comme d’habitude, à chaque séance ouverte à la presse, la FSF met à la disposition des journalistes deux joueurs. Abdoulaye Niakhaté Ndiaye qui était face à nos confrères a précisé qu’ils ont l’œil fixé sur le même objectif : décrocher la deuxième médaill
Thierno Assane BA Envoyé spécial à Yamoussoukro |
Publication 26/01/2024
Comme d’habitude, à chaque séance ouverte à la presse, la FSF met à la disposition des journalistes deux joueurs. Abdoulaye Niakhaté Ndiaye qui était face à nos confrères a précisé qu’ils ont l’œil fixé sur le même objectif : décrocher la deuxième médaille.
Le défenseur international des Lions et de Troyes, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye continue d’apprendre auprès de ses aînés. Il ne se gêne pas d’être le second de Khalidou Koulibaly pour qui il voue un immense respect. Selon le défenseur central de Troyes, son heure n’a pas encore sonné et il est patient.
Tirant le bilan du groupe C, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye soutient que le Sénégal était très attendu dans la poule de la « mort ». « Le bilan est forcément positif. On disait qu’on nous avait mis dans la poule de la mort lors du tirage. On était donc attendu. Mais nous sommes venus remporter tous nos trois matchs. Il faut féliciter l’équipe, le staff pour cette performance » a révélé le jeune défenseur international.
A l’en croire, c’est une autre compétition qui commence avec les huitièmes de finale contre la Côte d’Ivoire. « On le prépare comme on a toujours préparé les matchs précédents. Une fois, la phase de groupe terminée, c’est une autre compétition qui démarre, nous en sommes bien conscients. On a un groupe qui a de l’expérience et de bons jeunes joueurs. On sait comment préparer et aborder ce match. Si on veut remporter la coupe, on ne doit pas avoir de préférence par rapport à notre adversaire. On doit être prêts à affronter tout le monde. D’ailleurs, si on veut gagner, on ne peut pas éviter les grosses équipes. C’est une rencontre décisive » a-t-il précisé avant d’ajouter : « Nous avons l’œil fixé sur le même objectif ».
Abordant la question du public ivoirien qui risque d’envahir le stade, Abdoulaye Niakhate Ndiaye soutient que tout se passera sur le terrain mais invite aussi les supporters sénégalais à se faire entendre afin de galvaniser l’équipe. « On est venu pour jouer et on ne calcule pas ça. La vérité se passe sur le terrain et c’est là-bas que ça se jouera. Nous, aussi, nos supporters seront présents. Par ailleurs, nous leur lançons un message pour qu’ils viennent en masse nous soutenir parce qu’on a plus que jamais besoin d’eux (…) Après notre match contre la Guinée, on savait déjà qu’une autre compétition commence. On reste concentrés et humbles. On est tout simplement prêts à se battre devant n’importe quel adversaire. Nous, on fait ce qu’il faut faire. Tout se passe sur le terrain » a poursuivi le joueur de Troyes.
Remplaçant depuis le début de la compétition, le défenseur international sénégalais révèle qu’il n’est nullement gêné par cet état de fait et que seul le groupe compte. « Le groupe vit bien et ça nous permet de rester dans la compétition. Il y a eu des équipes qui ont eu des difficultés dans leurs vestiaires. Pas nous. Rester ensemble, c’est ce qui fait aussi notre force. Peu importe que tu joues ou non, tout le monde est solidaire. Certes, sur le terrain, on voit onze joueurs mais, en réalité, nous sommes 27. Par exemple, moi, je n’ai pas encore joué mais je reste focus pour l’intérêt du groupe » a-t-il conclu.
OEIL DE CAN... OEIL DE CAN... OEIL DE CAN...
Lamine Camara et Aliou Cissé...
Le Sénégal s’est encore fait distinguer à l’issue de la phase de poule où ses joueurs ont pesé de tout leur poids sur leurs différents adversaires. Pour sept buts marqués et un seul de pris, le Sénégal a réussi l’une des meilleures performances. C’est donc sans surprise que milieu de terrain Lamine Camara a été élu meilleur jeune joueur et le coàch Aliou Cissé meilleur entraîneur. De quoi les mettre en confiance pour mieux aborder la Côte-d’Ivoire en huitièmes de finale.
Souvenirs, souvenirs...
Depuis la coupe d’Afrique organisée en Egypte en 1986, le Sénégal et la Côte-d’Ivoire ne se sont pas croisés dans cette compétition. Une rencontre historique qui a marqué les esprits. Le Sénégal de Jules Bocandé favori de cette rencontre s’était incliné par un but à zéro alors qu’un nul le qualifierait. Finalement ce sont les ivoiriens qui passent en gagnant par un but à zéro. Cette élimination est jugée par certains comme la plus grande déception sportive au Sénégal. C’est sûr que dans les couloirs, ces souvenirs seront évoqués par des anciens et acteurs comme Youssouf Fofana, Abdoulaye Traoré pour mieux doper les éléphants.
Défaite contre la Guinée Équatoriale...
Les Ivoiriens se souviendront pour longtemps encore de cette coupe d’Afrique des Nations qu’ils accueillent pour la deuxième fois quarante ans après. La défaite cuisante enregistrée conte la Guinée Équatoriale sera difficile à oublier à moins que les éléphants ne se rattrapent en remportant le trophée. Peut-être que cela sera perçu comme un mal nécessaire. En 1990 le Nigeria battue 5 à 0 d’entrée par l’Algérie, l’a retrouvée en finale pour ne perdre que par un à zéro. Mais ce cas de figure ne leur est pas souhaité par le Sénégal en quête d’un second titre qui doit passer par une victoire sur la Côte-d’Ivoire.
Gagner ou rentrer...
Dorénavant les choses sérieuses commencent, les rencontres de poule étant complètement différentes de celles à élimination directe. A partir de maintenant qui perd fait ses valises. C’est pourquoi on peut voir des équipes moins bonnes au départ tenir tête à de grosses cylindrées par des calculs technico-tactiques. Chaque entraîneur va essayer de mettre tous les atouts de son côté pour prendre au piège son adversaire. Le refus de jouer pour aller aux séries de penalty, le repli défensif, le procédé par contre-attaque... Tous les moyens sont bons. L’essentiel c’est de gagner ses matches pour poursuivre l’aventure. Bonjour les surprises.
Le Sénégal, c’est du lourd...
Le Sénégal est vraiment redouté par toutes les équipes à plus forte raison la Côte-d’Ivoire. Très concentrés sur la rencontre Maroc-Namibie, ils ont sauté de joie après la victoire des lions de l’Atlas, seul résultat qui pouvait les qualifier. Mais après avoir eu écho que le prochain adversaire c’est le Sénégal, ils se sont vite refroidis. Autant ils ont prié pour rester en compétition, autant ils ne souhaitaient pas se frotter à la bande à Sadio Mané. Mais tout de même cela vaut mieux d’être éliminé par les champions d’Afrique en titre qu’un petit poucet comme la Guinée Équatoriale. Et de quelle manière !
LE CANDIDAT DE BBY AMADOU BA, L’ECHAPPEE SOLITAIRE !
Tournée nationale, Visite européenne, inaugurations tous azimuts - « Non, c’est plutôt un rattrapage du temps perdu… » recadre Dr Momar Thiam, expert en communication politique
Qui sera le prochain président de la République ? Seul le candidat de Benno Book Yakaar (Bby) Amadou Ba était capable de répondre à cette question avec bon espoir d’être le cinquième président de la République du Sénégal. Ce contrairement aux 20 candidats qui ont « tardivement » reçu leurs dossards d’échauffement de la part du Conseil constitutionnel. Pendant ce temps, le candidat Amadou Ba, tiré par son lièvre Macky Sall, s’est échappé en solitaire dans la course vers le Palais 2024. Selon Dr Momar Thiam, expert en communication politique, ce qu’effectue actuellement le Premier ministre candidat, ce n’est pas une échappée solitaire, c’est plutôt un rattrapage du temps perdu !
Acculé et pourchassé par les leaders de l’opposition, contraint et écœuré parles alliés et partisans aux agendas cachés, le président Macky Sall a fini par renoncer à briguer un troisième mandat. Ce après plus deux ans de suspense, de tension politique et de spéculations sur ses intentions de président…à vie. Il est vrai que ce non troisième mandat « anticonstitutionnel » sonne comme une délivrance. Une délivrance qui a provoqué un tournant décisif pour la vie et la survie de la mouvance présidentielle (Bby) et particulièrement l’Alliance Pour la République (Apr), sa principale composante. D’où l’ouverture d’une succession présidentielle qui a fait tomber des masques. Car ceux qui avaient été jadis soupçonnés à tort ou à raison de lorgner le fauteuil présidentiel, ont montré leur vrai visage. Et leurs dents acérées. Normal dès lors que l’attente d’une désignation de dauphin d’Etat était à la fois longue, laborieuse et agaçante. Surtout que le président Macky Sall faisait comme s’il ne lâcherait jamais prise d’un « troisième mandat » à plus forte raison choisir un candidat pour sa succession. Or, encore une fois, nombreux étaient, dans son entourage au Palais comme dans les rangs de l’Alliance pour la République, les vizirs qui voulaient être califes à sa place de Calife. Il faisait comme si le « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » était devenu un « Nul ne pourra me succéder ». C’était compter sans le profil du Premier ministre Amadou Ba qui a pu s’imposer parmi tous les prétendants comme le meilleur dauphin politique. Aussi bien pour l’Apr que pour Bby. Figure emblématique de la vie politique nationale, icone de l’administration centrale et symbole de la diplomatie financière sénégalaise à l’international, Amadou Ba a gravi tous les échelons de par sa légitimité morale, professionnelle et politique pour devenir un grand homme d’Etat. Dans ces conditions, c’est tout naturellement qu’il s’est imposé comme le dauphin du Président Macky Sall en vue de la présidentielle de février 2024. Chose actée !
Désignation tardive d’un dauphin ?
Toutefois, d’un point de vue général, cette désignation très tardive aurait déjà privé le dauphin Amadou Ba du temps nécessaire pour faire ses preuves politiquement. Pour se tirer de ce trou d’air, Amadou Ba a usé de sa caquette de Premier ministre pour se lancer dans une tournée « économique » espérant arracher des suffrages affectifs tout en renforçant sa cote de popularité et mesurer sa notoriété d’homme d’Etat auprès des Sénégalais d’ici et d’ailleurs. Ce même s’il est connu que rien ne sert de courir, il faut partir à point. Au finish, Amadou Ba a réussi à effectuer une échappée solitaire le temps d’une pré-campagne électorale en vue de la présidentielle du 25 février 2024. Laissant loin derrière le gros du peloton. N’est-ce pas Dr Momar Thiam, expert en communication politique ? « Je tiens à préciser que le Premier ministre Amadou Ba a été tardivement désigné comme étant le candidat de la coalition Benno Book Yakar(Bby) c’est-à-dire de la mouvance présidentielle. Car, bien avant sa désignation, presque tous les autres candidats avaient été déjà investis par leurs partis ou coalitions politiques avant d’être propulsés au-devant de la scène médiatique. Pire pour lui, ses nombreuses prérogatives de chef de gouvernement ont eu à plomber les ailes qui devaient libérer Amadou Ba en sa qualité de candidat à la présidentielle. Donc, chez lui, les prérogatives de Premier ministre et les ambitions de candidat s’entrechoquaient. Et cela a pu créer un flou artistique autour de la personne d’Amadou Ba et, au-delà, autour de sa candidature. En réalité, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une échappée solitaire de la part d’Amadou Ba. Amon avis, le candidat qu’il a pu rattraper le temps perdu en multipliant les tournées, les visites de courtoisie et les inaugurations d’infrastructures publiques. Comme quoi, Amadou Ba s’est déjà lancé dans une véritable séance de rattrapage par rapport à la meute de candidats dont la plupart occupaient déjà la scène politique » estime notre spécialiste en communication politique.
Il est vrai qu’au moment où le marathonien Amadou Ba, tiré par son lièvre Macky Sall, effectuait une tournée « économique » dans les régions du pays avant de se rendre auprès des Sénégalais de la diaspora en France — sous couvert de la tenue d’un « séminaire gouvernementale » avec son homologue Elisabeth Borne ! —, les 19 autres candidats finalement retenus par le Conseil constitutionnel à savoir Boubacar Camara, Dethié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Daouda Ndiaye, Karim Wade, Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall, Anta Babacar Ngom, Idrissa Seck, Mamadou Lamine Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, Bassirou Diomaye Faye et autres qui attendaient toujours dans les couloirs de la mort « juridique » sous haute surveillance du Conseil constitutionnel. Ce, après avoir franchi la première étape du contrôle des parrainages.
Le « lièvre » Macky va-t-il s’effacer ?
Habituellement discret, calme et à l’écart des médias, le premier ministre Amadou Ba et candidat de la coalition présidentielle a pu sortir de l’ombre pour tenter de séduire une population majoritairement jeune, frustrée parle chômage, l’inflation et la corruption.
Toujours est-il qu’en matière de profil politique ou casting au sein de l’Apr, de nombreux observateurs et analystes s’accordent à reconnaitre qu’en dehors d’Amadou Ba, c’est le désert ! Certains rajouteront que son profil serait de nature à sauver l’Apr dans un contexte qui lui est défavorable. Au sortir de cette pré-campagne électorale, pardon « tournée économique », Amadou Ba aura encore 21 jours de campagne officielle pour convaincre les Sénégalais de lui confier la direction du pays, avec la promesse et l’espoir de tirer profit des nouveaux revenus pétroliers et gaziers à partir de 2024. Durant 21 jours de marathon électoral, Amadou Ba devait donc se passer de son « lièvre » et encombrant mentor Macky Sall qui lui a longtemps servi de parrain. Un éclaireur d’Etat qui l’aidait, jusque-là, à maintenir la cadence de la popularité et de l’influence en tête du tour de chauffe. Mais Macky va-t-il s’effacer pour laisser le futur champion de la République Amadou Ba entrer tout seul et comme un grand dans l’arène des gladiateurs ? Ou sera-t-il son directeur de campagne ?
Par Hussein BA
POURQUOI TANT D’INJUSTICES ?
Souvenons-nous en ! Dès le lendemain du départ du président Abdoulaye Wade du pouvoir, une mécanique de neutralisation de son fils est mise en place.
Souvenons-nous en ! Dès le lendemain du départ du président Abdoulaye Wade du pouvoir, une mécanique de neutralisation de son fils est mise en place. Sur les centaines de ministres et directeurs généraux qui ont servi le régime libéral, seule une personne est désignée à la vindicte populaire, sous le faux prétexte de reddition des comptes. Evidemment !
Pour faire le boulot, une vieille Cour est ressuscitée : la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). Était-il poursuivi pour « détournement » ? Pour « vol » ? Pour « blanchiment » ? « Corruption » ou « escroquerie » ? Rien de tout cela ! Il était poursuivi pour « enrichissement illicite », selon un principe de procédure inique et unique à travers le monde, en vertu duquel la Cour vous dit : « Cette maison, qui coûte tant, selon nos propres et souverains calculs, est à vous. Allez ! Donnez-nous la preuve que c’est faux ! Sinon … ». Le fameux principe, juridiquement malsain, du renversement de la charge de la preuve.
Normalement, c’est à l’accusation d’apporter la véracité de ses accusations, le bienfondé de sa poursuite et les preuves confondantes dont elle dispose. Pire encore : le malheureux condamné n’a pas le droit de faire appel. En revanche, l’Etat peut le faire en cas d’acquittement de l’accusé ! En considérant les procédures vicieuses de cette fameuse CREI, qui ont généré ces manquements grotesques, tous les actes et décisions qui en sont issus sont définitivement frappés du double sceau de l’infamie judiciaire et de la caducité morale. Seuls les injustes, parmi la nation, voudront encore s’en servir pour accabler ses victimes. A la suite d’un simulacre de procès, Karim Wade purgera une longue peine, la plus longue de notre histoire politique contemporaine après celle du président Mamadou Dia.
Après la grâce, l’exil forcé !
Après une grâce présidentielle, ce fut l’exil forcé. Certains « héros » dessalons et autres velléitaires du monde digital ont eu le culot de se demander : Pourquoi a-t-il accepté l’exil ? Il devait résister ! Quoi ! Que pouvait faire un prisonnier solitaire face à une volonté martiale d’un pouvoir résolu à le mettre en dehors du pays ? Un pouvoir qui, pour donner un cachet confidentiel à son opération nocturne, ira jusqu’à bloquer l’accès à internet. Même les lampadaires des rues, où devait passer l’infortuné prisonnier, étaient tous éteints pour le priver ne serait-ce que de quelques instants de sympathie des passants.
Seigneur ! J’ai beau scruter, avec une honnête acuité, le panorama de clichés qui submerge ce destin politique provisoirement contrarié, je n’y distingue point que des tâches sombres d’injustices criardes et assumées ! Et pourtant ! Ce qui est extraordinaire dans cette aventure hors du commun, c’est la capacité de pardon de la victime. Par exemple : Dès qu’il a appris le décès du juge Henri Grégoire Diop, président de la CREI, qui l’avait lourdement condamné, il s’en était fortement ému et avait envoyé une délégation auprès de la famille éplorée pour présenter ses condoléances.
Vous imaginez l’émotion et la surprise de la famille du défunt magistrat ! A ceux qui avaient voulu médiatiser cette démarche, il leur avait demandé de s’en abstenir, par décence, car il ne voulait pas que son geste humain fût interprété comme une opération politicienne opportuniste.
Telle est l’une des facettes de ce candidat injustement recalé dans une ambiance de joies contenues de nombreux adversaires et de faux alliés
Tant que l’exilé Karim Wade était ce taiseux digne, lointain, inoffensif, chaque camp politique au pays utilisait son cas comme argument dans son combat. Certains magnifiaient ainsi sa « posture républicaine » d’avoir répondu à la justice de son pays, pour mieux mettre négativement en relief le comportement de ceux qui défient cette même justice. En face, on n’hésitait pas à mettre en exergue son exemple et son innocence pour mieux étayer la théorie des complots politiques visant l’élimination systématique des opposants.
Karim doit revenir au bercail…
Au fur et à mesure que sa candidature à la présidentielle devenait une menace électorale plus proche, plus tangible, les avis changeaient. Les vieilles antiennes méchantes ressortaient pour le discréditer. Tel est le parcours atypique d’un concitoyen, martyr de la politique, dont beaucoup jugent la carrière et le comportement sans la moindre objectivité.
Il lui reste maintenant la détermination d’un vrai choix, face aux nombreuses options qui s’offrent à lui. S’il opte pour le combat politique, sa présence au pays devient indispensable. Elle doit être plus régulière et ses interactions avec la presse nationale encore plus vivantes. Une presse nationale qui n’est ni passionnément adhésive ni viscéralement hostile à son égard. Elle a fait preuve d’une étonnante factualité, d’une indifférence par défaut.
Dans un pays aussi profond et complexe qu’est le Sénégal, le pouvoir ne s’acquiert pas comme un plat servi, même si l’on est fils de… La conquête du pouvoir, ici comme ailleurs, est une quête passionnante, un combat continu, un exercice d’humilité et de proximité.
Pour toutes ces raisons, Karim Wade doit revenir au bercail ! Ne serait-ce que pour consoler les nombreux partisans encore sous le choc et ensuite peser lourdement sur les élections, d’une manière ou d’une autre. C’est une question de devoir, de cohérence et de conscience.
Par Moussa KAMARA
DUPLICITE VS PERSPICACITE
Comment comprendre qu’un homosexuel qui refuse de se plier aux interdits de sa religion, puisse aller recueillir des bénédictions de son église ?
Les évêques d’Afrique ont refusé de bénir les couples gays et lesbiens.
A juste raison d’ailleurs car la prochaine étape leur imposerait une reconnaissance en bonne et due forme de ces «mariages ». Les homos nichent partout dans des sphères et des stations que le commun des mortels comme nous ne soupçonnerait pas.
Comment comprendre qu’un homosexuel qui refuse de se plier aux interdits de sa religion, puisse aller recueillir des bénédictions de son église ? Peut-être une façon de montrer aux récalcitrants, en fait les vrais croyants, que les LGBT sont aux commandes des grandes nations du monde occidental.
L’homosexualité, considérée comme déviance, est très ancienne dans la mémoire des hommes. Ses adeptes sont de toutes les couleurs et races humaines. La plupart des homos locaux se cachent parce qu’ayant peur d’être bannis. Ce qui n’arrange pas leurs sponsors étrangers qui voudraient qu’ils se manifestent et luttent pour leurs droits. Comme citoyens ils bénéficient de tous les droits et en sus ils réclament d’autres droits que crée leur déviance.
Comment un homme qui se départit volontairement de sa virilité d’homme pour subir les assauts d’un autre homme peut-il avoir l’outrecuidance de réclamer des droits ? L’Occident des gays déploie tous les moyens pour nous imposer au Sénégal et en Afrique les lois LGBT.
Ayant échoué malgré quelques louvoiements du gouvernement, ils persistent avec des Ong qui agissent par des financements directs. Quand de prétendus musulmans se laissent convaincre grâce à l’argent essentiellement, leur cupidité les dévoile et révèle des visages de ‘’musulmenteurs’’, dixit Diégo.
Ici au Sénégal, on trouvera difficilement un gay qui le clame et qui s’assume. Car un gay fréquentant assidument la mosquée ferait vraiment désordre. Puisque l’homosexualité est bannie par l’Islam, s’y adonner signifie auto-exclusion. Comme c’est interdit de juger et de condamner sans preuve, il est difficile d’accabler les gens en les désignant à la vindicte populaire. Ce qui est sûr c’est que la machine occidentale tourne sans accroc pour corrompre nos esprits et nous emmener à reconnaitre les homosexuels. Le moindre moment d’inattention nous serait fatal…
L’ENQUETE PARLEMENTAIRE CONCERNANT DES MEMBRES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce vendredi evaluent la démarche du PDS en vue de la constitution d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rejet du dossier de candidature à l’élection présidentielle de Karim Wade par le conseil constitutionnel.
Dakar, 26 jan (APS) – Les quotidiens évoquent la démarche entreprise par le Parti démocratique sénégalais (PDS) en vue de la constitution d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rejet du dossier de candidature à l’élection présidentielle de Karim Wade par le Conseil constitutionnel.
Les membres du Conseil constitutionnel ont déclaré irrecevable la candidature de l’opposant et ancien ministre en raison, disent-ils, de sa double nationalité. Les députés du groupe parlementaire dirigé par le PDS, protestant contre l’élimination de leur candidat, ont demandé à l’Assemblée nationale d’enquêter là-dessus.
Le PDS a invoqué des ‘’conflits d’intérêts, des avantages indus et des soupçons de corruption’’ au sein du Conseil constitutionnel, selon le journal Le Quotidien.
À la suite du bureau de l’Assemblée nationale, les présidents des groupes parlementaires vont se réunir cet après-midi pour discuter de l’enquête demandée par le PDS, ajoute le même journal.
La commission parlementaire chargée d’enquêter sur les faits de corruption présumés au Conseil constitutionnel sera installée samedi, annoncent Tribune et d’autres journaux.
‘’Une diligence suspecte, car, sur ce genre de demande, l’Assemblée nationale freine d’habitude des quatre fers’’, commente Kritik’ en parlant d’une procédure en ‘’mode TGV’’, train à grande vitesse, pour relever la rapidité avec laquelle l’institution s’y prend.
C’est peut-être parce que ‘’l’APR et le PDS font cause commune’’, comme l’affirme L’As, que les choses sont allées si vite.
‘’Tout cela nous paraît bien suspect’’
On va rapidement vers la composition de la commission réclamée par le PDS parce que, ajoute le même journal, ‘’le président Macky Sall a demandé à la majorité parlementaire de soutenir l’action du PDS, pour que la lumière soit faite sur cette affaire de corruption de juges constitutionnels’’.
‘’Le PDS déploie l’artillerie lourde pour avoir la peau des juges du Conseil constitutionnel’’, écrit EnQuête.
Il affirme que ‘’peu d’observateurs […] avaient accordé un intérêt à l’initiative des députés du Parti démocratique sénégalais de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire’’.
‘’Depuis qu’il a douché les espoirs de plus de 200 prétendants à la magistrature suprême […] en publiant une première liste de 21 candidats, le Conseil constitutionnel est critiqué à tort ou à raison’’, observe WalfQuotidien.
‘’De quel droit doit-on jeter à la vindicte populaire les membres de cette haute juridiction parce que simplement monsieur Wade n’est pas candidat ?’’ s’interroge-t-il.
WalfQuotidien trouve curieux le soutien du parti au pouvoir à l’initiative du PDS. ‘’Le plus intrigant dans cette affaire, c’est le fast track (procédure express) avec lequel l’Assemblée nationale a accepté de traiter la demande de la commission d’enquête parlementaire que le PDS a demandée sur des faits de corruption au Conseil constitutionnel’’, signale-t-il.
Une ‘’stratégie de division, de diversion et d’endormissement’’ de l’opposition
‘’En mode fast track ! Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de l’Assemblée nationale et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur chef […] Tout cela nous paraît bien suspect’’, commente Le Témoin Quotidien.
Le Soleil et Sud Quotidien se sont intéressés à l’engagement pris par des candidats à l’élection présidentielle d’appliquer les réformes institutionnelles proposées par les organisateurs des assises nationales de 2008-2009 et, quelques années plus tard, par la Commission nationale de réforme des institutions.
Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Dionne, Serigne Mboup, Khalifa Sall et Rose Wardini font partie des huit candidats ayant promis d’appliquer ces réformes en cas de victoire, selon les deux journaux.
‘’Pour la première fois, depuis que le Sénégal est indépendant, 20 candidats vont concourir à la magistrature suprême. Signe de vitalité démocratique ou démystification de la fonction présidentielle ?’’ se demande L’Observateur.
‘’En démocratie, on ne peut pas empêcher les gens d’être candidats’’, a dit au même journal un analyste politique.
Bés Bi Le Jour dévoile la ‘’stratégie de division, de diversion et même d’endormissement’’ que met en œuvre Macky Sall en faveur du candidat de la majorité présidentielle, Amadou Ba, aux dépens d’‘’une opposition minée par de petites querelles’’.