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24 juin 2025
DRAME A NOUADHIBOU
A Nouadhibou, les Sénégalais sont figés dans la tristesse. Entre 700 et 800 candidats à l’émigration irrégulière dont des femmes enceintes, avec des bébés, ont été secourus par les autorités mauritaniennes.
A Nouadhibou, les Sénégalais sont figés dans la tristesse. Entre 700 et 800 candidats à l’émigration irrégulière dont des femmes enceintes, avec des bébés, ont été secourus par les autorités mauritaniennes. Il y avait au moins 13 personnes décédées, enterrées sur place à cause de leur état. Selon des rescapés, une centaine d’autres a été jetée dans l’eau lors de la traversée. Pour les survivants, éprouvés par le voyage, c’est le retour avec le début des rapatriements depuis samedi, selon le Maese. Bien sûr, la déception doit se mêler à la tristesse, car c’est la fin d’un rêve.
Les images sont insoutenables : sur une plage de Nouadhibou, des corps mis dans des sacs mortuaires sont allongés. D’autres sont déjà enveloppés dans des draps blancs pour leur enterrement. Ces derniers jours, environ 797 à 850 Sénégalais et 6 Gambiens sont arrivés dans des pirogues à Nouadhibou, située à 460 km au nord de Nouakchott, en provenance du Sénégal. Parmi eux, il y a des femmes en état de grossesse, avec des enfants et des bébés de quelques mois.
Durant la traversée vers les îles espagnoles des Canaries, il y a eu beaucoup morts : 13 candidats à l’émigration irrégulière sont arrivés décédés dont des femmes et des enfants. Ils ont été enterrés à Nouadhibou vu leur état de décomposition, confirme le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. D’après les rescapés, environ 90 à 100 se sont noyés et jetés dans les profondeurs de l’Atlantique. Un autre endroit, Nouamghar, a également recueilli des pirogues avec leurs immigrants dont plusieurs sont morts.
Les vidéos que Le Quotidien a pu consulter, après les avoir authentifiées, sont horribles et montrent des scènes de détresse invraisemblables. Elles mettent à nu les risques qui entourent ce voyage maritime plein de vagues, surtout en cette période de l’année qui devient glaciale en haute mer. Pour l’instant, 12 migrants sont hospitalisés à l’hôpital de Nouadhibou. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur confirme toutes ces informations, même s’il parle de 770 migrants sénégalais dont des enfants et des femmes, qui ont été secourus et pris en charge en territoire mauritanien depuis quelques jours. «Le ministère présente les condoléances du gouvernement aux familles éplorées et remercie les autorités mauritaniennes pour leur franche collaboration», note le Maese, qui annonce que «le rapatriement par voie terrestre de migrants a démarré samedi». Le ministère alerte sur «les dangers liés à ce phénomène et invite les parents et proches à davantage de sensibilisation dans ce sens».
Début des rapatriements !
Ces derniers jours, l’Association des Sénégalais de Nouadhibou, appuyée par les autorités mauritaniennes, les responsables de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) et les autorités diplomatiques sénégalaises se sont évertués à voler au secours des rescapés, éprouvés par ce voyage tumultueux et incertain.
Le Golfe de Nouadhibou semble être le cimetière des illusions de certains candidats à l’émigration vers les Canaries. En août dernier, pendant 5 jours, des Sénégalais ont été retenus dans le navire «Rio Tajo» de la Garde civile espagnole dans des conditions exécrables à cause du refus du gouvernement mauritanien de les laisser débarquer. Il s’agissait de 168 migrants qui ont été interceptés par la Garde civile espagnole le 24 août dernier dans les eaux mauritaniennes, puis ils ont été ramenés vers SaintLouis quelques heures après.
Il faut noter que ces derniers jours, la Police mauritanienne a rapatrié plusieurs centaines de migrants sénégalais. Ils seraient plus de 2 mille 500 immigrants qui ont été transportés de Dakhla au Maroc via Nouadhibou et Rosso, puis la capitale du Nord.
Cette année, l’émigration irrégulière a explosé, provoquant la saturation des sites d’accueil au niveau des îles Canaries. Depuis début octobre, plus de 8 mille 500 migrants sont arrivés, «un record», indiquent les autorités espagnoles. Depuis janvier, plus de 23 000 migrants ont débarqué au niveau de l’archipel espagnol, soit une hausse de près de 80% par rapport à la même période de 2022. La majorité des arrivants sont originaires du Sénégal secoué par cette vague migratoire ponctuée de décès tragiques avec des naufrages d’embarcations, et de décès dus à de mauvaises conditions de voyage et climatiques. Sans oublier la filière Nicaragua pour les Etats-Unis qui n’est pas suffisamment documentée, mais des morts aussi jonchent le chemin vers l’accomplissement du… rêve américain.
ACCOMPAGNER LES JEUNES ARTISTES
Pour renforcer les compétences des acheteurs culturels du Nord du pays, l’Institut Français de Saint-Louis et la compagnie Zhu Culture, ont organisé, les 3 et 4 novembre, la première édition du Ndar Show Expo.
Pour renforcer les compétences des acheteurs culturels du Nord du pays, l’Institut Français de Saint-Louis et la compagnie Zhu Culture, ont organisé, les 3 et 4 novembre, la première édition du Ndar Show Expo.
Saint-Louis a accueilli ces 3 et 4 novembre, le Ndar Show Expo. Ces premières rencontres du spectacle vivant ont permis à une vingtaine de jeunes artistes musiciens, danseurs et du monde du théâtre et des professionnels mondiaux du secteur d’échanger autour de leurs pratiques. Cet évènement vient couronner le programme CulturLab, premier dispositif d’accompagnement long à l’entrepreneuriat culturel dans la vieille ville, destiné aux acteurs culturels de la zone nord et dont l’objectif est, entre autres, leur professionnalisation, leur rayonnement national et international, le renforcement de l’écosystème culturel et de la dynamique entrepreneuriale de la région. Il s’agit aussi de structurer le secteur culturel comme filière économique essentielle à fort potentiel de croissance, créateur de valeur et de richesse pour tous.
Déroulé par l’Institut français de Saint-Louis et l’ambassade de France, en collaboration avec la compagnie Zhu Culture, qui a une bonne expérience de la formation dans les Industries culturelles et créatives (Icc) sur le continent africain, l’accompagnement de ce salon du spectacle vivant va durer deux ans, selon Isabelle Boiro-Gruet, Directrice déléguée de l’Institut français du Sénégal à Saint-Louis. Le besoin s’était en effet fait sentir, selon elle, de s’appuyer sur un partenaire qui a une bonne expérience dans la formation professionnelle dans ce domaine. Dans le même sens, elle a fait savoir que ces rencontres professionnelles sont le point d’aboutissement d’un programme de six mois sur la communication digitale, la production, la diffusion, la recherche de financements et la formalisation à destination de 20 lauréats de la zone nord, de Louga à Matam. Le projet, souligne-t-elle, est né du constat qu’il y avait beaucoup de jeunes très talentueux en théâtre, en musique et en danse. Il fallait leur apporter d’autres outils supplémentaires pour qu’ils puissent se formaliser, présenter et formuler leurs projets artistiques, affiner une création artistique singulière en lien avec des formateurs professionnels, essentiellement sénégalais et africains, et avec des experts artistiques.
Professionnalisation des femmes
C’est aussi le lieu, selon la directrice de l’Institut français, de porter un plaidoyer sur la professionnalisation des jeunes femmes dans le secteur artistique et pour faire comprendre aux jeunes qu’être artiste, c’est un métier, surtout en ce moment où il y a une structuration du statut de l’artiste qui se fait. Par ailleurs, explique-t-elle, cette initiative est née de la rencontre de deux pôles au sein de l’Institut français, entre la Villa Saint-Louis Ndar, qui est la première résidence de recherche et de création en Afrique subsaharienne dans le réseau des villas françaises, et l’incubateur de l’institut Teranga Tech Incub dédié à l’entrepreneuriat, inauguré il y a quelques mois par l’ambassadeur de France et le Gouverneur de la région de Saint-Louis. Le link entre ces deux structures d’accompagnement de résidence artistique et d’incubation sur l’entrepreneuriat a permis de créer un programme inédit autour de l’entrepreneuriat culturel. La première année étant dédiée à la formation de producteurs, d’administrateurs et surtout d’artistes dans le spectacle vivant, la seconde permettra, selon Isabel Boiro, de se focaliser sur les métiers de l’audiovisuel, du cinéma et de la création numérique, et probablement de la régie technique en complément des formations qui se font déjà à Saint-Louis dans ce secteur. Pour ce faire, un état des lieux complet de ce qui existe et des besoins sera fait sur ces filières qui ont des portées économiques intéressantes pour les jeunes.
Ce sont des valeurs d’engagement social sur le droit des femmes, sur l’environnement et sur les traditions du Sénégal que portent les vingt lauréats bénéficiaires du projet qui, selon la directrice de l’Institut français, auront la chance de dialoguer sur des thèmes aussi variés que les droits de l’artiste, les modèles économiques qu’il faut développer pour vivre de son art, comment s’affirmer en tant que femme, avancer dans sa pratique et en vivre, mais aussi des panels plus techniques comme la communication et la distribution digitale, et sur les radiodiffusions au niveau du continent.
S’inscrire dans une démarche professionnelle
Pour Luc Mayitikou, directeur de la compagnie Zhu Culture, il s’agit dans ce projet de pouvoir apporter aux artistes de la zone nord de Saint-Louis, Matam, Podor et Louga, un programme qui puisse leur permettre de pouvoir développer leur carrière, de pouvoir s’inscrire dans une démarche professionnelle. Il s’agissait surtout de leur apporter des compétences qui leur serviront dans leur carrière. Pour la mise en œuvre, un appel à candidatures a été ouvert dans la zone nord pour sélectionner une vingtaine de jeunes acteurs devant participer au programme qui s’est fait en deux grandes phases. D’abord une formation et une résidence artistique leur permettant de travailler sur leur propre projet. La première année (2023) étant bouclée, les jeunes artistes ne seront pas lâchés car ils bénéficieront, selon le directeur de Zhu Culture, d’un suivi et d’un accompagnement de 6 mois. Par ailleurs, tous les outils de communication fabriqués autour du projet seront utilisés pour les mettre en contact avec le monde professionnel dont une partie est déjà à Saint-Louis lors de cet événement. Le plus important à son avis, c’est de savoir ce qui va se passer après et comment ces jeunes vont utiliser et profiter de ces mois d’accompagnement et de tous ces outils mis à leur disposition pour pouvoir aller sur le marché du travail. C’est d’ailleurs là l’objectif de CulturLab, donner aux jeunes artistes des moyens et outils leur permettant d’aller sur le marché du travail avec leur art et leurs compétences.
Pour Germaine Acogny, danseuse et chorégraphe de renommée mondiale, fondatrice de l’Ecole des sables, choisie comme marraine, cette formation est d’autant plus intéressante qu’elle permet d’établir un dialogue intergénérationnel entre les jeunes et les anciens. Elle a invité les jeunes à s’inspirer des valeurs sénégalaises que sont le travail, l’honnêteté, l’humilité et la patience, seuls gages de succès. Germaine Acogny a donné son propre parcours en exemple aux jeunes qui doivent, selon elle, croire en eux et rester déterminés, car c’est le seul moyen de se faire aider par les institutions et formateurs.
ECOLE MORTE AU SENEGAL MARDI
Le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (CUSEMS) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) ont décrété la journée du mardi 7 octobre »Ecole morte » sur toute l’étendue du territoire
Dakar, 5 nov (APS) – Le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (CUSEMS) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) ont décrété la journée du mardi 7 octobre »Ecole morte » sur toute l’étendue du territoire, a appris l’APS.
Cette journée »Ecole morte » s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre d’un plan d’actions pour »le respect de tous les accords’’ signés avec le gouvernement, ‘’l’arrêt systématique des restrictions des libertés » et »la libération de tous les enseignants et élèves victimes de détention arbitraire’’, indique l’alliance CUSEMS-SAMES.
L’EMIGRATION IRREGULIERE, L’ECOLE, LA CENA ET LA VICTOIRE DE MODOU LO A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 6 Novembre 2023, mettent en exergue Le drame de l’émigration irrégulière, les risques de perturbations dans le secteur de l’éducation, la polémique née de la nomination de nouveaux membres de la commission électorale nationale
Dakar, 6 nov (APS) – Le drame de l’émigration irrégulière, les risques de perturbations dans le secteur de l’éducation, la polémique née de la nomination de nouveaux membres de la commission électorale nationale autonome (CENA) et la victoire de Modou Lô sur Ama Baldé en lutte, sont les sujets en exergue dans les journaux reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
A propos de l’émigration irrégulière Libération rapporte un »nouveau drame au large de Nouadhibou’’. »Un nouveau drame, impliquant une pirogue ayant pris le départ au Sénégal pour rejoindre l’Espagne, s’est produit au large de Nouadhibou (Mauritanie), samedi. En effet, une embarcation transportant des candidats au voyage a heurté un rocher en pleine mer avant de se renverser. Le bilan est lourd. Selon des informations consulaires, 13 corps sans vie ont été déjà repêchés alors que 12 blessés sont signalés. Pire, plus de 50 personnes seraient portées disparues, selon les témoignages de rescapés’’, rapporte le journal.
»A Nouadhibou, les Sénégalais sont figés dans la tristesse. Entre 700 et 800 candidats à l’émigration irrégulière dont des femmes enceintes, avec des bébés, ont été secourus par les autorités mauritaniennes. Il y avait au moins 13 personnes décédées, enterrées sur place à cause de leur état. Selon des rescapés, une centaine d’autres a été jetée dans l’eau lors de la traversée. Pour les survivants, éprouvés par le voyage, c’est le retour avec le début des rapatriements depuis samedi, selon le ministère des Affaires étrangères. Bien sûr, la déception doit se mêler à la tristesse, car C’est la fin d’un rêve’’, écrit Le Quotidien qui affiche à la Une »Nouadhibou, cimetière à ciel ouvert’’.
Concernant l’école, Le Soleil se fait écho de la réaction du ministère de l’Education après l’appel des syndicats d’enseignants à tenir »une journée école morte » mardi. Le ministère de l’Education nationale a dénoncé »un mouvement contraire à la réglementation » et des »tentatives de déstabilisation de l’école », selon le journal.
Le Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (CUSEMS) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) ont décrété la journée du mardi 7 octobre »Ecole morte » sur toute l’étendue du territoire.
Cette journée »Ecole morte » s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’actions pour »le respect de tous les accords » signés avec le gouvernement, ‘’l’arrêt systématique des restrictions des libertés » et »la libération de tous les enseignants et élèves victimes de détention arbitraire’’, selon l’alliance CUSEMS-SAEMSS.
Selon Vox populi, »le ministre de l’Education est prêt à en découdre avec les grévistes’’ du CUSEMS-SAEMSS qui prévoient une ‘’journée école morte’’, ce mardi.
‘’Le gouvernement se réserve le droit de revenir dans l’immédiat sur les engagements qui ont déjà coûté 250 milliards de francs CFA au contribuable’’, ajoute le journal rapportant le communiqué du ministère de l’Education nationale.
‘’L’Etat sera sans pitié’’, dit Source A. Le gouvernement »prendra en toute responsabilité et toute rigueur, les dispositions idoines pour assurer le déroulement correct de l’année scolaire’’, écrit le journal, qui rapporte la déclaration du ministère de l’Education.
Selon EnQuête, »l’’école est entre la vie et la mort’’.
La presse quotidienne met également en exergue la polémique née de la nomination des nouveaux membres de la CENA.
»Le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) comporte plusieurs irrégularités, notamment le choix porté sur des personnalités politiquement colorées. Ce qui, selon des observateurs, remet en cause leur neutralité », écrit WalfQuotidien.
»La polémique enfle », selon Sud Quotidien qui note que »le processus électoral pour la présidentielle de 2024 s’enlise de plus en plus dans des incertitudes à moins de quatre mois du scrutin du 25 février ».
»Alors qu’on a pas encore résolu l’équation de l’exécution de la décision du président du tribunal d’instance de Ziguinchor concernant la réinscription d’ Ousmane Sonko dans le fichier électoral et la mise à disposition de son mandataire des fiches de collecte des parrainages, voilà qu’une autre controverse secoue le processus électoral . Il s’agit du recours annoncé contre le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA », écrit Sud.
L’Info parle de »décret de la polémique ». Selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, cité dans le journal, »ce décret viole le principe de la permanence de l’organe de contrôle et de supervision des élections et son corollaire de même que la clause de la fin et du renouvellement des mandats ».
L’actualité sportive reste dominée par la victoire de roi des arènes, Modou Lô sur Ama Baldé.
»Modou Lô corrige Ama Baldé et conserve son titre de roi des arènes », écrit le quotidien Bës Bi.
»Le combat royal tant attendu par tout un pays a découlé sur le succès de Modou Lô expéditif devant Ama Baldé en moins d’une minute. Il a infligé au chouchou de Pikine sa troisième défaite. Les arbitres ont fait recours à la vidéo pour confirmer les quatre appuis du lutteur de Pikine. Ce dernier a reçu plusieurs coups avant de se retrouver en position de quatre appuis », écrit le journal.
Par Madiambal DIAGNE
QU’IL EST SI TRISTE DE LES VOIR PARTIR AINSI AU … NICARAGUA !
Le hall de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass est noir de monde, ce soir du samedi 4 novembre 2023.
Le hall de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass est noir de monde, ce soir du samedi 4 novembre 2023. Des centaines de jeunes gens, tous âgés entre 20 et 35 ans, sont dans de longues files d’attente, pour les formalités d’enregistrement dans le vol AT 500 de la Royal Air Maroc en partance, dans quelques heures, pour Casablanca. Le spectacle laisserait croire à ces foules observées à l’occasion de départs de grands groupes de supporters de l’Equipe nationale de football, pour aller assister à une compétition internationale. Mais la différence est que le silence qui gagne ces lieux, pourtant bondés de monde, est surprenant, étonnant, inquiétant même. Pas un murmure, tout le monde attend tranquillement son tour, comme pris en quelque sorte par une anxiété, une angoisse ! C’est vraiment inhabituel de voir cet ordre, cette discipline chez des Sénégalais, de surcroît à l’aéroport de Dakar. Je chuchote la question à une dame au comptoir : «Qu’est-ce qui se passe ?» Elle me répond : «Ils vont au Nicaragua.» Je me retourne, interloqué, pour mesurer l’immensité de la foule. Mon interlocutrice ajoute : «C’est comme cela depuis longtemps et tous les soirs, sur tous les vols qui vont au Maroc ou en Espagne.» Je suis interpellé par un adjudant de police, au moment où je me dirige vers le poste pour les formalités de police pour le départ. Une discussion s’engage sur ce phénomène et il m’avoue à son tour : «On ne peut compter le nombre des départs. Le pays se vide de ses jeunes.» Au niveau du filtre des bagages en cabine, les agents sortent des talismans et des bouteilles remplies d’eau bénite, des affaires de nombreux voyageurs. La consigne de ne pas emporter dans ses bagages des liquides est martelée, à tuetête, mais rien à faire. Un jeune homme tient, comme à sa vie, à une petite bouteille. La dame, préposée à la fouille des bagages, finit par faire montre de mansuétude et lui laisse la bouteille. Elle se tourne vers moi pour me demander ma destination. Je lui réponds. «Je vais au Nicaragua.» Elle rétorque avec une certitude amusée : «Non, Monsieur Diagne, je regrette ! Ceux qui vont au Nicaragua n’ont pas de trolley, ils ont juste un sac à dos comme tout bagage !»
C’est en salle d’embarquement qu’une autre voyageuse vient m’apostropher, l’air décontracté : «Je crois vous reconnaître !», me lance-t-elle. «En êtesvous sûre Madame ?» Elle n’est du tout décontenancée et répond : «Si, si. Je vous vois à la télé.» Je remarque son sac à dos et lui demande : «Ne me dites pas que vous aussi allez au Nicaragua !» A. Sambe, c’est son nom, semble trouver ma question loufoque : «Bien sûr que je vais au Nicaragua. De toute façon, vous n’aurez plus personne pour voter en 2024», taquine-telle. Je suis sidéré par son attitude faite d’une certaine nonchalance mais aussi paradoxalement, elle apparaît déterminée. Je lui dis ma tristesse de la voir ainsi que tous ces jeunes gens, partir de la sorte vers une aventure des plus incertaines. Le débat s’engage. A. Sambe est persuadée qu’elle n’a plus rien à espérer dans ce Sénégal et qu’elle doit tenter sa chance dans un autre pays. Elle veut se convaincre que plus rien ne marche dans le pays, que le Sénégal est le pire des pays de toute la terre et il est impossible d’y réussir une vie. Je suis désappointé. J’insiste : «Pensez-vous que la situation sera meilleure là où vous comptez aller et mesurez-vous les dangers et risques qui vous attendent sur votre itinéraire ? Je crois que si vous arrivez à économiser quelque six millions de francs pour vous payer ce voyage jusqu’aux Etats-Unis et avec autant de difficultés, c’est la bonne preuve que vous pouvez bien vous en sortir ici, chez vous.» Elle reste imperturbable : «L’argent est le fruit de contributions de toute ma famille. Je vais travailler et revenir dans cinq ans. Et puis la situation ne sera pas pire qu’elle ne l’est ici, où on n’a même plus le droit de dire ses opinions», veut-elle croire. Je ne sais pas si c’est de la sidération ou de l’énervement, mais je lui réplique : «Franchement, vous cherchez à vous donner bonne conscience, mais ce que vous dites ne repose sur aucune objectivité. Si votre famille s’est cotisée pour rassembler cette somme, ce n’est pas pour vous permettre d’aller vivre dans un pays où vous auriez une plus grande liberté d’opinion ! Savez-vous que sur le chemin du Nicaragua jusqu’aux EtatsUnis, votre destination finale, vous trouverez des milliers de personnes provenant d’autres pays. Ce ne sont pas les Sénégalais seuls qui prennent ce chemin d’exode.» Elle a une seule et même réponse à tout : «Je sais, mais la situation est devenue impossible au Sénégal. Et puis celui qui est ma raison de vivre est emprisonné. Laissez-nous partir ailleurs», dit-elle dans un rire. Elle se dit une partisane de Ousmane Sonko, l’opposant politique emprisonné pour appels à l’insurrection et à la violence. Le discours qu’elle compte servir aux agents de la police des frontières à l’entrée sur le sol américain est déjà bien élaboré. «Quitter le pays ne permettra pas pour autant à Ousmane Sonko de sortir de prison !» En effet, mais elle reste ferme dans sa conviction de devoir partir. Elle part, se disant être une victime d’une persécution politique dans son pays. Je lui montre des images qui viennent de tomber sur mon téléphone, de plus de huit cents migrants dont leurs pirogues ont échoué, le jour même, sur les côtes mauritaniennes, précisément à Nouadhibou. Elle consent à dire : «Prendre les pirogues équivaut simplement à un suicide. C’est de la folie.» Elle ne réalise pas les risques qui jalonnent son propre itinéraire jusqu’à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Elle promet néanmoins de me donner de ses nouvelles.
I. Wagué claque tout son business pour partir lui aussi
Nous finissons d’embarquer. Un jeune est assis au siège jumeau du mien. Il se nomme I. Wagué. Il va lui aussi au Nicaragua. Il a trente-deux ans. Il s’est marié en 2021 et vient de baptiser son premier bébé. I. Wagué possède un commerce de quincaillerie qui semble bien marcher. «Je suis établi à Keur Massar. Si vous venez là-bas, la plupart des personnes qui bâtissent dans le quartier achètent du ciment et du fer au niveau de mon commerce. Ma quincaillerie est très connue. C’est Wagué Quincaillerie. Si vous venez làbas, vous demanderez.» Néanmoins, il décide de partir à l’aventure. «J’ai payé le voyage pour mon jeune frère, Mbaye, qui est déjà à Atlanta depuis un mois.» Il montre des vidéos de son jeune frère qui se présente à son avantage au pays de l’Oncle Sam. Wagué regarde les vidéos, tout satisfait et envieux. Il détaille les frais du voyage : «J’ai versé quatre millions cinq cent mille francs à un démarcheur à Dakar. Il est établi vers le Port de Dakar. Il fait ce business et s’occupe de toutes les démarches (il cite le nom de la personne). Il a tout arrangé jusqu’au Nicaragua, et une fois au Nicaragua, j’ai le contact d’une autre personne qui prendra le relais. J’aurai à payer mille dollars à partir de Madrid (Espagne) pour pouvoir embarquer pour le Salvador. Les autorités de ce pays ont instauré une nouvelle taxe payable par les passagers en transit, pour financer les travaux de modernisation de leur aéroport. Je suis avec deux autres de mes amis. Nous avons acheté des billets en Classe Affaires du fait qu’il n’y a plus une place de disponible en Classe économique. Après Madrid, nous prendrons un vol de la compagnie Avianca pour Bogota (Colombie), ensuite pour San Salvador (Salvador) et un autre pour Managua (Nicaragua). C’est la compagnie Avianca qui fait tout ce trajet à partir de Madrid. C’est au Nicaragua que des passeurs nous prendront en charge pour nous conduire par bus jusqu’à Mexico City, moyennant environ deux mille dollars. La taxe à l’aéroport de Managua est de cent-soixante dollars. D’autres passeurs prendront le relais pour la somme de deux mille dollars, pour nous acheminer de Mexico jusqu’à la frontière américaine, et nous pourrons aller dans un des camps. Il existe plusieurs camps. Nous allons au Camp Reynosa. C’est mieux d’aller dans les camps où les policiers américains vous traitent bien et vous permettent, après quelques jours d’attente, de pouvoir passer et entrer dans leur pays. Par contre, les migrants qui cherchent à franchir illégalement les frontières en escaladant les murs ou barrières sont maltraités et expulsés.» En définitive, le voyage coûte la bagatelle de six millions et demi de francs Cfa, sans compter les dépenses nécessaires pour la nourriture. Le voyage dure une quinzaine de jours de tribulations. I. Wagué est déterminé à aller jusqu’au bout. Quid de son florissant commerce qui lui a permis de rassembler les sommes nécessaires pour financer deux voyages, le sien et celui de son jeune frère ? «Je l’ai laissé entre les mains d’un de mes oncles.» Ironie du sort, cet oncle était émigré aux Etats-Unis où il a passé plus de trente ans : «Lui n’était pas parti par la voie que nous empruntons maintenant. Il avait un visa.» Qu’à cela ne tienne ! N’est-ce pas qu’après trente bonnes années, cet oncle est revenu pour ne s’occuper que du commerce que vous abandonnez ? I. Wagué n’en démord pas : «C’est vrai tout ça, qu’il n’a pas réussi là-bas, mais les gens n’ont pas les mêmes chances. Je vais tenter ma chance. Faut juste prier pour nous, tonton. Ça va aller.» Honnêtement, je suis désarmé. Nous arrivons à Casablanca. Un autre compatriote, O. Fall, qui va lui aussi en France pour son travail, ne décolère pas devant cette absurdité qui fait que des jeunes personnes se lancent ainsi en masse sur le chemin du Nicaragua. Des groupes aussi nombreux de jeunes provenant de différents pays africains et d’Asie sont également en transit à l’aéroport Mohammed V. Ils dorment à même le sol, dans les couloirs de l’aéroport, en attendant leurs vols de continuation. Visiblement, ils ont eux aussi pour destination le Nicaragua, leurs sacs à dos l’indiquent. Seulement, O. Fall a une compassion, une grosse tristesse même, qui finit par le révolter, de voir une autre jeune dame sénégalaise, portant péniblement un bébé de moins d’un an et qui fait partie du groupe des partants pour l’aventure du Nicaragua. Mais se résigne-t-il : «Que peut-on faire ? Ils sont obstinés et ne veulent rien entendre !» I. Wagué promet lui aussi de donner de ses nouvelles. Nos routes se séparent à Casablanca. Nous sommes tous tristes.
LES SCENARII QUI S’OFFRENT A OUSMANE SONKO
La Commission électorale nationale autonome étant non fonctionnelle depuis vendredi dernier, qui pour remettre Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024 ?
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 06/11/2023
La Commission électorale nationale autonome (Cena) étant non fonctionnelle depuis vendredi dernier, qui pour remettre Ousmane Sonko dans la course à la Présidentielle de février 2024 ? Différents scénarii se dressent quant à l’avenir politique immédiat de l’édile de Ziguinchor.
Vacance de pouvoir… de substitution
Un espoir de voir la Commission électorale nationale autonome (Cena) se substituer à la Direction générale des élections (Dge) et remettre les fiches de parrainage au leader de l’ex-Pastef n’est plus d’actualité, du moins pour le moment. C’est parce que, avec le remplacement des douze membres de la Cena dont le président Doudou Ndir, vendredi, par un décret présidentiel, la demande des avocats de Ousmane Sonko risque de se heurter à un vide. La raison : les nouveaux membres doivent prêter serment avant d’entrer en fonction. C’est après cela seulement qu’ils pourront se pencher sur cette requête des avocats de Ousmane Sonko. Pour Me Ciré Cledor Ly et Cie, cet article L13 du Code Électoral dispose : «La Cena veille à ce que la loi électorale soit appliquée aussi bien par les autorités administratives que par les partis politiques, les candidats et les électeurs. En cas de non-respect des dispositions législatives et règlementaires relatives aux élections ou référendums par une autorité administrative, la Cena lui enjoint de prendre les mesures de correction appropriées. Si l’autorité administrative ne s’exécute pas, la Cena dispose du pouvoir de dessaisissement et de substitution d’action dans le cadre des opérations électorales et référendaires à l’égard de l’agent responsable, nonobstant son pouvoir de saisine des juridictions compétentes.» Avec cette vacance contestée à la Cena, il est impossible pour l’organe de contrôle et de supervision de jouer ce rôle.
L’incertitude à la Cour suprême
La dernière carte pour Ousmane Sonko, pour l’Etat aussi, reste la Cour suprême. Cette juridiction doit se pencher, le 17 novembre, sur le pourvoi en cassation de l’Agent judicaire de l’Etat (Aje) qui lui demande de casser la décision du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant l’annulation de la radiation Sonko et, par conséquent, sa réintégration. Si la Cour suprême confirme le verdict du juge de Ziguinchor, Ousmane Sonko pourra bel et bien recevoir les fiches de parrainage. Et l’Etat attendra le dernier mot du Conseil constitutionnel. En cas de décision contraire, le maire de Ziguinchor se verra «ajourné», et sera obligé de trouver un plan B, ce qu’il a apparemment anticipé avec au moins 5 de ses proches qui ont retiré des fiches de parrainage.
Les oreilles vers la Cour de justice de la Cedeao aujourd’hui
La dernière cartouche pour l’édile de Ziguinchor est le recours devant la Cour de justice de la Cedeao qui doit livrer son verdict sur la radiation et la dissolution de Pastef ce lundi 6 novembre. S’il lui est favorable, rien ne garantit que l’Etat du Sénégal va s’exécuter. Et il y en a eu des scenarii de ce genre comme dans le cas du système de parrainage ou des affaires Karim Wade ou Khalifa Sall.
L’ANCPS INVITE L’ETAT DU SENEGAL A SE DEPARTIR DE SA NEUTRALITE
Manifestation contre Israël à Dakar -L’Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal (Ancps) a mobilisé ce samedi 4 novembre à Dakar.
Bés Bi le Jour |
Ndéye Anna NDIAYE |
Publication 06/11/2023
Un rassemblement de soutien au peuple palestinien organisé par l’Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal (Ancps) s’est tenu, samedi, à Dakar. Une occasion pour ces derniers d’inviter l’Etat du Sénégal à se départir de toute position de «neutralité ambiguë» dans ce conflit Israélo-Palestinien.
L’Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal (Ancps) a mobilisé ce samedi 4 novembre à Dakar. Plusieurs centaines de personnes se sont, en effet, rassemblées pour dénoncer le conflit entre Israël et le Hamas et ainsi apporter leur soutien au peuple palestinien. Cette manifestation de soutien au peuple palestinien a été une occasion pour demander un cessez-le-feu immédiat. Assumant ses responsabilités face à «ce tableau sombre et insoutenable, le peuple sénégalais a choisi encore une fois de se mobiliser à travers des organisations civiles et ses figures religieuses, sociales et culturelles pour condamner les crimes sionistes commis en Palestine en général et à Gaza en particulier», selon les organisateurs. Toutes choses qui font qu’ils ont invité l’Etat du Sénégal à exprimer sa position et à «se départir de toute position de neutralité ambiguë dans ce conflit Israélo-palestinien».
Dans leur déclaration de condamnation des «crimes de l’Etat Sioniste et terroriste d’Israël contre le peuple palestinien», Moustapha Seignane et ses camarades sont largement revenus sur l’impact de cette guerre sur le peuple palestinien. «Le monde entier est aujourd’hui témoin des exactions et crimes les plus cruels, exercés par la machine militaire sioniste sur d’innocentes populations civiles palestiniennes, entraînant des milliers de morts dont un grand nombre d’enfants, de femmes et de vieilles personnes sans oublier la destruction d’infrastructures à caractère social ou économique telles que des hôpitaux, des universités, des routes et des ponts», a-t-il dénoncé. S’y ajoute la destruction systématique des mosquées et des églises dans la bande Gaza avec l’utilisation des moyens «les plus vils pour ‘’punir’’ les civils en les privant de l’accès au produits et services essentiels à la vie, tels que l’eau, l’électricité et les médicaments», déplorent les manifestants.
DAKAR SACRE-CŒUR ET JARAAF DOS A DOS
Le Jaraaf doit encore repasser pour accrocher sa première victoire au championnat national Ligue 1. Accrochés d’entrée par Guédiawaye FC, les «Vert et Blanc» ont enchainé par un autre match nul en déplacement sur la pelouse de Dakar Sacré cœur (1-1)
Le Jaraaf doit encore repasser pour accrocher sa première victoire au championnat national Ligue 1. Accrochés d’entrée par Guédiawaye FC, les «Vert et Blanc» ont enchainé par un autre match nul en déplacement sur la pelouse de Dakar Sacré cœur (1-1). C’était pour le compte de la deuxième journée de Ligue 2
L e Jaraaf de Dakar a enchaîné le championnat par un deuxième match nul à l’issue de déplacement qu’il a effectué ce samedi sur la pelouse du Dakar-SacréCœur au stade Alassane Djigo. Dans cette affiche vedette comptant pour la deuxième journée, les Académiciens ont d’entrée imposé le rythme de la rencontre en dominant les 45 minutes premières. Ils ont failli ouvrir le score dès la troisième minute de jeu avec la tentative de frappe de Insa Coly qui passe totalement à côté.
Méconnaissables en dix minutes de jeu, les «Vert et Blanc» n’obtiendront leur première occasion que suite à un corner à la 13ème minute de jeu effectué par Aime Tendeng. Au contrôle du match, les Académiciens vont essayer sans cesse de scorer surtout après le corner de Mbaye Ndiaye à la 22ème minute repoussé par le portier du Jaraaf. C’est à la 39ème minute que Dakar Sacré-cœur trouvera la faille grâce à Mamadou Soumaré. Sur un centre d’Ibrahima Mané, il réussira à reprendre victorieusement le ballon et battre le Cheikh Lo Ndoye. Sur ce score, les deux équipes rejoignent les vestiaires.
Au retour sur la pelouse, Jaraaf montre un autre visage et pousse pour l’égalisation. L’entraîneur Malick Daff opère deux changements au niveau de défense et de l’attaque à la 58ème minute. Et c’est à la 77ème minute qu’il égalise sur une passe de Aime Tendeng reprise par Ameth Niang (1-1). Les Académiciens ont aussi opéré des changements de leurs côtés pour remporter le duel.
Le Jaraaf aura ensuite des possibilités de marquer un deuxième but dans le temps additionnel comme sur ce coup franc dans les alentours de la surface de réparation.
Exécuté par Aime Tendeng, le portier des Académiciens Abdoulaye Dieng a les mains fermes pour repousser le ballon. Sur un autre centre de Ameth Niang, Aime Tendeng encore lui, ratera un tir cadré. C’est sur ce score de (1-1) que les deux équipes se sont quittées. Pour Hassane Fall, coach Dakar Sacré-cœur, le match nul cadre avec la physionomie de la rencontre : «C’est un match nul équitable car chaque équipe a eu son sa mi-temps. Nous, on pouvait faire la différence en ajoutant un but dans la première mi-temps et remporter le match mais le Jaraaf a égalisé en deuxième mi-temps et a tenu un bon jeu. Il pouvait aussi remporter la victoire. Il y a des jeunes qui viennent de découvrir la Ligue 1, certains ont enchainé leur deuxième match et nous allons encore travailler sur la mise en jambe»
L’entraineur du Jaraaf, Malick Daff quant à lui, ne crache pas sur le point du nul : «On a été LIGUE 1 (2èME JOURNEE) dakar Sacré-Cœur et Jaraaf dos à dos menés au score en première période, on avait une bonne équipe en place tactiquement et techniquement avec beaucoup d’intensité et d’agressivité mais aussi de fautes. Malheureusement, on a pris un but en cours de match. C’est une perte de balle où il y a une transition rapide de l’équipe de Dakar sacré cœur. Mais en seconde période on a apporté des correctifs, on a fait trois changements et c’était meilleur que le premier mi-temps dans l’intensité de jeu, dans la progression. On a créé des situations et on a égalisé. On a même eu une balle de deuxième but mais on ne l’a pas concrétisé. Je ne crache pas sur le point. Il y a quelques imperfections et nous allons leur donner le temps. Il faut rester lucide, serein et apporter des correctives pour les matchs à suivre», a-t-il relevé.
Par Ndiaga SYLLA
CHER PROFESSEUR, L’ELECTEUR A BIEN LE DROIT DE PARTICIPER AU COMMERCE JURIDIQUE
Cher professeur, Il me plaît de répondre à votre réaction à la suite de ma décision d’attaquer le décret n*2023-2152 portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) du fait de son irrégularité.
«Cher Professeur, Il me plaît de répondre à votre réaction à la suite de ma décision d’attaquer le décret n*2023-2152 portant nomination des membres de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) du fait de son irrégularité.
C’est un immense honneur que m’accorde le constitutionnaliste en se prononçant sur mon initiative. Je ne retiens, pour le moment, que la portée qui consiste à nourrir la réflexion citoyenne et la vitalité du débat. Cher Professeur,
En signant votre post, est-ce que vous vous adressez à moi en votre qualité de citoyen ou d’acteur politique engagé ? Je vous pose cette question parce que je n’ai vu nulle part votre qualité d’universitaire (professeur) sur la signature (vous avez mentionné simplement Ismaila Madior Fall).
Pourquoi est-ce que vous remettez en cause mon intérêt et ma qualité à agir?
Je vous rappelle que la CENA a été créée en tant que structure permanente et indépendante afin d’assurer qu’une seule chose : la libre expression du droit de suffrage, le droit de vote. La CENA en tant qu’organe de contrôle et de supervision a un rôle important dans la conduite des processus électoraux au Sénégal.
Toute décision qui viole les règles relatives à sa composition, son organisation et son fonctionnement est de nature à porter atteinte à l’intégrité dudit processus. Une telle violation compromet nécessairement l’expression libre et sincère du droit de suffrage, donc du droit de l’électeur. Une telle violation si elle est le fait d’un décret ne saurait se résumer à un acte administratif individuel ou collectif qui ne porterait grief qu’aux personnes qu’il concerne.
Le décret illégal pris par le président de la République dépasse les seuls intérêts particuliers que sont ceux des membres de la CENA.
Le respect de la loi et des principes du droit constitue le fondement de l’Etat de droit. En relisant mon cours sur le contentieux administratif, il m’est apparu que sur l’intérêt à agir, le juge procède à une interprétation plus ou moins rigoureuse et que la jurisprudence exige également une certaine individualisation de cet intérêt. Toutefois, les regroupements sont autorisés à recourir en excès de pouvoir à la condition de justifier un intérêt collectif en rapport avec leur objet cf. CS, 23 juillet 1975, Souleymane Sidibé et amicale des administrateurs civils du Sénégal. A titre de rappel, le processus électoral est préparé et organisé dans un seul but : l’expression libre du droit de vote. Le vote appartient à l’électeur et j’en suis un. Voilà ce qui fonde ma qualité et mon intérêt à agir. Je tiens à faire observer que je ne suis pas dans le clivage de la dualité ou de la bataille politique entre le président M. SALL et l’opposant O. SONKO. Je ne défends que l’intégrité du processus.
Il convient de noter que la CENA apparaît comme une autorité autonome garante de l’intégrité, l’équité, la crédibilité du processus électoral. En outre, la procédure de nomination de ses membres par le président de la République procède d’une compétence liée.
Vous ne devez pas affirmer de manière péremptoire que nous n’avons pas qualité et intérêt à quereller l’acte administratif. Tout citoyen doit veiller à ce que son vote ne soit pas détourné. Auriez-vous méconnu le fondement juridique de la création de la CENA rappelé dans le rapport de présentation du décret portant application : « Le contrôle et la supervision des opérations électorales et référendaires qui constituent un gage de la sincérité et de la transparence des élections ont conduit à la création, par consensus, de la Commission Electorale Nationale Autonome, CENA, par la loi n° 2005.07 du 11 mai 2005 »
La capacité juridique de l’électeur dans le cadre des élections départementales et municipales que vous avez invoquée concerne particulièrement le contentieux des opérations électorales et de l’élection du bureau des Conseils départemental et municipal.
L’éminent professeur ne devrait s’égarer dans un domaine qui lui est inconnu !
Ce n’est pas la première fois que j’attaque des décrets pris par le président de la République dans le cadre du processus électoral. Est-il besoin de vous rappeler qu’en 2014, j’avais amené le président de la République, sous vos conseils, à fondre les trois décrets fixant le nombre de conseillers à élire dans les départements, villes et communes; ce qui jusque-là était inconnu du jargon juridique au point que la Cour suprême ait mis entre guillemets le terme « fondus ».
Nous avons les arguments pour déconstruire les vôtres. Par conséquent, la justice nous édifiera.
Enfin, je ne me suis jamais autoproclamé expert électoral. C’est une réalité et vous le savez. Est-il besoin de vous le rappeler ? J’assume ma position d’expert électoral international reconnu par le ministère de l’Intérieur, la société civile sénégalaise, la presse nationale et celle internationale ainsi que les organismes internationaux.
Je vais juste vous donner une illustration : voir lettre annexée. Sachez que ce contentieux dépasse le citoyen O. Sonko ; il s’agit d’un combat pour la préservation de la démocratie et de l’Etat de droit. Je ne fais point partie de ces gens-là de tous bords qui envisagent un avenir sombre à partir de mars 2024. Je défie vos experts non autoproclamés à me rejoindre dans un débat public en la matière électorale, et ce, en attendant que le juge veuille bien se prononcer».
LE COLLECTIF DES CONTRACTUELS DES EPS DIT «NON A L’INJUSTICE ET A LA DISCRIMINATION»
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels de santé
Les contractuels des établissements publics de santé du Sénégal (EPS) vent debout contre ce qu’ils considèrent comme une discrimination flagrante sur la question du traitement salarial des agents de la santé. Lors de son assemblée générale tenue avant-hier, samedi 4 novembre, le collectif des EPS considérant cette rallonge budgétaire actée par le ministre des finances comme étant un acquis, demande un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours. Par ailleurs, Abou Ba et cie, interpellent le ministre de la santé, le président de la République et de son premier ministre pour que soit harmonisée l’indemnité de logement, celle dite spéciale, complémentaire à tous les agents de santé.
Les différentes augmentations auxquelles l’Etat du Sénégal a procédées dans le cadre de la révision système de rémunération n’ont finalement réussi qu’à creuser davantage les inégalités dans le traitement salarial au détriment des contractuels des établissements publics de santé. Des dysfonctionnements décriés les contractuels des établissements de santé du Sénégal (EPS).
Alors que le collectif espérait qu’avec le protocole d’accord signé le 10 mai 2022 entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats du cadre de la santé devait marqué le point de rupture de toutes les injustices constatées. Que nenni ! «Il a été le point de départ d’une nouvelle forme d’exclusion de la majeure partie des travailleurs du cadre de la santé que sont les contractuels des EPS», regrette Abou Ba, coordonnateur du collectif des contractuels des EPS. Et de rappeler qu’au mois de juin 2022, à la suite du recensement des effectifs des contractuels au mois de juin 2022, «le ministre des finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo, à l’époque, avait octroyé une rallonge budgétaire de 8.148.320.000 F CFA selon nos leaders syndicaux nécessaire à la prise en charge des contractuels des EPS.»
Toutefois, un mail de précision venant des services du ministère de la santé au mois de septembre est venu anéantir tout un espoir auprès de la majorité des agents contractuels. Dans ce mail explique le coordonnateur du collectif, «il a été mentionné les types d’agents concernés par les indemnités de logement visés par le décret n°2018-1430. Il s’agit entre autres: Médecin, Sage-femme d’Etat, IDE, assistant infirmier d’Etat, technicien supérieur de santé et les autres agents…», énumère-t-il.
Une décision perçue comme étant une injustice par le collectif des EPS. Et M. Ba de soutenir «Nous, personnel contractuel des EPS, considérons que cette rallonge octroyée par le ministère du budget et des finances est un acquis et demandons un rappel de ces indemnités de mai 2022 à nos jours.»
Pour finir, les agents lancent un appel à l’endroit des autorités afin leurs indemnités soient harmonisées. «Le collectif des contractuels des EPS au nombre de 6 859 agents interpelle le Ministre de la Santé, le Premier Ministre voire le Président de la République pour l’harmonisation de l’indemnité de logement et l’indemnité spéciale complémentaire aux agents contractuels des EPS», a conclu Abou Ba, coordonnateur du collectif.