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3 mai 2025
VOTER AMADOU BA, C'EST VALIDER UNE TROISIÈME CANDIDATURE DE MACKY SALL
Après sa tournée à Matam, Mme Aminata Touré, candidate à la présidentielle de février prochain, est revenue sur le programme qu’elle réserve à cette localité du Fouta mais également sur le choix du porte-étendard de la coalition présidentielle
Propos recueillis par Youssoupha BA |
Publication 19/09/2023
Après sa tournée à Matam, Mme Aminata Touré, candidate à la présidentielle de février prochain, est revenue sur le programme qu’elle réserve à cette localité du Fouta mais également sur le choix du porte-étendard de la coalition présidentielle, Amadou Ba, les enjeux des prochaines élections, les frustrations au sein de l’APR, l’opposition...
Mme Aminata Touré, en tant que leader du mouvement « Mimi 2024 » vous venez d’effectuer une tournée dans la région de Matam. Quel bilan global tirez-vous de votre séjour dans cette partie du pays ?
Aminata TOURE - C’était une tournée de proximité dans les trois départements de la région. La campagne n’ayant pas encore débuté, je me suis conformée à la loi. Et ça c’est très important. Donc, nous avons eu à rencontrer les populations et à discuter avec elles en présence de nos responsables sur place. Nous sommes allés jusque dans les cuisines de nos sœurs pour constater les difficultés de leurs tâches au quotidien. Il est vrai que quand on reste dans les villes on ne se rend pas compte de l’énormité des inégalités. Nous avons vu des femmes préparer les repas avec le bois de chauffe. Ce qui peut occasionner des maladies ou les aggraver surtout pour celles qui sont asthmatiques. C’est pourquoi il urge de travailler pour généraliser la modernité. Nous avons discuté avec des éleveurs et des agriculteurs. Le constat est que le potentiel de la région est sous-exploité alors que les opportunités existent. C’est une zone qui peut être assimilée à un désert économique. C’est pour moi l’occasion de féliciter nos parents de la Diaspora sans qui la situation serait plus catastrophique. Pour vous en donner une idée, l’élevage et l’agriculture sont toujours pratiqués de façon ancestrale alors qu’on pouvait les moderniser. C’est d’autant plus désolant si on sait que la zone dispose de suffisamment de terres et d’eau. Dans le domaine minier, les conditions d’exploitation du phosphate sont entourées de nébuleuse avec zéro impact sur les populations d’où l’urgence d’un audit. Dans la réforme constitutionnelle de 2016, il est clairement indiqué que les populations ont un droit de regard et de contrôle sur leurs ressources naturelles. Ce qui n’est pas le cas. A partir de ce moment, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des problèmes comme c’était le cas récemment à Kédougou.
La mouvance présidentielle a toujours considéré Matam comme son «titre foncier» au plan électoral. Avez-vous constaté que ce slogan est une réalité dans la zone?
Il n’y a pas de titre foncier ! C’est même un langage qui, à mon avis, ne respecte pas les populations auxquelles il est destiné. Je considère qu’il ne saurait y avoir de droit de propriété nulle part. La réalité du terrain est la seule qui compte. Pour le cas de Matam, les populations sont dans une pauvreté telle qu’elles sont prêtes à prendre leurs responsabilités. C’est à elles de voter en toute liberté après avoir estimé si le pouvoir a bien répondu à leurs attentes ou pas. C’est une région qui doit être traitée d’égale dignité par rapport aux autres où il existe une diversité ethnique et une hospitalité exemplaire. Par conséquent, conscientes des enjeux de l’heure, ces populations voteront sur la base de programmes. Donc la notion de titre foncier n’y existe pas du tout.
L’étape de Ourossogui a été perturbée par des délégués de quartier qui voulaient s’opposer à votre venue. Que s’est-il réellement passé ?
Je peux vous dire que c’est vous-mêmes de la presse qui nous l’avez appris ! On marchait tranquillement à Ourossogui, accueillis par nos militants et une famille très respectée et très connue dans la zone qui est celle du Dr Abdoul Ly. Maintenant, il paraît que c’est leministre de la Communication qui serait derrière tout cela. J’ai envie de lui dire qu’il devrait plutôt s’occuper de ses tâches gouvernementales. Heureusement qu’il s’est bien gardé de parler puisqu’en tant qu’avocat, il sait très bien les conséquences des menaces de ce genre. De toutes les façons, ce sont des déclarations malheureuses qui ne militent pas en faveur du renforcement de l’unité nationale. En passant je rappelle que ma mère est originaire de Podor. Alors, imaginez si mes parents étaient descendus se battre contre eux. Pour les délégués de quartier je profite de l’occasion pour leur rappeler qu’ils n’ont pas un rôle politique et je plaide pour qu’ils soient bien formés pour comprendre cela. Et puis en tant qu’ancien Premier ministre la meilleure attitude serait de venir m’accueillir, me souhaiter la bienvenue et retourner chez eux plutôt que de manifester pour s’opposer à ma venue. Il n’y a eu aucun incident. C’était juste de l’agitation politique pour se faire entendre jusqu’à Dakar.
Quel programme comptez-vous réserver à Matam dont vous dîtes que c’est un désert industriel ?
Mais c’est tout le pays qui est un désert industriel à part Dakar qui concentre 90% des usines ! Pour la région de Matam, le tout premier acte que je compte y poser est sa connexion avec le reste du pays par la réseau ferroviaire. Ensuite, nous allons moderniser les principales activités que sont l’agriculture et l’élevage. Voilà une zone qui dispose de toutes les opportunités pour sortir de la pauvreté et qui reste malheureusement confrontée à un problème d’exploitation des produits comme le mil, le riz, le maïs et les légumes. Certains de ces produits peuvent être exploités en grand nombre et transformés à partir des unités industrielles. C’est aussi valable pour l’élevage qu’il faut rendre intensif sans délai. Vous savez que, lorsque le cheptel fait plusieurs kilomètres à la recherche de pâturage, la qualité de la viande s’en fait ressentir. Or on aurait pu avoir de la viande de qualité exportable et du lait comme le font le Brésil et l’Argentine. Cela est très possible. Il suffit de bien former les jeunes dans ces filières et mettre les moyens qu’il faut. C’est la même chose pour le cuir qui peut servir à beaucoup de choses. Donc nous envisageons de mettre la région à niveau sur le plan industriel en nous appuyant sur ces produits. Pour la santé, le premier constat est le déficit de structures et le manque d’équipements de base. Ce qu’il faut corriger à tout prix. Aussi, du fait de l’éloignement des lieux d’habitation les uns des autres on a prévu l’instauration de la santé mobile et la densification des structures de santé de façon accélérée en insistant sur la prévention. Dans le domaine de l’éducation, on mettra l’accent sur l’apprentissage à partir des langues locales pour éviter aux élèves un double apprentissage à savoir la langue française d’abord puis la matière. Ceci, après avoir bien sûr comblé le gap de l’insuffisance des établissements scolaires mais également procédé à la révision du statut des enseignants religieux. Toujours dans ce domaine, il est prévu la construction de l’Université de Matam qui portera le nom de Cheikh Oumar Foutyou Tall ou de Thierno Souleymane Baal. S’agissant des femmes, à qui je rends un vibrant hommage pour leur bravoure, elles ne seront pas oubliées puisque nous envisageons de les regrouper en coopératives pour leur faire bénéficier de financements à partir de la «Banque des Femmes» selon des critères autres que politiques. Nous avons la même ambition pour le sport qui est traité en parent pauvre dans la région. Je pense que l’heure est arrivée pour Matam de pouvoir participer à toutes les compétitions nationales et cela ne sera possible qu’avec la construction d’infrastructures sportives modernes, suffisantes et diversifiées mais également de grands hôtels modernes. D’ailleurs cela permettra à la ville de Matam de déposer valablement sa candidature pour accueillir une poule au cas où le Sénégal organiserait la Coupe d’Afrique des Nations en 2027. Tout ceci corrélé avec l’exploitation des phosphates de la zone dans des conditions transparentes avec des retombées positives pour les populations va contribuer à la lutte contre la pauvreté et favoriser la relance de l’économie de la région.
M. Amadou Ba a été finalement choisi comme candidat de la mouvance présidentielle à l’élection de février prochain. Pensez-vous qu’il soit le meilleur profil pour relever le défi?
Le seul défi c’est le changement. A ce niveau je ne crois pas que le candidat du Président Macky Sall puisse l’incarner. M. Amadou Ba n’est que la tenue de camouflage de M. Macky Sall. Voter pour lui c’est valider une troisième candidature vigoureusement contestée du Président or le pays aspire au changement. Je ne fais pas partie de ceux qui disent que le président Macky Sall n’a rien fait. On ne me prendrait même pas au sérieux. Mais le temps est venu de passer à un niveau supérieur et de régler les problèmes puisqu’il en existe quand même surtout en termes de bonne gouvernance et de renforcement de la démocratie. Les 1.000milliards de francs du fonds Covid-19 sont là et on ne peut pas les passer sous silence. Nous avons aussi des milliers de jeunes en prison qu’il faut libérer. D’ailleurs, il faut que le candidat du Président nous dise ce qu’il compte faire puisque c’est lui, Amadou Ba, qui était Premier ministre lorsque des manifestations ont occasionné une vingtaine de morts reconnus par le gouvernement. Il y a également la condamnation de Ousmane Sonko que je considère illégale. Dès l’instant que le juge a rejeté les deux chefs d’accusation il aurait dû rentrer chez lui le même jour. M. Amadou Ba doit s’exprimer sur ces questions.
Est-ce que c’est la raison pour laquelle vous l’avez invité à un débat public dès qu’il a été choisi parle président Macky Sall ou est-ce un défi ?
Non pas du tout. Je considère que la démocratie doit avancer. Nous devons arriver à un niveau où les populations doivent comprendre les enjeux. Sur ce rapport, elles ont besoin d’écouter les candidats pour se faire une idée de leurs programmes lorsqu’elles iront aux urnes. Nous devons rompre avec les choix basés sur les achats de consciences ou la distribution de l’argent à tout vent. Je ne cherche aucunement à le défier. N’oubliez pas qu’il était mon ministre quand j’étais chef du gouvernement! Lorsque j’étais tête de liste de BBY, il était mon second. Donc, je n’ai aucun intérêt à défier celui qui a toujours été derrière moi. Je l’invite simplement à un débat pour qu’il nous dise quelle est sa vision et les ruptures qu’il compte apporter par rapport à ce qui se fait. Je le répète : Amadou Ba président, vous aurez le même système de gouvernance. Ce n’est pas en faisant la Une des journaux au quotidien que le problème va se régler. Il faut que les candidats débattent. C’est cela la nouvelle culture politique qu’on doit amener. Et vous de la presse vous avez un rôle important à jouer. Vous devez nous aider à éclairer l’opinion sur nos offres programmatiques. Donc moi, Aminata Touré, je suis prête à débattre avec n’importe quel candidat.
Que pensez-vous des frustrations constatées dans le camp présidentiel après le choix porté sur Amadou Ba ?
Du temps de Wade, Amadou Ba avait causé beaucoup de problèmes à Abdoulaye Daouda Diallo comme fonctionnaire. Aly Ngouille Ndiaye était de Macky 2012 avant de rejoindre l’APR. Pendant tout ce temps, Amadou Ba n’était pas là. Donc, je comprends leurs frustrations. Mais ce ne sont pas tellement mes oignons. Moi, je me concentre sur ma candidature en allant vers les populations pour leur expliquer mon programme. Et je dois dire que j’ai constaté une aspiration fondamentale pour le changement.
A quelques mois de l’élection présidentielle avez-vous un message à lancer à l’opposition?
L’opposition doit mettre en place une plateforme pour des élections libres, transparentes et inclusives. Nous devons nous retrouver sans délai pour ensemble défendre la bonne tenue des élections. Qu’il n’y ait pas d’élimination de candidats et que ces élections soient bien contrôlées. Il faut aussi qu’on se batte pour la libération des détenus politiques. Le responsable de Mimi 2024 de Tambacounda a été arrêté devant chez lui. Voilà où est-ce que nous en sommes! Donc c’est un ensemble de tâches qui nous attend et auquel on doit s’atteler dès à présent.
Par Christian SENE
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO OU LE REFUS DE L’INFANTICIDE !
Le fier Peulh, et donc l’éleveur, qu’il est doit sans doute connaître l’adage qui dit que « le coup de patte que la vache donne à son veau ne signifie pas qu’elle déteste ce dernier » !
Le fier Peulh, et donc l’éleveur, qu’il est doit sans doute connaître l’adage qui dit que « le coup de patte que la vache donne à son veau ne signifie pas qu’elle déteste ce dernier » ! Mais surtout, en prenant la décision de renoncer à être candidat à l’élection présidentielle de février prochain au nom de l’intérêt supérieur de l’Alliance Pour la République (APR) et de la coalition Benno Bokk Yaakar dont elle est la locomotive, Abdoulaye Daouda démontre l’amour maternel qu’il porte au parti marron-beige ayant le cheval pour emblème !
Il a eu beau vouloir prendre son destin en main, il a eu beau avoir été poussé à la rupture par ses nombreux partisans qui le pressaient de franchir le Rubicon, il a eu beau avoir avalé des couleuvres, il a eu beau avoir été humilié, la dernière humiliation en date ayant été le choix de son pire ennemi, un militant de la 25ème heure pour porter les couleurs de la majorité à la présidentielle de 2024, il n’est pas parvenu à porter l’estocade à son bébé. L’Alliance Pour la République, il a en effet contribué à la faire naître et il a ressenti en même temps que le président de la République et une poignée d’apôtres comme lui les douleurs de l’accouchement de cette formation politique qui, en quatre ans d’existence seulement, a porté son chef à la magistrature suprême !
Que de sacrifices il a fallu pour qu’il en soit ainsi, quel immense désert il a fallu traverser avant de gagner les prairies abondantes du pouvoir, que de pain noir il a fallu manger avant de parvenir au banquet de la République ! De fait, le leader, Macky Sall en l’occurrence, a su se montrer reconnaissant à l’endroit d’Abdoulaye Daouda Diallo en lui confiant les fonctions les plus prestigieuses qui soient au sein du Gouvernement : ministre délégué chargé du Budget et assurant donc la tutelle des régies financières qui sont la mamelle financière de l’Etat, le stratégique ministère de l’Intérieur, le très technique et vital ministère des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement puis le névralgique ministère de l’Economie et des Finances ! Et s’il n’a pas obtenu la Primature, qui aurait couronné en beauté cette excellente carrière ministérielle, Abdoulaye Daouda Diallo a étrenné une fonction d’une importance équivalente, celle de directeur de cabinet du président de la République avec rang de ministre d’Etat ! Or, dans un système présidentiel, le vrai pouvoir se trouve à la présidence de la République.
En tant que principal collaborateur du président de la République dont il gère l’agenda et qu’il voit plusieurs fois par jour — sans compter la haute main qu’il a sur les innombrables services rattachés à la Présidence —, le directeur de cabinet du Président a donc autant de pouvoirs, voire plus, que le Premier ministre. C’était particulièrement vrai du temps du président Abdou Diouf où les célèbres Jean Collin et Ousmane Tanor Dieng, qui ont eu à occuper cette fonction, étaient considérés comme les véritables détenteurs du pouvoir exécutif. Ayant eu l’honneur d’être élevé à une si haute « station », Abdoulaye Daouda Diallo ne pouvait donc qu’en remercier Dieu. Et rendre grâce au président Macky Sall. Qui, non content de cela, a fait de lui par la suite le président d’une institution, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en l’occurrence. Il s’apprêtait donc à faire jouer à cette institution son véritable rôle d’aiguillon de la politique économique du président de la République lorsque, à la surprise générale, ce dernier a décidé de ne pas briguer un troisième mandat. Coup de tonnerre dans un ciel sans nuage ! Sonné par cette décision à laquelle il ne s’attendait pas et qu’aucun signe avant-coureur n’avait annoncée, Abdoulaye Daouda Diallo a eu toutesles peines du monde à digérer cet uppercut.
Après avoir recouvré ses esprits, il s’est dit : pourquoi pas moi ? » Surtout que les « apéristes authentiques », ceux de lait, ceux qui n’avaient pas attendu la victoire de 2012 pour adhérer, le poussaient à se présenter car le considérant comme leur porte-étendard. Lui qui bénéficie de la légitimité populaire pour avoir été élu régulièrement député depuis 2012 avant de céder à chaque fois son fauteuil pour aller siéger au gouvernement, lui qui est le maire incontesté de Boké Dialloubé, dans le département de Podor dont il est le patron politique, lui qui a toujours réalisé les meilleurs scores électoraux au niveau national dans cette circonscription, lui qui n’a jamais été pris en défaut de loyauté par le président de la République, lui qui a fait ses preuves dans tous les ministères qu’il a eu à diriger, bref il réunissait tous les atouts pour prétendre succéder au président Macky Sall. Hélas, ce dernier, pour des raisons qui lui sont propres, ou sur la base d’éléments d’appréciation qu’il était le seul à posséder, lui a préféré Amadou Ba qui est son plus farouche ennemi. Et qui a eu à lui en faire voir des vertes et des pas mures lorsque lui, Abdoulaye Daouda Diallo, inspecteur des Impôts et Domaines sous ses ordres, avait eu le culot de suivre l’opposant Macky Sall dans sa rébellion contre les Wade père et fils que l’alors DGID servait avec zèle ! Considérant que c’était l’humiliation de trop, voire un coup de poignard dans le dos, le patron du CESE et membre fondateur de l’APR a voulu laver l’affront en se lançant lui aussi dans la course à la présidentielle. Il s’en était donné les moyens et avait déjà obtenu le ralliement de ténors du parti présidentiel…mais n’a finalement pas sauté le pas. On l’a dit, il y a eu d’innombrables pressions qui se sont exercées sur lui, venant notamment de chefs religieux Hal Pulaar très respectés, le président de la République lui-même l’a pris par les sentiments et reçu plusieurs fois et puis, finalement, il a flanché.
En réalité, Abdoulaye Daouda Diallo ne pouvait pas commettre un infanticide, être celui-là même qui porterait un coup fatal à ce bébé dont il a contribué à la conception. En conséquence de quoi, il a décidé de retirer sa candidature à l’élection présidentielle. Il a expliqué samedi, face à la presse, les raisons de ce rétropédalage. « L’épreuve du suffrage universel lors des récentes élections locales et législatives m’a convaincu que la division est le plus grand ennemi d’un parti politique. Nous nous devons donc d’être à la hauteur des enjeux de l’heure et soucieux de l’intérêt général. Ainsi, après plusieurs rencontres avec le président de la République, après plusieurs échanges avec mes camarades et sympathisants, j’ai décidé, au terme d’une mûre réflexion, de répondre à l’appel du Président, de privilégier l’unité et la cohésion à cinq mois du scrutin présidentiel ».
Dès lors, la messe était dite ! Comme la malheureuse maman qui, dans le célèbre jugement de Salomon, avait préféré voir l’usurpatrice partir avec son propre bébé plutôt que d’accepter qu’il soit découpé en deux comme le proposait malicieusement le Roi, Abdoulaye Daouda Diallo a choisi la survie du régime APR-Benno plutôt que son intérêt personnel au risque de contribuer à la mort du bébé qu’il a enfanté !
MAME MOUSSA CISSE DEVOILE SES 25 «LIONNES»
En perspective des éliminatoires de la 15e édition de CAN féminine 2024 prévue au Maroc, le sélectionneur de l’équipe du Sénégal a dégagé hier, lundi 18 septembre une liste de 25 joueuses
En perspective des éliminatoires de la 15e édition de CAN féminine 2024 prévue au Maroc, le sélectionneur de l’équipe du Sénégal a dégagé hier, lundi 18 septembre une liste de 25 joueuses pour de la double confrontation contre le Mozambique le 22 et 25 septembre prochain au stade Lat Dior.
Après une campagne infructueuse en match de barrage pour la Coupe du Monde, le Lionnes vont reprendre la compétition avec la double confrontation qui l’oppose Mozambique le vendredi 22 et dimanche 25 septembre, dans le cadre du premier tour des qualifications à la Coupe d’Afrique des nations 2024 au Maroc.
Dans cette perspective, le sélectionneur des Lionnes, Mame Moussa Cissé a rendu public, hier, lundi 18 septembre, une liste de 25 joueuses dans laquelle on compte neuf expatriées. La liste est composée de trois gardiennes, neuf défenseures, huit milieux et cinq attaquantes. La sélection est marquée par l’absence de la joueuse de l’Olympique de Marseille Ndeye Awa Diakhaté. L’attaquante de 26 ans a été victime d’une rupture des ligaments croisés, lors du match amical contre l’Algérie joué, en juillet dernier au stade Lat Dior de Thiès. En cas de qualification au deuxième tour, le Sénégal affrontera le vainqueur du match qui oppose l’Égypte au Soudan du Sud.
A noter que sur les 42 pays en lice, seule l’Afrique du Sud, l’équipe tenante du titre et la Zambie, troisième lors de la dernière CAN, sont exemptées pour ce tour. En plus du Maroc, pays hôte directement qualifié.
A noter que 12 équipes prendront part à cette 15ᵉ édition de la CAN féminine de football que le royaume chérifien va abriter pour la deuxième fois d’affilée. Le Sénégal a pris part à deux phases finales de CAN en 2012 en Guinée équatoriale et 2022 au Maroc. Au bout de la dernière édition, le Sénégal a raté de peu la qualification à la Coupe du monde après leurs éliminations en quarts de finale face à la Zambie.
LA CANDIDATURE D’AMADOU BA ET LES DIFFICULTÉS DE L’OPPOSITION AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi 19 Septembre 2023 commentent l’actualité politique, la candidature Premier ministre à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et les difficultés de l’opposition
Dakar, 19 sept (APS) – Les quotidiens commentent l’actualité politique, la candidature Premier ministre à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et les difficultés de l’opposition notamment, dans leur livraison de ce mardi.
Le Quotidien affirme que ‘’le candidat de la majorité, Amadou Ba, est combattu par ses propres frères de parti’’. ‘’Tout le contraire des alliés’’ du parti au pouvoir, signale-t-il, ajoutant qu’‘’Amadou Ba doit se battre contre des camarades […] de l’APR (le parti au pouvoir), qui le voient comme un parachuté’’.
‘’Porté par un appareil étatique, avec à sa disposition tous les moyens dont il aura besoin pour sa campagne, Amadou Ba part à la conquête du pouvoir avec beaucoup d’atouts’’, observe L’info.
Mais, signale le même journal, ‘’la machine électorale’’ de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition qui l’a choisi, ‘’semble de plus en plus grippée du fait des dissensions, des calculs politiques, des batailles fratricides et des errements notés dans la conduite des politiques publiques’’.
Sud Quotidien résume les divergences au sein du parti au pouvoir en quelques mots : ‘’L’APR face à elle-même’’.
À l’Alliance pour la République, ‘’l’unité présupposée reste […] une chimère. Conséquence : le réveil pourrait être brutal pour le parti au pouvoir et ses alliés’’, prévient Sud Quotidien.
Source A révèle que ‘’Macky Sall est toujours dans les pourparlers avec Aly Ngouille Ndiaye, afin que ce dernier [renonce à sa volonté d’être candidat] et soutienne Amadou Ba’’.
La preuve, ajoute le journal, ‘’jusqu’à hier, Macky Sall n’avait pas donné de suite favorable à la lettre de démission de son ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire’’.
EnQuête s’inquiète du ‘’silence assourdissant’’ de l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, qui, comme Aly Ngouille Ndiaye, était candidat à la candidature de BBY.
M. Dionne ‘’n’a ni exprimé son soutien à Amadou Ba ni annoncé […] sa candidature’’, fait remarquer le journal.
Le ‘’manque d’initiatives et d’unité’’ de l’opposition
L’Observateur s’est intéressé aux ‘’dissidents’’ qui aspirent à diriger le pays, de fervents défenseurs de Macky Sall jusqu’à une date récente, qui sont devenus de farouches détracteurs du président de la République.
‘’Prompts à défendre le régime de Macky Sall, certains de ses collaborateurs, qui ont décidé de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, sont subitement devenus critiques sur sa gestion’’.
Le maire de Sandiara (ouest), Serigne Guèye Diop, le député Cheikh Tidiane Gadio, Ndongo Ndiaye, un ancien ministre conseiller du président de la République, et l’ex-directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Elhadji Mamadou Diao, font partie du lot, selon L’Observateur.
‘’Leur discours n’est pas crédible […] Il sera difficile pour eux de faire passer leurs messages’’, a dit au journal un analyste politique.
Tribune fait remarquer qu’‘’à cinq mois de l’élection présidentielle, le pouvoir […] mène tranquillement ses activités politiques dans les institutions sacrées de la République’’. ‘’Au même moment, il interdit systématiquement à l’opposition de se réunir même dans des lieux privés’’, ajoute-t-il.
‘’L’opposition [est] orpheline des stratèges de la gauche’’, constate WalfQuotidien.
‘’Avec une opposition en perte de vitesse en termes de stratégies et de ténacité, le [président de la République] semble parvenir à ses fins : ‘réduire l’opposition à sa plus simple expression’ comme il l’avait annoncé’’, observe le même journal.
Tribune relève le ‘’manque d’initiatives et d’unité’’ de l’opposition, qui se manifeste dans les médias, selon L’As.
‘’Qu’on parle du Premier ministre, Amadou Ba, ou du président du [Conseil économique, social et environnemental], Abdoulaye Daouda Diallo, le résultat est le même : la coalition BBY occupe, voire assiège le terrain politique, au gram dam d’une opposition inerte depuis l’emprisonnement du leader de Pastef, Ousmane Sonko’’, signale L’As.
‘’Premier ministre et candidat de BBY à l’élection présidentielle : le cumul sera-t-il aisé pour Amadou Ba ?’’ se demande Le Soleil.
29 MILLIARDS CONTRE L’INSUFFISANCE DE LABORATOIRES BIOMEDICAUX,
« Les laboratoires biomédicaux ne permettent pas toujours d’éclairer les médecins, et sages-femmes dans leurs diagnostics ». Cette assertion est du professeur Amadou Moctar Dieye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal
« Les laboratoires biomédicaux ne permettent pas toujours d’éclairer les médecins, et sages-femmes dans leurs diagnostics ». Cette assertion est du professeur Amadou Moctar Dieye, directeur national des laboratoires de santé publique du Sénégal. Il s’exprimait hier, lundi 18 septembre, lors de la rencontre de présentation du programme spécial de développement des laboratoires qui sera inscrit sur une période de quatre ans pour un montant de plus de 29 milliards.
La disponibilité et l’accessibilité des services de diagnostic et de laboratoire sont indispensables à la prise en charge des patients, à la prévention des maladies et à la recherche. Malheureusement, tous les hôpitaux du Sénégal n’en disposent pas. Ils sont soit confrontés à une disponibilité de personnel qualifié dont des pharmaciens ou médecins biologistes, techniciens supérieurs en biologie médicale, médecins anatomo- pathologistes, de plateau technique ou encore de réactifs. Dans plusieurs structures de santé du pays qui en disposent, peu respectent les normes internationales de qualité au sein des laboratoires. Dans les structures de niveau 3, certaines analyses essentielles sont envoyées à l’étranger car non disponibles dans tout le pays. Consciente de tous ces manquements, la direction nationale des laboratoires de santé publique a présenté hier, lundi, son programme spécial de développement des laboratoires d’expertise biomédicale pour validation. Un programme qui cherche, selon les acteurs, à rétablir l’équité et à doter le pays d’un personnel qualifié suffisant et de mise à niveau des laboratoires en équipements nécessaires pour réaliser les analyses et pour l’application des bonnes pratiques de gestion de la biosécurité garantissant la protection de la santé humaine et de l’environnement. Pour le professeur Amadou Moctar Dièye, directeur national des laboratoires, la situation actuelle ne permet pas toujours aux laboratoires biomédicaux d’éclairer les médecins et sages-femmes dans leurs diagnostics. « Dans nos laboratoires, il y a des problèmes de ressources humaines qui ne sont pas suffisantes ou qui ne sont pas très bien réparties. Les laboratoires demandent des biologistes, hors dans certains, il n'y en a pas. Donc, il y a un problème de ressources humaines qui se pose. Mais, il y a aussi la disponibilité d'infrastructures. Dans certaines structures sanitaires, les bâtiments qui les hébergent ont été construits depuis des années. D’autres ne respectent pas forcément les normes architecturales. Il y a autant d'actes qu'il faut poser pour avoir des laboratoires beaucoup plus performants», a-t-il fait savoir. Pour le professeur Dièye, des gaps ont été identifiés. « Nous voulons augmenter la masse critique de biologistes et cela aiderait à renforcer le système des laboratoires».
90% DES ACTIVITES DANS LES LABORATOIRES SONT CELLES DE ROUTINE
Dans les laboratoires des structures de santé, l’accent est souvent mis dans les activités de routine. Peu font de la recherche pour booster la prévention. Un constat qui a amené le professeur Dièye à affirmer : « 90% voire plus dans nos laboratoires, ce sont les activités de routine à savoir quand quelqu'un est malade, il fait un bilan. Ce sont ces activités de biochimie et d'hématologie qui constituent presque plus de 90 % de nos activités de laboratoires. Nous sommes appuyées par des partenaires techniques et financiers qui mettent l'accent sur les épidémies. Et nous pensons que nous pouvons élaborer notre propre plan dans lequel nous allons prendre en compte aussi bien les activités de routine que les épidémies mais aussi les autres maladies courantes».
LE SENEGAL VERS L’AUTONOMIE
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, le Sénégal a l’avantage de disposer d’un réseau dense de laboratoires biomédicaux publics et privés, civils, militaires et paramilitaires, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire qui sont implantés dans les centres de santé, des établissements publics de santé de niveaux 1, 2 et 3, les universités et les instituts dont les principales activités sont le diagnostic, la recherche, la formation et la surveillance épidémiologique
Cependant, il a estimé que pour instaurer la couverture sanitaire universelle et atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, il est indispensable d’améliorer la disponibilité des services de diagnostic et d’en élargir l’accès. « Cependant, certaines faiblesses sont notées dans nos systèmes de laboratoires surtout lors de la gestion de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). C’est pour éviter ces genres de situation que nous devons disposer de services de laboratoire les plus performants possibles » a souligné le conseiller technique du ministère de la santé, Docteur Mamadou Sarr.
Et de poursuivre : « C’est donc pour mieux nous préparer aux futures pandémies mais aussi pour améliorer la prise en charge des patients que le Sénégal s’est engagé à élaborer et à mettre en œuvre un Programme spécial de Développement des Laboratoires, pour la période 2024-2028. Il devrait servir de base pour notre pays pour disposer d’un système de laboratoire capable de prendre en charge le diagnostic des maladies de routine mais également des maladies à potentiel épidémique, partout sur le territoire national. »
LANCEMENT DES ACTES DU COLLOQUE D'AFRIKAJOM CENTER SUR L'ÉTAT DE DROIT EN AFRIQUE DE L'OUEST
Après avoir posé le débat en mars dernier autour du thème «Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest», Afrikajom Center lance ce mardi 19 septembre, les actes du colloque
Après avoir posé le débat en mars dernier autour du thème «Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest», Afrikajom Center lance ce mardi 19 septembre, les actes du colloque régional. Les acteurs politiques, les universitaires et les membres de la société civile de toute l’Afrique de l’ouest qui avaient pris part à la rencontre ont diagnostiqué les causes et formulé des recommandations pour la prévention et la résolution des crises multiformes en Afrique de l’Ouest.
En Afrique de l’Ouest, les crises s’accumulent. Entre modifications de Constitution, fraudes électorales, réductions de libertés d’expression et de la presse, violations des droits de l’homme et singulièrement des droits politiques, coups d’Etat militaires, amplification du terrorisme, les éléments explicatifs ne manquent pas.
Force est de reconnaitre aujourd’hui avec certains théoriciens de la démocratie, l’existence partout dans le monde du déclin de la performance démocratique des élections. C’est une donnée massive et exacerbée en Afrique de l’Ouest, elle est en passe de devenir une réelle menace pour la paix et la stabilité de certains pays : la contestation des résultats des élections ou leur rejet par une des parties est fréquente. Parfois, elles peuvent aboutir de manière immédiate ou différée à des coups d’Etat militaires (Mali, Guinée, Burkina-Faso), plus près de nous, contestation des élections qui viennent de se dérouler au Nigéria et qui ont permis à un Président d’être élu avec 10% du corps électoral», a déclaré le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine. L’ancien président de la Raddho n’en finit pas de révéler les ingrédients des multiples en Afrique de l’Ouest. Il pointe du doigt «le régime présidentialiste exacerbé avec un hyper-président qui concentre entre ses mains tous les autres pouvoirs, du fait d’un pouvoir de nomination sans contrôle qui couvre sans limites toutes les institutions de la République». Sans oublier «la délinquance financière d’une certaine élite à col blanc».
«LES MEDIAS DE PLUS EN PLUS CAPTURES PAR DES POUVOIRS D’ARGENT»
Sur cette question de la corruption, l’ancienne directrice d’Article 19, Fatou Jagne Senghor pense que les « élites politiques sont dans des situations très inconfortables presque à la limite de la transaction et sont capturées en générale par différentes forces dont la plus importante est la force du pouvoir de l’argent ». Face à ces crises multiformes qui secouent l’Etat de droit et la démocratie en Afrique de l’Ouest, elle engage d’une part la responsabilité des médias. A l’en croire, les médias qui étaient les «remparts qui ont joué un rôle important dans les libéralisations politiques de 1990 qui ont bouleversé le champ démocratique, permis et soutenu les alternances démocratiques, sont de plus en plus capturés par des pouvoirs d’argent qui sont nichés dans les sphères politiques mais aussi par des forces occultes qui ne sont pas transparentes et des forces qui n’ont pas d’agenda démocratique».
Ce qui lui fait dire que «la capture des élites politiques et des médias qui devaient être les sentinelles de la démocratie, constitue ainsi des inquiétudes».
LES JEUNES ET LES FEMMES «VICTIMES DE TOUTES LES VIOLENCES DONT ON PARLE»
Qu’elles soient donc économiques, politiques ou encore sécuritaires, les crises sont, selon le directeur exécutif de Trust Africa, Ebrima Sall, sont des «facteurs de fragilisation et d’instabilité des institutions, et d’aggravation de l’exclusion et la marginalisation des jeunes et des femmes par rapport à la vie économique et à la vie politique du pays». «Cette majorité est également la victime de toutes les violences dont on parle : la pauvreté, la violence, et l’exploitation font légion autour des femmes qui en sont les plus grandes victimes. On a aussi tendance à oublier certaines catégories notamment les populations dites discriminées du fait de leur ascendance ou de leur travail (les anciens esclaves, les gens des castes dites inférieures)», a fait savoir Ebrima Sall
«AU SENEGAL (…), ON REMARQUE UNE STAGNATION OU UNE REGRESSION DEPUIS 2000»
De l’avis du secrétaire permanent de la Commission d’évaluation et de suivi des politiques et programmes publics à la Présidence de la République, Mor Seck, « le Sénégal est aujourd’hui confronté à des défis majeurs de son histoire». « Si on mesure par des indicateurs le niveau de la démocratie au Sénégal, on remarque une stagnation ou une régression depuis 2000 », a-t-il indiqué. Selon lui, tout ce qui a été dit, tourne autour de la réforme de l’Etat. « Pour garder la crédibilité et la force d’action, il est essentiel d’analyser et de nourrir la confiance des citoyens vis-à-vis de l’État. L’État n’aura pas de capacité réformatrice sans cette confiance et cette crédibilité», a dit Mor Seck. En effet, à voir ce qui prévaut aujourd’hui dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest, difficile de se laisser porter par toutes les prévisions optimistes dont on parle l’avenir du continent africain. De quoi réfléchir sur des pistes de solutions. Pour sa part, Ebrima Sall pense qu’il est temps de «renégocier le contrat social et de refonder la gouvernance en mettant les jeunes et les femmes au centre du jeu politique». De l’avis de Fatou Jagne Senghor, «dès lors qu’on parle de repenser la démocratie avec les femmes au centre, on doit faire en sorte que ces médias capturés soient libérés».
En effet, la conversation, la discussion et le débat sur la démocratie en Afrique ne devraient pas se tenir sans la jeunesse africaine car cette jeunesse constitue 70% de la population africaine. C’est ce qu’a souligné le directeur NDI, Afrique, Christopher Fomunyoh.
14 RECOMMANDATIONS POUR LA PREVENTION ET LA RESOLUTION DES CRISES MULTIFORMES EN AFRIQUE DE L’OUEST
A l’issue du colloque sur le thème « Repenser l’Etat de droit et les transitions démocratiques : réinventer la démocratie et l’Etat de droit en Afrique de l’Ouest », les spécialistes ont formulé des plusieurs recommandations. Il s’agit d’abord de «promouvoir l’éthique, la garantie de la transparence et la sécurité humaine en liant d’une part la démocratie, l’État de droit et l’économie, mais aussi par l’effectivité des droits sociaux, économiques et culturels par la mobilisation de l’intelligence collective tout en misant sur les richesses endogènes», de «travailler davantage pour garantir l’indépendance de la justice et du pouvoir judiciaire et mettre fin à l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et répressives».
Les experts ont invité à «prévoir dans les Constitutions africaines la possibilité pour le juge constitutionnel d’opérer un contrôle a priori ou préventif de constitutionnalité des lois référendaires avant leur soumission au vote, afin d’éviter les fraudes à la Constitution et à la loi électorale qui font le lit aux troisièmes mandats, source d’instabilité chronique en Afrique » mais aussi « d’inscrire dans les Constitutions la possibilité de destitution des élus qui ne sont plus en phase avec les aspirations et exigences du peuple, à travers des mécanismes de démocratie semi-directe (un vote d’initiative populaire, droit de pétition, droit d’interpellation populaire, référendum local, mandat impératif encadré…) ». Pour prévenir et résoudre les crises multiformes en Afrique de l’Ouest, il a aussi été proposé de « promouvoir l’éducation politique du peuple et des gouvernants, à la citoyenneté active, au patriotisme, au respect de la bonne gouvernance et de l’État de droit par l’institution de l’éducation civique à l’école ».
Concernant la Cedeao, il a été demandé de « renforcer le rôle des Parlements nationaux et de la CEDEAO afin qu’ils se mettent au service de la paix et de la stabilité démocratique », de « faire intégrer dans le Protocole additionnel de la CEDEAO, la règle de la limitation du nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, afin d’épargner les pays des crises et des conflits dans la sous-région». Il a été également question « d’inviter les pays en transition militaire à organiser une transition démocratique encadrée, inclusive et apaisée à travers l’ouverture de l’espace civique, le respect des libertés fondamentales et la libération des détenus politiques». Le renforcement du développement du leadership féminin, la promotion de la forte participation des jeunes à la délibération publique, le renforcement de la formation des organisations de la société civile à une citoyenneté africaine républicaine, patriotique, capacitaire et responsable font, entre autres, partie les recommandations.
L’APR FACE À ELLE-MÊME
« L’unité est le gage de notre victoire ». Le vœu de Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République, ne semble-t-il pas relever des douze travaux d’Hercule, dans le cadre de l’élection présidentielle 2024 ?
«L’unité est le gage de notre victoire». Ce vœu pieux de Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR) ne semble-t-il pas relever des douze travaux d’Hercule, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024 ? Pour cause, le mal s’avère tellement profond entre le candidat choisi par le président de la République, Amadou Bâ, pour diriger la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) et certains de ses camarades, que l’unité présupposée reste, pour beaucoup d’observateurs, une chimère. Conséquence : le réveil pourrait être brutal pour le parti au pouvoir et ses alliés.
Partie à la quête d’un nouveau mandat à la tête du Sénégal qu’elle dirige toutefois depuis bientôt 12 années, l’Alliance pour la République (parti présidentiel) ne semble encore être totalement sortie de ses dissensions internes, malgré la prétendue unité récemment affichée autour de son candidat. Tant les antagonismes et querelles d’égos entre les principaux pontes sont manifestes. Dire d’ailleurs que Amadou Bâ et Abdoulaye Daouda Diallo ne s’apprécient pas serait une tautologie. Souligner que Amadou Bâ et Aly Ngouille Ndiaye ne s’apprécient pas non plus est pire qu’un euphémisme. Soutenir que Mahammed Boun Abdallah Dionne et Amadou Bâ n’iront jamais en vacances ensemble, c’est défoncer à peu près une porte ouverte. De même, déclarer que Abdoulaye Diouf Sarr gardera toujours en travers la gorge sa défaite à Dakar lors des élections locales face à Barthelémy Toye Dias et que son camp impute à Amadou Bâ, est loin d’être un scoop. Enfin, c’est un secret de polichinelle d’indiquer qu’Amadou Bâ et El Hadji Mamadou Diao se sont toujours regardés en chiens de faïence. Par conséquent, aucun analyste politique ne devrait s’étonner du scénario digne d’un cinéma, pour ne pas dire kafkaïen, auquel les observateurs sont confrontés depuis plusieurs semaines. Samedi dernier, ADD a décidé de retirer sa candidature et de répondre à l’appel du Président Sall pour, dit-il, «garder leurs relations fraternelles» que des choses de vie ne devraient pas altérer. Toutefois, on aura tous constaté que pas une seule fois, il n’a prononcé le nom de Amadou Bâ. Ni en français encore moins dans les langues locales (wolof et poular). Un oubli délibéré qui en dit long sur les relations jugées exécrables entre les deux apéristes depuis la Direction générale des impôts et domaines jusqu’à leurs retrouvailles dans le gouvernement où chacun cherchait à être devant l’autre dans l’ordre protocolaire. Ce n’est pas pour rien que ADD n’a pas siégé dans le gouvernement de BA.
LE JEU TROUBLE DE MACKY SALL
Il faut aussi s’interroger sur comment tous ces cadres de l’Alliance pour la République en sont arrivés là. Qu’est-ce qui est à l’origine de ces antagonismes ? On relèvera d’emblée la stratégie du président de la République, Macky Sall, empruntée à son ex-mentor, Abdoulaye Wade : «diviser, pour mieux régner». D’où son refus de structurer l’APR qui ne dispose que d’un seul chef. Tous les autres sont au même pied. D’ailleurs, on entend souvent dans les débats certains scander: «Je n’ai qu’un seul patron, c’est Macky Sall». Une véritable armée mexicaine que le Chef de l’Etat a su manager d’une main de maître. Sans jamais permettre à qui que ce soit d’émerger. C’est ainsi qu’il favorise la bataille du Fouta (Matam) entre Farba Ngom et Harouna Dia. A Podor, il a su coller à Abdoulaye Daouda Diallo à qui il confie des départements de souveraineté, Dr Cheikh Oumar Anne (Directeur du COUD, puis Ministère de l’Enseignement supérieur et maintenant chef du département de l’éducation nationale). Tout en sachant que le poids électoral de Ndioum est plus important que celui de Bokki Diallobe. Sans occulter Mountaga Sy (maire de Aere Lao) qui drive l’APIX puis le Port. Que dire de Sadel Ndiaye à Mboumba ? A Linguère, pour éteindre les velléités de Aly Ngouille Ndiaye, il lui colle Samba Ndiobene Ka. A Kolda, il a béni Mameboye Diao pour déboulonner Abdoulaye Bibi Baldé. Aujourd’hui, c’est Abdourahmane Baldé (Doura) à qui il revient la lourde tache d’arrêter Mameboye Diao. Quid de Dakar ? C’est la totale dans la capitale sénégalaise. La stratégique presque « machiavélique » de Macky Sall a fait qu’il quittera le pouvoir sans qu’aucun militant de l’APR ne dirige la mairie de la capitale. Une première dans l’histoire politique du Sénégal. Et pour cause, il y a institué une lutte sans merci entre Amadou Bâ, Mbaye Ndiaye, Abdoulaye Diouf Sarr, Mame Mbaye Niang etc. Et comme le «je t’aime moi non plus» ne suffisait pas, Macky Sall s’enfonce dans une dichotomie révélatrice de son jeu trouble entre «candidat de cœur» et «candidat de raison». Ce qui rendra la coupe pleine. Conséquence : les oppositions sont tellement frontales entre responsables que l’Apr semble un volcan sous menace constante d’ébullition. Macky. Aujourd’hui, on y assiste avec Macky au jeu de pompier-pyromane. Le président de l’Apr tente par tous les moyens d’éteindre les feux qu’il a lui même allumés. Or, l’effet boomerang est en marche, il sera difficile de stopper les laves sorties de cette irruption volcanique savamment entretenue depuis plus de 11 ans.
VOTE SANCTION
Pendant ce temps, les «Nena Waw» se multiplient dans les réseaux sociaux. Quel homme politique dans la mouvance présidentielle a dit NON à Amadou Bâ ? A l’exception d’Alioune Ngouille et Mameboye Diao. Ses plus farouches adversaires, certains qui ne voulaient même pas voir l’actuel Premier ministre en peinture lui font désormais allégeance. Si jamais Amadou Bâ qui n’est pas né de la dernière pluie pense un seul instant que tout ce beau monde fera tout pour l’envoyer à l’avenue Léopold Sédar Senghor, c’est parce qu’il est un nain politique. Le réveil risque même d’être brutal pour lui. Il devrait plutôt s’attendre à des votes sanction. A tort ou à raison, on l’accuse d’avoir utilisé un tel stratagème contre ses nouveaux «amis» ; particulièrement pour la conquête de Dakar. D’autres estiment que Amadou Bâ incarne la continuité, le prolongement du pouvoir de Macky Sall. Ce qui n’est pas totalement faux. Surtout au regard de l’implication du Chef de l’Etat pour assurer ses arrières. Cette stratégie visant à contraindre tous les candidats à rentrer dans les rangs, est en marche. Reste maintenant à savoir si elle va se matérialiser dans les urnes au soir du 25 février 2024. Ce challenge est loin, très loin d’être gagné. Le vote étant secret, le jeu reste ouvert, comme cette présidentielle inédite dans l’histoire politique du Sénégal.
QUAND L’AFP, LE PS, LE PIT, LA LD DEVIENNENT DES «PARTIS DE CONTRIBUTION»
Dans cette alliance contre-nature qui est en marche, où est-ce qu’il faut situer certains alliés qui soutiennent le président Macky Sall depuis son accession à la Magistrature suprême ? Ce qui est clair, c’est qu’ils ne constituent pas un danger à l’image de ceux qui se qualifient d’ «APR Authentique» ou «APR de lait». Et pour cause, ils ont tous abandonné leur raison d’être (conquête du pouvoir) pour devenir des «partis de contribution». Désormais, ils gèrent des strapontins. Macky Sall avait quitté la présidence de l’Assemblée nationale à cause de la loi Sada Ndiaye. Une fois au pouvoir, il l’utilisera pour tenir à carreau le président de l’AFP, jusqu’à ce que ce dernier renonce à briguer la présidence de 2019 et déclare qu’il ne parrainera aucune candidature issue de son parti. Il s’en suivra son clash avec Malick Gakou et on connaît la suite. C’est plus qu’incongru qu’un secrétaire général frappé par la limite d’âge puisse continuer à présider aux destinées d’un parti. Wade, lui, tient à son fauteuil en attendant de voir l’horizon s’éclaircir pour son fils. Quant au PS, il est resté plus dans une guerre fratricide contre l’AFP et la démolition de certains cadres (Khalifa Ababacar Sall et cie) que la reconquête du pouvoir. Enfin, le PIT et la LD pleurent le dernier des «Mossi» Feu Amath Dansokho et le Jallarbiste en chef, Abdoulaye Bathily. Amadou Bâ peut donc continuer à leur faire miroiter des postes même si ces partis ne sont plus ce qu’ils étaient, jadis. Par conséquent, le Premier ministre et candidat de Macky devrait aussi savoir que 1+1 ne font pas forcément 2 en politique. Le résultat peut même être zéro. Un homme averti en vaut deux !
LES 12 ANS DE RÉGIME N’ONT PAS PERMIS À MATAM DE DÉCOLLER
Malick Gakou, leader de la coalition «Gakou 2024», candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, a fait part hier, lundi 18 septembre de sa volonté de faire du développement industriel de la région de Matam une «première priorité»
Malick Gakou, leader de la coalition «Gakou 2024», candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, a fait part hier, lundi 18 septembre de sa volonté de faire du développement industriel de la région de Matam une «première priorité» afin qu’elle puisse contribuer davantage à l’évolution de la croissance économique et sociale du pays. Une volonté politique, de son avis, qui n’a pas été prise en compte par le régime. Jugeant à cet égard, que « le titre foncier est mouillé, car les populations ont compris que les 12 ans de régime n’ont pas permis à Matam de décoller».
Le responsable politique qui s’adressait à la presse en présence du maire de Guédiawaye Ameth Aïdara, son directeur de campagne et de ses militants et sympathisants de la région, à Ourossogui dans un hôtel, a jugé que l’industrialisation de la région est un facteur extrêmement important. Pour relever que «Matam qui est une région frontalière peut jouer le rôle de hub du développement économique social et industriel en plus de ses attributs d’être aussi une région agricole, une région sylvo-pastorale qui dispose de ressources naturelles très importantes». Notamment, les phosphates lesquels, si, ils sont utilisés à bon escient, selon lui, permettraient au Sénégal d’avoir un hub phosphatier. «Les industries chimiques du Sénégal ont été vendues, avec la qualité de ses phosphates, la région de Matam devrait pouvoir être le grenier de la production d’engrais en Afrique où les besoins se situent à 2 millions de tonnes, qui peuvent être produites dans la région», déclare-t-il. Avant de souligner qu’avec l’installation d’une grande industrie chimique, cette région pourra faire en sorte que le Sénégal, l’Afrique de l’Ouest et la sous-région puissent disposer suffisamment d’engrais pourle développement de l’agriculture.
Dans son analyse, Malick Gakou annonce que la croissance économique du Sénégal qui est portée par les services les télécoms et les finances, ne joue pas le rôle qu’elle devrait jouer d’autant plus que 70% de la population vit dans le cadre du secteur primaire où l’agriculture représente pratiquement 20% du PIB, l’élevages 4,5 % du PIB et la pêche 3,5%. Faisant savoir, à cet égard que «tant que nous n’inversons pas la conduite du développement en faisant en sorte que le secteur primaire puisse représenter la plus grande moitié de la croissance économique et sociale de notre pays, celle-ci ne profitera pas aux populations». C’est la raison pour laquelle, avance-t-il, que « la région de Matam doit jouer son rôle, un rôle qui permet à cette industrialisation nouvelle que nous voulons amorcer à partir de la région de Matam, à partir de la production d’acide phosphorique, de la production d’engrais, afin d’apporter des solutions au chômage des jeunes, à l’équité territoriale et à la cohésion sociale».
Malick Gakou, SUR LES TRACASSERIES SUBIES PAR SON CONVOI : «Le gouvernement jette son dévolu sur nous parce que nous incarnons une menace sérieuse»
Dans la commune de Ourossogui, le leader de la coalition « Gakou2024 », s’est indigné devant la presse des multiples tracasseries que sa caravane a subies durant la tournée nationale qu’il déroule à l’intérieur du pays. «Depuis vendredi nous subissons les tracasseries des préfets, lesquels, sur ordre sans doute de leurs supérieurs, nous intiment l’ordre d’arrêter pratiquement notre caravane. L’ambition et l’objectif de ces exécutions sont très clairs, c’est une volonté manifeste de ne pas rendre populaire notre caravane et c’est la raison pour laquelle, le premier Ministre candidat, Amadou Ba et son gouvernement sont en train de tout faire afin de ne pas rendre à notre caravane son caractère populaire», informe-t-il. Un acte dont il se désole, avant d’annoncer, qu’aujourd’hui tout est clair et manifeste que la coalition «Gakou2024» incarne cette alternative et cette alternance réclamées par les populations sénégalaises, surtout par les jeunes. «Partout où nous passons, les jeunes, les femmes, les agriculteurs, les pêcheurs, les transporteurs, tout le monde s’accorde à dire que nous incarnons cette nouvelle alternative politique qui renforcera la cohésion nationale et qui apportera les bases du développement économique et social de notre pays», déclare-t-il. Au moment où nous écrivions ces lignes, le convoi de Malick Gakou a été encore immobilisé au niveau du poste de police à l’entrée de la commune de Matam..
KEEMTAAN GI – DEMOCRATIQUE
Malgré la morosité ambiante, il faut reconnaitre que l’on ne s’ennuie guère dans ce charmant pays des paradoxes. Alors que l’Opposition est interdite de manifester, invitée à se tenir tranquille et menée à la baguette par la police et la maréchaussée qui font respecter sans rechigner les arrêtés de zélés préfets, pendant donc que les libertés sont piétinées et des voix étouffées à Dakar, le Chef est obligé à New York où il se trouve de se cacher des membres de cette même opposition ! Drôle de situation que celle que vit depuis ce dimanche notre bien-aimé et respecté Président, poursuivi par une meute d’opposants disposés à lui balancer des propos qui, à Dakar, leur auraient valu un séjour direct à la prison de Rebeuss ! Un président traqué comme un fugitif et dont l’hôtel est tenu secret comme s’il s’agissait de celui d’un redoutable terroriste. Comme ça nous change… Dans la Grosse Pomme où il est allé assister à l’Assemblée générale des Nations Unies, voir notre Chef se cacher de ses compatriotes, ça ne manque pas de piquant assurément ! Au Chef, l’Amérique lui rappelle un principe bien élémentaire. Les droits de se rassembler et de protester qu’il dénie à son peuple y sont sacrés et là-bas, en Amérique, la Constitution est tout aussi sacrée et tous les droits qui sont gravés dans le marbre de cette charte fondamentale sont scrupuleusement respectés. Ici, de petits préfets, agissant bien évidemment sur ordre, peuvent se permettre de remettre en question des droits fondamentaux et reçoivent même pour cela des félicitations ou des promotions ! Les interdictions, dans ce pays, c’est pour les autres. Ceux qui ne sont pas avec le Chef. Cela fait désordre d’interdire aux accompagnants d’un opposant de rentrer dans une ville. Seul le leader a reçu l’autorisation d’y pénétrer. Les autres membres de la délégation ont dû garer leurs voitures et attendre sagement son retour. Y a pas plus belle connerie que cette image disgracieuse. Des citoyens interdits d’accès dans une ville de leur propre pays comme s’il s’agissait de dangereux criminels. Sans doute des « forces occultes » ! Celui qui considère qu’on lui fait un compliment en le traitant de tailleur constitutionnel pense être le seul à comprendre le droit. Il le dit, le murmure à l’oreille de juges obséquieux qui l’appliquent sans renâcler. Pendant qu‘un autre se proclame garant de la stabilité, ne se privant point de réprimer. Et ce sont les lois américaines qui font un pied de nez au Chef, l’obligeant à se cacher dans un pays où l’on ne s’amuse pas avec les lois et où les partisans du Chef et l’opposition manifestent bruyamment côte à côte depuis dimanche. Excellente image d’une vraie démocratie ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
EVENEMENTS DE NEW YORK : MACKY SALL ZEN DEROULE UN AGENDA SURBOOKE
La tension politique en vigueur dans notre pays depuis quelque temps s’est transposée aux Etats-Unis d’Amérique. Partisans et opposants du régime de Macky Sall se sont affrontés devant l’hôtel où le chef de l’Etat séjourne depuis ce samedi pour les besoins de l’Assemblée générale des Nations-Unis qui a démarré comme chaque mois de septembre à New York la ville qui ne dort jamais. Les affrontements étaient tellement épiques que la police de New York a été obligée d’intervenir pour s’interposer entre les deux camps. Il reste que malgré ce chahut, Macky Sall donne l’impression de n’être guère ébranlé par ces événements. Comme d’habitude l’agenda du Président Sall est toujours surbooké lorsqu’il vient à l’Assemblée générale des nations unies. Sur l’agenda en plus de son homologue Biden qui l’invite à une réception à la Maison Blanche, il y a un tête à tête avec Guterres, le SG de l’ONU, une audience accordée à la Première ministre du Danemark et celle de l’Italie, et une autre avec la Sg de la Francophonie sans oublier un rendez-vous avec le brillant économiste Jeffrey Sachs, avec Thomas Bach, président du Comité International Olympique, et Gianni Infantino de la Fifa. Le Président prendra aussi part au forum politique sur le développement durable et à un panel sur le financement du secteur de l’eau en Afrique avant son intervention à l’Assemblée générale de l’ONU.
NEW YORK LES FEMMES DE L’APR S’INSURGENT CONTRE L’AGRESSION DE LA DEPUTEE COURA NDIAYE DITE COURA MACKY
La députée Coura Ndiaye dite Coura Macky a eu la malchance de tomber sur un groupe de jeunes opposants au régime de Macky Sall ce dimanche à New York. Elle a été prise à partie par ces jeunes qui l’ont aspergée d’un liquide. Coura Maky sort alors de ses gonds pour riposter contre ces jeunes qui manifestaient contre le président Macky Sall. D’ailleurs sur des images virales, Coura Macky n’a dû son salut qu’à l’intervention de la police de New York. Une ville, ou en tout cas un pays, où elle vivait en tant qu’émigrée avant d’être « nommée » députée par le président Macky Sall ! Un acte, l’agression, qui a provoqué la colère noire de ses camarades du Mouvement national des femmes de l’Apr. La présidente de ladite structure Ndèye Saly Diop Dieng, au nom des femmes de l’Apr, a dénoncé ces attaques ciblées dont a été victime la députée. Selon elle, c’est un acte malsain et barbare qu’elle déplore avec la dernière énergie. Elle considère qu’agresser une femme, une représentante du peuple de surcroit, est un acte lâche qui ne peut pas rester impuni. « Ces clichés devenus viraux n’honorent guère l’image de notre pays, les faits étant survenus non loin de la tribune emblématique et symbolique des Nations-Unies où doivent se réunir les plus grandes sommités du monde entier », a indiqué le mouvement des femmes de l’Apr. Le mouvement des femmes de l’Apr accuse des partisans de Pastef. « Ces types d’agressions contre d’honnêtes concitoyens sont devenus récurrents à l’étranger et commis par les partisans de l’ex-Pastef. Et elles ont donné raison au Gouvernement sénégalais qui a pris la sage et responsable décision de dissoudre ce parti dont les membres, à l’image de leur leader, Ousmane Sonko, sont des adeptes de la violence sous toutes ses formes », a souligné Mme Ndeye Saly Diop.
MALI, NIGER ET BURKINA LE SAHEL CREE SON…OTAN
L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) est une organisation politico-militaire mise en place par Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis d’Amérique, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie, la Turquie et autres pays afin de pouvoir remplir leurs obligations de sécurité et de défense collectives. Une alliance de feu dotée d’une capacité militaire qu’aucune coalition de défense ne possède dans le monde. Samedi 16 septembre 2023 dernier, une sorte d’Otan du Sahel a été portée sur les fonts baptismaux. Il s’agit de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger dirigés par des militaires putschistes. Ces trois pays entendent fonder une architecture de défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes. Une « Otan » sahélienne qui vient à son heure c’est-à-dire au moment où des pays de la Cedeao ont opté pour une opération militaire au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé, dans ses fonctions. Peut-être avec l’aide de la Chine et de la Russie, l’« Otan » du Sahel aura les moyens militaires de leurs ambitions en matière de défense.
DEPART «BARÇA OU BARSAKH» LES COTES MAURITANIENNES AU BANC DES ACCUSES
Avec un climat atlantique et méditerranéen très favorable à la traversée, les Sénégalais continuent de déserter le pays des « Sonko nam nala » et des « forces occultes » pour rejoindre les côtes espagnoles et italiennes. Après les iles Canaries(Espagne), c’est au tour de l’île de Lampedusa (Italie) d’accueillir des vagues de migrants en provenance de la Tunisie et de la Libye considérés comme deux principaux points de départ. Pour l’Afrique de l’Ouest, un responsable d’Ong humanitaire établi en Italie et contacté par « Le Témoin » quotidien confie que la plupart des migrants sénégalais, ghanéens, maliens, bissau-guinéens et nigérians ont embarqué à partir des côtes mauritaniennes pour rallier l’île de Lampedusa (Italie). « La majorité écrasante des Sénégalais interrogés ont déclaré avoir embarqué en Mauritanie » indique-t-il. Rappelons-le, plus de 12 000 migrants ont débarqué en trois jours sur l’île italienne de Lampedusa située à quelque 150 km des côtes tunisiennes.
MATAM MALICK GACKOU SE HEURTE A DES ARRETES PREFECTORAUX, AVANT D’ENTRER SEUL DANS LA VILLE
Le candidat du Grand Parti, Malick Gackou, a vécu une journée très agitée, hier, à Matam. Avant même de mettre les pieds dans le département, c’est à Ranérou qu’il s’est vu notifier une première interdiction venant du préfet de ce département. Qui se comporte comme un roitelet ! Ce dernier a sorti un arrêté interdisant tout rassemblement et organisation d’un cortège sur la voie publique. Malgré cette interdiction, M. Malick Gackou a pu rejoindre la capitale départementale. C’est à Ourossogui, sa première étape dans le département, qu’il a vu les gendarmes se mettre à ses trousses. Le lendemain, lundi, après avoir visité un marabout dans un hameau situé à la sortie de Ourossogui, il a voulu se rendre à Matam. Mais c’était compter sans les policiers et gendarmes qui lui ont interdit d’accéder dans la commune. Il a fallu des négociations et plus d’une heure de discussion pour aboutir à un consensus. Seule la voiture de Gackou a été finalement autorisée à entrer dans la ville alors que le reste du convoi a été sommé de se garer dans une station service à l’entrée de la commune. Malick Gackou s’est finalement rendu auprès du marabout Thierno Mouhamadou Samassa avant de quitter la ville.
RUFISQUE LE PARTI DE LA REFORME S’ALIGNE SUR AMADOU BA A
Rufisque, la coordination départementale du Parti de la Réforme s’aligne sur le choix d’Amadou Ba comme candidat de BBY pour la présidentielle de 2024. Au cours d’une réunion tenue ce dimanche au quartier Mérina de Rufisque, Ousmane Sèye, le patron départemental de ce parti fondé par Abdourahim Agne, et ses camarades ont décidé de soutenir la démarche de leur leader national Amadou Dawa Diallo qui à travers la résolution du Bureau politique en date du 16 septembre a décidé de valider le choix du président Macky Sall en la personne d’Amadou Ba, « un homme de rassemblement et de consensus » disent-ils. La coordination départementale de Rufisque du Parti de la Réforme, suite à de larges et profonds échanges, a décidé elle aussi de soutenir l’ancrage du parti dans la coalition Bby derrière son leader, le Président Macky Sall. Elle a invité son coordonnateur départemental, Ousmane Sèye, à prendre toutes les mesures avec les autres partis alliés pour la réussite du parrainage populaire.
MBACKÈ - UN JAKARTAMAN ASSASSINE PAR DES INDIVIDUS NON ENCORE IDENTIFIES
A Mbacké, un jakartaman répondant au nom de Birame Guissé a été assassiné par des individus non encore identifiés selon DakarActu. Le jeune garçon, aîné de la famille Guissé de Route de Kaël, marié et père de trois enfants a été retrouvé mort non loin de Darou Sow. Il serait victime d’un client qui lui avait demandé de le transporter vers Thiawène moyennant une somme de 5000 francs cfa. Arrivé sur place, il a été pris à partie par son bourreau aidé par des complices qui l’ont roué de coups de gourdins. Avant de rendre l’âme, le jeune Birame a essayé vainement de joindre au téléphone quelques membres de sa famille. La gendarmerie qui gère l’affaire a demandé une autopsie. Les résultats confirment la thèse de la mort à la suite de blessures par objet contondant. L’enterrement se fera à 11 heures dans les cimetières Tidiane de Mbacké. Les conducteurs de mototaxis Jakarta de Mbacké sont, en effet, fréquemment attaqués et agressés par des individus qui se présentent comme des clients et qui leur tendent, souvent, des pièges savamment ourdis. Il y a quelques mois, un d’entre eux s’est retrouvé avec une main coupée. Face à la presse, ses camarades ont clairement dit qu’ils ne se laisseront plus faire et qu’ils n’hésiteront pas à brûler vifs tous agresseurs alpagués