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23 juin 2025
UNE PRÉ-MALÉDICTION DES HYDROCARBURES ?
Après les reports du First Oil et du First Gas, les velléités de sortie de BP du champ Yaakaar Teranga viennent conforter les mises en garde des spécialistes contre toute attente démesurée basée sur ce secteur à l’avenir très incertain
Les nouvelles se suivent et se ressemblent pour BP au Sénégal. Après l’annonce, il y a quelques jours, de l’échec du First Gas initialement prévu pour la fin de l’année 2023, le géant anglais s’est encore illustré, ces derniers jours, avec son projet d’abandonner le champ gazier Yaakaar Teranga. Expert pétrolier, Ibrahima Bachir Dramé revient sur les possibles raisons d’une telle option. ‘’D’abord, il faut savoir que depuis la crise de Covid-19, les multinationales sont toutes en train de revoir certaines de leurs orientations. Pour certaines d’entre elles comme BP, la tendance est d’aller vers d’autres sources d’énergie et d’abandonner ‘les énergies polluantes’ comme ils les appellent. C’est une question de politique et d’orientation. Ils vont donc sortir de plus en plus des projets dans lesquels elles estiment avoir moins d’intérêts’’, relève le spécialiste.
Ce départ, en tout cas, risque de conforter les nombreuses inquiétudes de certains experts, par rapport aux perspectives des ressources en hydrocarbures. Il faut rappeler que depuis quelques années, le Sénégal tente d’attribuer de nouveaux blocs, mais peine à trouver preneurs sur le marché. De plus en plus, en effet, les investisseurs, sous l’impulsion des États riches, fuient l’industrie du pétrole et du gaz, se réorientant plus vers les énergies renouvelables. Ce, malgré les multiples plaidoyers du président Macky Sall et d’autres de ses pairs africains qui estiment que les pays riches n’ont pas le droit d’empêcher les pays pauvres d’utiliser de telles énergies pour leur développement.
Tout en insistant sur ces perspectives incertaines et la nécessité de trouver de nouveaux partenaires pour limiter les dégâts par rapport au départ de BP dans le développement du projet Yaakaar, Ibrahima Bachir Dramé tente de rassurer : ‘’Comme vous le savez, ils (les gens de BP) sont déjà dans GTA avec Petrosen et Kosmos. Sur ces projets, les choses sont verrouillées et l’État a mis en œuvre un ensemble d’innovations qui nous permettent d’exploiter ces ressources en bon père de famille. Il n’y a donc pas de craintes particulières à ce niveau. Et c’est pareil pour Sangomar. Le problème se pose surtout pour les projets, parce qu’on a quand même un potentiel énorme, avec des blocs qui sont encore dans l’attente’’.
En ce qui concerne le champ Yaakaar Teranga, il n’y a pas encore de décision finale d’investissement. Pour le moment, on est surtout dans les modélisations, dans les choix économiques, renseigne l’expert pétrolier, tout en rappelant que c’est l’un des projets les plus importants en termes de gisement. ‘’D’ailleurs, c’est sur la base de ce champ que reposent beaucoup de projets de l’État, notamment la stratégie Gas to Power ; l’objectif de réduire les prix de l’électricité… Je pense que si la sortie de BP se concrétise, les partenaires vont devoir travailler sur d’autres alternatives, pourquoi pas avec d’autres partenaires pour mener à bien cet important projet’’.
Pour rappel, BP détient jusque-là 60 % du champ Teranga, Kosmos 30 %, l’État, à travers Petrosen, 10 %.
Ibrahima B. Dramé, expert pétrolier : ‘’GTA et Sangomar sont sécurisés, le problème c’est les projets’’
Ces derniers développements confortent ceux qui n’ont eu de cesse d’exhorter l’État à une politique prudentielle dans la gestion de ces ressources d’hydrocarbures. Dans une tribune intitulée ‘’Le Sénégal réussira-t-il à échapper à la pré-malédiction des ressources’’ publiée sur ‘’Jeune Afrique’’, Wiliam Davis et Hervé Lado de l’organisation Natural Ressource Governance Institute (NRGI) avertissaient : ‘’Sur douze pays étudiés (pays africains qui venaient de faire des découvertes majeures), aucun n’a pu accomplir ses rêves. Pour certains, les ressources n’étaient finalement pas commercialement viables, pour d’autres, les recettes réelles étaient décevantes et, pour tous, le calendrier des projets a invariablement déraillé, causant en moyenne un quasi-doublement des délais. Le Sénégal demeure dans les temps pour pouvoir conjurer cette ‘pré-malédiction des ressources’ qui a été douloureuse pour ses prédécesseurs.’’
Dans la tribune, les spécialistes soutenaient que le Sénégal est certes épargné de la première menace liée à la non-viabilité des ressources, mais l’un des principaux risques qui menacent les nouveaux producteurs, c’est l’excès d’optimisme, avec un endettement à outrance.
‘’Au début de leur aventure, plusieurs pays ont exagérément emprunté en s’appuyant sur des attentes et prévisions démesurées. Ils ont ensuite dû laborieusement restructurer leur dette (Tchad), se résoudre à une faillite (Mozambique) ou solliciter en urgence l’aide du Fonds monétaire international (Ghana)…’’, préviennent MM Davis et Lado, qui notaient toutefois quelques motifs d’espoir.
Pour eux, le Sénégal apparaît plus prudent avec des emprunts qui, avant la pandémie, ont plutôt suivi la même tendance qu’avant les découvertes de pétrole et de gaz. ‘’Cela étant, le gouvernement s’est de plus en plus tourné vers la dette non concessionnelle (principalement les eurobonds), qui s’accompagnent généralement de taux d’intérêt plus élevés, d’échéances plus courtes et, par conséquent, augmente la vulnérabilité financière du pays’’.
Ce qu’il faut éviter
L’autre risque qu’évoquaient les experts du NRGI est lié justement au champ Yaakaar Teranga, avec le projet d’utiliser le gaz pour accroitre les capacités énergétiques. ‘’C’est ce qu’a fait le Ghana en s’engageant dans un contrat ‘take-or-pay’, qui est courant dans le secteur et contraint le pays à garantir le paiement de certaines quantités même s’il ne parvient pas à les absorber. Les infrastructures permettant d’utiliser le gaz n’étaient pas prêtes au début de la production, mais le Ghana a été malgré tout tenu de régler ses factures de gaz et consume ainsi jusqu’à présent une part significative de son budget chaque année de l’ordre de 7 % en 2020’’, expliquent les spécialistes.
Ils ajoutent : ‘’Au Sénégal, ces plans de conversion semblent désormais tourner autour du projet Yaakaar Teranga qui, s’il représente une réelle opportunité, n’a pas encore reçu de DFI. Il y a donc un risque à trop parier sur ce projet, mais c’est aussi une opportunité pour le gouvernement de travailler à échapper au piège ghanéen.’’
Last but not least, les experts préconisaient une attitude modeste des dirigeants pour une gestion efficiente des ressources. ‘’Alors que certains pays, plus riches en ressources, ont dû lisser l’utilisation de leurs importants revenus sur plusieurs années pour contrer l’inévitable volatilité, le Sénégal devrait se considérer comme un producteur modeste au vu des projections de revenus qui, sur la base des projets ayant déjà une DFI, se situent à moins de 3 % de son produit intérieur brut’’, lit-on dans la tribune.
KAYAM, AU ROYAUME DES DAMES QUI SOUFFRENT
Le Centre d’accueil pour les femmes victimes de violences en tout genre, Kayam a ouvert ses portes il y a deux ans et a pris en charge déjà 70 femmes avec leurs enfants. Hier, le centre a organisé une cérémonie de clôture de la 3e phase de la formation
Le Centre d’accueil pour les femmes victimes de violences en tout genre, Kayam a ouvert ses portes il y a deux ans et a pris en charge déjà 70 femmes avec leurs enfants. Hier, le centre a organisé une cérémonie de clôture de la 3e phase de la formation.
Les violences faites aux femmes sont multiples. Il y a la violence physique, la violence morale et la violence financière. C’est pour lutter contre ce phénomène que le centre d’accueil Kayam a été ouvert dans la banlieue dakaroise pour assister les femmes victimes de violences. Ces dernières font face aux préjugés et à la stigmatisation qui freinent leur épanouissement. «Au Sénégal, on parle souvent de l’éducation des jeunes. Or on ne peut pas avoir une jeunesse bien éduquée sans qu'il y ait la main de la femme. D'où l'importance d'ouvrir ce centre d'accueil pour héberger et soutenir et faire un suivi juridique, psychologique et psychothérapeutique des victimes, pour leur bien-être. Nous allons nous étendre sur l'ensemble du territoire et nous allons commencer d'abord par Kaolack, le mois prochain, et Ziguinchor», soutient la Directrice du centre Kayam, Béatrice Badiane. Le centre compte toucher un peu les villages les plus reculés où les femmes sont stigmatisées et laissées à elles-mêmes. «On parle des droits des femmes, mais est-ce que ces droits sont appliqués ou respectés ?
En tant que femmes, nous avons notre droit de regard sur la société. Nous voyons que dans les grandes instances de prises de décisions, nous avons une faible représentativité. Même dans l'actuel gouvernement, nous avons une faible représentativité des femmes. C'est le moment pour les femmes de s'imposer et de se valoriser davantage», lance Mme Badiane avant de révéler que le centre reçoit beaucoup de femmes qui viennent de Kaolack et de Ziguinchor. «Nous recevons aussi des femmes qui ont été stigmatisées ; des femmes qui ont vécu ou qui vivent avec le Vih et qui ont été dénoncées. Elles ont été sujettes de stigmatisation au sein de la société. Nous avons d'autres femmes aussi qui viennent avec leurs enfants. Ce sont des gens qui étaient là et beaucoup nous viennent des régions et surtout de Kaolack et de Ziguinchor. Mais malheureusement, elles ont été tellement stigmatisées qu'elles ne trouvent refuge qu'ici auprès du centre», rapporte la Directrice du centre Kayam.
Pour sa part, la présidente du centre, Yacine Diouf, souligne que leur mission est de créer des centres d'accueil pour les femmes victimes de violences intrafamiliales. Il s'agit de violence entre couple, de mariage forcé et d'excision. «Ce sont des violences qu'on n'arrive pas à arrêter et dont les femmes ont honte de parler. Ce centre leur permet d'avoir un endroit où aller, un endroit où on s'occupe d'elles. Nous les hébergeons, les nourrissons et on fait le suivi psychologique et médical.
A la fin de toutes ces assistances, nous passons aux formations car nous voulons qu'elles deviennent indépendantes financièrement pour se gérer face à la société», précise Yacine Diouf.
DEUX ANCIENS MINISTRES RETOURNENT AU PDS
L’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sop
L’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sopi et son fils Karim Wade.
A la suite du déclenchement de l’opération «gnibissi» qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti, Sada Ndiaye est de retour au bercail. L'ancien ministre de la Fonction publique a occupé entre autres fonctions, celles de Préfet du Département de Nioro, Directeur général du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (Coud), Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) du Ministère de l’Éducation nationale, Directeur général de la Sicap, député à l’Assemblée nationale. «Des réunions ont été l’occasion pour les responsables, les militants et sympathisants de notre sensibilité politique de répondre positivement et à l’unanimité aux démarches entreprises par la direction du PDS et à l’appel de notre frère Karim Meissa Wade. Compte tenu des développements précédents et considérant les multiples et nombreuses réalisations du président-visionnaire Me Abdoulaye Wade, de 2000 à 2012, dans le département de Matam qu’il a érigé en région. Considérant que le frère Karim Meissa Wade, qui en engageant à notre niveau notre processus de retour au PDS, a démontré ses qualités d’homme d’Etat, responsable, capable de faire preuve de dépassement dans des situations délicates», a déclaré Sada Ndiaye et ses partisans en conférence de presse.
Ces derniers ont ajouté : «Ce qui confirme et conforte sa posture de candidat crédible, sérieux et le seul capable de réconcilier les Sénégalais avec eux-mêmes. Le seul capable de promouvoir une justice juste, indépendante et impartiale. Le seul capable de remettre le Sénégal à l’ère de l’exploitation de notre gaz et de notre pétrole, par le travail et l’insertion des jeunes et des femmes dans un créneau porteur de croissance, tout en consolidant de manière significative les acquis. La base affective de Sada Ndiaye demande souverainement et solennellement à monsieur Sada Ndiaye, administrateur civil principal de classe exceptionnelle de quitter ses amis et rejoindre sans délai le combat engagé par son frère Karim Meissa Wade et ses frères et sœurs du PDS pour porter au soir du 25 février 2024 Karim Meissa Wade à la tête de ce Sénégal».
Il faut rappeler que Sada Ndiaye avait quitté le Parti Socialiste (PS) après 2000 pour rejoindre le PDS. Après la perte du pouvoir du Président Abdoulaye Wade, il avait décidé de prendre ses cliques et ses claques pour poser ses bagages chez Macky Sall avec qui il entretient une longue «histoire». Car c’est à cause d’une loi qui porte son nom que le mandat du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Macky Sall, a été écourté. Puisque la durée était passée de 5 à 1 an. Le même Sada Ndiaye, maire de Nguidilone, après avoir rejoint les prairies marron-beige, avait pris l’initiative de baptiser quatre nouveaux quartiers du nom du Président Macky Sall, avec comme dénomination «Macky 1», «Macky 2», «Macky 3» et «Macky 4»
Après lui, il y a eu le retour de Kalidou Daillo, historien, syndicaliste de renom et ancien ministre de l’Education. Il a été très proche de la génération du concret de Karim Wade vers la fin du régime du Pape du Sopi. Quand il était ministre de l’Education nationale, il avait procédé à beaucoup de recrutements dans le Fouta. Ce qui fait que son arrivée dans le Fouta risque d’ébranler sérieusement le titre foncier du Président Macky Sall qu’il veut transmettre à Amadou Ba. Il faut également signaler qu’ils sont dans la même zone que Me Malick Sall, qui actuellement n’est pas en odeur de sainteté avec Farba Ngom. Parce que l’ancien garde des Sceaux, qui est devenu secrétaire permanent auprès du Petrogaz, forme avec Harouna Dia et autres un flanc contre la dynamique Farba Ngom, Mamadou Talla et Cie. En tout état cause, Amadou Ba aura du pain sur la planche.
Chaude journée aux ICS
Les populations de Darou Khoudoss et environs se sont encore révoltées hier contre les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Et pour cause, des fuites de gaz émanant de l’entreprise avaient causé d’énormes dégâts dans les champs des producteurs de la zone. Très remontés contre cette énième injustice, les producteurs avaient commis un huissier aux fins de constater les dégâts. Par la suite, les ICS avaient fermement promis d’indemniser les victimes, mais l’entreprise a tardé à mettre la main à la poche. C’est ainsi qu’hier, les populations ont laissé éclater leur colère dans la rue, en bloquant la circulation dans toutes les rues menant vers les ICS, empêchant du coup les travailleurs de regagner les postes. Il y a eu des débordements et les forces de sécurité n’ont pas tardé à réagir pour débloquer la situation et il y a eu des affrontements, avec des jets de gaz lacrymogènes et des pierres. Finalement, il y a eu des arrestations, mais notre source indique qu’une rencontre entre les deux parties est prévue ce vendredi, pour tenter d’arrêter quelque chose et désamorcer ainsi la bombe.
Amadou Bâ, en tournée économique à Thiès
Le Premier ministre Amadou Bâ entame cette après-midi une tournée économique dans la région de Thiès. Il sera accueilli à 17 heures à la gouvernance de Thiès, pour la première de son marathon qui sera marqué par une rencontre avec les acteurs économiques. Il s’ensuivra une deuxième rencontre, mais avec le président du Conseil départemental et les différents maires du département de Thiès. Dans la soirée, le chef du gouvernement rendra une visite de courtoisie à des autorités religieuses comme la famille Ndiéguène de Keur Mame El Hadji, la famille de Serigne Saliou Touré, la famille de Chérif Nehma Aïdara à Diamaguène Nimzatt. La journée du vendredi sera consacrée au département de Tivaouane et le samedi à celui de Mbour, avant un retour à Thiès le dimanche pour visiter les chantiers du marché au poisson, la rencontre avec les groupements de femmes et le lancement des travaux de construction de la brigade de Tassette.
Les étudiants de l’Ussein fustigent les reports…
Les étudiants de l’université El hadji Ibrahima Niasse du Sine Saloum ont fustigé hier, face à la presse, les nombreux reports de la réouverture des campus sociaux et pédagogiques. A les en croire, les autorités universitaires ont reporté pour la troisième fois consécutive la reprise des cours. Interpellant directement le ministre de tutelle, Pr Moussa Baldé et le Président Macky Sall, les étudiants exigent une meilleure considération par rapport à la prise en charge de l’enseignement supérieur au Sénégal. Ils dénoncent, en outre, «le non-respect des engagements de l’État qui n’a pas honoré ses obligations envers les prestataires de la restauration». Les étudiants de l’USSEIN attirent également l’attention des autorités sur leurs dures conditions d’études, notamment ceux du campus de Kaffrine qui peinent à avoir de l’électricité etc.
Falla Fleur sera jugée lundi prochain
Ndèye Fatou Fall dite «Falla Fleur» a été déférée au parquet hier. Selon son avocat, Me Cheikh Khoureyssi Ba, la sympathisante de Pastef a été interrogée par la déléguée du procureur et placée sous mandat de dépôt. Elle sera à nouveau devant la barre du tribunal d’instance de Dakar le 30 octobre pour tentative de sortie irrégulière de correspondance.
O. Aïdara avorte avec la complicité de son amant
Si des femmes implorent Dieu pour avoir un enfant, d’autres n’en veulent pas du tout. A quelques jours de son voyage en France, O. Aïdara a découvert sa grossesse de sept semaines. Pour ne pas rater cette opportunité de voyager et être la risée de sa famille, elle a décidé d’interrompre sa grossesse. Elle informe son amant, S. Diop qui lui a donné carte blanche pour sauver son ménage parce qu’il est marié. La jeune fille cherche sur internet un médicament destiné à l'avortement. Elle donne le nom du médicament à son petit ami qui devait se charger de l’acheter au marché noir à «Keur Serigne bi». Après avoir pris le médicament, elle commence à saigner. O. Aïdara est acheminée dans une clinique où elle a séjourné pendant trois jours. Les sages-femmes n’ont pas eu du mal à déceler que la jeune fille venait d’interrompre sa grossesse. Elle est dénoncée par les blouses à la police. O. Aidara sera arrêtée et placée sous mandat de dépôt ainsi que son amant S. Diop qui est poursuivi pour complicité de ce chef. Il a avoué avoir aidé sa petite amie à se procurer des comprimés. Les prévenus ont été déclarés coupables et condamnés à six mois assortis du sursis.
Les concessionnaires du nettoiement menacent d’aller en grève
Le secteur du nettoiement risque de connaître des perturbations dans les prochains jours. Les concessionnaires de nettoiement envisagent d’aller en grève si le gouvernement ne solde pas les arriérés. En effet, mécontents du non-respect des engagements pris par les autorités relatives au payement de leurs prestations, ils comptent riposter par un arrêt de ramassage des ordures. «Nous portons à la connaissance de l’opinion publique que dans les prochaines heures, le système de nettoiement risque de connaître des perturbations. C’est indépendant de notre volonté de concessionnaires. C’est de la faute de l’Etat qui n’a pas honoré ses engagements vis-à-vis des concessionnaires que nous sommes avec nos charges», déclare le porte-parole du collectif des concessionnaires du nettoiement, Boubacar Diallo. Il est déçu par l’attitude du gouvernement. Ils sont en négociation avec le ministre des Finances et du Budget depuis sans qu’une solution ne soit trouvée. A l’en croire, le ministre des Finances et du Budget s’était engagé à les payer au plus tard au mois de juin dernier. Certes, il a fait des efforts par rapport à certaines entreprises, dit M. Diallo, mais le plus grand nombre des concessionnaires traverse des difficultés à cause des arriérés de paiements. Il interpelle le chef de l’Etat avant que cela ne soit tard. «Il ne faut pas attendre qu’on aille en grève pour qu’on nous jette l’opprobre», prévient M. Diallo.
Le SAES de Dakar exige la reprise des cours en présentiel
La coordination du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) Campus de Dakar monte au créneau pour exiger la reprise des cours en présentiel. Les enseignants rejoignent les étudiants dans la lutte. Le Saes campus de Dakar constate, avec regret, une volonté manifeste des autorités de vouloir retarder la reprise des enseignements en présentiel, remettant ainsi en cause les résolutions fermes des instances syndicales relatives à une reprise immédiate des enseignements. Selon ces enseignants, cet état de fait, qui inquiète la communauté universitaire dans toutes ses composantes, appelle à une mobilisation pour combattre avec vigueur toute intention ou tentative de détourner de cet objectif commun qu'est la reprise en présentiel des enseignements à l’Ucad. Ainsi la coordination interpelle l'autorité et la met face à ses responsabilités quant aux prochaines perturbations qui découleraient du dilatoire orchestré en vue d'orienter la décision des instances académiques et de saborder la reprise voulue. Le syndicat invite les enseignants à rester mobilisés et à se tenir prêts pour l'exécution de plan d'actions d'envergure pour le sauvetage de notre université. Le Saes Campus de Dakar réaffirme son engagement pour la défense des intérêts matériels et moraux des militants et salue la discipline syndicale dont les militants ont toujours fait preuve.
La gendarmerie interpelle 171 migrants
La gendarmerie, en croisade contre l'émigration irrégulière, a interpellé 171 candidats entre Saint-Louis, Joal et Kayar, entre le 22 et le 24 octobre 2023. Les pandores de la section de recherches de Saint-Louis, les brigades territoriales de Joal et de Kayar, ont respectivement appréhendé 69, 13 et 89 candidats à l’émigration. Ils ont appréhendé aussi 11 organisateurs, 13 Maliens, 18 Gambiens, 01 Ivoirien et saisi 01 véhicule, 07 téléphones portables ainsi que la somme des 2 351 400 Fcfa.
Grogne des travailleurs de l’Aftu
Les employés de l'Association de financement des transports urbains (Aftu) menacent d’aller en grève dans les prochaines semaines. Ils déplorent le non-respect des engagements par leurs employeurs, notamment leurs contractualisations définitives et la révision à la hausse de leurs salaires. Selon Adama Ngom, responsable syndical, tous sont réunis pour que le transport urbain soit perturbé à nouveau à cause du patronat qui refuse de respecter le protocole d’accord, en complicité avec les autorités étatiques.
Paralysie totale des Collectivités Territoriales
Qui pour arrêter la grève générale des agents municipaux ? C’est la question que se posent les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Elles peinent à se procurer des pièces d’état civil. Face à l’indifférence des autorités étatiques qui sont plutôt préoccupées ces temps par leur agenda politique, les populations vont devoir garder leur mal en patience.
Poursuite de la grève à la Cbao
La grève des employés de l’institution financière « Cbao Atijari » se poursuit. Après l’échec des négociations avec la direction, le collège des délégués du personnel, par la voix du secrétaire général Pape Doudou Tounkara, annonce la poursuite du mouvement d’humeur. Il décrète un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable.
Boun Dionne promet des réformes de la justice
L’ancien Premier ministre a pris part hier au symposium populaire multi acteurs sur la démocratie et la gouvernance locale. L’initiative est de Guédiawaye Hip-Hop en partenariat avec «Osf africa Jahowo democracy festival». Se prononçant sur le thème ‘’Alternance politique générationnelle et renouveau démocratique’’, Mahammed Boun Abdallah Dionne rend hommage au Mouvement Y en a marre, à travers l’artiste Malal Talla, pour son combat citoyen. Selon M. Dionne, pour promouvoir le renouveau démocratique, il nous faut promouvoir les libertés démocratiques, rendre àla justice, grâce à des réformes consolidantes, tout son statut de pouvoir aux cot̂eś de l'exécutif et du législatif, redonner à la société́ civile sa libre parole et garantir à tout citoyen l'exercice de son droit constitutionnel de manifester. A l’en croire, c'est de cette indépendance que naîtront toutes nos autres volontés. Mahammed Boun Abdallah Dionne promet de rendre àla justice la plénitude de son statut de pouvoir. Selon lui, dans une démocratie avancée, ce n'est pas au chef du pouvoir exécutif, encore moins au ministre de la justice de s'occuper de la carrière des magistrats. Elle est traitée par les seuls magistrats qui seront désormais les seules habilités par la loi à siéger au Conseil Supérieur de la magistrature.
PLUS DE 114 MILLIONS DE PERSONNES DEPLACEES DE FORCE A TRAVERS LE MONDE, SELON LE HCR
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a soutenu mercredi, que le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde a probablement dépassé les 114 millions d’individus en fin septembre 2023.
Dakar, 26 oct (APS) – Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a soutenu mercredi, que le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde a probablement dépassé les 114 millions d’individus en fin septembre 2023.
« Le nombre des personnes déplacées à cause de la guerre, des persécutions, de la violence et des violations de droits humains dans le monde a probablement dépassé les 114 millions à la fin septembre », a déclaré M. Grandi, dans un communiqué publié sur le site de l’organisation onusienne.
« Il s’agit d’un record, depuis que cette agence a commencé à collecter des données en 1975 », a-t-il ajouté, rappelant que « le nombre des personnes déplacées de force sur l’ensemble de la planète en fin 2022, était à 108,4 millions ».
Cette situation, selon lui, est due « aux multiples conflits, aux crises humanitaires ou aux épisodes de sécheresse’’.
« Plus de la moitié des personnes déplacées ont été contraintes de franchir une frontière », a-t-il déploré, indiquant que trois nations seulement, en l’occurrence l’Afghanistan, la Syrie et l’Ukraine, concentrent « près d’un tiers des personnes déplacées dans le monde ».
Selon le HCR, plus de 114 millions de déplacés de force dans le monde équivaut à un ratio d’une personne sur 73.
Cette estimation qui ne prend donc pas en compte les 1,4 million de Palestiniens déplacés à l’intérieur de la bande de Gaza depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre Israël et le Hamas, précise l’organisme des Nations unies.
LES INQUIETUDES DE LA SOCIETE CIVILE ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens parus ce jeudi s’intéressent aux inquiétudes de la société civile sur la conduite du processus électoral et aux nouvelles interdictions à Touba décidées par le Khalife général des mourides.
Dakar, 26 oct (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’APS s’intéressent aux inquiétudes de la société civile sur la conduite du processus électoral, aux nouvelles interdictions à Touba décidées par le Khalife général des mourides et à la participation du chef de l’Etat au premier Forum Global Gateway.
En politique, Sud Quotidien souligne que ‘’la société civile sonne l’alerte’’ sur la conduite du processus électoral par le ministère de l’Intérieur.
Le Témoin note que, dans une déclaration, 21 organisations de la société civile ‘’dénoncent la violation des droits de Ousmane Sonko et les tracasseries subies par l’opposition’’.
Selon L’As, ‘’la Synergie des organisations des sociétés civiles pour la paix (SOS/PAIX) a sorti hier une déclaration sur la situation politique au Sénégal. Elle s’est particulièrement offusquée du refus de la Direction générale des élections DGE de délivrer des fiches de parrainage au leader des Patriotes et candidat à la présidentielle de 2024, Ousmane Sonko ainsi que de l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition en vue de collecter des parrainages. Elle n’a pas manqué de faire des recommandations pour un processus électoral apaisé et une élection libre, crédible et transparente’’.
‘’21 organisations de la société civile dressent un tableau de la conduite du processus électoral’’, signale Vox Populi.
En politique toujours, EnQuête relève que le Parti démocratique sénégalais (PDS) ‘’balise le terrain’’ pour le retour de son candidat à la présidentielle, Karim Wade, installé au Qatar, depuis 2015.
‘’Depuis Doha, Karim pilote l’opération +Gnibi si+ et démarche les dissidents. Il est annoncé à Dakar pour le congrès qui devrait l’investir comme candidat. Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont annoncé, hier, leur retour dans le parti’’, écrit le journal.
‘’Sada Ndiaye et Kalidou Diallo’’, deux anciens du PDS, ‘’rejoignent Karim Wade’’, affiche à la Une L’As, qui écrit : ‘’ L’opération +gnibissi+ qui consiste à faire revenir dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS) tous les anciens responsables du parti prend forme. Après Mayoro Faye, les anciens ministres Sada Ndiaye et Kalidou Diallo ont rejoint le Pape du Sopi et son fils Karim’’.
Le quotidien Bës Bi met en exergue la décision du Khalife général des mourides d’interdire la politique et le football à Touba et parle de ‘’ nouvelle fatwa’’.
»Le 10 juin dernier, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké recevait une délégation des Baye Fall. Ce jour, le patriarche de Darou Minam, après les événements malheureux que la cité religieuse avait connus des jours auparavant, leur confiait la mission de sécuriser davantage la ville. Le khalife général des mourides prenait aussi la décision d’interdire, à Touba, toute activité ou manifestation politique’’, rappelle le journal.
La publication ajoute : ‘’Après une évaluation des missions confiées aux Baye Fall, Serigne Mountakha a demandé aux forces de défense et de sécurité d’assister ces derniers. La politique et le football sont désormais formellement interdits dans la cité religieuse. De même, il avait décidé que le vote ne se fera plus à Touba, mais à Mbacké’’.
Selon L’Observateur, ‘’Serigne Mountakha corse les interdictions’’.
»Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a encore fait confiance aux Baye-Fall pour veiller sur la sacralité de la cité religieuse de Touba. Après les échauffourées de la semaine dernières avec la famille de Diéry Sougou Wadane, le Khalife a rencontré les Baye-Fall pour redéfinir les interdits. Le football et les manifestations politiques y sont ajoutés’’, rapporte L’Obs.
Le Soleil s’intéresse à la participation du président de la République, à Bruxelles, au premier Forum Global Gateway. Selon le journal, ‘’Macky Sall préconise d’engager un dialogue ouvert mais honnête sur les priorités et les modalités de financement des infrastructures en Afrique’’.
MAGUETTE SENE LISTE LES CONDITIONS
Invité de l’émission «Kenu askan wi» sur iTv, le Directeur du Coud a listé les conditions sécuritaires pour une réouverture des campus.
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) n’est pas encore prête pour accueillir les étudiants et les professeurs qui réclament la reprise des cours.
Invité de l’émission «Kenu askan wi» sur iTv, le Directeur du Coud a listé les conditions sécuritaires pour une réouverture des campus.
«On ne peut pas quand même retourner au niveau du campus social en faisant fi de ces évènements (Ndlr : les violences liées à l’affaire Sonko en juin dernier). Il faut de nouvelles cartes du Coud qui sont basées sur les inscriptions en cours qui permettent d’assainir et de s’assurer que ceux qui entrent dans ce campus sont réellement des étudiants. Ces cartes permettront d’accéder aux restaurants. Et pour certains petits pavillons, on va expérimenter ces cartes qui permettront même d’ouvrir les chambres des étudiants», a expliqué Maguette Sène. Avant de noter que les travaux sont en cours d’exécution. «C’est à partir du 1er septembre que nous avons démarré les travaux de reconstruction. Et aujourd’hui, on est à hauteur de 70%», a-t-il précisé
SERIGNE FADEL MBACKE APPRÉHENDÉ 9 ANS APRES
L’émigré Oumar Baldé veut rentrer dans ses fonds. Il accuse Serigne Fadel Mbacké de l’avoir grugé de 134 millions de FCFA. Il a opposé un niet catégorique aux médiateurs qui veulent sortir le chef religieux Serigne Fadel Mbacké de ce gouffre.
Bés Bi le Jour |
Malick SY |
Publication 26/10/2023
L’émigré Oumar Baldé veut rentrer dans ses fonds. Il accuse Serigne Fadel Mbacké de l’avoir grugé de 134 millions de FCFA. Il a opposé un niet catégorique aux médiateurs qui veulent sortir le chef religieux Serigne Fadel Mbacké de ce gouffre.
Après neuf ans de cavale, Serigne Fadel Mbacké, un ressortissant du village de Ndindy, une localité de la commune de Touba Mosquée, a été attrait devant le Tribunal de grande instance de Diourbel par l’émigré Oumar Baldé. Ce dernier reproche au prévenu de l’avoir grugé de 134 millions de FCFA. Vivant depuis 1995 à Houston, aux États-Unis, Baldé avait, en 2013, fait part à Serigne Fadel Mbacké de son intention d’investir dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Serigne Fadel Mbacké lui fait savoir qu’il avait négocié pour lui un champ de dix hectares à Touba pour 90 millions de FCFA et qu’un de ses disciples «vendait 68 moutons, 43 chèvres, six chevaux et 17 vaches pour la somme de 44 millions de FCFA».
Oumar Baldé qui, entre-temps, vouait une croyance aveugle à Serigne Fadel Mbacké jusqu’à lui donner le prénom du fils de sa 4ème épouse, accepte d’acheter la parcelle et les animaux. Il pensait ainsi avoir fait une bonne affaire et envisage de montrer à ses partenaires américains avec qui il voulait investir au Sénégal la parcelle et les animaux. Il avait fixé la date au marabout qui n’a pas daigné lui répondre. Et cela malgré les appels incessants sur les trois numéros de téléphone qu’il lui avait remis. Après d’intenses recherches, c’est la semaine dernière, soit neuf années après, que l’émigré a appris que Serigne Fadel Mbacké qui séjournait au Gabon est revenu au bercail. Il sera arrêté avant d’être placé sous mandat de dépôt à la prison de Diourbel.
LA RADDHO DEPLORE LES RESTRICTIONS DES LIBERTES AU SENEGAL
Sadikh Niasse, qui assiste à la 77ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, à Arusha, en Tanzanie, a dénoncé les «restrictions des libertés» et les «dérives liberticides» du Sénégal.
La 77ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples qui se tient présentement à Arusha, en Tanzanie, a servi de tribune au secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) pour revenir sur les «restrictions des libertés» et les «dérives liberticides» du Sénégal.
Le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) n’a pas été tendre avec l’Etat du Sénégal. Sadikh Niasse, qui assiste à la 77ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, à Arusha, en Tanzanie, a dénoncé les «restrictions des libertés» et les «dérives liberticides» du Sénégal. «Le motif de ‘’risque de trouble de l’ordre public’’ a été souvent évoqué pour refuser de manière abusive les demandes de manifestations des partis de l’opposition, de la société civile et des mouvements citoyens. Par ailleurs, l’article 10 de la Constitution protège la liberté d’expression. Ce sont donc des droits incontestables fondés sur une obligation de l’État. Ce n’est ni plus ni moins qu’une question de droits et libertés fondamentaux. Le recours abusif et disproportionné de la force létale par les Fds a été, durant deux ans, l’objet d’alerte et de dénonciation des organisations de défense des droits humains intervenant au Sénégal», a-t-il souligné. Il rappelle qu’en mars 2021 la répression de plusieurs manifestations ont éclaté un peu partout dans le pays en marge d’un dossier en justice impliquant l’opposant Ousmane Sonko. Des manifestations qui se sont soldées par la mort de 14 manifestants selon les chiffres officiels. M. Niasse a également évoqué les émeutes qui ont suivi la condamnation de Ousmane Sonko pour «corruption de jeunesse» dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. 16 morts ont été enregistrés selon les chiffres avancés par le gouvernement et 23 selon Amnesty International/Section Sénégal. Le secrétaire général de la Raddho a aussi souligné les restrictions de l’internet qui ont affecté fortement l’accès et l’usage des plateformes numériques populaires telles que WhatsApp, Twitter et Facebook. Le motif, selon les autorités pour justifier les restrictions et parfois la coupure de l’internet mobile, c’était d’empêcher la diffusion de messages de haine ou d’appels à l’insurrection qui sont susceptibles d’envenimer la situation déjà très tendue. Sadikh Niasse a également fait l’état des lieux des conditions de détention. «Il faut signaler que la population carcérale du Sénégal est de 11 547 pour les 37 prisons que compte le pays qui ne disposent que d’une capacité d’accueil de 4224 places, avec 60,28% de condamnés et 39,72% de prévenus. Ces chiffres renseignent largement sur l’état de surpeuplement des prisons du Sénégal», at-il dit.
Pour une intervention de la Cadhp auprès des autorités sénégalaises
Toutefois, le secrétaire général de la Raddho a sollicité une intervention des commissaires de la Cadhp auprès des autorités sénégalaises pour «une application de manière rigoureuse du régime des manifestations qui autorise les citoyens à manifester pacifiquement après information de l’autorité administrative». Sadikh Niasse énumère : «La conception et la mise en œuvre de programmes de formation réguliers pour les forces de l’ordre sur les droits de l’Homme, la gestion des foules et les techniques de maintien de l’ordre respectueuses des normes internationales, la mise en place des mécanismes efficaces pour enquêter sur les morts survenues lors de la répression des manifestations et garantir la responsabilité des personnes impliquées, la poursuite du programme de placement sous contrôle judiciaire et le port de bracelet électronique en vue de résorber de manière sensible, le taux d’occupation des prisons au Sénégal.» Il a plaidé aussi pour le relèvement de la capacité d’accueil de la nouvelle prison de Sébikotane et construire de nouvelles prisons dans les régions très peuplées comme Diourbel, Thiès et Kolda ainsi que le renforcement des moyens d’action de l’Observateur national des lieux de privation de liberté (Onlpl) pour lui permettre de «bien remplir sa mission de prévention de la torture et des mauvais traitements dans les lieux de privation de liberté». Il demande aussi la libération «sans condition de toutes les personnes arrêtées et qui n’ont fait qu’exercer leur liberté de manifestation ou exprimer leurs opinions dans le cadre des évènements survenus au Sénégal depuis 2021, y compris Alioune Sané coordonnateur du mouvement Y’ en a marre ainsi que d’autres activistes».
ADAPTER LES FORCES AERIENNES AUX CONFLITS ACTUELS
Adapter la défense aérienne aux défis de l’heure. C’est l’objet des échanges entre les armées africaines lors de cette 2e édition du Forum Africa Air Force, ouverte à Dakar ce mercredi.
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR |
Publication 26/10/2023
Adapter la défense aérienne aux défis de l’heure. C’est l’objet des échanges entre les armées africaines lors de cette 2e édition du Forum Africa Air Force, ouverte à Dakar ce mercredi.
Le Sénégal accueille pendant deux jours la 2e édition du Forum Africa Air Force organisée par l’Armée de l’air sénégalaise. Ce rendez-vous de la communauté aérospatiale mondiale est une rencontre cruciale des chefs d’Etat-major des Armées de l’air ainsi que des industriels de l’aéronautique mondiale. Dans son discours, le chef d’Etat-major de l’armée de l’air du Sénégal, le Général Souleymane Sarr a déclaré qu’«à une époque où la menace demeure de plus en plus diffuse et dynamique, il est impératif que nos Forces aériennes s’adaptent à cette nouvelle donne et évoluent pour répondre efficacement aux défis sécuritaires communs». Cette rencontre est axée sur le thème «Adapter les capacités de la Force aérienne et l’emploi des drones aux conflits modernes».
Le Général Souleymane Sarr d’ajouter : «Nous devrions travailler ensemble à l’adaptation de nos capacités, de nos connaissances et de nos ressources pour créer une posture de défense collective plus forte qui favorisera la stabilité, dissuadera les menaces potentielles et permettra une réponse rapide en cas de besoin». Il soutient, par ailleurs, que la 2e édition du Forum des Armées de l’air africaines comprendra des discussions et des briefings de haut niveau en plus d’une exposition internationale qui mettra en évidence les derniers équipements et solutions disponibles pour soutenir les Forces de la région. «Des discussions interactives et multidisciplinaires ainsi que des démonstrations aéronautiques mettront davantage en évidence cet événement qui fait partie des rassemblements stratégiques des forces aériennes, des autorités de l’aviation et des principaux fournisseurs de solutions en Afrique», a-t-il conclu.