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7 juin 2025
AIR SÉNÉGAL ET LA ROYAL AIR MAROC CONCLUENT UN PARTENARIAT STRATÉGIQUE
Les passagers des deux compagnies verront "l’augmentation des possibilités de connexions et la diversification des choix en termes d’horaires et de jours de service" entre les deux pays
Ils pourront également "acheter leurs titres de transports auprès du réseau de vente de l’une ou l’autre des deux compagnies et voyager indifféremment sur la flotte de Royal Air Maroc et d’Air Sénégal", dit le communiqué.
D’autres domaines de coopération seront également rendus possibles en termes notamment de maintenance et d’affrètement d’avions ou encore dans le capital humain ainsi que sur la formation technique et managériale.
Créée en 2016, la compagnie Air Sénégal est détenue par l'Etat du Sénégal à travers la Caisse de dépôts et de consignation (CDC), une banque publique sénégalaise.
La compagnie ambitionne de devenir le leader du transport aérien de l’Afrique de l’Ouest. Dotée de neuf appareils, elle dessert 21 destinations en Afrique, en Europe et en Amérique.
De son côté, Royal Air Maroc dit poursuivre ses efforts "afin de renforcer sa position de référence sur le continent africain", dans le cadre de la stratégie de coopération Sud-Sud du Royaume.
Dior Khalil
NOT IN MY NAME
La loi du plus fort n’a jamais réussi à construire un édifice admirable. La médiocrité et la médiocratie n’ont jamais mené nulle part
Comment faire cesser l’injustice sans détruire le bien commun ?
Comment crier son désaccord ?
Ce qu’on ne peut corriger avec la main, il faut le dire avec sa langue. A défaut, s’en désoler au plus profond de son cœur.
Comment tout ça a-t-il commencé ?
Par les Unes et les revues de presse de plus en plus violentes ? Dégommer, dézinguer, détruire, déshabiller, tuer, abattre. Ou par les insulteurs publics encouragés ? Ou les expressions soudainement apparues : « Force restera à la loi », « l’Etat a le monopole de la violence » ? Le « wakh wakheet » ? « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ? Ou encore par le prix que toute conscience sénégalaise aurait, l’empêchant de résister à un milliard ?
Le réveil est brutal. Une cassure profonde. Entre ceux qui n’ont rien à perdre parce que n’ayant rien, qui se réveillent et se couchent la colère au ventre en plus de la faim. Et ceux qui discutent à longueur de journées de milliards qu’eux seuls voient, avec condescendance, avec arrogance.
Partir et suivre nos matières premières bradées n’a jamais coûté autant de vies. Rester et chômer n’a jamais autant pesé. D’ailleurs chômer a un nouveau pendant, travailleur pauvre, avec un salaire qu’on touche comme une punition supplémentaire. Un salaire déjà terminé avant d’être reçu, découpé entre échéances de prêts, et remboursements divers avant que le sac de riz ne puisse être acheté. On appauvrit comme on peut, avec application.
Qu’avons-nous fait pour mériter ça, à part les élire et espérer un changement pourtant promis qui n’est jamais venu ? Qu’avons-nous fait pour que vous nourrissiez une telle haine envers nous, nous tirant dessus, nous emprisonnant, nous bâillonnant, nous coupant de nos connexions internet à tout va, sans sommation?
Nous ne nous indignons plus quand une victime est torturée ; on lui demande d’encaisser et on ne retient plus le bras de son bourreau. Des encouragements pour le bourreau à passer aux prochaines victimes.
Un homme de Dieu nous l’a rappelé : tant que vous continuerez à être injustes entre vous dans vos transactions, vous serez laissés à vous-mêmes, avec des dirigeants qui vous maltraiteront et contre qui vous ne pourrez rien.
Alors nous en sommes là. Les mêmes maux qui reviennent. Entre coupures d’eau, inondations, repas de « couchant » pour avoir un quelque chose dans le ventre, vivres de soudure, poissons « immigrés involontaires », bientôt suivis du pétrole et du gaz, immigration clandestine, humiliations racistes aux frontières frontex et associés, échec scolaire, système de santé insuffisant, dignité bafouée, violences en tous genres, infrastructures saccagées, nous avons touché le fonds et nous continuons à creuser.
La loi du plus fort n’a jamais réussi à construire un édifice admirable. La médiocrité et la médiocratie n’ont jamais mené nulle part. Le pouvoir concentré sur son œuvre et non sur les personnes devient encore plus aveugle.
Personne ne sera épargné par ce qui va arriver. A un moment ou à un autre, nous allons tous payer.
Toutes ces jeunes vies au fond de l’océan et dans le désert libyen.
Tous ces emprisonnements à la chaîne.
Toutes ces exécutions morales et physiques.
Toute cette chasse à l’homme-opposant.
Toutes ces injustices organisées et diligentées devant notre silence.
Et maintenant des bruits de botte en direction de nos propres frères, malgré Zinder, malgré Gaya que nous avons en commun, malgré Bourba Djoloff Alboury Ndiaye.
Afin que nul n’en ignore.
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SAHEL : L'ÉCHEC FRANÇAIS ?
Exit l'armée française du Mali, du Burkina Faso et désormais du Niger, dernier pivot du dispositif antidjihadiste français au Sahel. Pourquoi la France est-elle jugée indésirable ?
Exit l'armée française du Mali, du Burkina Faso et désormais du Niger, dernier pivot du dispositif antidjihadiste français au Sahel. Pourquoi la France est-elle jugée indésirable ? Avec nous pour en parler : Niagalé Bagayoko, Pascal Blanchard et Ousmane N'Diaye.
UN MAOULOUD SOBRE À MÉDINA GOUNASS
Le fondateur de Médina Gounass, Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba, avait organisé la première édition “en 1942, après avoir créé la cité de Médina Gounas en 1936’’, selon ce membre du comité d’organisation
La cité religieuse de Médina Gounass est davantage connue pour sa retraite spirituelle annuelle de dix jours, communément appelée “Daaka’’. Mais ce foyer religieux du département de Vélingara (sud-est) n’échappe pas non plus à la célébration du Mawloud, qui commémore la naissance du prophète Mohamed (PSL).
Ce n’est pas étonnant pour une cité dont le quotidien est marqué par les pratiques religieuses.
En apparence, rien ne se passe, mais chaque soir, les récitals de Coran sont la principale activité des jeunes et des membres du comité d’organisation du Mawloud, qui se déroule “un peu différemment’’ à Gounass, en comparaison de la manière de célébrer cet évènement dans les autres foyers religieux, explique Abdoulaye Athie.
Le fondateur de Médina Gounass, Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba, avait organisé la première édition “en 1942, après avoir créé la cité de Médina Gounas en 1936’’, selon ce membre du comité d’organisation.
Au fil des années et des célébrations, la manifestation a pris des proportions importantes, au point que les femmes partageaient le même espace que les hommes, ce qu’il désapprouvait complètement, conformément aux prescriptions islamiques. Il décida donc d’arrêter la célébration du Mawloud de cette manière des années durant.
C’est qu’à Médina Gounass, hommes et femmes. Ces dernières, sans exception, doivent se couvrir la tête et ne participent à la célébration du Maouloud à la mosquée. C’est pour conserver cette tradition que le fondateur de Médina Gounass, que les fidèles appellent affectueusement “le grand Thierno’’, a décidé de stopper la commémoration publique du Mawloud, “pendant une très longue période, puisqu’il ne l’a célébré que 3 ou 4 fois, après la première édition tenue en 1942’’, a renseigné Abdoulaye Athie.
Il avait cependant recommandé aux fidèles de célébrer le Mawloud dans les maisons. Cette forme de commémoration a été reconduite par Thierno Amadou Tidiane Ba, khalife à partir de 1980.
Le Gamou de Gounass, format actuel, date “des années 90’’
Au bout de quelques années, animé par l’ardent désir de célébrer le prophète de l’islam, il autorisa les rencontres, les discussions religieuses le jour du Mawloud, « après la prière de ‘guéwé’ », la dernière du soir.
Le fidèle était invité à suivre l’adresse de Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba dans la grande mosquée, avant que chacun retourne dans sa demeure après avoir recueilli les prières formulées par le khalife.
A Gounass, “on commence par le ‘tadrib’, c’est un peu comme le +Bourdh+, mais qui débute bien avant ce dernier avec des séances de lecture de poèmes en l’honneur de Dieu et de son prophète)’’
“C’est le moment d’identifier les bons lecteurs et les organiser pour le jour-J. Il se tient un mois avant l’événement, les mercredis et les dimanches, à l’approche tous les jours jusqu’à l’arrivé du Mawloud’’, ajoute Thierno Amadou Tidiane Diallo, président du comité d’organisation.
“C’est vers la fin des années 90 que la célébration du Mawloud, sous son format actuel, a repris’’, a indiqué Thierno Amadou Tidiane Diallo.
Le Gamou est ainsi organisé chaque année, depuis que Thierno Amadou Tidiane Ba en a ordonné la reprise, mais dans le respect des enseignements du fondateur de Médina Gounass.
À Médina Gounas, les organisateurs ne retiennent pas de thème particulier, le Gamou étant juste commémoré “en restant ancré dans l’héritage de Thierno El hadj Mamadou Saïd Ba’’.
Le Gamou de Médina Gounass a désormais pris “une autre dimension », avec Internet, la télévision et la radio nouvellement lancées par la cité religieuse. « Nous nous sommes mieux organisés, avec l’appui de la fondation Thierno Wollé Ndiaye, qui nous vient en aide, surtout au cours des dernières années […]’’, dit-il.
À Médina Gounass, la célébration du Gamou débute « à partir de minuit, dans la grande mosquée. Seuls les hommes se retrouvent pour des récitals de Coran et [des récitals de poèmes en l’honneur du prophète] jusqu’à l’aube », explique Thierno Mahmoudou Dialalou Dine Ba, fils ainé de Thierno Amadou Tidiane Ba.
“Ici, il n’y pas beaucoup de préparation pour le Mawloud. Il n’y a presque pas de d’affluence de talibés venus d’ailleurs, contrairement à ce qui se passe lors du Daakaa, dont la dimension internationale est notable’’, poursuit Thierno Mahmoudou Dialalou Dine Ba, d’un ton calme, les mots à peine audibles.
LA RENTRÉE AU CUAD AXÉE SUR LA CONSTRUCTION DE COMMUNAUTÉS DURABLES
La rentrée au Collège d'Architecture de Dakar (CUAD) prévue pour le 2 octobre 2023 coïncidera cette année avec la Journée mondiale de l'habitat et de l'Architecture. Le CUAD a dévoilé son programme provisoire
La rentrée au Collège d'Architecture de Dakar (CUAD) prévue pour le 2 octobre 2023 coïncidera cette année avec la Journée mondiale de l'habitat et de l'Architecture. Le CUAD a dévoilé son programme provisoire pour cette rentrée spéciale, qui mettra l'accent sur le thème choisi pour la Journée mondiale de l'architecture de cette année : "L'architecture pour des communautés résilientes".
La Journée mondiale de l'architecture, créée en 1985 par l'Union Internationale des Architectes (UIA), est traditionnellement célébrée le premier lundi d'octobre pour correspondre à la Journée mondiale de l'ONU-Habitat. Cette année, le thème de la Journée mondiale de l'ONU-Habitat est "Économies urbaines résilientes : les villes comme moteurs de la croissance et de la reprise". En lien avec cette thématique, le Conseil de l'UIA a choisi le thème "L'architecture pour des communautés résilientes" pour la Journée mondiale de l'architecture de 2023.
La rentrée des classes au CUAD sera une occasion d'accueillir les nouveaux étudiants, de retrouver les anciens et de rassurer les parents sur le programme et l'évolution du projet d'enseignement de l'établissement. Dans le cadre de cette journée spéciale, le CUAD a invité deux conférenciers qui échangeront sur le thème choisi, ainsi que sur d'autres sujets d'intérêt pour le public.
Le premier conférencier, le Professeur Makahly Ba de l'Université de Thiès, UIDT-UFR Sciences et Technologies, abordera le sujet "Le CAMES, quels enjeux pour la reconnaissance du CUAD ?". Cette présentation mettra en lumière l'importance de la reconnaissance du CUAD par le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur) et les défis qui y sont associés.
Le deuxième conférencier, le Professeur Diégane Diouf de l'Université du Sine Saloum Ussein, abordera le thème "Villes vertes et résilientes : rôle de la biodiversité dans la planification et le design urbain". Cette présentation mettra l'accent sur l'importance de la biodiversité dans la conception et la planification des villes durables et résilientes.
Les conférences seront suivies de discussions ouvertes, permettant aux étudiants et aux invités de poser des questions et d'approfondir les sujets abordés. Le CUAD accorde une grande importance à ce cycle culturel inscrit dans son programme d'enseignement.
La cérémonie de rentrée débutera à 16h00 avec l'accueil des étudiants et des invités, suivi du mot du directeur et de la présentation du programme et des activités prévues pour l'année. Les conférences débuteront à 17h30 et se termineront vers 18h30, suivies de discussions. La cérémonie se clôturera vers 19h00.
La rentrée au CUAD promet d'être une journée inspirante et instructive, mettant en avant le rôle crucial de l'architecture dans la construction de communautés résilientes et durables. Cette journée spéciale permettra aux étudiants et aux invités de réfléchir aux défis de l'habitat des futures générations et de sensibiliser à l'importance de l'architecture dans la préservation du patrimoine culturel et le rétablissement du lien avec la nature et la biodiversité.
L’AGENCE CBAO DÉVALISÉE
Dans la nuit du mardi, vers 2 heures du matin, des individus encagoulés munis d’armes blanches et d’armes à feu ont attaqué l’agence de la Cbao de Galoya.
Dans la nuit du mardi, vers 2 heures du matin, des individus encagoulés munis d’armes blanches et d’armes à feu ont attaqué l’agence de la Cbao de Galoya. Après avoir ouvert des tirs nourris à la descente de leur voiture, les voisins de la banque se sont terrés chez eux pendant longtemps pour éviter un drame. Les malfrats ont ligoté les vigiles avant d’utiliser le matériel qu’ils avaient prévu pour entrer dans la banque. Ils en sortent avec le grand butin pour se fondre dans la nature.
Les premières victimes de ce braquage sont les salariés qui étaient venus pour la réception de leurs salaires pour passer un bon Gamou. Ainsi, ils étaient obligés de se rabattre à l’agence Cbao de Thilogne qui a refusé du monde ce mercredi. Alors que la ville de Galoya a fait le rappel de ses ressortissants pour les besoins du Gamou, le braquage s’est produit sans perte en vie humaine. La gendarmerie de Pété est en train de faire le constat et d’entendre les vigiles, les agents et quelques témoins.
SY MALICK !
La communauté musulmane commémore le Mawlid al Nabi ce mercredi 27 septembre 2023. Ce jour béni, est célébrée, durant toute la nuit, la naissance du Sceau des Prophètes, Seydina Mohamed (PSL).
La communauté musulmane commémore le Mawlid al Nabi ce mercredi 27 septembre 2023. Ce jour béni, est célébrée, durant toute la nuit, la naissance du Sceau des Prophètes, Seydina Mohamed (PSL). Comme chaque année, Tivaouane est le principal pôle d’attraction pour des milliers de fidèles musulmans. Tivaouane est la ville de Seydi El hadj Malick Sy dont le centenaire de la disparition a été célébré l’année dernière.
Mamoudou Ibra Kane, alors éditorialiste et aujourd’hui leader du mouvement DEMAIN C’EST MAINTENANT, avait saisi l’occasion pour rendre hommage au propagateur de la Tidjania et continuateur de l’œuvre de Cheikh Omar Tall.
Cent ans. Etre célébré 100 ans après sa disparition, il faut être… un être exceptionnel pour avoir un tel privilège. Seydi El hadj Malick Sy en est un. Ainsi donc, voilà un siècle que Mame Maodo n’est plus de ce monde. En effet le 27 juin 1922, disparaissait Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick ibn Ousmane ibn Demba Chamseddine Sy après avoir accompli sa mission de commandeur des croyants. A 67 ans à son décès, le fils de Mame Fawade Wélé rendait à son Créateur une copie propre avec la mention honorable tant était et est immense sa contribution à la diffusion au Sénégal, en Afrique et dans le monde, de l’École de jurisprudence malikite et de la Tarikha soufie tidjane. « Zéro faute », diraient les sages de Gaé, village au cœur du Walo où naquit le vénéré guide religieux. Si Seydi El hadj Malick est encore, et pour l’éternité, présent dans les cœurs et les esprits, c’est parce qu’il n’avait jamais dévié de la voie de la Tijanyya tracée par Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA) avec le souci d’être et de rester le digne continuateur de l’œuvre d’El hadj Omar al-Foutiyou Tall. Le tout et avant tout au service exclusif d’Allah (SWT) et de son Prophète Mohamed (PSL).
Tous les chemins mèneront à Tivaouane la Sainte, à partir de ce vendredi 24 jusqu’au lundi 27 juin (Nda : 2022). Va donc pour Tivaouane ! Pour s’abreuver à la source intarissable que sont la vie et l’œuvre de Maodo en matière d’être et de savoir-être. En digne héritier et dans le sillage de ses prédécesseurs, le Khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour a fait preuve de leadership en célébrant le Centenaire de son vénéré grand-père. Il fallait y penser d’abord et le faire ensuite. Non seulement il y a pensé mais également il l’a fait. Lui, Mbaye Sy Mansour est aussi sur le point de réaliser une prouesse historique : achever les travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane. Il faut remonter à très loin pour mesure la dimension de l’œuvre qu’il est en train d’accomplir. Sous le contrôle des historiens et archivistes, l’arrêté accordant une parcelle de terrain à Tivaouane à l’effet d’édifier une Mosquée fut signé le 17 février 1903 de la main du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal, établi à Saint-Louis. Il accédait ainsi à la demande formulée par les nommés Diocounda N’Diaye et consorts agissant, bien entendu, au nom et pour le compte de Seydi El hadj Malick. A une époque où l’islam avait encore des bastions à conquérir en milieu ceddo (thiédo), la vision de l’érudit tidjane reposait sur le fait que « les règles d’application orthodoxe de la religion requéraient les dispositions suivantes : une mosquée, lieu de dévotion et de rencontre d’échanges ; une zawiya, centre de formation, d’éducation et d’hébergement et une surface cultivable (champ) où Mame Maodo tenait à exercer son métier de cultivateur pour nourrir sa famille. Ce n’est pas un hasard si son petit-fils Serigne Babacar Sy Mansour, fils de Serigne Mansour Sy Malick, porte sur ses frêles et larges épaules le surnom de « Gardien du Temple ».
Un centenaire peut en cacher ou en révéler un autre. La commémoration du siècle de la disparition de Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick Sy coïncide avec celle des 100 ans de la disparition d’un autre guide tout aussi prestigieux de la confrérie tidjane. Il s’agit de Cheikh El hadji Abdoullahi Niass, père du Cheikh al-Islam Ibrahim Niass dit Baye Niass. Ce n’est pas la seule coïncidence ou curiosité à relever dans la vie de nos vénérés. Seydi Hajj Malick Sy et El hadj Abdoulaye Niass, disparus la même année 1922, étaient les aînés de 5 ans de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Et tenez-vous bien, c’est également 5 ans après, en 1927, que disparut le fondateur du Mouridisme. Si le Sénégal commémore aujourd’hui le double centenaire de la disparition en 1922 d’El hadj Malick Sy et d’El hadj Abdoulaye Niass, père de Cheikh al-Islam Ibrahima Niass, cela signifie que notre pays se prépare déjà à commémorer dans 5 ans (Nda : 4 ans maintenant), un autre centenaire, celui de la disparition de Serigne Touba Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Et vous comprendrez mieux le lien qui existait et qui existe toujours entre Tivaouane et Touba quand on vous dit que parmi les grands bienfaiteurs des travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane, figurent de célèbres talibés mourides que sont feus les richissimes Serigne Mouhamadou Mbacké Gayndé Fatma, El hadj Djily Mbaye et El hadj Ndiouga Kébé.
Après tout ce qui précède, se pose une question de contexte. Peut-on être d’une telle descendance d’érudition, de tolérance, d’ouverture, de solidarité et de générosité, en parlant de nous autres Sénégalais d’aujourd’hui, et promouvoir en même temps le manque d’éducation, de discipline, de dialogue et la violence ? Il y a matière à réflexion…
L’AMBASSADEUR FRANÇAIS A QUITTE LE NIGER
L’ambassadeur de la France au Niger, Sylvain Itté, a quitté, ce mercredi, Niamey, avec six de ses collaborateurs, après près d’un mois de quasi-blocus de sa résidence, ont annoncé plusieurs médias français.
Dakar, 27 sept (APS) – L’ambassadeur de la France au Niger, Sylvain Itté, a quitté, ce mercredi, Niamey, avec six de ses collaborateurs, après près d’un mois de quasi-blocus de sa résidence, ont annoncé plusieurs médias français.
Le diplomate a décollé de Niamey mercredi en direction de Ndjamena, la capitale tchadienne, d’où il devrait s’envoler pour Paris, peut-on par exemple lire sur le site de Radio France internationale (RFI).
Avec six de ses collaborateurs, l’ambassadeur français a quitté la résidence de France de Niamey vers 4 heures (heure locale), sous bonne escorte d’un commando des forces spéciales françaises et de gendarmes nigériens, indique la même source.
Le diplomate s’est rendu à la base militaire de Niamey d’où il est parti à bord d’un avion militaire français.
Ce départ est sans doute l’épilogue d’un bras de fer entre les autorités françaises et les militaires au pouvoir à Niamey depuis le renversement de Mohamed Bazoum, le président démocratiquement élu du Niger.
Le bras de fer est parti du refus de l’ambassadeur français de répondre à une convocation des autorités issues du coup d’Etat, Paris leur déniant toute légitimité de le faire.
Les militaires au pouvoir ont ensuite déclaré le diplomate français persona non grata et ordonné son expulsion dans la foulée. Cela a occasionné une montée de la tension entre Paris et Niamey sur fond de manifestations organisées par des soutiens de la junte.
CHAMPIONNATS DU MONDE DES SOURDS, LES LIONS BATTENT LA THAÏLANDE
L’équipe du Sénégal de football des sourds a battu, 3-0, la Thaïlande, à l’occasion de son troisième match de poule des championnats du monde de la catégorie (23 septembre au 7 octobre), qui se tiennent en Malaisie.
Dakar, 27 sept (APS) – L’équipe du Sénégal de football des sourds a battu, 3-0, la Thaïlande, à l’occasion de son troisième match de poule des championnats du monde de la catégorie (23 septembre au 7 octobre), qui se tiennent en Malaisie.
Lors de la première journée, les Lions avaient battu l’Argentine (2-0), avant de concédé le nul (2-2), contre l’Ukraine, pour leur deuxième sortie.
L’autre match du groupe s’est soldé par une large victoire, 5-0, de l’Ukraine sur l’Argentine.
Les Ukrainiens sont premiers du groupe, grâce à un meilleur goal-average (+11), contre +5 pour les Lions, deuxièmes de la poule.
Dix-neuf pays prennent part à la Coupe du monde des sourds 2023.
Les Lions avaient remporté la première édition du Championnat d’Afrique des sourds en septembre 2021. Ils avaient battu le Mali en finale, 1-0.
Le Sénégal est cinquième au classement général des derniers Deaflympics, les Jeux olympiques réservés aux sourds, qui se sont déroulés du 1er au 15 mai 2022, à Caxias do Sul, au Brésil.
Les Championnats du monde de football des sourds sont une compétition mondiale organisée, tous les quatre ans, par le Comité international des sports pour les sourds (CISS), chez les hommes et les dames, en même temps.
Chez les hommes, la Turquie est la nation la plus titrée avec deux trophées remportés lors des deux dernières éditions en 2012 et 2016. Chez les dames, les Etats-Unis sont le pays le plus titré avec deux coupes (2012 et 2016). La première édition a été remportée par la Russie, en 2008.
UN PACTE KAKI CONTRE LE MÉCANISME DE SÉCURITÉ COLLECTIVE ?
La Charte du Liptako-Gourma marque l'émergence d'une alliance de défense collective de trois pays qui perçoivent désormais le mécanisme de sécurité collective de la CEDEAO comme une menace stratégique
Par ce « pacte kaki », les trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger) actent presque la scission avec la CEDEAO, surtout avec les implications de l’Article 6, (équivalent de l’Art 5 de l’OTAN) appelé « casus foderis » dans le droit des alliances militaires. Ce principe donne, désormais, une base légale à l’entraide mutuelle entre les États alliés en cas d’agression ou attaque armée, par exemple si la CEDEAO envisageait une intervention militaire. Le Ministre malien des Affaires étrangères l’a rappelé à la tribune de le 78e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Mais, en plus d’un réel défi au mécanisme régional de sécurité collective, il y a un fait nouveau : en cas de rébellion selon les termes de l’article 6 de la Charte, théoriquement, les soldats nigériens et burkinabé pourraient désormais soutenir les forces maliennes face aux groupes armés dans le nord du Mali déjà en guerre contre Bamako. Cet Article 6 dispose bien : « Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties » alors que la CEDEAO dispose de pactes de défense signés depuis les années 70 (non-agression et assistance mutuelle en cas d’agression)
Certaines dispositions de cette charte annulent donc toute possibilité de sanctions non diplomatiques dans le cadre du système de la CEDEAO. La dislocation de la CEDEAO est peut-être déjà en cours, car se pose désormais la question de la compatibilité entre l'appartenance à la CEDEAO et l'adhésion à un dispositif qui va à l'encontre de ses objectifs fondateurs.
Un changement géopolitique majeur pour la région
La Charte marque l'émergence d'une alliance de défense collective de trois pays qui perçoivent désormais le mécanisme de sécurité collective de la CEDEAO comme une menace stratégique. En l'état, elle représente une nette régression de la situation sécuritaire de l'espace CEDEAO, en tant qu'espace homogène de coopération en matière de sécurité collective, où les risques et les menaces de conflits interétatiques étaient pratiquement éliminés.
De plus, si les dispositions de la Charte devenaient opérationnelles, la nouvelle situation rendrait l'environnement sécuritaire encore plus complexe, remettant radicalement en cause l'architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO, exclusivement orientée vers la création d'un ordre sous-régional de paix, de sécurité et de prospérité économique, fondé sur la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l'homme, comme moyen de prévention des conflits intra-étatiques, identifiés comme la principale menace à la paix et à la sécurité sous-régionales, avec des succès mitigés et réversibles.
Alliance des États du Sahel : des bouleversements géostratégiques en vue ?
En plus des conséquences négatives sur plusieurs projets régionaux (pipelines pétroliers, routiers, énergétiques ) à fort impact économique et en matière d’intégration (Nigeria, Niger, Benin, Maroc avec d’importants financements chinois et US), la crise nigérienne qui vient d’être complexifiée par cette Charte déclenchera des bouleversements sans précédents dans la sous-région et au-delà.
Parmi tant d’autres conséquences de l’Alliance sur le contexte géopolitique et sécuritaire sous-régional (CEDEAO) et régional (UA) on peut retenir une rupture de la vision sous régionale d’une Afrique de l’Ouest intégrée et prospère économiquement, dans un contexte de paix et sécurité fondé sur la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme; où la prise de pouvoir par des moyens anticonstitutionnels serait bannie et où les différends entre les États-membres devraient être résolus de manière pacifique.
Il est sûr que l’annonce de cette Charte, si elle est suivie d’effet, aura d’énormes conséquences parmi lesquelles :
- L’affaiblissement de la CEDEAOet la disparition tacite en vue du G5, qui étaient acteurs-clés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest de manière générale.
- Une fragmentation des efforts régionauxde lutte contre le terrorisme : Avec l’Alliance des États du Sahel, les autres États pourront se sentir exclus ou marginalisés, ce qui risque de nuire aux efforts de coopération et de coordination nécessaires pour faire face efficacement aux défis sécuritaires communs.
- Un impact négatif sur les efforts de l’UA : Affaiblissement du rôle de l’UA dans la mesure où cette nouvelle initiative compliquera ses tentatives de coordination de ses efforts en matière de sécurité à l’échelle continentale :
Une rude mise à l’épreuve de l’Union Africaine (UA)
En tout état de cause, la mise en place d’une telle alliance, si elle arrivait à se concrétiser, constituerait une rude mise à l’épreuve de la cohésion et de l’unité de l’UA qui faisait la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance un certain crédo. Cette alliance militaire dissidente sera considérée comme un net recul de ces valeurs longtemps mises en avant. Il y a, aujourd’hui, plus que jamais, d’énormes risques de division au sein de l’UA avec de réels obstacles à ces efforts de coordination à l’échelle continentale.
Sur un autre aspect, cette Alliance entame la légitimité et la crédibilité de l’UA: l’UA verrait ses mécanismes ainsi remis en question par l’émergence de régimes militaires, qui sont des défis à ces principes. Cela pourrait affecter la perception de l’UA au niveau continental et international où elle avait beaucoup gagné avec la Présidence sénégalaise et l’acquisition d’un siège au G20.
Dans le domaine de la coopération et de la coordination régionales, cette Alliance affaiblira le rôle de coordination continentale dans d’autres domaines au-delà de la lutte anti-terroriste, la coopération économique, sociale et autres. De même, la fragmentation des efforts régionaux dans le Sahel pourrait entraver ces efforts
Incertitudes sur la défense collective et l’avenir de la démocratie
Si ce Pacte se concrétisait, il y aurait forcément, un impact négatif sur le rôle de médiation et de résolution des conflits. De ce fait, la présence durable des régimes militaires, en alliance, pourrait rendre difficile à l’UA d’exercer son rôle de médiateur neutre et rendre plus complexe son rôle de résolution des conflits dans les régions.
Mais, en même temps, ces nombreuses incertitudes sur la clause de défense collective soulèvent de réelles préoccupations quant à la mise en œuvre de cette Alliance. En fait, les régimes militaire pourraient avoir, dans le temps, des intérêts et priorités parfois divergents. D’autre part, ces régimes étant transitionnels, on peut s’interroger sur l’attitude des futurs gouvernements démocratiques qui devraient être mis en place à la suite des actuelles transitions militaires.
Quid des réactions régionales et internationales ?
Depuis l’annonce de cette Alliance, les observateurs scrutent, attentivement, la réaction des autres États, des organisations sous-régionales, mais surtout des partenaires internationaux. Car, il est évident que toute alliance identifie ses ennemis et risques potentiels. Dans le cas de l’Alliance des États du Sahel, les ennemis potentiels sont clairement la CEDEAO et la France de manière indirecte. On ne sait encore rien du type de soutien éventuel de la Russie et de la Chine d’une part, des occidentaux, d’autre part.
De même, sans alarmisme, cette annonce soulève de nombreuses inquiétudes quant aux risques d’une confrontation Est-Ouest par ´proxy’ qui serait un désastre pour la lutte contre le terrorisme et l’intégration régionale, construite pied à pied depuis les années 1970.
Reste maintenant à voir si ces trois régimes qui ont tout le mal du monde à contrôler leurs territoires et même à assurer la sécurité à l’intérieur de leurs frontières peuvent avoir les moyens opérationnels de mettre en œuvre les dispositions de cette Charte. En toute objectivité, l’alliance des faiblesses peut-elle déboucher sur une vraie force ?