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7 octobre 2025
NIGÉRIA, LE BILAN DE L'ATTAQUE SANGLANTE S'ALOURDIT À PLUS DE 100 MORTS
Au moins 113 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés samedi et dimanche 24 décembre dans plusieurs villages de l'État du Plateau, dans le centre du Nigeria
Au moins 113 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés samedi et dimanche 24 décembre dans plusieurs villages de l'État du Plateau, dans le centre du Nigeria, a annoncé lundi le gouvernement local.
« Au moins 113 corps ont été retrouvés alors que les hostilités démarrées samedi se poursuivaient lundi matin », a déclaré à l'AFP Monday Kassah, président du conseil du gouvernement local de Bokkos, dans l'État du Plateau. Le bilan donné samedi soir par l'armée donnant 16 morts est considérablement alourdi.
PAR Khandiou
POUPONNIÈRE DE L'HORREUR : DÉFAILLANCE DE L'ÉTAT, REGARD MALVAILLANT DE LA SOCIÉTÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - L'initiative de Ndela devait être encadrée par les autorités qui s’intéressent plus à la prochaine élection qu'à la prochaine génération. Le poids de la société est très lourd à porter au Sénégal et les femmes en sont les victimes
La désormais ex-nounou de la tristement célèbre pouponnière Keur Yeurmande a fait ce que nous appelons dans notre jargon le journalisme citoyen, un nouveau concept apparu avec le développement des réseaux sociaux et qui bouscule les médias traditionnels, souvent limités aux comptes rendus. Ce concept range aux calandres grecs les genre nobles du journalisme, comme la grande enquête, sur des faits de société.
Les réseaux sociaux, plus personne ne peut les occulter. Ils font beaucoup de mal, s’incrustent dans la vie privée des gens, desinforment, mais aussi alertent sur des situations qui pourraient être fâcheuses.
Personne, y compris les médias, n'avait ignoré les agissements de Dr Ndela (cinquième année de médecine confirmé par ses anciens camarades de promotion). En début d'année, elle exhibait fièrement les premiers pensionnaires de sa pouponnière de Sacré Cœur, innocents, fragiles, qui n'ont pas demandé à naître. Elles les baptisait sous le nom de personnes célèbres. Personnellement, j'avais trouvé l’idée géniale.
Combien de femmes a-t-elle épargné des critiques acerbes et méchantes, des sarcasmes d'une société qui passe son temps à juger les autres, parceque ces femmes ont commis le mignon péché, le sacrilège d’avoir enfreint les codes établis, normés et imposés par notre société.
Elle voit toujours d’un mauvais oeil une célibataire ou une femme dont le mari est absent du territoire depuis plusieurs années, porter une grossesse. La grossesse de la honte aux yeux des membres de la cellule familiale, celle de la communauté et de la société.
Combien de jeunes filles et femmes croupissent actuellement dans les maisons d’arrêts et de correction du pays, condamnées pour infanticide, commise certainement la mort dans l’âme, pour préserver l’honneur de la famille, pour ne pas être couvertes par la honte, parce que selon les normes, une grossesse hors des liens du mariage reviendrait à jeter l’opprobre sur toute la famille, sur la famille de la fille.
La grossesse se fait à deux
Combien de lycéennes, collégiennes, certaines promises à un bel avenir, ont dû écourter leur parcours académique à cause d’une grossesse ou simplement renvoyées de l' école, du lycée, du collège ou de la maison familiale. L'auteur de la grossesse n'est presque jamais inquiété sauf s'il s'agit d'un cas impliquant une mineure ou un viol.
De ce point de vue, la législation répressive devrait mettre l’homme et la femme sur un même pied. Il y a lieu aussi de s’interroger sur des pratiques et consciences encore très ancrées dans notre société qui sur certains aspects ne sont pas progressistes alors que le monde évolue rapidement.
Pourquoi diantre des célibataires, majeurs et vaccinés ne pourraient pas se permettre d’avoir un enfant, en dehors des liens du mariage, sans être jugés, sans être obligés de supporter le lourd fardeau du regard réprobateur de l'entourage, des quolibets. Sans exposer l’enfant à naître, toute sa vie, au sobriquet de « zdoom jou amoul baay". C'est simplement abominable et abject. Une attitude pro active des pouvoirs publics pourrait éviter certains drames.
Disons-le franchement, comme dans d'autres parties du monde, la sexualité de plus en plus libérée, est une réalité au Sénégal. Il faut rendre accessibles les moyens contraceptifs pour protéger contre une grossesse non désirée et certaines maladies sexuellement transmissibles. L'Association sénégalaise pour le bien-être ffamiliale (Asbef) avait un programme dans ce sens, mis en œuvre dans des lycées et collèges pilotes. Une initiative à mon avis salutaire mais qui n'a malheureusement pas prospéré.
En cause, une levée de boucliers d’organisations qui sous le manteau de la religion, se sont autoproclamées gardiens de nos mœurs, valeurs et traditions. L'éducation, les valeurs, la vertue sont d’abord forgées dans la cellule familiale qui est elle même en crise.
L'initiative de Ndela à mon humble avis, devait être encadrée par les pouvoirs publics qui s’intéressent malheureusement plus à la prochaine élection qu'à la prochaine génération. Ndela a été laissée à elle-même. De huit nourrissons au départ, elle se retrouve selon la presse, avec une quarantaine à prendre à charge. Une illustration du désespoir profond des femmes célibataires qui attendent un enfant.
Je pense sincèrement que l’idée, au départ, n'était pas mauvaise. Soutenir des parturientes désespérées. Combien de femmes dépensent énormément d'argent dans des traitements médicaux ou se tournent vers la médecine traditionnelle dans l'espoir de porter un jour leur propre bébé ? Combien de mariages détruits parceque le bout de chou tant attendu tarde à pointer le nez apres plusieurs années de mariage ? Combien de femmes dépressives subissant le mépris du conjoint qui s’empressera de convoler en seconde noce avec une nouvelle épouse pour espérer avoir un enfant ? Comme si le fait d'avoir un enfant était une clause dans un contrat de mariage ? Tout comme l’épanouissement de la femme était consubstantiel au mariage et à une grossesse aboutie. Que fais-t-on du destin ? Ou du choix de la femme de rester célibataire ou de ne pas vouloir d’un enfant ? Le poids de la société est très lourd à porter au Sénégal et les femmes en sont les principales victimes.
On pourrait reprocher à Ndela, jusqu'à ce que les résultats d’une enquête minutieuse des services concernés établissent le contraire, une certaine cupidité si l’on s'en tient aux révélations de la presse. Elle a flairé un bon créneau pour se faire du pognon. Elle n'a pas hésité à l'exploiter.
Me concernant, je préfère de loin la tragédie de Keur Yeurmande à celles consistant à étrangler son nouveau-né, à le jeter dans les cuvettes d’un WC, à le mettre dans un sachet à ordures, à l'abandonner dans un coin de rue à la merci des chiens errants. Les pouponnières des soeurs catholiques sans subvention de l'État, en tout cas à ma connaissance, voilà à mon avis, le modèle que Ndela souhaitait reproduire dans un pays à plus de 95% de musulmans.
PS. Contrôlons de façon plus stricte et rigoureuse ce qui se passe dans les daaras. Pas un mois ne passe sans qu’un scandale de viol sur mineur(e) ou de pédophilie ne soit révélé dans les journaux. Que le chef de l'État les institutionnalise de fait en participant personnellement à une journée des daaras, est une grosse erreur. C'est mon point de vue.
L'INCONNU OUSMANE SONKO
Principal adversaire du président Sall, le leader de Pastef crie au complot depuis sa cellule. Alors que le délai de dépôt des dossiers arrive à échéance, son équipe bataille pour obtenir les formulaires de candidature
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/12/2023
À trois jours de la fin du dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024, l'incertitude plane quant à la participation d'Ousmane Sonko, principal opposant au président Macky Sall. Incarcéré depuis août dernier, le leader du parti Pastef accuse le pouvoir de tout faire pour l'empêcher de se présenter, selon les informations rapportées par le site d'information La Tribune.
Alors que le délai approche à grands pas, la population sénégalaise s'impatiente, à l'image de Mustafa Fall, chauffeur de taxi dans la capitale Dakar. « Tout cela dure depuis trop longtemps, il est temps que nous sachions vers où nous allons », déplore-t-il auprès du média, faisant référence aux multiples affaires judiciaires visant M. Sonko depuis deux ans et qui paralysent la vie politique.
Car l'opposant de 49 ans, arrivé troisième du scrutin de 2019, a été radié des listes électorales en août dernier. Quelques semaines après son incarcération pour « appel à l'insurrection » et « atteinte à la sûreté de l'Etat », il avait déjà été condamné par contumace à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse » dans le cadre d'une accusation de viol, qu'il dénonce comme un « complot » ourdi par le chef de l'Etat Macky Sall pour l'écarter du jeu électoral.
Pourtant, deux juges ont récemment ordonné sa réintégration sur les listes. Mais son mandataire Ayib Daffé, député, affirme à La Tribune que les administrations concernées, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, bloquent l'accès aux dossiers de candidature. Mardi dernier, la Direction générale des élections (DGE) leur a même refusé les formulaires de parrainage, selon des propos rapportés.
Dans ces conditions, l'équipe de campagne compte sur un éventuel recours devant le Conseil constitutionnel, seul habilité à valider les candidatures au 20 janvier. « Si le Conseil accepte d'examiner sa demande, ce sera déjà une victoire », estime Babacar Ndiaye, directeur de recherche au think tank Wathi, cité par le média en ligne. Le verdict définitif ne tombera donc que dans moins d'un mois. D'ici là, tous les scénarios semblent possibles, y compris celui d'une campagne menée depuis la cellule pour Ousmane Sonko.
BARTH DANS LA NASSE, KHALIFA SOUS PRESSION
La Cour suprême enferme un peu plus le maire de Dakar dans une affaire vieille de douze ans. Ses alliés y voient la volonté de fragiliser l'opposition avant le scrutin du 25 février. Ombre judiciaire sur la campagne de Khalifa Sall ?
La condamnation de Barthélémy Dias dans une affaire remontant à 2011 a été confirmée vendredi dernier par la Cour suprême du Sénégal. Cependant, les proches de l'édile dénoncent les "soubassements politiques" de ce dossier qui pourrait peser sur la présidentielle du mois prochain.
Pour rappel, les faits remontent au 22 décembre 2011. Alors maire de la commune de Mermoz-Sacré-Coeur, dans la banlieue de Dakar, Barthélémy Dias est filmé devant sa mairie, armé de deux pistolets, dans un climat tendu à quelques semaines de l'élection présidentielle. La situation dégénère et un manifestant, présenté comme proche du parti au pouvoir, est tué par balles. Mis en cause, M. Dias est depuis poursuivi pour "coups mortels".
Douze ans après les faits, la Cour suprême a donc confirmé la condamnation de l'édile à deux ans de prison, dont six mois ferme. Bien que cette peine ait déjà été purgée en détention préventive, M. Dias continue de nier sa culpabilité et dénonce une "injustice", selon ses propos rapportés par Le Monde le 15 décembre dernier.
Pour ses proches, à l'instar de son conseiller politique Thierno Ndiaye, cité par le quotidien Le Monde, "c'est une histoire très longue avec des soubassements politiques" : le dossier aurait systématiquement été "remué" à l'approche d'échéances électorales. Une stratégie qui aurait notamment provoqué des tensions lors de procès en 2021 et 2022, à la veille de scrutins locaux et législatifs.
Autre élément qui renforce les soupçons de motivations politiques selon ses soutiens: cette affaire pourrait aujourd'hui priver M. Dias, élu maire de Dakar en 2022 et député de l'opposition, de son siège à l'Assemblée nationale. Or il a accordé son parrainage à Khalifa Sall, figure de proue de l'opposition pour la présidentielle du 25 février prochain.
Reste à savoir si cette condamnation entraînera in fine sa destitution, une décision qui revient à la ministre de la Justice Aminata Tall Sall. Toujours est-il que, douze ans après les faits, cette vieille affaire continue de coller à la réputation de Barthélémy Dias, au risque de gêner la campagne de son allié Khalifa Sall.
NOËL À DAKAR SOUS LE SIGNE DE L'ENGAGEMENT POUR LE BIEN COMMUN
Célébrant la veillée de Noël à la cathédrale Notre-Dame de Dakar, l'archevêque Monseigneur Benjamin Ndiaye a appelé les fidèles à œuvrer pour un Sénégal de justice, de paix et de promotion du bien commun
L’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a recommandé aux fidèles, dimanche, à Dakar, de travailler à la promotion d’un pays ‘’de justice et de paix’’, de ‘’promotion et [de] respect du bien commun’’.
‘’Puissions-nous actualiser le message du prophète Ésaïe dans notre Sénégal d’aujourd’hui en accueillant les grâces de sa présence bienveillante, pour parler et agir comme un peuple ardent à faire le bien’’, a dit le guide religieux aux fidèles réunis dans la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar pour la veillée de Noël.
‘’Unissons nos cœurs dans la prière, pour l’avènement du prince de paix qu’est Jésus-Christ’’, leur a-t-il recommandé dans son homélie.
La nuit de Noël marque l’accomplissement des promesses divines, a dit Benjamin Ndiaye, ajoutant : ‘’Que ce message angélique essaie encore de frayer un chemin au Moyen-Orient meurtri par des conflits.’’
L’archevêque de Dakar a prié pour la fin du terrorisme et de la guerre dans les pays qui en sont victimes.
De même a-t-il souhaité que se répande au Sénégal et ailleurs ‘’une bonne gouvernance messianique, avec le passage des ténèbres à la lumière’’.
La communauté chrétienne fête, dimanche et lundi, la naissance de Jésus-Christ.
POUR QUI SONNE LE GLAS ?
Dans son éditorial, Jean-Baptiste Placca alerte sur les signes annonciateurs d'une possible "décadence inéluctable" de la Cédéao et appelle à une profonde réforme de la Communauté pour éviter une perte définitive de sa crédibilité
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/12/2023
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) traverse une zone de turbulences, alors que sa cohésion et son autorité sont de plus en plus remises en cause. C'est ce que relève Jean-Baptiste Placca, éditorialiste sur le site de RFI, dans son éditorial hebdomadaire publié le 17 décembre 2023.
Selon M. Placca, "les nations, des peuples et des dirigeants qui ne partagent pas les mêmes valeurs peuvent-ils vivre et évoluer dans une même organisation ? La question, de plus en plus, se pose au sein de la Cédéao, désertée par certains de ses membres".
Concernant la situation au Niger, où un coup d'État militaire a eu lieu en février 2022, l'éditorialiste note que "la Cédéao a fini par accepter, dimanche 10 décembre, le fait accompli". Autrement dit, "les chefs d’État reconnaissent la réalité du nouveau pouvoir". Pire, ils sont même "en étaient, presque, à quémander quelques concessions de la part des dirigeants actuels du Niger" en échange d'une levée des sanctions, signe selon lui que "les dirigeants ouest-africains ont perdu la partie, face aux militaires de Niamey".
M. Placca va plus loin en affirmant sans détour que "la Cédéao, virtuellement finie, peine tant à faire valoir son autorité". Les signes d'une "décadence inéluctable" seraient là, avec des dirigeants refusant toute remise en cause. Il souligne également que certains États membres arrivent désormais à remettre en cause le rôle politique et démocratique de la Cédéao, alors qu'elle fut jadis le symbole des "aspirations les plus nobles des peuples ouest-africains".
Toutefois, l'éditorialiste relève aussi le geste de George Weah, président du Liberia, qui a reconnu sa défaite électorale, prouvant selon lui que certaines valeurs demeurent. Mais il pointe du doigt le "manque de courage" face à ceux qui "s'incrustent" au pouvoir contre la volonté des électeurs.
En conclusion, Jean-Baptiste Placca estime que la Cédéao devra "impérativement se réinventer", face à la disparité grandissante entre États membres qui "ne se valent pas" en termes de respect des principes démocratiques et constitutionnels.
REUG REUG BRISE LE MYTHE BOMBARDIER
Grâce à une grande ruse et une maîtrise technique, le pensionnaire de Thiaroye Reug Reug est parvenu à déséquilibrer et faire tomber son adversaire au sol. Cette victoire éclatante lui ouvre définitivement les portes de l'élite
Le pensionnaire de l’écurie Thiaroye Reug Reug a terrassé le roc de Mbour Bombardier au cours d’un combat épique où Reug Reug a fait montre de ses talents de fin lutteur.
Au coup de sifflet de l’arbitre, les deux lutteurs ont été passifs au cours d’un round d’observation. L’arbitre a dû intervenir pour les menacer d’avertissement pour passivité.
C’est ainsi que Reug Reug a pris l’initiative de marcher sur son adversaire. Avec ruse et malice, il a réussi à s’introduire dans la garde du B52 pour s’agripper sur son “Ngëmb’’.
Reug Reug enchaine avec un pivotement spectaculaire pour déséquilibrer son adversaire. Il fait une rotation sur lui avant de le faire tomber sur le dos.
Le colosse de Mbour n’a vu que de la poussière autour de lui. Il enregistre ainsi une onzième défaite dans sa riche carrière ou cours de laquelle il a été désigné roi des arènes à deux reprises.
Les portes de la cour des grands s’ouvre pour le phénomène de Thiaroye, lui qui a été freiné par Sa Thiès. Il enregistre une quinzième victoire en 17 combats (une seule défaite et un match nul).
Réputé pour ces combats de MMA, Reug Reug entre de plain-pied dans la cour des grands après cette victoire éclatante digne d’un spectacle de Noël.
L'APPEL À REFONDER LE MODÈLE DÉMOCRATIQUE
Lors d'un panel marquant les 10 ans de LEGS Africa, samedi à Dakar, l'ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum a critiqué la "faiblesse" du système politique sénégalais dominé par la conquête du pouvoir au détriment de l'éducation citoyenne
L’ancien Premier ministre Mamadou Lamine Loum a estimé samedi à Dakar que le Sénégal souffre de la “faiblesse’’ de son système politique avec des formations politiques dédiées exclusivement à la conquête et à la conservation du pouvoir au détriment d’une éducation citoyenne.
“La principale faiblesse du système politique sénégalais c’est que nous n’avons pas d’offres politiques capables de challenger avec les demandes citoyennes (…) les associations et mouvements citoyens ont aussi un grand rôle à jouer dans ce domaine’’, a analysé l’ancien chef du gouvernement sous le régime socialiste.
Mamadou Lamine Loum intervenait lors d’un panel marquant la célébration du 10ème anniversaire de LEGS Africa, un tink tank panafricain. La rencontre avait pour thème : ‘’L’efficience de l’action publique : entre logique de conquête de pouvoir et logique citoyenne’’.
Plusieurs personnalités, des universitaires et de représentants de mouvements citoyens ont pris part à cette cérémonie organisée samedi à la Maison de la presse à Dakar.
“Les partis politiques ne sont pas exclusivement dédiés à la conquête et à la conservation du pouvoir, mais ils doivent aussi veiller à l’éduction de leurs militants, à l’éducation et la conscientisation citoyennes, ainsi que la promotion des thèmes porteurs de progrès dans le cadre des politiques publiques’’, a préconisé l’ancien Premier ministre.
“Dans l’espace public, nous avons affaire à des personnels politiques dont le rôle est la conquête et la conservation du pouvoir (…) Mais il y a également d’autres acteurs comme la société civile et qui ont une action beaucoup plus longtermiste’’, a-t-il dit.
Dans son analyse du système politique sénégalais, l’ancien Premier ministre n’a pas manqué de mettre en perspective son point de vue par rapport aux futures échéances électorales. “Nous sommes à quelques encablures d’une élection présidentielle qui va sans doute compter dans notre jeune Etat. Les partis politiques doivent être comme des entités qui permettent à leurs militants de se reconnaitre à travers un certain nombre d’orientations’’, a plaidé M. Loum.
Pour l’économiste Ndongo Samba Sylla “les élections ne sont pas les seules mesures d’une démocratie’’.
“Ce qu’il faut savoir c’est que pendant plus de 2000 ans, il n’y a pas de penseurs politiques qui aient fait des élections un rituel démocratique. Une élection ne peut jamais être démocratique. Et quand vous lisez des auteurs comme Aristote, Platon ou Montesquieu, ils nous disent que l’élection est assimilée à l’aristocratie ou à l’oligarchie. Mais il y a des élections qui peuvent être plus ou moins consensuelles et qui permet d’avoir de bons candidats qui sont là pour l’intérêt général’’, a analysé l’économiste.
De son côté la sociologue Aoua Bokar Ly Tall a déclaré que ‘’l’Afrique a connu la démocratie bien avant la colonisation’’, faisant allusion ‘’à la charte du Mande’’.
‘’A mon avis nous ne sommes pas encore dans la démocratie parce que la démocratie avec laquelle on gère nos pays surtout les Etats francophones, c’est une démocratie venue d’ailleurs et qui colle mal avec nos sociétés et nos cultures’’, a-t-elle estimé.
Disciple du savant sénégalais Cheikh Anta Diop, Aoua Bokar Ly Tall a fait observer que “l’Afrique a raté le coche’’.
“Au lendemain des indépendances les Africains devaient s’assoir autour d’une table pour voir qu’est-ce que nous avions avant la venue des colonisateurs. Nos savoirs locaux constituent une bonne base. Nous devons les actualiser pour aller vers une démocratie à l’africaine’’, a-t-elle préconisé.
DIEU DANS LA PETITESSE
Dans son message de Noël, le Pape a opposé la façon dont le monde vénère le pouvoir et la puissance à l'humble venue de Dieu parmi les hommes. Selon lui, Jésus n'est pas un Dieu épris de grandeur matérielle mais celui qui s'incarne dans la limite humaine
Dans son homélie prononcée devant 6 500 fidèles réunis en la basilique Saint-Pierre et 6 000 place Saint-Pierre, le Pape a rappelé combien Jésus n’est pas un Dieu de la performance ni du pouvoir illimité, mais qui s’immerge dans nos limites et fragilités. «Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a affirmé le Saint-Père.
S’appuyant sur le contexte historique de la naissance du Christ, celui du recensement sur toute la terre, le Pape a mis en avant un contraste criant: «Tandis que l’empereur compte les habitants du monde, Dieu y entre presque en secret; tandis que ceux qui commandent cherchent à s’élever parmi les grands de l’histoire, le Roi de l’histoire choisit la voie de la petitesse. Aucun des puissants ne le remarque, seuls quelques bergers, relégués aux marges de la vie sociale».
Cette voie de la petitesse se vérifie, selon le Saint-Père, aussi dans l’attitude de Jésus face au recensement. «Il ne sanctionne pas le recensement et se laisse humblement compatbiliser. Nous ne voyons pas un dieu en colère qui châtie, mais le Dieu miséricordieux qui s’incarne, qui entre faible dans le monde, avec la proclamation: ‘’Paix sur la terre aux hommes’’ qui le précède».
Jésus n’est pas le Dieu de la performance mais de l’incarnation
«Et notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd’hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a affirmé le successeur de Pierre, considérant que le recensement de la terre entière, en somme, manifeste d’une part la trame trop humaine qui traverse l’histoire: «celle d’un monde en quête de pouvoir et de puissance, de célébrité et de gloire, où tout se mesure à l’aune des réalisations et des résultats, des chiffres et des nombres». C’est l’obsession de la performance, dit-il. Mais en même temps, dans le recensement, le chemin de Jésus, qui vient nous chercher par l’incarnation, se singularise. «Il n’est pas le Dieu de la performance, mais le Dieu de l’incarnation. Il ne renverse pas les injustices d’en haut par la force, mais d’en bas par l’amour; il ne se déploie pas avec un pouvoir illimité, mais s’immerge dans nos limites; il n’évite pas nos fragilités, mais les assume.»
L’évêque de Rome a poursuivi son homélie en interrogeant les fidèles: «En quel Dieu croyons-nous? Au Dieu de l’incarnation ou au Dieu de la performance? Oui, parce qu’il y a un risque de vivre Noël avec en tête une idée païenne de Dieu. Comme s’il était un maître puissant dans le ciel, un dieu lié au pouvoir, au succès mondain et à l’idolâtrie du consumérisme».
Gare aux fausses images d’un dieu de l’immédiateté
C’est là, selon François, la fausse image d’un dieu détaché et susceptible, qui se comporte bien avec les bons et se fâche avec les mauvais; «un dieu fait à notre image, utile seulement pour résoudre nos problèmes et supprimer nos maux». Au contraire, «Il n’utilise pas de baguette magique, Il n’est pas le dieu commercial du “tout et tout de suite”; il ne nous sauve pas en appuyant sur un bouton, mais se faisant proche pour changer la réalité de l’intérieur», a ajouté le Souverain pontife, déplorant cette idée mondaine d’un dieu distant et contrôleur, rigide et puissant, qui aide les siens à l’emporter sur les autres comme beaucoup le croient.
Et le Pape d’exhorter à se tourner vers le «Dieu vivant et vrai», qui est au-delà de tout calcul humain et qui pourtant se laisse recenser par nos comptages; vers Lui qui révolutionne l’histoire en l’habitant; vers Lui qui nous respecte jusqu’à nous permettre de le rejeter. «Il désire tellement embrasser nos existences que, infini, il devient pour nous fini; grand, il devient petit; juste, il habite nos injustices», a relevé le successeur de Pierre. Telle est selon lui la merveille de Noël: «Non pas un mélange d’affections sentimentales et de conforts mondains, mais la tendresse sans précédent de Dieu qui sauve le monde en s’incarnant. Regardons l’Enfant, regardons sa mangeoire, regardons la crèche, que les anges appellent ‘’le signe’’».
Dieu regarde le visage et le cœur, non les performances
Le Pape a ensuite médité sur la chair dans laquelle s’est incarné le Verbe. Un terme rappelant la fragilité de la condition humaine que Dieu a pénétré par amour pour nous. «Pour Dieu qui a changé l’histoire lors du recensement, tu n’es pas un numéro, mais un visage; ton nom est inscrit dans son cœur», a souligné François, s’adressant au creux du cœur de chacun: «En regardant ton cœur, tes performances qui ne sont pas à la hauteur, le monde qui juge et ne pardonne pas, peut-être vis-tu mal ce Noël, en pensant que tu ne fais pas bien, en nourrissant un sentiment d’inadéquation et d’insatisfaction à cause de tes fragilités, de tes chutes et de tes problèmes».
Or, Lui qui s’est fait chair, n’attend pas tes performances mais ton cœur ouvert et confiant, a avancé le Pape, rappelant que le Christ ne regarde pas les numéros, mais les visages. A l’inverse, demande-t-il, «qui Le regarde, au milieu des innombrables choses et de la course folle d’un monde toujours affairé et indifférent?»
Redécouvrir l’adoration
Une réponse à cela réside dans l’adoration, à l’image de Marie, Joseph, des bergers, puis des mages. «L’adoration est le moyen d’accueillir l’incarnation». «Redécouvrons l’adoration, car adorer ce n’est pas perdre son temps, mais permettre à Dieu d’habiter notre temps. C’est faire fleurir en nous la semence de l’incarnation, c’est collaborer à l’œuvre du Seigneur qui change le monde comme un levain. C’est intercéder, réparer, permettre à Dieu de redresser l’histoire.» Et le Pape de conclure citant le grand auteur chrétien Tolkien: «Je t’offre la seule grande chose à aimer sur terre: le Saint Sacrement. Tu y trouveras le charme, la gloire, l’honneur, la fidélité et le vrai chemin de toutes tes amours sur terre» (J.R.R. Tolkien, Lettre n. 43, mars 1941).
ANTA BABACAR NGOM, LA BATTANTE
Candidature complexe pour une femme d'affaires prometteuse. Malgré son parcours exemplaire, la présidente du mouvement Alternative pour une relève citoyenne (ARC) doit surmonter les attaques visant à la présenter déconnectée de la réalité sénégalaise
Candidate à la présidentielle de février 2024, la directrice générale de Sedima, Anta Babacar Ngom, devra batailler ferme pour lever les nombreux obstacles sur son chemin. Longtemps la cible de plusieurs attaques, la présidente d’Alternative pour une relève citoyenne (ARC) s’est tiré une balle dans le pied en voulant se défendre de certaines attaques la présentant comme un enfant gâté qui ne connait pas ce que c’est la pauvreté.
Elle s’appelle Anta Babacar Ngom Diack. Ngom comme son père le fondateur du groupe Sedima qui a fait, en 2022, un chiffre d’affaires autour de 60 milliards F CFA (source ‘’Jeune Afrique’’). Diack comme son époux, le redoutable enquêteur, le lieutenant-colonel Issa Diack, ancien patron de la Section de recherches de la gendarmerie nationale. Longtemps sous l’ombre de son père, Anta a pris dernièrement une ascension fulgurante dans l’espace public sénégalais. Dans les affaires, la jeune dame dirigeait déjà l’entreprise familiale depuis 2016. Mais c’est surtout en politique qu’elle a réussi à se faire connaitre du grand public, réussissant presque à faire ‘’oublier’’ son célèbre papa, le temps de la Présidentielle de février 2024 dans laquelle elle est engagée comme candidate, parmi les rares femmes, les plus jeunes, avec moins de 40 ans.
Née dans la banlieue dakaroise à Pikine en 1984, la présidente du mouvement Alternative pour une relève citoyenne (ARC) est l’une des sensations de la prochaine présidentielle. Va-t-elle passer le cap des parrainages ? C’est au mois d’aout qu’elle avait lancé en grande pompe sa candidature au Grand Théâtre. ‘’C’est parce que je veux faire renaitre l’espoir que je me présente à l’élection présidentielle du Sénégal…’’, clamait-elle devant une foule complètement acquise à sa cause.
Requinquée par les applaudissements de ses supporters, elle enchainait : ‘’Mesdames et messieurs, nous sommes confrontés à des défis majeurs qui ébranlent notre cohésion sociale, notre économie et notre confiance envers les symboles de l’État. Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de marquer de vraies ruptures et de proposer de réelles solutions... Le temps de la relève est arrivé, le temps des citoyens est arrivé…’’
Dès l’annonce de sa candidature, Anta a été la cible de nombreuses attaques. Les unes plus violentes que les autres. Pour beaucoup d’observateurs, la jeune candidate est surtout victime des déboires de son père réputé homme d’affaires intraitable, accusé, à tort ou à raison, d'accaparer les terres des ‘’pauvres’’ et ‘’valeureux’’ paysans de Ndingler. Présentée comme une fille de riche qui ne comprend rien de la souffrance des Sénégalais, souvent lynchée et persécutée sur les réseaux sociaux, la candidate a passé une bonne partie de son temps à se défendre, à essayer de convaincre qu’elle n’est pas née avec une cuillère en or dans la bouche.
‘’Je suis née dans une famille démunie. J’ai vu ma mère dire qu’elle est rassasiée alors qu’elle n’avait pas mangé. C’est à l’âge de 12 ans que j’ai connu l’électricité dans notre maison ; c’est à cet âge que j’ai connu également l’eau de robinet. Toute ma vie, je me réveillais à 4 h pour aller à l’école, en ville. Vous savez, les enfants ont comme animaux de compagnies des chiens… Moi, mon animal de compagnie c’était les serpents. Je vous dis des réalités. J’ai grandi dans cette ferme, j’ai connu la faim et la soif, j’ai connu des maladies comme la gale et la variole… Je suis donc un témoin du succès de mon père ; je connais ce que c’est la pauvreté…’’
L’histoire était attendrissante, le ton vraiment triste. Seulement, Anta a plus fait rire qu’émouvoir. Elle n’a pas été aidée par les nombreux témoignages qui ont suivi son storytelling et qui, tous, démontraient, preuves à l’appui, qu’il y avait une bonne dose d’exagération dans le récit de la néo-politicienne. Sans doute une volonté de se départir coute que coute de l’image d’enfant gâté, de fille de… que certains de ses détracteurs lui collent, parfois méchamment, pour la décrédibiliser.
À en croire cette ancienne camarade de classe qui réagissait sur Facebook, il y a plus de contrevérités dans le récit de la candidate. ‘’Anta Babacar, l’apostrophait-elle, please stop ! You are not serious. Tu parles, tu racontes des mensonges sans gêne. Nous qui sommes tes camarades de classe de primaire et de secondaire à l’Immaculée Conception de Dakar, nous te connaissons très bien. Rappelle-toi de la visite pédagogique que l’école avait organisée en 1996 pour visiter les locaux de la Sedima. Pourtant, on avait 12 ans à l’époque et on faisait le CM2. Nous avons tous visité chez toi ; c’était une grande et belle maison remplie de lumière’’.
Brillante et travailleuse
Malgré ces anecdotes qui ont porté un coup à son ascension, la candidate est réputée être brillante et travailleuse. Après avoir fait ses humanités à l’Immaculée Conception de Dakar, elle a intégré le Lycée international bilingue, actuel collège Waca (West African College of the Atlantic) aux Almadies, où elle a décroché la même année trois Bacs, disait-elle (le Bac sénégalais, le Bac international et le Bac américain). Le diplôme en poche, elle s’envole d’abord pour la France, puis au Canada où elle a passé une bonne partie de ses études. Ses compétences ne font l’ombre d’aucun doute, selon ses collaborateurs.
Titulaire d’un Master 1 en économie obtenu à York Université à Toronto, d’un Master 2 en management international de projets et NTIC à l’université de Paris Dauphine et d’un Exécutive MBA en communication à Sciences Po à Paris, Anta Babacar Ngom a rejoint l’entreprise familiale en 2009. Peu à peu, elle a gravi les échelons jusqu’au poste de directrice générale. Auparavant, elle a été stagiaire, directrice en charge de la Stratégie et du Développement, avant de devenir DGA, puis DG de l’entreprise.
Son rêve, informait ‘’Jeune Afrique’’, c’est de porter le chiffre d’affaires de la société à 100 milliards F CFA à l’horizon 2025.
Politiquement engagée, la directrice générale de la Sedima est réputée également très famille. Une qualité qu’elle tient sans doute de son père qui a toujours mis en avant le rôle de son épouse et de ses enfants dans le business. Dans une interview diffusée sur la chaine Synapse en 2013, M. Ngom disait : ‘’Le travail et la vie de famille se sont confondus pendant longtemps et jusqu'à aujourd'hui. On s'est marié en 1980 et on a décidé d'aller habiter dans la ferme. À l'époque, il n’y avait pas d'électricité. À la limite, on n'était pas véhiculé. Elle (son épouse) prenait le transport en commun pour aller à Malika. Entre la ferme et Malika, c’est au moins 4,5 km. Avec Keur Massar, c’est au moins 5 km. Dans cette ferme où l’on n’a pas de voisin sur un rayon de 4-5 km, on a habité tous les deux ; ils n'étaient pas encore nés (il désignait ses enfants sans distinction). Il n’y avait pas une semaine où on ne tuait pas un serpent dans la ferme. Parce que ce n'était pas clôturé.’'
La cause des femmes
Engagée pour la cause des femmes, Anta Babacar a toujours clamé son attachement pour les mêmes valeurs familiales. Pour elle, la vie de famille ne saurait être un obstacle pour la femme. ‘’Aujourd’hui, il y a un réel complexe chez les femmes qui se demandent si elles sont en mesure d’allier vie familiale et vie professionnelle. Je suis une femme mariée épanouie, avec deux enfants et je suis directrice générale d’une entreprise qui compte 780 collaborateurs : tout est une question d’organisation’’, disait-elle dans une interview en 2016.
Alors que certains doutent toujours de ses intentions réelles pour la Présidentielle, elle et ses collaborateurs persistent et signent : c’est de devenir la première femme présidente de la République du Sénégal, la plus jeune femme à la tête d’un État dans le monde. Parmi ses priorités, il y a l’éducation pour tous avec l’enseignement de l’anglais, mais aussi le renforcement de l’indépendance de la justice. Son premier électeur sera sans doute son père dont les propos ont été rapportés à ‘’EnQuête’’.
‘’Son père a toujours estimé qu’un entrepreneur doit se garder de faire de la politique. C’est, d’une part, pour garder son indépendance ; d’autre part, pour éviter de prendre des coups inutiles’’, rapporte notre interlocuteur.
Face à la détermination de sa fille, il a un peu changé d’avis. ‘’Sa candidature est une demi-surprise pour moi. Je dois dire qu’Anta ne fait ni un pari ni un caprice. Elle a l’amour du Sénégal chevillé au corps depuis toute petite. Malgré ses études brillantes à l’international, son ambition a toujours été de réussir ici, au Sénégal. Elle a toujours cru à notre immense potentiel. Elle pense aujourd’hui pouvoir apporter sa réussite et son ambition comme modèle pour que les jeunes comprennent que tout est possible. Si elle m’a convaincu, je pense qu’elle réussira à convaincre tous les Sénégalais’’.