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8 juin 2025
PENURIE D’ENSEIGNANTS À ZIGUINCHOR
Au-delà de la problématique des 52 établissements qui, jusqu’ici, ne sont pas fonctionnels, l’académie de Ziguinchor va aborder cette année scolaire 2023-2024 avec un gap de 258 enseignants
Au-delà de la problématique des 52 établissements qui, jusqu’ici, ne sont pas fonctionnels, l’académie de Ziguinchor va aborder cette année scolaire 2023-2024 avec un gap de 258 enseignants. Sur le plan des équipements, la capitale régionale du Sud, en plus des écoles à réhabiliter, est confrontée à un déficit de 22.216 table-bancs, le nombre nécessaire pour pouvoir remplacer les 1.153 table-bancs qui ont été détruits lors des manifestations du mois de juin dernier.
La rentrée des classes se profile. A Ziguinchor, les autorités en charge de l’éducation se préparent à accueillir les élèves dans des conditions optimales. Cependant, cette académie a plusieurs équations à résoudre. Il s’agit du déficit d’enseignants qui affecte tous les cycles, de la pénurie de table-bancs mais aussi la question relative aux 52 structures scolaires qui ne sont pas fonctionnelles. Cette année, le gap causé par les départs au mouvement national et des retraités est évalué à 258 enseignants avec un besoin de 126 pour l’élémentaire, 39 pour le moyen surtout pour l’Anglais, les Mathématiques et les Sciences de la vie et de la terre (Svt) et 77 enseignants pour l’enseignement secondaire.
Dans la fourchette des 77 enseignants, il y a un besoin de 11 professeurs de SVT, 10 en mathématiques et 16 pour la formation professionnelle. Outre le déficit de ressources humaines, beaucoup d’établissements sont confrontés au manque de table-bancs dont le besoin est estimé à 21.063 contre 15.577 en 2022.
A ce besoin global, viennent s’ajouter les 1.153 table-bancs qui ont été détruits lors des manifestations du mois de juin dernier. Ce qui fait un besoin total de 22.216 table-bancs même si une dotation d’urgence de 900 table-bancs est diligentée auprès de la Direction de l’équipement scolaire. Dans la région de Ziguinchor, les défis à relever sont énormes et l’inspecteur d’académie, Cheikh Faye en est bien conscient. «Pour cette année scolaire, nous avons encore noté des départs. Le déficit d’enseignants est évalué à plus de 250. Mais, nous allons travailler avec les effectifs disponibles en attendant qu’une solution définitive soit trouvée. Pour cela, nous allons mettre le ‘’paquet’’ dès le début de l’année scolaire », a-t-il soutenu, hier, en présence des acteurs de l’Éducation de la région de Ziguinchor, lors de la réunion consacrée aux préparatifs de la rentrée scolaire.
Restant sur la même logique, le patron de l’École dans la capitale régionale du Sud a longuement évoqué l’autre contrainte majeure : les 52 établissements non-fonctionnels dont la plupart ont fait l’objet de saccages lors des manifestations politiques de juin 2023. Il s’agit entre autres, des Cem Boucotte Sud, Boucotte Est, Lyndiane 2, Kénia, Soucoupapaye, le lycée Peyrissac, les écoles élémentaires Amath Barry, Lyndiane 3… Il va falloir rénover tous les établissements scolaires. D’après l’inspecteur d’académie, toutes ces structures ont sérieuses été saccagées et cela peut plomber la reprise immédiate des enseignement-apprentissages. En revanche, Cheikh Faye, a indiqué que des dispositions ont déjà été prises « pour démarrer avec le minimum, avec du mobilier de bureau et du consommable acquis de la part de la Dage et de l’Unicef ». En plus de ces établissements, il y en a d’autres qui sont encore sous les eaux. Sur ce point précis, Cheikh Faye a précisé qu’il faut mobiliser les communautés et les agents du Service de l’hygiène pour pomper l’eau stagnante des cours inondées, désherber, désinfecter et désinsectiser tous ces endroits avant la rentrée des élèves prévue ce 05 octobre. Pour sa part, le gouverneur de la région de Ziguinchor, Guédji Diouf a rappelé qu’il urge de voir au plus vite, quelles sont les dispositions à prendre pour rendre les écoles fonctionnelles dès la rentrée. Pour ce qui concerne le déficit d’enseignants, il a demandé à ce que des ajustements soient faits en attendant de résorber carrément le gap.
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L'OBJECTIF ÉTAIT DE ME FAIRE CRAQUER
L'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, a atterri mercredi à Paris, deux mois après le coup d'État qui a porté la junte militaire au pouvoir. Comment a-t-il vécu ces semaines sous haute tension, reclus dans son ambassade, et ce départ contraint ?
L'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, a atterri mercredi à Paris, deux mois après le coup d'État qui a porté la junte militaire au pouvoir.
Comment a-t-il vécu ces semaines sous haute tension, reclus dans son ambassade, et ce départ contraint ?
Le diplomate a réservé au 20H de TF1 ce jeudi son premier témoignage depuis son retour en France.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
REQUIEM POUR LES PERDANTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Déjà 78 candidats à la candidature. Ne voient-ils pas comme c’est difficile pour Macky ? Combien ne sont porteurs d’aucun projet pour les Sénégalais ? Si Amadou Ba ne se démarque pas assez tôt du président, ce dernier le fera perdre
La liste s’allonge chaque jour un peu plus. À l’heure où j’écris ils sont 78 candidats à la candidature de l’élection présidentielle de février 2024. Cela donne le tournis. On n’est plus surpris par le nombre car on a compris le mécanisme. Ces gens cherchent des monnaies d’échange. La plupart se retireront quand il faudra déposer le dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Ils sont sûrs d’échouer mais peu importe, ils ne se sont de toutes façons pas déclarés pour gagner.
Combien ne sont porteurs d’aucun projet pour les Sénégalais ? Une pléiade. Ils n’en voient même pas l’intérêt.
Combien sont porteurs de projets qui les dépassent ? Un certain nombre mais bien peu.
Combien seront minés par l’échec inéluctable qui les attend au bout de leur quête ambitieuse et souvent démesurée ? Presque personne.
Quel mystère réside donc en ces ambitieux dévorés par l’ambition du pouvoir ? Ne voient-ils pas comme c’est difficile pour Macky ? Les indécisions qui le minent, les souffrances qui l’habitent, la chasse à l’homme dont il est l’objet chaque fois qu’il se déplace à l’étranger ? N’est ce pas là autant de repoussoirs pour s’engager dans cette « galère » ?
Quand nous les voyons défiler sur notre petit écran, nous ne nous intéressons pas à leur face glorieuse, très peu en ont en vérité, mais plutôt à la liste de leurs échecs et les insatisfactions qu’ils nous ont procurées. C’est bien cela, et c’est triste, qui nous passionne. Nous aimons dire bienvenue aux futurs vaincus. Nous jubilons de notre future satisfaction de les voir mordre la poussière et de venir nous expliquer les raisons de leurs échecs. C’est notre ultime revanche sur eux. Nous nous demandons s’ils ne recherchent pas dans le fonds comme Morny, un voluptueux du pouvoir, « dans les ivresses imaginées de la puissance et des plaisirs, à fuir l’inexorable échec qui rythme leur vie » car ils savent qu’ils ne sont rien sans leur proximité avec les ors de la République.
Ces futurs vaincus ont de la ressource, ils se tourneront vers d’autres vainqueurs pour y arrimer leurs ambitions, ballottés dans les flots de leurs rêves et leur souffrance, sans aucun secret, ni aucune séquelle de leur échec cuisant.
Ils ont le talent de l’oubli instantané, rien ne les oblige si ce n’est la servitude du pouvoir.
Vous les verrez déjà aux parrainages, les premiers recalés, après avoir fustigé le pouvoir de les avoir retenus iront très vite rejoindre d’autres flots plus mugissants, plus florissants. Vous les verrez ensuite au deuxième tour rejoindre celui qu’ils pensent va gagner. C’est la vie de ces apôtres de la reptation qui se rebellent quand tout est en jeu, eux qui riaient aux éclats avec vous, eux qui applaudissaient vos discours. Ils se rangeront comme par enchantement quand l’heure du choix final sonnera. Combien de ceux-là ont rallié Macky Sall entre les deux tours de la présidentielle de 2012 ? Ils savent mieux que quiconque jeter la querelle dans la rivière évoquant un intérêt supérieur qu’ils n’ont jamais eu ni dans leur coeur, ni dans leur tête. Ils ne considèrent cet intérêt supérieur que quand il s’impose à eux et devient leur intérêt personnel.
Abdoulaye Daouda Diallo s’est finalement rangé derrière le choix qu’il contestait après avoir pourtant fini par convaincre la moitié de l’APR de la mauvaise idée du président. On verra comment lors de cette campagne il ravalera ses propos. Aly Ngouille Ndiaye et Mahammad Boun Dionne ont persisté dans leur rébellion et ont scellé une alliance de circonstance. Mais accepteront-ils de faire le compromis que l’un se range derrière l’autre après avoir refusé, l’un et l’autre, de se ranger derrière Amadou Ba ? Auront-ils un autre choix ? Pour exister il faut se mettre à plusieurs et accepter des sacrifices. Mame Boye Diao se devrait de rejoindre l’un ou l’autre des camps. Seul il se fera dévorer. Les loups chassent en meute et il ne faut pas s’isoler. L’amère expérience de feu Tanor (paix à son âme) et Niasse en 2012 a montré ce qu’il ne fallait pas faire.
Macky jouerait-il un jeu trouble ? Abdoulaye Daouda Diallo et Mahammad Boun Dionne s’estiment tous deux trahis par leur mentor qui, jusqu’ au dernier moment, leur aurait laissé entendre qu’ils tenaient la corde. Mais « on ne trahit bien que ceux que l’on aime », disait Maurice Sacks et de toute façon, pour ne pas « trahir » il faut d’abord gagner, ce qui n’est le cas de personne. Les jeux sont encore ouverts, tous ont encore droit à la légitimité de la trahison.
Si Amadou Ba ne se démarque pas assez tôt du président, alors ce dernier sera l’homme qui le fera perdre. Le caractère de M. Ba ne laisse cependant pas penser qu’il puisse s’extraire du piège dans lequel il est prisonnier.
En claironnant partout les critères qui ont conduit au choix d’Amadou Ba, Macky a savamment dressé les murs de la prison dans laquelle il l’a enfermé. « Avec Amadou Ba, ce sera la continuité, ce sera moi sans moi », semble t-il dire.
Parlant d’Amadou Ba, les opposants pourraient dire : « Lui, c’est Lui sans lui ». Cette saillie suffirait à galvaniser et mobiliser tous ceux qui sont contre le président, à voter contre son poulain.
Si d’aucuns pensent, que les candidatures internes de BBY sont suscitées par le président pour mieux contrôler son parti menacé d’implosion, quitte à affaiblir son Premier ministre, on ne pourrait leur donner tort. L’hypothèse reste possible tant le président montre sa volonté de vouloir rester au pouvoir même s'il n'est pas candidat. À chacune de ses récentes sorties, il n'a pu se refréner d’indiquer qu'il a bien droit à un deuxième quinquennat, ce qui en dit long sur son état d'esprit. Il lui faudrait alors dans cette perspective, à défaut d'être président, d'avoir la mainmise sur son parti. C'est la carte maitresse qu'il garde encore près de son cœur et qu'il entend jouer. Il ne faudrait pas, comme cela en prend le chemin, qu’à l’issue de cette bataille, que le cheval APR ne se mue en mulet, par l’incurie et les rivalités internes de ses chefs.
La sortie au vitriol de Madiambel décrivant Boun Dionne comme un franc-tireur, n'assoira pas dans l'esprit de la plupart des observateurs l'ex-Premier ministre en vrai opposant. Bien au contraire, elle contribue davantage à épaissir encore plus le mystère. On y verra de toute façon plus clair quand la composition des états-majors de campagne de ces « rebelles » sera dévoilée et qu’on connaitra leur sort réservé lors des parrainages. Ce sera le test ultime.
En attendant, parmi cette escouade de candidats, nous voterons comme le suggérait Jean D’Ormesson pour Aly Baba car nous serons au moins sûrs qu’il n’y aura que ... 40 voleurs !
Dr Tidiane Sow est Coach en Communication politique.
KARIM WADE : UN RETOUR POLITIQUE IMMINENT AU SÉNÉGAL
Un tweet énigmatique du fils de l'ancien président et la nomination de Maguette Sy pour la collecte des parrainages laissent peu de doutes quant à sa candidature à la présidentielle de 2024. Il faudra cependant l'investire lors du prochain congrès du PDS
Depuis des mois, Karim Wade a maintenu le suspense sur ses intentions politiques, laissant les Sénégalais dans l'expectative. Cependant, un tweet récent, accompagné du hashtag #KarimWade2024, a incité de nombreux internautes à interpréter cela comme une annonce indirecte de sa candidature. Bien que le PDS ait confirmé que Karim Wade est le candidat du parti depuis 2019, l'absence d'une déclaration formelle de sa part laisse encore planer le mystère sur sa candidature.
Dans son tweet du 28 septembre, Karim Wade annonce la nomination de Maguette Sy pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature. Maguette Sy, secrétaire national chargé des élections au PDS, confirme à RFI que les parrainages citoyens seront collectés en vue de soutenir la candidature de Karim Wade. Cela indique clairement que le PDS se prépare activement pour la présidentielle à venir et que Karim Wade est le candidat choisi pour représenter le parti.
Bien que les intentions du fils de l’ancien président semblent se préciser, il est important de souligner qu'une investiture officielle est nécessaire pour officialiser sa candidature. Selon des sources proches du dossier citées par RFI, le prochain congrès du PDS sera l'occasion de confirmer cette investiture. Cependant, la date précise du congrès n'a pas encore été fixée, ce qui ajoute encore un peu de suspense à la situation.
Outre les aspects politiques, Karim Wade doit également faire face à des défis juridiques. Selon le PDS, il n'y aurait plus d'obstacles légaux à son retour au pays et à son inscription sur le fichier électoral depuis 2020. De plus, la révision du code électoral, issue du dialogue national, pourrait annuler à la fois sa condamnation et l'amende qui lui ont été infligées. En 2016, Karim Wade avait été gracié après avoir été condamné en 2013 pour enrichissement illicite.
IL FAUT AU MOINS 44 231 SIGNATURES POUR FRANCHIR LE CAP DU PARRAINAGE
Les candidats à la candidature pour la présidentielle de février 2024 connaissent désormais le nombre de parrains qu’il leur faut pour être retenu dans la course
Les candidats à la candidature pour la présidentielle de février 2024 connaissent désormais le nombre de parrains qu’il leur faut pour être retenu dans la course. Selon un arrêté du Ministre de l’Intérieur, il leur faut, au minimum, 44.231 électeurs et 58.975 pour le maximum.
Plus de 60 personnes ont déclaré leur candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Mais, pour participer à cette joute électorale, elles doivent d’abord franchir le cap des parrainages, une étape incontournable dans le processus électoral. C’est dans ce cadre que le Ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, a pris un arrêté, en date du 25 septembre 2023, fixant le nombre d’électeurs et d’élus requis pour le parrainage d’un candidat ainsi que les formats et contenus des fiches de collectes des parrainages. Le document administratif renseigne que le parrainage par une liste d’électeurs doit être constitué par un minimum de 0,6% et par un maximum de 0,8% des électeurs du fichier électoral général. Autrement dit, le nombre d’électeurs représentatif du minimum est de 44.231 électeurs et 58.975 électeurs pour le maximum. « Une partie de ces électeurs-parrains doit obligatoirement provenir de 7 régions au moins à raison de 2.000 au moins par région. Le reste est réparti, sans précision de quota, dans toutes les circonscriptions administratives ou juridictions diplomatiques ou consulaires », mentionne l’arrêté, rappelant également que le parrainage parlementaire est constitué par une liste de 8% des députés composant l’Assemblée nationale. Ce qui, d’après le document, correspond à 13 députés. Pour ce qui est du parrainage des chefs exécutifs territoriaux, la même source souligne qu’il est constitué par une liste de 20% des présidents de conseil départemental et des maires sur l’ensemble du territoire national, soit 120 élus. « Un électeur, quel que soit son statut, ne peut parrainer qu’un candidat. Le surplus de parrains par rapport au maximum fixé, pour chaque type de parrainage, est considéré comme nul et non avenu et n’est pas tenu en compte lors du contrôle », précise l’arrêté du Ministre de l’Intérieur. Le document a aussi expliqué les modèles des fiches de collecte de parrains pour soutenir une candidature. Ils sont de formats 21X29,7 cm (A4).
Un numéro pour chaque candidat à la candidature
« Les fiches de collectes portent un numéro attribué à la délivrance qui reste attaché au candidat à la candidature. À ce titre, toutes les fiches de collecte, quel que soit le type de parrainage choisi, portent ledit numéro pour le même candidat à la candidature », informe l’arrêté ministériel. Lequel ajoute : « les fiches de collecte par type de parrainage sont uniformes. Elles ne comportent ni symbole, ni effigie, ni signe, ni marque distinctifs. Elles sont reproduites à l’identique du modèle mis à disposition ». Après avoir fait savoir que toutes les rubriques de la fiche sont obligatoirement renseignées, le ministre de l’Intérieur, dans son arrêté, précise que « pour les besoins du décompte et du contrôle, la fiche de collecte ne doit contenir que des parrains inscrits dans la même commune ». Mieux, ajoute l’arrêté : « la date d’expiration de la carte d’identité biométrique Cedeao est choisie pour compléter les éléments d’identification énumérés à l’article 2 dudit arrêté. La non-conformité de ce renseignement recueilli sur la fiche avec la base de données de la carte Cedeao d’identité biométrique Cedeao entraîne l’invalidation définitive de l’acte de parrainage ».
Le document administratif indique, en outre, que le maximum d’enregistrement pour un fichier est de 10.000. « Si le nombre de parrainages d’une région dépasse ce chiffre, il sera généré autant de fichiers que nécessaire pour cette région pour couvrir les parrains obtenus dans celle-ci », a fait remarquer l’arrêté.
Il faut rappeler qu’en application des conclusions issues du Dialogue national organisé par le chef de l’État, Macky Sall, les députés de la 14e législature ont adopté, le 20 juillet dernier, le projet de révision constitutionnelle qui, désormais, assouplit les conditions de présentation des candidatures à l’élection présidentielle, notamment celles relatives au parrainage. Il faut également noter que, lors de la présidentielle de 2019, le taux de parrainage était entre 0,8% et 1%. Il fallait avoir, au moins, 52.000 signatures pour passer.
LE KASSA, TERRE DES ROYAUMES DE KAROUHAYE
Il est courant d’entendre parler du roi d’Oussouye, faisant allusion à la cour du roi Sibulumbaï Diédhiou établie juste à l’entrée de la commune
Aliou Diouf, Jonas Souloubany Bassene et Moussa Sow |
Publication 29/09/2023
Il est courant d’entendre parler du roi d’Oussouye, faisant allusion à la cour du roi Sibulumbaï Diédhiou établie juste à l’entrée de la commune. En réalité, le Kassa est composé de plusieurs cours royales toutes indépendantes des unes des autres. Elles ont des pratiques culturelles différentes, même si elles prennent leurs sources en Guinée Bissau.
Il est difficile de fixer, de manière précise, le nombre de royaumes dans le Kassa, autrement dit, du pont de Niambalang jusqu’à Cabrousse, Diembering. Certains trônes ont cessé d’exister. D’autres n’ont plus de roi et sont dans le processus de choisir. Mais « pour simplifier, il faut dire qu’il y a une quinzaine de village fonctionnels dans le sens des traditions diolas qui date de 3e, 4e, 5e voire 6e siècles », admet l’anthropologue Abdou Ndukur Kacc Ndaw.
Par village fonctionnel, il faut comprendre un royaume qui intronise un roi appelé « Maan » dans le Kassa. « Les ‘’Maans’’ sont de grands prêtres chargés de protéger le royaume et qui ont des fonctions sociales, spirituelles très importantes », ajoute M. Ndaw.
Partout dans les royaumes du Kassa, la mission du ‘’Maan’’ repose sur deux piliers. D’abord social, car « les ‘’ Maans’’ sont sollicités tout le temps par le royaume pour assurer la sécurité alimentaire des gens. Et l’autre pilier mystique ou spirituel, parce que ce sont les rois qui supervisent le ‘’Kahat’’, une importante forme d’initiation différente, le ‘’Bukut’’, le ‘’Kahantene’’, le ‘’Ekayis’’, le ‘’Ewang’’ qui sont aussi d’autres formes d’initiation », précise l’anthropologue, qui boucle déjà dix années dans le Kassa.
Émanation et processus d’intronisation
« Karouhaye » qui veut dire en diola l’ancien trône, est le berceau des civilisations des fétiches de « Bùbajum Àyyi » (nom des cours royaux dans le Kassa) d’Oussouye et d’Essaoute. Les royaumes du Kassa puisent leurs sources dans ce vieux royaume : « Karouhaye », qui vient tout juste, selon le chercheur, d’introniser son roi. Toutefois, les royaumes du Kassa ne dépendent pas hiérarchiquement de Karouhaye. « Il y a juste une sorte de respect symbolique dû à ce vieux royaume de Guinée Bissau », dit-il. Les rois du Kassa fréquentent Karouhaye dans certains rituels, comme celui de Karouhaye vient parfois dans le Kassa pour des visites de courtoisie. Cette diplomatie culturelle est une tradition que les royautés du Kassa et de Karouhaye essayent de maintenir.
La royauté diola est une institution difficile et complexe en même temps. C’est un sacerdoce. « Beaucoup de gens n’ont pas envie de convoiter ces trônes, comme on a souvent cette envie de solliciter des suffrages pour devenir Président de la République », souligne M. Ndaw. Il explique que : lorsqu’un pouvoir royal est vacant, il est de la responsabilité des sages, du pouvoir royal et des fétiches de déterminer le prochain successeur. Le processus peut aller vite, comme il peut durer pendant des années. En général, si le choix est tardif, « c’est parce qu’on a identifié quelqu’un, mais malheureusement, ce dernier, sentant qu’il va être intronisé roi, quitte la localité », précise M. Ndaw. Aussi d’autres facteurs comme la crise en Casamance font qu’on n’a pas souvent le temps d’introniser en raison d’un contexte sécuritaire fragile.
Ainsi, dès l’instant que la personne est identifiée, « il y a une commission restreinte qui va aller ‘’l’attraper’’ ». Ce dernier peut être « attrapé » n’importe où. Et à partir de ce moment, il n’a plus le droit de refuser, car les gens vont mettre des menaces mystiques sur sa tête, mais aussi sur sa famille. Ici, « dès qu’on ‘’attrape’’ quelqu’un comme roi, il est très rare qu’il refuse », remarque le chercheur de l’Ifan.
Du moment qu’il est « attrapé », il faut six jours à la communauté pour procéder à son intronisation et le septième jour pour sa présentation. Cette étape qui se produit dans les cours royales ou dans les bois sacrés est très mystique et secrète, difficile donc de savoir ce qui s’y passe.
Dans le Kassa, les rois intronisés sont rois à vie ; il en est de même pour la reine. À sa disparition, des cérémonies initiatiques sont organisées, comme celle de « Ñikul », l’interrogation du défunt pour savoir les raisons de sa mort, suivies d’un cérémonial et d’un enterrement exceptionnel loin des yeux des non-initiés. Par contre, le titre de roi ou reine, on l’attribue à certains dont la fonction est de prendre en charge « le Bakin », un fétiche en diola.
Globalement, pour comprendre la complexité de ces cours, il faut aussi toujours se demander de quel royaume l’on parle. Dans le « Bùbajum Àyyi » d’Oussouye, il y a un certain nombre de rites qui sont différents de ceux du royaume de Kalabone et de Mlomp. Les rites et les pratiques initiatiques sont différents, même si les modes de succession sont quasiment identiques. Toutefois, des mutations sont opérées de plus en plus. Il y a un certain nombre de pratiques qui étaient identiques, mais qui ont changé, car ce sont les hommes qui introduisent des innovations. À Oussouye (commune) le « Bùbajum Àyyi » fait le « Kahat », alors que du côté de Mlomp (commune), il y a du « Bukut ». C’est une évolution des sociétés diola.
CHAMPIONNATS DU MONDE DE FOOTBALL DES SOURDS, LE SENEGAL JOUERA LES QUARTS DE FINALE CONTRE LES ÉTATS-UNIS
L’équipe du Sénégal va rencontrer celle des États-Unis d’Amérique, dimanche à 8 h 30 (1 h 30 à Dakar), pour les quarts de finale des Championnats du monde de football des sourds, qui se tiennent depuis samedi 23 septembre en Malaisie
Dakar, 29 sept (APS) – L’équipe du Sénégal va rencontrer celle des États-Unis d’Amérique, dimanche à 8 h 30 (1 h 30 à Dakar), pour les quarts de finale des Championnats du monde de football des sourds, qui se tiennent depuis samedi 23 septembre en Malaisie, a-t-on appris vendredi de son entraîneur, Souleymane Bara Fomba.
Les Lions du Sénégal ont battu l’Arabie Saoudite lors des huitièmes de finale, 3-0. L’équipe des États-Unis d’Amérique a éliminé celle d’Angleterre, 1-0.
‘’Je suis animé par un sentiment de joie et de fierté. Ce n’était pas évident de se qualifier en quarts de finale, si on tient compte de la préparation que nous avons faite, laquelle nous a rendus assez forts pour en arriver là’’, a dit Fomba dans un entretien par téléphone avec l’APS.
‘’Mes joueurs ont livré un match très technique et très physique. L’équipe saoudienne est joueuse et aime garder le ballon au milieu, faire des intervalles et des transitions’’, a-t-il dit en décryptant son dernier match.
Souleymane Bara Fomba estime que face aux Saoudiens ‘’il fallait couper la transition […] pour gêner les deux sentinelles qui portaient le ballon’’.
‘’Nous y sommes arrivés après quatre-vingt-dix minutes. Durant la seconde période, nous avons poussé plus loin. Nous avons certes manqué beaucoup d’occasions, mais il fallait continuer à insister parce que l’adversaire était lessivé. Nous avons profité de cela pour marquer trois buts’’, a expliqué Fomba.
Le Sénégal a battu la Thaïlande (3-0), mercredi, lors de son troisième match en phase des poules.
Lors de la première journée des poules, les Lions avaient dominé l’Argentine (2-0). Ils ont ensuite concédé le nul avec l’Ukraine (2-2), pour leur deuxième rencontre.
Les Championnats du monde de football des sourds sont une compétition mondiale organisée une fois tous les quatre ans par le Comité international des sports pour les sourds, chez les hommes et les dames en même temps.
Chez les hommes, la Turquie est la nation la plus titrée avec deux trophées remportés en 2012 et en 2016.
En dames, les États-Unis sont le pays le plus titré, avec deux coupes remportées lors des mêmes éditions (2012 et 2016).
La finale de cette année est prévue samedi 7 octobre.
PHASE RETOUR COUPE CAF, SUPERSPORT - GABORONE UNITED POUR OUVRIR LE BAL
La manche retour du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la Confédération de la CAF démarre, vendredi, avec le match Supersport (Afrique du Sud) – Gaborone United (Bostwana) à 17h GMT.
Dakar, 29 sept (APS) – La manche retour du deuxième tour préliminaire de la Coupe de la Confédération de la CAF démarre, vendredi, avec le match Supersport (Afrique du Sud) – Gaborone United (Bostwana) à 17h GMT.
Lors du match aller joué il y a deux semaines, les deux équipes s’étaient quittées dos à dos (1-1).
Un peu plus tard dans la soirée, à 20h GMT, Berkane (Maroc) affrontera Bendel du Ghana (2-2, à l’aller).
Le deuxième tour retour se poursuivra samedi et dimanche avec plusieurs matchs.
Voici le programme complet :
Samedi
Aigle Noir du Burundi – Stade Malien, à 13h GMT, (2-0, à l’aller)
Kampala City (Ouganda) – Abu Salim (Libye), à 13h GMT, (3-1)
Kallon (Sierra Leone) – Dreams (Ghana), à 16h GMT, (2-1)
Rayon Sport (Rwanda) – Al Hilal Benghazi (Libye), à 16h GMT, (1-1)
Zamalek (Egypte) – As Arta (Djibouti), à 16h GMT, (2-0)
Sagrada (Angola) – Ferroviario Maputo, à 18h GMT, (1-0)
Dimanche
Diables Noirs (Congo) – Muza (Zambie), à 14h 30mn, (2-1)
Saint Eloi Loupopo (RD Congo) – Skhukhune (Afrique du Sud) – à 14h 30 mn, (3-1)
Academica (Angola) – Al Merreikh Juba (Soudan du Sud), à 15h GMT, (0-0)
Club Africain (Tunisie) – Bahir Dar Kenema (Ethiopie), à 15h GMT, (2-0)
Future FC (Egypte) – Singida Fountain Gate (Tanzanie), à 15h GMT, (1-0)
Rivers United (Nigeria) – Etoile Filante (Burkina Faso), à 15h GMT, (0-0)
USM Alger – Fus Rabat, à 19h GMT (1-1).
LA DG OMS -AFRIQUE A DAKAK DU 2 AU 7 PROCHAIN
La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Moeti Matshidiso, entame lundi un séjour d’une semaine à Dakar pour prendre part au Forum Galien
Dakar, 29 sept (APS) – La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique, Dr Moeti Matshidiso, entame lundi un séjour d’une semaine à Dakar pour prendre part au Forum Galien, placé cette année sous le thème ‘’ « Maladies non transmissibles : l’Afrique dans la lutte ».
Le Dr Matshidiso répond ainsi à une invitation du Professeur Awa Marie Coll Seck, présidente de l’Association Galien Afrique, précise un communiqué du bureau pays de l’OMS.
L’honneur lui est ainsi faite d’être ‘’l’hôte de marque’’ de ce forum en sa qualité de co-présidente du panel de discussions sur les maladies non transmissibles (MNT). Placé sous le thème ‘’Approche multisectorielle de la prévention des MNT’’, ce panel se tiendra le 6 octobre.
Cette année, ‘’pour la sixième fois consécutive, le Forum Galien aura lieu sur le sol sénégalais et fera de Dakar la capitale africaine de la santé, de l’innovation et du leadership des femmes et des jeunes’’, souligne le communiqué.
« Maladies non transmissibles : l’Afrique dans la lutte » est le thème central de l’édition 2023 du Forum Galien.
Le communiqué rappelle que ‘’le Prix Galien est décerné depuis 50 ans et est l’équivalent du prix Nobel de l’innovation pharmaceutique’’.
Depuis la première édition en 2018, le Galien Forum Afrique œuvre au renforcement de la recherche et du développement durable par le partage d’expériences face aux enjeux majeurs de santé publique.
Au cours de son séjour en terre sénégalaise, la Directrice régionale de l’OMS sera reçue par la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Elle visitera ‘’le centre de gestion logistique des urgences sanitaires de Diamniadio le 4 Octobre 2023’’.
La construction du hub logistique pour l’Afrique de l’Ouest est en cours et se veut un centre de référence pour la prévention, la préparation, la détection, et la réponse rapide aux urgences de santé publique.
L’OMS appuie ‘’le Sénégal pour en faire un pôle d’excellence régional, qui couvrira 17 pays d’Afrique de l’Ouest, plus l’Algérie et la Mauritanie’’.
Ce pôle ‘’remplira deux fonctions essentielles, à savoir améliorer la coordination régionale des urgences en servant de bras opérationnel au programme de préparation et de riposte aux situations d’urgence de l’OMS’’.
PRESIDENTIELLE 2024, SONKO 2024 DECRIE LA DGE
La coalition portant la candidature du leader de Pastef a dénoncé vendredi, le ‘’refus’’ de la direction générale des élections (DGE) de lui remettre la fiche de collecte des parrainages des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024
La coalition Sonko 2024 a dénoncé, vendredi, à Dakar, le ‘’refus’’ de la direction générale des élections (DGE) de lui remettre la fiche de collecte des parrainages des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Son mandataire, le député Mohamed Ayib Daffé, a fustigé une décision ‘’illégale’’.
La Cour suprême sera saisie par les leaders de Sonko 2024 en vue de l’annulation de la décision de la DGE.
‘’Toute la documentation nécessaire pour être en règle avec la loi électorale a été réunie. Nous nous sommes présentés à la DGE avec un dossier complet, qui comporte les documents dûment signés par le candidat à la candidature de Sonko 2024, Ousmane Sonko, les notifications du mandataire, du coordonnateur national du parrainage du candidat, des 14 délégués régionaux et de leurs suppléants’’, a argué M. Daffé à sa sortie des locaux de la direction générale des élections.
‘’La déclaration de la coalition, ainsi que l’attestation des partis politiques qui ont investi’’ Ousmane Sonko figurent dans le dossier, a-t-il fait valoir.
Mohamed Ayib Daffé a fait part de son ‘’étonnement’’ après le ‘’refus’’ de la DGE de lui remettre la fiche de collecte des parrainages du candidat Ousmane Sonko.
‘’Ils (les agents de la DGE) nous opposent un refus […] illégal, car l’autorité n’a cité aucun article du code électoral qui justifie cette décision’’, a soutenu M. Daffé.
Une ‘’décision très grave’’
‘’Dès lundi, nous allons déposer un recours en vue de l’annulation de cette décision’’, a-t-il insisté en fustigeant une ‘’décision […] très grave’’.
En 2019, a ajouté le député membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, ‘’des candidats étaient condamnés définitivement’’ par la justice, mais ils avaient ‘’reçu une fiche de collecte de parrainages’’.
‘’Ce n’est pas à la DGE de dire qui sera candidat. Seul le Conseil constitutionnel est chargé de constater la recevabilité et la validité d’une candidature’’, a-t-il fait valoir.
‘’Nous allons nous battre […] pour que Sonko soit candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, a promis le député.
La direction générale des élections a tenu une réunion à huis clos avec les candidats à la candidature ou leurs mandataires, pour leur remettre la fiche de collecte des parrainages.
L’APS a tenté, sans succès, de joindre la DGE pour obtenir sa version à la suite de la dénonciation faite par Mohamed Ayib Daffé.
Ousmane Sonko, le candidat de Sonko 2024, a été arrêté le 28 juillet dernier.
Trois jours plus tard, il a été inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État, de complot contre l’autorité de l’État.
‘’Des mouvements insurrectionnels’’
L’opposant est également accusé par le parquet de Dakar d’actes et de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et de vol.
Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.
‘’Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.
M. Sonko est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’est fait réélire lors de ce scrutin.
Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature actuelle.
Des sources officielles ont fait état de la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral à la suite de son arrestation, ce qui peut l’empêcher d’être candidat et de voter à l’élection présidentielle.