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8 juin 2025
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NIGER : MACRON CAPITULE ET PLIE BAGAGE
Quelle analyse peut-on faire de la tension entre Niamey et Paris qui a conduit au rappel de l'Ambassadeur français du Niger? La France est-elle en mesure de tirer des leçons des ses erreurs? Décryptage de l'analyste politique Serigne-Bamba GAYE
Quelle analyse peut-on faire de la tension entre Niamey et Paris qui a conduit au rappel de l'Ambassadeur français du Niger? La France est-elle capable de revoir ses rapports avec ses anciennes colonies d'Afrique, tenant compte du nouveau contexte qui prévaut sur le continent? Paris est-elle en mesure de tirer des leçons des ses erreurs? Dans cette entrevue, l'analyste politique Dr Serigne-Bamba Gaye, spécialiste des relations internationale décrypte cette actualité géopolitique qui secoue le Sahel ces dernières années et plus particulièrement ces derniers mois avec le derniers coup d'Etat survenu au Niger. Dr Serigne-Bamba Gaye est l'invité d'AfricaGlobe Tv
Le village de Thionck Essyl est considéré, par certains, comme l’un des plus grands du Sénégal, le plus peuplé du Boulouf. Son passé est marqué par une forte résistance contre le colonisateur. Pour certains notables, les actes de bravoure face aux Français ont permis de donner le nom du village au célèbre rue Thionck de Dakar.
Jadis, en basse Casamance, le bovin était un symbole de richesse. Au sein de la communauté diola, cet animal est d’une importance capitale. Il est immolé en guise de sacrifice, lors des rituels, surtout dans les funérailles et initiations « bukut ». Dès lors, son accumulation devient, pour les tributs, un enjeu. Celle-ci encourage, dans les années 1860, la conquête des terres pour l’extension des royaumes. Les Baïnoucks, Mandingues et Diolas se lancent dans des guerres tribales pour le contrôle des espaces pour l’agriculture et le pâturage.
Les Essyliens (population de Thionck Essyl) qui bénéficient d’une large ouverture sur un marigot dans la façade ouest de la basse Casamance, se lancent dans des activités subversives sur les eaux du fleuve Casamance pour accroître leurs cheptels. « Ils naviguaient jusqu’au Kassa pour leur soutirer frauduleusement des bœufs », confie Abdoulaye Djiba, (98 ans).
C’était un acte de bravoure. Mais avec cette période dominée par la colonisation, un cas de vol provoque un incident qui allait changer le cours de l’histoire. Les Essyliens qui revenaient d’une piraterie avec une pirogue pleine de bœufs essuient des tirs d’un colon. D’après les récits d’Abdoulaye Djiba, le Blanc a surpris les voleurs essyliens et a ouvert le feu en direction de leur pirogue. Ces guerriers se sont enfuis. Ainsi, se sentant humiliés, « ils sont venus débarquer leurs butins, puis ils sont repartis pour régler son compte à ce colon », raconte-t-il. L’homme blanc ayant disparu, sa femme est capturée et embarquée de force sur la pirogue en direction de Thionck Essyl. « Elle a été détenue dans le quartier de Batine », raconte Marcelin Mané, militaire à la retraite. Les Essyliens étant une communauté organisée, ce sont les hameaux de « Batine qui sont choisis grâce à leur position (au milieu du village) pour empêcher toutes tentatives de libération de cet otage », confie l’ancien militaire. Dans la culture Diola, la femme étant sacrée, l’otage fut bien traité. Toutefois, pour l’assimiler temporairement, « il lui a été imposé de nouer un pagne comme les femmes du village. Un mortier lui a été remis et du riz pour qu’elle pile », relate Abdoulaye Djiba.
Ce récit est l’une des causes de l’affrontement le plus marquant entre Thionck Essyl et le colonisateur français en 1860, selon Marcelin Mané et Abdoulaye Djiba, tous des notables du village. Quand l’annonce de la nouvelle de prise d’otage a envahi le cercle des colons, à l’aide d’une vedette, « ils ont suivi la trace des ravisseurs jusque dans l’actuel Boulouf ». « Ces Blancs venus pour négocier ont débarqué à Tendouck, où ils ont séjourné », poursuit le vieux Djiba, l’un des doyens du village. Après trois jours de négociations infructueuses, les colons lancent un ultimatum. La pression s’accroît et l’otage réussit à s’échapper. Au lendemain de cet incident, la marine française est intervenue. « Ils ont largué des obus visant nos fromagers (c’est un grand arbre qui, pour la plupart, abrite les fétiches. C’est aussi des lieux de refuge à l’époque coloniale, d’autres sont tombés à Dablé (un sous quartier) sans faire de victime ».
Tentative de désarmement
Pendant la Première Guerre mondiale, les autorités coloniales qui faisaient face à une résistance contre le recrutement de combattant en Basse Casamance ont lancé une opération de désarmement. Mais le village de Thionck Essyl, qui n’était pas en de bons termes avec le chef de canton, Ansoumana Linta Diatta de Tendouck (où s’étaient établis les français pour libérer l’otage), menace ce dernier de mort. « Les Essyliens, armés, ont tenté de l’agresser. Mais Diatta est parti à Bignona porter plainte. Pour en avoir une certitude, « les colons envoient un des leurs pour vendre les munitions. Mais les Essyliens qui avaient déjà compris le plan ont rejeté cette offre en soutenant n’avoir pas d’armes pour acheter des munitions », dévoile Abdoulaye Djiba.
Un autre espion est venu s’installer dans le village. Ce dernier devenait encombrant. « Mais malgré tout, personne n’osait mettre la main sur lui ». Selon Abdoulaye Djiba, les Essyliens demandent de l’aide auprès de leur voisin, notamment le village de Thiobon, situé à quelques kilomètres.
Très attaché à la famille chérifienne, grâce au séjour que Cheikh Mahfouz Aïdara, le fondateur, a effectué dans cette localité. Les notables de Thiobon ont saisi l’homme religieux pour lui transmettre les sollicitations des Essyliens. « Ils voulaient se débarrasser de l’espion que le colon a envoyé dans leur village », auraient déclaré, les émissaires de Thiobon à l’endroit de l’érudit. Le marabout leur demande de lui apporter un bœuf sans corne. C’est ce bœuf-là, plus tard, qui a été offert à l’espion (colon). Après avoir reçu ce cadeau empoisonné mystiquement, il a quitté Thionck Essyl. Mais avant son départ, certaines armes moins dangereuses qu’il a saisies des Essyliens étaient brûlées et enterrées. D’ailleurs, pour ironiser, les autochtones avaient nommé ce colon, « Samboune » c’est-à-dire « le feu » en Diola. Les Essyliens qui avaient acheté des armes en Guinée les avaient jalousement gardées.
Création d’une école française
La guerre entre Thionck Essyl et le colonisateur n’est pas seulement militaire. Car plusieurs années après la prise d’otage de la femme du blanc, les Blancs, notamment les Français, sont revenus, cette fois-ci, avec un projet d’école, en 1905. Ils sont allés à Bodiancousor, lieu qui abrite l’actuelle grande mosquée, où seuls les autochtones de Thionck Essyl avaient le droit d’accéder. Cette initiative est rejetée pour éviter les risques d’une domination culturelle.
Les Français reviennent à la charge en 1920, « en ce temps-là, se souvient Abdoulaye Djiba, le commandement était établi à Carabane. Les Blancs ont rencontré à Bodiancousor un notable très respecté, Assongoye ». Ce dernier leur dit : « si nous acceptons une école, nos enfants vont partir et qui va nous récolter du vin de palme ? Regardez Carabane, il n’y a que des vieux », rapporte Abdoulaye Djiba.
Ce n’est qu’en 1933, quand ils sont revenus pour une troisième fois, mais pour recruter des jeunes pour renforcer la marine que Sékou Mbary Djiba, chef de village à l’époque, s’y est opposé en proposant à la place une école. C’est pourquoi l’école de Thionck Essyl est construite en 1933 et ouvre ses portes l’année suivante. Abdoulaye Djiba fait partie des premiers élèves.
Les Essyliens ont aussi eu des rapports difficiles avec les villages voisins. Ces tensions ont, pour la plupart, un soubassement foncier. Ces affrontements sont aussi à la base de la diversification ethnique de ce gros village. Certains prisonniers retenus dans le village ont intégré les familles à force de partager les repas et autres. C’est pourquoi, il est difficile de savoir l’origine des populations de Thionck. « Nous sommes un important melting-pot dans le Boulouf », conclut Martin Mané, qui rejette les thèses démontrant l’origine des populations du village du Boulouf.
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LE SAHEL EN PROIE À UNE CONVERGENCE DE CRISES
Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center et expert de l'ONU au Mali évoque la nécessité d'une force africaine spécialisée pour lutter contre le terrorisme, au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center et expert de l'ONU au Mali évoque la nécessité d'une force africaine spécialisée pour lutter contre le terrorisme, au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection. Il souligne la nécessité de débats ouverts et inclusifs pour aborder les questions politiques et de gouvernance dans la région.
Il appelle le président Macky Sall joue un rôle régulateur et garantisse la transparence, l'inclusivité et l'équité du processus électoral de février-mars 2024.
par Nioxor Tine
DES ÉLECTIONS APAISÉES POUR UNE RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE
BBY doit se rendre à l’évidence : l’élection de février 2024 ne débouchera pas sur une alternance de plus. Il y a une nécessité de ruptures courageuses d’avec le modèle néocolonial avec les nouvelles générations de forces patriotiques
En refusant au mandataire du président Ousmane Sonko de disposer des fiches de parrainage, en principe libres d’accès pour tout citoyen sénégalais désireux de prendre part aux prochaines joutes présidentielles de l’année prochaine, la direction générale des élections vient de poser un acte aussi arbitraire que symboliquement chargé et un abus de pouvoir.
Il s’agit, en réalité, de la dernière forfaiture en date perpétrée par les pouvoirs publics à l’encontre de celui qui est désormais considéré comme le chef de l’opposition sénégalaise, victime d’un harcèlement judiciaire unique dans les annales de l’histoire politique de notre pays et devenu otage de l’État néocolonial. Tant et si bien qu’à cinq mois des élections présidentielles du 25 février 2023, la scène politique nationale renvoie des signaux inquiétants pour tous les patriotes et démocrates de notre pays.
Des symptômes inquiétants
Le signe le plus effrayant est très certainement cette absence totale de retenue voire de pudeur, de la part de ceux qui n’hésitent plus à s’afficher ouvertement comme des soutiens inconditionnels du régime tyrannique du Benno, ce qui augure de lendemains incertains pour notre pays, à type de chienlit ou de vendetta incontrôlée.
Il s’agit, en premier lieu, à tout seigneur tout honneur, de certains éléments isolés issus de milieux maraboutiques, dont on attendait plutôt une posture d’arbitrage et de régulation, comme savait si bien le faire le vénérable Abdoul Aziz Sy Dabakh. Bien au contraire, ils semblent prendre fait et cause pour la continuité incarnée par des pilleurs et des prébendiers intouchables, écornant le prestige de nos religions, versant, au passage quelques larmes de crocodiles, oubliant –peut-être- que le ndigël était passé de mode, depuis les années 80, au moins !
Il y a aussi de larges pans de l’administration territoriale et de certains secteurs de la Justice, qui font du zèle pour ne pas décevoir le Prince, qui même étant à deux pas de la retraite forcée, met un point d’honneur à parachever son entreprise de destruction de nos fondamentaux démocratiques et républicains, symbolisée par le fameux slogan réactionnaire : « réduire l’opposition à sa plus simple expression ».
De fait, ces supposés serviteurs de l’État – outil de domination et d’oppression par excellence – sont caractérisés avant tout par leur propension irrépressible à obéir aux injonctions les plus aberrantes et illégales de l’Exécutif central, prenant ainsi, à contrepied la maxime qui veut qu’un OUI n’ait de sens que quand celui, qui l’articule, a aussi la latitude de dire NON. C’est ce qui explique toutes ces fins de non-recevoir aux demandes d’autorisations de manifestations publiques et ces recours toujours rejetés par les institutions judiciaires. Il est vrai, que les dictateurs ont horreur d’être contredits …
Pour ce qui est de certaines composantes des FDS, elles semblent occulter la réalité des nervis, ce qui fait dire à certains, qu’elles sont de plus en plus dédiées à la dissuasion systématique de toute velléité de résistance constitutionnelle, devenant, à la longue, vectrices d’insécurité voire de violence d’Etat arbitraire et aveugle.
La grande omerta, qui règne concernant ces atteintes gravissimes et répétées aux droits et libertés, se traduisant par la substitution aux normes juridiques généralement admises (et très largement insuffisantes dans nos systèmes politiques), de nouvelles règles d’un pseudo-droit d’inspiration maffieuse, font pressentir une grande entente tacite pour barrer la route à une véritable alternative sociopolitique.
Sonko traqué par le système
On comprend alors mieux cet acharnement qui défie l’entendement, contre les forces qui proclament leur attachement à une véritable alternative sociopolitique, et qui vont au-delà du Pastef et son leader. Ce dernier tantôt qualifié de politicien inexpérimenté, (Dieu nous préserve de l’expérience de bureaucrates prédateurs !), tantôt de djihadiste violent semble, en tout cas, être pris au sérieux par la France et les autres puissances occidentales.
Il est encore snobé par une certaine gauche, dont des membres cheminent encore avec Benno Bokk Yakaar, tandis que d’autres viennent à peine de sortir de la grande Coalition présidentielle alors que les plus sincères sont encore, en quête perpétuelle d’une réunification souhaitable, mais plus ou moins éloignée, de la famille marxiste. Tous ont comme dénominateur commun, le fait de sous-estimer la dynamique autoritaire en cours ou de faire abstraction de la lourde chape de plomb, qui s’est abattue sur le pays.
A preuve, la multiplicité des dossiers judiciaires ouverts contre le président et les militants du Pastef, la tendance à placer tous les accusés d’office sous mandat de dépôt et/ou à inventer des chefs d’accusation factices…Toute cette saga juridico-politique, qui dure depuis plusieurs années, n’a pour objectif que d’installer un modèle obsolète d’autocratie pétrolière (comme au Congo ou au Gabon), ce qui passe nécessairement par une victoire du camp présidentiel à la prochaine présidentielle de février-mars 2024, éventualité ne pouvant être envisagée qu’en cas de sabotage du processus électoral et de neutralisation de l’opposition radicale.
Cela vaut à Ousmane Sonko d’être arbitrairement emprisonné, prétendument radié des listes électorales et de se voir même refuser l’obtention de fiches de parrainage, alors qu’il conserve encore intacte son éligibilité, selon les dires d’éminents et intègres juristes, libres de tout conflit d’intérêts. Or, le bon sens indique clairement qu’une éventuelle tenue d’élection au Sénégal, sans la participation du Pastef et de son leader risque d’ouvrir la boîte de Pandore de l’instabilité politique dans une sous-région en proie aux démons du djihadisme.
Pour une alternative socio-politique en 2024
Le régime de Benno Bokk Yakaar doit se rendre à l’évidence : l’élection de février – mars 2024 ne débouchera pas sur une alternance de plus.
Tout au long des douze dernières années, la supercherie de la « démocratie arachidière » a eu le temps de se dévoiler sans fard, sous nos yeux, les politiciens du pouvoir refusant délibérément de respecter des règles du jeu, pourtant inscrites en bonne et due forme dans la Constitution et notre arsenal juridique. Autant les forfaits des criminels à col blanc et ceux des forces de répression ont bénéficié d’une impunité révoltante, autant des citoyens/ militants faisant prévaloir leur droit à la résistance constitutionnelle et tentant de jouir de leurs libertés élémentaires (de manifestation, d’expression) croupissent en prison pour de longs mois.
Toutes ces horreurs se déroulent dans une atmosphère bon enfant, malgré quelques protestations de très rares organisations de la société civile, la plupart préférant se réfugier dans un équilibrisme de mauvais aloi. Les centrales syndicales prétextent leur caractère prétendument apolitique pour s’exonérer de leurs devoirs d’interpellation des hommes du pouvoir sur leur gestion, au moment où ils sont presque tous épinglés par les organismes de contrôle (OFNAC, IGE…).
Il faut reconnaître au président de Benno Bokk Yakaar qu’il a réussi à faire d’alliés politiques circonstanciels mais aussi de certaines autres forces conservatrices, des partenaires à part entière dans la pérennisation du système d’exploitation néocoloniale, ne rechignant pas à cautionner l’invasion militaire du Niger. Et il l’a fait d’autant plus aisément que notre pays ayant acquis, entretemps, le statut pétrolier et gazier n’a plus que faire des oripeaux de pseudo-démocratie bourgeoise, dont il a toujours aimé s’affubler.
Les stratégies dont use le régime de Benno Bokk Yakaar reposant sur la répression impitoyable, le tripatouillage de la Constitution et des textes de lois, l’instrumentalisation de la Justice et des FDS, les tentatives de subvertir Yewwi et Pastef de l’intérieur ainsi que l’éviction d’adversaires politiques sont vouées à l’échec, car une profonde lame de fond traverse nos sociétés en direction du changement. Tout cela nous amène à comprendre que notre pays se trouve à la croisée des chemins et qu’il y a une nécessité de ruptures courageuses d’avec le modèle néocolonial et d’un traitement politique adéquat des différends avec les nouvelles générations de forces patriotiques, qui dépassent le Pastef.
Il faut donc se dresser pour la tenue d’élection transparente, apaisée et inclusive pour – loin des tentations de putsch militaire – trouver une issue heureuse aux contradictions venues à maturité par le biais d’une révolution démocratique pacifique, suivant l’héritage des Assises Nationales.
LE SAES DÉNONCE LE NON-RESPECT DU PROTOCOLE D'ACCORD ET ANNONCE DES ACTIONS DE PROTESTATION
Toutes les activités administratives et réunions seront suspendues les 11 et 12 octobre 2023. Des assemblées générales de campus seront tenues en présentiel le 11 octobre 2023 pour évaluation
Dakar, le 1er octobre 2023 - Le Bureau National (BN) et le Secrétariat National (SN) du Syndicat Autonome de l'Enseignement Supérieur (SAES) se sont réunis les 29 et 30 septembre 2023 à Dakar afin d'évaluer la situation universitaire et le respect du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023. À l'issue de cette réunion, le SAES constate le non-respect du protocole d'accord et décide d'entreprendre des actions de protestation.
Le SAES déplore notamment que les veuves et veufs du personnel d'enseignement et de recherche ne bénéficient toujours pas d'une pension de réversion conformément à la loi, malgré les prélèvements supplémentaires effectués sur les salaires des enseignants-chercheurs et chercheurs en activité. De plus, certains blocs scientifiques et pédagogiques, entamés depuis 2015, n'ont toujours pas été livrés ni équipés, malgré l'augmentation du nombre de bacheliers. Le projet des « 100 laboratoires » est également bloqué, malgré une cérémonie de remise d'une partie du matériel qui n'a toujours pas été réceptionné par les universités.
Le SAES déplore également l'absence de réponse concrète du Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation quant à la finalisation du programme de recrutement 2022-2026 d'enseignants-chercheurs et chercheurs demandé par le président de la République. De plus, le MESRI tergiverse sur la question de la gouvernance et du financement de la recherche ainsi que celle du CAMES, alors que les travaux de commission ont déjà été restitués depuis le 8 avril 2021.
Les budgets non sincères et non équilibrés entraînent également des conséquences néfastes, telles que le non reversement des cotisations sociales du personnel d'enseignement et de recherche au Fonds National de Retraite, des retards dans le paiement des salaires et des sommes dues, ainsi que l'impossibilité pour les enseignants-chercheurs et chercheurs d'effectuer leurs missions de recherche. De plus, l'audit du foncier des universités n'a pas été effectué et l'acte annulant l'affectation d'une partie de l'assiette foncière de l'ESEA à un promoteur privé n'a pas été pris.
Face à ces constats, le SAES décide d'agir en guise d'avertissement. Ainsi, toutes les activités administratives et réunions seront suspendues les 11 et 12 octobre 2023. Des assemblées générales de campus seront tenues en présentiel le 11 octobre 2023 pour évaluation. De plus, une conférence de presse se tiendra le 12 octobre 2023 à 10h au restaurant du SAES du campus de l'Université Cheikh Anta Diop de Diop afin d'éclairer l'opinion publique.
Le SAES exige la réouverture immédiate de toutes les universités publiques pour une reprise des enseignements en présentiel, ainsi que la sécurisation des personnes et des biens au sein des établissements. Le syndicat demande également l'arrêt de l'arrimage du calendrier académique au calendrier électoral et le respect du protocole d'accord SAES-Gouvernement du 6 janvier 2023.
Le SAES tient à informer les parents d'étudiants et l'opinion publique que malgré sa bonne volonté, sa disponibilité et ses alertes, le MESRI fait preuve d'une certaine inertie.