SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 octobre 2025
LE LAURÉAT DU SUPER PRIX GRAND BATISSEUR CONNU LE 21 AVRIL 2024, À DUBAÏ
A travers un communiqué de presse parcouru par lesoleil.sn, Barthélemy Koumé, le Commissaire général de The Africa Road Builders-Trophée Babacar Ndiaye, a annoncé la tenue de la Conférence inaugurale prévue du 17 au 21 avril 2024, à Dubaï
A travers un communiqué de presse parcouru par lesoleil.sn, Barthélemy Koumé, le Commissaire général de The Africa Road Builders-Trophée Babacar Ndiaye, a annoncé la tenue de la Conférence inaugurale prévue du 17 au 21 avril 2024, à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Cette 9e édition sera l’occasion, d’après le directeur général de Acturoutes, de désigner le lauréat du Super Prix « Grand Bâtisseur », un trophée qui sera attribué à un Chef d’État africain dont le pays a enregistré des réussites, au regard du thème général de l’année à savoir :« qualité des infrastructures routières et développement de l’Afrique ». Il est ainsi indiqué dans ledit communiqué que le lauréat 2024 succédera à Andry Rajoelina, lauréat 2023, dont le pays (Madagascar) est l’invité spécial de la Conférence Inaugurale 2024.
Précisant dans la foulée, que la désignation du lauréat se fait par le Comité de Sélection composé de journalistes répartis sur l’ensemble de l’Afrique, M. Koumé relève que les Trophée Bâtisseurs et le Super Prix Grand Bâtisseur-Trophée Babacar Ndiaye, dont les lauréats seront connus à l’issue de la Conférence inaugurale, seront officiellement remis lors de la Conférence finale, à l’occasion des Assemblées annuelles de la Bad (Banque africaine de développement), en mai 2024 à Nairobi (Kenya).
« Ils réuniront en un même endroit les décideurs, les maîtres d’ouvrages, les bailleurs de fonds et les exploitants issus ou travaillant dans toutes les régions de l’Afrique, ainsi que les journalistes des cinq régions du continent et leurs invités », ajoute le Commissariat général qui dit ouvrir un appel à communication à tous les partenaires, entités ou experts souhaitant faire une présentation, tout en appelant à la mobilisation de tous pour des échanges riches et diversifiés au profit du développement de l’Afrique.
« Aussi, dans l’esprit de ce grand rendez-vous, est-il demandé à toutes les entreprises ou institutions œuvrant en Afrique de faire connaître leurs meilleures réalisations en matière de route et de transports, en vue de la désignation des lauréats 2024 du «Trophée Bâtisseur » de The Africa Road Builders », a-t-il notamment lancé. Selon la note, il est institué, à partir de l’édition 2024, plusieurs catégories pour le « Trophée Bâtisseur » en vue de « renforcer la valorisation de tous les acteurs qui concourent à la réussite d’un projet, de la conception à l’exploitation, en passant notamment par le financement et la conduite des travaux ».
Créé en 2016, The Africa Road Builders – Trophée Babacar Ndiaye a été inspiré par le cinquième président de la Banque africaine de développement (Bad), le Dr Babacar Ndiaye. L’événement est placé, depuis son lancement sous le parrainage de la Banque africaine de développement et de son président, Dr Akinwumi Adesina.
POURQUOI LE TIRAGE AU SORT EST UN PARI RISQUÉ POUR LES GRANDS
La date du tirage au sort pour le passage au contrôle des parrainages prévu ce jeudi. Un risque pour la plupart des candidats, y compris les favoris qui pourraient opter pour le parrainage parlementaire.
La date du tirage au sort pour le passage au contrôle des parrainages prévu ce jeudi. Un risque pour la plupart des candidats, y compris les favoris qui pourraient opter pour le parrainage parlementaire.
Le dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 a pris fin ce mardi à minuit. Place à la Commission de contrôle des parrainages, installée au siège du Conseil constitutionnel, qui va procéder au tirage au sort dès ce jeudi 28 décembre. Ce procédé aléatoire remplace l’ordre d’arrivée en présence des membres de la Commission et des représentants des candidats. Les résultats du tirage au sort sont consignés dans un procès-verbal d’huissier, auquel est annexé le calendrier subséquent du contrôle des parrainages. Copies du procès-verbal et du calendrier sont délivrées aux membres de la Commission et aux représentants des candidats. La remise de ces documents vaut convocation des membres de la Commission et des représentants des candidats aux opérations de contrôle des parrainages.
«L’avantage des petits»
Ce tirage au sort est l’une des étapes les plus importantes avant la Présidentielle de février 2024. Mais il présente des risques et pas des moindres en ce sens que des candidats présentés comme de petits poucets pourraient ravir la vedette à «géants» ou supposés comme tel. Ceux qui auront le coup de chance de passer parmi les premiers évitent les doubles externes. Surtout que les grandes coalitions ont collecté le maximum de parrains pour réduire les chances des nouveaux candidats. Pour cette année, les candidats qui veulent participer au prochain scrutin présidentiel, doivent se prévaloir du soutien d’au moins 0,6 % des inscrits sur le fichier électoral (soit quelque 44 000 électeurs) ou présenter les parrainages de 13 députés ou de 120 maires et président de conseil départemental. A ce jour, personne ne peut dire avec certitude, le type de parrainage que les candidats qui ont des députés ou des élus territoriaux ont opté. Ce qui fait qu’il s’avère difficile de se prononcer avec certitude.
Le jeu de cache-cache des «grands»
C’est en cela que le risque est gros aussi pour les favoris, même si nombre d’entre eux ont un stock «sécurisé». Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce que peut réserver le dispositif de vérification des parrainages confrontés au fichier. Ce mode aléatoire est d’autant plus une menace que Benno bokk yaakaar, Taxawu Sénégal, le Pds ou encore l’ex- Pastef- Sonko n’ayant pas de fiche- pourraient ne pas prendre le risque. Pour l’heure, toutes ces coalitions qui disposent du nombre requis de députés (au moins 13) cachent leur jeu. Et tout indique qu’elles ne bouderaient pas leur plaisir en empruntant cette voie parlementaire, plus douce que le parrainage citoyen.
CAN 2023, LES LIONS AFFRONTENT LE MENA EN AMICAL, LE 8 JANVIER
L’équipe nationale du Sénégal de football va affronter, le 8 janvier prochain à 18h, celle du Niger dans le cadre d’un match amical de préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire
Dakar, 27 déc (APS) – L’équipe nationale du Sénégal de football va affronter, le 8 janvier prochain à 18h, celle du Niger dans le cadre d’un match amical de préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, a annoncé, mercredi, la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Le match se tiendra au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, précise la FSF sur sa page Facebook.
Selon le ministre des Sports, Lat Diop, l’équipe nationale partira en Côte d’Ivoire au lendemain de ce match, le 9 janvier.
La CAN 2023 se déroulera dans cinq villes et cinq stades : Abidjan (stade Alassane Ouattara et stade Félix Houphouët-Boigny), Bouaké (stade de la Paix), Korhogo (stade Amadou Gon Coulibaly), San-Pédro (stade Laurent Pokou) et Yamoussoukro (stade Charles Konan Banny). Le stade Alassane Ouattara accueillera le match d’ouverture et la finale.
En juin 2023, la CAF et le Comité d’organisation local ont dévoilé l’identité visuelle de la CAN 2023.
Le tirage au sort des poules de la CAN a été effectué le 12 octobre dernier. Le Sénégal, champion d’Afrique en titre, est dans la poule C avec le Cameroun, la Guinée et la Gambie. Les Lions joueront leur premier match contre les Scorpions de la Gambie, le 15 janvier à 14h.
Le match d’ouverture est prévu à 20h GMT entre le pays hôte, la Côte d’Ivoire, et la Guinée-Bissau.
LE BRT ASSURERA LA RAPIDITÉ, LA SÉCURITÉ ET LE CONFORT DES VOYAGEURS
Le bus rapid transit (BRT) de Dakar, dont la mise en service officielle est prévue ce mercredi 27 décembre, va ‘’apporter des solutions structurelles aux problèmes liés au transport urbain, en termes de rapidité, de régularité, de sécurité et de confort
Dakar, 27 déc (APS) – Le bus rapid transit (BRT) de Dakar, dont la mise en service officielle est prévue ce mercredi 27 décembre, va ‘’apporter des solutions structurelles aux problèmes liés au transport urbain, en termes de rapidité, de régularité, de sécurité et de confort des voyageurs’’, a assuré l’ingénieur polytechnicien Khadim Niang, chargé de ce projet de transport de masse.
‘’Le BRT va apporter des améliorations en matière de protection de l’environnement et de résilience au changement climatique, parce que ses bus sont cent pour cent électriques, avec une émission polluante nulle’’, a souligné M. Niang dans un entretien avec l’APS.
Selon lui, toutes les 23 stations de l’ouvrage devant transporter quelque 300.000 passagers par jour vont fonctionner à l’énergie solaire.
La quantité de gaz carbonique ‘’évitée’’ grâce au BRT en trente ans est estimée à 1,8 million de tonnes, ce qui équivaut à 260.000 voitures en moyenne, a déclaré l’ingénieur.
Le bus rapid transit est un moyen de transport de masse existant dans une petite poignée de villes, dont Bogota (Colombie), Dar es Salam (Tanzanie) et Lima (Pérou), que des ingénieurs sénégalais ont visitées pour mieux élaborer le projet de BRT de Dakar, selon Khadim Niang.
‘’Le bus rapid transit de Dakar est la synthèse de ceux des trois villes que j’ai énumérées (Bogota, Dar es Salam et Lima). Nous avons relevé toutes les erreurs de construction de ces BRT et les avons corrigées pour faire de celui de Dakar le premier de cette envergure dans le monde’’, a assuré M. Niang.
La nouvelle infrastructure en construction depuis trois ans va relier les villes de Dakar et de Guédiawaye, soit 18,3 kilomètres, en traversant 14 communes d’arrondissement, selon un document reçu de l’ingénieur polytechnicien chargé de sa mise en œuvre.
Khadim Niang, l’ingénieur polytechnicien chargé du projet du BRT de Dakar
Le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar et l’Ageroute, l’agence publique chargée de la construction, de la réhabilitation et de l’entretien de routes et des ponts, ont supervisé sa construction.
‘’Le tracé du BRT concerne deux départements (Guédiawaye et Dakar), 14 communes et deux mairies de ville situés dans l’agglomération dakaroise. Le BRT traverse la corniche de Guédiawaye, Fadia, les Parcelles Assainies, Grand-Yoff, l’ancienne piste, Sacré-Cœur, le boulevard Dial-Diop, la place de l’Obélisque, le boulevard général Charles-de-Gaulle, les allées Papa-Guèye-Fall et le Plateau’’, précise un document du projet.
Il ajoute que le but de l’ouvrage est de ‘’répondre de manière satisfaisante à la forte demande de déplacements, dans les meilleures conditions de performance’’, de ‘’diminuer la congestion routière par un transfert modal de la voiture vers le BRT’’, de ‘’poursuivre la politique de développement du réseau de transport collectif’’ et de ‘’favoriser une connexion optimale et une intermodalité avec le Train express régional’’ de Dakar.
Le coût du BRT s’élève à 419 milliards de francs CFA, dont les 69 % sont fournis par l’État du Sénégal et ses partenaires économiques et financiers, selon Khadim Niang. Le restant du financement, 31 %, provient du secteur privé, a-t-il dit.
Avec 121 bus articulés, l’ouvrage va générer un millier d’emplois – dont 35 % destinés aux femmes – et réduire d’une heure trente minutes à quarante-cinq minutes – de moitié – la durée moyenne du trajet entre Dakar et Guédiawaye.
Les bus sont climatisés et comprennent chacun 150 places équipées de ports USB et d’un wifi. Ils vont circuler de 5 à 23 h.
Des voies cyclables et des voies réservées aux piétons sont aménagées sur le trajet du bus rapid transit.
Les ingénieurs ont fait preuve d’inclusion sociale en prenant en compte les personnes à mobilité réduite et les malvoyants dans la construction du BRT, selon le document.
MBACKE VALIDE UN BUDGET DE PLUS DE 1,6 MILLIARDS FCFA POUR 2024
Le conseil municipal de Mbacké a adopté, mardi soir, le budget 2024 de sa commune, d’un montant de plus d’un milliard de francs Cfa, dont plus de la moitié sera consacré à l’investissement, selon le maire
Le conseil municipal de Mbacké a adopté, mardi soir, le budget 2024 de sa commune, d’un montant de plus d’un milliard de francs Cfa, dont plus de la moitié sera consacré à l’investissement, selon le maire.
‘’Le budget du conseil municipal pour l’exercice de 2024 est chiffré à 1 milliard 675 millions de francs CFA, dont près de 67% consacrés à l’investissement ’ , a précisé le maire de la commune », Gallo Ba.
Il intervenait à l’issue d’une session du conseil municipal dont l’objectif était de délibérer sur le projet de budget de Mbacké pour l’exercice 2024.
»Nous avons pris l’option de mettre l’accent [aussi bien] sur l’investissement que sur le fonctionnement pour satisfaire les préoccupations des populations de Mbacké et amoindrir au maximum le fonctionnement de la municipalité », a expliqué Gallo Ba.
Il précise que le budget d’investissement doit permettre la réalisation d’infrastructures à vocation commerciale , culturelle ou de loisirs.
Il a annoncé également le démarrage de la construction de deux kilomètres de voirie à Mbacké, le pavage de certains axes, la réhabilitation du théâtre de verdure et le début des travaux de la maternité de la Croix-Rouge.
»Ces projets seront intégralement réalisés , a-t-il promis, annonçant aussi la réhabilitation du marché de ’’Santhiane-yi’’, de certains postes de santé et de places publiques.
Il a également réitéré son engagement à poursuivre les efforts concernant l’extension des réseaux d’eau et électricité, dans les quartiers périphériques.
par Ibrahima Thioye
LES ERREURS DE LA MOUVANCE PRÉSIDENTIELLE
La logique de combat présente des limites en démocratie, car la mouvance présidentielle lutte contre un ennemi protéiforme. La toute-puissance de l’acteur qui détient les moyens de l’État ne perdure que s’il bénéficie d’un bon niveau de capital confiance
Cet article met en lumière cinq erreurs de la mouvance présidentielle. Celles-ci sont des réflexions, des discours ou des actions qui ne contribuent pas au succès sur le marché électoral.
Erreur 1 — Une mauvaise appréciation des principaux déterminants du vote
Erreur 2 — Une illusion de toute-puissance et une logique de combat contre-productive
Erreur 3 — Des atteintes à la démocratie et aux libertés individuelles et collectives
Erreur 4 — Des problèmes de communication
Erreur 5 — De fortes hésitations à propos du troisième mandat et du dauphinat
À des nuances près, tous les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance partagent les pratiques sous-jacentes aux trois premières erreurs. La quatrième erreur concerne la communication du camp présidentiel qui est paradoxalement favorable à Ousmane Sonko. En plaçant ce dernier au cœur de tous les débats, elle a largement amplifié sa notoriété. La cinquième erreur a engendré des contradictions internes au sein du camp présidentiel et pose surtout la question du positionnement clair du candidat de BBY.
Erreur 1 — Une mauvaise appréciation des principaux déterminants du vote
Cette mauvaise appréciation des principaux déterminants du choix des électeurs résulte d’une fixation sur le paradigme selon lequel en gagnant la confiance des leaders d’opinion, on assure l’adhésion des masses populaires qu’ils drainent. Ce paradigme s’est souvent appuyé sur l’argent, l’érigeant en déterminant principal du vote. Un tel système favorise l’achat de conscience, la transhumance politique et amplifie le népotisme et la corruption. Il était efficace avant la montée des nouvelles aspirations de patriotisme stimulée par l’arrivée des smartphones. Il est désormais devenu désuet, inopérant, et a atteint ses limites surtout dans les grandes agglomérations qui concentrent une forte proportion de l’électorat.
À côté de ces fortes aspirations de patriotisme et de besoin de souveraineté à tous les niveaux émergent des exigences et des attentes nouvelles propres au contexte du système démocratique évolué, intégrant les nouvelles valeurs du digital (liberté d’opinion, ouverture, tolérance, transparence, humilité, etc.). Elles deviennent de plus en plus importantes pour l’acteur politique qui veut établir des interactions fécondes en interne ou avec les électeurs.
Erreur 2 — Une illusion de toute-puissance et une logique de combat contre-productive
Le sentiment de toute-puissance est renforcé par les dispositions légales qui confèrent tous les pouvoirs au président de la République. En déclarant qu’il réduirait l’opposition à sa plus simple expression, Macky Sall avait annoncé son approche. Celle-ci a bien fonctionné avec Karim Wade et Khalifa Sall qui n’ont pas pu prendre part à l’élection de 2019. Avec Idrissa Seck, la « réduction » s’est faite par l’intégration de Rewmi dans le camp présidentiel. Il ne restait que Pastef, dont la notoriété se limitait surtout à une partie de l’intelligentsia et de la diaspora.
Pour de nombreux observateurs, tous les actes posés contre cet adversaire n’ont servi qu’à augmenter le niveau de notoriété et le capital confiance des deux marques que représentent Sonko (marque leader) et Pastef (marque parti). Le positionnement des marques Sonko et Pastef tourne autour de deux éléments phares : honnêteté et patriotisme. Auprès du segment cible (les jeunes), il incarne la vraie posture « antisystème ». Tout autre candidat qui souhaite obtenir ce positionnement sera confronté à un obstacle majeur, car malgré la situation de Sonko, qui est en prison, et la dissolution du parti Pastef, c’est cet élément qui constitue leur véritable atout. La marque Sonko s’est installée dans l’esprit des larges masses avec un positionnement qui correspond parfaitement aux aspirations de celles-ci.
La logique de combat est une option qui présente des limites en démocratie, car la mouvance présidentielle est en train de lutter contre un ennemi protéiforme. Ce dernier s’incarne à travers des marques mères (Sonko et Pastef) capables de générer d’autres marques filles (Diomaye et peut-être d’autres). Plus la mouvance présidentielle s’inscrit dans la logique du combat avec des atteintes à l’État de droit et une remise en cause des libertés individuelles et collectives, plus la notoriété et le capital confiance de Sonko augmentent, transformant ce dernier en mythe, en super-héros qui, même s’il est écarté des prochaines joutes électorales, aura une capacité assez forte de mobiliser en faveur de celui qui sera élu prochain président de la République.
Erreur 3 — Desatteintes à la démocratie et aux libertés individuelles et collectives
On a assisté durant cette période récente à une remise en cause des acquis démocratiques et à des restrictions de libertés fondamentales : interdictions systématiques et répressions brutales des manifestations, entraves aux libertés des partis ou d’autres organisations de la société civile. En démocratie, toute atteinte aux acquis démocratiques suscite indignation et ressentiments. On interdit les manifestations à la place de l’Obélisque, mais Cheikh Bara Ndiaye et Sa Ndiogou de Walf organisent tous les jeudis un live qui est suivi en direct par près de 20 000 personnes et enregistre jusqu’à 100 000 vues en 48 heures ou 72 heures. Il s’agit d’un meeting virtuel qui a une audience particulièrement importante.
La démocratie a cette capacité de se défendre elle-même contre ceux qui utilisent des moyens antidémocratiques au sein du système. La toute-puissance de l’acteur qui détient les moyens de l’État ne perdure que s’il bénéficie d’un bon niveau de capital confiance. Si ce dernier, ancré dans la perception des électeurs, s’érode, la chute de cet acteur s’ensuivra grâce au jeu démocratique. En démocratie, plus le niveau de conscience des électeurs s’élargit, moins ils accepteront l’usage de moyens antidémocratiques, quel que soit le camp de l’auteur. Les électeurs ont deux solutions pour faire face aux dérives antidémocratiques : les manifestations immédiates d’indignation ou le bulletin de vote.
Erreur 4 — Des problèmes de communication
Depuis l’indépendance, on a assisté à l’utilisation exclusive des médias officiels par le pouvoir en place, réduisant ces outils à des instruments de propagande. Après 2012, un autre phénomène est apparu. Le pouvoir a entrepris de tisser des relations très étroites avec la plupart des médias classiques privés de type télévision ou presse. Dans l’imaginaire collectif, mise à part une minorité de médias — Walf, Sen TV —, tous les autres ont une ligne éditoriale qui ressemble à de la propagande au service du gouvernement. Mais durant la même période, on a également assisté à l’émergence de sites en ligne, offrant ainsi au public une diversité de points de vue.
À partir de mars 2021, toute la communication a tourné autour de Sonko. Après l’affaire « Adji Sarr », il y a eu l’affaire « Mame Mbaye Niang » et c’est le délit de vol de portable qui a servi de prétexte à son incarcération. Tous ces dossiers, même s’ils ont entamé l’honorabilité et la quiétude de Sonko, lui ont assuré une notoriété très importante non seulement auprès des jeunes, mais aussi au niveau des autres segments.
Par ailleurs, ce que beaucoup d’observateurs ne comprennent pas, c’est le message que Macky Sall veut envoyer en prenant des photos avec des personnes qui étaient auparavant farouchement opposées à la mouvance présidentielle et qui « changent de veste », même si elles furent d’anciens insulteurs ou pourfendeurs de son régime. Cela peut en inciter certainement d’autres à se « rendre », diminuant ainsi les capacités de nuisance des adversaires, mais détruit l’image de marque du Président.
Erreur 5 — De fortes hésitations à propos du troisième mandat et du dauphinat
En retardant le processus de désignation de son dauphin, cela a exacerbé les tensions en interne. Le candidat désigné a beaucoup de mal à se démarquer et à afficher un positionnement différent de celui de Macky Sall. Dans l’esprit des populations, Amadou Ba est un Macky Sall bis.
Comme évoqué en introduction, ces cinq erreurs ne contribuent pas au succès sur le marché électoral.
- L’enrôlement de leaders d’opinion, qui s’est souvent appuyé sur l’achat de conscience et la transhumance, n’entraîne plus une adhésion systématique des masses drainées par ces derniers. Efficace par le passé, il est devenu inopérant dans les zones à forte pénétration de smartphones, où l’on note de nouvelles aspirations et exigences.
- La toute-puissance et la logique de combat contre un adversaire politique présentent de sérieuses limites. Pire encore, elles contribuent à développer la notoriété de ce dernier.
- Les atteintes à l’État de droit ne peuvent perdurer dans un système démocratique. Les électeurs ont tendance à « corriger » tout acteur qui ne respecte pas le jeu démocratique.
- La communication de la mouvance présidentielle est brouillée par les « affaires Sonko », malgré les réalisations importantes au niveau des infrastructures.
- Les hésitations du président qui ont accompagné tout le processus de désignation d’Amadou Ba ne garantissent pas le maximum de chances au camp présidentiel. Ce candidat a beaucoup de mal à se démarquer de son tuteur et cela ne lui permet pas de construire un positionnement adéquat.
Ibrahima Thioye est consultant.
FLSH, LES ENSEIGNEMENTS EN PRÉSENTIEL REPRENNENT LE 3 JANVIER
Le doyen de la faculté des Lettres et sciences, Alioune Badara Kandji, dans une note, a informé de la reprise des enseignement en présentiel du second semestre de l’année universitaire 2022 - 2023 à partir de ce 3 janvier.
Le doyen de la faculté des Lettres et sciences, Alioune Badara Kandji, dans une note, a informé de la reprise des enseignement en présentiel du second semestre de l’année universitaire 2022 - 2023 à partir de ce 3 janvier. Elle court jusqu’au 31 janvier.
A cet effet, il est demandé aux étudiants de se rapprocher de leurs départements respectifs pour les emplois du temps des enseignements.
Depuis plusieurs semaines, les syndicats d’enseignants du supérieur fustigent la fermeture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La faculté des Lettres est la première à annoncer une reprise en présentiel.
GUINÉE, L'INCENDIE DU DÉPÔT DE CARBURANT À CONAKRY EST COMPLÈTEMENT ÉTEINT
Le gouvernement guinéen a annoncé que l'incendie du principal dépôt d'hydrocarbures du pays, qui a fait 24 morts et 454 blessés selon un nouveau bilan, était "complètement éteint" neuf jours après son départ
Le gouvernement guinéen a annoncé que l'incendie du principal dépôt d'hydrocarbures du pays, qui a fait 24 morts et 454 blessés selon un nouveau bilan, était "complètement éteint" neuf jours après son départ, selon un communiqué transmis mercredi à l'AFP.
"Les opérations de refroidissement de tous les segments de l'installation pétrolière se poursuivent. Toutefois, la zone du sinistre reste fermée au public pour des fins d'investigations", souligne le gouvernement. L'incendie était jusqu'à présent maîtrisé, mais non éteint.
Le nombre de décès est porté à 24, parmi lesquels 11 corps demeurent non identifiés, dit le communiqué. Les déclarations sur les personnes portées disparues se poursuivent. Sur les 454 blessés accueillis dans les structures de soins depuis le sinistre, 31 sont encore hospitalisées et 423 ont regagné leurs familles.
Au niveau de la qualité de l'air, les relevés à Kaloum montrent une amélioration des indicateurs, mais le port du masque reste recommandé, indique le gouvernement. Il avait rétabli samedi la reprise de la distribution d'essence, en la rationnant à 25 litres par véhicule, 5 litres par moto et tricycle, avec l'interdiction de servir des bidons. Les camions-citernes avaient repris leur circulation sous escorte, notamment en provenance de la Sierra Leone voisine.
Un premier recensement avait dénombré 800 bâtiments endommagés, la plupart dans un rayon de 500 mètres autour de l'épicentre de l'incendie. 460 ménages ont bénéficié des kits de vivres distribués par le gouvernement et la distribution continue afin de couvrir les 2.141 ménages affectés, précise le communiqué. En tout, plus de 11.000 personnes ont été affectées directement par l'incendie.
SEULS 70 SUR 266 DES CANDIDATS ONT FRANCHI LE CAP DES DÉPÔTS
Sur 266 déclarations, seuls 77 ont payé la caution de 30 millions de francs, parmi lesquels 70 ont déposé leurs dossiers au Conseil Constitutionnel.
Hier à minuit, la clôture des dépôts pour l’élection présidentielle de février prochain a réduit la liste des candidats.
Sur 266 déclarations, seuls 77 ont payé la caution de 30 millions de francs, parmi lesquels 70 ont déposé leurs dossiers au Conseil Constitutionnel.
Parmi les candidats ayant franchi cette étape, on compte Abdourahmane Diouf, Malick Gakou, Amadou Ba, Aliou Mamadou Dia, et d’autres.
Cependant, le nombre de candidats a considérablement diminué pour atteindre seulement 70, soit le quart, malgré des déclarations initiales de mobilisation suffisante.
Des suggestions émergent pour améliorer le processus, notamment le versement préalable de la caution avant d’obtenir les fiches de parrainage, constituant ainsi un premier tri.
De plus, la nécessité de spécifier le type de parrainage avant le retrait de tout document est soulignée pour éviter toute possibilité de corruption.
Cependant, des préoccupations subsistent quant à la crédibilité des candidats, certains retirant leurs candidatures après avoir déclaré avoir rassemblé les parrainages nécessaires.
Des ajustements sont préconisés pour permettre aux candidats non bénéficiaires du parrainage des élus d’obtenir plus facilement ceux des citoyens.
Enfin, un appel à la responsabilité des citoyens est lancé pour accorder respect et considération à la fonction présidentielle, évitant ainsi que l’élection présidentielle ne devienne une opportunité pour des manœuvres politiques douteuses.
POUPONNIÈRE KEUR YERMANDE, DES BÉBÉS VENDUS À 8 MILLIONS DE FCFA
Parmi les accusations qui pèsent sur Ndella Madior Diouf, il y a celle de traite de personnes. Libération rapporte que l’auteur de la vidéo qui a révélé le scandale.
iGFM – (Dakar) La Sûreté urbaine (SU) a bouclé et déposé sur la table du procureur de la République l’enquête sur la pouponnière «Keur Yeurmandé». La principale suspecte, Ndella Madior Diouf, et ses neuf employés désignés complices, ont fait l’objet d’un retour de parquet, ce mardi. Ils devraient être fixés sur leur sort ce mercredi.
Parmi les accusations qui pèsent sur Ndella Madior Diouf, il y a celle de traite de personnes. Libération rapporte que l’auteur de la vidéo qui a révélé le scandale, A. S, a confié aux enquêteurs «avoir entendu du personnel que Ndella Madior Diouf avait vendu un enfant à huit millions de francs CFA».
Selon le journal, cette dernière a réfuté ces accusations et clamé face aux policiers que son but, en créant la pouponnière, c’était de lutter contre l’infanticide, le refus de paternité et les violences faites aux femmes. L’enquête révèle autre chose. «Il s’avère, selon les policiers, que Ndella Madior Diouf ciblait des femmes enceintes, en état de détresse ou vulnérables, qu’elle acheminait à la pouponnière, rapporte Libération. Ensuite, ces dernières accouchaient sur place avant d’abandonner leurs bébés auprès d’elle. Par la suite, elle procédait au trafic de ces êtres en les offrant à d’autres personnes moyennant une compensation financière.»
L’Observateur informe que «l’affaire pourrait faire l’objet d’une information judiciaire» et que «le maître des poursuites fera aujourd’hui (mercredi) son réquisitoire introductif pour ensuite désigner un cabinet d’instruction».